Résolution 3ème : le laisser gagner aux échecs
PARCE qu'il a beau essayer de me faire croire qu'il est fair play, ça l'énerve quand je gagne. Et ça se voit.
Mets-moi mat, sinon, je me couche et je dis pat.
samedi 16 janvier 2010 / 3 grains de sel
PARCE qu'il a beau essayer de me faire croire qu'il est fair play, ça l'énerve quand je gagne. Et ça se voit.
Mets-moi mat, sinon, je me couche et je dis pat.
samedi 16 janvier 2010 / 3 grains de sel
ENTRE la main et les fesses, il n'y a pas que la fessée. Si l'empoignade n'est pas encore une sous-catégorie, elle n'en demeure pas moins délectable, avant, pendant ou après. Et elle est totalement question de sensualité.
mercredi 25 novembre 2009 / 6 grains de sel
AVEC le réapparu, le remake n'a pas duré plus de quatre jours. Quelque chose clochait.
Selon lui, il n'avait rien d'un bon compagnon, il lui manquait la complaisance, la gentillesse et surtout, nous n'avions aucun point commun.
Soit.
Après tout, il m'avait réveillée, et je n'allais pas en plus l'obliger à avoir des points communs avec moi.
Et puis un jour, dans ma messagerie, un petit mot. De mémoire, il se proposait, si j'avais envie d'un bon coup, comme ça en passant, surtout que je n'hésite pas à lui en faire part, il serait ravi de... ravi de... de...
... de faire le bouche-trou (il n'a pas employé le terme, c'est moi qui l'ai pensé très très fort).
Toute occupée à le remercier, oui mais non, de son offre de services que je ne pouvais accepter puisque dans fuck friend, il y a friend, donc obligation de points communs et de gentillesse, je ne me suis pas attardée sur le sous-texte. Who cares ?
Et puis je t'en ai parlé, comme je te parlais de tout, et toi aussi, dans nos échanges quotidiens, alors qu'on se disait encore vous et qu'on ne savait pas encore clairement que nous tombions amoureux l'un de l'autre.
Avec ta franchise rapide, comme pour une équation ou une fracture, tu as réduit le "petit mot" à un seul mot.
Je suis un trou. (Que le boucheur autoproclamé ne voit pas d'inconvénient à n'être qu'une queue ne change rien à l'affaire.)
J'en suis même trois, et si je peux être follement heureuse d'être prise, jouée, bourrée, que l'on me limite à ma seule fonction concave me la coupe. L'envie.
Et l'identité.
N'étant qu'un trou, je ne peux exister, répondre, décider, acquiescer.
(On ne me considérait que comme une queue, ou bras, ou deux bras, une queue, une bouche, ce serait la même chose.)
Avec toi, inutile de le dire, je me sens moi et toi aussi, sans jamais faire le détail.
jeudi 5 novembre 2009 / Un grain de sel
L'INGÉNIOSITÉ de mes contemporains me laisse pantoise autant que perplexe.
Il est vraiment temps, cette "installation" n'est qu'un exemple parmi des milliers, de créer un concours Lépine du bdsm.
Tant de créativité qui ne demande qu'à s'exprimer et être reconnue.
mardi 8 septembre 2009 / 5 grains de sel
PARFOIS, on me demande quelles sont mes pratiques. Je réponds toujours en tentant d'expliquer à mon interlocuteur que ce n'est pas en ce sens que se pose la question.
Aujourd'hui, je me demande s'il ne serait pas plus simple de répondre l'amour. Ou ce qu'il est convenu de nommer ainsi.
samedi 29 août 2009 / 3 grains de sel
LES parfumeries à succursales multiples ont le chic pour jouer des codes.
Et non pas des digicodes, puisque c'est une clé chauffée au rouge brillante comme son rubis qui invite à décliner des plaisirs pivoines.
La clé, tout est là.
Je ne suis qu'une serrure. Une serrure dont les ressorts semblent sans cesse en mouvement tant que je ne sais pas les appréhender, tant je ne peux en donner la combinaison, tant personne ne semble pouvoir en trouver la clé.
Passent des hommes qui ne font pas cherrer la bobinette malgré leur souci de ferrer la môminette. Pourquoi pas eux ? Point ne le sais. La vibration n'est pas au rendez-vous, l'onde ne passe pas. Ça ne résonne pas, il n'y a pas de raison.
Un jour, il arrive comme un fol axiome. Mes mots sont dans ses pensées. Ses pensées, je les ai mises en mots avant qu'il ne me les confie. On vogue, euphoriques et incrédules, sur une même vague, en attendant de pouvoir enfin trouver nos désaccords, pour jouer et jouter dans un bras de fer verbal et des éclats de voix.
D'ici là, les deux enfants uniques pourront ensemble commettre l'inceste fraternel rêvé depuis toujours.
Frappe-moi comme si j'étais ta soeur. Baise-moi comme si j'étais ta soeur. Ainsi traitée, je deviendrai vraiment ta soeur, unie à toi dans et par les cris et le foutre.
Je rougirai de plaisir, pas de honte.
mardi 25 novembre 2008 / 3 grains de sel
TU ne me connais pas.
Tu ne connais pas mon corps.
Tu me connais un peu, parce que tu poses beaucoup de questions, auxquelles je réponds volontiers. Nous savons tous les deux qu'il n'y a que les réponses à être indiscrètes.
Tu ne connais de mon corps que cette partie que tu découvres et qui occupe ton champ quand je verse sur tes genoux.
Tes paumes ont ce claquement plein des mains habituées aux arts martiaux, elles ont le sens du rythme et me donnent le tempo.
Je prends la mesure de ton sexe, flèche de silex au gland velours.
Tu connais des brèves parties de mon corps.
Je ne connais qu'à peine de ta chair.
Tu découvres mon dos, mes orteils.
Je caresse ton nombril, ton torse.
Tu m'échauffes, je te liquéfie.
Je suis rouge jusqu'aux joues, dis-tu.
Mes doigts courent dans ta toison.
Ma peau ne t'a pas encore dit grand-chose.
Je cherche ton odeur.
On n'ose, on ose, sans au secours.
Nous sommes nus, allongés côte à côte.
Me connais-tu un peu mieux ?
Que sais-je déjà de toi ?
mardi 22 janvier 2008 / 2 grains de sel
SUR la liste, j'ai vu ton nom. Cela faisait longtemps. Il y avait eu, depuis, d'autres hommes, un surtout. Je m'étais apaisée. Je n'avais plus la colère des derniers jours. En relisant et relisant ton nom, j'ai revu en accéléré la folie de nos rapports. Ma chair était parcourue de sensations anciennes.
Jamais, tu t'en doutes, je n'avais oublié ton sexe, ta peau, ta bouche, tes mains. Ta façon d'enfoncer tes doigts dans mes seins, de prendre l'élan des coups au chaud de mon sexe, de me meurtrir avec une jubilation sauvage, d'entrouvrir la bouche sans montrer les dents, de me baiser avec une telle force que je gardais l'empreinte de ton sexe plusieurs jours.
Je ne t'ai jamais cherché de jumeau, ç'aurait été sot, mais jamais plus je n'ai connu pareille ivresse.
Je t'ai un peu parlé. Des banalités.
Je ne t'ai pas dit que j'avais envie de toi à en rugir.
Je sais que les remakes ou les suites sont, à de rares exceptions près, aussi mauvais, affadis, ratés, dans la vie qu'au cinéma.
Ce soir, j'aurais envie de brûler à ta flamme, de m'envoler avec toi dans un monde parallèle, de bouffer ta bite en affamée, de cracher et crier sous tes coups.
Comme deux étrangers qui se rencontrent avec la bonne chimie et la même exaltation.
Si je me branle, je ferais attention de ne pas penser à toi.
Il y a quelques semaines, un ami a lu les textes que j'avais écrits pour nous, par nous. Il en a senti la chaleur. Je lui ai dit que je ne retrouverai jamais cette veine. Il m'a dit que j'avais déjà eu la chance de vivre cela.
Tu sais, je t'ai aimé. Follement. Brièvement. C'est pour cela que je t'ai tant haï.
jeudi 8 novembre 2007 / 7 grains de sel
IL y a quelques jours, en librairie, un nouveau livre (par là, il convient de signifier qu'il s'agit de pages reliées sous une couverture glacée et nullement de littérature) au titre aussi accrocheur qu'un article dans Marie-Claire. Pourquoi les femmes font-elles peur aux hommes ? (Il est d'emblée gravé dans le marbre que les meufs terrorisent les keums, pas d'alternative, pas de nuance.)
Les auteures, justement journalistes dans la presse féminine, ont fait le choix du grand reportage, de la percée en terre étrangère, du safari dans l'autre moitié du monde. Elles sont allées interviewer des hommes. Wow. Fallait y penser.
Parce que ça pense. Ca ne pense que du poncif (si je me la pétais, je dirais qu'on patauge dans la doxa jusqu'aux aisselles), ça égrène le cliché comme un chapelet, ça postule que les femmes d'aujourd'hui veulent tout, que les hommes ont peur de ne pas être à la hauteur. Alors qu'en vrai, les hommes pensent que la cellulite (improprement nommée, ce sont des capitons) c'est rien que des fossettes et que la petite nouvelle de la compta, c'est une chaudasse (qui elle n'a que deux fossettes au bas du dos, les salières de Vénus...).
Y en a un qui voulait liquider 68, y en deux qui veulent en finir avec le féminisme.
Mais là où ça devient franchement croquignolet, c'est la couverture.
Mouarf. Et même MouaaaaaAAAAARRRRFFFF.
Colossale rigolade.
Chéries, ces femmes-là, les hommes n'en ont pas peur ! Bien au contraire ! Ils versent même leur écot sur des minitel, des réseaux, des sites de rencontres, pour trouver des maîtresses cuissardées, cuirées et cravacheuses.
(Bon, cela dit, une maîtresse de mes amies est persuadée que je fais peur aux hommes, moi l'agnelle qui rêve de poigne et d'empoigne.)
jeudi 25 octobre 2007 / 9 grains de sel
Finalement, je suis peut-être une soumise qui s'ignore... Parce que quand tu n'es pas là, en retraite dans un monastère ou en goguette dans un séminaire, en vacances familiales ou en méditation transcendantale, je suis vide comme un petit sac en papier. Le silence me saccage, l'absence m'aspire, la décadanse me manque.
À Cent ans de solitude, j'ai toujours préféré Belle du Seigneur.
Je n'ai plus mon corset qui m'aide à me tenir altière, je n'ai plus de fil aux pattes et mes gestes sont désordonnés, j'ai n'ai plus ta main dans mon sexe qui m'ordonne la direction, je n'ai plus le bâillon de ta bouche et je dis n'importe quoi.
Alors, je fais rien que des bêtises.
(Puique les vacances sont à la mode, les prochains billets, précuits donc, seront déposés grâce à un plug-in qui quand il tombe en marche les fait apparaître comme par magie. Ou pas.)
vendredi 23 février 2007 / Un grain de sel
J'ai toujours eu le réflexe de me serrer, avant
que la danse ne commence, contre celui qui allait me châtier. Pour signifier
ma confiance, pour jouer la montre, pour voler un peu de force, pour sentir
la protection.
Un moment recueilli, un adoubement mutuel.
Quelques mots dans mon oreille, une caresse légère, un baiser
rapide.
La femme de l'image est à genoux. A la confiance, l'adoubement, elle
rajoute l'obéissance, la soumission. Comme les chattes montrent leur
ventre, elle se place volontairement en position de vulnérabilité.
Elle ne fuira pas, c'est ainsi.
Elle fait allégeance.
Il accepte.
Elle n'a pas besoin de l'appeler maître, il ne tient pas à la
traiter d'esclave. Ainsi posée, elle le reconnaît comme suzerain
naturel, elle se définit comme vassale. Le corps parle très bien.
Au-delà de l'inégalité de la taille, de la posture, il
y a celle de la tenue. Il est en costume, la chemise boutonnée jusqu'au
cou, verrouillée par sa cravate. Elle est dénudée, ne
portant que ces dessous qui dévoilent plus qu'ils ne cachent, guêpière,
jarretelles, bas.
De chair, il n'y a que les mains de l'homme, les fesses de la femme. Ils sont
faits pour se rapprocher, se percuter, se confronter, s'entendre*. Aimants.
* Et bien sûr, faire sonner et résonner leurs retrouvailles loin alentour...
samedi 7 octobre 2006 / Un grain de sel
Parfaitement mixte, l'anneau pour les hommes, la tige pour les femmes, complètement bling bling façon or serti de diamants, en vérité du métal doré (dommage, sinon, l'engin massif aurait pu avantageusement remplacer le pic à glace dans Basic Instinct 3), ce gode conjugal est une création Sam Baron pour Sisley (collection Napoli, 2005).
Vu d'ici, je ne suis pas sûre que les mètres TBM trouveront anneau à leur taille, mais en revanche, les mètres™ comme Guillaume seront enchantés de voir la marque en lettres capitales briller de mille feux pleins de carats.
Spéciale dédicace à lui donc.
J'essaie de visualiser un couple se disputant le sextoy et finissant par s'en servir ensemble. Il y a tout un petit kamasutra à réécrire.
mercredi 14 juin 2006 / Un grain de sel
Finalement, ces annonces quinzomadaires, c'est reposant, comme les interludes à la
télé, du temps du petit train rébus avec sa musiquette
entêtante et bébête.
XXXB, à intervalles réguliers, me permet de vérifier que
la vitre de mon scanner est propre ; me donne le temps de souffler (je sais,
normalement, pour qu'un blog "marche", il faut appliquer à la lettre
les recettes d'Oli dans sa note du 24 avril, mais je ne peux
pas, je n'ai pas envie, je ne compte pas installer de google ads ou de allo-pass,
alors l'audimat... ) ; de penser à des sujets plus sérieux (les
tabous, incessamment sous peu) ou très futiles (le traiteur intraitable,
bientôt
sur la fréquence) ; de me fendre d'encore un de ces blogs de fainéante
que j'affectionne.
Alors j'épingle le journal extime de son manque, le carnet à souches
des sonneries du téléphone, le graphique des allers et retours
ville/vert. J'écoute son délire, en présupposant que tout
cela est la (ou une) vérité, sans penser message codé entre
terroristes nostalgiques ou imposture d'une oisive psychopathe sous camisole
chimique, je prends pour authentique ce qu'elle raconte.
Ce besoin de jalonner une relation (fût-elle fantasmée, ce n'est
pas mon métier) de petits cailloux annonceurs. Ce parcours au fil des
ans d'une liaison toute en dérobade. L'union du cactus (elle parle de
ses épines) et de la taupours (une chimère, tiens, comme par
hasard).
Et entre ces lignes dispendieuses, j'entends des choses très justes sur l'économie du ménage à deux. Le plus petit dénominateur commun de toute relation de couple, avec ce qu'il comporte, même chez les vanilles, de rapports de pouvoir, d'un qui agit et d'un qui se soumet (pas forcément toujours le même), d'un qui suit et d'un qui fuit, d'un qui est et d'un qui aime, d'un qui dit je, de l'autre qui aimerait penser nous. Il y a du sm dans tous les couples. Peut-être moins dans les couples bdsm d'ailleurs.
jeudi 4 mai 2006 / 10 grains de sel
Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.
Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)