Rue Bricabrac

Avec ces yeux là !

Rue Bricabrac, bdsm, regard
Aeric Meredith Goujon

IRRÉSISTIBLE regard du soir...

Trop fatiguée pour écrire, mais encore assez vaillante pour rêver.

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Histoire d'Arcimbold'O

Rue Bricabrac, bdsm, chair
David Samson

OÙ à la casserole ?

Entre Arcimboldo et cannibalisme, j'aime ton appétit et ta manière de m'accommoder.

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Sous la ceinture

Rue Bricabrac, bdsm, ceinture
D.R.

L'UNE bouge, l'autre pas.
Je ne sais comment cette photo a été prise, éventuellement truquée (l'origine du monde qui nous regarde de son oeil sombre...), cela n'a aucune importance. Une photo n'est pas la réalité, elle raconte une histoire qui parfois parle du réel, au plus près. Ou pas.
Et j'avoue ma préférence pour les photos mises en scène, un minimum au moins, un cadrage, la tentative de saisir un instant d'émotion sans parasites, parce que si je vois traîner dans le champ des canettes vides, l'aspirateur ou le paquet de Pampers, ça me gâche le voyage. Grave.

Alors qu'ici, je me balade. C'est une vue que je connais, sans l'avoir jamais vue. Même un miroir ne saurait me la donner (le miroir est souvent le troisième personnage de mes jeux). J'en connais la musique, sifflante, claquante. J'en connais le contact, cinglant, pesant. J'en connais le parfum, tabac, cuir. J'en connais le goût, âcre, salé un peu. Mais jamais je n'ai vu mon corps sous la ceinture.

À son violent mouvement répond l'immobilité quiète de la flagellée. Et avant que le corps ne puisse réprimer sauts, sursauts, tressauts, il y a cette volupté de faire corps avec les coups, de les absorber.

Ou alors, nous sommes à l'orée du premier.
Dans notre théâtre ce sifflement vaut les trois coups.

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Dernière après-midi d'été

Rue Bricabrac, bdsm, maux d'amour
photo Red Charls

L'ÉTÉ n'en avait plus que pour quelques heures. Les premières feuilles mortes au sol, les dernières mirabelles rescapées du marché dans un sac en papier. Les nuages qui s'écartent, le store que l'on baisse, et comme une envie de faire l'école buissonnière.

L'heure de la sieste dans des contrées plus méridionales, je m'allonge, provocante. Tu me rejoins rieur. La veille, nous avions joui ensemble en évoquant nos envies du lendemain soir, des cordes comme ci, une tawse comme ça. Rien de tout cela cette après-midi. Tu frappes avec grande force, profitant de mes vêtements. Je ris de bonheur tant ceux-ci répercutent les ondes. Ou alors, dans les champignons sauvages du déjeuner, il y en avait des pas ordinaires.

Je vibre, tu bandes. Je rougis, tu transpires.

Nous sommes à moitié nus et les ondes nous rapprochent, nous relient, tu lèves le bras, je tends ma croupe, tu l'abats, je me creuse, et on recommence, à l'envi, quelle envie.

Je n'ai pas dormi, tu ne t'es pas reposé, je suis repartie en danseuse, tu as gardé longtemps, au creux de la paume, l'empreinte de ma chaleur. Car cette fessée improvisée entre deux obligations au bûcher, était solaire comme la planète jaune qui nous faisait de l'oeil entre les lamelles du volet vénitien.

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Moi j'aime l'amour qui fait mal

Rue Bricabrac, bdsm, maux d'amour
photo Jonathan Leder

AVANT de m'intimer la tendre recommandation de l'attendre, fesses offertes, il m'a fait jouir, doigts et bouche concentrés sur mon seul plaisir, me faisant chavirer sur le canapé.

Avant de saisir le premier des trois instruments qu'il m'avait demandé de choisir, un chat aux queues tressées, un strap et un paddle de bois, en souvenir de nos jokaris d'enfant, il m'a caressée et enveloppée avec tout son corps en me rappelant combien il m'aimait.

Quand il a laissé tomber sa main, encore nue sur mon cul pas plus vêtu, les murs ont résonné, j'ai bondi, il a rebondi, moi aussi. La joute a été dure, si l'amour rend aveugle, il ne rend pas manchot.

Après d'autres sons, d'autres jeux, d'autres bonds, d'autres liquides, d'autres liqueurs, nos corps en sueurs pressés l'un contre l'autre, j'ai compris que mon amour avait encore grandi depuis tout à l'heure.

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Ton regard me regarde

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Aeric Meredith-Goujon

EN ce moment, sur les photos, ce ne sont ni les marques, ni les mains, ni les courbes, ni les déliés qui m'attirent.
Ce sont les regards qui m'aimantent, me subjuguent, me fascinent.

Ce que j'aime chez cette femme dont je ne vois pas réellement le regard sous la paupière amande mais qui me le fait deviner si bien, c'est sa calme résignation, son abandon mystique. Etirée plus que liée, on dirait qu'elle frôle ainsi l'extase.

Ce regard participe à l'implacable beauté et l'érotisme étourdissant de cette image.

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Pause strap

LE temps d'aller fumer une cibiche dehors, tu m'as laissée, le strap en équilibre, caution de mon immobilité.

Rue Bricabrac, bdsm, attente
D.R.

Je suis parfaitement détendue, les oreillers sous mon ventre sont autant là pour relever ma croupe que pour favoriser mon bien-être. Un air de printemps souffle sur ce qui reste de piqûre, de brûlure, de meurtrissure, de morsure, et sèche le sucre de tes baisers.

Je n'ai pas le moindre problème à rester sans bouger, à t'attendre et à imaginer le round suivant.

Sinon, gare...

Mais gare à quoi ? À toi ? Ma seule punition, et qui est exclue car ce serait aussi la tienne, même pas cap', consisterait à me relever, me demander de me rhabiller et parler de la crise ou de la grippe.
Que pourrais-tu trouver qui te fasse bander tout en me faisant bondir ?

La tawse écossaise ? Le fouet catalan ? Le latex de Pigalle ?
Oui, certainement, mais après de rares secondes de cri et de colère, je fondrais encore plus, jusqu'au plus profond.

Je crois que je vais bouger.
Pour voir.

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Parler avec les mains

Rue Bricabrac, bdsm, hors-champ
photo Shiver

QUAND les mains ne sont ni jointes ni enchaînées, elles agrippent parfois la cuisse du d'homme, ou un coussin ou les draps.

Elles racontent, jointures blanches ou dos mordu, une histoire parallèle, qui se passe en des contrées plus méridionales. Hors-champ. Une histoire à deviner, à inventer, à jouer.

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Circulez !

JE reçois, en guise de question, cette photo. Stop ou encore ?

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Calvato

Je décide de la sauvegarder, et dans le menu contextuel, je vois que je peux en faire un événement, ou une tâche. C'est amusant. Au programme ce soir, donc...

... Dire stop quand on pense pourvu que ça dure toujours, juste pour que l'autre continue mais en étant averti de que l'on défaille malgré sa gourmandise.

... Dire stop, ou rouge, ou cornouailles, ou police, ou joker, parce que tel est le safeword défini en espérant n'avoir jamais à s'en servir parce que l'autre est suffisamment averti et à l'écoute.

... Dire stop parce qu'on s'emballe et que l'on souhaite que son cœur se calme et que son corps se déflamme, pour pouvoir continuer longtemps sans penser stop.

... Dire stop... non, ne pas dire stop, dire et penser encore, encore, encore. Rebelote et banco. Carte blanche et dix de der.

Encore, s'il te plaît.

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Pour quelques cordes de plus

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Cziiki

LORSQUE j'ai vu cette photo, elle m'a immédiatement appelée, troublée, invitée. Je me suis demandé ce qu'elle avait de plus que toutes les autres qui mettent en scène dans des lumières plus sophistiquées et avec des angles plus aigus des femmes pareillement offertes.

Le style parfaitement élégant des liens qui laisse supposer une pratique affirmée du bondage ?
L'abandon parfaitement alangui de la jeune femme ?
Ce corps comme un paysage avec ses vallons pleins de fossettes et ses courbes qui donnent envie d'y mettre les mains ?
Les mains, précisément, dont on voit qu'elles n'ont pas négligé les fesses ?

Ce qu'elle a de plus, ce sont deux cordes.
Deux cordes de rien du tout en haut des cuisses qui, sans aller chercher l'écart latéral et l'exhibition gynécologique, leur interdisent de se fermer.

Deux cordes, tout simplement.

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Com-pli-ci-té

Rue Bricabrac, bdsm, liens
D.R.

IL m'arrive, souvent, alors qu'aucune contrainte ne m'est imposée, matérielle ou injonctive, de joindre ainsi les poignets.

J'allais dire par réflexe. Non, ce n'est pas un réflexe, je n'ai rien d'une chienne pavlovienne qui se met en position (quel numéro déjà ?) quand elle entend le fouet de son maître.
À l'instar des chats, je suis un animal de rites. Et de gestes. Joindre (ou croiser) les poignets est une approbation muette. Elle dit oui, go, zyva, je suis prête, fais comme chez toi, je m'offre, je veux en ce moment être liée à toi, par toi, pour toi.

Et si, par une douleur frôlant l'insupportable avant que la jouissance procurée ne me tempère, je levais un bras comme un drapeau blanc, je le rapproche à nouveau et très vite de l'autre. Ce n'est pas de la soumission, c'est de la complicité. Dans toute la polysémie de ce mot, y compris la juridique.
Nous sommes complices, de mèche, comme mon avant-bras droit est collé au gauche, quand tu me bats d'ailleurs, nous ne faisons plus qu'un, même si nous ne recherchons pas désespérément la fusion, c'est ainsi, très simplement, très logiquement. Nous sommes une libre ligue, pas de vertu heureusement, indissoluble, non déclarée, une association de bienfaisance mutuelle et nous hissons haut nos couleurs. Pas trop tout de même. Ce serait de l'exhibition.

Et si ma tête repose ainsi, les yeux fermés sans besoin de bandeau, c'est que dans mon égoïsme endorphinique, j'ai baissé le rideau. Si tu es très tendre, tout à l'heure, je te raconterais.

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Lit et liée

OÙ l'on reparle des liens invisibles. Qu'il faut savoir entrevoir, avoir envie de nouer à l'encre sympathique, d'ancrer de sentiments empathiques, de lier comme une faveur.

Rue Bricabrac, bdsm, liens invisbles
photo Satoshi Saikusa

T'attendre ainsi.

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Sous le soleil, exactement

Rue Bricabrac, bdsm, cage
D.R.

SI la terre ne tournait pas, elle pourrait ainsi, après quelques heures de pose, de pause aussi, porter sur son corps les barreaux de sa condition, subsumée au dieu Hélios (ou Surya, ou Mithra, ou Belenos, en matière de paganisme, qu'importent les noms pourvu qu'on ait la lumière). Mais l'astre, pour être un brulant bourreau, est surtout mobile et volatil. Elle ne sera soumise et encagée que le temps d'un cliché.

Et puis s'en va.

Relevée, habillée, encore chaude, elle aura en tête l'idée subtile de la contrainte invisible.

(Merci à O*** pour cette photo, et toutes les autres encore)



Une pellicule qui impressionne

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Joël*

IL y a la plupart du temps plusieurs raisons d'aimer une photo. Le cadre, la lumière, la composition, la beauté du modèle, ce que l'on étudie dans les écoles d'art, ce que guide le sens artistique, ce qui révèle la sensibilité de l'auteur.

Celle-ci en plus de toutes ses qualités plastiques et esthétiques m'évoque deux choses.

La première, c'est que bientôt, un tel bondage ne sera plus possible. Attacher sa mie avec la pellicule impressionnée par une soirée ratée ou des vacances ennuyeuses, version duo et sado des soirées diapos pour masos est déjà une prouesse à l'ère du numérique. Cela donne envie d'acheter quelques rouleaux d'Ilford N&B sur eBay, car même en couleurs, la pellicule noire et blanche est plus belle. Cette photo cligne autant de l'oeil au fétichisme qu'à l'argentique.

La seconde, c'est que même si lâches et bonhommes en apparence, de tels liens interdisent aux mains de se mouvoir le moins du monde sous peine de sévères coupures. Prisonnière de l'objectif, du subjectif, de l'appareil et du film, la modèle est sage comme une image.


* le lien étant mouvant, cette superbe photo est datée du 29 juin 2009 et pourra être retrouvée ainsi.

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Les murs ont des oreilles

Rue Bricabrac, bdsm, hôtel
photo Mohsan

IL veut m'entraîner dans un hôtel.

Son désir est de m'obliger à garder un fin gode serré dans mon sexe tandis qu'il se déchaînerait à coup de ceinture.
Son plaisir, de m'entendre étouffer mes cris.

Je me demande ce qui a pu lui laisser penser que, dans le respect du gîte, je me garderai de manifester bruyamment les humeurs de ma douleur.
Dans un hôtel, lieu étranger où je le suis tout autant, je n'ai aucune retenue. Je suis une anonyme, au contraire de mon domicile où je croise mes voisins. À l'hôtel, je crie, je hurle, je gueule, je miaule, je feule, je gronde, je rugis, je stridule, je m'égosille, j'effraie, je mugis, je m'époumone, je glapis. Et j'en oublie.

Je m'exprime, en somme. Et j'en profite.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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