Rue Bricabrac

RueBricabrac2.0 (Le gant de crin)

Also sprach Monsieur B.

Le gant de crin.
Bien appliqué avec sérieux et glissement progressif entre les cuisses, sur les fesses et les seins. La peau devient si douce et si rose que la cravache s’impose.

À défaut de gant de crin (objet banni pour cause d'agression caractérisée sur les vaisseaux sanguins les plus chétifs), je possède un gant en loofah, plus fin que le sisal, et qui n'avait pas été détourné de sa fonction exfoliante depuis longtemps.

Dominamant a pris sa mission très à coeur, passant et repassant le gant, cherchant le muscle sous la chair, cent fois sur le derrière et les seins remettant son ouvrage (enfin, vingt-cinq). Ce genre de friction tient plus de la caresse (certes, mon point de vue est certainement un peu biaisé, de la même manière que je mange trop de piments, j'aime trop me faire tanner pour que mon échelle des valeurs érogènes ne soit pas un peu bousculée) que d'autre chose. Une caresse en cercles et en volutes, un manège qui monte et descend, qui réchauffe, qui déshabille, qui chamboule, et si l'on est loin des flammes, la plénitude qui monte fait penser à la torpeur face à un coin de feu qui meurt, quand les bûches sont d'un rouge sombre. Derrière et roberts, eux, passent au rose, le sang et les sens montent à fleur de peau, une invisible armure mille fois plus fine qu'une feulle de papier tabac est tombée. Quand il me caresse du bout des doigts, je sens ses empreintes digitales.

Rue Bricabrac, bdsm, loofah
Photo Oneras

Mais Monsieur B avait aussi parlé de cravache, et j'avais pris soin, à la demande de P. de la mettre de côté, avec le loofah. Cravache fût donc donnée, avec la même conscience rigoureuse et sévère. J'ai voulu compter (sm2.0, je ne sais plus s'il faut des stats ou pas ?) mais j'ai perdu mon arithmétique après la première centaine, ou la deuxième, ou la demi-dizaine, pour ne plus respirer, gémir, grogner, sursauter qu'au rythme de ses coups.

Comme il a déjà été dit, la version était boguée, et Dominamant soucieux du respect de son sobriquet, notamment de la première partie d'icelui, n'a pu s'empêcher de hisser un peu plus haut les couleurs d'un martinet XXL qui a largement débordé du train arrière.

Mes seins n'ont dû leur salut qu'à l'état d'échauffement corollaire de P. qui a rendu justice à la deuxième partie de son nom de code.

Les corps apaisés, nous avons eu ensemble une pensée évidemment chaleureuse pour le sm2.0. Très prometteur.

(À suivre ?)

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Épuise-moi !

Rue Bricabrac, bdsm, soumission
photo Kevin Hundsnurscher aka Elaisted

Secoue-moi comme un arbre, arrache-moi comme une herbe, ploie-moi comme une baguette, fais moi trembler comme une feuille.
Sois ma tempête, s'il te plaît !
Assouplis-moi comme un lacet, écartèle-moi comme un compas, ouvre-moi comme un sésame, creuse-moi comme un volcan.
Sois ma lave, s'il te plaît !
Tourne mes pages une par une, effeuille-moi comme éphéméride, dépoussière-moi comme un palimpseste, déroule-moi comme un manuscrit.
Sois le lecteur de mon corps, s'il te plaît !
Démembre-moi comme une peluche, ébrèche-moi comme une porcelaine, souffle-moi comme du verre, piétine-moi comme un pot de terre.
Sois un sale gosse, s'il te plaît !
Tords-moi le cou, prends mon pied, attache mes cheveux, enchaîne mes pensées, mords mon oeil.
Sois un Gepetto tordu, s'il te plaît !
Murmure-moi tes désirs, écris-moi tes secrets, anagramme-moi tes réticences, télégraphie-moi tes obscénités.
Sois ma Shéhérazade, s'il te plaît !

Non, je n'ai rien dit, chuuuut, je l'ai peut-être pensé très fort.

Exige, dirige, induis, imagine, mastère, colère, condamne, châtie, conduis, nourris...

Emmène-moi au bout de tes forces.
Épuise-moi.

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Histoire d'O...mbre (la présentation du numéro)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

Une facétieuse tache d'encre souligne le toi et vole plusieurs points sur les i. Un toi identifié, qui ne sacrifie plus à l'usage du numéro masqué, mais qui ne va toutefois pas jusqu'à décrocher ou user d'une messagerie vocale. Point trop n'en faut, n'est-il pas, Calimero ?

On dit que l'amour ne dure que trois ans, question chimique, hormonale et génétique, ça se lit chez Odile Jacob, c'est dire si c'est sérieux. Comme Iseult, et grâce à son XXXTristan, XXXB réinvente l'amour, sinon courtois, du moins éternel. Celui qui ne s'use que si l'on s'en sert. Wonderful, indeed.

Le désir se nourrit du manque (qu'il a dit, l'autre, Lacan ou Vermot, je ne sais plus, je les confonds tous les deux toujours, de toutes manières, chez moi, ça marche pas comme ça). À eux deux, ils creusent un beau manque, profond comme un tombeau, et au bout de trois ans, avec comme fil rouge le logo hexago de Libé, ça dure encore, encore, encore.
Que fera-t-elle si Libé, funeste pensée mais hélas dans l'air du temps, puisqu'on préfère froisser un gratuit que de lire un payant, s'arrête ? Finalement, elle nous invente l'amour libre, libéré, libérationnel.

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SM2.0

Spéciale dédicace au presse-citron

Depuis des mois, le web bruit d'un écho persistant qui serine 2.0, 2.0, 2.0... Tout le monde n'en parle pas, parce que beaucoup s'en fichent, d'autres l'utilisent sans même le savoir (par exemple en ayant un compte Netvibes ou Flickr ou Dailymotion), certains n'y comprennent rien et vivent admirablement sans aucune notion à la geek.
Alors en gros, en très gros (pour le très fin, c'est ici), le web 2.0 sera bourré d'ajax (non point la poudre à laver mais un langage qui permet de faire plein de trucs rigolos mais pas très W3C friendly comme repositionner ou redimensionner des étiquettes), avec des logos arrondis couleur bonbecs aux légers reflets, et plus d'interactivité, d'interopérabilité, moins de surcharge.

Par exemple, et en restant dans le domaine du BDSM, avant, on avait ça. C'était vieillot, lourdaud, pas très sexy et assez moche à regarder.

Rue Bricabrac, bdsm, web2.0

Rue Bricabrac, bdsm, web2.0

Avec la version 2.0, tout s'allège, s'épure, et surtout, ça participe. Si vous en avez le temps et l'envie, vous pouvez maintenant faire du RueBricabrac 2.0 en écrivant à dominamant arobase gmail point com (je pense que tout le monde saura reconstituer avec ces éléments une adresse gmail valide). Faites-lui part de vos suggestions de châtiments, tourments, scénarios... Et en retour, je raconterai comment il est passé à l'acte.

C'est comme ça, le BDSM 2.0. C'est peut-être encore bêta, mais c'est pas bête du tout.

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Sois érotique !

Puisqu'on a eu la grande bonté de considérer ma rue en vrac, en brac, de brique et de broc, comme un blog érotique, je me retrouve confrontée à cette existentielle question, mission, sois érotique ma fille.
Or voilà quelques jours, semaines, que je suis sortie de mon zentaï pour éplucher les petites annonces de la plus X des B, lire des livres imagés, jouer aux boules avec James, réfléchir au web2.0 (à cause de "on" justement, à suivre ici même dans la prochaine entrée)... tandis que l'érotisme passe pas mal à l'as.

Non point que je me sois faite nonne, ou sainte, ou vierge (je crois que je ne l'ai jamais été, mais c'est une autre histoire), ou mère, ou froide. Mais c'est vrai que j'ai oublié de mettre des piles chargées dans le canard, que je n'ai pas de fantasmes dévergondés en stock, que nos ébats sont d'une banalité à pleurer (panpan cucul, dis tu la sens bien ma grosse queue, allez reviens), que nos sentiments ne regardent que nous et que décidément, entre contingences domestiques et préoccupations laborieuses, je n'ai pas la plume érectile, même en la trempant dans le sperme ou le stupre, elle la joue tortue dans sa carapace.

En tous cas si j'en crois les récits que je lis, je suis à marée basse. Je dis récits (vécus ou fictions), omettant délibérément les pouyèmes et autres O...des de basse facture.

Rue Bricabrac, bdsm, récits
Photo Hermann Förstering

Alors, pour maintenir mon audimat intact et permettre aux p'tits gars kinenveu de dessiner des jolies cartes de France sur leur écran, je livre ici deux phrases dénichées (et copiées/collées telles quelles, juré) dans un recoin de la toile (pour la précision historique, il s'agit d'une fiction). Tout en m'inclinant et en prenant des leçons de stylistique.

Afin de bien me préparer, vous écartez largement mes jambes, vous jouez de mes lèvres frémissantes, vous agacez mon clito bandant, vous ouvrez mon vagin aux senteurs nulles autres et aux parfums qui irritent votre sang et qui redonne vigueur au territoire de votre glaive baisé par ma bouche.
Cette toilette exquise m’élève vers les ondes du plaisir, mes fesses se contractes, un flot de jouissance s’empare des plis de ma chair femelle, je jouis dans un râle et dans des souffles, vous voilà à présent désaltérer de mes sucs….

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Oh, shocking ! (Ballbusting)

Grand raout mardi dernier à Leicester Square, London, où entre Elton John et Mohamed Al-Fayed, la Reine et son consort Philip étaient conviés à assister à l'avant-première de James Blond dans Casino Royale.
On pouvait se demander ce que Sa Gracious Queen allait faire avec la roture, histoire de voir ce que l'on pourrait prendre de prime abord pour un long spot de pub pour la gamme VAIO de chez Sony (une belle gamme, y a pas à dire) à moins qu'il ne s'agisse de découvrir les créations décolletées et satinées d'un nouveau couturier dyslexique qui a trop vu Dynasty dans son enfance. En tous cas, pour aller déposer son appointment à celui que toute la ville de Londres fêtait en cette semaine, Elizabeth II était en robe de bal. Mais sans VAIO.

Elle aura pu, ainsi vêtue d'un ivoire so chic, se rendre compte du coup de jeune qu'à pris cette chère vieille chose de 007, puisque remis à l'heure des origines, un peu voyou, très sentimental, pas trop joli mais tanké largement ce qu'il faut, et blond oui, comme Bowie. Quant au réalisateur Martin Campbell et à ses producteurs, c'est clair, ils ont calculé que John Woo et Quentin Tarantino étaient les nouvelles références du cinéma d'action.

Et c'est à cela que je veux arriver, et non pas faire oeuvre de pédanterie cinéphilique, à la violence. Dans le livre, il y a une scène de torture pas piquée des vers. A l'écran aussi. Et ça ne rigole pas. Surtout dans la salle (sauf peut-être quelques femdoms pratiquantes ou girls next door larguées de fraîche date et en mal de vengeance cuisante). Tandis que tous les hommes ne savaient réprimer un frémissement (pour les mieux élevés) et serrer les cuisses comme une communiante saisie d'un frisson mystique, Sa Royale Présence était parfaitement raccord avec son ball frock.

Rue Bricabrac, bdsm, James Bond

Car débarrassé de son froc et du reste, enfoncé sans ménagement sur une chaise percée pour l'occasion par un nervi à couteau, en tête à tête (si l'on peut dire, on n'en verra pas plus, pas question de se taper une interdiction pour cause de full monty) avec the villain de service (Mads Mikkelsen l'acteur tout droit sorti des danois Bouchers Verts, un clone de Christopher Walken qui aurait pris des leçons de stoïcisme chez Kaurismäki), James est en très fâcheuse posture. Car cette enflure de Chiffre, muni d'une corde (de la largeur d'un avant-bras, on ne fait pas dans le bolduc ici) terminée par un nœud proportionné (gros comme une tête hydrocéphale), imprime à celle-ci un balancement menaçant et précis, en laissant tomber d'une voix lasse et froide "Les méthodes sophistiquées d'interrogatoire m'ennuient." Et de corde à nœud, il n'y a qu'un élan.

Alors, joignant l'outil au désagréable, il entreprend la séance de ballbusting la plus sévère jamais vue dans un film. (Si l'on n'était pas au cinéma, nul doute que ce pauvre James, définitivement débarrassé de son appareil urogénital, pourrait tenter une conversion du côté du chant lyrique, sous section musique baroque.)

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Histoire de pêches

Rue Bricabrac, bdsm, Japon, érotisme

Les weekends pluvieux prennent des couleurs plus accortes quand, sous la couette, on feuillette un gros beau bon livre. Comme celui d'Agnès Giard, L'imaginaire érotique au Japon (chez Albin Michel). Spécialiste autant du sexe zarbi (elle a déjà pas mal écrit sur les fétichismes, et hors la presse main stream, on peut la retrouver sur le site magazine de Dèmonia) que familière du Japon, elle allie les deux. Comme elle est bdsm friendly, et que le Japon ne néglige pas cet aspect de la sexualité, bukkake, shibari et autres pratiques dominatrices ont leur belle part. Certaines plus obscures que les précitées.

"J'ai rêvé plus d'une fois de dépouiller ton visage de sa peau pour te la faire goûter en même temps que mon amertume." (Kobo Abe)

Richement illustré (plus ou moins 25 artistes ont laissé leur empreinte) comme on dit quand on parle d'un livre qui est autant d'images que de mots (et ici, ils ne manquent pas, chaque chapitre comporte en noir et parfois blanc sur rouge, à la la limite de la lisibilité, un glossaire japonais ce qui permettra au touriste, même s'il est incapable de commander un tempura ou de trouver sa rue, de décliner toutes les pratiques sexuelles dans un nippon de qualité, il y a même un précis de prononciation), ce livre appelle le regard sur le texte. On aura beau le feuilleter pour se faire une idée par images interposées, les mots s'imposent vite. Tout est si intrigant, même quand cela touche à des frontières que l'ont croit avoir déjà franchies. Si des images des films d'Ishii, ou des photos d'Atsushi Sakai, des ligotages chaînés de Miyabi Kyudu se rappellent à nos bons souvenirs, le discours que tient l'auteure, qui creuse patiemment et passionnément le pourquoi du comment, est indispensable. Comme la dame a de l'humour, on est loin, très très loin, des cuistreries pontifiantes, et ça se lit comme on voyage dans un pays mi-familier, mi-étranger, en s'extasiant,en frémissant, en poussant des oh, des aaaah, des ha bon, et hé bé.

Et à travers ce parcours qui va des culottes de nymphettes sailor moon aux poupées prostituées, des chiennes très loin des nôtres et des viols simulés, des zentaïs aux travelos, des fantômes aux tabous, du pastel à l'obscur, je me suis laissée aller au tourbillon, attrapant d'une main un lambeau de honte, caressant l'idée de la flétrissure, touchant la fesse d'une sumo sexy...

"Les talons en l'air, les orteils crispés." (Ihara Saikaku)

Le sexe, l'esthétique et la culture sont indissociables, ça ne fait pas mal, chacun éclaire l'autre, sans oublier le bouddhisme et le shintoïsme. Le livre refermé, outre la couche d'érudition tout fraîche qui repeint les neurones au couleurs du drapeau japonais, en rouge sang et blanc culotte petit bateau, avec une pointe de rose pour les fleurs de cerisers et d'ivoire pour le sperme, une floppée de fantaisies sexuelles titille et donne envie de d'acheter des culottes en papier ou une kokeshi (quand je pense que je me demandais pourquoi, depuis quatre mois, je suis attirée par ces poupées de bois).
Oui, fatalement, j'ai aussi vu ce livre par le petit bout de ma lorgnette, plus touchée (à la peau et au cerveau) par les nawashis que les lolitas gothiques. Mais il mérite bien mieux et plus que cela.

Le titre est un jeu du mot, pêche et fesses, pour des raisons roses et charnues qui sautent aux yeux, portent le même nom : momo.

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Haut la main !

Anticipant sur la victoire sans conteste de Ségolène Royal aux primaires, une boutique en ligne de produits chics, chers et coquins avait hier finalisé le BAT de sa campagne pub de nouelle.

Rue Bricabrac, bdsm, Ségolène, menottes

Le vocabulaire des élections cousine avec celui du bdsm. On y domine l'adversaire, on gagne haut la main, le perdant est battu. Du sm ou de la guerre... Alors, surtout pour Ségo qui derrière ses cheveux parce que je le vaux bien et son sourire réclame pour othodontiste, a quelques sérieux gènes de dominatrice - les enseignants au taf, les cailleras sous encadrement militaire et le string dans le tiroir mais pas à l'école (elle a même assigné jadis son père pour qu'il s'acquitte de sa pension alimentaire), les menottes, ça ne choque pas.

Mais que pourrait-elle en faire ? A part, comme le laisse entendre le message, coller le nain haineux, s'il perd la main, à un radiateur d'un sous-sol place Beauvau.
Menotter Fabius aux barreaux du lit de la petite Flora pour lui apprendre à garder les enfants ?
S'attacher les soutiens indéfectible du même Fafa et de DSK ?
Les remiser au fond de son sac, pour garder les mains libres ?

Si le petit Nicolas S. était toutefois jaloux de ces jolis joujoux rose mais qu'il n'aime ni la couleur ni la fleur, il trouvera chez ce même chambre69 un ravissant modèle serti de cristaux turquoise (il y a même une cravache assortie pour le nouelle de Cécilia).

Tiens, ce soir, je me laisserais volontiers menotter et malmener, la politique, c'est érotique (assez rarement, tout de même).



Histoire d'O...mbre (la liste orange, c'est pas fait pour les iench)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

Chère XXXB,

Il faut que je vous parle. Honnêtement. Et même si ça fait mal.

De la même manière que le père Noël n'existe pas et que c'est en vérité papa/maman qui vont à La Grande Récré acheter les joujoux convoités, et même si ce qui reste de la Poste tente de faire croire le contraire, les appels raccrochés sur un répondeur ne viennent pas d'un fiancé imaginaire, qu'il s'agisse de George Clooney ou du petit Nicolas S. mais de lâches entreprises de télémarketing qui se gardent bien de dévoiler leur numéro de téléphone, ce sens du secret allant de pair avec leur irrespect de la liste orange, mise en place par ce qu'il reste de France Telecom. Donc il y a fort à parier que le premier morse ait tenté de vous vendre des cuisines Spatial, le deuxième des portes-fenêtres Isorama et le dernier vous proposer une autre assurance que la vôtre.

Je suis un peu peinée de briser vos rêve. Si vous le voulez bien, la quinzaine prochaine, on parlera de la petite souris et des Teletubbies.

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Mois de la photo : Annliz

Annliz vient d'ajouter deux nouvelles séries (cliquer sur series, justement) à ses galeries, Zircus et Ballerine-automate.

Rue Bricabrac, bdsm, Annliz

Son garçon de cirque à la tête prise en cage comme un petit oiseau piégé par un carcan et qui ne sortira plus, plaira aux maîtresses esthètes et qui aiment les symboles. Aliéné à une demoiselle Isa, c'est à dire tenu en laisse et bavant comme un dogue anglais contrarié, encamisolé dans quelque suaire plus que chemise, il tire la langue. C'est tout ce qu'il tirera. Bernique.

Rue Bricabrac, bdsm, Annliz

La Galatée dérouillée par son Pygmalion parle aux soumises malléables et puppets. Articulations - à l'ancienne - de porcelaine, pupilles et poitrine humaines, enfermée dans un ailleurs où personne n'a de prise, le maître (de ballet ?) tente vainement d'encorbeller ses bras, lace un chausson et se lasse de son jouet. Animée sans anima, de vie elle n'a pas, il ne sait pas faire.

J'aime depuis toujours (c'est à dire depuis qu'il ma sauté aux yeux alors que je feuilletais la toile en cherchant des femmes marionnettes, j'en ai d'ailleurs déjà parlé, mais quand on aime on ne compte pas) le travail sur les poupées de cette jeune femme, qui s'intéresse aussi aux insectes et aux réveils, et qui explore de plus en plus finement les univers automates ou les tendresses troubles. Et de plus en plus, j'apprécie de me promener dans ses allées aux senteurs étrangères, comme si le soufre devenait suave, et de rêver à partir d'une photo.

Certains trouveront cela en effet anxiogène. Pour moi, comme pour elle, anxiogène, ça sonne vraiment comme un nom de fleur, une fleur rouge un peu vénéneuse mais au pollen psychotrope. Pour les veinards qui zonent du côté de Bruxelles ou d'Avignon, elle y expose.

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Clavardage

Au hasard de mes lectures dominicales, je vois qu'un digg-like de plus s'est ajouté à la déjà longue liste des digg, del.icio.us, fuzz... (ce sont des sites, parfois spécialisés, tendance web 2.0, qui permettent aux internautes de proposer, et donc de classer, les nouvelles qu'ils lisent et de les envoyer sur des sites qui les collationnent). Chez les grands maniaques (et je n'en suis pas, si l'on trouve au niveau des commentaires un lien digg, c'est qu'il était fourni avec le thème et que je ne suis pas arrivée à l'enlever sans tout casser au contraire d'autres options, statistiques par exemple, que j'ai pu effacer sans douleur), voilà ce que l'on peut trouver en bas de certains billets.

boutons digglike

Dans le tas, je vois une petite main, fatalement, mon oeil de buse obsédée zoome avant, suivi de près par la souris, et que lis-je, le lien renvoie vers un site nommé tapemoi. J'y clique, plutôt deux fois qu'une, espérant trouver un repaire de sites orientés bdsm, un palais de blogs doms et soums. Nada. Ce n'est qu'un digg-like comme un autre, dont la seule spécificité semble être une traduction pour le moins exotique autant qu'ésotérique.

Comment j'obtiens le lien 'au TapeMoi!' sur mes liens de la barre d'outils ?

Le lien 'au TapeMoi!' est réellement un 'bookmarket' qui signifie qu'il y a Javascript dans le lien et que c est lui qui rend TapeMoi si facile à employer. Pour ajouter le lien 'au TapeMoi!' à vos liens de la barre d'outils dans votre navigateur, suivez ces étapes:

1. Clic droite sur ce lien 'au TapeMoi!' et choisi ajoutez ce lien aux favoris ou bookmark (selon votre navigateur)
2. Dans l'Internet Explorer tu peux avoir un avertissement de sécurité au sujet d'ajouter le lien, tu dois cliquer OUI pour continuer d'ajouter le lien
3. Si vous avez des liens dans la barre d'outils, placez le lien dedans et il apparaîtra sur votre barre d'outils
4. Quand vous trouvez une nouvelle que vous aimez, sur n'importe quel site Web dans le monde, cliquez sur le lien 'au TapeMoi!' dans votre favouis/bookmarks/barre d'outils
5. Finissez d'écrire la nouvelle et ça y est!

C'est méchant de se moquer, mais c'est dimanche, un dimanche moche, triste, nul (sauf le jeu oulipien de Richard, mais sa saleté de blog a mangé par participation écrite à la volée et hautement spirituelle, donc je suis en train de recommencer). Et rien qu'à l'idée de penser aux fous du référencement qui vont lire ce que précède, lancer leur maître Gougueule et passer la soirée à se lier à tapemoi, scoopeo, pioche, blinkbits, NewsVine, Furl, rawsugar... je me gondole.

En vérité, je préfère quand toi vous tape moi, en cadence et hors blog.

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Masodora (part 2, reality check)

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï
photo Suya1978

Une fois de plus, c'est une immense joie de voir que le fantasme et le passage à l'acte coïncident.
À peu de choses près.

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï
photo Suya1978

Pour avoir rapidement glissé les yeux sous un bout de la cagoule du zentaï, sans l'étirer comme l'a fait mon visage, je pensais qu'on n'y voyait goutte. Pas du tout. On y voit comme ces cambrioleurs avec un collant 60 deniers sur le nez. Mais rien n'interdit de fermer les yeux. Et je me suis prise à rêver tout haut, relayée par un P. questionneur, à m'en aller fréquenter des endroits achanlandés et fetish ainsi vêtue, sûre de tout voir sans jamais être reconnue. Le carnaval de Venise sans Venise et sans carnaval, mais avec des verges et des cravaches.
Je n'ai pas de foulard rouge, mais un bandeau de cette couleur ferait une jolie décoration... et je ne serais pas tentée de voir les autres me regarder. Donc je serais invisible.

Malgré notre intimité, je me sentais (autosuggestion ?) différente, plus libre de mes gestes, de mes soupirs. Plus espiègle, plus à fleur de peau. Je m'amusais de ton envie de ma bouche, je te mordillais la langue comme je pouvais. Je me donnais en me refusant, j'étais innocente de ce refus, ce n'était que ma parure.
Tandis que je te sevrais de mes lèvres, je t'overdosais de mes doigts gantés, cherchant la caresse plus profond, remplaçant la proximité de chair par la multiplication du geste.

Comme je l'imaginais, tu as mis plus de vigueur dans tes coups. Ta paume rebondissait avec assiduité. Tu semblais relire ma géographie. J'étais une autre histoire, en tous cas, plus cette femme de peau et de nerfs mais un masque un peu abstrait. La preuve ? Avec un zentaï, l'éjaculation faciale (si les stats montent, on saura pourquoi) n'existe pas.

Hier soir, tu as pointé un trio de bleus parfaitement ronds sur mon sein droit.

C'est le zentaï, ça ?

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Sexbus

Rue Bricabrac, bdsm, cinéma
photo Bac Films

Il y a quelques semaines, j'ai lu sous sa propre plume qu'une dominatrice avait été priée de s'abstenir de fréquenter je-ne-sais-quelle soirée dédiée, parce qu'elle ne présentait pas suffisamment bien, rapport aux critères de l'hôtesse.
Ne connaissant ni l'une ni l'autre, je me garderais bien de juger (d'autant que je tape suffisamment sur les dogminateurs de tout poil).

Cela me permet juste de me demander si Severin, la dominatrice du film Shortbus* (de John Cameron Mitchell) qui sort aujourd'hui, serait bien reçue dans cette soirée. Severin (l'actrice Lindsay Beamish est aussi une danseuse et chorégraphe), qui sort plus d'une bande-dessinée ponque, qui mélange le rose bonbon au noir gothique, le mauve au violet, le brun au blond, est une pro comme on l'appelle là-bas, une vénale comme on dit ici. Et dans cette fiction, elle cherche l'amour.

La beauté de Shortbus, un film qui parle de sexe, et le montre, d'une manière on ne peut plus explicite sans jamais être pornographique ou même érotique (ce qui veut juste dire qu'il ne procurera aucun orgasme à personne), est qu'il a la liberté d'un certain cinéma expérimental des années soixante-dix (qu'il s'agisse d'un Rosa von Praunheim ou d'un Dusan Makavejev) mais sans la joie de ces années-là, de ces films-là. Le SIDA, le 11 septembre et le XXIe siècle sont passés par là. Et dans ce film indispensable et décomplexé, lucide et choral, à l'image de Severin, chaque personnage cherche quelque chose que sa manière d'être ne laisse pas supposer.

Shortbus est un film pour les désaxés, les amoureux, les moutons noirs ou à cinq pattes, les vilains petits cygnes, les canards boiteux. Pour nous autre, quoi.

* où l'on peut voir en introït, qu'une pratique assidue du yoga permet de se faire une pipe tout seul, ou en tous cas, de réunir furtivement lèvres et gland. Voilà, c'est dit. On peut passer à autre chose.

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Masodora (part 1, minimaliste)

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï
photo Suya1978

Après, alors que j'avais envie de connaître tes sensations, que j'étais friande de tes émotions, tu m'as dit

C'est comme de chercher quelque chose dans le noir alors que la lumière est allumée.

Il y a de ça. J'aime bien ton image.

Tu m'as soigneusement cherchée, je n'étais pas vraiment cachée, d'ailleurs, je t'ai trouvé.

(À suivre)

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Maso Musidora

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï
photo Suya1978

Le temps fraîchit et mon zentaï, après des péripéties retardatoires frustrantes, est enfin arrivé. Va-t-il me tenir chaud en attendant que je brûle décidément trop ? Cette mince frontière de tissu va-t-elle faire de moi une autre un peu différente, une Masodora, une ratte d'hôtel prise au rets ? Pourrais-je me laisser mieux aller sous ce masque intégral ?

Je ne verrai rien, sauf la lumière. Je sentirai tout, l'amplification du nylon. Je serai moi, évidemment, plus loin, plus proche. Je serai là et ailleurs, en moi, pour toi.
J'aime cette idée de tour d'ivoire en spandex noir.

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï
photo Suya1978

Tandis que je parcours de la pulpe des doigts le lycra soyeux et crissant, réfrénant mon impatience, j'attends que tu sois là pour l'inaugurer, pour que ce soit quelque chose à nous, à deux, je me demande comment tu vas appréhender mon corps ainsi moulé, dissimulé autant que provocateur, appelant tes mains, interdisant tes doigts (les onze, oui), acceptant tes dents, refusant ta langue.

Tu ne verras ni mes pupilles ni ma peau. Tu ne sauras quel feu m'étreint, ou quel froid me saisit. Te serais-je alors vaguement étrangère ? Comment et combien seront tes coups quand leurs marques ne seront plus là pour te servir d'indicateurs ? Vas-tu le lâcher, soudain désinhibé par mon allure de jouet lisse ? Auras-tu au contraire des attentions de lady face à de la bone china ?
J'aimerais entendre tes désorientations.

J'ai hâte de cette surprise, quand tu me feras sortir de ma gangue, et que tu savoureras le spectacle abstrait de notre combat à l'aveugle, de ce trouble jeu. Avant d'incliner la psyché pour que j'en profite.

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L'oreille
Juke Boxabrac
¶
La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

¶
Les mots
Flash-back
À lire
¶
L'oeil
Des images pas sages
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Le cliquodrome
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Épistole

aller Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)

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