Rue Bricabrac

Le mari de la pony girl

Rue Bricabrac, bdsm, ponygirl
Mariko Sugawa

CONVERSATION (à peine imaginée) au rayon équitation d'une grande surface d'articles de sports à succursales multiples (ou chez son concurrent direct)

- Bonjour, puis-je vous aider ?

- Je cherche une selle pour ma femme.

- Pour votre femme ?

- Heu pardon, je veux dire pour le cheval de ma femme.

- Quelle taille ?

- 36/38, je crois, pas plus !

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Histoire d'Arcimbold'O

Rue Bricabrac, bdsm, chair
David Samson

OÙ à la casserole ?

Entre Arcimboldo et cannibalisme, j'aime ton appétit et ta manière de m'accommoder.

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Sous la ceinture

Rue Bricabrac, bdsm, ceinture
D.R.

L'UNE bouge, l'autre pas.
Je ne sais comment cette photo a été prise, éventuellement truquée (l'origine du monde qui nous regarde de son oeil sombre...), cela n'a aucune importance. Une photo n'est pas la réalité, elle raconte une histoire qui parfois parle du réel, au plus près. Ou pas.
Et j'avoue ma préférence pour les photos mises en scène, un minimum au moins, un cadrage, la tentative de saisir un instant d'émotion sans parasites, parce que si je vois traîner dans le champ des canettes vides, l'aspirateur ou le paquet de Pampers, ça me gâche le voyage. Grave.

Alors qu'ici, je me balade. C'est une vue que je connais, sans l'avoir jamais vue. Même un miroir ne saurait me la donner (le miroir est souvent le troisième personnage de mes jeux). J'en connais la musique, sifflante, claquante. J'en connais le contact, cinglant, pesant. J'en connais le parfum, tabac, cuir. J'en connais le goût, âcre, salé un peu. Mais jamais je n'ai vu mon corps sous la ceinture.

À son violent mouvement répond l'immobilité quiète de la flagellée. Et avant que le corps ne puisse réprimer sauts, sursauts, tressauts, il y a cette volupté de faire corps avec les coups, de les absorber.

Ou alors, nous sommes à l'orée du premier.
Dans notre théâtre ce sifflement vaut les trois coups.

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Le lien du désir

Rue Bricabrac, bdsm, liens
Rosie Hardy

TU m'as envoyé cette photo.
Elle te fait penser à moi.
Sans doute parce qu'elle évoque notre relation.

Une relation sm réussie (et je ne parle pas de la D\s à quoi je ne connais rien) est ce mélange de lien et de liberté (combien d'ouvrages réunissent les mots chaînes ou liens et liberté ou plaisir). Un dosage très exact, parfaitement équilibré, sinon, la relation rompt, et tombe.
Comme pourrait le faire la femme de la photo, qui semble ne tenir qu'à un souffle.
Ce ne sont pas les liens qui lui donnent sa liberté, comme on pourrait le croire, c'est sa liberté de les avoir choisis, pour jouer à l'oiseau, à la Lorelei qui se prendrait pour Icare.

Ce n'est que parce que je suis libre, profondément libre, jouissant de mes mouvements, de mes choix, de mon libre arbitre, que je peux non seulement désirer parfois en abdiquer sans me sentir trahir mon humanité, mais aussi l'accepter, dans ce que cela peut avoir de plus révoltant. Quelque chose, quelqu'un, m'aliénerait, j'en serais incapable. Ce ne pourrait plus être la relation que je veux vivre.
Elle serait faussée, entachée, pervertie. Elle serait vécue pour de mauvaises raisons.
(Par mauvaises raisons, j'entends autre chose que la recherche du plaisir.)

Sur cette photo, sans ces liens si simples, il ne serait pas possible de savourer l'ivresse du vide, la peur de la chute, la chaleur d'un soleil couchant mêlée à la fraîcheur d'un vent debout.
Il n'y a eu besoin de personne pour s'attacher ainsi.

Et c'est parce qu'il n'y a besoin de personne que c'est bon qu'il y ait quelqu'un. C'est ce qui fait que l'on sublime le besoin en désir.

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Rue Bricabrac, bdsm, lecture
D.R.

JE t'attends en lisant, mais j'ai un mal fou à me concentrer.

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Et moi, pourquoi je n'ai pas une banane ?

Rue Bricabrac, bdsm, banane

UNE banane ça se trouve chez tous les primeurs, en grande surface, au marché du coin.
Un mini-drapeau français, avec deux billes, feutres ou crayon, c'est fait.
Reste plus qu'à fixer le deuxième sur le premier à l'aide d'un ruban collant.

Le pourquoi du comment ici. Et puis la carte . Et d'ailleurs, on peut aussi le faire quand on veut comme on veut pendant quatre jours.

Le titre est une référence hommage au merveilleux Copi et à sa femme assise.

(Ce qui ne rend pas plus gai, mais au moins, à plusieurs, on se tient chaud.)

Parlant de gaîté, Paris burlesque commence justement ce jeudi soir. On mange sa banane et direction La Bellevilloise.



Un collant, ça danse toujours un peu

RÉ sol la si♭ ré mi♭... Les six notes de la petite musique si souvent entendue, fredonnée, cette scie qui fait pa da pa da pa pa, résonnent, je reviens sur mes pas, une nouvelle pub Dim passe à la télé, cinq ou six filles en collants, avec des jambes jusqu'aux épaules et de la joie de vivre plein le pa da pa da pa pa.

Considéré comme anti-érotique au possible, et pas seulement dans le monde bdsm, le collant quand il est vu par Dim (et non pas le collant Dim qui est d'une qualité piètre, d'un contact désagréable et d'une tenue nulle, même au rayon bas, ses stay up sont des fall down) est formidablement sexy.
Si en plus, il est transgressif grâce à la psychorigidité de maîtremarquis, trop belle la vie (en collant).

J'ai toujours aimé les collants, qui ont accompagné la libération de la femme, la mini-jupe, le short, le vent fripon sur le pont des Arts... Un collant, c'est être nue mais pas tout à fait. C'est la possibilité de jouer dessus et dessous. Ça ne tient qu'à un fil, ça se déchire comme un rien.

Rue Bricabrac, bdsm, collants

Merci madame, de venir à l'appui de ma démonstration.

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Équilibre (vu de chez lui)

C'EST un grain de sel tout frais posé, mais qui est bien plus qu'un commentaire parmi d'autres. Et derrière son anonymat pudique et son discours indirect se cache celui que j'aime. Et qui m'aime. C'est sa version de notre équilibre et c'est bien le moins de lui, de te, laisser la Une.
Question d'équilibre.

Rue Bricabrac, bdsm, équilibre
Dessin Mrana

Peut-être parlerait-il à la première personne du pluriel,
pour que le je(ux) ait un toi(t), NOUS ...

Je m'imagine ainsi sa version.

TOUT est mieux lorsque l'on est libre.

Mon sadoromantisme, ton masolyrisme
Mon ardeur, ta moiteur
Ma paume rouge, ta peau qui bouge
Mon cœur qui se livre, toi qui t'enivre
Ton avidité, ma convoitise
Ta complicité, mes confidences
Notre faim
Nos envies duelles
Nos clins d'œil
Nos excès
Nos abandons
Notre amour

Alors, tout ce qui est permis NOUS lie.

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Clichés avec un P comme Polar

"T'avais qu'à rester sous la couette avec maman au lieu de venir ici faire des petites saloperies."

J'AI, en écho au battage médiatique, regardé - de plus en plus distraitement - Braquo sur Canal + avant-hier, un polar que les mêmes les américains ils vont nous envier, disait l'autopromo. (Paraît que chez HBO, ils se marrent autant que les Chinois quand on leur parle de Jean Sarkozy.)

À quelques séquences du tout début, quelques cagoulés armés débarquent dans un claque où, accoutré de cuir, à genoux, string de cuir, mains menottées, un avocat ou magistrat se fait fouetter par une domina de son métier. Les intrus prennent des photos. Au soumis déconfit qui bêle, l'un d'entre eux éructe des gentillesses d'une virilité à faire honte à l'obélisque.

Lorsqu'il s'agit de représenter une situation particulièrement glauque (du point de vue des scénaristes) et honteuse (du point de vue des mêmes scénaristes), la bonne pioche, c'est le bdsm. Et non pas un curé en soutane et coupe en brosse se faisant lécher le jonc par un petit chanteur à la croix de bois. Ou un ministre de la République tenant des propos racistes de fins de banquet devant les caméras.

Rue Bricabrac, bdsm, polar
© Capa drama / Canal+

Et quand on représente le bdsm, c'est dans ce qu'il a de plus "anormal", de plus éloigné de la norme (du point de vue des scénaristes déjà cités). Donc non pas un dominateur et sa belle esclave (comme dans Inju par exemple, qui je crois passe aussi sur Canal en ce moment, mais là, on sort un peu du cinéma de beauf réalisé par le plus gros d'entre eux, Olivier Marchal) mais un vieux soumis baveux et sa pute dominatrice. Car chez ces gens-là, l'homme étant naturellement dominateur et la femme tout aussi born to be sub, ça n'a pas de sens.
La femme est battue et l'homme fouetté. On ne mélange pas.
Et l'homme paye pour l'être. Double

Dans le fond, on a encore un peu de temps avant que le bdsm ne devienne mainstream. Pendant la fashion week, d'accord, mais pas plus. Et si le cuir est de chez Gucci.

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J'ai dit dans les yeux !

MES rêves sont bien entendu plus grands que la réalité, tout comme mes fantasmes, mes désirs, mes envies. J'ai les yeux plus grands que le cul, je l'ai dit trop souvent déjà.

Rue Bricabrac, bdsm, connivence
D.R.

Elle aussi, cette coquine cousine un peu vintage, sagement coiffée, qui dans son regard invitant laisse passer l'exquise provocation d'une innocence étonnée. Ses fesses ne laissent aucun doute, elle vient d'en prendre une. Ou deux. Pas une mèche n'a bougé, pas une larme n'a perlé. Son corps est détendu. Ses yeux disent encore, son séant itou. Ses yeux pensent "c'est pour aujourd'hui ou pour demain", ses reins se cambrent. Les deux allument.

Ses prunelles comme ses fesses ont de l'esprit. Et sans doute que l'homme dont on ne voit pas les mains aussi. Sinon, elle ne le regarderait pas ainsi. Irrésistiblement.

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Balance

Rue Bricabrac, bdsm, équilibre
D.R.

TOUT n'est qu'une question d'équilibre.

Ton sadisme, mon masochisme.
Ton masculin, mon féminin.
Ta main dure, ma peau douce.
Ton cuir noir, mon derme rouge.
Mon envie, ton désir.
Ma confiance, ta connivence.
Ma voracité, ta générosité.
Ma peur, ta rage.
Ton sourire, mes larmes.
Ta langue, mes doigts.
Tes orages, mes éclairs.
Tes dents, mes cris.
Mon abandon, ton inflexibilité.
Ma prière, tes refrains.
Mes luttes, tes réponses.
Mon amour, ton amour.

Alors, ce tout qui ne tient qu'à un fil est permis.

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Rue Bricabrac, bdsm, lecture
D.R.

IMPOSSIBLE d'écrire la moindre ligne ce soir, je suis en lecture seule.

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Jamais sans (ma) culotte !

SI je n'en portais pas, tu n'aurais pas le plaisir de jouer avec, de tirer dessus, de glisser dessous. D'en faire une ficelle agaçante, un lien pour mes chevilles, une boule de dentelle qu'on retrouve au matin. Ou de la découper aux gros ciseaux de couture avant de la déchirer.

Si elles n'en portaient pas, on n'aurait pas eu droit à ce fait divers fétichiste. À Castres (sic).

Un homme d’une trentaine d’années a été arrêté après avoir, à plusieurs reprises, soulevé les jupes et arraché les culottes de femmes dans la rue. Interrogé par les forces de l’ordre, l’homme explique ses gestes comme des "pulsions incontrôlables".

Si les victimes de la mode y avait renoncé, leurs couturiers les ont réinventées. Ce printemps/été, le short fera figure de bermudas tant le petite culotte se montre.

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photo Vogue.fr


La biométrie a bon dos

LE député Vanneste, dont j'ai du mal à croire qu'une telle enclume ait été prof de philo, vient de remettre quelques propositions de loi provocatrices et dévastatrices. Et qui vont assez dans le sens de mes interrogations du moment sur le corps, le masque, le déguisement.

Afin de lutter contre le port de la burqa et/ou du niqab mais aussi pour favoriser le travail des caméras de vidéosurveillance, le voilà parti en guerre contre les perruques et autres nez rouges ou lunettes noires. Sauf en période de carnaval ou pour protéger nos zéro zéro sept, obligés de se travestir. Je ne sais ce qu'il en est des personnes en chimiothérapie (ni perruque ni turban ?) ni des anciens coureurs automobiles dégarnis, mais coquets.

Dans la foulée, qu'il interdise aussi les smoky eyes, le lipstick, le blush, le pancake, les faux ongles, les indéfrisables... Que comme pour les photos des nouveaux passeports dits biométriques, qu'il bannisse les barrettes, les colliers surtout de soumises (si larges), les médailles même pas pieuses, les piercings, les tatouages (sauf le code-barre dans la nuque ou sur l'avant-bras), les boucles d'oreilles, les lunettes (un myope mort, c'est une manière de libérer des emplois et de boucher le trou de la sécu)...

Son dress-code à lui, c'est le nude. Pas de colifichets, pas d'embellissements, pas de tricherie avec dame nature (qui, pour reprendre l'expression de Caro, est une truie, et ce n'est rien de le dire).

Alors, comme un skieur de fond avec sa boîte de farts, les citoyens français selon Vanneste se promèneront avec un vanity case (remember Grace Kelly dans "Fenêtre sur cour") où seront entreposés fards et compléments capillaires. Les messieurs qui aiment se promener en dames (et pour qui Vanneste a une répulsion trop forte pour être honnête), les filles qui passent aisément pour des petits mecs, les sapeurs congolais, les partants pour la soirée éducation et magistrature anglaises au club de référence, le feront à guichets fermés. J'ignore ce que pense Vanneste des pantalons moule-bite (si c'est pour le biométrique, il devrait, parfois, ça permet de voir la religion). Ou du chapeau (le bonnet de ski ou le bibi du soir va-t-il prendre le même chemin que la cagoule) ? Et que va faire Mètre SoDom si sa chienne ne peut sortir en collier et gagball ?

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D.R.

Et voilà, j'ai encore tourné autour du dress-code sans poser les vraies questions. Celles qui font qu'on n'a pas forcément envie de ressembler à une fiche anthropométrique, mais pas non plus à une poupée stéréotypée.



Dînette

Rue Bricabrac, bdsm, carcan
création James Piatt

SUPPLICE de Tantale ? Centre de table ? Dame de compagnie ? Tête àtête à tête ? Pilori horizontal ?

Ce n'est pas Mètre Pliant©, le roi de la bricole qui a imaginé cette table carcan mais le designer James Piatt. Telle quelle, la belle en rose semble seule entourée d'un repas frugal, pain et vin, l'absence de chaise supposant l'absence de nourricier. Fait-elle partie de l'installation, doit elle rejoindre d'autres cygnes en tutut pour un tour de lac ? Ou plutôt, le sujet sans quoi cette dînette n'aurait aucun intérêt ?Le plat de résistance, ses creux en hors d'oeuvre ?

(On me dit dans l'oreillette que Mètre Pliant©, toute affaire cessante, s'en est allé quérir la scie.)



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
Des images pas sages
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Le cliquodrome
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