Rue Bricabrac

Le cookie de la reine (épiphanie ?)

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82%

DES Français seraient favorable à la fessée.

La lecture des commentaires montre que souvent, est évoquée celle entre adultes consentants. Parfois cash, parfois égrillarde.

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D.R.

Je me sens tout d'un coup plus libre de mes mouvements.

(Les sondages et autres enquêtes, ce que j'en dis, hein, selon le JDD d'hier, 2 Français sur 3 désapprouvent le nain du jardin de l'Élysée. Pas au point de réclamer sa tête. Ou son périnée.)



Interdiction de la fessée

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D.R.

PÉDIATRE sur France-Inter hier, aujourd'hui députée UMP de Paris, Edwige Antier devait manquer d'audimat. Elle a donc décidé de déposer une proposition de loi interdisant la fessée, inscrivant cette interdiction dans le Code civil. "L'article serait lu aux parents lors du mariage." (Sic. Ce qui prouve que dans l'esprit étroit et poussiéreux de cette dame, le but du mariage est avant tout la procréation).

Bon, je sens qu'il est temps de bien faire savoir aux voisins qu'aucun enfant (car cette hypothétique loi concerne leur protection) n'est abrité dans mon appartement.



Tu l'as vue, ma belle nation ?

Spéciale dédicace au traître de service dont le nom salirait ma rue.

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Dessin Tomi Ungerer

Pièce à rajouter au dossier.

(J'en profite pour signaler aux Parisiens que l'exposition Ungerer de la petite galerie rue Martel est prolongée jusqu'au 11 novembre. Pour les autres, plein d'infos ici.)



Et moi, pourquoi je n'ai pas une banane ?

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UNE banane ça se trouve chez tous les primeurs, en grande surface, au marché du coin.
Un mini-drapeau français, avec deux billes, feutres ou crayon, c'est fait.
Reste plus qu'à fixer le deuxième sur le premier à l'aide d'un ruban collant.

Le pourquoi du comment ici. Et puis la carte . Et d'ailleurs, on peut aussi le faire quand on veut comme on veut pendant quatre jours.

Le titre est une référence hommage au merveilleux Copi et à sa femme assise.

(Ce qui ne rend pas plus gai, mais au moins, à plusieurs, on se tient chaud.)

Parlant de gaîté, Paris burlesque commence justement ce jeudi soir. On mange sa banane et direction La Bellevilloise.



Clichés avec un P comme Polar

"T'avais qu'à rester sous la couette avec maman au lieu de venir ici faire des petites saloperies."

J'AI, en écho au battage médiatique, regardé - de plus en plus distraitement - Braquo sur Canal + avant-hier, un polar que les mêmes les américains ils vont nous envier, disait l'autopromo. (Paraît que chez HBO, ils se marrent autant que les Chinois quand on leur parle de Jean Sarkozy.)

À quelques séquences du tout début, quelques cagoulés armés débarquent dans un claque où, accoutré de cuir, à genoux, string de cuir, mains menottées, un avocat ou magistrat se fait fouetter par une domina de son métier. Les intrus prennent des photos. Au soumis déconfit qui bêle, l'un d'entre eux éructe des gentillesses d'une virilité à faire honte à l'obélisque.

Lorsqu'il s'agit de représenter une situation particulièrement glauque (du point de vue des scénaristes) et honteuse (du point de vue des mêmes scénaristes), la bonne pioche, c'est le bdsm. Et non pas un curé en soutane et coupe en brosse se faisant lécher le jonc par un petit chanteur à la croix de bois. Ou un ministre de la République tenant des propos racistes de fins de banquet devant les caméras.

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© Capa drama / Canal+

Et quand on représente le bdsm, c'est dans ce qu'il a de plus "anormal", de plus éloigné de la norme (du point de vue des scénaristes déjà cités). Donc non pas un dominateur et sa belle esclave (comme dans Inju par exemple, qui je crois passe aussi sur Canal en ce moment, mais là, on sort un peu du cinéma de beauf réalisé par le plus gros d'entre eux, Olivier Marchal) mais un vieux soumis baveux et sa pute dominatrice. Car chez ces gens-là, l'homme étant naturellement dominateur et la femme tout aussi born to be sub, ça n'a pas de sens.
La femme est battue et l'homme fouetté. On ne mélange pas.
Et l'homme paye pour l'être. Double

Dans le fond, on a encore un peu de temps avant que le bdsm ne devienne mainstream. Pendant la fashion week, d'accord, mais pas plus. Et si le cuir est de chez Gucci.

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Pink my dungeon

À la demande de soumise Barbie, très exigeante sur le code couleur et totalement ignorante de la ringardise du total look, Maître Ken a repeint le donjon en rose.

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Alors, on rit, ces cuissardes, cette chaise de contention, ces martinets invariablement roses, du rose le plus layette qui se puisse trouver, ne sont-ils pas ridicules ? La même chose en noir aurait-elle suscité l'admiration (pas autant qu'en pourpre, violet et vert, mais j'ai rencontré peu d'adeptes du color blocking dans le sm), quelle veine tout de même, avoir une pièce dédiée à nos jeux ?

Et si dans le fond, ce rose mettait le doigt (comme l'aurore) sur ce qui cloche dans la scène, le sm comme un théâtre, forcément. Il faut passer de l'autre côté du miroir, pas question de mélanger, c'est inacceptable, par les gardiens du temple, par les dogminateurs frais émoulus, par les psys. Le mélange, c'est la confusion, c'est une dimension en moins, c'est petit bras, que sais-je.

Alors oui, quand on ne franchit pas les portes du donjon, il arrive qu'on finisse la nuit, pourtant riche de promesses de chanvre et de cuir, de cris et de râles, à pleurer... de rire, parce qu'on n'est pas sérieux, qu'on n'a pas planté le décor, que le monsieur n'a pas son pantalon de cuir et son sérieux de pape et la dame est sans bâillon ni harnais. Et qu'on n'est pas sérieux...

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100 % cochon

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D.R.

À force de mélanger les genres, de bonder les truies et de laisser les chiennes sortir sans gagball, on bouleverse les écosystèmes et les virus mutent.

Grouik. Cough Cough.



Objet femme

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L'INGÉNIOSITÉ de mes contemporains me laisse pantoise autant que perplexe.
Il est vraiment temps, cette "installation" n'est qu'un exemple parmi des milliers, de créer un concours Lépine du bdsm.
Tant de créativité qui ne demande qu'à s'exprimer et être reconnue.



Sharon et les soumises

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EN corset et en couverture de Match, elle triomphe. Désarticulée plus que déhanchée, plastique plus que sexy, Sharon Stone se rappelle à notre bon souvenir avec un look affirmé de tapin domina.

Dommage, elle aurait pu profiter de sa notoriété et de sa capacité à remuer les foules, lancer un appel aux femmes, au rassemblement, affréter des avions charter dans toutes les capitales en direction de l'Iran, du Soudan, débarquer avec des centaines de milliers de meufs et de pédés, habillés sans provocation, mais sans voiles non plus, le string qui dépasse ou le slim moule-bite, le tailleur Chanel ou le polo Lauren, wesh-wesh ou bobo bourge, qu'importe.

Juste pour rappeler, sur ses talons de femme affirmée et prescriptrice, à ceux qui soumettent les femmes au nom d'un machisme religieux et pervers, qui les emprisonnent et les bastonnent parce qu'elles n'ont pas adopté da burka code, qu'ils n'en ont plus pour longtemps à vivre au moyen-âge. Ce serait son plus beau film, plus beau qu'un film.

Mais se faire interviewer par Marc Lévy et retoucher par Photoshop, franchement, c'est indigne. Surtout Marc Lévy.



Johhny, fais-moi rire, Johnny, Johnny

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LE bdsm se parfume à la vanille, y a de la praline dans le soufre. Ayant pour l'élitisme autoproclamé, forme sectaire, les plus grandes réserves, cela ne me dérange pas. On en voit les effets chaque jour un peu plus, pas seulement à travers la mode, domaine créatif voire artistique (parfois) qui peut tout se permettre, mais aussi la publicité, domaine mercantile qui peut aussi tout se permettre, mais encore la presse, renifleuse de tendance qui analyse la sexualité de ses lecteurs et nous a démontré depuis longtemps les vertus piquantes d'une fessée et pimentées d'une corde aux poignets et d'un bandeau sur les yeux.

Les sex-shops, que la vogue des vibros zoomorphes aux couleurs bonbons, se sont multipliés comme des amibes, et ont rangé paddle et martinets pas loin des boules de geisha et des plugs. De la quasi-batte de cricket à quoi ressemblaient les fraternity paddles, la tapette a épousé la forme d'un coeur, les menottes se sont recouvertes de fourrure rose et les cravaches ont vu leur manche attirer les cristaux Swarovski.

Mais cela ne suffisait pas.

Ici, la cravache nouvellement arrivée avec quelques autres articles simili bdsm dans le rayon "fouette-moi" (ce qui tombe bien, sur les antennes, anniversaire de la mort de Vian oblige, on entend Johnny fais moi mal autant par Magali Noël que par François Hadji Lazaro), se voit qualifiée d'"accessoire espiègle".

Je pourrais beaucoup parler de la cravache. Celle, très luxe, sellier et tradition, tressée en bois de micocoulier qui peut entamer le cuir d'une jument pour peu qu'on y mette du coeur. Celle, plébéienne, acquise chez Go Sport ou Décathlon, qui siffle comme une anglaise et laisse sa marque. Toutes les autres venue de l'équitation ou des boutiques fétiches qui effraient, excitent, entêtent, érotisent mais aussi tracent, tuméfient, tourmentent, tarabustent.

Alors franchement, espiègle, ce n'est sans doute pas le mot qui convient. Dire que la cravache est espiègle, c'est une façon de la castrer, de la normer, de la dévitaliser.
Toutefois, préparons-nous à accueillir des singletails spirituels, des paddles primesautiers, des martinets marrants.

(Et "Cris et Chuchotements" changera de nom pour "Rires et Chansons")

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Le poids du vraiment

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Marian Wildcat

Tu es vraiment masochiste ?

NON, je simule.



Que de la marque !

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FINALEMENT, il n'y a pas grande différence entre les jeunes qui ne jurent que par les marques, Béhème, iPod, Adidas, Chanel, Nutella... et les fouetté(e)s qui regardent les leurs aussi de très très près.

Viendra-t-il le temps où l'on exigera le rail parfait d'une canne made in England, le cinglon d'une cravache Hermès, les pinçons d'un chat Spartacus et la lacération d'un fouet australien fait main ? Et dans les clubs SM, comme dans les clubs tout court, les essemistas se toiseront, reconnaissant du premier coup d'oeil la marque d'un martinet en skaï tout comme à quelques lieues de là, une moue s'avance à la vue d'un Gucci de l'an passé.

(mondieumondieumondieu)

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L'éthique (et toc !)

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Pour Madame: Jupe ou Robe. Le short et le pantalon ne correspondant pas à l'éthique du club.

(Lu sur le mode d'emploi d'un lieu dont le nom m'échappe)

EN ces temps de déréliction, savoir qu'il reste des défenseurs de l'éthique, est infiniment réconfortant. Tandis qu'un président de la République fait bronzette au Mexique pour tenter de rattraper des points de sondage pendant qu'une partie de plus en plus grande de ses compatriotes fait les fins de marché et les poubelles pour tenter de croûter, un taulier de boîte fetish en appelle à l'éthique, et voilà que je recommence à croire en l'homme.

Je l'imagine bien cet homme, relisant Saint-Thomas-d'Aquin, Plotin, Aristote, Platon, voire les présocratiques, le soir, quand les bougies sont éteintes et le latex talqué. Et le lendemain, entre deux réservations et le retressage d'un fouet délacé, il discute de Kant et de Spinoza, de Wittgenstein et de Hume. L'impératif hypothétique, le fondement des religions, la morale politique enflamment les débats.

Et au nom de cette éthique qui n'a de sens que si elle est rigide (elle n'est bonne que dure, elle aussi), il refoulera sans état d'âme les modasses en short ou en slim.
Catégorique.

Je serais à sa place, je pousserais le principe encore plus loin. Je refuserais toute femme qui se laisserait aller pour des raisons de fashionisme ou de praticité à porter de telles vêtures, en quelque lieu et à quelque occasion que ce soit. Car déjà, le ver est dans le fruit et l'amoralité dans sa tête. La loi est bafouée, la morale souillée.
La fourbe quelques minutes avant était en jean, et au prix d'un tortillage sur la banquette arrière de la voiture a ni vu ni connu troqué le denim et les socquettes (vade retro ! je jette une jarretelle derrière l'épaule gauche tout en enfilant un string en collier) pour des dim-up et une mini. Si ses cuisses sont libres sous la jupette, son cerveau lui, aliéné et amoral, porte culotte.
Pouacre.

En 1909, le port du pantalon cesse d’être un délit pour une femme quand elle tient un guidon de vélo ou les rênes d’un cheval.

(Le cheval vapeur, ça compte ?)

Bashung est mort, le coeur n'y est pas.

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Singletail et studette

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L'UN de mes chers amis vient d'acquérir, que dis-je, de conquérir, un authentique fouet en kangourou tressé, je ne sais combien de brins et une bonne longueur.
Qu'il lui reste maintenant à apprivoiser.

Immédiatement, je pense aux plantes vertes. Puis à un article lu ici sur le niveau de boboïsme et CSP+ des adeptes, aficionados et autres compagnons de route du sm. Un aspect essentiel n'était pas abordé : celui de l'immobilier.

Car pour faire montre d'expertise au bullwhip, il faut non seulement s'entraîner, mais encore avoir la place pour le faire. Dans les grandes villes des mégalopoles, sans atteindre la minimitude tokyoïte, il est peu de logis qui permettent de déployer son énergie sans dommages collatéraux. L'écran plat craint autant que le bibelot, le compotier Vallauris que le saladier IKEA. Ou alors, on vit très zen, un lit, un fouet.

Tandis que M*** (le futur Mr Danger de Champagne/Ardenne) s'entraîne sur une cible de polystyrène (en rêvant que Wiiiiii propose une version Indiana Jones et la belle captive "on pourrait jouer à plusieurs, faire des concours"), profitant de sa position provinciale à l'écart de la grande ville du coin, les citadins n'ont guère le choix qu'entre le backlash en pleine poire ou la fouette-party au grand air. Cette dernière proposition a le mérite de réchauffer et l'inconvénient de l'indiscrétion.

Si s'offrir une combi en latex pour aller à une soirée fetish est à la portée de presque toutes les bourses, disposer d'un duplex avec donjon aménagé ne l'est pas. Le singletail est un truc de riches.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
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aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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