Dans Le Monde d'hier, deux articles en page culture se téléscopent sur les mots sado-masochisme et chanteuses. L'une est une colorature vaguement nazie fraîchement morte, l'autre est une pop-idol sectarisée par la Kabale et bodybuildée de toute éternité.

Dès sa première vraie rencontre musicale avec la cantatrice (ils s'étaient en fait croisés dès 1937), lors d'une audition à Vienne, en mars 1946, Walter Legge la fait reprendre pendant plus d'une heure un lied d'Hugo Wolf, installant d'emblée l'éthique de cette relation de travail passablement sado-masochiste.

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La chorégraphie qui l'accompagne fait dans l'artillerie lourde SM, avec des hommes tenus en laisse.

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Et avant-hier, dans Libération, on apprenait les déboires de Chen Jun, entreprenant boutiquier de Shanghaï qui avait trouvé le moyen de déstresser son prochain. Les femmes pouvaient baffer de bon cœur les cobayes mis à leur disposition (120 yuans la gifle) tandis que les hommes, eux, n'avaient que le droit de les couvrir d'insultes (100 yuans les 10 minutes). Les cobayes étaient-ils des soumaso abandonnés sur le bord de la route le temps d'un été, l'histoire de ne le dit pas, elle raconte juste que les autorités ont fait fermer la chose, pour de vagues motifs relatifs à l'intégrité physique des personnes, et autre foutaises droit-de-lhommistes dont on ne savait pas la Chine friande.

Comme quoi, il n'y a pas que les fantasmes dans la vie. Il y a aussi les informations.