C'est au dernier étage d'une maison blanche, pas bien haute, comme les autres dans ce village. Il fait chaud, la fenêtre est ouverte, une fenêtre un peu haute, elle commence à ma taille. C'est l'heure d'après la sieste, c'est jour de fête. Dehors, un carnaval, un corso, une fanfare font la foire, et prennent leurs quartiers sur la place ocre sous notre fenêtre. Je m'y précipite, comme tous les autres, à regarder ce qui se passe en bas.

Je te sens venir derrière moi, glisser tes longues mains sous ma jupe, tu as à peine le temps de passer de mes fesses à mon sexe que je suis trempée, mon signe de bienvenue à tes caresses. Tu les prolonges, puis, d'un coup sec, me surprenant, j'en sursaute, tu arraches ma jupe, me sommant d'une voix si basse que même contre mon oreille j'ai peine à l'entendre de ne plus bouger, de rester à cette fenêtre, de me laisser faire, de ne pas me retourner, de continuer de regarder la place, la fête. Et tu mords mon oreille, et mon cou.

Il fait chaud, mais je tremble un peu, je n'arrive pas à entendre ce que tu peux faire, il y a trop de bruit, je ne sais même pas si tu as quitté le pièce.

Et puis, comme un chat, tu es derrière moi, tu soulève mon bras gauche, en attache le poignet à la tringle. Et puis pareil à droite. Pour les voisins, à leurs fenêtre eux aussi, j'ai l'air de prendre appui, ainsi lascive. Tu me caresses les hanches, tu t'agenouilles pour me lécher et me mordre, comme un chiot qui s'amuserait, et une danse s'empare de mes jambes, je te supplie de me détacher, de me laisser m'allonger, te toucher, te lécher et mordiller moi aussi. Tu joue encore au coeur de mes cuisses, et ta bouche s'éloigne, remplacée par une main qui me claque, et claque encore. J'ouvre un peu la bouche pour crier, et je réalise que je suis comme en vitrine, du moins mon buste, ma tête, alors je tords mon cri à l'intérieur et je te supplie à voix basse.

Tu remontes, tu m'enlaces, tu murmures encore à mon oreille, je vais m'occuper de tes fesses. Tu aimes rougir, tu vas être servie. Si tu veux crier, ne te gênes pas. Ces gens en face se demandent ils pourquoi j'ondule ainsi ? Ton martinet donne à ma croupe une vie propre, il m'allume, me brûle, me trempe. La fanfare en bas couvre le bruit cinglant, mais je n'ose pas crier, je mords mon bras, et plus les coups tombent, au rythme des percussions de la fête, plus j'ai peur qu'on devine notre jeu, mais les coups sont si bons.

Plus tard, je ne sais pas combien de temps tu m'as battu, léchant parfois les marques quand le fouet avait trop mordu, plus tard, bien plus tard, tu m'as fait jouir avec ta bouche, si fraîche dans la chaleur de l'après midi. Et je me suis endormie un peu, la tête sur ton ventre, ma bouche près de ton sexe, que je sucerai comme un enfant son pouce à mon réveil.