Rue Bricabrac

Dernière après-midi d'été

Rue Bricabrac, bdsm, maux d'amour
photo Red Charls

L'ÉTÉ n'en avait plus que pour quelques heures. Les premières feuilles mortes au sol, les dernières mirabelles rescapées du marché dans un sac en papier. Les nuages qui s'écartent, le store que l'on baisse, et comme une envie de faire l'école buissonnière.

L'heure de la sieste dans des contrées plus méridionales, je m'allonge, provocante. Tu me rejoins rieur. La veille, nous avions joui ensemble en évoquant nos envies du lendemain soir, des cordes comme ci, une tawse comme ça. Rien de tout cela cette après-midi. Tu frappes avec grande force, profitant de mes vêtements. Je ris de bonheur tant ceux-ci répercutent les ondes. Ou alors, dans les champignons sauvages du déjeuner, il y en avait des pas ordinaires.

Je vibre, tu bandes. Je rougis, tu transpires.

Nous sommes à moitié nus et les ondes nous rapprochent, nous relient, tu lèves le bras, je tends ma croupe, tu l'abats, je me creuse, et on recommence, à l'envi, quelle envie.

Je n'ai pas dormi, tu ne t'es pas reposé, je suis repartie en danseuse, tu as gardé longtemps, au creux de la paume, l'empreinte de ma chaleur. Car cette fessée improvisée entre deux obligations au bûcher, était solaire comme la planète jaune qui nous faisait de l'oeil entre les lamelles du volet vénitien.

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Histoire (presque) sans paroles (Part 7)

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
D.R.

JE lui ai dit
(... le lui ai-je vraiment dit ou l'a-t-il lu entre mes silences...)
Dessine-moi un fantasme.

Alors, il m'a posé une question
Devant ou derrière les barreaux ?

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
D.R.

(À toi... évidemment)



Histoire (presque) sans paroles (Part 6)

SE, te regarder dans les yeux, sans ciller ni faillir n'est pas toujours chose aisée. C'est tellement intime, la prunelle. Alors, je me demande si le mieux ne serait pas de tendre l'oreille en attendant tes pas.

Rue Bricabrac, bdsm, offrande
photo Vladimir Borowicz
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Histoire (presque) sans paroles (Part 5)

J'AI toujours aimé les westerns. Et si je ne connaissais pas celui-ci, je l'avais imaginé.

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(Un peu plus ici, avec un commentaire 100 % cheap top camembert)

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Histoire (presque) sans paroles (Part 4)

QUE reste-il de nos amours ? Un vieux bondage abandonné, un fantôme dessiné...

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photo Florian Geldner
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Le rouge passe au vert

QUAND le green voir rouge... Encore une histoire de chroma, de complément et de bonheur.

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Histoire (presque) sans paroles (Part 3)

PERDRE la tête oui, mais pas l'heure. Plus élégant qu'une boutade de fils de pub, plus pratique qu'un coucou suisse, très légèrement décadent. Les coups peuvent s'égrener avec les secondes, très exactement.

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photo Ralph Gibson
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Histoire (presque) sans paroles (Part 2)

J'ÉTAIS rompue, il avait la main verte. Comme dans un conte de fée, une plante grimpante, rampante, a servi de lien. De qui suis-je la prisonnière ?

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D.R.


Histoire (presque) sans paroles (Part 1)

ON dirait une idée de drapeau, d'emblème, de bannière revendicative, l'un et l'autre, le paradoxe et l'oxymore pour une harmonie heureuse.

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photo captain Orange


Sous le soleil, exactement

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D.R.

SI la terre ne tournait pas, elle pourrait ainsi, après quelques heures de pose, de pause aussi, porter sur son corps les barreaux de sa condition, subsumée au dieu Hélios (ou Surya, ou Mithra, ou Belenos, en matière de paganisme, qu'importent les noms pourvu qu'on ait la lumière). Mais l'astre, pour être un brulant bourreau, est surtout mobile et volatil. Elle ne sera soumise et encagée que le temps d'un cliché.

Et puis s'en va.

Relevée, habillée, encore chaude, elle aura en tête l'idée subtile de la contrainte invisible.

(Merci à O*** pour cette photo, et toutes les autres encore)



La route du sel est réparée

Rue Bricabrac, bdsm, perles
Digital DI

EN principe, les commentaires sont comme neufs et désormais, sauf s'il reste encore des effets de bord de mes tentatives de remettre ce blogue en état de marche, chacun peut laisser son grain de sel sans page blanche, essais pas forcément transformés et autres capcha désagréables.

Il y a bien un autre anti-spam en place qui fera sûrement des siennes... N'hésitez pas à m'écrire si des grains de sel récalcitrants vous font monter la moutarde au nez !

Ce qui me dispense de délirer sur les dernières perles d'un été sur la pente finale, malgré le vrai talent d'un suppositoire volontaire pour me travailler analement avant de m'asperger de son sperme abondant qui gicle très fort et loin ou de celui qui se demandait s'il ne risquait pas de faire du mal à sa soumise qui réclamait toujours plus de douleurs et voulait être suspendue par les seins alors qu'elle pèse 60 kilos.

Quant à l'amoureuse audacieuse qui fait richement rimer yeux perçants avec chat persan (la poésie m'insupporte, à de très rares exceptions près), il faudrait qu'elle sache que le chat, particulièrement le persan qui compte-tenu de son nez quasi-inexistant a les canaux lacrymaux toujours embouteillés, n'a pas le regard perçant du tout. Le chat est presbyte. Et daltonien. Mais il voit très bien la nuit, quand les humains peuvent seulement voir la lumière dans ses yeux, mais pas son regard.

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Petite perle cinématographique, en passant

LES perles, il y en a aussi au cinéma. Hier, la série B à gros budget de Mathieu Kassovitz a été relâché sur les écrans, et l'inanité du film fait drôlement regretter les bons gros navets intergalactiques tel ce Flash Gordon de 1980 (l'avantage du navet est qu'il ne bouge pas, mauvais il est né, mauvais il reste, sans prendre la moindre ride, et en prime, on peut se tordre).

La table de torture sur laquelle Ornella Muti (à la sensualité souveraine, ici comme ailleurs) subit le fouet m'a fait encore plus rêver que tous les grands mâts des films de pirates, et sa tenue en lycra écarlate est devenue l'un de mes fetish, au même titre que les robes à tournure.

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Les perles de l'été (6)

Rue Bricabrac, bdsm, lavement

TANDIS que l'été continue sa vacation saisonnière, et quoique A*** le si brun s'en offusque un brin, je continue de me promener sur des sites où des messieurs sérieux comme des mémètres passent annonces, tiennent récits ou proposent leurs sévices.

Il y en a encore qui ont en magasin les 1260 règles de la soumission, plus ou moins adaptées à leur sauce perso (compte-tenu de ce qui suit, je m'excuse d'avoir employé le mot sauce). En voici un qui parle en Louis XIV dans le texte.

La soumise devra se faire un lavement avant chaque rencontre. Si elle loge chez son Maitre elle le fera après sa douche et sa grande commission du matin.

Certes, dire la grosse commission aurait été un peu populaire, et enfantin d'annoncer quand elle aura fait popo.
Je me demande si la précision "grande commission du matin" suppose qu'il y en a une autre le soir. Et que la soumise a intérêt à se soulager le matin. Hum, comme tout cela est tristement normatif.

Et quand je suis revenue à la page d'accueil du site déjà cité, la vidéo promotionnée était justement une petite merveille (j'en suis sûre, rien que le titre donne faim) : Catastrophe Anale !!! (les triples points d'exclamation sont d'origine et tout est évidemment rigoureusement exact sinon, ça n'aurait aucun sens).

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Les perles de l'été (5)

Rue Bricabrac, bdsm, domination, bijoux
photo Masteringdesires

AUJOURD'HUI, un nouveau lapsus, un beau, très beau élevé sous la mère, 100 % bio et d'une opiniâtreté réjouissante.

Le fourgon ,à l’endroit où l’allée se partageait, bifurqua sur l’aine gauche afin de rejoindre le pignon orienté Est de la bâtisse où se trouvait l’accès à la remise.

C'est vrai qu'une bifurcation sur l'aine gauche, sans omettre de changer de vitesse, ou de pignon, afin d'escalader le mont le plus proche, celui qui cache la remise, peut si les doigts sont agiles, ou si le voyageur a un petit vélo dans la langue, s'avérer des plus agréables. D'une aine à l'autre, en évitant d'abord les ravins... et puis, au moment où l'on s'y attend le moins même si on le réclame silencieusement depuis un moment, en avant toute dans le garage, porte grande ouverte, pour y faire un balthazar dont on se souviendra.

La preuve que celui qui raconte cette histoire, donc je ne sais plus si elle est fiction ou réalité tant cela n'a que peu d'importance, pense bien à la même chose que tout le monde, un corps de femme, et non point quelque gothique édifice, c'est la suite

Encore un instant, le moteur ronronna pendant que l’homme faisait coulisser la grande porte. puis le fourgon s’engouffra roulant à même le rocher nu poli qui avait été arasé il y a bien longtemps pour en faire un plateau sur lequel s’était fondée l’imposante bâtisse

Un pubis rasé, de toute éternité, doux comme celui d'une prépucelle, comme un rocher poli par la mer, comme un plateau sans risque.

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Les perles de l'été (4)

Rue Bricabrac, bdsm, jupe

TANDIS que je ferraille avec mes doutes existentiels (pourquoi mon feeling pour l'autre sexe est à ce point rouillé qu'il ne se réveille que tous les 36 du mois, en général pour un être cabossé mais à ma convenance qui ne m'en repousse pas moins à plus ou moins long terme, généralement très court d'ailleurs), un homme, un vrai, qui va droit à l'essentiel lui, me pose la question de confiance

Avez-vous une mini-jupe en cuir ?

J'en ai eu une de jupe en cuir, pas mini, mais au-dessus du genou, en agneau plongé noir, superbement coupée et dégottée pour trois fois rien à Berlin en fin de soldes, dans une des nombreuses petites rues qui faisaient l'angle avec le Kudam.
Je ne l'ai plus.
Je n'en veux plus.
Je ne considère pas la peau de vache comme un objet de désir. En fait, l'homme qui peut me faire envie n'a pas de panoplie préétablie, ni n'attend de moi un attirail de carnaval.

J'ai envie d'être désirée en top et corsaire ou en kimono made in Japan, à oualpé ou entourée d'une serviette, en dessous ou sens dessus, en zentaï ou en harnais, en fetish baby ou en femme un peu fatiguée.
J'ai envie d'être désirée, moi, et non pas un arsenal qui fera office de Viagra.

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Les perles de l'été (2)

Rue Bricabrac, bdsm, perles
photo Yoshiko314

IL y a des jours comme ça, où un inconnu vous offre son coeur, sans maime le savoir.

merci vous de maime



Les perles de l'été (1)

Rue Bricabrac, bdsm, légumes
photo Zach ManchesterUK

EN musardant à la recherche du prince fessant, en bas à gauche de mon écran, une phrase m'appelle haut et fort (alors que lorsqu'il y a à cet endroit l'image d'une fausse blonde au minou ixé en train de se faire mettre, je ne vois quasiment rien) :

Image non disponible.
Française, sodomisée à coup de courgette

De retour du magasin d'informatique le plus proche où j'ai pu me procurer un clavier neuf et en état de marche, j'essaie d'imaginer la scène. Une courgette, c'est certes original, on pense toujours au concombre dans ces moments où l'on aime très fort les légumes. Un seul coup, c'est un peu décevant, mais qui sait, c'était peut-être le bon. Quant à la nationalité de la femme, faut il penser que le modèle est disponible en pin's parlant et qu'elle crie "Oh oui, je le sens bien ton gros pédoncule" ? À moins qu'elle ne proteste "J'avais pourtant demandé une aubergine, foutredieu !"

En même temps, je suis un peu triste pour celui venu là trouver une Suissesse enconnée par un esquimau au chocolat ou encore une Belge suçant avidement un radis noir encore pourvu de ses fanes ?

Comme quoi, en l'absence d'images, l'imagination galope bien plus vite et loin.



Elle voit des mains partout (Part 13)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

AINSI font font font les petites menottes, ainsi font font font trois mille tours et puis s'en vont...

Je ne passe pas la main pour autant. Ce n'est qu'un au revoir aux mains, du moins dans leurs variations légères et estivales. Elles auront toujours ma préférence, pour gifler ma chair dans l'écho des peaux, pour caresser mes creux les plus secrets, pour approcher mes lèvres et recevoir mes baisers.

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Elle voit des mains partout (Part 12)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

À force de voir des mains partout, il y en a vraiment partout, et en nombre, on dirait. Pour preuve, ce petit morceau extrait du récit d'une oiselle fraîchement plumée...

Il m'a donné l'ordre de me deshabiller,jambes ecartées mains sur la nuque,cambrée et mains au mur,

La ponctuation étant hésitante, je penchais pour six mains, mazette, madame, trois paires de bras, félicitations. Mais peut-être n'y en a-t-il que quatre (c'est Shiva, pour le moins, dont les bras sont bien loin d'être un signe de soumission...), si une fois déshabillée, les deux mains qui ont servi à l'effeuillage prennent place derrière la nuque.
La soumise transgénique est arrivée.
La suite nous apprendra si elle a été élevée ainsi pour mieux servir son millimètre, et le grandir un peu (la mienne en a plus que la tienne) ou bien si c'est un effet de bord du maïs OGM généreusement prodigué dans sa volière par maître Monsanto.

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Elle voit des mains partout (Part 11)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

POURQUOI diable l'expression "une main de fer dans un gant de velours", attribuée pareillement à Napoléon et à Bernadotte, perdure-t-elle à l'infini ? Parce que le cliché parle trop bien de lui-même, et propose une alternative imagée aux plus banals "sévère mais juste" et "ferme mais tendre" ?

Une main de fer, quand on y pense, ça renvoie aux gantelets, à la gente soldatesque, à quelque chose de mal commode, de caparaçonné, de protégé, de grinçant. Les premières prothèses, l'avant-bras de Folamour, les membres mal huilés du Tin Man d'Oz, l'appendice anthropomorphe de quelque robot mal léché. Une main de fer, en plus, ça rouille. Alors, coller un gant de velours par-dessus, franchement, c'est du cache-misère. D'autant que ce qui serait vraiment épatant, ce serait de découvrir une main de velours une fois le gant de fer éparpillé.

Pourtant, c'est juste vêtue de sa peau, douce ou calleuse, soyeuse ou râpeuse, pulpeuse ou sèche, pour ce jeu de paume, la main n'a besoin ni de tissu ni de métal. C'est à elle de savoir se faire acier ou satin, battoir ou onde, cinglante ou caressante.

Je vous en serre cinq, vous m'en collez bien plus.

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Elle voit des mains partout (Part 10)

Rue Bricabrac, bdsm, main
Photo Only Alice

POUR une fois, ce seraient mes mains. Déliées, mais tendues.

Libres, comme une illusion. Rampantes sur le sol ou contre un mur, étirées pour attraper une clé, faire un signe, agripper le bas d'un pantalon.
Esquisser le geste de partir, mais ne pas pouvoir, ça tombe bien. Ne pas vouloir surtout. Choir encore.
Hors champ, bâillonnée, aveuglée, un pied enchaîné arrimé, captive au faible rayon d'action, je cherche une impossible fuite.

Je jouis autant que je crains la vanité de ces efforts. À terre et si haut à la fois.

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Elle voit des mains partout (Part 9)

Rue Bricabrac, bdsm, main

L'ENVIE, l'idée, c'est de ne pas y aller de main morte, et une main défunte, in memoriam canal carpien, ne pourrait pas grand chose (N*** me raconta récemment comment, après avoir perdu la sensibilité de sa dextre, il avait encore plus le coeur à l'ouvrage fessatoire au retour d'icelle). En tout cas, je l'espère.

Sous les rafales, mon corps jubile, perd pied et à sa manière, atteint une sorte d'assomption que d'aucuns appellent 7e ciel, d'autres subspace.

Je ne l'appelle pas, je l'espère à chaque fois, et quand je grimpe, je ronronne.

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Elle voit des mains partout (Part 8)

Rue Bricabrac, bdsm, main
Jimmy Moonbeam00

POUR appliquer l'enduit, il faut une taloche (comme quoi, même les travaux de peinture me renvoient à l'immarcescible obsession). Un amant m'en a un jour fait tâter, que je comprenne ce que signifiait l'expression "tu vas prendre une taloche".

Taloche, comme galoche, mioche, pétoche ou gavroche, encore un mot de l'enfance, interdit aux plus de douze ans, de la gifle considérée comme un acte constructeur, et de la main parentale métamorphosée en mano maçonnique.

Il en est des mains comme de toutes les histoires, elles vont souvent dans le mur, surtout celles qui bâtissent les maisons.
Pourtant bien endurantes, ces mains de maçons ne seraient-elles pas mieux accueillies sur un postère douillet, qui en ondulerait, lascif et lubrique, de délice.

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Elle voit des mains partout (Part 7)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

ELLE court, elle court, la main. Elle est passée par ici, laissant sa signature écarlate comme un branding éphémère, elle repassera par là, comme une fleur d'hibiscus au grand jour.

Déjà, avant Lascaux, avant la croix malhabile, avant le ciment frais d'Hollywood Boulevard, c'était d'une main se faisant la plus longue et large possible, étirant écartant les cinq doigts à l'acmé, que l'homme laissait sa marque sur sa propriété.

Pour garder plus longtemps son empreinte, ne faudrait-il pas faire une main courante (non, non, il ne s'agit pas de tenir bon la rampe, pour une fois), consigner scrupuleusement ses faits (fesses) et gestes, anoter un grand cahier de greffier (qui ne miaule ni ne siffle).

À deux mains, la suite...

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Elle voit des mains partout (Part 6)

Rue Bricabrac, bdsm, mains
D.R.

CETTE image d'un soutien-gorge résolument emboîtant, envoyée par Billeversée (merci ! je ne sais d'où elle sort non plus) me fait penser que toute obnubilée par mes jumelles rondeurs méridionales, j'oubliais qu'un peu plus au septentrion, s'en trouvent deux autres qui savent aussi recevoir.

Entièrement occupée par la java qui se jouait au sud, et qui vit crever en vol deux paddles et un bambou, sans que mon postérieur n'en garde la moindre trace (heureusement, au niveau du cerveau, le suicide des neurones n'a pas encore commencé), je n'ai qu'à peine sursauté, tressauté, tressailli (ou étais-je déjà dans ces ailleurs qui n'ont pas de nom, mais où les sens s'entressent) quand des gifles ont fait swinguer mes seins. Pourtant, ces deux-là, sous ces coups de main, ont chanté le blues.

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Elle voit des mains partout (Part 5)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

JOUER à la main chaude...

En cet été frais, c'est l'idéal.
Il n'y a pas de règles.
L'idée, c'est que la main garde son sang froid mais chauffe les sens et les seins, fesses, sexe et plus si entente.
Une paume peut-elle rester fraîche tandis qu'un cul surchauffe, sursaute, surenchérit ?
La paume devient palme d'or en fusion, jusqu'à fondre en son coeur, (surtout si la main est de fer et sans gant de velours).

Que calor la vida.

En bonus-track, les règles du jeu de la main chaude telles que trouvées ici :

(Tout le monde aura compris par quoi remplacer la main tendue derrière le dos et apprécié la tête enfouie dans les genoux du meneur de jeu... J'adore la perversité délicieuse des jeux d'enfants. Reste à trouver sept messieurs avenants qui sauront avoir la situation bien en main)

Nombre de joueurs : 6 à 8.

But du jeu : deviner quel joueur vous a tapé dans la main.

Comment jouer ? : Un joueur, désigné par tirage au sort vient se cacher la tête dans les genoux du meneur de jeu (qui, lui est assis) et tend une main derrière son dos. Les autres se groupent au fond de la pièce : l’un d’entre eux s’avance et tape, plus ou moins légèrement, dans la paume du joueur « aveugle », puis il s’esquive et rejoint le groupe. Celui qui a été ainsi frappé compte jusqu’à 3 avant de se retourner : d’après les physionomies, il doit deviner qui l’a tapé (il cherche aussi à identifier, à l’attitude celui qui vient de se déplacer). S’il tombe juste, il change de rôle avec le « frappeur ». Sinon, le jeu reprend (un même joueur peut venir taper deux fois de suite).

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Elle voit des mains partout (Part 4)

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photo Onkel Ulle

LES mains ont leur langage, elles signent et c'est bien pratique quand l'oreille est ailleurs.
J'ai la chance d'être tout ouïe, surtout quand j'ai les yeux bandés, et j'entends les mains me parler. Rageuses, elles tambourinent à toute allure, sans temps mort, une par fesse, et me disent "haut la croupe". Lourdes, lentes, elles se font battoir, me plaquant net, "garde la position". De bas en haut, doigts écartés, elles me font sursauter, "tais-toi, je marque". Menaçantes, elles se saisissent d'une cravache qui siffle "tu vas sentir ce que tu vas entendre". À la paresseuse, un index fureteur, un pouce inquisiteur, un majeur tripoteur, et deux doigts qui cinglent, souvenir de cour d'école, "attends la suite, tu vas déguster".

Les mains promettent et tiennent parole. Elles parlent fort, pour être sûres d'être comprises. Parfois elles crient, et je pleure un peu.

J'aime les hommes qui parlent avec les mains. Et comme pour tout langage, certains ont plus de vocabulaire et une syntaxe plus sophistiquée que d'autres...

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Elle voit des mains partout (Part 3)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

BAS les pattes ! Oui, c'est cela, plus bas. Juste là, exactement..

Si tous les gars du monde voulaient se donner la main ?
Peut-être pas tant que cela, mais il est vrai qu'en toutes situations, et particulièrement dans quelques positions bien précises, on a toujours besoin d'une main secourable.

Et si la main venait à manquer de punch et de zeste, une tonique citronnade, pas avec ce cédrat (dit "main de bouddha", je n'ai donc pas rêvé) à la forme intéressante mais peu juteux, et ça repart.

Haut les mains !

(Da capo)

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Elle voit des mains partout (Part 2)

Rue Bricabrac, bdsm, main
D.R.

UNE paume glacée, sur la vitre, comme un jeu d'enfant qui s'ennuie en voiture ou dans un train, le nez collé au carreau.
Une main, ouverte, offerte, comme un signal dans le givre, éphémère.
Une main venue du froid qui parle de chaleur, celle plus rouge qui s'imprime sur une fesse.

La main au carreau, la caresse aux fesses, tiens-toi à carreau, penche-moi, j'ai envie de ta main au cul.
Je rêve...

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Elle voit des mains partout (Part 1)

Rue Bricabrac, bdsm, main

MEME les magnets s'y mettent (en vente par paquet de six, y en aura pour tout le monde).

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show the end)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Jim Duvall

Que chaque pouce de ma peau soit comme une corde, pincée ou frappée. Que chacune de ces petites parcelles sensibles soit sonore. Musique des soupirs ou des points d'orgues, des cris et des râles. Au musicien d'écrire sa partition sur ma chair. A moi de la servir sans fausse note. Je veux solfier tes tourments, chanter tes tortures a carnella.
Joue-moi, s'il te plaît !

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Le grand bluff de l'été

Rue Bricabrac, bdsm, pipeau, moquerie
Photo Daffodil

BàB : Dites-moi, quinze jours après, j'en reprends à peine mon souffle. A défaut d'avoir été chaud, août a été drôle. Quelle rigolade tout de même, et à épisodes !

Dame : Un rien nous amuse ! MaîtreDAF et MaîtreTBM en vacances, nous n'avons pas eu beaucoup à chercher pour tomber sur le premier couillon de service.. Qu'est-ce que nous sommes moqueuses tout de même...

MélieMélo : C'est cela les vacances, l'été foisonne de pauvres maîtraillons à la petite semelle qui s'ennuient et souillent les forums, d'autres ont l'ennui chronique et s'inventent toute une vie. Ce qui nous a donné, j'avoue, des occasions de fous rires inextinguibles.

BàB : Et forcément, de bloguer en triplette... Alors, pour clore notre supercherie, voici quelques verres à l'adresse de notre mirliton.

Maître Corniaud sur un blog perché
Tenait en son bec un pipeau
Dans quoi il soufflait fort et haut
Ses louanges en mode auto et ego

Maître Mallec, un soumis en vérité
Mais doté d'une trique affûtée
Aussi belle que son savoir informatique
Lui tint à peu près ce bolobolo fantastique

Maître Corniaud, comme votre pipeau
Me semble gros
Mais voyez mon flûtiau
S'il n'est pas encore plus beau

Maître Corniaud
Pas malin, et juste idiot
Se soumit au langage
Et à la lance d'arrosage

Tout petit tout raccorni
Tout riquiqui
Il avoua sa bêtise
Sans même y voir l'énormité de sa sottise

Une poulette de passage
Lui susurra à son tour un doux ramage
Et au fossé tomba encore plus bas notre Corniaud
Qui lui dit n'avoir d'amour que celui des mots

Moralité :
Les mots, qui eux ne se payent pas de mots
Le rendent bien mal à Maître Corniaud
Lequel gagna un sobriquet en cet été
"Un mètre debout, deux centimètres couché"

Mais pour dauber le bouffon au pet trop haut, faire presque pipi de rire avec les copines complices, on n'en est pas moins tendre. Je garderai de cet été la mémoire des rendez-vous manqués avec O., des sushis réussis avec O., de l'émerveillement devant les machines extraordinaires avec L. et K., des conseils plomberie de C., toutes ces petites choses quotidiennes et conviviales partagées avec certains de ceux que j'ai croisés sur des tchattes bdsm et avec qui j'ai décidé de faire l'amitié.
Et aussi, last but not least, les coups de fils quotidiens de dominamant, sa belle complicité à distance qui m'ont adouci ces trois semaines sans soleil et sans ses yeux.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part thirteen)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Strahdlet

J'ai déjà décliné mon amour des liens, et ma répulsion pour les menottes. Question d'attachement et de connotation, tentative de réconciliation des deux.
Pourtant, il y a quelque chose que j'aime, je l'avoue, dans les menottes, outre la glace de l'acier et ce que ce froid me raconte de l'implacabilité.
C'est le clic, ou le clac, le cran qui cherre, le mécanisme qui s'enclenche. Ce clic, ou ce clac, net, précis, comme le mot fin, comme un niet sonore. Un son bref qui passe le mur, comme un coup de feu, comme la mèche d'un fouet.
Au théâtre, il y a les trois coups. J'en réclame bien plus, mais pour donner le signal de l'ouverture des hostilités, je pourrais me contenter des deux clic, ou des clac, d'une paire de menottes.
Le verrou tombe, le rideau se lève, et ma robe aussi.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part twelve)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Schrammphotography

Revenir en arrière, à hier, non, avant-hier, jadis encore plus que naguère. Pas pour la jeunesse et sa beauté du diable, pas pour refaire l'histoire, non, pour retrouver la timidité d'antan.
J'ai toujours vu clair en moi, mes penchants, mes pulsions. Je ne les ai jamais niées, je n'en ai jamais tiré aucune fierté, j'en ai juste fait mes alliées.
Mais il fut un temps où je n'osais dire mes désirs, nommer mes plaisirs, même en complice compagnie, où mes fantasmes étaient peuplés d'obligation de me découvrir, d'avouer, de cracher le morceau dans un cri s'il le fallait. Je m'enivrais de mots aussi simples que fessée ou cravache, je défaillais quand je voyais un homme retrousser ses manches (d'où mon goût pour les boutons de manchettes et leur cliquetis ténu), je faisais une symphonie de la musique d'une ceinture brûlant ses passants.
Pourtant, jamais je n'aurais su demander "frappe-moi". Dans les labyrinthes compliqués de mes scénars entre scène et sm, se cachaient derrière chaque haie un magnétophone qui avait enregistré mes pensées, le fouet de celui qui me ferait enfin hurler "oui, encore". Je savais dire "je t'aime" mais pas "j'aime ça".
Moi qui parlais tant, si facilement, je ne savais pas déclarer mes desiderata. Ma pensée était preste, leste et vagabonde, ma parole était pieds et poings liés et éros bâillonné. Et je pouvais imaginer mille jeux conduisant, de la manière ferme et forte, à l'aveu cuisant. Etre obligée de dire. Extorquer chaque syllabe, impitoyablement. Ne pas se satisfaire d'un babil.

Aujourd'hui, je sais, nue et marquée, regarder un homme droit dans les yeux, lui tendre la cravache, aller acheter des fouets, quémander la sentence, manifester mon approbation.
Je pourrais faire semblant, jouer à la pudique précieuse, rougir avant qu'on ne me touche, baisser les yeux et la voix, murmurer des borborygmes avec une peine feinte. Ca n'amuserait personne. Surtout pas moi. Si j'aime les masques, la mascarade m'insupporte.

Alors, je fantasme ce jour sur le temps d'avant, celui où il était plus facile d'être fouettée que de prononcer ce mot précis, celui où mes envies étaient bridées par le vocabulaire, celui des mille et une manières espérées de trouver mon maître des mots. J'aimais ce trouble merveilleux, ce délicieux vertige, ce combat entre la honte et l'envie, cette soumission au verbe, ce plaisir de la honte bue, cette légèreté d'après la confidence. Peccavi, confesseur, drôle de lexique.

Cela n'a rien à voir avec des tabous, ni des barrières à placer de plus en plus haut. C'est une forme d'innocence. L'innocence, ça ne sert qu'une fois. Alors, bien sûr, on trouve d'autres premières fois.
Mais j'ai tant aimé celle-là que je l'aurais voulue perpétuelle.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part eleven)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Disthymya

Toujours la poupée. Encore l'appartenance. Le corps morcelé qui pointe à nouveau le bout de son nez. Ma règle de trois (et plus si affinités).
Cassée en quatre pour mieux, après, me retrouver. La douleur comme un ciment réunificateur. A chacun sa partie, peu m'importe. Il y a un fil rouge. Ou bleu.

(Ma peur de masochiste, c'est d'en découvrir les clés. Il y a des mois, je lisais un texte court d'une jeune femme soumise. Lapsus occulaire. J'ai lu "j'expiais". Elle disait "j'expirais". Je lisais il y a quelques jours un récit d'une autre femme soumise. Elle disait bel et bien "j'expiais", expliquant comment elle se servait de la main d'un homme qu'elle n'aimait pas pour la délivrer des indélicatesses - ai-je entendu péché ? - de sa vie quotidienne. Je n'aimerais pas être dans la culpabilité. Mais je veux bien admettre l'angoisse.)

Il y a donc des morceaux de moi qui sont à disposition. Je suis l'alouette, bec cloué, presque plumée, en attente des coups de bâton. Ne me ménagez pas, mangez-moi, quel manège. Je n'ai plus besoin d'être attachée. (C'est trop facile d'être attachée, c'est confortable, on a tout loisir de se regarder subir. Mais c'est si délicieux.) Je suis détachée, dans tous les sens du terme. Détachée de moi surtout. C'est l'usage qu'on fera de moi qui me réunifira, qui rendra un ce corps aux quatre coins.

Dans la boîte d'un magicien, sans trucage, sans épée. Quatre séquences. Pour ne faire qu'une, sans illusion.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part ten)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur

La fessée, ce n'est pas son but premier. Ni dernier. La machine sert à applaudir. Mais comme j'ai la vue basse et le fantasme haut, à peine aperçue cette vingtaine de mains gantées de cuir blanc, animées par des ressorts qui m'échappaient, j'ai pensé à une formidable machine à fesser, qui n'aurait de sens que si derrière le guidon du vélo il y avait un homme que j'aurais choisi, et non pas comme instrument mécanique de plaisir solitaire.
Il suffirait d'enlever les aimants, de placer les manches autrement, de bidouiller les bitoniaux, de...
Je n'y connais rien en vérité. J'ai passé un moment formidable et drôle sous la nef du Grand-Palais devant les machines du Grand Répertoire (dont une à soulever les jupes, une autre à jouer du djembé en roue...) dont beaucoup devaient tout à la troupe, ingénieux ingénieurs inclus, du Royal de Luxe.

Vingt mains, je rêve... Si seulement...

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Le jour de l'Inuit

Il paraît que la mode est aux interviews sm. Un tenancier de club déclare à Paris Match que ses "clients sont des poètes", l'un de ces poètes, précisément, se fait interviewer sur son blog par un journaliste japonais très connu par Reporters sans frontières et Google et néanmoins parfaitement francophone . Et pendant ce temps, trois drôles de dames dans la fraîcheur revenue se déhanchaient le cou à la recherche d'un micro. Heureusement, le réchauffement de la planète et la fonte de la banquise leur ont apporté une souriante journaliste inuit, qui une fois débarrassée des ses fourrures, a déballé son magnétophone et son ordinateur portable, dans un endroit discret et d'une belle sobriété de la proche banlieue.

Rue Bricabrac, bdsm, été, fraîcheur
photo Wayne Hiebert

Il est onze heures. Dame, Bricabrac et Méliemélo ont accepté l'interview d'une journaliste inuit pour un journal d'Iceberg.
Nous tairons l'identité de la journaliste, afin de lui éviter des représailles, en raison des risques d'avalanches ou de fonte d'igloos pour peu que l'interview soit trop subversive ou trop chaude.
Nous nous sommes retrouvées dans un Formule 1, mais faute de serveur, il a fallu que BàB se dévoue pour aller déglinguer une machine automatique. Un vieux paquet de chips avariées a été offert à notre Inuit pour la revigorer après un voyage fort long, surtout qu'elle est arrivée en vélo.

BàB est charmante dans.. dans heu.. comment dire...son poncho polaire et ses hauts de chausses molletonnées. Elle est confuse, elle pensait que nous étions dans un Formule I, comme igloo, alors, elle est venue en dessous, mais en dessous à manches et jambes longues en pur mérinos thermolactyl. Sinon, elle aurait porté son baby-doll d'interview (en ce moment, il y a un cycle sixties à la cinémathèque).

Méliemélo a simplement revêtu... quasi rien en fait. Elle explique qu'elle a hypothéqué ses culottes jusqu'en novembre, donc elle est en résilles et en petit pagne très court, accompagnée d'un tout petit oiseau qu'elle n'arrête pas d'appeler King Kong.

Quant à Dame, elle se met à chanter : - Avec mon tralala... mon petit tralala... ce qui m'évite d'avoir sur moi des castagnettes...

Journaliste Inuit : Très honorée. Vous êtes très discrètes mesdames. Comment se fesse ?

Méliemélo : C'est tout un art Balthazar.

Dame : se fesse-t-on déjà ?

BàB : Il se fesse qu'avant ma troisième tasse de thé, je n'existe pas. Surtout sans fessée roborative au réveil.

J.I : Dame, vous considérez-vous comme une maîtresse, une institutrice ou une dominante ?
Et vous, BàB et Méliemélo, vous considérez-vous comme des soumises, des surmises ou des tout court ?

Dame : Considérez que je suis une Déesse... Ca ira pour aujourd'hui !

Méliemélo : Je ne comprends pas la question. Dame, vous ne voulez pas remettre tout cela en ordre, je vous prête mon King Kong si vous voulez.

BàB : Tout court ? C'est un peu court. On pourrait dire masochiante de compétition, souminante avec contrition, et mille choses encore. (Il arrive ce thé ? C'est quoi ce gourbigloo ?)


(NDLR : le paquet de chips offert à la journaliste a provoqué des bugs, les miettes s'étant répandues sur le clavier de son portable et dans les rouages intimes du magnétophone. Tant bien que mal, Babel Fish fait ce qu'il peut, d'où certaines formules étranges. Normal : nous étions dans un Formule 1).


J.I : Dame,vous considérez-vous comme une sadique, et vous, BàB et Méliemélo, diriez-vous que vous êtes complètement maso ?

Méliemélo : Pas complètement, je veux dire ni con ni plètes.

Dame : Si je m'en réfère à mon philosophe préféré, le plus grand de tous les temps... je veux parler de Marcel Chombier... je serais plutôt une masochiste qui a mal tourné... de l'autre coté de la manche...

BàB : Moi aussi, je suis de l'autre côté de la Manche, il y a des fetish shop à Soho, je vous dis que ça. Ma première canne et mon premier strap viennent de là. Quant à mon masochisme, je ne vous permets pas de le traiter de replet.

J.I : Dites-moi... Depuis quand êtes-vous tombées dans la marmite du bdsm ?

Dame : On m'a poussée dans la marmite... Si je le tenais celui-là !!!

Méliemélo : Personnellement, ce n'était pas une marmite mais une falaise. Est-ce grave si ce n'est pas une marmite ?

BàB : Haaaa, c'était donc une marmite ? Quand je pense que j'ai lu tous les livres pour comprendre qui et quoi, d'angoisse en culpabilité, d'autodestruction en Oedipe mal tourné, était le responsable. Et c'était une marmite. Pourtant, je ne suis pas très bonne cuisinière. Je brûle tout. Alors le chaud aux fesses, ça vient de la marmite aussi ?

J.I : Est-ce que pour vous, le sm est un jeu, un match, un poème épique, un drame, une manière de vivre mais pas d'être, une façon d'être mais pas de
vivre, un jeu de lego, un spectacle de son et lumière, une épopée fantastique etc ?

Dame : C'est avec grand intérêt que j'ai écouté votre question... je vais tacher d'y répondre...

Méliemélo : Je me tâte. Me tâtant je me sens, me sentant je me retâte. Ca me fait du bien après une question aussi... aussi complexe. Parce que là tout à coup, je me sentais plus.

BàB : Oui. Définitivement oui.

J.I : Vous jouez la nuit, le jour, ou bien le jour et la nuit ? plutôt en été ou en hiver ? Avec quoi ou qui de préférence ?

Dame : Vous couperez au montage, c'est beaucoup trop intime... Il s'avère que je joue avec un jouet quand il me tombe dans la main... hummmm...
Voyez ma main... et mes ongles ... "Jet-Set" de l'Oréal... parce que je le vaux bien !

Méliemélo : LA jour. Et lE nuit. Les quatre saisons, j'aime assez, mais sans lardons.

BàB : Tout cela est une question d'hémisphère, finalement. Or je suis aussi méridionale que septentrionale, culinaire que poitrinaire, et les crépuscules sont aussi beaux que les aubes, mais en moins tôt. Et puis qu'importe l'heure, du moment qu'on a les heurs.

J.I : Le bdsm pour vous, c'est profond ou à la surface ?

Dame : suis-je obligée de répondre ! Ah la profondeur des sentiments dans le bdsm!! hummmm... mais je m'égare... Vous n'avez que des questions cochonnes vous !!

Méliemélo : C'est impossible de répondre. Je ne sais pas nager, si bien que lorsque j'ai un seul cheveu dans l'eau je me crois déjà en apnée. Si je dis que c'est une bande de Moebius, ça vous réconforte, dites... l'Inuit ?

BàB : Tout dépend, c'est de la physique. Une canne, une badine, une lanière fine, c'est superficiel. Un battoir, un paddle, c'est profond. Ensuite, il y a la question de la force, du FX et de MC2. Je peux demander l'avis du public ?

J.I : Avec toute l'expérience que vous avez aujourd'hui, avez-vous encore des tabloïdes ? Je voulais dire des... tablatures, des taboulés... non... des tabous pardon ... (ça c'est Babel qui débloque)

Dame : quels tabous ? c'est quoi un tabou ? Au secours Méliemélo et Bricabrac !!

Méliemélo : Vous pouvez répéter la question ?

BàB : Emballer le taboulé dans un tabloïd ? Jamais de la vie. En revanche, j'essaie de piquer un totem au Quai Branly pour mettre dans le living et m'y faire attacher. (J'ai bon ?)

J.I : Et vos préférences ?

Dame : (s'adressant à son jouet à ses pieds, qui n'a pas perdu un mot de l'interview) : Tu crois qu'on peut lui dire à ce curieux ?

Méliemélo : King Kong... tu as des préférences ? On te cause !

BàB : J'ai trouvé, c'est une chanson de Julien Clerc ! J'adore ce jeu.

J.I: Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? mais déserte hein... rien... pas un igloo, pas un crabe. Rien.

Dame : "Oui-Oui et le petit train fantôme"... J'adore les histoires qui font peur...

Méliemélo : "Les cent culottes" du Professeur Masorovitch Sadikvarius, mais dans la version symphonique.

BàB : "Maître Robinson et son valet Vendredi" ou la domination à l'usage des poissons.

J.I: Votre vie sans le sm... c'est possible ? ou c'est pas possible ?

Dame : C'est possible, si mes voisins me permettent de les fouetter...

Méliemélo : C'est surtout que je me demande comment le sm pourrait vivre sans moi.

BàB : J'essaime partout, moi. Comme la rousse.

J.I: Il paraît que dans le sm il ne faut pas de poil. Moi personnellement c'est normal, il fait froid chez moi, je dois me couvrir donc je ne me rends pas compte. Mais vous ? Vous en dites quoi ? Poil ou pas ?

Dame : Tout le monde à poil ici !

Méliemélo : Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat ! Prêtez-moi une culotte BàB !

BàB : À poils. Et avec le cul rouge. Comme les guenons. C'est ce qui plaît aux hommes, les vrais.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part nine)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Lilloolla

Défi. Il est déconseillé de bouger. Même par réflexe. C'est le jeu du chapeau (celui repose entre les omoplates d'une fouettée à quatre pattes et qu'il ne convient pas de laisser choir) poussé à l'extrême. Pas question de frémir, même d'un soupir. Recevoir sans gémir. Avec le stoïcisme plastique d'une poupée gonflable.
Mais surtout pas gonflée.
Orifices ou or aux fesses, motte ou mains, jeux de vilain ou caresses de coquin, la chair doit faire croire qu'elle est de marbre.
Rebondir, éventuellement, sous des coups de reins ou de raquette.
Un tarif des pénalités est déjà prévu, ce qui semble inaugurer un mouvement perpétuel du bdsm. Tu me frappes. Si je bouge, tu me fouettes plus fort encore d'un éclair de singletail qui raille la peau. Si je geins, tu pinces en crabe ce bouton trop sensible. Si je jappe, tu me frappes.
Da capo.
S'émouvoir, jouir, pleurer mais sans manifestations. Intérioriser. Emprisonner les lamentos, les trémolos. Devenir un corps aux terminaisons nerveuses niées. Un paradigme de passivité.
On dirait que je dors.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part eight)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo David Mendelsohn

Etre une proie. Pour avoir suscité une ire contagieuse, non plus seulement de mon dominamant mais aussi de toute la fratrie, parentèle, invités.
M'enfuir dans un parc, assez grand pour courir loin, suffisamment clôt pour ne pouvoir s'échapper.
Me cacher, entendre les branches qui craquent, me fondre avec le paysage, m'aplatir dans une théorie de fossé, me rouler dans un fourré, me coller à un tronc. Retenir ma respiration.

(J'ai toujours regretté de ne pas avoir de grands frères, trois ou quatre pas moins. Pour qu'ils me tourmentent.)

Les bruits la nuit. Ces petits riens amplifiés par l'obscurité et la peur. Le vent, les effraies, les feuilles. Une écorce sèche, un roncier agressif.
Alentours, une battue.
Lasse, je fais comme les enfants, les autruches et les chats. Je cache mon visage, pensant faire disparaître tout le corps, devenir invisible.
Se faire avoir, bien sûr, toujours.
Bientôt, la battue, ce sera moi, trophée de celui qui m'aura trouvée. Qui pourra ou non me partager.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part seven)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Urbantracks

Prêtée, pour deux heures ou deux jours.
Offerte mais pas lâchée, sûrement épiée.
Ce que je ne sais pas, pas encore, c'est ce tout ce qu'il me fait sera reproduit à l'identique par tes soins.
Maniaque jusqu'au nombre de doigts enfilés, jusqu'à placer ta canne dans les traces de la sienne. Pour la beauté de la répétition, tu déroges à tes habitudes. Mais là, c'est toi, bien toi, même si les gestes étaient ceux d'un autre.
Pour l'assurance de la parfaite mise en mime, tu m'interroges. Malheur si je me trompe.
Transformée en cadeau, mais pas sans cerveau. Je serai réifiée un autre jour. Vivement.
En attendant...
...Prêtée, tourmentée, bissée.
Applaudie.
Des deux mains.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part six)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
parfum Nez à Nez

N'être qu'histoire d'olfaction, privée de tous les sens sauf celui-là. Les mains dans des moufles fetish, les yeux bandés, les oreilles bouchées, les lèvres scellées.
Evidemment solidement attachée.
Je n'ai pour seule antenne que mon nez qui me signale ta présence, quand l'air se charge de ton odeur, qui sent le mistral de la lanière avant que le fouet ne fasse son office cuisant, qui renifle ta sueur quand tu t'approches échauffé, qui en vient à distinguer le cuir neuf d'une cravache de celui plus tanné d'un paddle.
Mon nez me conte des histoires russes et huileuses, des légendes d'arbres en sève et de vieux chêne. Mon nez sait qu'avec les effluves d'un tabac rude si peu pain d'épice, à peine miellé, c'est l'attente qui recommence. Il a tout loisir, un peu gêné, de s'enivrer de mes propres humeurs, luxure et musc mêlés.

(Merci pour ce parfum au si joli nom jeu de mots, qui cache derrière Sade et son ambre fort peu décelables, l'un comme l'autres, des fragrances de fraises des bois très mûres, presque tagada, complètement caramélisées, sucrées comme un palais de bonbecs.)

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part five)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Victoria Rogers

Jouer à la châtelaine. Celle qu'on malmène. Qui troque le brocard pour la bure. Qu'on traite à la dure.
Perdue aux dés, aux cartes, sur un pari stupide ?
Même dégradée, ne jamais oublier de rester altière et fière. Droite comm un I sous la voûte et les coups. Un peu hautaine même, qui sait.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part four)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
poupée Misao Takahashi

Amuse-toi avec mon sexe comme si c'était un jouet.
Sois le sale gosse qui essaie de casser la poupée de sa soeur, ce petit-frère qui lui tire les cheveux avant de les couper, qui la gifle, la démembre, l'écartèle, l'ouvre, l'éclate, la remplit de ce qui lui passe par la main, la remplit par sa main, tiens.
Poupée de cire qui coule comme un fruit chaud, poupée de son qui n'en moufte plus un seul, poupée de chiffon qui se fiche de tout le reste, poupée de bois qui n'est pas de marbre.
Ma chatte puppet au grand sourire Cheshire.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part three)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Colin Bailey, modèle Collette

Sortir dégoulinante de l'eau comme on le ferait d'une couche, vêtue d'un drap, collé par endroits, absent à d'autres, plissé ou transparent. Etre battue jusqu'à ce que le tissu soit sec et la peau bouillante. Avec le battoir chiné au vide-grenier sur les parties les plus cossues, avec le cent lanières ailleurs.
Jouir du bruit, des claques qui font floc, du corps qui devient flaque, des coups qui fliquent chaque parcelle.
Jamais sèche dans ces conditions.
Mais être néanmoins rejetée au lac.
Pour me rafraîchir.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part two)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo ChishikiLauren

Pleurer de rage encore plus que de douleur. Me faire dominer comme on dompte. Arriver à te détester au moins une fois. très fort. T'obliger à dépasser mes artifices, mes armes et mes charmes. Jusqu'aux larmes.
Pleurer de bonheur plus que de souffrance.
T'aimer encore plus pour cela.

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Envies d'été et d'être (Narcisso Summer Show part one)

Rue Bricabrac, bdsm, été, chaleur
photo Sint

Pouvoir, savoir dire à ce presque inconnu, si séduisant sans qu'on sache vraiment pourquoi, qui devise d'un ton léger, pour qui la vie semble n'être qu'une bulle amusante, "j'aimerai tant que vous me fouettiez" (en pensant mais n'osant pas rajouter "sans vous départir de ce sourire, s'il vous plaît.").
Sur le ton, à peine plus troublé, voilé, rauque, qui serait d'usage pour un anodin "Allons donc au cinéma, le Champo repasse Violence et Passion à deux pas d'ici."

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Le grand jeu de l'été (Vivement qu'on le déplâtre)

Tandis qu'avec un correspondant lointain, nous dialoguons sur l'improbable cohabitation entre l'humour et le sm, même entre deux partenaires qui en ont, de (pas deux !) l'humour, une ancienne flamme géographiquement bien plus proche revient sur le devant de la scène à la faveur d'une jambe plâtrée et des subséquentes périgrinations internautes sur des sites aux belles images de femmes fouettées.

Le temps de quatre courriels assortis de photos propres à faire monter la température (un été de canne au cul ?), tombe une proposition, queje ne résiste pas au plaisir de partager avec vous, d'un grand jeu de l'été (qui fera tout aussi bien l'affaire l'hiver). Les pourfendeurs du franglais pourront le rebaptiser sans mal (façon de parler) le Fessial Poursuite.

"Tu connais le Spankial poursuite ? Imagine. Tu es attachée sur un banc, jambes écartées. On te pose une question du trivial poursuite. Si tu réponds bien, tu sens quelque chose qui te pénètre doucement, avec moult caresses. Si tu te trompes, tu reçois trois coups de battoir sur chaque fesse. Tu les comptes et tu remercies. Si tu fais une série de dix fautes d'affilée, tu reçois le fouet. Si tu fais une série de dix bonnes réponses, tu es longuement prise. Et si tu totalises un trop grand nombre de mauvaises réponses, tu entends la canne qui siffle. Puis qui claque là où il faut."



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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L'oeil
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