Rue Bricabrac

82%

DES Français seraient favorable à la fessée.

La lecture des commentaires montre que souvent, est évoquée celle entre adultes consentants. Parfois cash, parfois égrillarde.

Rue Bricabrac, bdsm, fessée
D.R.

Je me sens tout d'un coup plus libre de mes mouvements.

(Les sondages et autres enquêtes, ce que j'en dis, hein, selon le JDD d'hier, 2 Français sur 3 désapprouvent le nain du jardin de l'Élysée. Pas au point de réclamer sa tête. Ou son périnée.)



Oh la main !

Rue Bricabrac, bdsm, culotte
photo Sergey Dumik

DE l'intéret de porter une culotte. Sans elle, il n'y aurait pas cette sensation exquise d'une main* étrangère et ferme (mais aussi si familière et douce) qui nous en débarrasse.

* Oui, on en parle partout !

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Le manche et la cognée

CE matin, je ne l'avais pas fait depuis longtemps, je me suis promenée dans des récits.

Dans l'un, tout à fait sensé, bien écrit et né dans un cerveau psychologiquement équilibré, je relève le post-scriptum

Ne perdez pas de vue que les masos sont parfois excellentes du côté du manche...

Elle parle d'elle, évidemment, tandis que je lis pour moi.

Moi et le manche ! Je n'ai jamais su faire sauter les crêpes, je ne pilote rien et la dernière fois que je me suis servie d'un balai, j'ai fait tomber des objets derrière moi, le manche...

Alors, je ne passerai pas de l'autre côté du manche, je ne pense pas que l'envie m'en vienne sur le tard, j'aime mon côté, j'aime trop exclusivement mon côté.

Et elle, sur quelle rive est-elle ?

Rue Bricabrac, bdsm, paddle
D.R.
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Avec ces yeux là !

Rue Bricabrac, bdsm, regard
Aeric Meredith Goujon

IRRÉSISTIBLE regard du soir...

Trop fatiguée pour écrire, mais encore assez vaillante pour rêver.

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Interdiction de la fessée

Rue Bricabrac, bdsm, regard
D.R.

PÉDIATRE sur France-Inter hier, aujourd'hui députée UMP de Paris, Edwige Antier devait manquer d'audimat. Elle a donc décidé de déposer une proposition de loi interdisant la fessée, inscrivant cette interdiction dans le Code civil. "L'article serait lu aux parents lors du mariage." (Sic. Ce qui prouve que dans l'esprit étroit et poussiéreux de cette dame, le but du mariage est avant tout la procréation).

Bon, je sens qu'il est temps de bien faire savoir aux voisins qu'aucun enfant (car cette hypothétique loi concerne leur protection) n'est abrité dans mon appartement.



Fauteuil pour (a)mateur

Rue Bricabrac, bdsm, fauteuil
photo Oleg V. Dragon Semenets

J'avais juste envie de faire une pirouette, simplement une phrase, comme une légende.

Tiens, ça me fait penser que je dois aller chez IKEA.

Et puis, revirement. Outre la beauté de la photo, il y a dans cette position une simplicité admirable. Pas de liens, pas de noeuds savants, pas de connaissance shibaristique demandée. Simplement le plus basique des fauteuils, en plastique de jardin, en métal de square, en bois d'école ou en cuir de bureau.

Il n'a pas été designé comme certains pour favoriser le rapprochement entre les couples, il ne prétend pas être chargé de sensualité (il ne l'est pas d'ailleurs, mais il peut le devenir), il n'a aucune esthétique.

Mais une fois la femme lui faisant face, ses cuisses sous les accoudoirs, la poitrine contre le dossier, venue de son plein gré mais pas près de repartir, l'étroite liaison des deux met en valeur la croupe de la femme et le bel intérêt du fauteuil.

Elle si cambrée, lui tout droit, un raffinement de voyeur.

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Histoire d'Arcimbold'O

Rue Bricabrac, bdsm, chair
David Samson

OÙ à la casserole ?

Entre Arcimboldo et cannibalisme, j'aime ton appétit et ta manière de m'accommoder.

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J'ai dit dans les yeux !

MES rêves sont bien entendu plus grands que la réalité, tout comme mes fantasmes, mes désirs, mes envies. J'ai les yeux plus grands que le cul, je l'ai dit trop souvent déjà.

Rue Bricabrac, bdsm, connivence
D.R.

Elle aussi, cette coquine cousine un peu vintage, sagement coiffée, qui dans son regard invitant laisse passer l'exquise provocation d'une innocence étonnée. Ses fesses ne laissent aucun doute, elle vient d'en prendre une. Ou deux. Pas une mèche n'a bougé, pas une larme n'a perlé. Son corps est détendu. Ses yeux disent encore, son séant itou. Ses yeux pensent "c'est pour aujourd'hui ou pour demain", ses reins se cambrent. Les deux allument.

Ses prunelles comme ses fesses ont de l'esprit. Et sans doute que l'homme dont on ne voit pas les mains aussi. Sinon, elle ne le regarderait pas ainsi. Irrésistiblement.

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Balance

Rue Bricabrac, bdsm, équilibre
D.R.

TOUT n'est qu'une question d'équilibre.

Ton sadisme, mon masochisme.
Ton masculin, mon féminin.
Ta main dure, ma peau douce.
Ton cuir noir, mon derme rouge.
Mon envie, ton désir.
Ma confiance, ta connivence.
Ma voracité, ta générosité.
Ma peur, ta rage.
Ton sourire, mes larmes.
Ta langue, mes doigts.
Tes orages, mes éclairs.
Tes dents, mes cris.
Mon abandon, ton inflexibilité.
Ma prière, tes refrains.
Mes luttes, tes réponses.
Mon amour, ton amour.

Alors, ce tout qui ne tient qu'à un fil est permis.

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Moi j'aime l'amour qui fait mal

Rue Bricabrac, bdsm, maux d'amour
photo Jonathan Leder

AVANT de m'intimer la tendre recommandation de l'attendre, fesses offertes, il m'a fait jouir, doigts et bouche concentrés sur mon seul plaisir, me faisant chavirer sur le canapé.

Avant de saisir le premier des trois instruments qu'il m'avait demandé de choisir, un chat aux queues tressées, un strap et un paddle de bois, en souvenir de nos jokaris d'enfant, il m'a caressée et enveloppée avec tout son corps en me rappelant combien il m'aimait.

Quand il a laissé tomber sa main, encore nue sur mon cul pas plus vêtu, les murs ont résonné, j'ai bondi, il a rebondi, moi aussi. La joute a été dure, si l'amour rend aveugle, il ne rend pas manchot.

Après d'autres sons, d'autres jeux, d'autres bonds, d'autres liquides, d'autres liqueurs, nos corps en sueurs pressés l'un contre l'autre, j'ai compris que mon amour avait encore grandi depuis tout à l'heure.

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Ton regard me regarde

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Aeric Meredith-Goujon

EN ce moment, sur les photos, ce ne sont ni les marques, ni les mains, ni les courbes, ni les déliés qui m'attirent.
Ce sont les regards qui m'aimantent, me subjuguent, me fascinent.

Ce que j'aime chez cette femme dont je ne vois pas réellement le regard sous la paupière amande mais qui me le fait deviner si bien, c'est sa calme résignation, son abandon mystique. Etirée plus que liée, on dirait qu'elle frôle ainsi l'extase.

Ce regard participe à l'implacable beauté et l'érotisme étourdissant de cette image.

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Objet femme

Rue Bricabrac, bdsm, réification

L'INGÉNIOSITÉ de mes contemporains me laisse pantoise autant que perplexe.
Il est vraiment temps, cette "installation" n'est qu'un exemple parmi des milliers, de créer un concours Lépine du bdsm.
Tant de créativité qui ne demande qu'à s'exprimer et être reconnue.



Com-pli-ci-té

Rue Bricabrac, bdsm, liens
D.R.

IL m'arrive, souvent, alors qu'aucune contrainte ne m'est imposée, matérielle ou injonctive, de joindre ainsi les poignets.

J'allais dire par réflexe. Non, ce n'est pas un réflexe, je n'ai rien d'une chienne pavlovienne qui se met en position (quel numéro déjà ?) quand elle entend le fouet de son maître.
À l'instar des chats, je suis un animal de rites. Et de gestes. Joindre (ou croiser) les poignets est une approbation muette. Elle dit oui, go, zyva, je suis prête, fais comme chez toi, je m'offre, je veux en ce moment être liée à toi, par toi, pour toi.

Et si, par une douleur frôlant l'insupportable avant que la jouissance procurée ne me tempère, je levais un bras comme un drapeau blanc, je le rapproche à nouveau et très vite de l'autre. Ce n'est pas de la soumission, c'est de la complicité. Dans toute la polysémie de ce mot, y compris la juridique.
Nous sommes complices, de mèche, comme mon avant-bras droit est collé au gauche, quand tu me bats d'ailleurs, nous ne faisons plus qu'un, même si nous ne recherchons pas désespérément la fusion, c'est ainsi, très simplement, très logiquement. Nous sommes une libre ligue, pas de vertu heureusement, indissoluble, non déclarée, une association de bienfaisance mutuelle et nous hissons haut nos couleurs. Pas trop tout de même. Ce serait de l'exhibition.

Et si ma tête repose ainsi, les yeux fermés sans besoin de bandeau, c'est que dans mon égoïsme endorphinique, j'ai baissé le rideau. Si tu es très tendre, tout à l'heure, je te raconterais.

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Attendre ou attendre ?

IL y a l'attente, celle du premier coup qui comme l'éclair va libérer l'orage et la tension. Elle noue le ventre, elle coupe les genoux, elle cloue le bec. On a l'impression que les secondes durent des heures, que l'air pèse des tonnes.

Rue Bricabrac, bdsm, attente
D.R.

Il y a l'attente, celle du premier rendez-vous qui va briser le cyber et le virtuel. Elle rend prisonnier du calendrier, apprend à compter sur ses doigts, amène à scénariser en vain. Quand le moment se rapprochera, les secondes dureront des années, l'air sera aussi dense qu'un iceberg.

Alors, je pense à l'attente, l'autre, je m'étends, je m'étire, je ...

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Histoire (presque) sans paroles (Part 7)

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
D.R.

JE lui ai dit
(... le lui ai-je vraiment dit ou l'a-t-il lu entre mes silences...)
Dessine-moi un fantasme.

Alors, il m'a posé une question
Devant ou derrière les barreaux ?

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
D.R.

(À toi... évidemment)



Histoire (presque) sans paroles (Part 2)

J'ÉTAIS rompue, il avait la main verte. Comme dans un conte de fée, une plante grimpante, rampante, a servi de lien. De qui suis-je la prisonnière ?

Rue Bricabrac, bdsm, liens
D.R.


Recommencer

Rue Bricabrac, bdsm, envie
photo Thisismyalias

À B*** qui me demandait un fantasme, ou un début de scénario, d'envie.

Voilà.

Il ne manque qu'un bandeau pour les yeux. Et son souffle, ses mains, sa peau.

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Brève de tchat'

Rue Bricabrac, bdsm, soumise

j'ai un peu de materiel et je compte m'equiper dès que ma soumise sera validée

BON.
Je ne suis pas sûre de comprendre. Je sais qu'il existe en entreprise un truc (on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du VAE) qu'on appelle "validation des acquis".
Et le sens de la phrase laisse en effet penser que la soumise est une acquisition, et une fois celle-ci réalisée, il sera temps d'investir dans de l'équipement. Le faire avant d'avoir collé l'oiselle dans sa cage serait investir à perte, car si soumise pas validée, ou si soumise invalide, fouet sans objet.
Et un équipement sans le cul kivabien (ci-dessus, spéciale dédicace à celui dont j'ai oublié le pseudo, une soumise en attente de validation, et ce depuis les années folles), c'est comme un maître sans marteau.
Ou quelque chose de ce genre.



Poupée passive et passionnée

Rue Bricabrac, bdsm, poupée
photo Roys

MA connivence. Tu as besoin que je te l'exprime, affirme, surligne, assure... Tu attends mon approbation de tes pulsions. Tu souhaites mon aval sur ton emprise. Tu veux la certitude de ma reddition sans condition. Pour que tu puisses me lier, je dois briser tes chaînes.

Alors, je te dis combien j'ai envie d'être ton jouet, ta poupée, languide comme un rêve de nécrophile, jouissant intérieurement de cette passivité comme tu ne peux même pas l'imaginer, comme quand on fait l'école buissonnière et qu'on a la double joie de la liberté tout court et de la liberté volée. Je me délecte de ton ravissement évident tout autant que de cacher le mien, jusqu'à ce que, torturée par tes aiguillons caressants ou cinglants, dolente de trop de plaisir, heureuse de tant de douleur, je commence à réagir, à bondir, à fuir malgré moi. Comme si des ressorts invisibles et des moteurs cachés se déclenchaient sous tes assauts.
Je ne suis pas ta victime, je suis ta complice.
Je ne me décrète pas marionnette pour te plaire, j'en rêvais bien avant de te connaître.

Alors, rasséréné, tu m'appelles Poupée, et tu acceptes enfin ce que tu appelles ton scandale et mon obscénité. Tu es un peu tragique, je suis très joyeuse. J'ai envie de t'inciter à aborder à mon corps offert (et non pas défendant) les rives heureuses d'un SM vivant et exultant, avec de vrais cris, de vraies marques, de vraies suppliques. Et les rires de bonheur de notre complétude.

Alors enfin, tu peux me dire, dans un sourire doux

Ma soeur chérie je veux t'utiliser pour mon bon plaisir jusqu'à l'exploitation et ensuite venir observer, attentif et étonné, le résultat dans tes yeux, dans tes cuisses et sur tout ton corps de cette singulière mise en relation.

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J'ai chaud de toi

Rue Bricabrac, bdsm, chaleur
MFayre

JE lui parlais des coups et des caresses, ces deux faces, pour moi, d'une même action.
A l'exception près qu'un jeudi après-midi, en buvant un thé à la menthe avec des amies en sortant du hammam, on peut dire à la cantonade "mmmmm, je n'ai qu'une envie là, c'est de rentrer et que mon amoureux me couvre de câlins pendant des heures" et elles approuveront ce désir. En revanche, si je dis la même chose en manifestant mon envie qu'il profite de ma langueur molle pour me rouer de coups jusqu'à ce que je sois vraiment moulue, alors là, je n'ose penser à ce qui traversera leurs regards. (Si ça se trouve, j'ai tort, elles pensent à la même chose.)

Il m'a dit

Dans les deux cas, on entoure. Et il y a de chaleur.

C'est cela.

J'étais éteinte, tu m'as embrasée d'une étreinte. Tes mots qui caressent laissent imaginer combien cinglants seront les coups, et il me faut rêver que ta cruauté future sera à l'aune de ta tendresse présente.

Il m'a dit

Je veux vous voir doulheureuse.

J'aime tes mots valises. Je t'ai parlé du sac à malices resté dans le boxe, des crémaillères, des tawses, du chat à neuf queues et de l'autre à rayures, et de l'ex-baba cool qui travaillait si bien le cuir.

Il m'a dit

Tout en moi te tutoie.

Moi aussi, je l'avoue, à vous-toi, cela faisait un moment que je te tutoyais, comme une évidence.



Tendre les verges...

Rue Bricabrac, bdsm, verges
photo Ghudd

IL n'y a rien de plus délicieux que tendre les verges pour se faire battre.

Sauf peut-être se faire inopinément retourner sur des cuisses solides par un bras rugueux, mais cela n'arrive que dans les rêves.

Tendre les verges, ou quelques roseaux, bambous ou cravache, un peu honteuse parce que tout de même, c'est aussi impudique que, à table, reculer sa chaise et écarter les cuisses en regardant l'homme en face dans les yeux, c'est aussi dévoilant que n'importe quel désir qui se dit, se crie, sans détour.

Tendre les verges, c'est assurer sans susurrer, c'est assumer sans minauder, c'est affirmer sans asservir.

Tendre les verges c'est prendre le risque qu'elles ne soient pas acceptées. Parce que c'est dire à l'autre "Fais-moi ce que je veux".

Il n'y a rien de plus dangereux que tendre les verges pour se faire battre.

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En corps

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IL y en a qui déménagent. Moi j'emménage. Enfin, j'essaie. Je tente d'habiter ce corps qui est le mien et qui m'est devenu étranger, par négligence, par endormissement, par désamour. Pour ce faire, il n'est pas de corps de métier, juste des corps à corps, et encore. Avec de l'encordage.

Je ne le reconnais pas, ce corps. Je sais que c'est le mien, mais je trouve qu'il ne me va pas. Ou que c'est moi qui ne lui va pas. Je suis à côté de mon corps comme certains le sont de leurs pompes.
Doucement, je renais au désir, grâce à des Mr Danger et assimilé, des livres retrouvés, des tableaux revus. Mais je ne me sens pas d'imposer à un inconnu en quête de corps à adorer et torturer cette enveloppe à moi si pénible et dolente.

Dans des textes anciens, je suppliais dominamant de me faire sortir de mon corps, de ma peau. Aujourd'hui, je cherche à y rentrer, sans faire craquer les coutures, en assouplissant doucement les articulations, avec des mots doux, pour qu'il m'aille comment un gant, pour qu'entre ma peau et mes nerfs, il n'y ait plus de hiatus, et pour pouvoir m'offrir de nouveau à l'autre. En souriant, en fermant les yeux. Non plus pour me cacher mais pour mieux me voir et me sentir. Et me laisser lier, limer, lisser.

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Je est deux (c'est pas de jeu)

Rue Bricabrac, bdsm, clivage
photo Lasse Balzer

UNE partie de moi est comme prise dans les glaces. Endormie, anésthésiée, comateuse. Insensible, distante, minérale.

Une partie de moi est frémissante, un peu mauvaise élève assise près du radiateur, en attente de chaleur, de ferveur, de confiance. Tremblante, énervée, sensible.

Je suis deux, et je ne sais laquelle va gagner.

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Mutterseelenallein

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© Lila Jang

LES objets détournés m'ont toujours attirée. Ce canapé du plus pur style Louis les pattes en l'air, et qui ferait un pas si mauvais siège de lecture (je ne sais ce qu'il en serait du dos au bout de quelques dizaines de livres), mais ne serait d'aucune utilité dans un contexte sm, me réjouit depuis que je l'ai aperçu, de passage, dans une galerie germanopratine.

Et parfois, il y a des jours où le monde entier semble ainsi distordu. Sans avoir approché de près ou de loin un quelconque dérivé de l'ergot de seigle. Même pas du pain de seigle. C'est dire. Et pourtant, les murs avancent, les fenêtres disparaissent, tout comme les serrures, les meubles deviennent miniatures. La réalité se fait cauchemar, la voix des autres arrive de si loin, au ralenti.

Il y en a qui prétendent que la réalité peut se redresser à coups de fouet. C'est pourtant quand la réalité ressemble à autre chose qu'une nouvelle du docteur Seuss que je peux me départir de la posture droite comme un "i" (exigée par la société, au même titre que la factice joie de vivre) pour me tordre et danser sous un fouet.

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L'attache et le moment (part 2)

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photo Venive

ÊTRE attachée, c'est épuisant.
Je lutte contre ces liens qui m'empêchent de te toucher, de me toucher, de me mouvoir. Mais pas de m'émouvoir.
Je peste contre ces cordes qui me râpent, m'écorchent, m'obligent à me soumettre. Pourtant, elles sont mon bel alibi.
Je mords mon mors, mes dents sont devenues de lait, mes muscles sont courbatus, ma révolte ne gronde plus.
Je suis à bout, pas tabou et prête à tout.

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Petite annonce (ma pomme)

Rue Bricabrac, bdsm, annonce
D.R.

SEX toy cherche sex machine pour échange de plaisirs. Cuisson à cuir souhaitée, foutre non facultatif. Baltringues s'abstenir.

(Puisque XXXB tarde à donner de ses nouvelles, je profite de mon blog pour passer une annonce perso.)

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Égoïsme

Rue Bricabrac, bdsm, égoïsme
photo Carlinlazo

PRENDRE, juste prendre.
Donner peut-être, j'espère, mais je n'ai pas envie de m'en préoccuper, en creux, par rebonds, malgré soi, parce que l'autre se sert, parce qu'il trouve son compte.
Pas de parité, du partage évidemment, mais essentiellement de l'égoïsme. Forcené.
Attachée ou pas, cela m'est égal. Ce qui compte, c'est de recevoir. Tout ce qui m'a manqué depuis des semaines, des mois, des années.
T'oublier comme je m'oublie aussi, n'être que peau et muscles, cyprine et larmes, nerfs et cordes vocales.
Ne pas t'entendre, juste te sentir.
Ne pas te parler, éventuellement te supplier.
Être bâillonnée, qu'importe.
Les yeux bandés ou pas, ils seront fermés.

Prendre, juste prendre, prendre avec insatiabilité, prendre jusqu'à ce que chair se fende.
Confortablement offerte, lovée, nichée, encocoonée.
Durement fouettée, cravachée, dilatée, pincée.
Délicatement caressée, sucée, léchée, bue, embrassée, entourée, câlinée.
N'existent plus que tes lèvres, tes doigts, tes dents, tes poings... ta queue si tu y tiens. Aujourd'hui, je saurais m'en passer. Demain aussi d'ailleurs. Parce que demain, il y aura une suite, à l'identique, sur mon corps meurtri.
Je n'aurais aucune attention, je veux qu'elles soient toutes pour moi.
Je suis un objet, c'est-à-dire une machine, à jouissance.
C'est moi qui jouis.
C'est toi qui me fais jouir.
Il faudra que tu t'en contentes.

Ensuite, je n'aurais toujours pas ouvert les yeux, je m'endormirais au creux de toi, sous ta bienfaisante protection, comme dans un ventre. Si tu veux te branler sur mes reins, ne me réveille pas.

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And the loser is...


Je ne sais pas si après trois ans et demi d'abstinence, je peux, je sais, encore désirer une femme. Une femme, il faut s'en occuper.
Rue Bricabrac, bdsm, rateau Moi je suis plus frustre. Désirer un homme, ça veut dire me branler en pensant à lui. (Et pas à un acteur ou au facteur.)

(Tchéky Kario, change rien, j'arrive !)



"I didn’t discover curves; I only uncovered them." (Mae West)

TU penses que les courbes attirent plus coups et caresses que les mornes plaines qu'on aurait juste envie de fesser.
Je suis de l'avis contraire, je pense qu'un corps androgyne aux frêles os si proches de la peau appelle un toucher plein de tact, un frôlement de plume, des chatouilles d'aigrette, tandis que des géographies plus joufflues réclament de la pogne, de la poigne, du pétrissage.

En fait, tu rêves, mais tu ne sais pas.
Tu as vu bien des films, lu encore plus de livres, plus que moi qui n'en connais presque pas, mais qui vis cela, cahin-caha, depuis toujours.
Parfois, tu passes dans ma rue, et tu regardes par le trou de la serrure, puis tu t'éloignes, tu t'interdis comme si j'étais un casino (et tu peux prendre l'acception italienne).

On s'est enfin parlé dans un éclat de rire, pour tout à fait autre chose, on a fini par se croiser et se crocher. Aux antipodes du bdsm. Mais avec moi, mais avec toi, on y revient toujours. Surtout avec moi.

Rue Bricabrac, bdsm, anniversaire, courbes, cadeau
photo Erospainter

Je t'explique que coups et caresses, comme pleins et déliés, les creux et les monts, c'est la même chose. Seule change l'intensité. La main se lève, et retombe. Vitesse, force, appui. Les neuf queues du chat caressent aussi bien que dix doigts et font vibrer un corps comme un violon en quête de maître. Deux doigts froissent un téton jusqu'à le rendre cliton ou le pincent dans un tour cruel. Et ainsi avec un foulard de soie, une cravache, la mèche ou le manche du fouet, les lèvres et les dents.
Du moment qu'il y a un homme et une femme, un Adam et une Eve qui ont envie de faire un chemin sensuel en oubliant le divan, le ça et les autres. En apprivoisant l'enfer qui en vérité est le seul paradis sur terre qui se puisse trouver.
Laisse aller, c'est une valse, à mille temps au moins, et ce soir on improvise.

Je me demandais ce qui te ferait plaisir pour ton anniversaire. Je te l'ai demandé en espérant la réponse. Un rendez-vous. A date.
Avec plaisir.

Et c'est en rougissant que je t'écris qu'au cours de ce rendez-vous, au long cours j'espère, tu auras carte blanche. Ce pourra être du thé vert ou des bleus en forme de main. Ou ce qui te siéra. Sans boîte ni bolduc, je m'offre.

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Pluie de feu

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo Nad Iksodas

IL a monté le chauffage pour que je n'aie pas froid. Au bout de quelques minutes, j'en avais presque oublié que j'étais attachée nue sur la banquette neuve, faisant corps avec celle-ci, mes seins et mon ventre confondus avec le cuir cramoisi, membres solidement joints aux quatre jambes du meuble. Je ne pouvais que bouger la tête pour parfois apercevoir ses cuisses. Et puis plus rien, juste l'habituel plancher et les meubles autour. Tandis qu'esseulée et préférant mille fois la pire correction à son inattention, Sibelius étirait les accords de Tapiola dans ma tête, il a mis du Stravinski assez fort, opéra de feu pour un duo volcanique.

Je l'ai tout de même entendu s'approcher, étoile de Diaghilev qui s'échauffe, jouer des deux cravaches comme un dompteur jongleur en coulisse, déployer au lancer les lanières des floggers qui sifflent plus de trois fois, étouffer la percussion des battoirs sur sa cuisse capitonnée de tweed.

Il a ensuite joué doucement avec mes sens. J'ai respiré le cuir, écouté le latex, regardé le bois, léché sa main, frotté mon visage à son entrecuisse. J'ai frissonné, non pas de froid ou de crainte, mais sous les caresses trop exquises. J'ai ronronné sous ses attentions, j'ai essayé d'onduler aussi, mais il m'avait trop bien associé à sa dernière trouvaille, ce banc kitsch, ni de piano, ni d'enfant, un truc de chez Drouot qui aurait pu venir de chez Roméo, des dorures pour une roulure, mais qui était parfaitement à ma taille.

Sans sommation, la cajolerie attendue a traversé mon dos comme un éclair sanglant. D'une omoplate au rein opposé, c'était comme si tous mes sens étaient sortis de leur domestiquage. Des larmes dans mes yeux, un haro de bête, un sursaut qui a entraîné le banc, et une première tache sur le cuir. Pourtant, j'avais souvent eu plus mal. Mais pas depuis longtemps. Ou alors, le déferlement des caresses habiles m'avait ramollie pour que le pain n'en cuise que plus.

Tandis que mon côté face collait, tout en sueur de peur et de douleur, au petit banc, mon verso prenait la couleur du cuir. Ambidextre et sans pitié, il variait l'intensité et la cible de ses coups. J'avais l'impression, pourtant plus immobile qu'une gisante, de tournoyer dans mon corps, d'être un Picasso, la nuque à la place du mollet, de ne plus m'appartenir, mais d'être une nouvelle personne de cabosses et de bosses qu'il sculptait selon ses envies, sans soucis de mes pleurs, les apaisant parfois de baisers mouillés eux aussi, buvant mes larmes pour lécher mes plaies d'embrassades salées, m'offrant des jouissances en entracte, forçant ma bouche tout en la faisant taire.

Quand il n'en eut plus la force, ni l'envie, ou qu'il a senti que j'étais aussi à bout et qu'il me fallait quelque récréation, il m'a détachée, mais en lieu du cocon de son corps, il m'a conduite par les cheveux, fiévreuse de sa correction et la peau portant fort et net la signature de l'heure qui venait de passer, de l'autre côté de la baie vitrée, sous l'averse. Indifférent à mes poings qui cognaient au carreau, sachant que la pudeur m'interdisait de m'éloigner ne serait que de cinquante centimètres pour trouver un pauvre abri, me regardant en souriant.
Quand il se déciderait à me laisser rentrer, ce serait évidemment pour me réchauffer. Recto.

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L'automne a des attentes (2)

Rue Bricabrac, bdsm, attente
photo JeSuisLaNuit

J'ATTENDS.
Encerclée par mes pensées, attentive à chaque bruit, à l'affût du moindre son.
Je n'ai pas envie de te désobéir.
Je n'ai pas envie de subir ton ire.
Mes mouvements sont mesurés, à peine si mon souffle soulève mes flancs. Je reste en position, comme tu l'as ordonné.
Ainsi, j'entre dans ton jeu. Et ça me plaît.
Je m'oblige à l'obéissance.
Mais ce n'est pas dans ma nature. Intérieurement, je piaffe.
Je m'agite du chapeau. Je ne peux m'empêcher de scénariser ce qui va suivre. Je m'accroche non pas à un fil rouge, pas plus au fil du rasoir, mais à l'une ou l'autre lanière.
Aucune, je pense, ne conviendrait pour le premier coup. J'ai le désir de ta main, d'elle seule, qui d'un même mouvement, caresse, flatte et frappe. Et reviens pour cingler, de son dos sec.
Moi, je retiens soudain mon souffle, je suis envahie par les ondes de ce que je viens d'imaginer. Pourtant, rien ne s'est produit.
Deux ou trois coups de main plus tard, il sera temps de sortir la panoplie, de jouer des cuirs, des cordes et des bois, de faire tonner les caisses, heu, les fesses, de faire rouler le tambour.
Les hommes sont lents à la détente. Tu joues du suspense alors que ma peau, mes humeurs, mes fantasmes s'énervent et m'envoient des décharges. Je me retourne, un "Alors !" ou "S'il te plaît", je ne sais, au bord des lèvres.
Sois mon envie.

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L'automne a des attentes

Rue Bricabrac, bdsm, attente
photo Jacq

J'ATTENDS.
Entourée des souvenirs d'autres hommes, de ceux d'avant, forcément, de moi avec eux, de mon corps sous leur coupe.
Je n'ai pas envie de dénicher "le dernier en mieux".
Je n'ai pas envie de retrouvailles, le re est de trop.
Mes hommes avaient sans doute tous des points communs, le premier étant de me plaire, les autres relevant du divan, mais aucun n'a jamais ressemblé au précédent.
Ainsi, à chaque fois, tout était à réinventer.
J'étais toutefois moins oie, plus chatte.
Mais invariablement débutante. Débutante ès eux.
Je découvrais leur odeur comme leur grammaire, leurs ordres et leurs manières, leurs hasards et leurs lanières.
Aucun, je crois, ne cherchait en vérité quelqu'un comme moi. Et pourtant, ils sont restés, revenus, on a dansé en mesure, on s'est caché derrière les mêmes buissons.
Moi, je laissais faire le hasard et les atomes. S'ils se crochaient, ça marchait.
Deux ou trois étaient embarrassés par les souvenances que je pouvais garder, dont ils étaient friands, par voyeurisme souvent, par compétition une fois.
Les hommes me sont comme des gommes, quand ils sont là, possessifs et conquérants, ils effacent de leur peau, de leurs mains, de leurs mots, la mémoire des hommes dans la tête, les muscles et les pertuis des femmes.
Sois mon oubli.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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