Rue Bricabrac

Tenue de soirée

Demain, il y a des hommes et des femmes qui vont se mettre sur leur 31. Les présentateurs des journaux télévisés porteront des smockings désuets, tout comme les animateurs des soirées du même métal, enregistrées généralement le 10 octobre ou le 15 novembre, c'est dire le dérisoire de leurs voeux. Il y a aussi des boutiques qui ont sorti les robes à flonflons, du satin et du noir à la pelle. Strass, sequins, paillettes seront de la fête.

bdsm, collier, chienne, rue bricabrac

Je ne peux m'empêcher d'envoyer toute ma compassion (teintée de rigolade, faut l'avouer) à celle(s) qui portera ça (photographié à Paris dans la vitrine d'une boutique fetish moins célèbre que celle qui trône quelques numéros plus haut, dans la même rue). En plus de faire kling quand la lumière tombe dessus, ça doit gratter, et ne même pas pouvoir se laver avec Mir Laine pour être doudou. Un cauchemar. Paraît qu'il existe les mêmes pour toutous à mémères.

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Blason du téton

Bouton de rose délicat
Quand on lui presse le nez
Parfois, il en sort du lait.
On l'a souvent voulu ainsi, asexué, sécurisant.
Loin de cette candeur nourricière
Le mien se repaît de morsures
Et réclame des caresses plus appuyées
C'est son unique moyen de se sentir exister.
Ou quand tes doigts inlassables
Font du téton un cliton,
Mon sein en perd la tête.
Il aurait pu être percé et enlaissé
Il est plus volontiers enserré et bondé.
Qu'il s'agisse de tes deux mains
Ou de quelque lien
C'est vif violet qu'il est à point
Et bande à part.

sein, téton, rue bricabrac, Tristan Savatier
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Plaisir d'offrir, joie de recevoir

C'est sous cette bannière, Plaisir d'offrir, joie de recevoir, que j'ai toujours envisagé les relations bdsm. Le plaisir d'offrir et la joie de recevoir pouvant (devant) d'ailleurs switcher, dans un va et vient sensuel, même si les partenaires ne le font pas. Je reçois avec toute la joie possible tes offrandes plaisantes, et j'espère qu'en retour, tu reçois dans la joie tout le plaisir que j'ai à t'offrir ma douleur, mes couleurs.

Rue Bricabrac, cadeau, bdsm, plaisir d'offrir

Sur l'un des paquets cadeaux d'hier matin (et d'avant-hier soir par la même occasion), l'un de tes cadeaux, l'un de ceux à ne pas ouvrir devant des enfants, portait en deux ou trois exemplaires, c'est dire si le plaisir était grand et le paquet large à fermer, cet auto-collant.
Avant même de l'ouvrir, je savais que je serais heureuse de le recevoir. Même si telle étiquette n'existe pas (encore).
Et si au lieu de dom/soum, de sado/maso, le couple bdsm était celui-ci, plaisir d'offrir/joie de recevoir.

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Lux

Rue Bricabrac, bdsm, lumières, bougies, don2g

© don2g

Demain, deux parmi les principales religions monothéistes vont allumer des bougies, pour des raisons différentes, la coïncidence n'est que calendaire. Et aux Etats-Unis, sans souci des religions, les afroaméricains célèbrent Kwanzaa, cette fête des fruits dont les lumières ne sont pas absentes non plus.

Ce blog, comme ma vie, étant garanti sans dieu (ni maître), les bougies ne seront pas de la triste cire dont on fait les chandelles ou les votives, mais de celle en confettis qui constelle les corps. J'ai envie, c'est de saison, d'une célébration. Toute païenne. Dyonisaque. Orgiaque.
Les bougies sont prêtes, rouges, violettes, oranges, gai bouquet. Leur contact est mat pour t'être agréable à la paume, leur allure patinée, pour avoir l'air d'être venues d'un temps lointain.

S'il y a, pour moi, une pratique où l'aveuglement est indispensable, c'est la bougie. Quand tu passes devant mon visage pour attiser mes tétons, j'en perçois l'éclat, malgré l'épais bandeau noir. La chaleur m'égare, parfois proche de mes omoplates, mais la brûlure est pour mes reins. La surprise fait partie de la fête.

Mon corps, en général, je le sens de l'intérieur. Articulations, muscles, nerfs, organes. Quand il va bien, je ne le sens pas d'ailleurs. Quand nulle fièvre ne provoque des courbatures, quand aucune affection ne vise la vésicule, quand les mouvements ne braquent pas le dos, on oublie qu'on possède un corps. On ne sait pas forcément qu'un éclat de rire mobilise plus de muscles que le développé couché. Certains font du sport, et prennent ainsi une conscience, souvent trop narcissique, de leur corps. Ils s'y font mal aussi, et aiment cela. Les endorphines sont leurs amies. La douleur fait des danseurs et des acrobates les plus belles anatomies du monde. Il y a des passerelles entre les sportifs et les masochistes. Dans cette conscience aiguë du corps, dans ce façonnage à la dure.

Je te parlais, pour l'avoir lu dans les récits fulgurants d'un certain Sanclar, que les marques laissées par quelque martinet mordant ou chat à une longue queue, était des "traces de vie". Et une bonne fouettée, sans que je sois dans la position idéale pour en lire les empreintes immédiates, me réveille à la vie dans ce qu'elle a de plus coruscant, comme quand on la chevauche tout en haut d'une grande roue ou d'un roller-coster qui ne descendrait jamais. Les jeux avec bougies participent de ce principe. Les détours, les contours, les pleins et les déliés de ma géographie sont mis en exergue par ces gouttelettes ou coulées de cire, le corps prend sa vie propre, parcouru des ondes sensuelles des frémissements de peur puis des mouvements endiablés des réflexes incontrôlables.
Alors je te supplie de m'attacher pour qu'une chandelle dans chaque main, tu l'envolutes contre sa volonté, dessinant ces guirlandes incandescentes qui me rendent serpentine. Enfiévrée et affolée, déconcentrée par l'éparpillement des pointes de feu, j'oublierai tous les autres maux, les cauchemars quotidiens, les angoisses routinières. Mon immanquable inquiétude fondra sous la fusion. Comme elle le fait sous la chaleur de tes fouets.



Histoire d'O...mbre (c'est Noël !)

Devançant l'appel de Noël de trois jours, et en attendant une pelle pour signifier le passage au réel, XXXB a reçu un appel.

Rue Bricabrac, XXXB, bdsm

Le téléphoneur précoce, comme on dirait éjaculateur, a sévi.
Trois ans pour en arriver là.
Elle dit apprivoisée, j'entends méchamment harponnée. Trop fort, le doryphore, ça va virer gore.

Bon, l'année prochaine, première bonne résolution, j'investi ce que j'aurai économisé en négligeant la cirrhose de canard ou d'oie, dans une petite annonce libératoire. L'adresse de réception est déjà prête.
"Your Gmail account, alarecherchedxxxb(arobase)gmail.com, has been created"

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Vat'fer... (Profumo di maestro)

Le chercheur d'O, s'il ne trouve pas sa perle, a désormais parfum à son petit pied. C'est Francesco Smalto qui s'y est collé, lui qui habillait Bébel avant que ce dernier ne se greffe un yorkshire sur l'avant-bras et une fausse blonde/vrai pouffe à l'autre.

Rue Bricabrac, FullChocke, parfum, maître

FullChoke ça s'appelle. Côté paquetage, c'est métrosexuel. Sous l'emballage noir is beautiful, au verso du carton, c'est un fuschia pétard qui saute à l'oeil. Assorti à la doublure des souliers griffés du même Smalto (n'est pas Louboutin qui veut, à défaut de signer d'une semelle rouge, on se rabat sur ce qu'on peut ).
Rayon fragrance, on est plus dans l'übersexuel, puisqu'on nous promet la première senteur poudre de canon (il me paraît légitime d'en appeler à la convention de Genève sur les armes chimiques). En vérité, y a du poivre, de la cardamome et de la coriandre, mais aussi du melon d'Espagne et de l'ananas. Et encore du bois de teck (qu'on ne décime plus seulement pour faire des chaises de terrasses), du cuir, du vetyver, de l'ambre ET du musc, et au diable l'avarice, du rhum et de la vanille. Les soirs de disette, ça doit pouvoir se boire,même s'il n'y a pas de pomme, c'est pas pire que le Lockheed (liquide de frein qui faisait, sur des tranches de pain, le bonheur des tankistes russes en Afghanistan).

Mais là où le Full et le Choke prennent toute leur envergure, c'est dans le flaconnage. Ce n'est plus métrosexuel, ni même übersexuel, c'est roccosexuel. Les millimètres ne seront pas déçus par ce substitut phallique qui angle les arrondis sans jamais cacher son jeu et qui s'adresse bel et bien à nos maîtres puisque le créateur le destine à "l'homme qui ne connaît aucune limite" (et le m... est bien celui qui après avoir dit "à poil chienne suce-moi", révèle n'avoir aucune tabou, fors la vulgarité, et aucune limite).

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Histoire d'O...uicheliste

Nouelle approche à grands sons de grelots idiots, et il n'y a pas que les sapins qui ont les boules. On va parler de trêve des confiseurs (personnellement, je préférerai grève des confiseurs, et des charcutiers aussi, le seul cochon qui m'aille, c'est toi) et oublier la dette, la crise et les sdf en se beurrant au foie gras/Sauterne.

Cadeau pour cadeau, luxe pour luxe, voici ma ouicheliste (pour de rire, je n'ai pas encore cédé à la vraie ouicheliste, ni au blog sandouiche entre deux annonces Google, et encore moins à l'allopass) pour ce nouelle 2005. Délibérément, il n'y a que du cher. Enfin, non, pas que du cher, il y a aussi du très très cher.

Rue Bricabrac, luxe, chat ` neuf queues

La cravache, ce ne peut-être qu'une Hermès (modèle vintage aux enchères sur eBay, prix de départ, 444 €) . Aucune discussion possible. Certes, elle ne respecte pas le dress code black is black que l'on trouve aussi bien sur le modèle bas de gamme en latex de Décathlon ou le fleur de cuir de la boutique de référence, mais pour une vraie dépensière soucieuse du standing de son masochisme, il n'y a pas d'autre modèle qui vaille. Maintenant, pour l'exotisme, et en restant dans les tons naturels, cet extravagant chat à neuf queues en kangourou (188 €) semble plein de promesses cinglantes

Rue Bricabrac, luxe, bondage

Pour empêcher les mains de se mêler de ce qui ne les regarde pas, autocaresses ou protection, foin de la menotte vulgatum (je n'arrive plus à mettre la main, c'est le cas de le dire, sur la paire tellement jet-set sertie de diamants noirs par Fawaz Gruosi). Ce gant solo en latex (341 €), tenu solidement aux épaules par des lanières croisées, antinome des ailes d'un ange puisqu'au lieu de se déployer et de promettre l'envol, il rassemble au plus étroit tout de qui dépasse des épaules et vénusdemiloïse sa femme. Impuissance, élégance et outrance garanties.

Rue Bricabrac, luxe, vibromasseur

Quand arrive l'heure du réconfort, pour des orgasmes en ricochet et une stimulation proprement bijoutière, le vibromasseur en argent (je le concède, c'est du plaqué, pas du massif) qui vaut son pesant d'or (ou tout du moins d'euros, 1 890 exactement). Le contact doit en être froid, mais haut les coeurs (et le clito). C'est la Rolls des bonnes vibrations.

Rue Bricabrac, luxe, corset

Pour le soir, pour se prendre une fois seulement pour une sirène, la robe corset d'une boutique en ligne dont j'ai déjà beaucoup parlé ici, est sans aucun doute à classer dans les 10 merveilles du monde sm. Au cuir (1043 €), je la préfère en brocard (688 €), ne serait-ce que pour la beauté de ce mot qui raconte les fastes des cours royales, quand les robes avaient des paniers et les hommes des culottes. Prévoir deux porteurs pour se déplacer, ou alors, équiper les tortures shoes de roulettes amovibles.

Rue Bricabrac, luxe, bracelet

Les diamants restant les meilleurs amis des filles, ils se portent très bien sur des jarretelles (à partir de 2 790 € le jeu de quatre) ou une cravache. On trouve tout cela chez Sigomonta, le bijoutier magyar qui monte (et qui aurait sur commande exclusivement endiamanté des menottes)... En entrée de gamme et en or seul, le bracelet qui fera la joie de celles qui se demandent quels signes distinctifs arborer pour faire tilter les dominateurs alentours : les breloques sont un bandeau, un stiletto et une cravache (à partir de 1 540 €).

Rue Bricabrac, luxe, déguisement

Et puis, carnaval n'étant pas loin, en souvenir d'Angélique et des films de pirate, je veux ma panoplie mini (710 €) de marquesa, que tu éplucheras fanfreluche après ruban. D'autres tons sont plus les miens, mais ils flattent moins l'oeil hollywoodien (qui a dit Cecil billet de mille ?), ou alors pour un trip putain pirate.



Et si l'obscénité, la vraie, c'était cela ?

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Lettre ouverte au père Fouettard

Mon PF préféré,

Tu le sais, c'est toujours toi que j'ai préféré à l'autre bouffon exploiteur de lutins engoncé dans son costard (c'est toi qui le lui as taillé pour l'hiver ? C'est gagné, parce que sur l'échelle du ridicule, il arrive juste derrière les toreros...) rouge. Toi, tu as toujours eu plus d'allure. La première fois que je t'ai vu, c'était à la montagne, dans les Grisons. J'avais quatre ans. Il y avait le gros qui faisait "ho ho ho", avec sa barbe en coton hydrophile (franchement, faut pas prendre les enfants pour des cons) et son teint d'apoplectique. Il distribuait des filets en forme de chaussette remplis des mendiants qu'on trouvait au Konsum du coin. Dans son ombre, comme un fantôme vêtu, capuche incluse, de bure sombre et monacale, émacié, le visage passé au brou de noix, figure de mort, tu avais en guise de faux un fagot. Tu n'avais pas l'air d'un saint, ni d'un épicier. Tu faisais un peu peur, c'est sûr. Tu m'as frôlé, j'ai négligé le filet garni tout juste bon pour exciter les écureuils, je te bouffais des yeux. Tout ce que tu représentais était tellement plus intéressant que l'autre nouveau riche. Hélas, j'étais encore trop jeune et trop candide pour te sauter au cou. Mais je n'ai jamais cessé de rêver à toi, et de te prier de m'envoyer châtiments et rudesses, étrilles et étrivières.

Rue Bricabrac, fessée, Père Fouettard
photo LarindaME

Alors forcément, aujourd'hui, c'est à toi que j'écris. La Poste, les sites internet et les vitrines de magasins ne te rendent pas justice. Tu serais plus nombreux, tu pourrais hurler à la discrimination, minorité injustement opprimée. Je te suggère de contacter l'ogre de chez Poucet Inc. Il n'y en a que pour ton double bienveillant, en vérité suppôt du capitalisme (si pas membre honoraire du MEDEF) dont la mission est de favoriser le surendettement. Je lui laisse ses rennes, je préfère tes rênes.
Déjà confiné à l'est, on te boute hors de nos frontières. Ne serait-ce pas un coup de l'homonyme de Nicolas Saint, Sarko le nain, entre Nico, on se serre les coudes, qui sait.
Alors que moi, j'ai envie de t'accueillir chez moi, te t'offrir l'asile méphistophélique, le gîte et le derrière. Père Fouettard au pair, ça doit le faire. Je ne suis pas spécialement dissipée, mais pour toi, je ne serai pas sage. Mais alors pas du tout. Je pourrais enfin être la sale gosse dont une éducation éclairée m'a tenue écartée, et passer plus de temps en travers de tes genoux qu'à table, en prenant garde de n'y mettre point les coudes. De folle du cul, je veux bien passer nympho, me perdre sous d'autres lanières pour que tes verges me le fassent regretter. De futile, je suis prête à me faire décolorer le cerveau (certitude d'échapper définitivement aux racines brunes) pour que, préfet à l'anglaise, tu me réapprennes à la dure la logique, la grammaire, la géométrie et la philosophie. Comme un maître de ballet russe, la baguette à la main, tu me coacheras à l'heure de mes assouplissements et autres exercices gymniques dont je sortirai moulue et bienheureuse.
Le matin, alors que je serais encore enchiffrenée de sommeil, attendrie par les rêves, ramollie par la chaleur de la couette, et toi déjà vaillant et vigoureux, tu me donneras ma fessée du matin, revigorante et roborative, pour que le soir venu, je me présente à ton fouet et aux choses sérieuses le cul nul et encore rosi, offerte à tes rougeoiments du couchant. Prodigue moi mon fouet quotidien, celui sans quoi je ne suis que zombie en panne de vie.

La nuit du 24, pour citer Mae West qui n'a jamais reculé devant un mauvais jeu de mot allusif et égrillard, tu monteras et descendras dans ma petite cheminée, et c'est une autre messe que tu célébreras, ramoneur de mon coeur.

Tu sais, Fouettard, si on appelle tous les tawses, martinets, cannes, paddles, menottes... des jouets, c'est bien en pensant à toi, et à personne d'autre.

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Clichés avec un C comme Cyprine

Dans le souci de maintenir mon blogue propre, je vais entreprendre une chasse au cliché (le cliché étant en écriture quelque chose comme l'acarien dans l'oreiller d'un asthmatique ou les miettes de pain sous la couette, une petite chose minuscule mais urticante). Fuir le cliché consistant donc aussi à filer la métaphore la plus éloignée du sujet possible (j'aurais pu aussi comparer le cliché à un je ne sais quoi de papier toilette entre le gland et le prépuce ou le plaquage plein skaï du singletail d'un MTBM). Ce qui finalement fait que parfois, à défaut d'être un perdreau de l'année, le cliché est pratique et évite de s'entortiller sur des terrains ampoulés.

...il mit ses doigts dans ma chatte dégoulinante...

Rue Bricabrac, cyprine, bdsm

Un grand classique du cliché dans le discours de la soumise/maso (que ce soit elle qui autobiographe ou son partenaire qui narre), c'est la mouille. Pas question de pipi chat, d'une humble humidité bienveillante et poliment lubrifiante. Non, on est plus proche du dégât des eaux que de la modeste rosée matutinale. Une soumise bienséante dégouline. C'est une fontaine, une laiterie (mot employé par mon premier maître, Stéphane qui s'appelait en réalité Franck, pour ceux qui ne sont pas là depuis le début, et qui a dû, le mot plus que lui, quoique lui aussi sûrement, infiniment plus stimulant que mes rares amants vanilles d'avant lui, me donner le goût d'être barattée), un barrage qui se rompt, Niagara, un océan démonté, la pluie qui faillit noyer Noé...

La soumise/maso, si j'en crois ce que je lis, ne connait pas la sécheresse vaginale, ni les effets de bord de la ménopause, ni la moindre grève des glandes de Bartholin. À se demander pourquoi le marché des lubrifiants (voire des lubrifiants chauffants) est en plein essor... La soumise/maso est donc une surfemme, à moins que ce ne soit son complément d'objet direct qui soit un sourcier.
Tu as cherché l'O, tu l'as trouvée. Toi content.

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Le corps caverneux du délit

Corps caverneux

Ce midi, alors que je trainaîs à répondre à mes messages sur mon tchatte de prédilection, un marquis (c'est à ça qu'on les reconnaît...) m'envoie cette commination, sans avoir pris le temps de lire mon annonce qui spécifie clairement que je suis en de bonnes mains, que je ne cherche rien ni personne, sauf à tailler le bout de gras (pas trop gras tout de même).

marquisxxxxxx le 12-12-2005 à 13:47
"Bonjour je suis h dominateur ultra membré et je
cherche un entretien a la cam ou au tel ou reel si
entente, choisissez..."

La douce Mélie étant en ligne sur msn, je m'empresse de partager mon hilarité avec elle. Optimiste, elle craint que l'ultra membré ne donne du gland dans l'oeil de sa webcam jusqu'à la péture d'icelle. Pragmatique, je ne vois pas bien l'intérêt de sa TBM (très belle membrure) par téléphone. Médicale, elle craint que ça ne me crève un tympan. Désagréable, je fais en sorte qu'il se la remette derrière l'oreille.

Comme Saïda, je suis de celles que le terme de TBM plonge dans des états à peu près identiques à ceux induits par une bonne goulée de protoxide d'azote, au point de me poiler toute seule devant les affiches du Bon Marché quand il fait ses trois J à lui et devient TBM, quand bien même j'adore me faire bourrer par une belle verge arrogante et décalottée qui frappe à l'huis de mon col jusqu'à résonner dans ma colonne vertébrale, mes cervicales et ce qui reste de ma fontanelle.

Mais je m'égare.

Entre deux rendez-vous, je repense à l'ubermembré du matin, enfin, du midi. Et à la statuaire. Ce qui a priori n'a rien à voir, puisque par une clause sans doute de pudeur, les statues des apollons et autres demi-dieux, éphèbes et chippendales antiques, avaient le zizi riquiqui, comme un oisillon perdu dans son nid.
Oui mais non.
Pris de boisson dit-on, le très bel Alcibiade une nuit, castra les statues d'Hermès et de son bled, ce qui lui valut quelques ennuis avec les autorités locales.
Celle-ci n'a pas subi les ardeurs des silex d'Alcibiade, elle est romaine et compte bien six siècles de plus que le stratège hellène. Mais elle me raconte une drôle d'histoire. Et me donne envie d'interpeller marquis.machin, et tous les TBM si fiers.
Car parfois, réel, symbolique ou imaginaire, l'attribut du sujet vient à manquer.

Rue Bricabrac, statue, castrée

Alors mon gros (je parle à ton zboube, ta tête est absente), ça te fait quel effet d'être un trou ?

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Le cri

Rue Bricabrac, cri, photo

photo Laurence Demaison

Fais-moi crier, oblige-moi à sortir de ma peau, exige ma douleur. Viens me chercher avec violence, oublie les convenances. Garde la sensualité, ajoute-lui la brutalité. Casse les frontières. Celles que tu n'oses. Celles que je ne sais.
Retrouvons-nous dans un no man's land sauvage où les pulsions sont reines, où nous oublierons nos oripeaux sociaux pour endosser des pelures animales.

Fais-moi crier, oblige-moi à oublier mon nom, exige mes pleurs. Fouette-moi sans complexes, fouille moi de la dextre. Retourne moi comme peau de lapin, écorche-moi jusqu'au magenta. Brise mes défenses, arrache mes piquants, fais couler le coeur tendre du crassula.
Perdons-nous dans ce continent inconvenant qui n'appartient qu'à nous, notre planète aux torrents d'endorphines et aux pics de chairs tuméfiées.

Mène-moi par le bout des tétins, soulève-moi à pleins seins, tatoue tes empreintes digitales sur cette chair si tendre. Enfonce ton poing levé dans mon sexe et pantine-moi depuis cette gaine.
Pont-levis baissé, il n'est plus question de château-fort ou de donjon. Juste d'un corps à corps dont je te veux vainqueur, te sachant gré de ta force et me coulant dans le flou.

Fais-moi crier.
Fais-moi jouir.

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Histoire d'O...mbre (Congépés)

Rue Bricabrac, XXXB

Noter dans les bonnes résolutions de 2006 :




prendre une adresse XXXBwhois@trucmuche.com
passer une série de petites annonces dans Libé "desperatley seeking XXXB" ou "Sophie Calle jette ton masque"
ne plus lire les petites annonces de Libé
retirer la touche X du clavier à l'aide d'un ouvre-lettre

(Pour les précédents épisodes, taper XXXB dans le moteur de recherche du blogue)

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Bien enchères

Rue Bricabrac, enchères, Craig Morey, bdsm

Craig Morey, même quand on ne le connaît pas, on le connaît par coeur. Par ses photos de toutes sensualité et beauté qui sont des incontournables des sites bdsm. Celle ci-dessus par exemple, qui illustre combien de sites, combien de blogs, parfois créditée, parfois posée en bannière (en bonne oie que je peux être, la première fois que je l'ai vue, j'ai cru à l'oeuvre du maître des lieux immortalisant sa femme dans la plus savoureuse des poses).
J'en ai récemment empruntées quelques unes pour ma série sur les voiles. Il m'avait très gentiment autorisée à les utiliser gracieusement, comme si ça allait de soi.

Photographe indépendant, il vit exclusivement de son art, comme on dit. Cette année, il a été diagnostiqué puis traité, comme on dit aussi, pour un cancer. Il va mieux, les médecins parlent de rémission, tout le monde, Craig en tête, a bon espoir.

Le système de santé américain étant de qu'il est, c'est côté finances maintenant qu'il y a urgence. Le cancer, en plus d'être mortifère, est cher. À l'initiative de ses amis, une vente aux enchères de ses photos (nouveaux tirages ou publications vintages) aura lieu le 18 décembre prochain, les prix ne seront pas exagérés, loin de là. Ceux qui n'habitent pas Emeryville où se trouve l'atelier de Craig (juste derrière IKEA, on ne peut pas se tromper), peuvent participer par courriel. Ou en profiter pour acheter l'un de ses livres.

Toutes les informations sont ici.
Voilà, c'est dit, pas de mélo, c'est bientôt Noël, et offrir une édition numérotée et signée d'une de ces superbes photos, c'est un double cadeau, pour le récipiendaire et pour le photographe (évidemment, le tampon de copyright ne figurera pas sur l'exemplaire papier). Faire tourner l'info, c'est aussi une idée.
Tout ce qui permet de dire merci à Craig Morey, en somme.

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Le cul de la fermière

Photos Chrystelle Viviant
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Que voilà d'accortes damoiselles, dévêtues comme on adore, Apolline a le stiletto comme une dague, acier prêt à piétiner quelque garçon sensible à ce genre d'attention, tandis qu'Eva au verso tentateur semble attendre avec jubilation qu'une main secourable vienne secouer son joli tablier en lui reprochant quelque faute de service. On pourrait presque se persuader que la seconde passe les plats à l'un de ces goûters sm, avec fruits, fessées, gâteaux et gâteries, dont un club parisien a l'exclusivité (non, chéri, pas tout de suite, j'ai pas fini ma banane) tandis que la première assiste aux soirées chics (sic) toutes aussi bdsm d'un dresseur concurrent installé dans le club d'en face, qui insiste bien, lui qui en manque tant, sur l'élégance obligatoire (serait-ce contagieux, l'élégance, ou faut-il se rappeler Brummel qui précisait bien qu'elle ne se voyait pas ?) des participants.

Que nenni.

Ces deux malicieuses autant que gracieuses créatures ne fréquentent pas ces lieux. Un indice : le frometon ! Aperçues dans Libé vendredi dernier, retrouvées en couleurs ici (en compagnie de copines toutes aussi appétissantes même si moins connotées), elles ont posé pour un calendrier à pépées, histoire de promouvoir les bons claquos, au lait cru, de nos provinces. Dominamant, en les voyant, n'a eu qu'une seule phrase, J'ai toujours aimé le fromage. Dommage pour lui, ce calendrier d'exception est destiné aux B.O.F.

Je reprendrais bien un peu d'Entre-deux, moi. Et quelques (plus que quelques...) coups de fouet. Pas forcément dans cet ordre.

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La bague au doigt

Il y a les alliances à la vanille et les liens à la sm, les discussions récurrentes sur la bague O doigt, avec son annO (bon sang de bois quand va-t-on se débarrasser de ce texte absurdement fédérateur qui est aussi loin de la vie réelle, fut-elle sm, que Mercure de la Terre) qui se porte en mode soumise ou dominateur, question de main, signe tribal de reconnaissance.

Rue Bricabrac, anneau, bague, bdsm

Les symboles sont comme les promesses, des auberges espagnoles qui engagent plus ceux qui y croient que les autres.

En voyant ce rond d'argent lié de cuir rouge, j'ai trouvé que cela pourrait faire une très honnête bague bdsm. J'ai pris l'argent pour de l'acier, brillant de toute sa nouveauté, et ce contact froid, ce bruit métallique, ce rappel des chaînes m'ont parlé. Tout comme ce fil de cuir, rouge ici, noir sur d'autres modèles, me rappelait le fouet, les straps, les menottes, les ceintures.

C'est une bague qui donne envie d'un collier.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
Des images pas sages
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Le cliquodrome
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Épistole

aller Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)

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