Rue Bricabrac

L'automne a des attentes (2)

Rue Bricabrac, bdsm, attente
photo JeSuisLaNuit

J'ATTENDS.
Encerclée par mes pensées, attentive à chaque bruit, à l'affût du moindre son.
Je n'ai pas envie de te désobéir.
Je n'ai pas envie de subir ton ire.
Mes mouvements sont mesurés, à peine si mon souffle soulève mes flancs. Je reste en position, comme tu l'as ordonné.
Ainsi, j'entre dans ton jeu. Et ça me plaît.
Je m'oblige à l'obéissance.
Mais ce n'est pas dans ma nature. Intérieurement, je piaffe.
Je m'agite du chapeau. Je ne peux m'empêcher de scénariser ce qui va suivre. Je m'accroche non pas à un fil rouge, pas plus au fil du rasoir, mais à l'une ou l'autre lanière.
Aucune, je pense, ne conviendrait pour le premier coup. J'ai le désir de ta main, d'elle seule, qui d'un même mouvement, caresse, flatte et frappe. Et reviens pour cingler, de son dos sec.
Moi, je retiens soudain mon souffle, je suis envahie par les ondes de ce que je viens d'imaginer. Pourtant, rien ne s'est produit.
Deux ou trois coups de main plus tard, il sera temps de sortir la panoplie, de jouer des cuirs, des cordes et des bois, de faire tonner les caisses, heu, les fesses, de faire rouler le tambour.
Les hommes sont lents à la détente. Tu joues du suspense alors que ma peau, mes humeurs, mes fantasmes s'énervent et m'envoient des décharges. Je me retourne, un "Alors !" ou "S'il te plaît", je ne sais, au bord des lèvres.
Sois mon envie.

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L'automne a des attentes

Rue Bricabrac, bdsm, attente
photo Jacq

J'ATTENDS.
Entourée des souvenirs d'autres hommes, de ceux d'avant, forcément, de moi avec eux, de mon corps sous leur coupe.
Je n'ai pas envie de dénicher "le dernier en mieux".
Je n'ai pas envie de retrouvailles, le re est de trop.
Mes hommes avaient sans doute tous des points communs, le premier étant de me plaire, les autres relevant du divan, mais aucun n'a jamais ressemblé au précédent.
Ainsi, à chaque fois, tout était à réinventer.
J'étais toutefois moins oie, plus chatte.
Mais invariablement débutante. Débutante ès eux.
Je découvrais leur odeur comme leur grammaire, leurs ordres et leurs manières, leurs hasards et leurs lanières.
Aucun, je crois, ne cherchait en vérité quelqu'un comme moi. Et pourtant, ils sont restés, revenus, on a dansé en mesure, on s'est caché derrière les mêmes buissons.
Moi, je laissais faire le hasard et les atomes. S'ils se crochaient, ça marchait.
Deux ou trois étaient embarrassés par les souvenances que je pouvais garder, dont ils étaient friands, par voyeurisme souvent, par compétition une fois.
Les hommes me sont comme des gommes, quand ils sont là, possessifs et conquérants, ils effacent de leur peau, de leurs mains, de leurs mots, la mémoire des hommes dans la tête, les muscles et les pertuis des femmes.
Sois mon oubli.

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Atame, encore et toujours (radotage)

Rue Bricabrac, bdsm, dédoublement
photo Yuri Dojc

J'AI l'impression d'être comme du mercure. Si je ne suis pas confinée, rassemblée, couvée, je m'éparpille, m'émiette, m'enfuis. Je tiens dans le creux de la main, pas entre deux doigts.
J'ai besoin d'un cadre, d'un écrin.
Il me faut les maux, bien sûr, mais les mots aussi. Les phrases sont comme des cordes et les verbes des menottes. Je peux t'écouter à genoux, mais si je n'entends rien, je me lève et je pars. Je ne sais pas deviner le désir. J'aime qu'il se dise. Pas qu'il se hurle ni se surligne, mais qu'il soit audible, un minimum.
Si tu ne m'attaches pas, tu m'abandonnes. C'est aussi simpliste que cela. Je ne supporte ni l'immobilité, ni la marche arrière. La seule régression que je supporte est celle qui me renvoie à un passé qui n'est même pas le mien, un avant-hier reptilien, un jadis animal doté de seuls réflexes.
Je suis une cérébrale qui ne veut plus penser.
Je suis une libertaire qui cherche un carcan.
Au bout d'une corde, j'irai au bout du monde.
Sous les coups, je ne fais plus qu'une.

(Mais la glu ne sert à rien.)

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I'm looking for trouble

Rue Bricabrac, bdsm, bondage, fantasmes
Photo Dominic Vincent

ALORS que je trouvais ma vie sexuelle bien terne, n'ayant d'autre monture que mon vélocipède et mes nouvelles lunettes (les secondes étant indispensables au roulage de nuit, quand tous les myopes voient gris), K*** m'appelle et, sa voix toujours aussi merveilleusement vibrante, me demande ce qui me fait fantasmer en ce moment.

Rien de bien neuf, toujours cette même envie d'y être sans y être, yeux masqués, poignets et chevilles entravés, oreilles bouchées. Pas d'ordres, pas d'action, que de la manipulation.
Nous sommes convenus d'un donnant/donnant gagnant/gagnant. Il me donnera des conseils professionnels dont j'ai besoin, et je le payerai en nature, en me livrant à ses fantaisies, sans le droit d'en refuser la moindre.

Sur ce pari en paroles, nous raccrochons, et tandis que sans doute il se branle, je rêvasse.

J'ai envie de bagarre, de baston, d'insolence. Je veux pouvoir me jeter à la tête d'un homme, je veux des joutes verbales, je veux des bras de fer intellectuels. Je veux être peste, chipie, saleté. Je veux le gifler, le puncher, le tacler. Je veux l'énerver, le pousser à bout, péter son flegme. Je veux sa colère, sa violence, sa revanche.

Je me vois défaite, suspendue au plafond par un pied, les épaules au sol. Je ne crie plus. J'attends la correction.

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Encore une histoire (vraie) de chaîne

Allô, c'est BàB, vous pourriez venir ? Je viens de déchaîner sur l'avenue. J'y connais rien, je suis en roue libre, je ne sais pas quoi faire !

 

 

 

 

Rue Bricabrac, bdsm, chaîne de vélo Vous n'y connaissez rien en chaînes ? Hum... je ne vous crois pas... Allez, bougez pas, j'arrive.
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Robbe se Grille

Rue Bricabrac, bdsm, Alain Robbe-Grillet, roman

VENDU sous scellofrais, le nouveau Robbe-Grillet ironiquement, mais justement titré "Un roman sentimental" se présente doublement capoté. Car une fois la fine pellicule de plastique déchirée, c'est un ouvrage non massicoté qui expose son papier crème et épais. Comme plusieurs générations ont perdu l'habitude de ces ouvrages dont il fallait patiemment couper les pages verticalement et horizontalement, l'éditeur a collé un sticker sur la couverture recommandant pour cette dépucellisation l'usage d'un instrument coupant plutôt que ses doigts.

Vient le dilemme : couper patiemment l'ensemble puis lire ou couper au fil de la lecture. Si l'on choisit la première solution, il faut prendre garde à ne pas lire en même temps, une phrase ici, trois mots là. Dans le cas de la deuxième, il faudra éventuellement réfréner son impatience lectrice pour soigneusement séparer les feuillets. On peut aussi choisir une troisième voie, celle du voyeur, et lorgner entre les fentes. Ce qui irait assez bien avec ce livre.

Sulfureux, évidemment. Provocateur, pas moins. Attendu, pour qui connaît l'auteur. Vieux cochon, vu le sujet. Admirable, quelle écriture ! Repoussant, à l'heure du politiquement correct. Bourratif, par répétition. Fatiguant, par overdose de références.

Robbe, dont personne n'ignore le goût pour les tableaux vivants et les fantasmes à propos des jeunes filles, connaît son sm sur le bout des doigts, des sensations, des mots. Il ne manque aucun motif du genre, depuis les sacrifices des jeunes et belles filles chrétiennes par des Romains qui ont dû inspirer la future sainte Inquisition (les vie, et surtout les morts des saintes consignées et compilées par quelque moine pervers peuvent rivaliser sans peine avec ce roman sentimental, sang et mental) jusqu'à l'éducation des filles par leur père et les poupées vivantes. On y fouette, et les coups se nomment cinglons. On y enconne, et le sexe féminin s'appelle sadinet. On y passe de l'Histoire aux contes de fées qu'une Annie Rice n'oserait jamais même penser, se cantonnant à la fantasmagorie proprette. Ici, c'est sale, suintant, barbare, excessif, exagéré.

"Ensuite ma fine lanière de cuir raide s'est abattue dans l'entrejambe selon diverses orientations. La peau, fragilisée par les flammes ayant léché le pubis, la vulve et l'intérieur des cuisses, a tout de suite ruisselé de sang."

C'est du fantasme, juste du fantasme, du fantasme bimaniaque (pédophile et sado-masochiste), mais du fantasme. Qu'il faut impérativement cliver de la réalité. Je ne pense pas que le pédophile de base ait jamais lu Robbe-Grillet, que le maîtraillon à la con qui pense qu'"Histoire d'O" est la nouvelle bible non plus, et que Robbe n'est pas Matzneff. C'est une fiction (où ne manque aucun des thèmes déjà traité dans le roman ou le film par ARG), pas un récit.

Dire que c'est sublimement écrit est un euphémisme. Et quoiqu'on pense de ce livre, il y a quelque chose de troublant : il ne donne pas une seule seconde envie de se branler. Et si on se trouvait devant un authentique ouvrage subversif ? Un pied de nez d'un vieillard qui sait que le temps lui est compté ?

Je n'ai aucune réponse, je ne suis pas sûre de souhaiter recommander ce livre (ou alors à certains, rares, qu'il n'étouffera ni ne choquera ainsi qu'à Marcel, pour la qualité sensuelle du papier et parce qu'en ce moment, il doit ruminer dans les embouteillages), mais je suis heureuse qu'il ait été écrit.



Maîtresse Campari a de la bouteille

Rue Bricabrac, bdsm, Eva Mendes, domina
© Campari - Photo Marino Parisotto

C'EST un calendrier. Un de plus. Sa rime en i n'en fait même pas une copie du fastueux Pirelli, et pourtant, il est pareillement distribué aux vieilles pies (mais d'ici quelques jours, il sera sur Internet, et avec une bonne imprimante, n'importe quel beauf pourra en orner les vitres fumées de son 4x4).

Campari, boisson sucreuse et désuète, a choisi Eva Mendès pour figurer douze fois dans des robes si laides qu'on les croirait dessinées par une autre rime en i, Roberto Cavalli, le couturier qui taille ses vêtements dans les rideaux de chez Roméo meubles.

La bombasse latina y est une meneuse d'hommes, tous à ses pieds. Dans la page d'octobre où elle est censée incarner Gepetto, je me demande si la créature chippendalesque qui la regarde a le paf qui pousse quand il dit des mensonges. Ce serait son seul intérêt. (La cage ci-dessus illustre mai, le mois où il faut impérativement mettre ses amours en cage pour éviter qu'ils ne fassent ce qui leur plaît, que ce soit boire plutôt du Martini, rouler en Pirelli ou séduire Rachida Dati.)

Rue Bricabrac, bdsm, Eva Mendes, domina
© Campari - Photo Marino Parisotto

Les spécialistes de la publicité apprécieront la bouteille bandante, à chaque fois mise en valeur comme une corde de chanvre dans le consommé. On sent que monsieur Campari veut en avoir pour ses euros. Size does matter, again.

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Histoire d'O...mbre (manque de bol)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

C'EST quand même pas de veine ! Il appelle un samedi, jour de l'opération porte ouverte, un samedi calme de vague pont et de vacances scolaires, et il tombe sur le répondeur. Enfin, c'est ce que je comprends.

Heureusement pour lui, il est dans ses pensées entre deux messages (ce qui suppose donc qu'il en laisse, au lieu de raccrocher comme un gamin timide ou un homme des bois). À moins qu'elle ne parle de ses annonces dans Libé, et que la semaine où elle n'en diffuse pas, elle continue de se remplir de lui.

L'autre jour, un homme avec qui j'avais passé un (pas deux donc) moment agréable et que je relançais négligemment, lui donnant une chance de raccrocher les wagons avant les oubliettes, m'a assuré beaucoup penser à moi. Je me suis rendue compte que je me tamponnais assez vigoureusement d'apprendre qu'on pense à moi en fait. Je suis trop terrienne pour cela. J'aime avoir des nouvelles des gens, les voir, recevoir des gestes, des mots, des papiers, des cadeaux, des choses qui touchent ou se touchent. Mais la pensée, tant que je ne serais pas télépathe, il y a de fortes chances pour que je m'en cogne grave.

Je ne serai jamais une XXXB (ébauche de définition. Première acception : personne qui d'un quart de morceau de sucre fait de la barbe-à-papa pour l'année).

Pour en revenir au sujet, suffit de faire comme les ados avant l'invention du répondeur, ne plus sortir de chez soi. Jusqu'à ce qu'on choppe l'appel. Ou crève d'amour et d'eau fraîche.

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On tombe toujours sur Waldo (et ça fait du bien)

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo

WALDO est un obsessionnel joyeux, un dessinateur compulsif, un fesseur de paume et de pointe de plomb. Comme d'autres cliquent, il croque. Des pin-up callypiges aux lunes invariablement rousses, des libertines renversées aux globes cinglés, des petites dames coquettes carrément rougissantes.

C'est délicieusement érotique et évocateur, ça donne envie de lever le bras ou de retrousser la jupe, de faire des bêtises ou dire des sottises, de basculer sur des genoux ou un bureau. Ça donne envie. Tout court. Très fort.

Jusqu'à présent, on pouvait voir les dessins de Waldo sur son écran. Aujourd'hui, pour les Parisiens, il suffit de passer dans une jolie librairie de la rue Lacépède, pour les découvrir sur papier, avec les vraies couleurs. Et en prime, la maison de poupée si minutieuse, si délicieuse, pour adulte fétichiste et fortuné, est exposée et en vente. (On peut en voir quelques images sur le blogue de Mélie, ici et , et encore . Mélie, qui m'a fait découvrir Waldo, est aussi la préfacière du beau catalogue que les amateurs peuvent commander à l'adresse ci-dessous.)

Ensuite, dit la femme qui avait envie d'être une poupée, je rentrerai chez moi où m'attendra un homme en chemise, manches retroussées, premier bouton du col ouvert. Il me demandera de lui raconter ce que j'ai vu, scrupuleusement, sans omettre aucun détail. Si j'oublie quelque chose, je serais fouettée avec la ceinture. Si je n'oublie rien, on jouera aux tableaux vivants. J'aime bien jouer à qui perd gagne à tous les coups.

Librairie de Fabrizio Obertelli, 8 rue Lacépède 75005 Paris, jusqu' au 9 décembre.
Horaires d'ouverture : de 14 h 30 à 19 h. Tél : 01 47 07 18 42/06 74 89 16 06

(XXXB qui a publié hier attendra donc demain, Waldo, c'est tout de même nettement plus intéressant et nourrissant.)

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Elle voit du SM partout (c'est connectique)

Rue Bricabrac, bdsm, facebook, fessée
Photo D.R.

DÉJÀ appelé Fessebouc par la communauté francophone, ce site de réseautage pas créatif du tout (en comparaison de blogues ou de myspace), mais tellement web 2.0, propose, outre des groupes bdsm, quelques actions (tout ce qu’il y a de virtuelles) en direction de ses amis qui relèvent de nos jardins plus ou moins secrets.

On peut fesser, pincer, mordre ; offrir des piercings, des menottes, des martinets. Tout ça dans la plus grande insouciance et sans plus de connotation que cela. C'est ainsi que j'ai tranquillement flanqué une rouste à l'un de mes chefs tandis qu'un autre me faisait cadeau d'une paire de bottes en vinyle. Sehr groß rigolade ! Bien sûr, on s'y envoie plus de fleurs et de coeurs que de "teabags" et autres "cameltoes".

La fessée, qui a droit à son application à elle toute seule, Spank me : "Your friends have been very, very naughty. They need a good spanking. " (en plus de tout ce qui est contenu dans les autres bidules et choses destructeurs de productivité et donc profondément subversifs par les temps qui courent), est tellement dénotée aux USA (et Fessebouc est une parfaite émanation des impérialistes tazuniens) qu'on en rigole entre amis comme si la sexualité en avait été définitivement écartée.
C'est sans doute pour cela que je ne l'ai pas installée,celle-ci, alors que j'ai cédé à celle qui fait de moi un loup-garou.

Vous n'avez rien compris ? Alors, use the web*, Luke

*Google par exemple.



Une queue grosse comme le Ritz

Est-ce que je peux ouvrir mon pantalon ?

??? C'est inédit, ça. On ne me l'avait jamais faite celle-là. Mais OK, pour voir, comme on dit au poker...
... c'est ÇA la grosse teube dont tu parlais hier au téléphone ?

IL faudra un jour qu'on m'explique pourquoi des hommes, qui sont de toute évidence pressés de l'exhiber, tiennent à se vendre comme TTBM alors que franchement, ce n'est pas précisément un produit d'appel pour les femmes et qu'en plus, ils sont plutôt dans le registre du TTMM. (Et qu'a contrario, certains soumis jouent de leur modestie comme objet d'humiliation.)

Heureusement, Maître TTTTTBM existe, on a croisé sa trace du côté de la place Vendôme. Raide comme la justice, il n'y a pas à mégoter. Les couilles un peu en désordre, certes, mais tellement très très très très bien monté, qu'avant d'aller prendre possession de sa suite au Ritz, lui et ses camarades de touze ont été obligés de laisser leurs queues sur (la) place. La colonne de bronze en est verte de jalousie.

Rue Bricabrac, bdsm, justice, Frank West

(On me murmure dans l'oreillette qu'il ne s'agit aucunement de symboles phalliques, mais de "Pommes d'Adam" signées Franz West, rescapées de la FIAC pour un mois de sursis. On cherche toujours une corrélation entre la présence de ces, heu, oeuvres et les fréquents voyages en province de Maîtresse Rachida. Les, heu, totems étant partis, elle va pouvoir retrouver sa vue intacte sur Dior et Boucheron.)

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Toi, toi mon toit (private joke)

Rue Bricabrac, bdsm, souvenir, amour
photo Lejeaille

SUR la liste, j'ai vu ton nom. Cela faisait longtemps. Il y avait eu, depuis, d'autres hommes, un surtout. Je m'étais apaisée. Je n'avais plus la colère des derniers jours. En relisant et relisant ton nom, j'ai revu en accéléré la folie de nos rapports. Ma chair était parcourue de sensations anciennes.

Jamais, tu t'en doutes, je n'avais oublié ton sexe, ta peau, ta bouche, tes mains. Ta façon d'enfoncer tes doigts dans mes seins, de prendre l'élan des coups au chaud de mon sexe, de me meurtrir avec une jubilation sauvage, d'entrouvrir la bouche sans montrer les dents, de me baiser avec une telle force que je gardais l'empreinte de ton sexe plusieurs jours.

Je ne t'ai jamais cherché de jumeau, ç'aurait été sot, mais jamais plus je n'ai connu pareille ivresse.

Je t'ai un peu parlé. Des banalités.
Je ne t'ai pas dit que j'avais envie de toi à en rugir.
Je sais que les remakes ou les suites sont, à de rares exceptions près, aussi mauvais, affadis, ratés, dans la vie qu'au cinéma.
Ce soir, j'aurais envie de brûler à ta flamme, de m'envoler avec toi dans un monde parallèle, de bouffer ta bite en affamée, de cracher et crier sous tes coups.
Comme deux étrangers qui se rencontrent avec la bonne chimie et la même exaltation.

Si je me branle, je ferais attention de ne pas penser à toi.

Il y a quelques semaines, un ami a lu les textes que j'avais écrits pour nous, par nous. Il en a senti la chaleur. Je lui ai dit que je ne retrouverai jamais cette veine. Il m'a dit que j'avais déjà eu la chance de vivre cela.

Tu sais, je t'ai aimé. Follement. Brièvement. C'est pour cela que je t'ai tant haï.

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Un festival de Martine

MERCI à tous ceux qui sont allés faire mumuse avec le générateur de couvertures Martine.

Voici donc celles que m'ont envoyées Fièvres, M et Billeversée, très en forme, tous.. Ne pouvant être en reste avec autant de créativité, je n'ai pu m'empêcher de glisser une référence à notre ami maître TTBM.

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Un coup je te vois pas

Rue Bricabrac, bdsm, aveugle
photo Ritchie

JE ne le vois pas. Cela ne me dérange pas. Je sais à quoi il ressemble, je l'ai vu tout à l'heure. Assez pour savoir que je n'ai pas peur de lui.
Il a relevé ma robe sur mon visage.
J'ignore s'il l'a fait pour m'humilier (dans ce cas son but n'aura pas été atteint) ou pour prendre ses aises avec mon corps sans souci de croiser mon regard.
Je ne crois pas qu'il sache à quel point cela m'est confortable.

C'est une première fois. Les premières fois sont fragiles, délicates, maladroites. Trop parler avant les fait ressembler à des actes chirurgicaux codifiés. Ne pas parler du tout est anxiogène. Sauf dans ces cas de plus en plus rares où l'on se croise, s'attire, trouve un coin tranquille, arrache les vêtements, fait sauter l'autre comme une crêpe ou prend ses couilles en bouche en dégrafant nerveusement sa chemise, ou un autre de ces clichés de cinéma qui adore les quickies réussis. Dans la vraie vie, c'est qui vive et quant-à-soi .
C'est une première fois, mais les échanges d'avant ont permis de savoir qu'aucun de nous deux n'avait une personnalité fracturée ni une psychose délétère. Il a le sens du jeu.

Je suis nue, comme ses mains. Il muse à sa guise. M'emprisonne les poignets. Ne libère mon visage que pour chercher ma bouche. Je ne le connais pas, mais il parcourt en topographe mon corps. Je ferme les yeux sous la robe. Je suis heureuse de n'avoir pas à voir. Je suis tout aux coups, je peux presque compter les lanières. Comme les volutes de ses câlins.
Il joue avec une corde, entravante, excitante, qui me caresse et me retient, me frotte et m'affole.
Il joue.
Sans corde aussi.

Je suis toujours sous ma robe, réfugiée comme dans une cabane en haut d'un arbre dont on a retiré l'échelle, presque détachée de mon corps, mais pourtant parfaitement réceptive à chaque stimulus, parfois suppliante, toujours gémissante, reconnaissante...
Reconnaissante parce qu'à un moment, puis deux, trois peut-être, je me suis envolée dans cette bulle nacrée où je flotte, libre comme jamais, avec mon sexe et son plaisir comme un centre de légèreté, des sensations orgasmiques frémissantes, qui se rapprochent, me lèchent, s'en vont pour mieux revenir, me fond croire à l'explosion naissante, se retirent encore. Je suis une grève, chaque nanomètre de mon corps comme un grain de sable mouillé, je n'entends plus rien que le bruit de ma peau, l'appel de mon sexe, le chant de mon clitoris.

Il me parle peut-être. Il me touche sûrement.

C'est une première fois avec ce que ça a d'inaccompli, de trop court, de non dit. Avec des soupirs à la place de merci, des cris brefs au lieu de pitié réclamée, un bras de fer pour rire, mais pas seulement. C'est une première fois avec un premier cadenas qui s'ouvre.
C'est une première fois qui donne envie d'une deuxième.

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Elle voit du SM partout (C'est ludique)

L'UN des grands jeux du net en ce moment, c'est de réaliser la couverture de "Martine" la plus décalée et déjantée qui soit grâce à un générateur en ligne. Il y en a d'hilarants.

J'aurais aimé un Martine au donjon, Martine au bal de Sade ou un Martine tend les verges pour se faire battre, mais non...
Alors j'ai choisi le canasson.

Rue Bricabrac, bdsm, Martine

L'essentiel n'est-il pas de participer ?

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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