Rue Bricabrac

Clichés avec un P comme Polar

"T'avais qu'à rester sous la couette avec maman au lieu de venir ici faire des petites saloperies."

J'AI, en écho au battage médiatique, regardé - de plus en plus distraitement - Braquo sur Canal + avant-hier, un polar que les mêmes les américains ils vont nous envier, disait l'autopromo. (Paraît que chez HBO, ils se marrent autant que les Chinois quand on leur parle de Jean Sarkozy.)

À quelques séquences du tout début, quelques cagoulés armés débarquent dans un claque où, accoutré de cuir, à genoux, string de cuir, mains menottées, un avocat ou magistrat se fait fouetter par une domina de son métier. Les intrus prennent des photos. Au soumis déconfit qui bêle, l'un d'entre eux éructe des gentillesses d'une virilité à faire honte à l'obélisque.

Lorsqu'il s'agit de représenter une situation particulièrement glauque (du point de vue des scénaristes) et honteuse (du point de vue des mêmes scénaristes), la bonne pioche, c'est le bdsm. Et non pas un curé en soutane et coupe en brosse se faisant lécher le jonc par un petit chanteur à la croix de bois. Ou un ministre de la République tenant des propos racistes de fins de banquet devant les caméras.

Rue Bricabrac, bdsm, polar
© Capa drama / Canal+

Et quand on représente le bdsm, c'est dans ce qu'il a de plus "anormal", de plus éloigné de la norme (du point de vue des scénaristes déjà cités). Donc non pas un dominateur et sa belle esclave (comme dans Inju par exemple, qui je crois passe aussi sur Canal en ce moment, mais là, on sort un peu du cinéma de beauf réalisé par le plus gros d'entre eux, Olivier Marchal) mais un vieux soumis baveux et sa pute dominatrice. Car chez ces gens-là, l'homme étant naturellement dominateur et la femme tout aussi born to be sub, ça n'a pas de sens.
La femme est battue et l'homme fouetté. On ne mélange pas.
Et l'homme paye pour l'être. Double

Dans le fond, on a encore un peu de temps avant que le bdsm ne devienne mainstream. Pendant la fashion week, d'accord, mais pas plus. Et si le cuir est de chez Gucci.

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IKEA en rouge et noir

ÇA klaxonne fort en bas de chez moi, les cinq premières notes du pont de la rivière Kwaï. Chic, un Marcel, au volant de son camion tout neuf, qui histoire de fêter cela, se propose de me conduire à Malmø toutes affaires cessantes.

En moins de temps qu'il ne faut pour faire le tour du périph un 15 août, nous voilà dans le temple suédois à la recherche qui d'une sauteuse, qui d'un clic-clac.

Psst, Marcel, matez un peu ! Un peu plus et on se croirait chez Dém^Wla boutique de référence. Des gants pur latex en rouge ou en noir. Avec ça, on peut jouer le bourreau de Béthune dans sa cave. Justement, pour habiller les murs, dans les mêmes couleurs, des panneaux d'organza en polyester de 300 x 60, pour un effet opaque, il faudra penser à doubler. Coussins, tapis, serviette de bain... soit l'OCI a fait une descente au conseil d'administration de la maison IKEA, soit Jeanne Mas fait un revival en Suède, en tout cas, le sous-sol du BHV a un sérieux concurrent. Le Suédois propose tout pour le donjon maison. Même les pailles sont aux couleurs clichés du bdsm qui crie et chuchote.
D'autant que le chevalet (pas encore en rouge ou noir, mais en bois brut facile à peindre) y est tellement bon marché que ça ne vaut même plus la peine de se décarcasser à en fabriquer un.

Et à deux pas des caisses, le rayon animaux confirme tout ce qui précède. Car jamais au grand jamais un chat ne grimpera là dessus. En revanche, on s'y ploiera volontiers.

Rue Bricabrac, bdsm, rouge et noir
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Pourquoi je ne suis pas soumise (5)

TANDIS que sur fessebouc, mes amis s'amusent à tous les tests & quiz qu'ils trouvent, de la liste des cinq plus belles têtes à claques du moment à la taille de leur QI, je continue sur la route des parfums qui viennent de sortir, comme si la fin des lilas et des glycines me donnait envie de retrouver, en attendant les roses et les chèvrefeuilles, des fragrances capiteuses. ...

De facto, mon ego est légèrement ébouriffé par le résultat du dernier..

Rue Bricabrac, bdsm, soumission

Je commence à comprendre pourquoi, dans la vraie vie, je n'attire que les soumis ! Ils espèrent que je vais brandir mon ortie.

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Le plastique c'est fantastique

Rue Bricabrac, bdsm, plastique, lingerie Rue Bricabrac, bdsm, plastique, lingerie

IL lui avait ordonné de venir au RV, une terrasse de café dans un lieu passager, en chemisier blanc très échancré, mini-jupe droite et sans culotte.

Un grand classique.

Il lui a dit qu'elle l'attendrait cuisses légèrement écartées, ce qui l'obligerait à remonter sa jupe déjà peu couvrante, et qu'il se chargerait de vérifier au plus vite en arrivant si sa mouille trahissait son excitation de chienne en chaleur.

La routine.

Elle rêvait depuis longtemps de cette première expérience. Mais tout de même, la chatte à l'air rue de Rennes, à deux pas de son lieu de travail, malgré un printemps rayonnant, elle avait comme une réticence.

Appel au viol ?

Alors, elle a pris l'Eurostar, a foncé Oxford Street chez Selfridges, rayon lingerie, pas même le temps d'aller chez Harvey's Nicks, what a pity. À 16 heures, elle était au rendez-vous, qu'elle confirmait par un texto.

Il pleuvait, ça tombait bien, le plastique, c'est hermétique.

Les petites culottes transparentes, continentes et collantes se trouvent ici.



Miroir

Ce gros pervers verse de la cire de bougie sur les seins de la blonde. Lorsqu'il a terminé de torturer la blonde il fait de même à la brune. C'est à dire cire de bougie sur les nichons. Les deux filles sont recouvertes de cire de bougie des seins jusqu'au pied et le mec les fouette. Il les dresse avec des coups de tapette et pince même les tétons des demoiselles.

Ou encore

Une maîtresse sadique et sa soumise pour une séance sado-maso hard. La soumise Suzy se fait enchaîner sur une chaise en forme de croix et se faire fouetter. Puis elle se fait tapoter les fesses et se fait dénuder par la ravissante Clara. La bouche bien pleine et les tétons emprisonnés par des le plaisir peut commencer en forant le doigt dans le minou bien en attente.

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photo Zippythesimshead

ADMETTONS que je sois novice.
Avecl'esprit furieusement tirlipoté par des fantasmes clairement sadomasochistes.
Un samedi après-midi, profitant de deux heures de calme, je tape sadomasochisme sur google.
Je laisse tomber wikipédia et je saute sur la liane suivante, aux promesses plus juteuses (hum).

Ai-je vraiment envie qu'un gros pervers m'apparie avec une blonde pour le recouvrir de cire ? Une tapette sera-t-elle suffisante pour me dresser ? Un doigt de femme va-t-il arriver à forer mon sexe pourtant étroit ? Pourquoi IKEA ne vend pas de chaise en forme de croix ?
Je fuis ou je suis ?

J'aime bien, au détour d'une page ou d'une image, triviale ou sophistiquée, voir comment le sm est interprété. Dans la mode, on a compris, talons de hérons et cuissardes de dominas, le sm a été dévoré, assimilé, récupéré, au point de devenir glacé, bourgeois, lisse. Chez les voyeurs qui jouent les affranchis, il est un peu dégoûtant, mais suffisamment attirant pour aller mater des vidéos. Toutefois, le vocabulaire utilisé va permettre le triomphe de l'hypocrisie chez les ceusses qui peuvent se branler devant mais pas s'en foutre (assumer). Les femmes sont des salopes, les hommes des pervers. Regarde ce qu'elle prend. Vois ce que je ne peux lui mettre.

Et moi, comment me vois-je ?
(Encore faudrait-il que je me regarde)

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Éros et Mercatos

Rue Bricabrac, bdsm, Saint-Valentin
photo AngelDragonfly

C'EST consternant. La Saint-Valentin approchant à grands pas, c'est à qui se fera le plus remarquer en convoquant Éros pour tenter d'inciter le futur pauvre à faire péter le Codevi afin de contenter son aimé(e).

Les mièvres "Mon Chéri" de mon enfance, chocolats de la même famille que les immondes Ferrero de l'ambassadeur, n'ayant plus trop la cote, une grande surface de produits culturels (comme on appelle les livres, les disques et les consoles Nintendo) propose tout un tas de manuels, de romans érotiques, de DVD même pas ixés et une double sucette (aucune parenté avec la double pén' ou la double peine) à partager.

Une autre échoppe va distribuer gratos devant un nouveau lieu branché du Marais vibros et menottes, pour lutter contre le prix exorbitant des sextoys. Cours camarade, le vieux gode est derrière toi. Car fini le romantisme gnian-gnian des amoureux de Peynet, finis lespetits coeurs qui remplaçaient les points des I, maintenant, la Saint Valentin, c'est la Saint Coquin. Le XXIe siècle n'a pas peur de ses érections.

Et je n'ai pas fait le tour des boutiques de lingerie, mais la coquinerie doit aussi jouer les voitures-balais.

Éros ! Mon cul, comme dirait Zazie. Éros, c'est donc cela maintenant, une sucette, un cône de silicone à piles, des gadgets roses Barbie. L'imagination n'est pas plus au pouvoir qu'au parloir.

Vanilles ou bdsm, la société de consommation est en train de vous tuer l'inventivité. Faites fondre vos esquimaux dans le sexe de vos compagnes et sucez-le avant qu'il ne se répande. Attrapez-la pour la plaquer sur une table et armé de votre ceinture, n'arrêtez pas avant que ses cris soient devenus des pleurs.

Et si vous devez tout de même téter du sirop de glucose coloré à l'E160c, parlez d'euro, pas d'Éros, merci.

(Je me demande si dans les clubs SM, on fête la Saint Valentin, ou son équivalent rouge, la Saint Diablotin, la Saint enlève tes frusques, hein !)



Publicité mensongère

Shocking Britney Bondage video

Ça traîne dans ma boîte à spam. J'ai toujours trouvé Britney (Spears) très choquante, sans qu'elle ait besoin d'être saucissonnée, ce qu'elle est d'ailleurs dans ses robes et sa vulgarité.

Evidemment, point de Britney mais des liens vers des sites douteux situés en Chine qui dans le meilleur des cas, vendent des pilules bleues de contrebande destinées à enlarger des péniches.

Rue Bricabrac, bdsm, calendrier
Photo Terry Richardson

Alors, je me suis rabbatue sur le calendrier Vogue 2009 qui donne à donf' dans le porno chic (pas si chic que cela, assez trivial en vérité, c'est du Terry Richardson tout craché), mais sans honorer les promesses de sa couverture). Il y a bien Miss Octobre, Lakshmi en bunny, qui se rape le biscuit sur une carotte géante, mais pas de quoi fouetter un chaton (celui immaculé qui nous dissimule la blondeur supposée mais pas certaine d'Erin, Miss Juin).



Rhétorique érotique

Rue Bricabrac, bdsm, an 9
photo Silvergrey

ILS demandent tous, ou presque, et d'entrée de jeu

Quelles sont vos limites ?

Et bien que péremptoire, mais sans certitudes aucunes, je ne sais que répondre. J'ai bien bricolé une phrase toute faite, "rien qui ne perce ou coupe", "rien qui n'attaque mon intégrité morale et physique" (donc pas de pervers narcissiques ou de pierceurs), mais comme toutes les phrases toutes faites, ça ne veut rien dire. Pas plus que "quelles sont vos limites".

Parler en introït de limites, c'est comme commencer à lire un roman par la fin (je ne parle pas d'un journal, je lis toujours mes journaux en commençant par la fin). Avant d'en arriver aux limites, que ce soit dans le dialogue ou dans les actes, il y a un sacré long chemin à faire.

Celui de l'envie, celui du désir, celui de la quête de la jouissance. Et ce chemin, il se fait à deux, jamais il ne ressemble pas au précédent. La route du sexe, quelle que soit la forme qu'elle emprunte, ce n'est pas le GR 20. Elle se dessine par l'envie de l'autre, le déclic sur un mot, un geste, un regard. Rien de rationnel. Ni de chimique, on ne cherche pas (dans le cas de ces "tchats" destinés à satisfaire une ou plusieurs paraphilies) le meilleur procréateur possible. C'est physique (non, pas au sens bradpittien du terme, quoique...).
Alors, le désir entre dans la danse, et fait basculer par delà le bien et mal, dans cette parenthèse érotique où tout est permis, pour peu qu'il y ait, a minima, du sentiment. Les lignes bougent, comme dirait l'autre. Ce qui était inconcevable devient excitant. Même après 35 ans de sévices dans le (dés)ordre du bdsm (ou quelle que soit la manière dont il convient d'appeler cette envie de souffrir, de s'abandonner, de se prêter à la cruauté de l'autre), j'ignore encore quelles sont mes limites. Je ne sais pas ce que veut dire, dans un contexte érotique, ce mot de limite. En fait, je n'ai pas envie de le savoir. Je trouve cela tarte. Ça oblige à retomber dans une vision sportive de la sexualité. Je ne suis pas la Laure Manaudou du sm et je ne cherche pas un Philippe Lucas. Je suis dans la pulsion, l'intuition, pas l'impulsion. L'impulsivité parfois.

Allez, après les phrases toutes faites, un truisme, c'est la fête : mes limites, je les connaîtrais quand je les aurais atteintes. Mais comme je prends les choses à l'endroit, je ne commence pas par elles. Je commence, à tâtons, du bout des doigts et des tétons à apprendre le corps de l'autre et lui faire habiter le mien. De là, de ces hésitations entre chair et cuir, lèvres et liens, les limites, elles sont comme la ligne d'horizon.

Je suis aussi incapable de dire quelles sont mes limites que de toucher l'horizon, même les jours d'arc-en-ciel.

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Fiftysome

Rue Bricabrac, bdsm, cinquantaine
photo Elladinah

SUR Fessebouc, la semaine dernière, ou celle d'avant, ou hier, je ne sais plus, quelques bonnes copines (!) ou des friends très au fait de ma généalogie m'ont vivement invitée à rejoindre un groupe nommé "La cinquantaine bien tapée".

Je me suis empressée de cliquer sur "ignorer". Car si j'ai la cinquantaine, pour sûr, elle n'est nullement bien tapée.

Ni blette, ni battue. C'est mon slogan.

En revanche, pour une cinquantaine bien fouettée, je milite volontiers.

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Chérie, j'ai tes règles !

Rue Bricabrac, bdsm, règles
photo Freshphoto Martin

BIEN. En voilà un autre qui invente l'eau (O ?) tiède. Plutôt que de copier/coller les sacrosaintes lois D/s qui sont gravées dans l'éther marmoréen (si, si) de l'internet et des médiocres livres, Maître A*** y va de sa petite composition perso. Et c'est du lourd !

Si le mémètre a naturellement le compas dans l'oeil (et la poutre apparente), la soumise a intérêt à se munir d'un rapporteur.

A tout instant, les jambes de d’X*** présenteront un écartement d’environ 10 cm à l’entrejambes.

(et quand ta meuf se fera violer parce qu'elle prend les transports en commun ou les vélos libre service la foune à l'air ? )

Mémètre date un peu, il n'a jamais entendu parler des tampons, malgré les publicitaires qui depuis le XXe siècle essaient de nous faire croire que les menstrues, c'est du sang beu (ciel)

X*** ne portera que des strings, sauf en période d’indisposition (durée strictement limitée). A la demande expresse de Monsieur A***, elle ne portera aucun sous-vêtement.

(Hé oui bonhomme, la serviette périodique est en net recul depuis le temps de maman, heureusement les couches pour incontinents ont récupéré le marché. Mais je salue cet homme qui à force d'édicter des règles peut en prédire la durée.)

Mémètre, dont je pensais que peut-être il n'avait pas la télévision pour se consacrer à des plaisirs plus sains comme la visite des musées, la lecture et la belote coinchée, a trop regardé les pubs pour rasoirs dix mille lames.

X*** sera toujours rasée de près.

(et en guise d'après-rasage : Mennen ou Déxéril ? On avait les tables de la loi, mais pour le buisson ardent, on peut repasser.)

Pas de trône dans la Twingo ou la Ferrari, on la joue à la bonne franquette.

X*** s’assoie à même le siège de la voiture de Monsieur A***.

(Skaï ou cuir ? En tous cas, cette bonne X*** a évité de voyager dans le coffre, réjouissons-nous)

Merci à ce couple d'avoir rajouté du soleil à mon dimanche déjà tellement radieux que j'ai dû chercher un peu d'ombre. Une ombre d'ailleurs facilitée par le codicille du contrat de pacotille :

Ces règles peuvent toujours faire l’objet d’exceptions négociées.

Petit bras, va !

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La barre, l'avoir ou pas

Rue Bricabrac, bdsm, Vélib'

D'ENTREE de jeu, il avait annoncé la couleur "je ne sodomise pas les femmes, moi, je ne suis pas une fiotte."
Qu'il ne considère pas la sodomie comme un mode d'humiliation (!) obligatoire dans les relations sm ne me dérangeait pas plus que cela, vu que la sodomie ne m'intéresse justement pas plus que cela. Mais qu'il ne le fasse pas parce que c'est un truc de tarlouze, alors là, je tique.
Et toc.

Antipathique, certes, le spécimen réveillait l'anthropologue refoulé qui roupille en moi. Malgré mes excursions dans le monde du sadomasochisme et dans un milieu professionnel longtemps masculin, je n'ai que rarement rencontré du macho pur beauf. Certes, j'ai croisé Bigard (à la plage), Laspallès (à la FIAC) et j'ai dansé sur "Macho Man" avec des copains qui ne représentaient pas le triomphe de la virilité hétérosexuelle. Mes dominateurs étaient pour la plupart (ceux qui ont compté) aussi féministes et égalitaristes que moi.

Donc ce discours chez un trentenaire (en début de trentaine, du perdreau de l'année en somme), n'arrivant pas de la planète Mars et ayant de l'instruction, m'a sidéré. Pas dominateur ni sadique, il venait sur un site BDSM en se disant qu'il trouverait femme à son dard, qui se laisserait enfiler et bourriquer sans moufter autrement que d'extase. Peut-être même qu'il pourrait la tenir par les cheveux tandis qu'il lui enfoncerait sa langue dans la bouche.

Ma ténacité a eu raison. Enflammé par ses propres propos qu'il écoutait avec attention, il a lâché cet aveu suprême "jamais je ne roulerai sur un Vélib' parce que c'est un vélo de gonzesse" !

Donc ce garçon qui n'est pas, je cite, une fiotte, a un besoin pathologique d'une barre entre les jambes. Contre le périnée, même que.
On se demande pourquoi.

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Histoire d'O...GM

Rue Bricabrac, bdsm, O
photo Eti2811962

O a marqué, au point que certain(e)s se font marquer, pour perpétuer dans leur chair des fantasmes romanesques. O fait encore rêver, dans une villa palladienne pour les vacances pour que résonnent les cris sans peur des voisins. O n'enrage jamais, elle rêve de se donner, mise en croix par quelque Stéphane (qui doit s'appeler Franck). O s'efface doucement de l'imaginaire, mais reste dans le symbolique. Je, toujours terre-à-terre, m'intéresse à la réalité.

Que pourrait être O aujourd'hui ?
Génétiquement modifiée ? Sans aucun doute. Sous GBH pour accepter le parcours d'overabandon et d'esclavage (je n'ai pas relu ce mauvais manuel de bdsm domestique avant d'écrire mes pitreries). Au bord de l'extase quand elle baisse les yeux, prête à se signer avant de se mettre à genoux.
Globalement masochiste ? Ça oui ! Pour accepter le fouet et les colonnes, trouver volupté et jouissance dans la souffrance, réclamer le joug et les meurtrissures. Le féminisme est passé par là, elle (croit qu'elle) assume.
Génialement manga ? Petite poupée livrée prête à bonder, cheveux vifs, hautes chaussettes rayées et culotte blanche, lolita perverse qui se met en bouche une lolipop rouge vif, assortie à ses lèvres, les seins tatoués de roses et de cerises et sa chute de reins d'une guirlande d'épines.

Et Sir Stephen ?
Un ancien patron du MEDEF qui aurait gardé sa berline cuir et ronce de noyer de fonction, des dépendances et de la domesticité, et qui mettrait les dividendes de son golden parachute au service de son vice ? Un jour, il se retrouverait sur You Tube, c'est sûr.
Un internaute assidu inscrit sous des pseudonymes divers sur tous les sites de rencontres possibles, faisant patte de velours chez Meetic et gant de vampire sur joueraveclefantasme.
Un bon père de famille qui s'ennuie au logis, avec une femme qui le délaisse ou qui, en bonne frigide, le traite d'obsédé sexuel quand il veut la couvrir après le dîner. Alors, il lit, il mate, et il se rêve Stephen ou Indiana Jones (le fouet fait le dom). Mais à la vue du sang, il tombe dans les pommes.

Mais Roissy ?
À Roissy, il n'y a plus que les avions qui décollent et les humiliés sont dans des centres de rétentions, entre deux frontières, hors toute loi.

Qu'on colle O à Sèvres, avec le maître étalon, qu'on y repense, émus, comme à ces aimables aïeules qui en ont fait des vertes et des pas mûres, Olympe, Odile, Odette, mais pitié, qu'on casse sa statue, qu'on lui défonce le culte et qu'on n'en fasse plus un rÔle mOdèle.

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Là-bas si j'y suis (piquant !)

Rue Bricabrac, bdsm, porno
photo Selvynbear

PARMI les liens qui mènent vers moi, il y en est un qui revient régulièrement (beaucoup moins que les perles du chat) et qui semble violemment spécialisé dans la chose sexuelle et explicite (et qui est aussi beaucoup mois agréable à feuilleter que les perles du chat). Ce qui m'intrigue, c'est que je ne vois pas comment je suis tombée dedans, je ne m'y suis pas autoréférencée, et quand je m'y cherche, je ne m'y trouve pas, ce qui est troublant dans un premier temps, et dans un second m'ouvre, non point les cuisses, mais un abîme existentiel.

Je l'ai parcouru ce matin, et à défaut me trouver, je ne dois pas avoir les bons mots clés en ce moment, abstinente que je suis, en me demandant si le cadavre était exquis.

Queue noire enorme pour une blonde etroite en anal

Je ne suis pas blonde, même si certains de mes gestes pourraient le laisser penser.

Le con !!!!!!!!!!!!!

L'admirable est évidemment dans les points d'exclamation (13 pile poil, non point à table mais alignés comme à la parade)

Jolie petite chatte mouillée

On y revient toujours. Que d'eau. Qu'on les envoie au Sahel, vite !

Rouquine aux gros nichons se godant

Que voilà de nombreux prérequis.

Une asiatique sexy suce une longue queue, elle la branle, l'avale entièrement jusqu'à ce que le keum déverse son foutre chaud dans sa bouche....

On se croirait au cinéma. (C'est Pierre Bachelet qui chantait Emmanuelle, aussi...)

Une chatte fontaine défoncée au maximum!

Au Sahel, disais-je ! Je salue l'allitération au passage.

Cette fichue belle meuf, munie d'un bas filet et de son collier au cou, a tout pour être une vraie chienne!! Dotée d'un arrière-train parfaitement rond et ferme et de nibards tout à fait radieux, elle a su attirer...

Pour savoir la suite, il faudra l'aide de Google... du croustillant de cette tenue, ça se mérite. Rhôôôô, le cliffhanger qui déchire !

Blonde en corset prete pour la levrette

Han ! Ouah ouah.

Une blondasse super bonne avec un corps parfait et très sexe . Elle a une paire de seins magnifique et un cul bien rond qui n’attend qu’à se faire défoncer.

Les blondasses, c'est toujours comme ça (voir supra)

Mon prof me gode bien à fond

C'est purement éducatif.

Ce qui nous donne mis bout à bout (puisqu'il faut bien se rendre à l'évidence, il s'agit de mettre non pas les bouts mais le gros bout)

Queue noire enorme pour une blonde etroite en anal. Le con !!!!!!!!!!!!! Jolie petite chatte mouillée, Rouquine aux gros nichons se godant, Une asiatique sexy suce une longue queue, elle la branle, l'avale entièrement jusqu'à ce que le keum déverse son foutre chaud dans sa bouche....
Une chatte fontaine défoncée au maximum! Cette fichue belle meuf, munie d'un bas filet et de son collier au cou, a tout pour être une vraie chienne!! Dotée d'un arrière-train parfaitement rond et ferme et de nibards tout à fait radieux, elle a su attirer... Blonde en corset prete pour la levrette, Une blondasse super bonne avec un corps parfait et très sexe . Elle a une paire de seins magnifique et un cul bien rond qui n’attend qu’à se faire défoncer.
Mon prof me gode bien à fond

Ma vie sexuelle, même dans ses élans les plus débridés n'a jamais ressemblé à cela.
Ni mon blogue.
Mais en deux minutes, j'ai bien compris que la blonde défoncée et trempée était une valeur très sûre.

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Les miquettes à zéro

Rue Bricabrac, bdsm, guerre des sexes

IL y a quelques jours, en librairie, un nouveau livre (par là, il convient de signifier qu'il s'agit de pages reliées sous une couverture glacée et nullement de littérature) au titre aussi accrocheur qu'un article dans Marie-Claire. Pourquoi les femmes font-elles peur aux hommes ? (Il est d'emblée gravé dans le marbre que les meufs terrorisent les keums, pas d'alternative, pas de nuance.)

Les auteures, justement journalistes dans la presse féminine, ont fait le choix du grand reportage, de la percée en terre étrangère, du safari dans l'autre moitié du monde. Elles sont allées interviewer des hommes. Wow. Fallait y penser.
Parce que ça pense. Ca ne pense que du poncif (si je me la pétais, je dirais qu'on patauge dans la doxa jusqu'aux aisselles), ça égrène le cliché comme un chapelet, ça postule que les femmes d'aujourd'hui veulent tout, que les hommes ont peur de ne pas être à la hauteur. Alors qu'en vrai, les hommes pensent que la cellulite (improprement nommée, ce sont des capitons) c'est rien que des fossettes et que la petite nouvelle de la compta, c'est une chaudasse (qui elle n'a que deux fossettes au bas du dos, les salières de Vénus...).

Y en a un qui voulait liquider 68, y en deux qui veulent en finir avec le féminisme.
Mais là où ça devient franchement croquignolet, c'est la couverture.

Mouarf. Et même MouaaaaaAAAAARRRRFFFF.
Colossale rigolade.
Chéries, ces femmes-là, les hommes n'en ont pas peur ! Bien au contraire ! Ils versent même leur écot sur des minitel, des réseaux, des sites de rencontres, pour trouver des maîtresses cuissardées, cuirées et cravacheuses.

(Bon, cela dit, une maîtresse de mes amies est persuadée que je fais peur aux hommes, moi l'agnelle qui rêve de poigne et d'empoigne.)



Cazzo !

Rue Bricabrac, bdsm, érection, ciseaux
photo Christie Hill

TANDIS que je me réfugie au coin avec ma plume d'oie et mes parchemins pour torcher mes cent lignes "je suis une castratrice" (car je me suis pris, en privé plus que sur blogue, quelques chaleureuses apostrophes "vengeance anonyme", "haine des hommes", et autres "c'est çui qui dit qui y est"), voici de quoi renarcissiser tous ceux que mes derniers propos ont ramollis.
Comme je ne sais pas écrire ces choses-là, non point que je n'en ai point vue de dure et rigide récemment, mais que cela m'ennuie prodigieusement de le rapporter, et surtout, ne regarde que moi, l'émotion m'intéressant plus, sur le plan littéraire, que l'érection (le coït étant sur un plan technique ou syntaxique plus ou moins très répétitif, et c'est aussi pour cela qu'on l'aime), j'ai emprunté à une femme visiblement plus douée que moi ces quelques extraits. Merci à E*** que je n'ai pas consultée (usant de mon droit de citation) et dont l'intégralité des fictions se trouve à la page récits de sensationsm.

tu bandes .tu vas et viens entre mes fesses avec ta belle queue dure et d'un coup, tu plonges dans le gouffre. Tu me déchires.. J’ai un petit trou de cul, tu le sais, alors, je crie. Tu touches le fond de mes entrailles .je goûte à cette excessive volupté. Je gigote et là tu m’inondes.

Encore ?

mon pubis, ma touffe drue qui cogne contre ton bassin, nos poils
se mêlent, des bruits mouillés sortent de nos sexes rivés l'un à l'autre qui
fonctionnent comme une merveilleuse machine. Nous sommes devenus une
monstrueuse et belle machine à jouir.

Ce n'est pas fini.

Ta main sous mes fesses, le majeur
profondément enfoncé dans le trou de mon cul humide de mes humeurs qui
coulent de mon con écarté par ta queue, tu sens, au travers de la fine paroi de
chair qui séparent les deux conduits, oui tu sens ta queue aller et venir
dans les profondeurs de mon ventre. Tu butes sur le fond tellement je m'ouvre.

Un dernier pour la route, je ne suis pas chienne.

tu cognes comme un forcené dans ce sexe sublime.
à ce moment t'effleure le regret de ne pas avoir trois queue pour me remplir partout à la fois.

Enfin, une image pour les garçons pas sages. Les filles, vous pouvez allez ailleurs, c'est au delà du pire, c'en deviendrait presque sublime tellement c'est ring'art et vulgos (et daté).
Tom Ford, couturier, est en pleine parfum mania. Après une douzaine d'exclusifs (dont les plutôt agréables Noir de Noir et Japon Noir) sortis dans une discrétion inversement proportionnelle au prix du flacon, le revoilà tonitruant, pour un parfum pour hommes. Pour zhommes même.
Cette branlette espagnole sur poupée sicilicono-gonflée donne une idée de l'image que Tommy (et le photographe Terry Richardson) se fait des hommes qui aiment les femmes. Mais après ses robes aux découpes censées évoquer le sexe des femmes (pour y penser, il fallait toutefois qu'il explique), assortie de colliers avec pénis pendentif pour les malcomprenantes (de la métaphore), finalement, ce garçon reste assez cohérent.

Rue Bricabrac, bdsm, branlette espagnole, parfum
D.R.

Et ... CUT !
(Comme on dit au cinéma)

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On ne badine pas avec la Sainte Trique !

Rue Bricabrac, bdsm, érection
photo Shutter-Bugg

C'EST ce qu'il faut croire à lire les commentaires du billet précédent. (Merci à Novice Accomplie de m'avoir fourni une partie de ce titre)

Lorsque j'avais parlé, toujours en me basant sur des récits triomphaux et hyperboliques où des femmes se décrivaient comme littéralement liquides (au contraire de leurs solides amants et maîtres) et multiorgasmiques, du fait que la femme n'était pas nécessairement un distributeur à orgasme capable de s'envoler dans des cieux qu'aucun ascenseur ne peut atteindre (donc bien au-delà du 7e) sur la simple injonction "jouis maintenant, je le veux !", il ne me semble pas avoir suscité autant de réactions (je ne sais plus dans quel billet, ayant plus de goût pour le radotage involontaire que pour l'auto-citation fière, et si ça se trouve, j'en ai parlé à mon partenaire et pas à mon blogue...).

Je voulais, avec La débandade, parler du plaisir que l'homme n'arrive à atteindre malgré son envie, ou alors qu'il se refuse. Je connais bien des, enfin, un homme qui ne me prend pas. Je pressens le pourquoi, j'espère son plaisir, il me l'a confirmé. La relation est telle que je n'en ressens ni frustration, ni souci.
En revanche, quand je vois, ou certaines de mes amies, des hommes qui ont choisi la pénétration comme moyen de transport, par envie de va-et-vient, ou que sais-je, et qui n'y arrivent pas, j'ai de la peine souvent, envie de rire d'autres fois, ou même juste envie de me téléporter ailleurs, parce que je jure qu'il n'y a rien de sexy, d'érotique et de confortable à assister au spectacle de quelqu'un pour qui on a affection, tendresse et reconnaissance du sexe et qui est là, suant, ahanant, soufflant, le visage tordu, la bouche en rictus et les sourcils dans les paupières, Sisyphe de l'érection.

Or, dans les récits, on ne parle jamais de cela. Je me doute bien (brain inside) que cela doit arriver aussi dans les relations vanilles, je ne parle pas de cela, et le bandeur mou du samedi soir ou du mardi entre midi et deux vaut en effet bien l'anorgasmique qui lui sert de compagne, là n'est pas le propos.
Il est tout simplement, entre une émission de radio et quelques souvenirs, de faire de l'humour et d'enculer les mythes (ça fiche la paix aux mouches pendant ce temps).
Si ça se trouve, tous ces hommes ne sont que des précurseurs de la décroissance, ce mouvement qui me semble la seule solution valide pour l'à-venir.
En plus, j'aime bien les tulipes parce que ma mère les aimait.

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La débandade

Rue Bricabrac, bdsm, érection
photo Toshio

AUX alentours du 15 août, dans une émission d'après-midi sur France Inter qui se penchait cette semaine-là sur le plaisir féminin tant que masculin, quelque sexologue dont le nom m'a échappé, comme une partie des propos, j'avais la tête ici et là, a déclaré en substance, parlant des effets de la domination chez l'homme, et dans une partie caverneuse d'icelui, qu'elle ne procurait que des érections fugaces, au contraire des caresses longues qui sont, elles, les garantes d'une bandaison béton, et donc, que cet ersatz de dopant qu'est ce que nous appelons le bdsm n'est que cautère sur une jambe de bois, pissage dans un violon et peinture dans l'eau.
Comme le lendemain, dans cette même émission, le jobard docteur Christian Leleu était invité, je me suis dit que vacances obligent, la qualité des intervenants n'était peut-être pas la meilleure, et j'ai continué de compter les mains pour m'attendrir.

Et puis hier, en rangeant le ventilateur que j'avais sorti pour une occasion bien particulière, je me suis souvenue de celle-ci, et de quelques autres anecdotes du même tonneau.

Il était une fois un partenaire, un homme qui m'excitait follement, dès le premier baiser, le premier toucher. Il me comblait, il me faisait mal si bien que la douleur se transformait instantanément en plaisir, mieux, il y avait plaisir avant même que je perçoive la moindre douleur. Je n'avais pas vécu cela depuis un moment. Il semblait de son côté tout à fait heureux. Parlant d'heureux, quand venait le moment du happy ending comme disent les masseuses thaïlandaises, ce n'était pas la fête pour lui. J'en étais bien désolée, et je ne savais que faire pour favoriser son plaisir (sucer, oui, je sais, mais une fois la mâchoire décrochée, on fait quoi ?). Il avait chaud (le thermomètre affichait 21° dedans). J'ai donc sorti le ventilateur. J'ai aussi coupé FIP, mes contre-mesures antibruit des cris, parce que la musique le déconcentrait (il était très musicien). Il prenait des forces et son souffle à grand renfort de respiration du petit chien. Coup de bol, le ventilateur n'était pas trop bruyant, et point ne fut besoin d'attendre le général Hiver.

Dans les récits érotiques, ou voulus tels, témoignages de soumises, odes aux maîtres, narcisso-shows des messieurs, l'érection se porte dure, turgescente même, dressée comme un menhir (au moins), c'est Hercule dans sa gloire verticale, l'Obélisque n'est pas son cousin. Et quand ça jouit, c'est Versailles un soir de fête, une pub pour les produits laitiers, toute l'écume des mers...

Dans la réalité le coup de rein ou de boutoir, le coït vigoureux et la queue qui tape au fond, c'est moins flagrant.

Il y a ceux qui n'éjaculent pas, comme ça, c'est plus simple. Parce ça coupe l'influx. Parce qu'un maître ne mélange pas. Parce que je ne sais quoi, comme les footballeurs ou les sprinteurs.
Il y en a un autre qui, côté cul ou con, n'y arrive pas. Rien ne remplace la paluche. Comme il faut tout de même justifier cela face à madame, c'est "parce que je veux t'arroser". Ou le retour de la revanche de l'éjaculation faciale comme alibi d'un bon vieux coup de veuve Poignet, l'inégalable.
Il y a ce psy, dont tout un chacun qui le connaît dans le civil vante l'urbanisme et l'intelligence, et qui saisissant ma main pour la poser sur son entrejambe dûment pantalonnée, me serine "Tu la sens la bite, tu la sens la bite" sans jamais la montrer ou en faire autre chose que de crier son existence.
Il y a ce maître TBM qui débande toutes les 30 secondes et qui a besoin de coller sa bite dans la bouche de sa partenaire sans arrêt pour pouvoir continuer à limer.
Il y a encore ce garçon aux mains d'or, aux doigts godes et à la langue agile qui est plus qu'heureux qu'on en oublie son pénis qui ignore tout de la notion de rigidité.
Il y a enfin celui qui pour se redonner de la vaillance et se sentir plus optimal essaie toutes les positions pour finalement n'en adopter aucune.

Alors parfois, en rangeant un ventilateur qui n'avait même pas servi l'été dernier, en avril, on se demande si la dame sexotruc n'aurait pas, hélas, un peu raison. Ou si certains hommes, un peu fragiles de l'érectile, ne viendraient pas chercher soumise pour retrouver un peu de la superbe qu'ils ont perdue face à des femmes qui ne ressemblent plus à leurs arrières grands-mères.

Rue Bricabrac, bdsm, érection
Verson scalpifiée

(À toutes fins utiles et pour éviter que l'on ne me suspecte d'être la cause de tous ces recroquevillements, je précise que certaines des anecdotes ci-dessus m'ont été rapportées par des amies à la sexualité jumelle de la mienne.)

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Le Mépris

EN vrac, des choses entendues, ou plutôt lues, depuis quelques semaines. Mon annonce a l'avantage, dans ce qu'elle a d'exclusif et de décourageant, outre de me faire passer pour une agressive psychorigide, de m'éviter les "à poil, chienne, suce-moi !" si tant est que certains en usent encore. Mais il reste un drôle de cocktail dont on pourrait faire un cadavre exquis (plus cadavre qu'exquis), ou un puzzle à pièces manquantes (le jeu du jour : trouver lesquelles).
Le mixer à remonter les citations est lancé !

Je pense à tes fesses.
J'adore vos chaussures.
Les ongles rouges, c'est terriblement chic, vous êtes coquette.
Et vos dessous ?
Puisque vous êtes maso, on peut tout vous faire sauf vous arracher les poils par touffe ou vous brûler ?
Tu as des gros seins ?
Et les dilatations, vous acceptez, parce que je suis expert ?
Vous devez être terriblement malheureuse.
Les vrais dominateurs sont masochistes.
Quel est votre IMC ?
Si c'est vous sur la photo, je veux bien vous parler.
Juste avant de quitter... quelle pourrait être une situation de correction... qui vous exciterai terriblement?
Réponds-moi avec des mots de soumise !
bjr.
bricabrac c'est une référence au rayon bricolage de leroy merlin et à toutes les idées associées ou c'est pour autre chose ?
J'ai un rituel, vous m'attendez dans la salle de bain, ...si je baisse votre culotte c'est la fessée si je l'ôte...alors c'est une vraie correction au martinet baillon boule en bouche...! pour ensuite être examinée longuement avec gants de latex...
Mauvaise dialectique, passe à la praxis !
Suis plutôt en recherche ce matin d'un massage rapide de mon sexe, une envie subite.

Le mixer continue de brasser mots, phrases, idées. Je tourne aussi vite que lui.
Je prête mes ongles et mes talons à l'un, mon numéro de téléphone à celui dont la femme est absorbée par son travail et qui ne peut donner le sien parce qu'il risque gros, ma culotte en coton et la Chantal Thomass au troisième, je cherche dans tous mes dicos où trouver des mots de soumises, je baille parce que j'ai envie de dormir, je suis étonnée, étant plutôt dodue de là, que l'on me parle de mes petites fesses, et j'ai la nausée, un peu, devant tant de morceaux qui ne sont pas moi, je crois, mais dont on croit qu'ils le sont.

Rue Bricabrac, bdsm, corps morcelé
photo Sandra

Excitants au début, par l'afflux de nouveaux contacts tous beaux parce que passés au Mirror, les sites de rencontres deviennent vite, si l'on y passe trop de temps, une plate-forme où bruissent les mêmes mots dans des sens différents, les mêmes demandes (moi vouloir toi puis moi vouloir toi encore plus ou moi pas vouloir toi ou pourquoi toi pas vouloir moi) maladroitement formulées on informulées, la même merchandisation des corps et des esprits.

(Mais aussi des rencontres douces, des échanges surréalistes, des cousinages. Étrangement, c'est quand il ne s'agit pas de sexe que ça communique le mieux, et pourtant, on ne vient pas là pour se faire de nouveaux amis. Du moins, en ce qui me concerne.)

Je leur dis que j'ai envie d'avoir l'impression que l'on s'intéresse à moi, à ce que je suis, à mes défauts autant qu'à mes qualités supposées ou mes postures imposées. Je leur parle de feeling, d'étincelle, d'atomes qui se crochent et tout le tralala sentimentique. Je ne cherche ni un double, ni une moitié, juste un complément de sujet direct. Ensuite, on verra bien si c'est pour un verre, pour deux heures, pour un brunch réparateur de corps repus, pour deux mois, pour deux ans.

(Le titre est bien entendu une référence au, particulièrement ses premières minutes, film de Jean-Luc Godard.)

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Chéri, tu montes ?

Rue Bricabrac, bdsm, hôtel

C'EST mal, et presque en contravention avec la netiquette, de se moquer des fautes d'orthographe de son prochain. Mais quand au détour de l'annonce d'un monsieur, je trouve cette perle magnifique, je ne peux m'en empêcher.

Ce don, vous le sacrifiez sur l'hotel de l'indecence et du vice.

De la même manière que pour la culture, il y a des maisons, pour l'indécence et le vice, il y a l'hôtel. Tant qu'on ne va pas à l'hôtel pour sacrifier des vierges ou causer latin avec monsieur Pape...

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Journée de la chienne

Matthew Gale est un designer qui a de la suite dans les idées, et beaucoup d'idées, trop parfois pour leur donner une suite.

Comme par exemple cette ravissante laisse, totalement surréaliste avec ses piquants côté poignet, qui ne sera jamais commercialisée.

Rue Bricabrac, bdsm, chienne, laisse
Rue Bricabrac, bdsm, chienne, laisse

 

Je la dédie aujourd'hui à tous les hommes qui traitent les femmes comme des chiennes (sans le consentement d'icelles, car même si je refuse les appellations chienne, pute ou salope, chacun sa vie, ses désirs, ses plaisirs et leurs satisfactions).
Et il y en a beaucoup plus hors du bdsm que dans le microcosme (parce que dans le microcosme, le mémètre est plus souvent un branleur qu'un oppresseur, et qu'une pichenette le fait tomber de son socle (voir chapitres précédents).



À la chmode de chez eux

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Bratan

Comme je l'avais envisagé, j'ai changé mon annonce sur sensationsm, brute de décoffrage mais toutefois claire il me semble.

J'ai donc viré mon

Masochiante en quête d'un dominamant, souminante ou soumuse tendance ni dieu ni maître plus que soumise, je rêve d'un esprit frappeur, incarné toutefois dans une chair vigoureuse.
Bagués, mariés, pacsés, collés, passez votre chemin, je suis une femme libre pour un homme libre. Et je cherche une relation, pas des prestations. Pour les séances, j'ai le cinéma !

entre temps amendé d'un

Quête mise entre parenthèses, en pause pour cause de dominamant comblant, mais il reste les discussions avec ceux que ça ne rebute pas d'emblée et la petite bande sympathique rencontrée ici.
Quant aux "maîtres" autoproclamés et ainsi pseudonymisés - valable pour les marquis, les stephen, les DAF et consorts, passez votre chemin, rien que le mot m'écorche les yeux.

pour un primesautier et presque libertin

Femme masochiante éventuellement souminante cherche intellectuel dominateur muni d'un cerveau en état de marche non point pour jouer au bdsm, j'ai l'homme qu'il me faut pour cela, mais pour causer bdsm. Fantasmeuse, pensez-vous ? Oui, aussi. Évidemment.. Comme tout le monde, j'espère. Parce que pour nourrir ma chair et mes désirs, j'ai besoin des mots des maux. Dominamant (aka mon homme) est un taiseux. Et moi, j'ai la pépie. Peut-être que vous aussi. J'ai envie de parler d'images, de libertinages, de choses pas sages, pour comprendre, pour relancer les petits rouages de l'imagination.

J'omettais, tête en l'air que je suis, les restrictions d'usage, genre goliots, nabots du bulbe, UMP, épilés et mémètres, allez voir ailleurs siouplaît.
Du coup, je goûte de nouveau au plaisir d'être assaillie de toutes parts, je me sens très star. Si certains, la majorité, sont des gens de bonne compagnie, dotés d'un cerveau dont les neurones n'ont pas planté, d'une langue alerte et de sentiments délicats, je retrouve ces abordages abrupts que j'adore et qui correspondent tout à fait à ma demande.

salope, posite e tenu

J'imagine que le monsieur est gaucher, et qu'au mot conversation, il a déjà expédié sa main gauche sous le bureau et tandis qu'il se débraguette, il ne tape plus que de la main droite.

suis pervers, très vicieux, sans tabous...

Un coup d'oeil au pseudonyme du quidam, je vous le donne en mille, il y a un gros morceau de marquis dedans (c'est bien, il y a des choses qui ne changent pas, lonlère lonla).

Ma théorie selon laquelle beaucoup de tchatteurs sont en mode écriture seule, ce que mon ordinateur interprète ainsi -w--w--w- (222 vl'à le mémètre trop feignant pour lire), se confirme. Pour les mettre en rw-rw-rw- (lecture et écriture, pour les droits d'exécution, dits x - si, si - ce n'est en aucun cas à l'ordre du jour), il faudrait chmoder. Mais je ne sais pas chmoder les gens. Déjà, la dernière fois que j'ai fait un chmod 666, je n'ai même plus pu ouvrir un fichier texte, toutes mes autorisations avaient disparu, j'ai eu beau clavioter comme une damnée, en braillant que merdalors nomého, j'ai tous les droits sur cet ordi, je l'ai payé avec mes sous, il a fallu faire appel à un vrai geek qui m'a remis tout en place en quelques clics.

Donc si un barbu mangeur de pizza froide et baptisé à la Guinness tiède sait comment chmoder un dom, qu'il n'hésite pas à me contacter. Le meilleur accueil lui sera réservé.

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Clichés avec un B comme Bougie

Rue Bricabrac, bdsm, bougie, clichés
photo MaDGi®L

"Vous respirez les odeurs des bougies parfumées..."

Aaaaah... Les bougies parfumées, qui ont fait la réputation de la maison Dyptique, si souvent copiée, avec plus ou moins de bonheur, et qui, fragrance figue ou parfum foin coupé, sentent toujours, au bout du compte, la bougie, cire chaude et suave. Car pour être parfumées, surtout éteintes et à quelques centimètres des narines, elles sont rarement sinon jamais, parfumantes. Adieu réséda, freesia, gardénia, mimosa, choisya, seringa...

En la matière, l'hyperbole est souvent de mise. Le cinéma n'est pas innocent dans cette histoire où par souci de bien marquer une ambiance romantique (et qu'on le veuille ou non, le bdsm est fichtrement romantique), pléthore de bougies éclairent souvent des scènes de bains ou de lit. Je ne parle pas de Barry Lindon. À se croire dans un temple, à avoir envie de reproduire cela chez soi, en achetant à foison, quelques cartons de cierges incarnats, de chauffe-plats chaudron, de veilleuses vermillon. Ce que l'on oublie, c'est qu'au cinéma, il y a des assistants et des petites mains pour allumer tout ça. Chez soi, c'est déjà plus délicat, les premières s'éteignent ou se noient avant que les dernières n'aient pris feu.
La bougie ne supporte pas plus le courant d'air que le singletail, le premier la mouche, le second la décapite.

Rue Bricabrac, bdsm, bougies, clichés
photo eye2eye

Qu'on n'aille pas croire que je n'aime pas les bougies. Je les adore. Elles font le teint poudré et des ombres vacillantes, elles donnent de la fragilité et du mystère aux gestes, leurs flammèches se couchent si l'on parle trop fort, elles sont un pied de nez à eDF. Je suis prête à leur trouver toutes les qualités. Mais à un décorum fastidieux, à quoi il ne manque que l'encens pour que Jésus revienne, et qui a un soir frisé deux vibrisses d'un chaton trop curieux, je préfère le sens figuré et les usages dérivés.

J'aime imaginer un homme, une chandelle dans chaque main, de couleurs et de tailles différentes, pour la beauté du geste et les nuances de sensations, qui jonglerait avec les flammes au dessus de mon corps solidement arrimé. Sur la chair, les gouttes en fusion dessineraient des serpentins sinueux au gré de sa fantaisie et de mes tressaillements. J'aime la conscience de mon corps dans ces jeux, quand des méridiens nouveaux et peu orthodoxes le réveillent et le redessinent.

Ou alors, des lumignons au sol, barreaux fumants doucement d'une horizontale prison, seraient les garants de mon immobilité tandis qu'il ferait brûler ma peau d'une cravache précise. Comme dans ces bras de fer hypermacho (souvenir flou de quelque western ou pire encore), où de chaque côté de la table, une bougie ou pire feu encore, sonnerait une deuxième fois le glas du vaincu. Sauf que je sais être docile et que je n'ai pas de goût pour le branding, donc je resterais, douloureuse mais confinée, dans mon espace imposé.

L'odeur, loin du parfum supposé des bougies, serait alors celle, aigre, de la peur et de la sueur.

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Sois érotique !

Puisqu'on a eu la grande bonté de considérer ma rue en vrac, en brac, de brique et de broc, comme un blog érotique, je me retrouve confrontée à cette existentielle question, mission, sois érotique ma fille.
Or voilà quelques jours, semaines, que je suis sortie de mon zentaï pour éplucher les petites annonces de la plus X des B, lire des livres imagés, jouer aux boules avec James, réfléchir au web2.0 (à cause de "on" justement, à suivre ici même dans la prochaine entrée)... tandis que l'érotisme passe pas mal à l'as.

Non point que je me sois faite nonne, ou sainte, ou vierge (je crois que je ne l'ai jamais été, mais c'est une autre histoire), ou mère, ou froide. Mais c'est vrai que j'ai oublié de mettre des piles chargées dans le canard, que je n'ai pas de fantasmes dévergondés en stock, que nos ébats sont d'une banalité à pleurer (panpan cucul, dis tu la sens bien ma grosse queue, allez reviens), que nos sentiments ne regardent que nous et que décidément, entre contingences domestiques et préoccupations laborieuses, je n'ai pas la plume érectile, même en la trempant dans le sperme ou le stupre, elle la joue tortue dans sa carapace.

En tous cas si j'en crois les récits que je lis, je suis à marée basse. Je dis récits (vécus ou fictions), omettant délibérément les pouyèmes et autres O...des de basse facture.

Rue Bricabrac, bdsm, récits
Photo Hermann Förstering

Alors, pour maintenir mon audimat intact et permettre aux p'tits gars kinenveu de dessiner des jolies cartes de France sur leur écran, je livre ici deux phrases dénichées (et copiées/collées telles quelles, juré) dans un recoin de la toile (pour la précision historique, il s'agit d'une fiction). Tout en m'inclinant et en prenant des leçons de stylistique.

Afin de bien me préparer, vous écartez largement mes jambes, vous jouez de mes lèvres frémissantes, vous agacez mon clito bandant, vous ouvrez mon vagin aux senteurs nulles autres et aux parfums qui irritent votre sang et qui redonne vigueur au territoire de votre glaive baisé par ma bouche.
Cette toilette exquise m’élève vers les ondes du plaisir, mes fesses se contractes, un flot de jouissance s’empare des plis de ma chair femelle, je jouis dans un râle et dans des souffles, vous voilà à présent désaltérer de mes sucs….

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Ma coussine Bécassine

Rue Bricabrac, bdsm, poupée

On a le Graal qu'on mérite.
Ici et là (annonces, tchattes, récits) on entend parler d'une impossible quête de la soumise parfaite, celle qui cause en latin et prend les positions officielles, qui garde les yeux baissés et retient ses gémissements. Toujours prête, jamais lasse, invariablement offerte, forcément modeste, elle sera, selon les critères très définis de son futur acquéreur, blonde à forte poitrine ou asiatique menue de partout (sauf le sexe qui doit être capable d'engloutir un avant-bras sans broncher et sans péridurale).

Rue Bricabrac, bdsm, poupée

Des femmes comme moi, c'est à dire avec mauvais esprit, fond et langue, se gaussent à gorge déployée (la gorge déployée, toi qui cherche ta soum sur catalogue, ça te fait bicher, hein ?) des dediderata ratés de pauvres hères qui confondent rêve et réalité.

Rue Bricabrac, bdsm, poupée Rue Bricabrac, bdsm, poupée

Et pourtant, un petit tour chez les nippons rabat mon caquet. La soumise idéale existe, elle est tunable à volonté, l'oeil manga ou la bouche démaquillée, les cheveux d'une elfe ou sans tête, le kilt d'écolière ou les lunettes de secrétaire, sans bras mais avec des gambettes. Poupée de chiffon avec vagin opérationnel (existe en deux modèles), elle peut se réduire au plus petit dénominateur, un coussin qu'il n'est pas forcément nécessaire de couvrir d'une nuisette.

Enjoy !

Rue Bricabrac, bdsm, poupée
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Clichés avec un C comme Corps et âme

"Je suis fière, Maître, de Vous appartenir corps et âme."

Combien de fois avons-nous lu, tous sans exception, dans des récits, des blogs, des fantasmes, des annonces, des délires... de wannabe soumises, la phrase ci-contre ou quelque chose du même tonneau ?
Corps et âme. Fromage et dessert. Ceinture et bretelles. Wash and go. Rock and roll. La queue et les oreilles.
Corzéamme.
Deux en un (font trois)

Outre le fait que l'appartenance et la propriété sont des choses trop sérieuses pour les confier à un maître, quelle que soit la taille de ses haillons ou son sens des irresponsabilités, l'alliance de ces mots, en apparence indissociables, a des relents de judéocrétins insupportables. La femme n'a donc rien de mieux à faire de ses 21 grammes (dit-on) d'âme que de la livrer, avec quelques dizaines de kilos de corps, à celui qui a su lui dire "à poil, chienne, suce-moi ?" ou alors, dans une version plus hypocrite "tu seras l'ombre de mon ombre, l'ombre de ma chienne."

Rue Bricabrac, bdsm, cliché
Photo Catherine Jamieson

Qu'est ce que ça veut dire, appartenir corps et âme ? Parce que tu peux faire des maux croisés sur ma peau, me prendre pieds et poings liés, m'ordonner comment te faire plaisir, mais du corps, tu n'as qu'une image et de l'âme, l'âme, c'est quoi déjà ?
Le libre arbitre ? Dans ce cas, dire qu'on a envie, par immaturité ou refus de choisir, par tempérament ou par fatigue, que l'autre décide. Ce qu'on mange, ce qu'on porte, ce qu'on dit, et comment on fait tout cela. Appartenir corps et âme, ce serait être une esclave sans droits ni identité, une enfant, une femme d'un temps révolu. Déposer son cerveau entre les mains d'un autre (le problème, ce que de tout ce que j'ai lu à propos de corps et âme, tant le récipiendiaire que la donneuse, étaient dépourvus de ce genre d'organe).

Il y a, sans contestation possible, à l'origine de bien des penchants bdsm et de l'envie de s'abandonner, cette tentation.
Abdiquer.
Totalement.
Mirage.
Alors, on le fait, dans des espaces-temps limités et sur des miettes, synecdoque d'un don total. Et c'est bon. Et on en sort avec le rouge aux joues et sans bleu à l'âme.

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La saga des marques

Rue Bricabrac, bdsm, Vanité

David Bailly, Vanité aux portraits

Tu as dégrafé le col du lourd manteau Dior, que John m'avait offert à l'issue de la party d'après-défilé, il y a deux mois. Dans un souffle froissé, la faille de soie sombre rebrodée par Lepage s'effondra en vagues successives autour de mes mules Louboutin (Où étaient-ce mes Manolo, je ne me souviens plus, tant j'étais fascinée par la lourde chevalière aux armes de ta famille qui armurait ton auriculaire.) J'ai frissonné, la cheminée et son feu attisé était trop loin dans ce salon si grand, aux proportions de ton hôtel particulier de la villa Montmorency. Je n'avais pour toute parure que le tanga rouge de Sabbia Rosa, que tu m'avais offert à Florence, pour le Nouvel an, selon cette coutume italienne qui veut qu'une culotte rouge apporte du bonheur pour toute l'année. Le bonheur, et le rouge, c'était pourtant ta cravache Hermès qui allaient me le prodiguer...

J'imagine qu'en lisant les lignes qui précèdent, vous vous demandez si j'ai passé le ouiquende devant Fashion-TV en perfusions, ou alors si j'ai trop léché d'envie les pages glacées de Harper's Bazaar, une ivresse mythomane m'en montant à la tête. D'ailleurs, j'ai abrégé, ne parlant pas des huiles rares, argan et onagre, dont ma masseuse m'avait ointe pour rendre ma peau la plus douce possible en prévision de cette soirée, ni même de ma coiffure made in Tony and Guy London, ou encore, de ce sac Lacroix vintage que j'avais disputé à Sharon la semaine passée, sur Rodeo Drive. Et encore moins de notre escapade éclair à Kyoto pour ce petit boui-boui où les sushis sont incomparables.

En vérité, je me contente de parodier quelques récits authentiques (non point que je crois un traître mot de ce qui se trouve dans ces témoignages prétendument vécus mais ils existent bel et bien, quelque part sur la toile, et ne sont pas nés de mon cerveau fashion et malade).

D'ailleurs, en voici des extraits. C'est un homme qui signe.

O ferme les yeux, s’installe plus confortablement sur le cuir marron du canapé. Elle a retiré ses hautes bottes cavalières en cuir marron, cadeau d’Guillaume chez Hermès lors de son dernier week-end avec lui à Paris, et porte la tenue exacte qu’il a exigée ce matin et qu’elle a sagement enfilé devant lui, docile et silencieuse : une jupe de tweed beige chinée MAX MARA, légèrement trapèze et s’arrêtant juste au dessus du genoux, un pull à col roulé en cachemire blanc, qui moule parfaitement sa poitrine et sous lequel elle est nue, des bas de soie crème retenus par un porte-jarretelles blanc, LA PERLA, ainsi qu’une toute petite culotte blanche en dentelles, assortie.

On dit qu'un bon maître laisse des marques. C'est le cas. Elles sont même majuscules, c'est dire si c'est capital. On remarquera le souci du détail, la "jupe de tweed beige chiné". Hélas, on ne sait pas si le cashmere est trois ou quatre fils. Le lecteur reste sur sa faim. En même temps, c'est bien de garder du mystère.

Rue Bricabrac, bdsm, saga des marques

Allez, ça continue.

Elle sourit en regardant son poignet gauche et le cadeau de Guillaume: un bracelet d’esclave Hermès, en cuir marron incrusté de larges plaques d’or, dont l’une comporte un large anneau. Elle l’a reçu quelques jours auparavant, et se souvient avec une excitation naissante du moment ou Guillaume le lui a passé, dans la boutique, devant une jeune vendeuse blonde et hautaine, qui n’a rien perdu du ton sec du Maître pour sa soumise lorsqu’il lui a ordonné de tendre son poignet.

Le Maître est généreux (toutes ces dépenses sont peanuts pour lui) et connaît les bonnes maisons. En tous cas de nom. Et il est indéniablement, à ses propres yeux, un homme de goût. Et d'argent. Rien n'est trop beau pour lui, il lui faut le meilleur.

Le visage contre le sol, O ne voit rien de ce qui se passe derrière elle, elle reconnaît pourtant le bruit de la machine à expresso professionnelle que son Maître, grand amateur de café, à rapporté d’Italie au début de l’hiver.

Ce n'est pas possible, c'est un pastiche, à ce stade de précision, on est dans le fantasme. Et sa cuisinière 8 feux, il en parle quand ?
George Clooney, sort de ce corps et remballe ta Nespresso !
Toujours du même gazier, une autre histoire, d'un semblable tonneau. Cette fois-ci l'homme est à son bureau, en loupe d'orme évidemment.

Sur le grand lit est étalée une robe de soirée en soie noire, qu’elle reconnaît pour être un modèle Armani, et deux paquets, l’un est une boîte à chaussures de couleur noire, sur laquelle le sigle PRADA est inscrit en bleu, et l’autre un petit sac de papier blanc luxueux, DIOR.

Pourquoi Armani n'a pas droit aux majuscules ? C'est vrai que les robes Armani, hein, franchement quand on voit ce que fait Dolce et Gabbana ou alors, un Versace grande époque, avant que Donatella ne reprenne les rênes de la maison. Mais bon, je serais de chez Giorgio, j'enverrais mes avocats.
Allez, un petit coup d'autoportrait pour la route.

Elle jette alors un regard rapide sur sa tenue, le costume gris sombre, cintré, la chemise bleu pâle, la cravate en soie rouge sombre, les boutons de manchettes en argent qui dépassent de la veste, les chaussures en veau velours noir, probablement sur-mesure. Elle apprécie en femme de goût l’élégance des matières, l’impression de luxe qui se dégage de sa tenue. Une élégance qui n’est pas excessive, ne subit aucun diktat de la mode, mais au contraire celle d’un homme qui ne cherche rien à prouver, ni à afficher, celle d’un homme vraiment sûr de lui, frisonne-t-elle agréablement en se dirigeant vers le lit.

(On appréciera à sa juste valeur l'"homme qui ne cherche rien à prouver, ni à afficher...")
Les enfants ont des amis imaginaires, il n'y a donc pas de raison que les adultes ne se projettent pas dans des rôles magnifiques...
Ce qui affleure, dans ces descriptions, c'est qu'on reste dans le papier glacé, dans le name dropping, dans les signes extérieurs d'appartenance à une classe aisée, très aisée, dans les fantasmes de fauché donc (sur des forums, je ne sais où, j'avais lu un début de discussion sur "un maître peut-il être chômeur" et/ou "un dominant doit-il être blindé" La réponse, en résumé et entre les lignes, était "oui". Le monsieur qui se gargarise des marques doit être de cet avis, et s'évade au pays magique de Chanel et de Choo). Jamais cet homme, dans ses récits, ne parle du corps et de ses humeurs. Son kif, ce sont les signes extérieurs de richesses. Quand on lui parle d'ISF, il a un début d'érection. Sa soumise est une chimère, elle aussi livrée en boîte, enveloppée de papier de soie crissant, avec la marque dessus, non, pas celle du fouet, du fer ou feu. Le bdsm aseptisé est né, dans des habits du dimanche.

Rue Bricabrac, bdsm, Red Charls, marques
photo Red Charls

Ta ceinture n'est pas de chez Gucci, et pourtant, je porte avec une joie endolorie ses marques. Et quand elles auront disparu, tu m'en feras des nouvelles, sans bolduc autour, avec juste la pointe de la langue qui en suit le dessin quand la brûlure devient intolérable.

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Clichés avec un B comme Bas

Une soumise digne de ce nom, même si elle déroge à la règle 539 alinéa 4 de la loi sadienne révisée en 2002 par maître_DAF_69 (rien de sexuel, il est lyonnais), et porte le string (d'aucuns l'auraient vue avec un panty amincissant acquis à la téléboutique) pour n'avoir pas totalement la fesse à l'air si un vent frippon se mêlait de météo, la soumise donc, porte des bas qui montent haut. Jamais, tremble carcasse, de collant, qui dans le monde bdsm, fait un peu figure de diable dans un bénitier. Un maître qui voit un collant c'est un peu comme Dracula accueilli à l'aéroport de Zakopane par des catins anémiquesqui lui passeraient au cou des tresses d'ail. Il se défait, se décompose, se délite. Il fait pschittt.

Un maître digne de ce nom (par exemple Sire Stéphane d'Aubervilliers) donnera donc des ordres en ce sens à sa soumise.

"Mets des bas résilles avec autofictions"

Rue Bricabrac, bdsm, bas, clichés
photo lines in the sand




Mais qu'est-ce donc que ces bas auto-fictions évoqués dans un journal trouvé au coin de la toile ? La marque préférée de Chistine Angot ? Dim aurait-t-il tué la littérature ? Ou alors, sommes-nous en présence d'un lapsus calami ?
Un "bas avec des autofictions" serait-il un bas enjolivé pour le bien-être du lecteur, ces bas que nous portons toutes et tous dès qu'il s'agit de narrer une aventure, de manière à ce que l'on ne sache plus si c'est rêve ou raison, fiction ou désir ? Est-ce toute narration porte fatalement des bas auto-fictions ? Est-il l'accessoire nécessaire pour se bander les yeux et oublier que ces jeux autoritaires sont bel et bien réalité la plus pure, la plus dure ? Ou un masque de Zorro pour mieux se montrer sans être reconnue.



Mes longues jambes gainées dans la soie d'une paire de bas avec autofiction, je m'avançais vers lui, les cils baissés mais fière.
Ce qui a une autre classe que
Je tricotais mollement des gambettes, la cuisse flasque et le rimmel pas net.
CQFD.

Je les aime bien ces bas-là, dans ce qu'ils disent du récit (érotique en l'occurrence), de nos blogues, de nos jambes, de nos hommes.

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Clichés avec un C comme Chaude

"Mon maître a une voix chaude qui me fait fondre."

clichés, chaude, RUe Bricabrac, bdsm

Le maître a toujours la voix chaude. (La voix chaude et profonde est une option pour les soumises qui ont souscrit le contrat Premium). Jamais il ne parle, fausset, comme Alain-Gérard Slama ou Jean d'Ormesson. Pas plus qu'il ne chuinte ou ne zézaye. Même maîmaître, il ne saurait être bègue. Encore moins tubard, ou trachéitique. Sa cloison nasale est droite comme son membre.
Gutturales, palatolabiales, uvulaires, sifflantes, occlusives et mêmes glottales, il n'en rate pas une. Mounet-Sully n'est pas son cousin.
Le maître est un peu comme le cinéma hollywoodien, plus beau, plus grand que la vie. Il trouve toujours une place pour se garer, ne craque pas son cuir parce qu'il a un peu forci de la fesse, et possède l'organe vocal de Sami Frey, d'André Dussolier ou de Féodor Atkine. Baryton, c'est un minimum. Baryton basse, le nirvana. A 37°9, même le matin.

Il n'a pas que la voix du maître à être chaude. Ses mains aussi. (Pour le service Premium, chaudes et sèches, bien entendu). Ce qui tombe bien, puisque sa soumise, que nous avons déjà connue liquide, est également une chaudasse. Comme, malgré les bourgeons naissants, nous sommes encore en hiver, personne ne se plaindra de cette orgie calorifère.

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Clichés avec un B comme Boutoir

Rue Bricabrac, bdsm, boutoir, clich´s

Nous avons vu précédemment que les chattes de soumises étaient toujours dégoulinantes.
Saïda s'interrogeait sur ce mystère.
Pas seulement elle.
Un début de réponse ici peut-être :

"je jouis fortement entre ses coups de butoir entre mes reins"

Le lecteur aura rectifié de lui-même, c'est de boutoir qu'il s'agit, le butoir (quoique chez les corroyeurs, les deux sont synonymes, avec même une possibilité en buttoir) étant en l'occurrence le col de l'utérus. On passera aussi rapidement sur l'entre et l'entre de peur de rester coincé entre le rein et le butoir, ce qui nuirait à la dégoulinance et plus si entente. L'essentiel étant de saisir que Mister Mètre la met bien profond, qu'il soit TBM ou ordinaire, avec une rigidité bien élevée, un entrain fougueux et par derrière (De quelle porte s'agit-il ? Le mot butoir m'a fait, à tort, penser au con, le cul fait tout autant l'affaire, et à terme, entre pubis et fesses, le boutoir bute... ).

Donc le coup (de rein, entre ses reins, je vais et je viens, entrez ou sortez mais arrêtez ce va et vient ridicule...) ne peut-être que de boutoir. Saluons au passage celui qui sur son blog a osé le délicat oxymore "sous mon tendre boutoir". Un boutoir, donc, comme dans "Boutons les Anglois hors de France".

Un peu de lexicologie :

BOUTOIR, subst. masc.
A. VÉN. Extrémité de la tête du sanglier (groin et canines) et par extension du cochon, de la taupe, etc. servant, selon l'animal, à fouiller le sol, à attaquer ou à se défendre (cf. PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 1). Le boutoir du cochon (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 661). Os du boutoir. Petit os qui donne de la fermeté au groin (cf. CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 80).
Coup de boutoir
1. Fig. Coup violent, attaques brusques et répétées, qui ébranlent l'ennemi. Les pertes et le trouble causés à la VIIIe armée par les coups de boutoir de l'ennemi (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, p. 256).
2. Fig. et fam. Trait d'humeur, paroles rudes et blessantes. Les coups de boutoir de Flaubert (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1872, p. 881) :

... Magloire sentait l'amertume de son compagnon et il ne trouvait pas les mots nécessaires. Cependant comme ils approchaient de l'étable, il insinua : On a causé de vous, Monsieur le Supérieur, dans toute la Lorraine. L'autre répondit d'un coup de boutoir : Dans toute la Lorraine! Que dites-vous? dans toute la France! ...
BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, p. 117.
3. P. métaph. [En parlant du cœur] Synon. de battement. Les coups de boutoir de mon cœur (F. SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 25).
B. TECHNOL. Outil utilisé par divers artisans (qui le poussent de la main) : par le maréchal ferrant pour parer la corne, par le corroyeur pour bouter* les cuirs, ou par le sabotier pour creuser les sabots. Synon. boute-hache (cf. boute, rem.).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
PRONONC. ET ORTH. : []. Synon. but(t)oir écrit avec 1 ou 2 t dans les dict. généraux.
ÉTYMOL. ET HIST. 1. 1361 « instrument de maréchal-ferrant » (Inv. de Hues de Caumont, A. Pas-de-Calais, A, 513 dans GDF. Compl.); 2. 1611 boutouer « extrémité du groin du porc, du sanglier » (COTGR.); 1680 boutoi (RICH.); 1690 boutoir (FUR.).
Dér. de bouter* étymol. 1; suff. -oir*.

Rue Bricabrac, bdsm, boutoir, clich´s

Le TLFI ignore donc le sens figuré et sexuel du coup de boutoir (pourtant employé au XXIe siècle par Christine Deviers Joncourt, jeune talent des scènes littéraire et musicale françaises, dans une allusion à un certain Roland D., qui l'a définitivement faite basculer dans son lit en lui tordant le téton, c'est dire si elle s'y connaît en matière de b...) Le fait que ce même dictionnaire fasse allusion, collusion plutôt, entre boutoir et ennemi, me ravit, moi qui essaie depuis des lustres de mettre au point la théorie de l'ennemi sexuel. Il nous apprend que le boutoir n'est pas un bélier mais un groin (de sanglier, qui comme chacun sait est un gros cochon...sauvage) et que bouter signifier pousser, retour au corroyeur cité plus haut, au maréchal-ferrant, à l'épinglier, et même aux botanistes.

Bien sûr, je pourrais chuter là en rappelant que peu importe le boutoir, pourvu qu'on ait l'orgasme. Mais non. Je poursuis ma croisade visant à bouter le boutoir hors des écrits érotiques (ou supposés tels). Car, comme disait l'autre nez, on pourrait dire bien des choses encore. Se souvenir du pal, ce supplice dont il est convenu de dire qu'il commence bien et finit mal ; en appeler aux animaux avec ou sans cornes ; pourquoi pas, parler de corne, quelle abondance... ; la chevalerie recèle un vocabulaire varié et flatteur pour l'homme, épée, lance... ; plus rustique, le gourdin peut faire la blague ; les poètes d'antan aimaient le vit, vite, vite, ton vit que je vive ! ; comme la petite robe noire, la queue est indémodable, un classique qui a sa place partout. Et pour finir, osons (en renouant avec les fontaines déjà évoquées) un "viens tsunamiser ta jetée dans mon estuaire". L'imagination au pouvoir, et au feu les coups de boutoir !

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