Rue Bricabrac

Le BDSM à visage humain

LES pieds stables, le bassin souple, le genou plié, l'épaule déliée, Brian fouette comme il doit pratiquer sa muscu, avec méthode et élégance. Le banc n'est pas bien loin du pilier au leurre supplicié.

Précisément, c'est sa méthode qu'il explique. Il parle de fouet comme il parlerait d'une recette de cuisine, de balles à jongler ou de fonte à soulever. Et j'avoue un penchant coupable pour ces howto, avec ce qu'ils ont de terriblement aseptisé, propret, dénoté.
Voici donc presque neuf minutes de pédagogie fouettarde.

Enjoy !

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On tombe toujours sur Waldo (et ça fait du bien)

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo

WALDO est un obsessionnel joyeux, un dessinateur compulsif, un fesseur de paume et de pointe de plomb. Comme d'autres cliquent, il croque. Des pin-up callypiges aux lunes invariablement rousses, des libertines renversées aux globes cinglés, des petites dames coquettes carrément rougissantes.

C'est délicieusement érotique et évocateur, ça donne envie de lever le bras ou de retrousser la jupe, de faire des bêtises ou dire des sottises, de basculer sur des genoux ou un bureau. Ça donne envie. Tout court. Très fort.

Jusqu'à présent, on pouvait voir les dessins de Waldo sur son écran. Aujourd'hui, pour les Parisiens, il suffit de passer dans une jolie librairie de la rue Lacépède, pour les découvrir sur papier, avec les vraies couleurs. Et en prime, la maison de poupée si minutieuse, si délicieuse, pour adulte fétichiste et fortuné, est exposée et en vente. (On peut en voir quelques images sur le blogue de Mélie, ici et , et encore . Mélie, qui m'a fait découvrir Waldo, est aussi la préfacière du beau catalogue que les amateurs peuvent commander à l'adresse ci-dessous.)

Ensuite, dit la femme qui avait envie d'être une poupée, je rentrerai chez moi où m'attendra un homme en chemise, manches retroussées, premier bouton du col ouvert. Il me demandera de lui raconter ce que j'ai vu, scrupuleusement, sans omettre aucun détail. Si j'oublie quelque chose, je serais fouettée avec la ceinture. Si je n'oublie rien, on jouera aux tableaux vivants. J'aime bien jouer à qui perd gagne à tous les coups.

Librairie de Fabrizio Obertelli, 8 rue Lacépède 75005 Paris, jusqu' au 9 décembre.
Horaires d'ouverture : de 14 h 30 à 19 h. Tél : 01 47 07 18 42/06 74 89 16 06

(XXXB qui a publié hier attendra donc demain, Waldo, c'est tout de même nettement plus intéressant et nourrissant.)

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Alerte Rouge (La fée verte)

Rue Bricabrac, bdsm, vert, lierre, rouge
Photo Joe Strahlen

QUELQU'UN m'a dit, le nez sur des idéogrammes chinois, que j'aurai avantage à porter du vert, parce que je suis de bois. Ca je le savais déjà, mais je pensais que j'étais de ce bois dont on fait les pipes, ou les chaleureuses flambées, mais non, je suis du bois yin, celui, petit, qui rampe et s'étend, le lierre par exemple. Ca me plaît bien, d'être lierre, symbole de fidélité, plante attachante (jusqu'à en faire des dégâts) entre toutes.
J'aimerais plus volontiers le rouge, mais j'ai déjà trop de feu dans mon thème, il m'est fortement conseillé de l'éviter. Ce qui me chaut peu. Et que dire alors des rougeurs à coeur et à cru dont j'aime qu'on enlumine mon corps ?

Monsieur Rouge, toujours prompt en verbe, a trouvé la solution à tous mes maux : une volée de bois vert.

Je sais désormais comment rédiger ma petite annonce :
Cherche donneur, pas trop blet (pourquoi tous les hommes de mon âge me semblent des vieillards ?), encore vert mais sevré, pour volée de même couleur (je n'ai pas dit de même métal, ce n'est pas de circonstances, il couperait mes radicelles), dans l'espoir de faire des étincelles.

Et si jamais ça fait quand même du rouge, il suffira de le fixer longtemps puis de fermer les yeux, on n'y verra que du vert !

Il ne me reste plus qu'à changer de pseudo. Je vais remplacer cul-brique par vert-maux.



Sado test

Rue Bricabrac, bdsm, ELLE

De la même qu'il y a les victimes de la mode, il existe les compulsives des tests. C'est pour cela que la presse féminine juxtapose les deux.
Or donc, dans le dernier ELLE (qui demain sera l'avant-dernier), 30 questions alacon pour savoir si l'on est sarkosien ou ségoléniste, si l'on tacle Royal ou accroche le petit Nicolas.
Sarkolène et Ségozy sont donc dans un bateau, celui de ELLE.
Pieusement, avec mon petit stylo bille, je choisis un amant à Ségo, une maîtresse à Sarko, j'avoue préférer le fromage de chèvre à celui pure vache (le coup du frometon de classe, une vieille antienne, le Nouvel Obs avait fait hurler la France en 1981 avec un calendos de gauche et un emmenthal de droite), les strings aux culottes, des vacances avec Michel Blanc plutôt que Christian Clavier et la FNAC à Darty, et me voilà ultra-Royaliste.
Blague à part, entre la psychorigide et le raide psychotique, j'aurais tendance à dire que c'est blanc sado et sado blanc, qu'entre le père Fouettard et la mère fesseuse (et encore, le test a précédé la sortie mirlitaire de la fille du colon), la frontière n'est pas si terrible. Pas de quoi sortir la vierge de Max Ernst pour tout ça.
La question que ELLE n'ose pas poser est très exactement : êtes-vous un maso de droite ou un maso de gauche ? en postulant que Ségolène soit de gauche, ce que je ne m'ingénierai pas à tenter de démontrer.
(En ce qui me concerne, je ne me laisserai jamais fouetter par un sarkozyste, ça c'est sûr.)

Finalement, le plus choquant de ce numéro, c'est qu'en tournant la page après les résultats du test, des fois qu'on me demande en question subsidiaire si je préfère un sauna soviétique avec soldats de l'armée Rouge qui me fouettent avec des branches de bouleau ou une épilation intégrale au laser sans EMLA à Neuilly (fief du nain hargneux), on tombe sur la dernière invention des puritains américains, le bal des vierges, où des ados entre 12 ans et 16 ans enfilent des robes de satin pour aller jurer de garder leur fleur jusqu'au mariage avant de danser avec ... Papa. Sans même une Delphine Seyrig en fée des Lilas pour leur chanter qu'on ne doit pas épouser son papa.

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Lettre ouverte au père Fouettard

Mon PF préféré,

Tu le sais, c'est toujours toi que j'ai préféré à l'autre bouffon exploiteur de lutins engoncé dans son costard (c'est toi qui le lui as taillé pour l'hiver ? C'est gagné, parce que sur l'échelle du ridicule, il arrive juste derrière les toreros...) rouge. Toi, tu as toujours eu plus d'allure. La première fois que je t'ai vu, c'était à la montagne, dans les Grisons. J'avais quatre ans. Il y avait le gros qui faisait "ho ho ho", avec sa barbe en coton hydrophile (franchement, faut pas prendre les enfants pour des cons) et son teint d'apoplectique. Il distribuait des filets en forme de chaussette remplis des mendiants qu'on trouvait au Konsum du coin. Dans son ombre, comme un fantôme vêtu, capuche incluse, de bure sombre et monacale, émacié, le visage passé au brou de noix, figure de mort, tu avais en guise de faux un fagot. Tu n'avais pas l'air d'un saint, ni d'un épicier. Tu faisais un peu peur, c'est sûr. Tu m'as frôlé, j'ai négligé le filet garni tout juste bon pour exciter les écureuils, je te bouffais des yeux. Tout ce que tu représentais était tellement plus intéressant que l'autre nouveau riche. Hélas, j'étais encore trop jeune et trop candide pour te sauter au cou. Mais je n'ai jamais cessé de rêver à toi, et de te prier de m'envoyer châtiments et rudesses, étrilles et étrivières.

Rue Bricabrac, fessée, Père Fouettard
photo LarindaME

Alors forcément, aujourd'hui, c'est à toi que j'écris. La Poste, les sites internet et les vitrines de magasins ne te rendent pas justice. Tu serais plus nombreux, tu pourrais hurler à la discrimination, minorité injustement opprimée. Je te suggère de contacter l'ogre de chez Poucet Inc. Il n'y en a que pour ton double bienveillant, en vérité suppôt du capitalisme (si pas membre honoraire du MEDEF) dont la mission est de favoriser le surendettement. Je lui laisse ses rennes, je préfère tes rênes.
Déjà confiné à l'est, on te boute hors de nos frontières. Ne serait-ce pas un coup de l'homonyme de Nicolas Saint, Sarko le nain, entre Nico, on se serre les coudes, qui sait.
Alors que moi, j'ai envie de t'accueillir chez moi, te t'offrir l'asile méphistophélique, le gîte et le derrière. Père Fouettard au pair, ça doit le faire. Je ne suis pas spécialement dissipée, mais pour toi, je ne serai pas sage. Mais alors pas du tout. Je pourrais enfin être la sale gosse dont une éducation éclairée m'a tenue écartée, et passer plus de temps en travers de tes genoux qu'à table, en prenant garde de n'y mettre point les coudes. De folle du cul, je veux bien passer nympho, me perdre sous d'autres lanières pour que tes verges me le fassent regretter. De futile, je suis prête à me faire décolorer le cerveau (certitude d'échapper définitivement aux racines brunes) pour que, préfet à l'anglaise, tu me réapprennes à la dure la logique, la grammaire, la géométrie et la philosophie. Comme un maître de ballet russe, la baguette à la main, tu me coacheras à l'heure de mes assouplissements et autres exercices gymniques dont je sortirai moulue et bienheureuse.
Le matin, alors que je serais encore enchiffrenée de sommeil, attendrie par les rêves, ramollie par la chaleur de la couette, et toi déjà vaillant et vigoureux, tu me donneras ma fessée du matin, revigorante et roborative, pour que le soir venu, je me présente à ton fouet et aux choses sérieuses le cul nul et encore rosi, offerte à tes rougeoiments du couchant. Prodigue moi mon fouet quotidien, celui sans quoi je ne suis que zombie en panne de vie.

La nuit du 24, pour citer Mae West qui n'a jamais reculé devant un mauvais jeu de mot allusif et égrillard, tu monteras et descendras dans ma petite cheminée, et c'est une autre messe que tu célébreras, ramoneur de mon coeur.

Tu sais, Fouettard, si on appelle tous les tawses, martinets, cannes, paddles, menottes... des jouets, c'est bien en pensant à toi, et à personne d'autre.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
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presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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