Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Disthymya

Toujours la poupée. Encore l'appartenance. Le corps morcelé qui pointe à nouveau le bout de son nez. Ma règle de trois (et plus si affinités).
Cassée en quatre pour mieux, après, me retrouver. La douleur comme un ciment réunificateur. A chacun sa partie, peu m'importe. Il y a un fil rouge. Ou bleu.

(Ma peur de masochiste, c'est d'en découvrir les clés. Il y a des mois, je lisais un texte court d'une jeune femme soumise. Lapsus occulaire. J'ai lu "j'expiais". Elle disait "j'expirais". Je lisais il y a quelques jours un récit d'une autre femme soumise. Elle disait bel et bien "j'expiais", expliquant comment elle se servait de la main d'un homme qu'elle n'aimait pas pour la délivrer des indélicatesses - ai-je entendu péché ? - de sa vie quotidienne. Je n'aimerais pas être dans la culpabilité. Mais je veux bien admettre l'angoisse.)

Il y a donc des morceaux de moi qui sont à disposition. Je suis l'alouette, bec cloué, presque plumée, en attente des coups de bâton. Ne me ménagez pas, mangez-moi, quel manège. Je n'ai plus besoin d'être attachée. (C'est trop facile d'être attachée, c'est confortable, on a tout loisir de se regarder subir. Mais c'est si délicieux.) Je suis détachée, dans tous les sens du terme. Détachée de moi surtout. C'est l'usage qu'on fera de moi qui me réunifira, qui rendra un ce corps aux quatre coins.

Dans la boîte d'un magicien, sans trucage, sans épée. Quatre séquences. Pour ne faire qu'une, sans illusion.

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