Rue Bricabrac

Mythes au logis

Rue Bricabrac, bdsm, Blanche-Neige
© MK2

PASSÉE sur ARTE, et repassera le 1er janvier au matin avant une sortie cinéma presque confidentielle, la Blanche-Neige de Preljocaj propose une reine marâtre de cuir et de latex, cuissardes et gants longs, qui terrasse les hommes d'un mouvement impérieux du bras, telle une baguette magique terrifique et inévitable.

Enfant, après avoir vue celle, noire et violette, de Walt Disney, le sourcil exagéré et le regard dur, matérialisation de mes cauchemars de sorcières et méchantes fées, et sans connaître Dolto, j'avais en retour terrorisé mes géniteurs en refusant, pour cause de trauma profond et indélébile, de toucher au chou-rouge qui portait, affirmais-je avec un instinct très sûr des tenants et aboutissants freudiens, ses couleurs (et qu'au titre de légume, je n'aimais pas... le chou, pas la reine). Incarnée par la très belle danseuse Céline Galli (mazette, ces yeux !), cette reine a été voulue domina SM par Gaultier, avec ses manches ballon et son col cages, sa robe à tournure, son corset en bandeaux souples (que l'on retrouve, en version plus esclave dans la tenue mousseline des courtisanes, et aussi chez la marque de lingerie Bordelle). Hautaine, arrogante, altière, cruelle, elle est sublime.

Rue Bricabrac, bdsm, Alice
Images Rom Devideg

Une autre de mes icônes, qui celle-ci m'accompagne tendrement depuis l'enfance, c'est Alice, qui n'interrogeait pas son miroir, elle, préférant passer de l'autre côté pour voir un chat sourire et prendre le thé avec un lapin. Son pays des merveilles revisité par Rom Devideg, un photographe et illustrateur malicieux, en fait une jeune fille tout à fait majeure, court vêtue façon kawaï, aux bas blancs et chaussures hautes de lolita, à qui les roi et reine de coeur feront découvrir les rougeurs délicieuses de la fessée.

Deux idées du diable au corps, diamétralement opposées et pareillement phantasmatiques. Deux mythes enfantins revisités, avec une bonne dose de surentendus sexuels, pour les adultes.



Tu l'as vue, ma belle nation ?

Spéciale dédicace au traître de service dont le nom salirait ma rue.

Rue Bricabrac, bdsm, identité nationale
Dessin Tomi Ungerer

Pièce à rajouter au dossier.

(J'en profite pour signaler aux Parisiens que l'exposition Ungerer de la petite galerie rue Martel est prolongée jusqu'au 11 novembre. Pour les autres, plein d'infos ici.)



Dînette

Rue Bricabrac, bdsm, carcan
création James Piatt

SUPPLICE de Tantale ? Centre de table ? Dame de compagnie ? Tête àtête à tête ? Pilori horizontal ?

Ce n'est pas Mètre Pliant©, le roi de la bricole qui a imaginé cette table carcan mais le designer James Piatt. Telle quelle, la belle en rose semble seule entourée d'un repas frugal, pain et vin, l'absence de chaise supposant l'absence de nourricier. Fait-elle partie de l'installation, doit elle rejoindre d'autres cygnes en tutut pour un tour de lac ? Ou plutôt, le sujet sans quoi cette dînette n'aurait aucun intérêt ?Le plat de résistance, ses creux en hors d'oeuvre ?

(On me dit dans l'oreillette que Mètre Pliant©, toute affaire cessante, s'en est allé quérir la scie.)



Pluton m'emporte

Rue Bricabrac, bdsm, symbole
Détail d'une statue de Bernini dit "Le Bernin"

TRÈS rarement, je trouve une image qui symbolise ma vision du sm. Sans qu'il y ait besoin de mots. Avec ce qu'il faut d'électricité érotique.

En voici une. On peut admirer la statue en pied et en marbre au palais Borghese. Mais ce détail, cet incroyable et violent réalisme qui fait passer la pierre pour la chair, cette longue main de Pluton dans (plus que sur) la cuisse et le flanc de Proserpine au moment de l'enlèvement, me bouleverse.

Syndrome de Stendhal. Sans détour. Après des heures de fascination.

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Plug and Play

Rue Bricabrac, bdsm, godemichet

AVEC M***, mon diablotin préféré, nous partons souvent en live à partir d'un rien, surenchérissant dans la déconne sans le moindre complexe.

L'autre soir, avisant un gode monté sur ballon, ou sur maximonocouille, je m'empresse de quérir son avis éclairé et décalé. Nous tombons rapidement d'accord. Soit le ballon est trop petit, soit le gode trop gros, mais plutôt le ballon, et on ne voit pas bien le plaisir de l'usage qui promet plus d'acrobaties dangereuses que de plaisir immédiat. (À noter que le machin est présenté dans la rubrique "godes realistic" - insultant ainsi à la fois le français et l'anglais - et que le modèle masculin, donc anal, est en promo.) Malgré une notice aussi tentatrice et menteuse que celles qui accompagnent les crèmes anti-rides.

À la descente, la souplesse du ballon vous accueille pour mieux vous faire rebondir et osciller au rythme de vos hanches.

Si descente il y a, c'est qu'il y a eu montée, donc un minimum de gymnastique, je lui suggère que ce même gode (ou une version 8 pouces pour nous rappeler ce fatidique fantasme masculin de la perfection pénienne) sur un très gros ballon pourrait inaugurer un nouveau mode de gym douce : le Pilates-Sutra. Quitte à jongler pour trouver un équilibre sur une bite rebondissante, autant lui trouver un effet de bord. Tu jouis, et en plus, c'est bon pour ta colonne. Sachant que les ballons Pilates peuvent aussi faire des sièges de bureau, les tensions que subissent la plupart des salariés en ce moment pourraient trouver quelque réconfort.

M*** qui est plus branché sur les jeux d'enfant que moi qui n'ai pas eu envie de repeupler le monde, hilare, imagine à son tour une customisation du ballon sauteur (chez Nature et Découvertes) interdite aux moins de 18 ans. Il ne le savait pas, mais une autre, Miss Cyberdoll alias la subversive France Cadet, l'avait déjà fait, au nom de l'art.

Rue Bricabrac, bdsm, bleus
installation Happy Hoppers de France Cadet

Maintenant, au nom du cochon, on peut se fabriquer le sien !



Sans O ni raison

Rue Bricabrac, bdsm, deuil
Diana Pinto

COMME mes deux derniers ex, comme mon meilleur ami, comme mon inspecteur des impôts, comme un boulanger qui n'est que rarement le mien, il s'appelait P***. Il avait débarqué dans ma vie par des commentaires, puis par des courriels.
Très vite, nous nous sommes aimés. D'amitié. Comme moi, il était masochiste. Bien plus que moi. Nous en parlions beaucoup, mais pas seulement. Il ne se remettait pas de la perte de sa dernière dominatrice, il en était malade, il somatisait.

Nous nous écrivions des lettres si longues qu'il me fallait parfois plus d'une heure pour lui répondre. Il avait une intelligence exigeante. Cruelle souvent. Il était à fleur de peau. Il n'a, un jour, pas supporté que je ne prenne pas sa défense avec véhémence, à ciel ouvert. Comme je suis têtue, j'en ai souffert, mais je ne lui ai pas tendu la main. J'en crevais, mais j'avais encore plus peur de ce que serait ma souffrance s'il me rejetait. Lui aussi, mais il a fait le premier pas. Et nous avons repris ces conversations épistolaires infinies, plusieurs courriers en parallèles souvent, abordant tous les sujets, des plus graves aux plus futiles.

Nous avons créé un langage à nous, des jeux d'enfant, des réflexions d'adultes. Quand le temps nous manquait, nous nous adressions des petits mots brefs pleins de chaleur. Nous dressions des listes, de peintres surestimés, de parfums importables, des rires de ses filles quand elles étaient enfants, des conneries de mes dominamants quand le naturel revenait au galop.

Artiste, avec "un petit nom dans le milieu" disait-il, il n'a jamais voulu me le donner, ce patronyme, de crainte que je n'aime pas son oeuvre. C'est avec mille réticences, mais sans que je le lui demande qu'il m'a envoyé sa photo (parce qu'il avait vu les miennes, il voulait cette égalité). Je connais les prénoms de ses filles, le sien, mais pas son nom. Je ne le connais pas au regard de l'état civil.

Je parle à l'imparfait. Je pleure en parlant à l'imparfait. Cet imparfait qui porte bien son nom et qui fait le deuil du présent et du futur. J'ai eu de ses nouvelles pour la dernière fois à la fin du mois de juillet, il avait été hospitalisé, et repassait chez lui brièvement chercher ses anciennes analyses. Son coeur qui avait tant battu dans ce corps qui avait tant été battu gardait, en plaie ouverte de celle dont il avait tant de mal à même prononcer le prénom, un virus vorace.

J'ai failli appeler un écrivain, aujourd'hui reclus et en assez mauvaise santé, dont il était l'ami pour tenter de savoir ce qui se passait (mais sachant l'état de l'auteur et l'absurdité de ma demande, du moins dans sa formulation, j'ai chassé cette idée). J'ai lu sur internet tout ce qu'on pouvait trouver sur ce que je supposais être sa maladie. Je lui ai écrit, de plus en plus comme on envoie des bouteilles à la mer, sans attendre de réponse. Parano à mes heures (heureusement de manière non pathologique, juste agaçante pour mes plus proches), je me disais qu'en revenant de convalescence, il fuyait tout ce qui pouvait lui rappeler l'autre, donc aussi moi qui savais. Une envie de s'éclipser, de faire le deuil de son masochisme ? Internet est un superbe outil pour tisser des liens, c'est aussi une formidable usine à mensonges et dissimulations, et on y casse les relations sans faire d'omelette, adieu Berthe. Et que, comme certains qui retournent leur veste pour un oui pour un non, qui sait, il riait de ma candeur.

J'ai lu tout ce qui se disait sur sa maladie, on en guérit en un mois en général. Sauf si on en meurt.

Cinq mois, et chaque jour, il me manque. Les fêtes me sont particulièrement pénibles cette année. J'ai toujours plus souffert des chagrins d'amitié que d'amour. Ils ne guérissent jamais. Aujourd'hui, je maudis l'imparfait, que n'ai-je écrit au passé simple au lieu de ce temps qui décompose la vie.
Il a été ma plus belle rencontre de 2008. J'aimerai tant apprendre qu'il va bien, qu'il exerce son art avec fougue, qu'il retrouve le bonheur. Quelque part.

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Olga et son oligarque

Rue Bricabrac, bdsm, photo
© Bettina Rheims

JE suis un nouveau russe, je suis pété de thune, et ma femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est mannequin, tellement que je l'aime, je l'ai fait prendre en photo par Bettina Rheims dans des situations d'un érotisme torride, même que sur une elle est à côté d'une voiture rouge, sur une autre elle a un peu de lait qui lui coule de la commissure des lèvres, et encore une autre, on dirait Mylène Farmer qui chante "pourvu qu'elles soient douces".

Le mari d'Olga Rodionov a très envie de montrer sa femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est jet-setteuse, tellement qu'elle a une bouche de suceuse. Le blaireau de base, il amène sa meuf après lui avoir rasé le minou aux Chandelles ou au Moon City, quand il a envie de l'exhiber. L'oligarque, lui, fait venir l'une des plus grandes photographes du monde, contacte une maison d'édition (Taschen) et offre (enfin, moyennant 350 neuneus et à hauteur de 1000 exemplaires,faudrait pas que des miséreux se rincent l'oeil) sa femme en marquise, en pinup ou en maso.

Je ne sais pas à quel moment le léninisme a foiré (ha oui, avec Staline), mais y a un gros bug.

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Ça c'est du meuble !

Rue Bricabrac, bdsm, chaises
photo Ron Steemers

GRACE à Libération, j'apprends cette exposition de sièges, Please do not sit.

Quelque chose à glaner ?

La Master Chair, d'Ineke Hans, pour maître à grosse tête et grandes oreilles, me conduit tout droit à latrès intéressante Fracture Chair, au dessin qui flatte le fantasme (beaucoup d'angles, des bandages, quelque chose de médiéval...), et que l'on pourrait dédier à Romain Slocombe qui aujourd'hui, à droit au dévoilement de sa poupée Akiza, le veinard.
C'est à partir de 17 heures, à la galerie Nadine et Tom Verdier, dans le cadre de la Garden Party.



Miscellanées liées de juin

Rue Bricabrac, bdsm, misc
Alyz

IL fait chaud, les risques d'incendie nous guettent, il est temps d'acquérir ce livre tellement typiquement américain sur les dangers des donjons et comment agir okazou. Écrit par une figure de la scène sm de San Francisco, Jay Wiseman, dont la péremptoire compagne Verdant, bien connue de ceux qui fréquentaient alt.sex.spanking il y a 15 ans (et peu avare de conseils sur comment désinfecter sa cravache), on y retrouve ses habituelles préoccupations très très safe. Tellement que s'en devient drôle plus que dissuasif.

Il fait toujours aussi chaud, c'est le moment de sortir ses tee-shirts. Pourquoi pas celui-ci, qui permet de prendre un homme en otage sans le moindre risque. Et d'afficher la couleur (il y en a des centaines sur ce site, quelques autres assez amusants comme la fille en hot-dog, cul levé, jeu de mot sur doggy style).

On peut aussi aller reprendre un coup de chaud, mais au moral, au Cabinet des Curieux, un beau lieu qui reprend l'idée des cabinets de curiosités, en l'axant sur l'érotisme bizarre. On y retrouve quelques chouchous de la rue (Akiza, Anxiogène), et les univers sublimes et inquiétants d'Alyz et Natalie Shau. Tous ces artistes sont originaux, singuliers, jeunes, tordus et attisent en effet la curiosité.

Pour se refroidir les idées, ce gode caméra qui permet de se donner du bonheur tout en permettant à un partenaire gynéco refoulé de voir l'origine du monde comme même Courbet ne l'avait pas pensée.

Écologie oblige, un petit coup de Green Porno made in Isabella Rossellini, Sex to die for, hilarant, sur Youtube en attendant que les Français puissent le voir sur le site de Sundance.

Et puisqu'on est dans le cinéma, direction la cinémathèque dare-dare pour profiter du cycle Jess Franco, et tout à l'heure de son Sadique Baron von Klaus. Y a la clim'. Heureusement, parce que Franco est un spécialiste des adaptations kitsch de Sade, des prisons de femmes et du gore-érotique, le tout à grand renfort de zoom et sans un rond.



Incertain regard

IL m'arrive encore, quand je m'ennuie sur un tchat, de lire les annonces des autres inscrits, quand elles s'affichent aléatoirement sur la page d'accueil.

Photo assez chaste à l'appui, une jeune femme décrit comment, chaîne à cadenas en guise de ceinture de chasteté light à la taille et au sexe, appareil qu'elle a choisi de porter et d'en confier la clé au d'homme, elle "assume" désormais les regards des nageuses et des docteurs.

En l'espèce, qui regarde qui ?
Est-ce elle qui subit des regards qu'elle invite par son libre choix, en toute conscience, en presque provocation en exhibitionnisme jouissif, ou bien regarde-t-elle les regards de ces gens, curieux ? choqués ? complices ? qui n'ont pas demandé, venus pour l'aquagym ou les bébés nageurs, pour une piqûre de Biotine ou un dites 33, à être informé de sa soumission par des signes extérieurs, au demeurant plutôt gracieux (la chaîne de taille a longtemps été l'accessoire coquet et dénoté de bien des jeunes filles, avant d'être détrônée par le piercing au nombril).

"Assumer".
Hum.
Qu'en est-il vraiment de ces regards... Sont-ils subis, forcés, sollicités, espérés ?

Suivez mon regard.
Philippe Faure, avec sa série des Soubrettes abusives, et la performance autour de sa série de photos, interroge ce regard.

Je préfère personnellement m'attarder sur les photos qui sont visibles ici, pour la beauté du cadrage et de l'ironie, mais c'est la vidéo qui parle le mieux des regards des spectateurs (même si ici, le propos est biaisé puisque les visiteurs sont prévenus de ce qui les attend). Des spectateurs qui en vérité sont plutôt ceux qui sont regardés par les deux créatures qui ne perdent rien de leur perplexité.



Mucho Macho

Rue Bricabrac, bdsm, macho
El Caballero Español d'Eduardo Arroyo
ADAGP, Paris 2008 - © Photo RMN

QUESTION de cours : Si le macho a des comportements dominants évidents, le dominateur doit-il être macho par essence ?

En regardant en arrière, si j'ai croisé et je croise encore pas mal de machos (so macho, so so, cette syllabe qui sépare machiste de masochiste, tiens), je pense que les hommes qui ont su me dominer, vraiment, sous le joug de qui j'ai ployé (sans faire semblant, car oui, en masochisme aussi on simule, bad news man), n'avaient pas une once de machisme. Ils m'ont respectée (sans quoi je n'aurais jamais pu les respecter), m'ont peut être admirée (pas en tant que masochiste, en tant que femme, ma sexualité n'a jamais été l'objet d'une fierté quelconque, pas plus que mon tour de poitrine, les pulsions et la génétique sont tellement des éléments que je ne maîtrise pas, il n'y aucune raison d'en tirer gloriole), m'ont souvent témoigné une affection sincère. Jamais, au grand jamais, ils ne m'ont, en dehors du strict cadre des jeux, traitée comme un objet ou un sous-être.

En revanche, ils m'ont très parfaitement mise à terre, à quatre pattes, le cul en l'air, écartelée de la plus obscène manière, fait jouir en me rudoyant, donné des ordres que même Cro-Magnon quand il trainait sa compagne par les cheveux ne devait pas émettre.

Ils étaient en règle avec eux-mêmes, je crois. La domination, le sadisme, ne venait pas remplacer un manque social, une faille intime. Il y avait sûrement des ressorts secrets et sans doute pas nickel chrome, mais ils ne se servaient pas des femmes parce que leur chien leur mordait les mollets et que leur boucher leur fourguait au prix du filet des bas morceaux.

Je dédie aux mémètres à chiennes cette toile d'Arroyo qui dit si bien le machisme primaire.

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Surmission et sphincters (et art moderne, le cas échéant)

LA soumise n'a pas de journée, ou en tout cas, surtout pas celle de la femme, donc demain, ceinture chérie !, puisqu'elle n'a plus de papiers, plus d'identité, plus de rond de serviette (allez, les soumises, protestez que non seulement vous l'avez votre bon rond de serviette, mais aussi le lave-vaisselle, et ne voyez dans ces lignes qu'infâme jugement et surtout pas la provoc déconnante) tout au plus peut-on lui accorder celle, vers fin juin, où l'artiste précédemment connue sous le nom de Brigitte Bardot, demande à ce qu'on n'abandonne pas ses chiennes sur le bord de la route.
Quant à la, en hausse de fréquentation, soumise rebelle, l'oxymore ne vaut pas tripette.
Néanmoins, à celles qui se réclament de cette étiquette, voici une petite idée de loisir créatif.

Je lisais il y a quelques années un ou deux récits, signés du même homme, présentés dans une rubrique témoignage ce qui incitait, même s'il s'agissait de fictions, à les prendre pour argent comptant. Connaissant un peu l'individu, s'il n'avait jamais encore pratiqué ce qu'il racontait, il n'attendait qu'une oiselle disponible pour passer le fantasme à l'acte.

Or donc, il était une fois une soumise ou une chienne ou une esclave ou une demeurée qui venant dans son donjon, acceptait le lavement, le buttplug, l'huile de ricin ou les dragées Fuca, bref, un bon laxatif pour avoir une incoercible envie d'aller mais l'ordre de seigneur et maître, pas du genre laxiste, de tout garder. Ce qu'évidemment elle faisait pour éviter l'humiliation supplémentaire de se conchier, de nettoyer la chienlit, de «décevoir» mémètre et si ça se trouve, de se faire jeter pour cause de mauvaise soumission.

En lisant cela, je me demandais pourquoi (il faut croire qu'il y en a qui se sont juste trompées d'addiction) la jeune personne ne lâchait pas les vannes, envoyant la purée au nez et à la barbe de son tortionnaire avant de le laisser la serpillière à la main et la pince à linge sur le nez.

En ce moment, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (celui siamois du Palais de Tokyo où l'on peut voir des oeuvres moins originales, mais plus reposantes), les Gelitin m'ont vengée (les Gelitin, ou Gelatin en français, sont très scato/uro régressif enfantins et totalement insoumis, ceci explique cela), avec une joie champagnisée, comme on peut le voir (la toile initiale doit faire une douzaine de mètres, ceci n'est qu'un détail, mais on doit la trouver sur le site de la galerie Perrotin ou des Gelitin eux-mêmes)

Rue Bricabrac, bdsm, soumission, scatologie
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Toujours la mème chose

Rue Bricabrac, bdsm, mème
Graphisme Linzie Hunter

IL faut s'attendre à tout de ses soi-disant amis, surtout qu'un jour où l'autre, ils vont vous coller de trop près et vous filer des saloperies qui se développent en chaîne. Donc concomitamment à une invasion de puceron sur mon genêt que j'aime tant (alors que merde, il gèle la nuit, le puceron est vraiment une saleté qui résiste aux températures négatives et qui vient bouffer mes futures floraisons avant l'heure des amours des coccinnelles), Fièvres (avec un tel nom, j'aurais pu me douter de sa non-innocuité) vient de me passer une maladie contagieuse avec règlement.

Voici les oukases :

- Mettre le lien de la personne qui vous tague (c'est fait. J'appelle pas ça tague, mébon).
- Mettre le règlement sur votre blog (c'est fait).
- Mentionner six choses/habitudes/tics importants chez votre petite personne (ci-fait ci-dessous).
- Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant le lien de leur page perso (ça va viendre)
- Avertir directement les personnes taguées (ça aussi).

Or donc, pour les psychiatres et les abritres des élégances qui me lisent :

1) Je dors la fenêtre ouverte et avec une bouillotte. Mais pas le premier soir. Je me contente d'attendre qu'il dorme pour aller entrebâiller la fenêtre.

2) Je me parfume deux fois par jour (mais je n'ai jamais d'atomiser sur moi pour les raccords qui empuantissent un entourage qui n'a rien demandé et qui porte déjà son propre poison qui cocotte le litchi et le poivre rose, les deux grandes tendances du moment), le matin/midi avant de sortir et la nuit avant de dormir, mais seulement si je dors seule.

3) Je ne cire jamais mes chaussures, j'ai horreur de ça, je ne sais d'ailleurs pas le faire malgré un apprentissage poussé à l'enfance, ça esquinte mon vernis et salit tout, donc je m'en sors avec les éponges dépoussiérantes vendues au rayon cirage, et je ruine mes pompes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Un soumis m'avait proposé de venir le faire, mais les soumis, il faut leur donner quelque chose en échange et regarder leur corps souvent disgracieux seulement vêtu d'un risible tablier de soubrette. Je préfère avoir des chaussures moches. Ou en nubuck.

4) J'ai toujours un petit et ravissant Laguiole sur moi, à manche en argent ou en verroterie, juste pour faire genre, et parfois pour le sortir dans les restaurants chics ou pas où les couteaux sont juste bons pour du beurre. Mais comme je préfère la cuisine japonaise ou thaïlandaise, il n'a pas servi depuis longtemps, sauf à ouvrir les pages du Robbe-Grillet.

5) Je ne peux pas vivre sans le Canard Enchainé dans lequel j'ai appris à lire avant l'école et je ne supporte pas qu'on l'ouvre avant moi. Ça me rend féroce.

6) Je jette tout ce qui pourrait me rendre sentimentale, les photos, les souvenirs, les cadeaux inutiles (alias attrape-poussières). Pas tout de suite, non, mais assez vite, et bien avant la rupture.

Je passe la maladie contagieuse à (pour changer de mes habituelles victimes qui seront bien assez tôt contaminées, sinon, qu'elles vivent heureuses et en bonne santé) :

July

Utena

Maïa
(Parce que je la lis avec un plaisir infini et que je n'ose pas le lui dire).

Vagant

M

Comme une image
(Monsieur CUI trouvera bien 5 minutes dans sa migration d’H&F à WP pour faire plaisir à son auditoire féminin en haleine.)

Personnellement, j'aurais bien envoyé le bébé à Jean-Luc Mélenchon, Guy Birenbaum, La morue, L'apathique Mouloud Achour et Jean Véronis, mais je n'aime pas les râteaux plus que cela. Pourtant, eux six, je les aime et j'ai envie de mieux les connaître.

(Je suggère à tous, infectés ou non, d'aller voir le travail, sur les spams ou les livres pour enfants de Linzie Hunter, l'un de mes récents et absolus coups de coeur.)

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L'arctualité me confuse

Rue Bricabrac, bdsm, art
photo Annasinger

POUR changer un peu de la quête du détail bdsm dans les expos de la FIAC, l'anti FIAC ou la FIAC hors les murs-du-Grand-Palais (du maxi escarpin super glitter des jardins aux jeunes créateurs de la Cour Carrée du Louvre), voici l'image d'une admiratrice d'art... qui se réconcilie avec le cochon (d'ailleurs, un cochon, on en trouvait à la FIAC, et je ne parle pas de la tirelire des galeristes).

Prudente, elle se contente d'une métaphore et d'un bon angle. Mais elle donne parfaitement l'illusion de boire à même la toile. Au sein. Dans mon souvenir, elle faisait bien plus et autrement.

On le sait, on ne peut pas embrasser une toile, surtout si l'on porte le 22 ou le 60 de Chanel, sous peine d'être ruinée à vie en se rendant coupable de vandalisme (le seul qui a le droit de faire n'importe quoi - et quand je dis n'importe quoi, je peux le prouver - de sa toile, c'est l'artiste, c'est ainsi. Casser le pissoir de Duchamp pour faire à son tour oeuvre de dadaïsme est également châtié). Mais si du foutre sortait ainsi d'un tableau, comme du petit lait, dans quelque réécriture du glory hole, y aurait-il interdiction d'en siroter la substance et semence artistique ? Ceci est mon sperme.

Qu'a fait d'autre cette femme qui a baisé le tiers d'un tryptique que de se fondre fougueusement avec Twombly ? Ou ces autres qui cherchent à se faire inséminer par quelque surdéveloppé du cerveau ou célébrité du cinéma ? En quoi sont différents ces hommes qui vouent révérence à leur spermatique fluide ? Ceux-ci sont mes gènes, mange mon ADN.

Se soumettre à l'art comme à un cochon. Lécher la toile ou le papier à défaut du peintre, du photographe et de l'écrivain. Se subsumer à la substitution.

Chercher l'imposture.
Trouver le mélange de genre.
Confusion oun infusion ?
L'arctualité et les télescopages.

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Anastasie, ta censure m'anesthésie

LE long-métrage japonais Quand l'embryon part braconner de Koji Wakamatsu est un de ces films tout à la fois sublimes, malades, sombres, engagés, dérangeants, excitants, révoltants, étouffants, érotiques, politiques, esthétiques, chaotiques... et tout un tas d'autres choses que la morale réprouve et que la liberté approuve.

Rue Bricabrac, bdsm, cinéma, censure
Zootrope Films

Un homme et une femme, lui vengeur, elle consentante pour une nuit d'amour, mais pas pour le fouet, la fessée, les insultes, la laisse, enfin, la corde, et les humiliations. Une nuit d'humeurs, d'horreurs. Le corps de la femme est désirable. Sa douleur est palpable. Le noir et blanc est sensuel. Oui, le film est violent. Il est sadien, aussi, dans un huis-clos qui renvoie à des oppressions subies par la jeunesse japonaise dans la société des années 60 et qui nous sont inconnues. L'image de la femme n'y est pas plus dégradée (l'une des raisons de la censure française, avec la "violence morale") que celle de l'homme (d'ailleurs, la Ligue des Droits de l'Homme s'insurge contre l'interdiction aux mineurs). En tout cas, la dignité des uns et des autres est mille fois moins attaquée que dans des émissions comme La roue de la fortune ou la Star Ac'.

Et voilà que l'agrégée de lettres échappée du château de Versailles (son haut fait d'armes fut d'avoir facilité le tournage in situ du Marie-Antoinette de Sofia Coppola) qui siège actuellement à la Culture a suivi l'avis de la commission de censure et a interdit ce film, distribué dans un circuit art et essai, aux moins de 18 ans, ce qui équivaut à un arrêt de mort par étouffement (pas de diffusion sur Arte par exemple, donc pas de droit télé, et vu que le film est dépourvu de toute séquence de pénétration, ce n'est pas Canal+ qui le prendra pour sa séance du samedi nuit, d'ailleurs, pas de sm sur canal... on fait dans le porno mais faut pas déconner non plus).

Le distributeur fait appel. Espérons que les conseillers d'État auront un peu plus de raison que la ministre.

On remarquera que les films qui se font ainsi sanctionner ne sont jamais ceux, connement violents et salement dégradants pour ceux qui les font et qui les regardent, distribués par un grand circuit. En attendant, ceux qui habitent Paris (deux salles rive gauche) ou Toulouse (Utopia évidemment) peuvent le voir.



Mazette, quel vibro ! (Destricted)

Rue Bricabrac, bdsm, Destricted
© Tadrart Films

CIRCULEZ, y a rien à voir. Vendu comme la réflexion sur la pornographie (et une tentative de lui rendre ses quartiers d'esthétisme) de sept cinéastes pas tout à fait mainstream, plutôt arty mais encore moins appointés par Marc Dorcel, Destricted est une purge composée de sept courts métrages sans aucun autre lien entre eux que le concept à l'origine du truc hétéroclite.
Il en résulte un ensemble sans queue ni tête, quoique bourré de queues et de têtes, à l'exception du moyen métrage de Larry Clark qui interview moult jeunes gens Américains dont l'un (l'emo de service, of course) gagnera le droit de tourner une scène porno (hé oui, mon chou, on a du caca sur la queue dans la vraie vie, c'est pas toujours comme au cinéma cochon qui évite soigneusement les "anales marrons"), où l'on comprendra d'où vient la haine du poil et autres comportements sexuels des gens modernes. Comment le cinéma X rentre dans la chambre à coucher de la ménagère de moins de 50 ans, quand bien même elle n'en regarderait jamais.
Petite étoile, mais toute toute petite, bdsm au Matthew Barney où un sculptural garçon sylvestre, moussu par ci, feuillé par là, des fleurs prenant racine dans son cul et naissant dans sa bouche, est aux prises avec, pris par, va savoir, une gigantesque Caterpillar des 50 tonnes (un élévateur, faut bien ça quand on cause phallus) destiné à la déforestation dont une pièce du moteur polit son érection jusqu'à l'éjaculation, mais jamais fusion ne se fera. C'est à peu près aussi chiant à regarder, une fois le dispositif décortiqué, qu'à vivre un coït mécanique qui n'en finit pas...

Le porno, c'est vraiment une affaire de spécialiste. Allez, John B. Root, reviens ! Et toi, Gaspard Noé, cesse de jouer avec la minuterie des néons.

(Quant à moi, ce n'est pas ce genre de pellicule qui relancera mon diesel fantasmatique.)



Tableaux plus que vivants

Rue Bricabrac, bdsm, Pierre Klossowski, Roberte

BEAUBOURG accroche les "Tableaux Vivants" de Pierre Klossovski, un titre dont l'écrivain, peintre à ses heures, dans un style radicalement différent de son frère Balthus, disait être tautologique.

Pierre Klossovski, ce sont mes années d'études, ses essais d'abord, sur Neitzsche et Sade, et puis de fil en aiguille, les érotiques, La révocation de l'Édit de Nantes, Les lois de l'hospitalité, Roberte ce soir... Il y a suffisamment de ressources sur Internet et en librairies (notamment la réédition de la revue Arc qui lui avait été consacrée, aux éditions inculte) pour que je ne joue pas les cuistres mauvais pédagogues de surcroît en pérorant sur son oeuvre philosophique, érotique et picturale. Sauf à dire que je suis en arrêt devant son style, et que de m'y replonger me ravit.

Klossowski, plus près de la peau, la mienne, c'est sa relation à Denise, sa femme, dont le troisième prénom est Roberte, et sous l'épiderme de qui il va chercher les fantasmes de son double à lui, Octave, le vieux mari.

Et ses dessins, découverts d'abord dans une édition originale des éditions de Minuit puis dans une expo, à Saint-Germain, sans doute. Un dessin a quelque chose d'ingrat, de pas immédiatement aimable, peu flatteur, mais attirant.

Me voilà à Beaubourg, au quatrième étage, quittant l'escalator et la vue sur Paris sous le soleil pour des grands formats mythologiques. Diane, Judith et Lucrèce ont les traits de Roberte, tout comme dans les romans, elle a certaines qualités de ces héroïnes. Soudain, un peu kitsch en 3D, sculptée en résine par Jean-Paul Réti, d'après les dessins de Pierre, Roberte, aux barres parallèles.
Flash-back et surcharge émotionnelle.
J'avais, je ne sais plus, moins de 20 ans sûrement, je lisais Roberte ce soir, députée bien mise et rigide, et ici mise en scène par son mari, humiliée, fustigée, empoisonneuse (je mélange peut-être plusieurs titres dans ma machine intime à remonter le temps), forcée au plaisir et le prenant de belle manière, sous ses airs hautains et outragés.

J'en ai un peu assez du mot "trouble", mais tout le trouble ressenti alors est revenu, poussé par un vent qui le décuplait.

Ce trouble parce que j'ai retrouvé très exactement mon fantasme originel, plus ou moins né quand je savais à peine lire et que Klossowski écrivait ses érotiques. Roberte a des postures paradoxales. Elle repousse ses tourmenteurs tout en jouissant en silence de leurs affronts. J'ai tellement envie qu'on me force à cette jouissance que je suis masochiste.
Enfin, je crois.



Enchaînée

DANS une semaine, plus ou moins vers cette heure, avant sept heures d'été, j'aurais fini de poser avec des chaînes, comme promis, pour m'sieur Virtualie.
Alors, le dimanche d'avant, je révise.

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photo Chained by TheShadowsAreRising
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Femmes de FIAC

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En quittant la porte de Versailles, la FIAC retrouve le Grand Palais et essaime, un barnum dans la cour carrée du Louvre et trois sites off.Un peu lasse de chercher du sm partout, j'ai eu envie de m'amuser à juxtaposer des images de la femme, telle que représentée par cet art contemporain, qui lui fait subir outrages ou hommages, je me le demande.
Et encore une fois, je laisse parler les images, parce que courir les expos, ça bouffe les semelles, et aussi le temps. Elles se passent d'ailleurs très bien de commentaires, l'imaginaire des artistes doit suffire.

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(Pour lire les noms des artistes et les titres des oeuvres , il suffit de laisser la souris deux secondes sur l'image. Si votre navigateur n'y arrive pas, changez-en, Firefox fait cela très bien.)

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Ah la l'art (Show Off)

Avant que ne commence la FIAC, une foire parallèle a ouvert ses portes vitrées à quatre jets de cars de police (proximité de l'Elysée oblige) du grand Palais, à l'espace Cardin. C'est modeste, jeune, convivial. 30 galeries en tout, quelques réalisations façon mactamé/pompon, du trash, de l'humour, du néo Baco et comme d'habitude, la poignée d' images qui ont fait tilter mon obsession et me disposent à la réflexion .

Une drôle de poupée collée, organique, tentaculaire, dominatrix, guerrière et détruite.... (Debra Hampton)

Une chienne, une vraie, avec la tête à sa place (j'ai endormi le nom de l'artiste)

Le complément de l'objet mis en exergue, quand photoshop rencontre la sculpture (Fabio Viale)

Et une jolie paire de gants (Artus de Lavilléon)

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Le sm dans le Quotidien

Dans Le Monde d'hier, deux articles en page culture se téléscopent sur les mots sado-masochisme et chanteuses. L'une est une colorature vaguement nazie fraîchement morte, l'autre est une pop-idol sectarisée par la Kabale et bodybuildée de toute éternité.

Dès sa première vraie rencontre musicale avec la cantatrice (ils s'étaient en fait croisés dès 1937), lors d'une audition à Vienne, en mars 1946, Walter Legge la fait reprendre pendant plus d'une heure un lied d'Hugo Wolf, installant d'emblée l'éthique de cette relation de travail passablement sado-masochiste.

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La chorégraphie qui l'accompagne fait dans l'artillerie lourde SM, avec des hommes tenus en laisse.

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Et avant-hier, dans Libération, on apprenait les déboires de Chen Jun, entreprenant boutiquier de Shanghaï qui avait trouvé le moyen de déstresser son prochain. Les femmes pouvaient baffer de bon cœur les cobayes mis à leur disposition (120 yuans la gifle) tandis que les hommes, eux, n'avaient que le droit de les couvrir d'insultes (100 yuans les 10 minutes). Les cobayes étaient-ils des soumaso abandonnés sur le bord de la route le temps d'un été, l'histoire de ne le dit pas, elle raconte juste que les autorités ont fait fermer la chose, pour de vagues motifs relatifs à l'intégrité physique des personnes, et autre foutaises droit-de-lhommistes dont on ne savait pas la Chine friande.

Comme quoi, il n'y a pas que les fantasmes dans la vie. Il y a aussi les informations.



Meuh

Rue Bricabrac, bdsm, Vach'art

En ces temps de célébration zodiacale des taureaux, les vaches sont entrées dans Paris, c'est Vach'art, une Cow Parade parigote traduite en françaoui.

Parfois, les mémètres à chiennes filent plus vaste la métaphore animale. Leur pute est une truie aux mammelles pendantes (éloge de la ptose), leur soumise a des pis plutôt que des seins (animale, on est mâle). Chacun son trip.

Est-ce pour eux que Chantal Thomass, sponsorisée, on se marre un brin, par Madame Figaro, a posé sa brouteuse en début d'avenue Montaigne, enrubannée de jarretières roses autour des cuissots et de la queue, et les pis pris dans un string (à ce sujet, elle n'est pas la première à culotter les ruminantes) finement dentelé.

C'est de l'art, pas du cochon, de la vache un peu follasse qui pâture le bitume sous le soleil et la lune, un clin d'oeil côté pile, une parmi 150 autres...



Histoire d'O...mbre (Atchoum)

Comme il se passe des choses un peu plus importantes, un peu plus préoccupantes, j'ai laissé notre amie XXXB dormir pendant le ouiquende, alors qu'elle avait reémergé samedi, pour le compte-rendu des manifestations du fantôme.

Rue Bricabrac,

Esprit es-tu là ? Atchoum répondit l'écho.

À ces annonces que je guette malgré ma seule résolution de l'année nouvelle, je préfère encore le petit blogworm, gadget petit pois de quelques pixels qui joue à voir combien de blogues vont souscrire à la contagion volontaire de cet inoffensif virus. Comme quoi, on peut se revendiquer mouton à cinq pattes et panurger à qui mieux mieux.

Blog.Worm

Lui au moins sait dire au revoir...

Enfin, ça n'a rien à voir, mais une manière de résister à l'obscurantisme hurlant est d'aller, pour les parisiens, à la galerie Templon voir le dernier accrochage de Gérard Garouste, un homme qui s'interroge sur la représentation du religieux, grand connaisseur du Talmud par ailleurs, ce qui ne signifie pas que les adorateurs aveugles du Talmud et autres Bibles aimeront L'ânesse et la figue.

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Anastasie (m'anésthésie)

Il devient ces jours-ci plus facile de montrer d'explicites images d'un homme qui chie dans la bouche d'une femme (les sexes sont interchangeables) que de conchier, même sur le ton de la satire, l'une (ou l'autre) des grandes religions monothéistes. Les dogminateurs ont gagné, et la mise à l'index condamne les bras d'honneur de toutes sortes. La blague devient aussi coupable que l'acte terroriste, l'ironie est un délit, l'intention est hors-la-loi. Bientôt, la pensée sera un crime.

Époque de censure et de répression, où un proviseur blogueur se voit dénoncé, quasiment radié, sauvé par la vox populi et l'approche des élections, durement sanctionné ; où des écrivains et leurs éditeurs ne peuvent franchir la ligne rose parce que le politiquement correct voit de la pédophilie dans une publicité pour eau minérale ; où le faible, fut-ce par la fable, ne peut railler le puissant sans que les pandores s'en mêlent et l'emmènent ; où l'oxygène commence à manquer, en France, en Europe, dans le monde. Alors, on se met, de soi-même, à respirer à toutes petites goulées, ça s'appelle l'autocensure, c'est pernicieux, c'est la preuve que la liberté recule.

Pour se prendre une grande bolée d'air, il suffit d'aller chez White Cube à Londres, de l'autre côté du Chunnel, où Gilbert et George accrochent leur travail de l'annnée dernière, Sonofagod, Was Jesus Heterosexual ?. L'une de leurs gigantesques toiles (celle-ci fait 254 x 378) met tout le monde dans le même sac, les religions et la superstition. Merci, les garçons.

Akimbo

Est-il besoin de le rappeler, ce blogue est garanti sans dieu et sans OGM.

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Un violon sur le toi (Nam June Paik)

En apprenant la mort de Nam June Paik, l'un des grands artistes à avoir fait de la vidéo un art, je suis allée sur son site comme on part en pèlerinage, non point pour hommager un mort, mais pour aller marcher sur les traces de mes souvenirs. Les images, comme les musiques, sont de formidables machines à remonter le temps. Un extrait d'une émission téléphonique des années soixante entendue hier vers 14 heures, et je revois instantanément la cuisine en biais de l'appartement rue de M., la pâte à tartiner au sésame qu'affectionnait mon père, le formica bleu ciel de la table, et sur le frigo, un transistor. En feuilletant les images de Nam June Paik, c'est à Beaubourg, avec ce jeune homme aux cheveux blancs qui cachait un micro dans sa manche, que je suis transportée.

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Nam June Paik n'a rien à voir avec le bdsm, à ma connaissance, et je m'en fiche. Je n'ai pas besoin de "role model" pour sentir mieux dans ma peau tannée. De toutes façons, je vois, dans mes bons jours, du bdsm partout, et nulle part dans les mauvais. Aujourd'hui doit être un bon jour, parce que cette image me parle.

De ma conversation silencieuse avec cet homme (Nam June Paik en vérité) de dos, qui tient au bout d'une corde un demi-violon (ou alors je me fais berner par la perspective), affleurent des bribes d'idées fixes, des bulles d'obsessions. Cette disproportion physique entre l'homme et son violon (donc la femme) que je fantasme dans mes relations (d'où mon goût pour un Ranxerox, capable de soulever et fesser une femme sous son bras, ou n'importe quel géant de passage, même si au quotidien, le géant est ingérable). L'instrument comme en laisse lâche, le dos de l'homme, cette nonchalance fausse, la corde fait plusieurs tours dans ses mains tout de même pour être sûr de ne pas la perdre, l'attente dans l'attitude, s'il avance le violon tombe, à moins qu'il ne promène son instrument comme un fou sa brosse à dents. La perspective encore se joue de moi, il est sur des marches, face à cette grande porte à toute petite serrure, quelle en est la clef, le sanglot du violon, les soupirs de la maso ?
C'est cela la vraie question. Non pas tant de savoir ce qui attend derrière la porte, mais où est la clef.

Nam June Paik a aussi fait quelques installations mémorables autour du violoncelle. Et de la violoncelliste.



Le temps des bulles

Rue Bricabrac, bdsm, hentai

À Angoulême, cette année, des mangaka ont feuille blanche pour performance. Certes, la place n'est pas aux hentai, tels que ceux que j'ai feuilletés, cherchant en vain bonheur au milieu de ces petits personnages certes ligotés et lacérés, mais pas une seconde excitants ou propres à nourrir une boîte à fantasmes prise dans les glaces. Je ne vois que ces yeux trop grands, ces nez absents, qui me parlent de Candy mais pas de pornographie. C'est un peu comme si on me collait en bouche une tétine en forme de bite.

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Alors je cherche ma tasse de thé chez les auteurs que j'aime, et je tombe sur Varenne dont que j'ai connu avec Ardeur (dans Charlie Mensuel, au siècle dernier, à la fin des années soixante-dix) et que je n'ai jamais oublié. Plus tard, sans son frère, c'est dans Libération qu'il se laissera aller à l'érotisme, celui d'Erma Jaguar. Je ne connais pas La correction, mais rien que le titre, et le trait, à la foix anguleux et souple, me promettent des touffeurs, des rougeurs.

En cadeau, quelques esquisses.

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Quel cirque !

J'ai mis très longtemps avant d'aimer le cirque. Tant que c'était du Pinder ou du Gruss, des Augustes humiliés, des paillettes ternies par la sueur, des éléphants qui jouaient de la trompe, des roulements de tambour comme avant une exécution capitale et des tigres pelés terrorisés par un hercule (pourtant, le fouet...), je trouvais ce spectacle d'une tristesse infinie. A peine si les cavaliers et les acrobates appuyaient sur une petite sonnette enfouie profond sous mes cheveux. Et la femme canon m'inspirait quelques variations très personnelles, tout comme l'arène et sa sciure. Mais les spectacles proposés alors tenaient plus de la purge que du remontoir à boîte à fantasmes.

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Photo mjemirzian

Et puis il y a eu les nouveaux cirques, sans animaux souvent, sans personne qui risquait sa vie entre deux trapèzes ou près d'un balancier, avec de la musique rock, des artistes qui tenaient aussi bien de la scène heavy metal que de la danse la plus classique (mais avec des "numéros" d'une sensualité qui laissait les cygnes, Galatée, Giselle et les autres mille lieues et autant d'années lumières loin derrière, trop académiques avec leurs petits pas codifiés par Marius) et des numéros d'une poésie et d'une sexualité mêlées. Le cirque, ce cirque-là, n'avait pas besoin de bestiaux pour cacher l'animalité des corps, il ouvrait la porte aux centaures, aux minotaures, aux femmes lianes. il y avait des seins et des torses poils. D'ailleurs, chez Bartabas ou Ivan, les frères ennemis du cirque Aligre, les chevaux et les oiseaux sont encore là, et pourtant les spectacles ne se voilent pas la face (ou alors je suis totalement obsédée, ou les deux). Archaos, Baroque, Soleil, Plume, Zingaro, Dromesko, par vous, pour vous, je suis retournée au cirque.

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Photo mjemirzian

Sans rentrer trop dans la technique et l'esthétique, je reste délibérement au plus près de la peau et du muscle, parce que c'est là que ça se passe tout de même, j'étais abasourdie par ces corps si parfaits, qu'aucun(e) culturiste n'égalera jamais, rompus à tant d'efforts qu'ils semble rire au nez du danger et défier l'impossible. Des corps denses et éoliens à la fois, des corps qu'on a envie d'étreindre, des corps par qui ont a envie d'être ceinte. Des corps de force pure, des corps de souplesse absolue. Des corps qui parlent si bien.
Les trapézistes me fascinaient, lâcher prise, le vide, se rattraper, ou l'être, la confiance en l'autre, se frôler avant de s'empoigner, flirter avec la mort et la beauté, ça ne vous rappelle rien ? Moi si.
Il y a aussi tout ces jeux avec du feu, des cordes... Des pirouettes improbables parties de la racine des cheveux, des chutes sans fin mais sans blessures.

À chaque spectacle, encore en regardant les artistes du Cirque du Soleil l'autre jour, je surtitre ce que vois de connotations bdsm. Cet homme, cette femme, il est le dominant, elle est la soumise, il la contraint, la contorsionne, l'épouse, la mate. Elle s'appuie, le défie, lui confie sa vie. Leurs gestes sont ceux de l'amour sauvage qui me tient tant à coeur. Les flammes qui flirtent dans les yeux des autres spectateurs sont celles, terrifiées et avides, des tiens ou des miens quand nous allons trop loin (trop loin selon les normes vanilles, sûrement pas assez si l'on en croit la bible du D/s et les lois du SM). Je réécris la mise en scène, j'invente des chorégraphies féroces, fières et farouches, je ressors les fouets des cages vides des animaux, les femmes sont des panthères ailées, les hommes des lions dompteurs. La mèche ne claque plus en l'air, mais sur la peau, plus besoin de cymbales, le lycra se déchire et tout finit dans un rut rauque. Le bdsm ferait un beau spectacle de cirque, il s'opératise si facilement.

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Photo mjemirzian

J'aime follement le cirque, j'ai envie de courir sans fin, au bout d'une longe, jusqu'à me rendre d'épuisement.

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Bien enchères

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Craig Morey, même quand on ne le connaît pas, on le connaît par coeur. Par ses photos de toutes sensualité et beauté qui sont des incontournables des sites bdsm. Celle ci-dessus par exemple, qui illustre combien de sites, combien de blogs, parfois créditée, parfois posée en bannière (en bonne oie que je peux être, la première fois que je l'ai vue, j'ai cru à l'oeuvre du maître des lieux immortalisant sa femme dans la plus savoureuse des poses).
J'en ai récemment empruntées quelques unes pour ma série sur les voiles. Il m'avait très gentiment autorisée à les utiliser gracieusement, comme si ça allait de soi.

Photographe indépendant, il vit exclusivement de son art, comme on dit. Cette année, il a été diagnostiqué puis traité, comme on dit aussi, pour un cancer. Il va mieux, les médecins parlent de rémission, tout le monde, Craig en tête, a bon espoir.

Le système de santé américain étant de qu'il est, c'est côté finances maintenant qu'il y a urgence. Le cancer, en plus d'être mortifère, est cher. À l'initiative de ses amis, une vente aux enchères de ses photos (nouveaux tirages ou publications vintages) aura lieu le 18 décembre prochain, les prix ne seront pas exagérés, loin de là. Ceux qui n'habitent pas Emeryville où se trouve l'atelier de Craig (juste derrière IKEA, on ne peut pas se tromper), peuvent participer par courriel. Ou en profiter pour acheter l'un de ses livres.

Toutes les informations sont ici.
Voilà, c'est dit, pas de mélo, c'est bientôt Noël, et offrir une édition numérotée et signée d'une de ces superbes photos, c'est un double cadeau, pour le récipiendaire et pour le photographe (évidemment, le tampon de copyright ne figurera pas sur l'exemplaire papier). Faire tourner l'info, c'est aussi une idée.
Tout ce qui permet de dire merci à Craig Morey, en somme.

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Plaisir d'offrir

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Lily's Offer © R.C.Horsch

Court vêtue, largement déshabillée, si la pose est espiègle, le regard est implorant. Lily ne dit pas non, Lily prie s'il te plaît. Ceci est mon cul, ceux-là sont mes seins, viens y mettre la main, au moins. Bien plus que les deux mains, j'espère. Lily n'a pas envie de faire tapisserie, de rester en plan, face au mur, avec sa peau découverte autant d'albâtre que sa chemise est neige.

Combien de temps faut-il à une femme, masochiste, soumise, masoumiste, soumachise, qu'importent les mots, une femme qui a envie qu'on lui mette le corps en fusion, qu'on lui tanne la peau, qu'on la marque de la paume, qu'on la fesse, qu'on la fouette, qu'on la tawse, qu'on la badine, qu'on la canne, qu'on l'enflamme, pour pouvoir, sereinement, royalement, souriante, ravie, prendre cette pose. Sans qu'on l'y oblige.

Dans mes fantasmes de jeune fille vierge de tout geste sm mais pas de fantasmes, je ne pouvais imaginer la scène que contrainte et forcée. Il me fallait un corps à corps belliqueux, des prises et des clés, mille raisons en plus de la pure force physique, il fallait que je perde la partie, et que la volée tant espérée prenne la forme d'une punition infligée. Seule ma jouissance (ou en tous cas ses prémices liquides) rappellera la réalité de mon désir inavoué. Et cet aveu, verbal, était à nouveau sujet à extorsion, moulue sous les coups, je murmurais un "j'aime ça".

Le temps passe, la honte aussi, celle de dévoiler ses fesses (car en sm, c'est le pile qui y passe avant le face) pour la première fois à un inconnu percutant qui va en prendre, un peu maquignon, la mesure, flatter les rotondondités, évaluer la souplesse avant de claquer pour briser la glace. La jeune fille, sans abandonner sa boîte à fantasme et ses doux aveux pliants sous la dureté du châtiment, devient une femme qui vit en harmonie avec ses envies. Et comme Lily, elle sait lever ses jupes, déchirer son décolleté et se proposer, simplement, sans réticences ni exigences, à celui qui a su la mater.
Oui, tout de même, il y aura eu, d'une manière ou d'une autre, à un moment ou un autre, dans la genèse de la relation, un combat. Et la contrainte sera toujours la bienvenue.

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De bandage en bondage

De bandage en bondage

Quand Romain Slocombe prend des photos, ses modèles sont des jeunes japonaises en baby-doll ou en dessous chic, clouées sur un lit d'hôpital ou un fauteuil roulant par de nombreux plâtres et bandages. Suprême délicatesse, certaines ont un bandeau sur l'oeil. Dans cette esthétique de la blessure (supposée), il cousine avec le Ballard de Crash.

Quand Romain Slocombe écrit des polars, il met en scène un autre lui-même, Gilbert Woobrooke, photographe anglais nippophile, fétichiste et spécialiste du cul au Japon, comme il le dit lui-même. Aucun lieu louche ne lui est inconnu. Parfois, il n'écrit pas de polars, mais on retrouve toujours son oscillation entre bondage et bandage, chanvre ou velpeau, du moment que ça attache. (Ca tombe bien, façon ton sur ton, son écriture est très scotchante, l'animal a du talent.)

On trouve sur la toile pas mal de lianes à lui consacrées. En voici quelques unes.

  • Pour voir quelques extraits de films
  • Pour lire des critiques de ses livres
  • Pour voir d'autres photos



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
Des images pas sages
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Le cliquodrome
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