Nous avons vu précédemment que les chattes de soumises étaient
toujours dégoulinantes.
Saïda s'interrogeait sur ce mystère.
Pas seulement elle.
Un début de réponse ici peut-être :
"je jouis fortement entre ses coups de butoir entre mes reins"
Le lecteur aura rectifié de lui-même, c'est de boutoir qu'il
s'agit, le butoir (quoique chez les corroyeurs, les deux sont synonymes, avec
même une possibilité en buttoir) étant en l'occurrence
le col de l'utérus. On passera aussi rapidement sur l'entre et l'entre
de peur de rester coincé entre le rein et le butoir, ce qui nuirait à la
dégoulinance et plus si entente. L'essentiel étant de saisir
que Mister Mètre la met bien profond, qu'il soit TBM ou ordinaire, avec
une rigidité bien élevée, un entrain fougueux et par derrière
(De quelle porte s'agit-il ? Le mot butoir m'a fait, à tort, penser
au con, le cul fait tout autant l'affaire, et à terme, entre pubis et
fesses, le boutoir bute... ).
Donc le coup (de rein, entre ses reins, je vais et je viens, entrez ou sortez
mais arrêtez ce va et vient ridicule...) ne peut-être que de boutoir.
Saluons au passage celui qui sur son blog a osé le délicat oxymore "sous
mon tendre boutoir". Un boutoir, donc, comme dans "Boutons les Anglois
hors de France".
Un peu de lexicologie :
BOUTOIR, subst. masc.
A. VÉN. Extrémité de la tête du sanglier (groin
et canines) et par extension du cochon, de la taupe, etc. servant, selon l'animal, à fouiller
le sol, à attaquer ou à se défendre (cf. PESQUIDOUX, Chez
nous, 1923, p. 1). Le boutoir du cochon (CUVIER, Leçons d'anat. comp.,
t. 2, 1805, p. 661). Os du boutoir. Petit os qui donne de la fermeté au
groin (cf. CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 80).
Coup de boutoir
1. Fig. Coup violent, attaques brusques et répétées, qui ébranlent
l'ennemi. Les pertes et le trouble causés à la VIIIe armée
par les coups de boutoir de l'ennemi (DE GAULLE, Mémoires de guerre,
1954, p. 256).
2. Fig. et fam. Trait d'humeur, paroles rudes et blessantes. Les coups de boutoir
de Flaubert (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1872, p. 881) :
... Magloire sentait l'amertume de son compagnon et il ne
trouvait pas les mots nécessaires. Cependant comme ils approchaient de l'étable,
il insinua : On a causé de vous, Monsieur le Supérieur, dans
toute la Lorraine. L'autre répondit d'un coup de boutoir : Dans toute
la Lorraine! Que dites-vous? dans toute la France! ...
BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, p. 117.
3. P. métaph. [En parlant du cœur] Synon. de battement. Les coups
de boutoir de mon cœur (F. SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 25).
B. TECHNOL. Outil utilisé par divers artisans (qui le poussent de la
main) : par le maréchal ferrant pour parer la corne, par le corroyeur
pour bouter* les cuirs, ou par le sabotier pour creuser les sabots. Synon.
boute-hache (cf. boute, rem.).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe
siècle.
PRONONC. ET ORTH. : []. Synon. but(t)oir écrit avec 1 ou 2 t dans les
dict. généraux.
ÉTYMOL. ET HIST. 1. 1361 « instrument de maréchal-ferrant » (Inv.
de Hues de Caumont, A. Pas-de-Calais, A, 513 dans GDF. Compl.); 2. 1611 boutouer « extrémité du
groin du porc, du sanglier » (COTGR.); 1680 boutoi (RICH.); 1690 boutoir
(FUR.).
Dér. de bouter* étymol. 1; suff. -oir*.
Le
TLFI ignore
donc le sens figuré et sexuel du coup de boutoir (pourtant
employé au XXIe siècle par Christine Deviers Joncourt, jeune
talent des scènes littéraire et musicale françaises, dans
une allusion à un
certain Roland D., qui l'a définitivement faite basculer dans son lit
en lui tordant le téton, c'est dire si elle s'y connaît en matière
de b...) Le fait que ce même dictionnaire fasse allusion, collusion plutôt,
entre boutoir et ennemi, me ravit, moi qui essaie depuis des lustres de mettre
au point la théorie de l'ennemi sexuel. Il nous apprend que le boutoir
n'est pas un bélier mais un groin (de sanglier, qui comme chacun sait
est un gros cochon...sauvage) et que bouter signifier pousser, retour au corroyeur
cité plus haut, au maréchal-ferrant, à l'épinglier,
et même aux botanistes.
Bien sûr, je pourrais chuter là en rappelant que peu importe
le boutoir, pourvu qu'on ait l'orgasme. Mais non. Je poursuis ma croisade visant à bouter
le boutoir hors des écrits érotiques (ou supposés tels).
Car, comme disait l'autre nez, on pourrait dire bien des choses encore. Se
souvenir du pal, ce supplice dont il est convenu de dire qu'il commence bien
et finit mal ; en appeler aux animaux avec ou sans cornes ; pourquoi pas, parler
de corne, quelle abondance... ; la chevalerie recèle un vocabulaire
varié et flatteur pour l'homme, épée, lance... ; plus
rustique, le gourdin peut faire la blague ; les poètes d'antan aimaient
le vit, vite, vite, ton vit que je vive ! ; comme la petite robe noire, la
queue est indémodable,
un classique qui a sa place partout. Et pour finir, osons (en renouant avec
les fontaines déjà évoquées) un "viens tsunamiser
ta jetée
dans mon estuaire". L'imagination au pouvoir, et au feu les coups de boutoir
!