Pour être libre de vos mains, vous m'avez menotté les deux poignets au pied de la chaise. Mon ventre nu est collé à votre jean rêche, mes jambes sont impitoyablement coincées sous la vôtre, mes fesses pointent, sous la poussée de votre cuisse gauche. Vous me caressez les fesses, vous les pincez, les pétrissez, les claquez, mais à peine. Vos mains ne les quittent pas, j'ai envie de vous criez vas y, le tutoiement pour la rapidité, on gagne une syllabe, j'ai envie d'être fessée, vous jouez.

Vous pétrissez, vous écartez mes fesses, vous glissez un doigt, vous chatouillez, j'essaie de tendre le cul plus près de votre main.

Vous pétrissez, vos mains ne quittent pas mon cul, et vous commencez à parler.

Vous me dites que j'aurai mis ma guêpière, des bas très fins sans couture, et des talons très hauts, très fins, douze centimètres. Je vous attendrais à genoux, dos à la porte, face à cet étrange chevalet presque d'arçon. Je me serais baillonnée et bandée les yeux moi-même Je vous attendrai. A partir de quatre heure. Si je n'étais pas ainsi, muette et aveugle, immobile et agenouillée à votre arrivée, à quelqu'heure qu'elle soit, vous repartiriez. Tout juste m'auriez vous autorisée à reposer ma tête sur ce drôle de gros bourrelet de cuir au centre du chevalet. Mais rien ne saurait me dispenser d'une cambrure accueillante.

Vous jouez toujours avec mes fesses, vos mots résonnent, mais pas de coups, pas de vrais coups, des flatteries tout juste.

Vous me dites quand quand vous arriverez, vous me redresserez, vous m'écarterez les jambes jusqu'à ce que vous puissiez les fixer aux pieds du chevalet . Puis vous me courberez pour attacher mes mains de l'autre côté de l'instrument, près de mes chevilles. Et je comprend que le bourrelet n'est là que pour faire ressortir mes fesses, pour que vous puissiez voir mon sexe. Vous me fixez la taille aussi, dites-vous, et vous me jurez que je ne peux pas bouger. Et pour le prouver, vous saisissez le martinet de latex et vous l'abattez une fois, deux fois, trois fois, en travers des fesses, au même endroit. Vous me dites ça d'une voix très calme, très basse.

Sur vos genoux, je sens les coups. Du martinet.

Vous me dites que je suis devenue très rouge très vite. Qu'à partir de maintenant, nous ne savons ni l'un ni l'autre quand cela va s'arrêter, mais que vous m'emmènerez plus loin que d'habitude. Et que le seul rouge qui tiendra ne sera plus celui de mon safeword mais la couleur de mon corps. Vous dites corps, pas cul. Vous dites que parfois vous me direz ce que vous allez me faire, que j'ai le temps d'avoir peur. Mais que bien sûr, ça ne voudra rien dire. Et le martinet, comme saisi d'une vie propre, enflamme mes hanches, si vite que la douleur fait comme des milliers de petits trous dans ma peau. Je hurle dans la balle qui me sert de ballon.

Et mon ventre est chaud sur votre jean, chaud et humide, et je gémis, je pense frappez moi, mais je ne le dis pas.

Vous me dites que vous allez frapper mes cuisses jusqu'à ce que les bas se déchirent. En disant cela, vous avez pris la canne, et ce sont mes fesses que vous striez, et je voudrais m'enfoncer dans le bois, me dérober, mais jamais je n'ai été aussi bien attachée. Quand la cravache atteint mes cuisses, la douleur me fait peur, je pleure, mais mon sexe est brûlant. Quand la cravache file les bas à l'intérieur de mes cuisses, je sais que je n'ai jamais rien connu d'aussi terrible que ça. Vous me dites que vous allez prendre une chaise et regarder.

Sur vos genoux, avec votre main hypocrite, je pense que parfois j'aimerais bien voir vos yeux. Quand je suis allongée sur la table, que vous me tenez la taille, et que vous me martelez consciencieusement, selon des rythmes qui n'appartiennent qu'à vous. Quand je suis sur le dos, derrière votre dos, mes jambes en chandelles prises derrière votre cou, et que vous me caressez avec cette concentration qui cherche ma jouissance loin en moi. A quoi ressemblent vos yeux à ce moment. Sur vos genoux, je coule.

Vous me dites que vous ne direz rien, mais que la canne me sortira de ma torpeur. Vous frappez au bas de la fesse, à la limite des cuisses, rajoutant la meurtrissure à la brûlure. Malgré les liens, je tremble, et quand vous commencez à me fouetter le dos, c'est presque un soulagement. Lorsque j'ai chaud, trop chaud de cuir, de coups, de ces cingleries, vous vous collez à moi, et penché, vous défaites une à une les agrafes de la guêpière. Vous me dites 25 coups, avec le martinet, je ne vous demanderais pas de les compter, et je mords la balle qui me sert de baillon. Je crois que si le chevalet, par quel miracle, ne restait rivé au sol, je sauterais en l'air avec. Mais en même temps, ces coups sur mon dos, ces coups sur mon flanc, à ma grande honte, je les aime. J'avais commencé à compter, mais une étrange ivresse m'a prise, et j'ai flotté dans la souffrance, dans le plaisir, priant pour que ça s'arrête, espérant la jouissance. Vos mains ont couru sur mon dos.

Sur vos genoux, le sang à la tête, vos mains se jouant toujours autant de moi, claques et morsures parfois, je suis au bord de vous hurler "Fais le !"

Vous me dites puisque j'aime tant les fessées sur l'anus, que je devrais maintenant supporter là la cravache. Et elle me transporte en effet, je crois que je suis passée de l'autre côté, la douleur devient abstraite, le temps sinue bizarrement. Pour la première fois, vous mettez la main sur mon sexe, vous vous penchez à nouveau sur moi, et vous me dites enfin, mais à l'oreille, et tout en me caressant : je vais vous raser, et quand ce sera fait, je vous fouetterai le sexe avec un petit martinet que j'ai apporté exprès pour celà. Et quand vous serez aussi rouge là que vos fesses l'ont été tout à l'heure, alors ce sera la fin du prélude, et le jeu commencera vraiment.

Sur vos genoux, au moment où votre main enfin retombait avec force et son, j'ai joui.