Rue Bricabrac

Saignant !

TIENS, ça faisait longtemps que je n'avais pas installé la télé dans ma rue.

Voici donc la pub Orangina qui fait mal aux chaînes, et qui va cartonner sur DailyMotion (au niveau du son seul, ça roxe).

Et je me dispense du couplet sur les chattes et les panthères.

(Petits veinards, grâce à cette boisson bullorouge, vous gagnez un jour de moins d'esprit de sapin et de cadeaux alacons)



Alimentaire, mon cher Watson

Rue Bricabrac, bdsm, fouet

J'AI beau avoir le bec sucré, là, j'ai vraiment du mal... (et pas mal du tout).

Rue Bricabrac, bdsm, fouet


Karaoké sm

LE mois d'août sommeille, les esclaves/soumis/masos/punching ball sont en congépés, UCPA ou VVF, mer ou montagne, et les nuits sont calmes. Mettre72 ne sait plus ou se maître, ses signes extérieurs de dominance se sont tus.
Heureusement...

Rue Bricabrac, bdsm, cris

Ou alors...
Maître72 s'est mis dans ses meubles, nouvel appart, nouveaux voisins, qu'en est-il de l'insonorisation ? Plage après plage, volume mezzo ma non troppo, combien de décibels faudra-t-il pour que l'un sonne à la porte, pour que l'autre appelle la maréchaussée ?

Téléchargement libre ici.

(À celui qui me demandait si j'étais vraiment maso et à qui j'avais répondu que je simulais, j'ai maintenant ma bande playback, reste juste à travailler la synchro.)



Whiip

Rue Bricabrac, bdsm, fouet
Traitement d'image O***

LES fins de semaines passent à toute allure, impossible de lâcher la whiipmote avant d'être pantelant. Tout ça pour faire bonne figure au concours.

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Le BDSM à visage humain

LES pieds stables, le bassin souple, le genou plié, l'épaule déliée, Brian fouette comme il doit pratiquer sa muscu, avec méthode et élégance. Le banc n'est pas bien loin du pilier au leurre supplicié.

Précisément, c'est sa méthode qu'il explique. Il parle de fouet comme il parlerait d'une recette de cuisine, de balles à jongler ou de fonte à soulever. Et j'avoue un penchant coupable pour ces howto, avec ce qu'ils ont de terriblement aseptisé, propret, dénoté.
Voici donc presque neuf minutes de pédagogie fouettarde.

Enjoy !

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Deux en un (clac & go)

Rue Bricabrac, bdsm, canne-fouet

EN ce jour de votation, j'ai les yeux tournés vers Bruxelles. Ce qui est faux, puisque je regarde en ce moment le sud, donc mes pensées vagabondent en Belgique.

Il y a des tas de choses qui se passent là-bas, notamment l'Organisation Mondiale des Douanes qui m'emporte en l'Afrique, dans la zone franc et des cannes fouets, cet objet que l'on pouvait croiser dans les romans touffus des feuilletonnistes du XIXe, ancêtre de la canne de combat ou dans un vieux film de Robbe-Grillet.

Cette cousine de la canne épée prend une existence économique.

Section XII :
Chaussures, coiffure, parapluies, parasols, cannes fouets, cravaches et leurs parties, plumes et articles en plumes, fleurs artificielles, ouvrages en cheveux
Notes explicatives du Chapitre 66:

Parapluie, ombrelles, parasols, cannes, cannes-sièges, fouets, cravaches et leurs parties

1.- Le présent Chapitre ne comprend pas :

a) les cannes-mesures et similaires (n° 90.17);

b) les cannes-fusils, cannes-épées, cannes plombées et similaires (Chapitre 93);

c) les articles du Chapitre 95 (les parapluies et ombrelles manifestement destinés à l'amusement des enfants, par exemple).

2.- Le n° 66.03 ne comprend pas les fournitures en matières textiles, les fourreaux, les couvertures, glands, dragonnes et similaires, en toutes matières, pour articles des n°s 66.01 ou 66.02. Ces accessoires sont classés séparément, même lorsqu'ils sont présentés avec les articles auxquels ils sont destinés, mais non montés sur ces articles.

Pour ceux qui en douteratit, on a la confirmation que des objets ne sont pas destiné à l'amusement des enfants.
Un tour de plus dans les profondeurs d'un moteur de recherche. La canne fouet est revenue au goût du jour, il existe des sections fouet et bâton du côté des arts martiaux et de l'escrime. À moi, compagnons des Brigades du Tigre !

Et que mète Mimile, qui me lit en ce moment, parce qu'il a tapé le mot kivabien dans Google (à moins que pour le son, il n'utilise Bing, la nouveauté de chez Micromou), va se dire que merdalors, il n'a pas ça dans son donjon perso, et qu'il convient dès demain de chiner pour trouver l'objet convoité. Et s'inscrire aussi.
Car... (et le site comme la tenue sont en, je vous le donne en cent, rouge et noir)

Il s'agit d'une escrime physique et esthétique recherchant à la fois finesse et efficacité. Chacun doit pouvoir discipliner son corps pour tendre vers la précision du geste et la maîtrise lui permettant de se confronter à travers des assauts courtois.
Cette confrontation apprend à mieux se dominer avant de vouloir dominer les autres.

S'il se trompe, on le retrouvera à la pêche.



De la pétillance

COMMENT diantre rester pétillante sous le fouet après avoir lu cela ?

Le batteur à champagne est, pour sa part, un instrument de torture qui détruit en 30 secondes le travail de 3 ans et ruine les qualités du vin. Voici ce que dit avec beaucoup de pertinence le Larousse des vins à ce sujet : Champagne (batteur à), instrument barbare né dans l'esprit inventif d'un ennemi du champagne. Tenter de supprimer les bulles légères de ce vin spirituel revient à essayer de lui enlever tout son esprit et son élégance. Le champagne ainsi maltraité prend immédiatement un goût d'évent désagréable. Le breuvage n'est plus du champagne et n'est pas du vin; ce n'est plus qu'une tisane qui désole le palais et l'estomac.

Rue Bricabrac, bdsm, champagne

Le champagne n'est pas un masochiste. Il n'aime à être ni battu, ni fouetté, et tous les connaisseurs sans exception condamnent les batteurs et fouets dont il est menacé. Il semble que l'origine de ces instruments remonte aux Années folles [...] En Belgique, on appelle le batteur à champagne le... bâton des putains, et il est vrai que certaines professionnelles s'en servent régulièrement. Et comble de l'horreur, on a vu un jour une jeune femme battre son champagne avec... une de ses épingles à cheveux!

Pour les amateurs de champagne et de tradition, c'est ici.

Merci à Oxtiern, commentateur de qualité et chromatophile érudit de m'avoir aiguillée vers ces mossers.

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Histoire de l'oeil*

Rue Bricabrac, bdsm, regard
photo H O T B

C'EST une histoire sombre. Comme le côté obscur que nous portons tous en nous, même et surtout quand elle est assumée, ou quand bien même est-elle assumée. Le BDSM, c'est pas un truc pastel.

Il dit que des femmes l'ont trouvé beau quand il fouettait. Les femmes, et les hommes aussi, disent n'importe quoi dans ces moments-là. Les femmes flattent les hommes dans l'espoir qu'elles y gagneront de l'audimat. Et réciproquement. Le mensonge est la chose du monde la mieux partagée, c'est plus facile, plus rapide, plus diplomatique, moins casse-bonbons de mentir que de balancer une vérité plus blessante qu'un coup de fouet. Il n'est pas beau (enfin, ni plus ni moins que quand il tire sur sa clope ou se jette un kawa au comptoir) quand il fouette. Dans son regard, passent toutes les folies qu'il se retient de faire. Sa peur. Immense. Son désir. Un grade en dessous de sa peur. Il cligne des yeux, il se modère. Il respire. Ce n'est pas de beauté qu'il s'agit-là. Il joue avec l'idée de se laisser aller à l'ultime geste. Le surmoi vacille et se redresse. Puis il donne une version light de l'irréparable.

Il a le regard d'un serial-killer dans une série B ou dans un manga. Brando, Newmann, n'auraient pas choisi ce regard. Daniel Day Lewis, Robert de Niro, oui. Presque tous les hommes que j'ai connu avaient ce regard. Les plus conscients bandent les yeux de femmes, non pas pour les objectiver, mais pour leur cacher leurs prunelles de crépuscule. D'autres, plus hâbleurs, et à qui on a dû dire qu'ils étaient beaux ainsi, les exhibent. Je n'en ai croisé que deux qui n'avaient pas cette folle et trouble violence dans la pupille. L'un faisait du judo en professionnel, l'autre pratiquait le tir. Ils fouettaient comme dans un dojo. En totale maîtrise. Pas avec le pieds sur le frein, pas avec des pneus lisses.

Le bdsm, c'est la saccharine de la pulsion de mort. Elle protège les masos de l'autolésionnisme. Elle garde les sados du meurtre en série. "La secrétaire" ne dit rien d'autre, c'est dit joliment, avec euphémisme. Mais c'est dit.

Il dit à sa partenaire qu'elle est belle. Les hommes, et les femmes aussi, disent n'importe quoi dans ces moments-là.

* Que Bataille me pardonne.



Boîte à musique

Rue Bricabrac, bdsm, fouet
photo D.R.

CE n'est pas une robe abîmée. C'est une robe pour cet été. Elle a été imaginée par le jeune créateur Cengiz Abazoğlu. Elle a une soeur presque jumelle, dans tes tons silver.

Je me plais à imaginer que cette robe a été un jour intacte. Que je la portais.

Comme une danseuse de boîte à musique, les talons aussi hauts que rivés sur un podium. Au centre d'une piste de cirque. Au son d'un menuet, une petite musique de nuit, du Mozart, du Lully. Déchirant les arpèges sucrés, sur un rythme plus sauvagement jazz, des lanières sifflent en dièse et lacèrent en sol. Ma parure part peu à peu en lambeau. J'ai le loisir d'imaginer que ce serait ma peau.

Mais ce n'est pas.

De moins en moins protégée, toujours poupée pirouettante, je m'envole en transe, comme un derviche, le cuir se rapproche de ma chair de poule, j'en sens le souffle, les tresses m'effleurent, le trac grandit.

Ça tournoie, le socle et moi, je perds la tête.

Ma robe n'est plus que charpie, et ma peau frisson. Je suis prête à tomber dans les bras du premier qui s'approchera.



Singletail et studette

Rue Bricabrac, bdsm, fouet

L'UN de mes chers amis vient d'acquérir, que dis-je, de conquérir, un authentique fouet en kangourou tressé, je ne sais combien de brins et une bonne longueur.
Qu'il lui reste maintenant à apprivoiser.

Immédiatement, je pense aux plantes vertes. Puis à un article lu ici sur le niveau de boboïsme et CSP+ des adeptes, aficionados et autres compagnons de route du sm. Un aspect essentiel n'était pas abordé : celui de l'immobilier.

Car pour faire montre d'expertise au bullwhip, il faut non seulement s'entraîner, mais encore avoir la place pour le faire. Dans les grandes villes des mégalopoles, sans atteindre la minimitude tokyoïte, il est peu de logis qui permettent de déployer son énergie sans dommages collatéraux. L'écran plat craint autant que le bibelot, le compotier Vallauris que le saladier IKEA. Ou alors, on vit très zen, un lit, un fouet.

Tandis que M*** (le futur Mr Danger de Champagne/Ardenne) s'entraîne sur une cible de polystyrène (en rêvant que Wiiiiii propose une version Indiana Jones et la belle captive "on pourrait jouer à plusieurs, faire des concours"), profitant de sa position provinciale à l'écart de la grande ville du coin, les citadins n'ont guère le choix qu'entre le backlash en pleine poire ou la fouette-party au grand air. Cette dernière proposition a le mérite de réchauffer et l'inconvénient de l'indiscrétion.

Si s'offrir une combi en latex pour aller à une soirée fetish est à la portée de presque toutes les bourses, disposer d'un duplex avec donjon aménagé ne l'est pas. Le singletail est un truc de riches.

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Brève de tchat'

Rue Bricabrac, bdsm, soumise

j'ai un peu de materiel et je compte m'equiper dès que ma soumise sera validée

BON.
Je ne suis pas sûre de comprendre. Je sais qu'il existe en entreprise un truc (on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du VAE) qu'on appelle "validation des acquis".
Et le sens de la phrase laisse en effet penser que la soumise est une acquisition, et une fois celle-ci réalisée, il sera temps d'investir dans de l'équipement. Le faire avant d'avoir collé l'oiselle dans sa cage serait investir à perte, car si soumise pas validée, ou si soumise invalide, fouet sans objet.
Et un équipement sans le cul kivabien (ci-dessus, spéciale dédicace à celui dont j'ai oublié le pseudo, une soumise en attente de validation, et ce depuis les années folles), c'est comme un maître sans marteau.
Ou quelque chose de ce genre.



Attention à Mr Danger

COMME à chaque fois que je suis over occupée (et préoccupée, cela va généralement ensemble), j'alterne entre le blog de feignasse (souvent truffé de fautes que me corrige aimablement M*** qui insiste pour que je précise qu'il n'est que correcteur et pas corrigeur) et les séances de cinéma.

P*** m'a fait connaître Mr Danger un jour de libido en dessous du niveau de la mer. Une mer moins salée que la morte. Aussitôt, mon désir a fait des bonds. Certes je me serais passée de la blondasse, mais rarement vidéo amateur m'avait fait tel effet. On en trouve d'autres sur le net, mais aucune des filles n'a une aussi jolie coiffure.

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Miscellanées liées de septembre

TOTAL shopping ou presque ce mois-ci. Puisqu'il paraît (que j'aime de plus en plus violemment notre gouvernement) que l'alloc de rentrée à servi à certains à s'acheter un écran plasma, voici, pour ceux qui ne regardent pas la télé, d'autres moyens de la claquer (au lieu d'acheter des cahiers et des plumiers aux gniards qui de toute manière seront au chômage et asthmatiques à cause de la pollution).

Voici le premier martinet qui se présente comme végétarien friendly. Outre qu'il est laid avec ses couleurs pastel façon Hello Kitty, il est aussi en fibre synthétique. Cachez ce cuir que je ne saurais voir, mon seigneur, et fouettez-moi avec du plastique (rapport au développement durable, c'est criminel, mais passons).

Non, ceci n'est pas un fouet, mais une lampe de salon dont malheureusement, j'ai perdu les références. Ça ne se marie pas avec tous les intérieurs, pas même dans un donjon, mais ce peut-être suggestif. (Si on passe outre une laideur très présente.)

Rue Bricabrac, bdsm, miscellanées

Sous les jupes des filles, il s'en passe des drôles. Pour avoir toujours des mains bien placées, les culottes Carole Malony (la créatrice se réclame du chic, on en jugera ici, il y a du froufrou sympathique, mais du chic, hum) sont là pour ça. Tu reprendras bien une poignée de bonheur*, ma poule.

On ne sait trop ce qui s'est passé dans la tête de Cyril Koskas. Pratiquant un sm aussi peu safe que consensuel.

Alice explique s’être laissé ligoter et enfoncer un bâillon muni d’un gode dans la bouche «pour lui faire plaisir. Plus j’avais mal, plus il était content, plus il allait loin. Quand je lui disais "j’ai mal, je peux plus respirer", il disait "continue, continue à dire ça" et il se branlait».

Les deux qui ne peuvent témoigner, non pas à cause du bâillon gode, sont celles qu'il a balancées à la baille, dans le canal de l'Ourq. Comme le garçon a le sens de l'humour, il signe les pv de son instruction d'une "petite bite avec deux sacoches". Pourquoi pas une grosse ?
La prochaine fois, on offrira à tous les Cyril une jolie chaise. En plus, elle est déjà rouge.

* C'est ainsi que les étudiants des Beaux-Arts nommaient la main au cul.



Miscellanées liées de juillet

Rue Bricabrac, bdsm, miscellanées
photo Bela Karel

LE 14 juillet, en accord avec Georges (et P*** C***), je reste dans mon lit douillet. Loin de la ferveur mirlitaire (comme je ne fais pas de parisianocentrisme, je ne me demande pas ici dans quel était je vais trouver la chaussée après que des chars de 56 tonnes l'ont chenillée en cadence) et des feux, je préfère d'autres flammes, d'artifesses évidemment.

Alors je rêve (cet article a réveillé cet ancestrale coutume dont j'entendais parler enfant) de me faire fouetter au sortir du sauna ou du chaudron par deux vigoureux jeunes gens, à Sotchi, bien que le sanatorium Maurice Thorez n'existe plus et avant que la ville soit métamorphosée pour cause de JO d'hiver de 2014.

Ce ne sont pas les JO mais on n'en est pas loin, ce ne sont pas des pony girls non plus mais elles s'en approchent. En queue de cheval et bikini, ces nanas courent sans que personne ne les y oblige. Un comble.

Le prix du sextoy con du mois revient sans conteste à ce con, ce concon, ce concombre. Qui une fois son job acompli ne pourra même pas être recyclé en salade. (À ne pas rater à la même adresse, des chaussons d'un goût exquis, comme la douleur, amusez vos amis, ambiance coussin péteur garantie.)

That's all folks, je retourne à ma couette.

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jefouette.com

Rue Bricabrac, bdsm, fouetter

SERAIT-CE Babette qui repointe le bout de son nez ? Non, Babette a fini de fouetter, de lier, de battre et si elle a repris son tablier, c'est pour dévorer les filets mignons des garçons.

C'est un fournisseur d'hébergement registrar à ses heures qui file la métaphore tantôt crémière tantôt bdsm. Il a donc déposé les deux noms de domaines jaimefouetter.

Mais avis aux amateurs, jaimefouetter.org est toujours disponible, ainsi que jefouette, en .com, .fr, .org, et même .biz. Reste à savoir si le jefouette voudra dire j'ai la trouille, je pue ou je suis le roi du bullwhip. Avis aux amateurs de noms de domaines explicites !

(Merci à Monsieur Bélino de lire "L'ordinateur individuel".)

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Le pouvoir des chats (à neuf queues)

ET même plus que neuf. En ce jour chômé (enfin, pas pour tout le monde), prétexte à pont et service minimum, l'atelier travaux manuels doit pouvoir trouver sa place. Dans un total respect du pouvoir d'achat puisque, comme dirait Luc Chatel, suffit d'acheter des trucs pas chers.

Donc un peu de gaffer, de la cordelette (perso, je préférerai du lacet de cuir, plus mordant, et une autre couleur que le jaune), un vieux stylo hors d'usage, et tout est prêt pour jouer à colle, papier, ciseaux jusqu'à l'obtention d'un petit fouet pour, car il n'y a pas que le cul dans la vie, le sexe et les seins.

F***, mon confident, qui est ce qu'on appelle un "painslut", trouve évidemment ce petit fouet sans aucun intérêt. Je lui explique que les hommes visent souvent très mal, donc autant qu'ils aient outil à leur maladresse.
Et puis, comme dit la charmante tenancière de la boutique de référence, cela fera un excellent warmup.

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Weltschmerz

Rue Bricabrac, bdsm, mal de vivre
photo Kaos Beauty Klinik

PARFOIS, je me sens double, comme si une partie de moi s'excentrait un peu, drôle de vertige désagréable, perte de point. Je suis une et deux, pas schizo, non, en écho qui ne résonne ni ne raisonne.
Alors, je te demande d'allumer une bougie et de me redessiner, une et une seule. Le feu qui me contoure et me cerne me réunit, ramène le sosie fugueur au giron. Monos à nouveau, je peux t'aimer.

Souvent, je me rencogne au fond de moi, dans un tréfonds planqué, une cave intime, inaccessible, ma peau, mes muscles, mes entrailles comme armure, pire qu'un mur. Plus rien ne m'atteint, ni les cris, ni les mots, surtout pas les sourires.
Alors, je me livre à tes coups, et ce n'est (presque) plus du jeu. Les outrages des lanières font tomber lentement les barrières. L'enfant effrayé s'apprivoise et se déterre de sa cachette pour que tu puisses le bercer.

Il y a des soirs, pas forcément de pleine lune, où je sors de moi, sorcière vociférante et éructante, méduse mal embouchée, toute de douleur et de haine. Le dos gros, les cheveux en bataille, les ongles menaçants.
Alors, tu m'entoures de cordes et d'affection, m'attachant étroitement en silence avec une immense patience. Tu bouches mes yeux, réunis mes poignets, fait jaillir mes seins, sépare mes lèvres, affine ma taille, arrondit ma croupe. Ainsi contenue, je te laisse m'aimer.

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Mauvaises vibrations, man...

Rue Bricabrac, bdsm, vibrations
photo Shadowplay

LES petits rois fainéants sont servis.

Le fouet vibrant, et la cravache pareillement parkinsonnienne, existent en magasin (je décommande vigoureusement le premier qui pratique des prix et une orthographe honteux, et proposent dans leur rubrique sex toys funny, une kyrielle de fruits et légumes grotesques, dont le pompon revient aux boules de geisha en forme de fraise. Tue l'orgasme, je dis.).

Je ne suis pas sûre de bien saisir la subtilité de ces objets, sauf à conchier le développement durable, je ne vois vraiment pas. En même temps, difficile de passer à côté en faisant semblant de ne pas les voir.

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Robbe se Grille

Rue Bricabrac, bdsm, Alain Robbe-Grillet, roman

VENDU sous scellofrais, le nouveau Robbe-Grillet ironiquement, mais justement titré "Un roman sentimental" se présente doublement capoté. Car une fois la fine pellicule de plastique déchirée, c'est un ouvrage non massicoté qui expose son papier crème et épais. Comme plusieurs générations ont perdu l'habitude de ces ouvrages dont il fallait patiemment couper les pages verticalement et horizontalement, l'éditeur a collé un sticker sur la couverture recommandant pour cette dépucellisation l'usage d'un instrument coupant plutôt que ses doigts.

Vient le dilemme : couper patiemment l'ensemble puis lire ou couper au fil de la lecture. Si l'on choisit la première solution, il faut prendre garde à ne pas lire en même temps, une phrase ici, trois mots là. Dans le cas de la deuxième, il faudra éventuellement réfréner son impatience lectrice pour soigneusement séparer les feuillets. On peut aussi choisir une troisième voie, celle du voyeur, et lorgner entre les fentes. Ce qui irait assez bien avec ce livre.

Sulfureux, évidemment. Provocateur, pas moins. Attendu, pour qui connaît l'auteur. Vieux cochon, vu le sujet. Admirable, quelle écriture ! Repoussant, à l'heure du politiquement correct. Bourratif, par répétition. Fatiguant, par overdose de références.

Robbe, dont personne n'ignore le goût pour les tableaux vivants et les fantasmes à propos des jeunes filles, connaît son sm sur le bout des doigts, des sensations, des mots. Il ne manque aucun motif du genre, depuis les sacrifices des jeunes et belles filles chrétiennes par des Romains qui ont dû inspirer la future sainte Inquisition (les vie, et surtout les morts des saintes consignées et compilées par quelque moine pervers peuvent rivaliser sans peine avec ce roman sentimental, sang et mental) jusqu'à l'éducation des filles par leur père et les poupées vivantes. On y fouette, et les coups se nomment cinglons. On y enconne, et le sexe féminin s'appelle sadinet. On y passe de l'Histoire aux contes de fées qu'une Annie Rice n'oserait jamais même penser, se cantonnant à la fantasmagorie proprette. Ici, c'est sale, suintant, barbare, excessif, exagéré.

"Ensuite ma fine lanière de cuir raide s'est abattue dans l'entrejambe selon diverses orientations. La peau, fragilisée par les flammes ayant léché le pubis, la vulve et l'intérieur des cuisses, a tout de suite ruisselé de sang."

C'est du fantasme, juste du fantasme, du fantasme bimaniaque (pédophile et sado-masochiste), mais du fantasme. Qu'il faut impérativement cliver de la réalité. Je ne pense pas que le pédophile de base ait jamais lu Robbe-Grillet, que le maîtraillon à la con qui pense qu'"Histoire d'O" est la nouvelle bible non plus, et que Robbe n'est pas Matzneff. C'est une fiction (où ne manque aucun des thèmes déjà traité dans le roman ou le film par ARG), pas un récit.

Dire que c'est sublimement écrit est un euphémisme. Et quoiqu'on pense de ce livre, il y a quelque chose de troublant : il ne donne pas une seule seconde envie de se branler. Et si on se trouvait devant un authentique ouvrage subversif ? Un pied de nez d'un vieillard qui sait que le temps lui est compté ?

Je n'ai aucune réponse, je ne suis pas sûre de souhaiter recommander ce livre (ou alors à certains, rares, qu'il n'étouffera ni ne choquera ainsi qu'à Marcel, pour la qualité sensuelle du papier et parce qu'en ce moment, il doit ruminer dans les embouteillages), mais je suis heureuse qu'il ait été écrit.



On tombe toujours sur Waldo (et ça fait du bien)

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo

WALDO est un obsessionnel joyeux, un dessinateur compulsif, un fesseur de paume et de pointe de plomb. Comme d'autres cliquent, il croque. Des pin-up callypiges aux lunes invariablement rousses, des libertines renversées aux globes cinglés, des petites dames coquettes carrément rougissantes.

C'est délicieusement érotique et évocateur, ça donne envie de lever le bras ou de retrousser la jupe, de faire des bêtises ou dire des sottises, de basculer sur des genoux ou un bureau. Ça donne envie. Tout court. Très fort.

Jusqu'à présent, on pouvait voir les dessins de Waldo sur son écran. Aujourd'hui, pour les Parisiens, il suffit de passer dans une jolie librairie de la rue Lacépède, pour les découvrir sur papier, avec les vraies couleurs. Et en prime, la maison de poupée si minutieuse, si délicieuse, pour adulte fétichiste et fortuné, est exposée et en vente. (On peut en voir quelques images sur le blogue de Mélie, ici et , et encore . Mélie, qui m'a fait découvrir Waldo, est aussi la préfacière du beau catalogue que les amateurs peuvent commander à l'adresse ci-dessous.)

Ensuite, dit la femme qui avait envie d'être une poupée, je rentrerai chez moi où m'attendra un homme en chemise, manches retroussées, premier bouton du col ouvert. Il me demandera de lui raconter ce que j'ai vu, scrupuleusement, sans omettre aucun détail. Si j'oublie quelque chose, je serais fouettée avec la ceinture. Si je n'oublie rien, on jouera aux tableaux vivants. J'aime bien jouer à qui perd gagne à tous les coups.

Librairie de Fabrizio Obertelli, 8 rue Lacépède 75005 Paris, jusqu' au 9 décembre.
Horaires d'ouverture : de 14 h 30 à 19 h. Tél : 01 47 07 18 42/06 74 89 16 06

(XXXB qui a publié hier attendra donc demain, Waldo, c'est tout de même nettement plus intéressant et nourrissant.)

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Une après-midi de pluie (chaude journée)

Rue Bricabrac, bdsm, photographie, rouge
photo Swirlingthoughts

IL a plu sur mon corps comme il a plu sur Paris. Et ça m'a plu. Plus que plu. J'étais en eau.

Bruine légère d'une badine, averse claquette d'une baguette de noisetier ou orage grondant de quelque règle rigide, vent d'un martinet tournoyant ou tempête d'une cravache à cru, j'en ai vu des bleues et des trop mûres, oh la belle rouge, et quelle confusion quand de la même main, les plus douces onctions rendaient mon corps confit.
À l'heure de la messe, j'étais à con-fesse, j'ai hurlé quand ses doigts ont tordu mon mont, j'ai ronronné quand son index a caressé mon bouton.

La Callas chantait Casta Diva, la camera obscura lançait des éclairs.

Il y a des hommes, des magiciens, des qui aiment tellement s'en servir sensuellement que ça devient un don, qui devraient assurer leurs mains, tant elles semblent animées d'un esprit propre. Un petit génie sadien et câlin qui connaît toutes les étapes de chair à cuir et les nuances d'ivoire à incarnat, qu'aucune branlée, gamahuchage ou fouettage, ne leur est inconnue. Des mains de mateur, d'amateur, de masseur. Des mains comme j'en redemande, à genoux s'il le faut, que je bisse, trisse, ho et hisse, pour qu'elles reviennent applaudir et jazzer sur ma peau.

Je pensais être verte, je suis violette.

(Tout cela ayant évidemment été fait pour l'art, et uniquement pour l'art, même si celui-ci n'a pas été, pour des raisons évidentes d'espace-temps, répertorié par Hegel, il reste à savoir qui a été le plus impressionné de la pellicule - des électrons plutôt - et des participants - un Rouge et une Prune, question purement rhétorique et destinée à rester sans réponse.)

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L'agronome, Delacroix et Gorée

Rue Bricabrac, bdsm, Gradiva, cinéma
© Zootrope films

ALAIN Robbe-Grillet avant d'être écrivain, scénariste, réalisateur et immortel est agronome. Avec une affection particulière pour les fruits. C'est ainsi que dans Gradiva, son nouveau film, on trouve des seins en poire, en pomme et en melon même (la minçotte Ally McTiana de chez John B. Root revenue au cinéma traditionnel avec une paire de nouveaux nichons pleins d’ostentation et son patronyme d'origine, mais toujours à poil dans le rôle de la servante-maîtresse), des culs en pêche et même des abricots.
Alain Robbe-Grillet a 84 ans, sa femme Catherine est mieux connue comme Jeanne de Berg (domina à voilette des salons privés germanopratins), et ils partagent quelques fantasmes sm. Ici, sous prétexte d'exploration de l'oeuvre orientaliste de Delacroix, un historien se retrouve membre d'un Cris et Chaînes sis à Marrakech sur mystères et nommé plus artistiquement (et clin d'oeil, en souvenir...) Club du Triangle d'or, où des hommes en habits chassent des proies dressées à leur obéir. Au gré de tableaux vivants, ce ne sont que femmes enchaînées, fouettées, marquées. Certains regretteront qu'Arielle Dombasle n'en soit pas, les rôles de Gradiva ou écrivaine, c'est selon, lui étant réservés.

Un peu pervers pépère, un peu rigolard tendance surréaliste, tissant toujours son érotisme de violence, monsieur de Berg montre assez bien comment des aveugles, impuissants et consorts tirent quelque potence de la mise à bas des femmes. Leur esclavage, réel ou simulé.

Ce qui m'amène à Gorée, parce que nous sommes le 10 mai, et à Gor, cette planète de roman dont les habitants s'appellent pareillement les Goréens. Si le premier est un lieu bien plus symbolique que rigoureusement historique, Gor sur Second Life est bel et bien une île aux esclaves, où le jeu de rôles permet, sous l'influence d'un mauvais roman de SF en une vingtaine de tomes, d'être kajira. Je n'arrive pas à décoller l'un de l'autre, mais je suis du genre à rester scotchée au fond du paquet par les connotations.



Souper jubilatoire (la couleur du jour est le rouge)

Rue Bricabrac, bdsm, lecture
La liseuse par Azraël

PARTAGEANT avec moi, et quelques autres, le fantasme de "la lectrice", Azraël me suggère quelques lectures pour jouir ad libitum, des curiosités d'entre-deux guerres (dits romans de flagellation) alors éditées dans la bien nommées collection orties blanches. D'autant qu'il semble facile de trouver dans Sévérités perverses, Les deux Camille, La guinguette aux orties de quoi faire correspondre très exactement lecture et correction, une forme de stéréo entre les lignes et la badine, les mots et les maux parfaitement en phase.

J'aime aussi beaucoup les séances de lecture et je ne manque pas d'en insérer une dans les soupers fessatoires. C'est un intermède culturel très pimenté.

Le souper fessatoire, dont on trouvera un exemple de menu ci-dessous (made in Azraël, comme l'image ci-dessus), prouve que pour quiconque pratique le bdsm en freestyle, il y a une jubilation de chaque instant associée à un assaut d'imagination pour que, sans aller jusqu'à faire l'école du rire ou sucer un clown, et malgré la douleur bien réelle et la férocité non simulée, le plaisir s'accompagne d'une joie immense. À en rire de bonheur.

Souper fessatoire

  • Fessée apéritive
    Exposition et mise en bouche
    Entrée au godemichet
    Délices de l’océan à l’aveuglette
    Intermède culturel
    Dessert surprise du chef
    Troussage et fantaisies
    Feu d'artifice en rouge et rouge

Règles du jeu de la fessée apéritive
Lance le dé
Si tu fais 1, tu rejoues

2 = 10 claques + 10 coups de martinet
20 coups c’est peu. Rejouer et additionner le nouveau score au score précédent.
3 = 10 claques + 10 coups de martinet + 10 coups de paddle
4 = 20 claques + 10 coups de martinet + 10 coups de paddle
5 = 20 claques + 20 coups de martinet + 10 coups de paddle
6 = 20 claques + 20 coups de martinet + 10 coups de paddle + 10 coups de cravache

Variante pour fessiers aguerris et gourmands pour celles qui aiment les fessées longues et cuisantes administrées en plusieurs fois avec un maximum d’intruments.
Avec 3 dés (score minimal 30, maximal : 216)
Lancer 3 dés. Les scores sont à multiplier entre eux.
ex : 3 x 5 x 6 = 90
Si l’on a 2 dés (ou exceptionnellement 3 dés) avec le score 1 , relancer les 2 ou 3 dés.
Si le score est inférieur à 30, relancer les 3 dés et additionner au score précédent.



Sur scène

Rue Bricabrac, bdsm, théâtre
Old School Fetisch Ballett by Thomas

CETTE idée, envie serait plus exact, m'était venue en voyant, au zapping seulement hélas, un petit bout d'une émission (si quelqu'un sait de la quelle il s'agit, merci de m'écrire) au son de flamenco où une (des ?) femme(s), s'agenouillait avant de s'allonger, longue jupe relevée, sur les genoux d'un percussionniste qui marquait le tempo à paumes que veux-tu sur ses fesses.
En écrivant ces lignes, j'entends ce son, plus onctueux que de coutume, de caisse claire. Être ce cul, un soir seulement...
J'ignore si douleur il y avait, je ne sais ce qui se passait dans la tête de ces hommes et de ces femmes, s'il y avait quelque chose des performances de Félix Rückhert dans l'air. Mais je n'oublierai jamais ces images, fantasme fait chair.
Quelques jours, mois, ans, on s'en fiche, plus tard, au théâtre de la Colline, dans une pièce allemande dont j'ai tout oublié, du titre au metteur, sauf cette femme qui donnait quelques coups de martinet sur la croupe, dûment pantalonnée, de son partenaire.
Les percus déculottées s'y sont superposées.

Comme un et un font deux (à ce qu'on m'a dit), ces séquences ont tant tournoyé dans ma tête et nourri je ne sais combien délires masturbatoires, glissant progressivement vers des contrées plus exposées, reconstituant de leurs lambeaux rebrodés des patchworks flambants neufs. Comme je ne suis pas dramaturge, juste parfois dramatique, je suis allée au plus simple.
Imaginons une ambiance sorcières de Salem. Un de ces théâtres modernes avec grand et profond plateau, salle gradinée, impression de vertige d'un côté, de mur de l'autre. Au proscenium se passe l'action, et toutes les lumières y convergent. Côté jardin, entrent un bourreau masqué, armé d'un fouet et sa future suppliciée, en robe à capuche de pénitente. Il arrache le vêtement dans le clair-obscur de cette partie de la scène, légèrement en retrait, au bord des coulisses. Il attache solidement la femme à des montants de bois. Je suis cette femme, inconnue du générique. Seuls lui et moi savons que les coups sont portés, et que la rougeur qui envahit mon côté pile, mon côté fesse, mes omoplates, n'est nullement le résultat d'une poursuite écarlate balayant mon dos, qu'il n'y a aucun trucage façon sang de chez Max Factor dans le manche du fouet, aucun jeu dans mon corps qui se tord, dans mes cris étouffés pour ne pas empêcher le dialogue de rester audible. Mes râles, mes larmes, mes rages se contentent de marquer en contrechant les cinglements de plus en plus durs.

Je m'exhibe ainsi et je crie mon masochisme en faux-jeton, devant une foule qui ne sait ni ne saura rien de moi. Qui me prendra pour une figurante partie avant les saluts, une doublure corps sans nom, alors que dans une loge, mon bourreau aux mains soudain légères et soignantes, pommade chaque boursouflure, ne lésine pas sur l'arnica, passe de la glace sur la brûlure.
Et peut-être, parce que mon émotion devient palpable, me fait jouir avec deux doigts. Il n'en faut pas plus.

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Parfum de fouet

Un foie qui n'en fait qu'à sa tête, le bête, et me voilà privée, sous peine de nausées, du goût et de l'odorat, et donc d'un beau blog tout frais aux fragrances entêtantes.

Alors, juste un petit teasing avec ce Coup de Fouet de Caron, dont j'ai cru un instant qu'il était né en même temps que moi. C'est en vérité Poivre, son grand frère, qui est mon jumeau. Plus léger, certes poivré comme les baies noires et les oeillets, avec l'indispensable rose, Coup de Fouet a débarqué trois ans plus tard.

Avec des jolies publicités.

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Pour les amatrices, on le trouve toujours, on les trouve tous les deux, dans les boutiques Caron, à même les fontaines à parfum.

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Quelqu'un pour me fouetter ?

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Photo Spankemeeehard

Comme une envie d'être attachée
avec méticulosité
Menée par le bout des nénés
et de tout autre bouton
Saucissonnée et découpée
Malmenée tranche par tranche
Redessinée à la bougie
aux ongles ou au chat
jusqu'à perdre ma peau
Muer en Arlequine
des triangles qui racontent
chacun une histoire différente
sur une autre musique
Cri de surprise glacée
Gémissement pour baiser salé
Souffle coupé haleté

Pour enfin, enroulée sur mon incendie, collée par la sueur et les pleurs, je trouve le souffle pourpre du sommeil lourd.

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Bonnes résolutions (eco-bdsm 2)

Pourquoi diable commander un singletail en Australie, une chambrière en Angleterre et enchérir sur eBay USA pour une Hermès vintage alors qu'à Sorède, en pays Catalan, la spécialité locale est le fouet "Perpignan" et mille autres (enfin, une douzaine) choses du même tonneau.

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Dans ce coin des Pyrénées-Orientales où poussent les micocouliers, qui sont du bois dont on fait les fouets, une usine perpétue la tradition. Centre d'Aide par le Travail, Les Micocouliers sont l'endroit où se fournir si l'on veut continuer à pratiquer son style de vie tout en réduisant son empreinte écologique (une cravache qui arrive par ferroutage, c'est écologiquement correct). D'autant que les prix sont on ne peut plus raisonnables, pour ne pas dire bas par rapport à ceux pratiqués dans la boutique de référence. On en prendrait bien un de chaque, du fouet gris de western au stick de dressage en passant par le fouet de charretier. Sans oublier les superbes cravaches, oui, oui, celles-là même que la maison H. diffuse aux cavaliers.

(J'espère sincèrement que cette honorable et respectable maison, qui a le civisme de faire travailler de jeunes handicapés, ne m'en voudra pas de ne voir dans leur catalogue que matière à jeux qu'une certaine morale réprouve...)

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Mauvais esprit de nouelle (2)

Nettement plus offensif que le martinet petit poney d'hier, mais toujours dessiné par Shiri Zinn, en turquoise pour changer un peu d'horizon et des couleur girlie, et en pur serpent. C'est une cravache qui se prend pour un fouet, à moins que ce ne soit l'inverse, c'est un bel objet qui se la pète, dont le pommeau pourrait trouver sa place sur le sapin ou au plafond d'un endroit où l'on danse le tango. Et ce qui brille, ce ne sont pas des Swarovski mais des zircon, c'est dire si ça blingue sérieusement.

On doit danser sous les sifflements de ce python-là et le bleu-vert de son pelage doit appeler un violet complémentaire. (1194 €)

Cliquez-moi !
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Le rouge et le bronze

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Plaisir par Azraël

Soudain, un ange vous offre une image... Azraël, sur qui Mélie a récemment blogué, le décrivant avec une infinie tendresse, m'a envoyé un de ces dessins en 3D, synthétique et esthétique, dont il a le secret et qui colle aussi bien que les sensuels gants de dentelle aux bras de son personnage, à mon récent et précédent billet d'ombre et d'onanisme.

J'aime me reconnaître dans ce dessin, j'aime ces lianes qui font sens (et retour) dans deux imaginaires, j'admire de pouvoir aussi bien raconter, sans mots, une histoire. Je suis confuse devant ces très exacts rouges, confondants, animés d'un feu intérieur.

Rue Bricabrac, bdsm, bronze, fouets

Et comme je l'ai un peu agité, l'ange Azraël enfin sorti de sa forge, c'est avec une modestie de rosière et des effarouchements d'homme de l'ombre, qu'il m'a adressé un cliché de quelques bronzes. Pour se faire une idée, le plus grand fait 17 cm. Les autres font de fort jolis pendentifs d'une taille et d'un poids plus modestes, d'une originalité bien plus folle que ce qu'on trouve dans les boutiques fetish et qui annoncent franchement la couleur. Bronzée tendance écarlate. Avis aux amateurs, l'adresse du diabolique créateur se trouve en signature du dessin. (La coller dans ce billet en ferait une proie trop facile pour les robots collecteurs d'adresses à spammer.) Et pour les curieux, on trouve beaucoup plus de photos de ses créations dans la partie du site fesrouge qui lui est consacrée.

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Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part three)

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photo Colin Bailey, modèle Collette

Sortir dégoulinante de l'eau comme on le ferait d'une couche, vêtue d'un drap, collé par endroits, absent à d'autres, plissé ou transparent. Etre battue jusqu'à ce que le tissu soit sec et la peau bouillante. Avec le battoir chiné au vide-grenier sur les parties les plus cossues, avec le cent lanières ailleurs.
Jouir du bruit, des claques qui font floc, du corps qui devient flaque, des coups qui fliquent chaque parcelle.
Jamais sèche dans ces conditions.
Mais être néanmoins rejetée au lac.
Pour me rafraîchir.

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Envies d'été et d'être (Narcisso Summer Show part one)

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photo Sint

Pouvoir, savoir dire à ce presque inconnu, si séduisant sans qu'on sache vraiment pourquoi, qui devise d'un ton léger, pour qui la vie semble n'être qu'une bulle amusante, "j'aimerai tant que vous me fouettiez" (en pensant mais n'osant pas rajouter "sans vous départir de ce sourire, s'il vous plaît.").
Sur le ton, à peine plus troublé, voilé, rauque, qui serait d'usage pour un anodin "Allons donc au cinéma, le Champo repasse Violence et Passion à deux pas d'ici."

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Rome unique objet de mon assentiment

La diffusion sur Canal+ de Rome, une pudding-production péplumesque made in USA, permet de sauter à pieds joints dans une ambiance Néron sur Gladiator. Et pour moi de jouer, encore, à je me souviens...
Je me souviens, ô Rome, de mon enthousiasme enfantin devant les films, non seulement à pirates ou à tricornes, mais aussi à toges et galères. Je me souviens de Cornel Wilde et Victor Mature, d'Hercule contre Maciste, de Gordon Scott et de Serge Gainsbourg en fourbe de comédie et mini-jupe, des couchers de soleil de Mario Bava, même quand il signait John M. Old. Mais je me souviens surtout du claquement des fouets, des notes bourdons des chaînes, des esclaves plus belles que les reines.

Evidemment.

La scène de flagellation était un passage obligé du genre (un peu comme les scènes de café dans les films de Claude Sautet), et ce Rome à épisode emprunte lui aussi ce chemin de cliché où le dos en charpie, le centurion torturé dit à son bourreau qui le détache "C'est déjà fini ? Je commençais juste à m'amuser".

©HBO
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(Allez ensuite empêcher les enfants de penser que tout cela n'est qu'un jeu coutumier, bien moins sulfureux que ceux où l'on se trousse, se retrousse, s'emmêle, s'embrasse entre gens du sexe opposé, et qu'ils n'ont pas le droit de regarder.)

Ce genre de réplique, ancêtre du "même pas mal", litote invitant à poursuivre les sévérités, je l'ai rêvée mille fois avant de la dire. Je crois que je suis toujours capable, dans mon cinéma intime, de scénariser mille situations où je pourrais la hurler, ou la pleurer, tirade tellement plus perverse que le "merci Maître" exigé par contrat et par gonzes sans imagination. Exigez d'entendre "encore", messieurs, tandis que celle qui le gémit ne souhaite que de glapir "stop". Savourons, les filles, le retors sarcastique de la situation (pour des jeux à l'imagination ironique, allez lire les confidences de Mélie, obligée de choisir à l'aveugle ou de compter à l'envers, ou comment une tête-en-l'air se retrouver les fesses à l'air).

Rome est, bonus, une excellente alternative au Mondial. Les hommes ont les cuisses aussi joliment musclées et mises en valeurs que les milliardaires en shorts.

Enfin, dragée au poivre sur le site de Canal+, un quiz qui résume tout l'art d'smer. Quiz Souffrance/Jouissance, ça s'appelle, et il faut reconnaître entre cris et râles. un régal pour ceux qui commencent leur chemin de plaisir, de désir et d'imagination par l'oreille.

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Bientôt, il sera l'heure de m'endormir, dans la torpeur, tandis que les toits relayent les cris des supporters, en me voyant au centre de l'arène, Justine plus que Blandine, mais jouissant comme Juliette, tandis qu'une centurie sévit et s'amuse.
Encore.

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Métiers de corps

Mélie a déposé hier une nouvelle entrée, toujours aussi diserte, délicate, mutine et cervelée, sur son blog.
Comme je n'ai pas trouvé quel était le faux métier, je dépose ici une carte postale sépia envoyée par Dame Saïda, et qui représente un marchand de mèches de fouets en plein commerce. Voilà un bien beau métier, hélas disparu, maintenant, quand les martinets souffrent d'alopécie ou les fouets de gangrène, il faut tout racheter. Le développement durable va-t-il réhabiliter cette fonction et les bourgeois en quête de mèches prétendront-ils qu'il s'agit-là de matos pour doper leurs chevaux vapeur, injustement bridés au nom de l'antipollution et des accidents de la route ?

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En revanche, et quoi qu'en dise la roborative chanson très tsoin-tsoin de Juliette sur des paroles de Pierre Philippe, Les petits métiers, je connais de très près une gonfleuse de couille, également teneuse de jambe, parfois enculeuse de mouche ou lécheuse de vitrines. Quant à l'ensommeilleur de plomb et porteur de pain (quotidien), il n'est jamais loin. Au contraire des faiseurs d'embarras, bourreuses de mou ou porteurs de guignon que nous fuyons.

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De 6 à 9

Rue Bricabrac, 69, bdsm, danse
photo Raphael Class
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Histoire d'E (une punition)

Un lecteur de ce blogue, gougnaffier par intermittence et cuistre à ses heures, m'a fait grand reproche, non point d'un solécisme, pour une fois, mais d'une omission de subjonctif, qui, à cause d'un malheureux heu, non, e, oublié, devenait un indicatif présent, coupable de son courroux.
Comme il est un ami de la famille (bdsm, bien sûr, qui comme chacun sait est une grande famille, un ancien compagnon de route mais pas porteur de valise de la blogueuse et le complice d'une soirée à trois), il m'a enjoint de prévenir dominamant pour qu'il me corrige en conséquence.
Et pour marquer le, enfin, les coups, il a surtout courriellé, cafté grâce aux électrons, à dominamant (à qui l'impératif du subjonctif était passé largement au dessus des oreilles). Lequel a donc décidé de m'infliger une punition pour manquement à la syntaxe (j'ai tenté de réfuter son habilitation, puisqu'il ne s'agissait point de syntaxe mais de grammaire, mais la loi du plus fort étant ce qu'elle est, mes arguments manquèrent vite de muscle).
Peu importe.
Ce qui compte, c'est la punition. Non point en nombre (plus ou moins cent coups de cravache ?) ou en plaisir (après une coupe aux ciseaux de mes boucles intimes, un gamahuchage en règle). La punition (pu-ni-ti-on, syllabes érotisantes, mmmmm) en soi comme le sel de la raclée, les trois poivres de la tournée. La punition exclut le safeword, la punition ne se discute pas, la punition se subit. Les mêmes attentions sous couvert de punition sont mille fois plus succulentes, cent fois plus mordantes, dix fois plus inéluctables. J'ai une âme de pénitente, je jouis du châtiment, sans la moindre once de mysticisme.
Autour du mot punition dansent d'autres concepts, autant de saveurs, de couleurs, d'exhausteurs. Tenir la position, c'est un grain de cumin. Faire acte de contritionn deux brins de coriandre. Ne pas se révolter, cinq lamelles de gingembre. Se laisser sermonner, une gousse de cardamome. Les épices de la punition ensoleillent mon corps.
J'aime les piments. Alors, quand résonne le mot punition, tion, tion, tion... en écho j'entonne provocation, tion, tion, tion... répétition, tion, tion, tion... jusqu'à ce que je ne me rende même plus compte de l'extrême douleur dont je te fais l'exécuteur.

Rue Bricabrac, orties, punition
photo Desaparacida

Et si, pour chatouiller le démon et le grand rapporteur, je tentais un pléonasme redondant ? Quand bien même ce serait une périssologie. Ca va chercher dans les combien, une périssologie ?

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Grosse fatigue

Il y a des matins où on est content de trouver cela près du verre d'eau, dans la cuisine

Rue Bricabrac, bdsm, Dynatop

Reste à convaincre ma pharmacienne de s'approvisionner en Dynatop, ça à l'air d'être autre chose que la Juvamine.

Pour ce clin d'oeil couleur sushi, merci à Robinson et à Yoshii.

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La lutte continue

Je me souviens avoir, non pas choqué, dépité plutôt un ou une correspondant(e) en avouant un jour mon profond désir d'être vaincue. Je suis venue, j'ai été vue, j'ai été vaincue. Cette envie de rendre les armes est l'un des moteurs, depuis toujours, de mes tendances bdsm. Elle l'est toujours, aussi vive qu'au premier jour, même si je peux aujourd'hui assumer pleinement mes pulsions et n'avoir aucune honte à me mettre à quatre pattes, à tendre la croupe, à réclamer encore, à dire plus fort... à plus fort que moi. Alors que dans chaque recoin de ma vie, professionnel, amical, privé, je fuis les conflits, les rapports de force (sachant que la vie en société ne permet hélas pas de les éviter en permanence), les abus de pouvoir, autant dans l'arène de sexualité, je les appelle de tous mes vœux.

lutte, Jarek Kubicki, bdsm, Rue Bricabrac

Je ne suis pas soumise (a priori). Je suis maso (et encore, très petite joueuse par rapport à toutes celles qui se font brûler, marquer, percer, coudre... et qui en jouissent avec ardeur). Pourtant, tandis que je prends les larmes, je rêve d'être soumise de force, mais seulement après une haute lutte. Je consens à ce que l'on me fasse violence. J'aspire à un corps à corps sans concession. Je ne suis pas chienne, j'espère être chatte, mais j'aspire à ce qu'un homme, par la manière dont il me traite, bien et mal donc, me rende à un état animal. Je ne suis pas bonne comédienne, je ne sais pas jouer la louve ou la biche, alors je reste une femme, le cerveau en éveil, le radar en alerte, voyeuse de mes exhibitions, la manette de contrôle à portée de menotte. Certains gestes et certaines pratiques d'aucuns jours, me font perdre pied et prendre patte. Quand mon corps malmené, excité, épuisé, cajolé, fouillé, cambré, branlé, courbé, est convaincu de s'incliner, quand il n'a plus d'autre choix que d'acquiescer. Bien sûr, à défaut, je me peux m'offrir pour un sourire de connivence, pour une promesse de correction, pour une poigne dans mes cheveux.

J'en parlais il y a quelques jours avec un homme délicieux, Ozzz, que je croise dans ma cour de récré préférée. Il dit ces choses-là très bien (il parle, clavarde, très bien, en vérité)

"Nous partageons, je pense, la même envie celle de se faire soumettre plutôt que d'être soumis. Ce n'est pas l'état de soumission qui est plaisant ...quoique... mais le passage de l'homme à l'animal en ce qui me concerne du sujet à l'objet, de la raison à l'instinct."

et aussi

"Personnellement, si m'avouer battu est un délice j'aime à me battre de toutes mes forces qu'importe la victoire tant que la bataille fut belle."

Une belle bataille qui me permettra de m'inféoder, un combat dur pour que je file doux, une escarmouche pour qu'à la fin de l'envoi, je me couche.

La lutte me subjugue. L'idée d'un cercle d'où il est interdit de sortir sous peine de punitions terribles, la conscience de courir en rond en vain jusqu'à l'épuisement, la définition d'un lieu de tous les possibles, gémir ma défaite quand, après longue joute, les épaules touchent terre. Plaisir ineffable que de mordre la poussière encore plus que l'oreiller, subir démembrée de fatigue et déjà moulue de coups, les lanières piquantes et le lourd paddle, me plonger dans ces espaces où je m'évade sans m'égarer parce que tu m'as mis la peau à l'envers.

Si la photo de Jarek Kubicki vous plaît, suivez la flèche ->

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Histoire d'O... bjets (addiction)

Pour certains, les grands frissons pécuniers sont les jeux à gratter, les cases à cocher, les petites boules dans la grosse et la voix de Sophie Favier. Ou les tapis verts avec une seule billes et deux couleurs, impair et passe, l'impasse et part. Ou dans les salles d'à côté, plus populaires et bruyants de roulements et de piécettes, les bandits manchots.
Dans mon cas, c'est le mulot qui clique, la visa qui claque et ça devient une addiction. Ce matin, le PDA a sonné à 9h45, il fallait que j'enchérisse avant 9h52.

J'achète peu sur eBay. J'y suis retournée il y a quelques mois, sur la suggestion d'un camarade de tchatte, pour décrocher une belle rouge. Je n'avais jamais pensé que l'endroit pouvait être une source festive à nouveaux jouets (comme quoi, j'y passe vraiment peu, les boutiques fetish et bdsm y sont légions). Et puis, cadeau de Noël à dominamant oblige, j'ai craqué pour une cravache qui ressemble à un chausse-pieds. La première cravache, à vrai dire, m'était passée sous le nez, pour une poignée de pennies, j'avais été négligente, comptant sur les enchères automatiques pour remporter le pompon. Heureusement, le vendeur, un charmant britton, en avait une autre.

La belle rouge ne pique que par la couleur. De ses cent longues lanières, elle assourdit, assomme, réchauffe, mais ne brûle ni ne blesse. Les coups, si lourds, résonnent dans tous le corps, le parcourent d'ondes régulières, le plongent dans une douce euphorie. La cravache chausse-pieds sonne clair, la boucle de cuir est fine et large, le cul danse, et tout le corps suit dans un merengué un peu vain.

Ce matin, donc, 9h45, pas question de me rendormir (et pourtant...) Heureusement, bonne élève, le portable a veillé au pied du lit, il suffisait de rafraîchir la page laissée bien en évidence sur le navigateur pour voir où en étaient les enchères, qui avaient encore monté pendant la nuit. Puis attendre patiemment 9h50 pour lancer un prix, avec assez de marge pour être tranquille, des fois que la connexion soit lente. Elle ne l'a pas été assez pour qu'un autre, embusqué comme moi, pointant comme moi ses dollars à la dernière heure, ne renchérisse aussi sec. Dents serrées, doigts crispés, dans le même état d'esprit que dans un bassin ou sur une piste, au moment de "manger" l'adversaire, je tape rageusement deux chiffres. Et clic, prends cette mandale dans les gencives.
Un petit coup d'adrénaline, voilà une semaine que je l'ai repéré, ce chat à douze queues, du beau cuir travaillé aux antipodes, dans la vieille Zélande...
Il reste 14 secondes avant la fin de la vente, aurais-je encore le temps de...
C'est fini.
L'objet est à moi.
(Petit trémoussement de hanches victorieux et un rien arrogant, assorti de quelques cris étouffés mais clairement triomphants.)

Rue Bricabrac, chat à 12 queues

Et celui-là, il risque de faire mal quand il sera dans tes mains, toutes les lanières, pour être pareillement tressées, ne sont pas d'identique longueur. C'est un fouet que l'on reçoit debout, attachée au trapèze, un baillon à mordre... J'en rêve déjà.
D'ici là, je vais aller jeter un coup d'oeil sur les objets dont la vente se termine dans les minutes qui viennent, qui sait quelles merveilles s'y cachent...

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Quel cirque !

J'ai mis très longtemps avant d'aimer le cirque. Tant que c'était du Pinder ou du Gruss, des Augustes humiliés, des paillettes ternies par la sueur, des éléphants qui jouaient de la trompe, des roulements de tambour comme avant une exécution capitale et des tigres pelés terrorisés par un hercule (pourtant, le fouet...), je trouvais ce spectacle d'une tristesse infinie. A peine si les cavaliers et les acrobates appuyaient sur une petite sonnette enfouie profond sous mes cheveux. Et la femme canon m'inspirait quelques variations très personnelles, tout comme l'arène et sa sciure. Mais les spectacles proposés alors tenaient plus de la purge que du remontoir à boîte à fantasmes.

Rue Bricabrac, cirque, bdsm
Photo mjemirzian

Et puis il y a eu les nouveaux cirques, sans animaux souvent, sans personne qui risquait sa vie entre deux trapèzes ou près d'un balancier, avec de la musique rock, des artistes qui tenaient aussi bien de la scène heavy metal que de la danse la plus classique (mais avec des "numéros" d'une sensualité qui laissait les cygnes, Galatée, Giselle et les autres mille lieues et autant d'années lumières loin derrière, trop académiques avec leurs petits pas codifiés par Marius) et des numéros d'une poésie et d'une sexualité mêlées. Le cirque, ce cirque-là, n'avait pas besoin de bestiaux pour cacher l'animalité des corps, il ouvrait la porte aux centaures, aux minotaures, aux femmes lianes. il y avait des seins et des torses poils. D'ailleurs, chez Bartabas ou Ivan, les frères ennemis du cirque Aligre, les chevaux et les oiseaux sont encore là, et pourtant les spectacles ne se voilent pas la face (ou alors je suis totalement obsédée, ou les deux). Archaos, Baroque, Soleil, Plume, Zingaro, Dromesko, par vous, pour vous, je suis retournée au cirque.

Rue Bricabrac, cirque, bdsm
Photo mjemirzian

Sans rentrer trop dans la technique et l'esthétique, je reste délibérement au plus près de la peau et du muscle, parce que c'est là que ça se passe tout de même, j'étais abasourdie par ces corps si parfaits, qu'aucun(e) culturiste n'égalera jamais, rompus à tant d'efforts qu'ils semble rire au nez du danger et défier l'impossible. Des corps denses et éoliens à la fois, des corps qu'on a envie d'étreindre, des corps par qui ont a envie d'être ceinte. Des corps de force pure, des corps de souplesse absolue. Des corps qui parlent si bien.
Les trapézistes me fascinaient, lâcher prise, le vide, se rattraper, ou l'être, la confiance en l'autre, se frôler avant de s'empoigner, flirter avec la mort et la beauté, ça ne vous rappelle rien ? Moi si.
Il y a aussi tout ces jeux avec du feu, des cordes... Des pirouettes improbables parties de la racine des cheveux, des chutes sans fin mais sans blessures.

À chaque spectacle, encore en regardant les artistes du Cirque du Soleil l'autre jour, je surtitre ce que vois de connotations bdsm. Cet homme, cette femme, il est le dominant, elle est la soumise, il la contraint, la contorsionne, l'épouse, la mate. Elle s'appuie, le défie, lui confie sa vie. Leurs gestes sont ceux de l'amour sauvage qui me tient tant à coeur. Les flammes qui flirtent dans les yeux des autres spectateurs sont celles, terrifiées et avides, des tiens ou des miens quand nous allons trop loin (trop loin selon les normes vanilles, sûrement pas assez si l'on en croit la bible du D/s et les lois du SM). Je réécris la mise en scène, j'invente des chorégraphies féroces, fières et farouches, je ressors les fouets des cages vides des animaux, les femmes sont des panthères ailées, les hommes des lions dompteurs. La mèche ne claque plus en l'air, mais sur la peau, plus besoin de cymbales, le lycra se déchire et tout finit dans un rut rauque. Le bdsm ferait un beau spectacle de cirque, il s'opératise si facilement.

Rue Bricabrac, cirque, bdsm
Photo mjemirzian

J'aime follement le cirque, j'ai envie de courir sans fin, au bout d'une longe, jusqu'à me rendre d'épuisement.

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B(otanique)DSM

Cela ne dure que quelques jours chaque année, pendant la chute des feuilles. Sauf que ce ne sont pas des feuilles. Les feuilles, pennées, sont tombées en avant-garde. Ne restent que ces pétioles (si tant est qu'il s'agisse de pétioles et non de tiges) de ce que j'appelle peut-être à tort acacia (il en existe tant d'espèces que si ça se trouve, c'est l'une d'entre elles. Peu importe. Enfin, si, toute information sera la bienvenue. Mais je ne parle pas vraiment de botanique, comme d'habitude, tout converge (encore un mot bien placé) vers le bdsm.

Rue Bricabrac, bdsm, verges

On trouve ces arbres dans les villes, à foison. Il suffit de se baisser pour ramasser (on ne remerciera jamais assez les concierges de se soustraire à l'obligation de balayer les trottoirs devant leurs immeubles), ces cinglantes badines qui font vite un bouquet, vertes verges. Et comme dit le proverbe, changement de fouettage réjouit les masos.

A celle qui me souhaitait en guise de bon week-end et de tout son coeur des fesses bleues (de peur ? de froid ? ), je dois avouer qu'"il" a un peu triché, la bougie était marine. Mais la fin de semaine ne se termine que demain aux aurores (qui sont roses comme chacun sait).

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La chambre rouge

Comme on reçoit des cartes postales de vacances, j'ai reçu ce dessin d'Azraël, qui a toujours cet aspect hyperréaliste que donnent les outils 3D et toutes ces sortes de choses dont j'ignore jusqu'au nom. (Pour voir les autres dessins d'Azraël qui sont dans ma rue, il suffit de cliquer sur la rubrique qui porte son nom.)

Azrael, bdsm, Rue Bricabrac

J'aime particulièrement cette image parce qu'elle arrive après un long silence. Et qu'elle parle de désir (et de plaisir), du désir d'un homme, du désir de cet homme. Il me raconte une soumise dans une chambre rouge, chambre de mise à feu de mise en feu, chambre de flamme que l'on déclare, chambre de femme qui se consume.
La femme est ce qu'on pourrait appeler une soumise, mais dans sa pose, elle est aussi tigresse que chatte. Elle rampe et tend la croupe, son corps est corseté (ou cuirassé ?) et ses muscles sont bandés. Il y a du ressort dans ses doigts et ses épaules. Le fouet, posé à ses côtés, l'a mise à terre. Elle n'en reste pas moins altière. Le prochain coup pourrait la relever, rugissante, tenant tête à son bourreau et amant . A moins qu'ainsi cambrée, provocante autant qu'offerte, elle réclame son dû.
Je ne connais pas cette femme, mais j'aime la manière dont Azraël l'a capturée. Je ne la connais pas, mais je me reconnais en elle.

J'aime comme il parle de son désir. J'espère que la belle fauve le nourrira encore longtemps.

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Fouethé

Dimanche, on a flâné.

Tu voulais du thé, je voulais être fouettée (j'avais déjà fait mon plein de thé, de fouet aussi, mais ça se stocke moins bien). J'ai été peste, tu as été délicieux. J'ai joué le jeu, j'ai poussé le lèche-vitrines jusqu'à l'intérieur des boutiques.

Et là, entre deux lampes tendance et de la vaisselle originale, un vase en forme de cul (avec sa culotte tisée de métal, des fois qu'on ne comprenne pas) et des colliers de chien, enfin, des larges colliers de cuir noir de marque Doggidog, d'une circonférence adaptée aux races, hum, humaines, et avec en belles et épaisses lettres de métal "bête de luxe", "bad boy", "bad girl". L'appareil photo n'aimant pas lécher les vitrines (ces objets, au contraire du fragile vase cul, étaient les seuls du lieu à poser sous cloche), je ne peux témoigner en images.

Le soir venu, enfin, l'indoor aussi, tu m'as passé au cou le vieux collier tressé, celui qui va au teint des vilaines filles. Voilà pour le noir. Le rouge, tu t'en es bien chargé aussi.
Finalement, c'est amusant d'être garce.

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Youpi, c'est la rentrée !

Alors que les minots alignent plumier neuf, cartable pimpant, stylos pleins, règle pas rayée et classeurs vierges, moi aussi, j'ai l'accessoire indispensable pour ma rentrée des coups. Car, enfin, "il" est arrivé, pile poil pour le jour J. Enfin, F.

Gageons que dès ce soir, ma peau qui n'a jamais eu couleur d'été et affiche fièrement une pâleur hivernale (sauf quand vous savez) prendra de belles couleurs automnales. Si la nuit sera presque sans lune, dans le ciel, sur terre, il y en aura une rousse et sautillante comme un balle du vieux jeu d'arcade Pong. (You're name is ClacMan, dear.)

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Piquant

Couleur colère, teinte piment, cuir huilé, cent lanières, il m'a tapé dans l'oeil, ce martinet géant. En attendant qu'il me tape ailleurs.

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Le moral des croupes

Quand un ami m'a envoyé l'info, j'ai d'abord cru à un canular. Mais daté du 26 mars, le poisson d'avril avait beaucoup d'avance, spécialement en regard du calendrier orthodoxe.

Donc on va faire comme si c'était vrai. Mes rudiments de russe ne me permettent pas de lire dans les Izvestia, enfin de lire si, sans en comprendre le tiers du quart du dixième, l'information telle que sourcée par l'édition anglophone de la Pravda.

Des fois que le lien ne soit pas éternel, voici en tous petits caractères l'intégralité de la nouvelle.

Whipping therapy cures depression and suicide crises - 03/26/2005 13:06

The effect is astounding: a patient starts seeing only bright colors in the surrounding world

Russian scientists from the city of Novosibirsk, Siberia, made a sensational report at the international conference devoted to new methods of treatment and rehabilitation in narcology. The report was called Methods of painful impact to treat addictive behavior.

Siberian scientists believe that addiction to alcohol and narcotics, as well as depression, suicidal thoughts and psychosomatic diseases occur when an individual loses his or her interest in life. The absence of the will to live is caused with decreasing production of endorphins - the substance, which is known as the hormone of happiness. If a depressed individual receives a physical punishment, whipping that is, it will stir up endorphin receptors, activate the production of happiness and eventually remove depressive feelings.

Russian scientists recommend the following course of the whipping therapy: 30 sessions of 60 whips on the buttocks in every procedure. A group of drug addicts volunteered to test the new method of treatment: the results can be described as good and excellent.

Doctor of Biological Sciences, Sergei Speransky, is a very well known figure in Novosibirsk. The doctor became one of the authors of the shocking whipping therapy. The professor used the self-flagellation method to cure his own depression; he also recovered from two heart attacks with the help of physical tortures too.

The whipping therapy becomes much more efficient when a patients receives the punishment from a person of the opposite sex. The effect is astounding: the patient starts seeing only bright colors in the surrounding world, the heartache disappears, although it will take a certain time for the buttocks to heal, of course, Sergei Speransky told the Izvestia newspaper.

The whipping therapy has not become a new discovery in the history of medicine. Tibetan monks widely used it for medical purposes too. Soviet specialists used a special method of torturing therapy at mental hospitals. They made injections of brimstone and peach oil mixture to inspire mentally unbalanced patience with a will to live. A patient would suffer from horrible pain in the body after such an injection, but he or she would change their attitude to life for the better afterwards.

People might probably think of me as a masochist, Dr. Speransky said. But I can assure you that I am not a classic masochist at all, he added.

The revolutionary method may take the Russian healthcare to a whole new level. The method is cheap and highly efficient, as its authors assure. Why not using something more efficient, a rack, for example?

Le docteur Folamour, dont je ne suis pas sûre qu'il sache épeler le mot "éthique" (La proximité géographique et temporelle avec le Goulag... Il doit mieux s'y connaître en matière de coercition.) et qui est assez vague sur les motivations de ses cobayes (payés pour l'expérience, ça fausse un peu la donne), assure, non sans raison, qu'une bonne fouettée dope le taux d'endorphines, donc à raison de 30 séances de 60 coups, les drogués, alcooliques, dépressifs et suicidaires pourraient bénéficier de cet afflux d'hormones bienheureuses. D'ailleurs, il a essayé sur lui-même, et prétend avoir recouvré de deux crises cardiaques grâce à la torture.

Yessss !

Perso, je prends, d'autant que notre savant fou insiste sur le fait que les effets sont d'autant plus bénéfiques que le châtiment est administré par une personne du sexe opposé.

Plutôt que de me demander si le traitement en question, quand bien même sur ordonnance, est bien sérieux (cela dit, combien de camés en sevrage ont découvert les joies de la muscu à outrance ou du jogging, surtout "au bout de deux heures, quand les endorphines, cette morphine made in body, se lâchent" comme m'avait raconté un héroïnomane repenti et aux mollets d'acier), j'ai envie de plaider pour ma casa.

Soixante par jour, tout dépend évidemment de l'ardeur et de l'instrument, hum, je pense que je pourrais trouver mon nirvana à cette vitesse de croisière (il est possible que l'enthousiasme m'emporte et qu'il ne s'agisse plutôt de soixante coups par semaine, mais comme toute thérapie débutante, il faut bien tâtonner et affiner la posologie). Surtout si le praticien de santé est mon dominamant. Parce qu'aller au dispensaire comme à un distributeur automatique, payer 100 euros (approximativement ce que demande Speransky à ses patients) remboursés par la Sécu (? aïe, le trou), je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que les endorphines risqueraient bien de ne pas être aussi nombreuses que prévues au rendez-vous.

Le slogan du jour :
Fouet : 1 - Prozac : 0



Quand il ne reste que la peau

Il ne fait pas froid. Pourtant, j'ai la chair de poule qui picote ma peau nue.

Je ne sais pas si tu es encore là. Déjà là. Toujours là.

Comme tu me l'as demandé, j'ai bandé mes yeux et mis de ridicules bouchons d'oreilles. Je me suis ensuite menottée les mains dans le dos et j'attends.

Si tu es là, tu ne fumes pas.

Je ne sais pas ce que j'attends.

Je sais qui j'attends. Toi.

Je sais ce que j'espère. Toi, ta main, claquant sur moi, fouillant en moi, tes doigts à lécher, ta queue à bouffer, la cravache en guise de dialogue, plus vite, plus loin, plus fort.

J'ai horreur de ce vide, de cette position de godiche, du temps qui se dilate, une minute vaut une heure.

Je compte les secondes.

Je me mets à rêver.

À ce que tu me feras. Ou pas.

À ta bouche qui dévore aussi bien mes lèvres avides que mon oeil froncé caché.

À tes mains qui tranforment le s en d, sévice en délice.

Ça doit faire deux heures. Non, une demi-heure.

Je t'appelle. A peine un murmure qui s'échappe de ma bouche.

J'ai soif. Pas que de toi.

Je recompte les secondes. Les mois. Les siècles.

Je tourne sur moi-même.

Je te prie de te manifester.

Tu aimes l'opéra. Je chante la part de Leporello. Faux.

Si encore tu étais un fumeur compulsif.

Ce n'est plus de la chair de poule, c'est la toison d'un hérisson apeuré.

Et si j'attaquais la reine de la nuit ?

Je me laisse glisser sur le sol et me roule aussi ronde et lisse que possible.

C'est là que ton fouet claque, libération qui m'arrache un cri de surprise et de douleur.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
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