Rue Bricabrac

Résolution 9ème : prendre mon pied

SI je veux retrouver mon équilibre, c'est peut-être une question de chaussure. Et de posture.
J'arrête de marcher sur les pointes ou à côté de mes pompes.
Je ne fais plus de ronds de jambes.
Je ne leur tiens plus le mollet.
Je ne laisse pas mes chevilles enfler.
Personne ne me marche sur les pieds ni ne me coupe l'herbe sous.
Celui qui pense le contraire se fout le pied-de-biche dans l'oeil.

Rue Bricabrac, bdsm, ppied

Et si je ne prends pas mon pied, il arrivera bien assez vite à la hauteur de mon nez.

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Maggi magie

NON, ce n'est pas du gingembre retaillé en suppo que les femmes congolaises utilisent, mais le bon vieux cube Maggi, tout aussi même si différemment, épicé.

L'usage de cet exhausteur de goût par voie anale répond à une légende urbaine répandue sous ces latitudes. Le cube ferait le cul rond, on aura tout vu.

Rue Bricabrac, bdsm, callipyge

(Angel Lola Luv possède un arrière-train au delà de tous les éloges, callipyge sans conteste, mais il ne doit rien à l'additif rouge et or. C'est un chirurgien qui a lui a mis la main aux fesses.)



Devinette de rentrée

P***, premier du nom, toujours d'une exquise urbanité, m'adresse ses vœux de bonne année, assortis d'un petit mot particulier et d'un lien

C'est juste un siège selle. Et comme tu es très intelligente et que tu as beaucoup d'imagination, tu trouveras pourquoi elle peut te concerner.

Sincèrement, à part répondre à ma recherche d'un siège ergonomique, je ne vois pas. Jouer à hue dada et fouette cocher sur un bidule articulé et à cinq roulettes, c'est bien trop dangereux.

Mais puisque ce siègle est censé émoustiller les imaginations fertiles, le voici. À chacun son cinéma, let's go.

Rue Bricabrac, bdsm, siège ergonomique, selle


Avec ça, le sapin les a eues, les boules !

AVANT que mon père Noël ne se transforme en père Fouettard, il a sorti de son sac à dos hotte une...

...chose

Rue Bricabrac, bdsm, vodka, cuir

On s'est un peu chicané, lui trouvant cela franchement bdsm et moi simplement rock.

La marque a tranché, c'est rock. And rollmops.

Mais une fois dépecé, l'emballage, je l'avoue, ferait bien quelques colliers. Ou manchettes. Connotés. Fetish.

Et puis j'ai été chochotte. Et puis le strap a volé sur le sol. Et puis le jazz, pour masquer nos bruits, était trop free. Et puis il y a eu la vodka, trop aussi. Et puis le lit a grincé, trop itou.

Alors, ce sera Noël et sa pyrotechnie une autre fois, il reste un étui de cuir vide qui penche du bec, des mots d'amour, des envies de caresses appuyées.

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Si avec ça le sapin n'a pas les boules... (3 - tapant)

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SOUMISE Nespress'O n'est pas dispo ? Esclave Geisha n'est pas là ? Ta main te démange ? Un cul, il te faut un cul, fut-il d'une bouteille ?

Qu'à cela ne tienne, un sticker et hop, pan !

Avec les sous-bocks façon écrans d'iPhone (pour les amis geeks), on tient là (pour les amis sm) un de ces exemples de cadeaux à la fois sobres, exquis, consensuels et surtout d'un goût à toute épreuve.

(Et qui en rappellera une bien bonne sur la branlette aux amateurs de blagues fines.)



Elfetish

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EN guise de convalescence, petit tour chez les voisins, admiration et applaudissements devant l'arbre de Noël tout frais décoré avec opulence et générosité.

Et toi qui m'envoie cette photo. Je n'en ai pas eu le temps depuis quelques semaines, mais en parcourant les galeries, les sites, je suis souvent étonnée, un peu émue même, du soin que certains apportent à nourrir leur délire. On est au delà du pur fétichisme, pour rejoindre quelque chose qui tient de Valérie Damidot, déco über alles.

Cette fraîche jeune fille par exemple, avec ses deux globes parfaitement conçus par la chirurgie. N'est-elle pas choucarde en elfe aux cuisses bondagées de vert printemps, pour s'accorder au feuillage qui lui sert de jupette ? Le premier Bébert venu se serait démerdé avec les moyens du bord, une vieille cravate, le cordon des rideaux, les ailes du spectacle de la cadette, et clic clac, en route pour les galeries. Ou alors, s'il avait voulu gagner ses galons de décimètre Bébert, il l'aurait attifée de cuir, l'aurait baillonnée d'une boule rouge enfournée dans la cagoule, peut-être semé quelques paillettes, écarlates toujours, pour l'esprit de nouelle.
Mais pas ici. Il y a du ruban, il y a un souci d'harmonie (même si on ne partage pas ces goûts-ci), ça a été pensé, préparé, je l'imagine, content de sa trouvaille, dévalisant une mercerie.

Soudain, loin de tout cynisme, je trouverai cela attendrissant. Ils sont à donf', ils s'éclatent. Son baillon tombe, alors elle l'accompagne, baisse la tête, lève les yeux, et dévoile un regard charmant.

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Siège ergonomique

IL fut un temps, encore pas si lointain, où je me pensais obsédée, voyant du sm partout, dans les gestes, les textes, les objets et les paysages les plus anodins.

J'avoue que les choses sont têtues, et quand j'interroge un moteur de recherche par images, à la poursuite d'un siège ergonomique de bonne facture et de prix raisonnable, je tombe une réifiée.

Rions un peu avec Google.

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sculpture Allen Jones - 1969


Le manche et la cognée

CE matin, je ne l'avais pas fait depuis longtemps, je me suis promenée dans des récits.

Dans l'un, tout à fait sensé, bien écrit et né dans un cerveau psychologiquement équilibré, je relève le post-scriptum

Ne perdez pas de vue que les masos sont parfois excellentes du côté du manche...

Elle parle d'elle, évidemment, tandis que je lis pour moi.

Moi et le manche ! Je n'ai jamais su faire sauter les crêpes, je ne pilote rien et la dernière fois que je me suis servie d'un balai, j'ai fait tomber des objets derrière moi, le manche...

Alors, je ne passerai pas de l'autre côté du manche, je ne pense pas que l'envie m'en vienne sur le tard, j'aime mon côté, j'aime trop exclusivement mon côté.

Et elle, sur quelle rive est-elle ?

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D.R.
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Tu l'as vue, ma belle nation ?

Spéciale dédicace au traître de service dont le nom salirait ma rue.

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Dessin Tomi Ungerer

Pièce à rajouter au dossier.

(J'en profite pour signaler aux Parisiens que l'exposition Ungerer de la petite galerie rue Martel est prolongée jusqu'au 11 novembre. Pour les autres, plein d'infos ici.)



Tiré par les cheveux

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photo Terry Turner

AVOIR des cheveux qui n'en finissent pas, des tresses que les garçons pourraient tirer, des chignons flous et fragiles dont la moindre bourrade viendrait à bout, des pâtisseries à la Lautrec, une boucle tombant après l'autre, à chaque coup, une toison souple à soulever pour trouver le creux de la nuque, des mèches trempées de larmes qui cachent le visage, des couettes prises dans une corde de bondage, des belles-poules d'impératrice de Chine, avoir des cheveux qui cachent le corps telle la Godiva de Collier ou la Vénus de Botticelli.

Je ne sais pas si je vais quitter mon déguisement de Halloween.

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Balance

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D.R.

TOUT n'est qu'une question d'équilibre.

Ton sadisme, mon masochisme.
Ton masculin, mon féminin.
Ta main dure, ma peau douce.
Ton cuir noir, mon derme rouge.
Mon envie, ton désir.
Ma confiance, ta connivence.
Ma voracité, ta générosité.
Ma peur, ta rage.
Ton sourire, mes larmes.
Ta langue, mes doigts.
Tes orages, mes éclairs.
Tes dents, mes cris.
Mon abandon, ton inflexibilité.
Ma prière, tes refrains.
Mes luttes, tes réponses.
Mon amour, ton amour.

Alors, ce tout qui ne tient qu'à un fil est permis.

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Jamais sans (ma) culotte !

SI je n'en portais pas, tu n'aurais pas le plaisir de jouer avec, de tirer dessus, de glisser dessous. D'en faire une ficelle agaçante, un lien pour mes chevilles, une boule de dentelle qu'on retrouve au matin. Ou de la découper aux gros ciseaux de couture avant de la déchirer.

Si elles n'en portaient pas, on n'aurait pas eu droit à ce fait divers fétichiste. À Castres (sic).

Un homme d’une trentaine d’années a été arrêté après avoir, à plusieurs reprises, soulevé les jupes et arraché les culottes de femmes dans la rue. Interrogé par les forces de l’ordre, l’homme explique ses gestes comme des "pulsions incontrôlables".

Si les victimes de la mode y avait renoncé, leurs couturiers les ont réinventées. Ce printemps/été, le short fera figure de bermudas tant le petite culotte se montre.

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photo Vogue.fr


Fashion code (conduite fetish)

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photo Richard Avedon

EN cette fashion week débutante, je ne sais pas si je vais reprendre ma revue de détail et de bdsm dans la mode, c'est amusant une fois, deux fois, trois fois et encore, ensuite, oui, on retrouvera toujours les mêmes tortures shoes, les corsets, les enlaçages et quelques détails fetish chez Galliano, Gaultier et Givenchy.
La crise ne donne pas non plus très envie de parler de cela, en tout cas pas comme ça.

Cette photo de Richard Avedon qui aura bientôt dix ans, la photo, pas le photographe, où une Malgosia Bela très métallique ne porte qu'un bijou, un pectoral à ses formes, un anti-corset, et un bonnet à pointes, est un joli tremplin pour profiter de ce que des femmes défilent hanches en avant et cuisses croisées, pour penser au corps, à sa nudité ou au dress-code.

Quand les corps étaient couverts et contraints, la nudité totale était un éblouissement, une rareté, les hommes guerriers prenaient les femmes comme ils montaient à cheval, bottés et culottés. Quand la nudité est devenue banale, on a vu des hommes jeunes avoir le fantasme de cocottes en bas, dentelles, froufrous. Dans les clubs, le pantalon de cuir ou le bustier sont un minimum.

Ce soir, je vais m'endormir en me demandant si je te préfère à moitié déshabillé, nu ou en pirate. Et demain, j'essaierai de réfléchir à tout cela.



Silence, mon agneau

QUAND on roule en Firefox sur les autoroutes de l'information, on bénéficie de tout une théorie d'options utiles ou futiles, mais dans ce dernier cas, tellement décoratives en ce qui concerne les Personas.

C'est une nouvelle peau pour habiller le navigateur. Il y a des petits coeurs et des grosses fleurs, des hommages à Magritte et à Matisse, des graffitis et des sakuras, des filles nues et des talons aiguilles et parfois des filles nues en talons aiguilles. Y en a des très vilaines de manière combler tous les mauvais goûts, y en a des ravissantes totalement incompatibles avec la navigation par onglets, et on peut même en quelques clics fabriquer la sienne.

Entre un tatouage japonais et un coucher de soleil, deux personnes ont choisi ce délicat motif qu'on pourrait appeler "Silence, mon agneau".

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Et un seul a cédé à "crème fouettée menottée aux fraises".

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Une table de publicité

LES escarpins passent à table, c'est un coup de Louboutin.

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photo Peter Lippmann

Et du photographe Peter Lippmann célèbre autant pour ses natures vivantes ou mortes que ses nourritures terrestres.

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photo Peter Lippmann

Ces natures n'ont de mortes que de nom, ces chaussures sont tout art.

Rue Bricabrac, bdsm, chaussures
photo Peter Lippmann

(Sur son site, Christian Louboutin est beaucoup plus farceur et animé.)



Les bonnes

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D.R.

À ce qu'il semble, pas de Maid Café à la Japan Expo de cette année (n'ayant pas le courage de me rendre à Villepinte pour faire tache au milieu des manga dolls et des otaku exceptionnellement de sortie, j'ai compulsé le programme dans tous les sens). Les Romanesques devaient avoir mieux à faire.

S'il l'on trouve des vibrations japonaises, un groupe nommé School Food Punishment, et plein de petites mignonnes en exhibition cosplay, il faudra attendre encore pour ces Maid Cafés qui font florès non seulement au Japon, mais en Asie, et en Amérique.

Les serveuses sont habillées en écolières qui se seraient déguisées en soubrettes froufroutantes comme des marquises, elles accueillent les messieurs harassés par leurs journées de travail par des "Bienvenue chez vous, mon maître" ou encore "comment s'est passée ta journée, chéri ?". Elles servent avec une soumission parfaitement codée, et fournissent quelques autres prestations aussi peu sexuelles que d'entonner un chant en karaoké ou se laisser prendre en photo souvenir.

Ici, on est dans le fantasme, un fantasme pas forcément occidental (sinon, il y aurait autant de Maid cafés que de Starbucks), l'Occident préférait les lapins de Playboy. Plus Barbie. Moins fillette. Il paraît que dans la capitale, on peut s'amuser plus avant avec du sm et des fruits à l'heure du goûter.



Miscellannées liées de juin

J'AVAIS envie de broder, à partir d'un parfum, sur la Vénus à la fourrure, ambre épicée, freesia et vanille, rien de bien gothique ni de dominatrice à l'évocation de ces trois notes mais peut-être une forme de masochisme olfactif à supporter tant de sucrosités sur un renard argenté, celui qui hiver comme été étreint le cou de Madame .

J'avais envie mais j'ai découvert, comme si le tankini de l'an passé n'avait pas suffit, les tongs montantes.

Trop c'est trop. Pauvre Vénus, à bas la fourrure, heureusement que Barbarella a été tourné il y a longtemps (imaginons Anna Mouglalis en tongs montantes silver)...

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Heureusement, Locher's fait tourner le code pour bénéficier de leurs soldes, 30% de réduc moyennant un SUGARDADDY bien placé.

(Je suis presque mûre pour les blogues de filles)

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Des ronds dans l'O

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Argentine Lee

DE passage dans une galerie, je découvre Argentine Lee, une artiste coréenne qui s'interroge sur les rapports de l'homme et de la machine.

Cette histoire d'O, ce rond des corps, ces nus connectés, ce ne sont pas des poupées, ce ne sont pas des machines.
Si je devais figurer par une image un site de rencontre, je crois que je choisirai ce photomontage. On se court après, on se mélange, on est pris dans une même roue, on se connaît trop et pas assez à la fois, on s'offre dans une apparente impudeur alors qu'on cache tout. On se fait centre et on cherche des relations.
On parle d'O et de son nombril (piercé ou pas). On parle de Bellmer et de La Mettrie.
On tourne en rond.

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À Thor et à raison

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photo Sparr0

DANS le fond, le cosplay, c'est pas pire.

Il ne reste qu'à me dégotter un joli petit costume... J'aurais volontiers choisi une Emily Strange, mais je n'en trouve pas. Alors, comme une gothopouffe sommeille en moi, ce sera quelque chose comme ça.

Et hop, y a plus qu'à jouer avec mes nouveaux amis. Mais jouer à quoi, au fait ?

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IKEA en rouge et noir

ÇA klaxonne fort en bas de chez moi, les cinq premières notes du pont de la rivière Kwaï. Chic, un Marcel, au volant de son camion tout neuf, qui histoire de fêter cela, se propose de me conduire à Malmø toutes affaires cessantes.

En moins de temps qu'il ne faut pour faire le tour du périph un 15 août, nous voilà dans le temple suédois à la recherche qui d'une sauteuse, qui d'un clic-clac.

Psst, Marcel, matez un peu ! Un peu plus et on se croirait chez Dém^Wla boutique de référence. Des gants pur latex en rouge ou en noir. Avec ça, on peut jouer le bourreau de Béthune dans sa cave. Justement, pour habiller les murs, dans les mêmes couleurs, des panneaux d'organza en polyester de 300 x 60, pour un effet opaque, il faudra penser à doubler. Coussins, tapis, serviette de bain... soit l'OCI a fait une descente au conseil d'administration de la maison IKEA, soit Jeanne Mas fait un revival en Suède, en tout cas, le sous-sol du BHV a un sérieux concurrent. Le Suédois propose tout pour le donjon maison. Même les pailles sont aux couleurs clichés du bdsm qui crie et chuchote.
D'autant que le chevalet (pas encore en rouge ou noir, mais en bois brut facile à peindre) y est tellement bon marché que ça ne vaut même plus la peine de se décarcasser à en fabriquer un.

Et à deux pas des caisses, le rayon animaux confirme tout ce qui précède. Car jamais au grand jamais un chat ne grimpera là dessus. En revanche, on s'y ploiera volontiers.

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L'éthique (et toc !)

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Pour Madame: Jupe ou Robe. Le short et le pantalon ne correspondant pas à l'éthique du club.

(Lu sur le mode d'emploi d'un lieu dont le nom m'échappe)

EN ces temps de déréliction, savoir qu'il reste des défenseurs de l'éthique, est infiniment réconfortant. Tandis qu'un président de la République fait bronzette au Mexique pour tenter de rattraper des points de sondage pendant qu'une partie de plus en plus grande de ses compatriotes fait les fins de marché et les poubelles pour tenter de croûter, un taulier de boîte fetish en appelle à l'éthique, et voilà que je recommence à croire en l'homme.

Je l'imagine bien cet homme, relisant Saint-Thomas-d'Aquin, Plotin, Aristote, Platon, voire les présocratiques, le soir, quand les bougies sont éteintes et le latex talqué. Et le lendemain, entre deux réservations et le retressage d'un fouet délacé, il discute de Kant et de Spinoza, de Wittgenstein et de Hume. L'impératif hypothétique, le fondement des religions, la morale politique enflamment les débats.

Et au nom de cette éthique qui n'a de sens que si elle est rigide (elle n'est bonne que dure, elle aussi), il refoulera sans état d'âme les modasses en short ou en slim.
Catégorique.

Je serais à sa place, je pousserais le principe encore plus loin. Je refuserais toute femme qui se laisserait aller pour des raisons de fashionisme ou de praticité à porter de telles vêtures, en quelque lieu et à quelque occasion que ce soit. Car déjà, le ver est dans le fruit et l'amoralité dans sa tête. La loi est bafouée, la morale souillée.
La fourbe quelques minutes avant était en jean, et au prix d'un tortillage sur la banquette arrière de la voiture a ni vu ni connu troqué le denim et les socquettes (vade retro ! je jette une jarretelle derrière l'épaule gauche tout en enfilant un string en collier) pour des dim-up et une mini. Si ses cuisses sont libres sous la jupette, son cerveau lui, aliéné et amoral, porte culotte.
Pouacre.

En 1909, le port du pantalon cesse d’être un délit pour une femme quand elle tient un guidon de vélo ou les rênes d’un cheval.

(Le cheval vapeur, ça compte ?)

Bashung est mort, le coeur n'y est pas.

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Salon du meuble

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C'est seyant ?

Bof.

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Les dessous des masques

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photo Yannick Vigouroux

SOUS le masque, la licence est permise et c'est bien pour cela que le carnaval a toujours été un haut lieu de libertinage, sans pour cela avoir besoin de se rendre à Venise, celui de Bâle est tout aussi convenable, même si la cité des Doges est infiniment plus touristique. Kubrick l'a bien compris dans son dernier film ou capes et bauttas (qu'on me pardonne ce pluriel bien peu latin) unifient les touzeurs en scellant leur identité. Je est un autre, le grand rêve.

Justement, mardi dernier, j'ai rencontré une photo (c'est à dire évidemment un photographe). Dans sa série mascarade, chaque modèle choisit ce qu'elle masque. En général, dans l'univers fetish (chez Yannick Vigouroux, on l'aura noté, les bottes tiennent une place importante), on se voile le visage pour laisser apparaître le corps et le rendre, croit-on méconnaissable. Non point que ce dernier ne puisse se lire, mais sous les vêtements du quotidien, comme autant de dominos, il est anonyme sauf aux familiers.

J'aime que cette jeune femme regarde bien droit l'objectif, et que ce masque blanc cache son sexe sombre. Comme un pied de nez à l'habituelle représentation.
Quel serait le masque de mon choix ? Celui d'un homme ? Celui d'un chat ? Tenterai-je une courte robe en forme de masque au ras de bottes de mousquetaire, le visage nu de tout artifice ?

(Les amateurs l'auront noté, l'argentique, c'est bô.)



Bouche chauffée

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LUMINEUSE, cette alternative au divan bouche de Mae West, mais va falloir faire fissa, il n'y en a que deux exemplaires.

(En espérant que l'on peut utiliser des ampoules froides.)

Je ne sais à quelle actrice pensait Louis Durot en inventant ce siège, siliconé d'importance et à la lèvre inférieure si dodue qu'elle en a des faux-airs de soutif pigeonnant.

(Et l'on jouera en pleine nuit, jusqu'à ce que mon corps s'accorde à la couleur du siège, à la chaleur du dossier.)

L'échauffeuse, elle s'appelle, cette bouche sofa.

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Cocotte ou cocodette* ?

Photos Daryl Banks
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À Galliera, on se promène entre des robes d'hier, revenues du passée sans que jamais leur âge ne se lise dans la richesse des tissus et la folie des formes. Sous les projecteurs, les crinolines ondulent du pouf et du panier, transformant les rayures colorées de leurs étoffes en abondance en serpents sensuels. (Contrairement à ce que pourraient penser des âmes pressées, la robe à paniers ne facilite pas du tout la main au cul, loin de là, même portées par des cocottes et autres poules.)

Depuis toujours, étaient-ce des souvenirs d'Ingres au Louvre ou la lecture des Dumas, les films avec Sissi ou les déguisements de marquises, j'ai eu envie d'appartenir à l'époque des crinolines. L'organe créant la fashionista, j'ai les épaules rondes, du monde au balcon, la taille fine et la cuisse charnue. Je suis donc nettement plus faite pour ces appareillages de baleines et de bouillonnés que pour les shorts de tweed et les paletots de laine bouillie. C'est juste notre époque qui n'est plus faite pour, car il en est des traînes des robes comme des laisses des chiennes (clin d'oeil amical à C***, dans quelque galaxie elle se trouve...), elles se coincent dans les portes du métro. Quant à vélo, je ne vous raconte pas.
Enfin si.
L'autre jour, dans les frimas, alors que je cherchais à me garder à ma droite, à ma gauche et à mon catadioptre, une fliquette qui confondait son sifflet avec l'embout d'un test de capacité pulmonaire, me fit des remarques sur ma vêture (pourtant dépourvue, au contraire de ma bicyclette, de tout panier) tout en m'incitant à porter, comme elle, le gilet d'abeille réfléchissant, pour ma sécurité.

Remonter le temps, s'étouffer les côtes, marcher suivie par le crissement de la soie, tournoyer jusqu'à tomber comme une fleur qui s'ouvre, être relevée par une main large tandis que l'autre chercher la tirette de ma polonaise.

En cherchant une robe pour illustrer ce texticule, je tombe sur les photos de Daryl Banks, femmes fleurs sexy aux jambes pistils, et j'oublie ciel gris et page blanche pour ces soleils multicolores.

* femme à l’élégance provocante qui cherche l’aventure dans les lieux publics, elle monte sur des vélocipèdes et porte volontiers des robes courtes et des bottines à talons

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Publicité mensongère

Shocking Britney Bondage video

Ça traîne dans ma boîte à spam. J'ai toujours trouvé Britney (Spears) très choquante, sans qu'elle ait besoin d'être saucissonnée, ce qu'elle est d'ailleurs dans ses robes et sa vulgarité.

Evidemment, point de Britney mais des liens vers des sites douteux situés en Chine qui dans le meilleur des cas, vendent des pilules bleues de contrebande destinées à enlarger des péniches.

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Photo Terry Richardson

Alors, je me suis rabbatue sur le calendrier Vogue 2009 qui donne à donf' dans le porno chic (pas si chic que cela, assez trivial en vérité, c'est du Terry Richardson tout craché), mais sans honorer les promesses de sa couverture). Il y a bien Miss Octobre, Lakshmi en bunny, qui se rape le biscuit sur une carotte géante, mais pas de quoi fouetter un chaton (celui immaculé qui nous dissimule la blondeur supposée mais pas certaine d'Erin, Miss Juin).



La police a du caractère

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Dessin de Zummi

VOILÀ qui ferait de belles lettrines, mais dommage, cette police de caractères n'existe qu'à l'état de dessin, stilettos pour le show, talons hauts et chauds en guise de travaux d'école.

Alors, juste pour le plaisir des regarder sans pouvoir toucher, la cambrure exagérée d'une sandale pour J très sexy, la bride au vent pour un T droit comme un "i", une talon plus court pour un S mutin.

Enjoy !

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Da Dressi Code

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D.R.

JE comprends bien le fétichisme, beaucoup moins le conformisme. En feuilletant presque conjointement le catalogue des chères tentations d'une boutique chic et les galeries et/ou annonces de mes congénères, je suis surprise par l'uniformité de ce petit monde, dont certains pourtant fraîchement émoulus de la pulsion.
Des femmes, d'une géographie plus ou moins semblable à la mienne, se coupent le mollet avec une moche bottine récupérée soit dans un magasin d'après-skis antédiluviens, soit dans une boutique fetish en plein déstockage, juste pour satisfaire au dress-code (ou aux injonctions du mémètre "mets des bottes, soumise, m'en fous que ce soient des Aigle ou qu'elles aient appartenu à ta tante podagre"). D'autres à qui les cuissardes vont aussi bien qu'une ceinture de bananes à un carlin, lâchent en vagues successives de peau d'orange des bourrelets conséquents. Quant au corset de vinyle, sans doute aussi confortable qu'une sudisette trop serrée, no comment.

Je ne vise pas les amoureux du latex, les adorateurs du cuir. Mais ce fichu code édicté on ne sait même pas par qui et qui, comme tous les ouvrages religieux, privilégie le laid dans la norme et le dogme au beau qui marche hors des clous.

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Et juste au moment où j'écris ces lignes, je tombe sur un magnifique récit qui commence par cette phrase :

La première fois que Julia me reçut chez elle, elle portait, comme nous en avions convenu, un kimono d'intérieur bordeaux, très simple, qui se mariait parfaitement avec son teint pâle et ses cheveux très noirs

(Pour éviter de nouveaux ennuis avec d'autres réincarnations de René Char, je précise que l'auteur de ces lignes et de beaucoup d'autres, puisque son texte en trois parties est une véritable nouvelle, se pseudonymise Kazuo, et qu'il est hautement recommandable, textuellement parlant, pour le reste, je n'en sais rien, et d'ailleurs, il pourrait être mon fils, donc je n'ai aucune vue sur autre chose que ses mots. Fin du déclameur voulu par notre société qui marche sur des oeufs, en plus de courir sur la tête.)

Disposant moi-même de plusieurs kimonos, en ayant toujours aimé la fluidité élégante et la traîne qui oblige à une démarche prudente, je me souviens du plaisir que prenait H*** lorsque je le recevais ainsi, avant de m'agenouiller sur les cordes qu'il n'aurait plus à lier, à proximité d'un plateau de laque sur quoi étaient posés les instruments qu'il avait réclamés, ou qu'il m'avait ordonné de choisir, ou dont je lui faisais la surprise. Il lui suffisait d'un doigt pour me dénuder. Et de deux bras pour me rhabiller à ses couleurs.

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Les couleurs. Précisément. De plus en plus, j'ai envie de sortir du rouge et noir (sauf pour une paire de Louboutin bien sûr), de vomir ces obligatoires en forme de chanson de Jeanne Mas, de préférer un serre-taille chatoyant de couleurs insolites comme le plumage d'un oiseau des îles, d'oser le talon turquoise d'une chaussure parfaite et imaginative, de jouer plus subtilement avec le code subliminal qu'avec les signes ostentatoires d'un passage sonnant et trébuchant dans la boutique de référence. J'ai souvent fait part ici de mon goût du violet, des mousselines, de la toile denim, des jupes à froufrou et des bas courts. Je trouve qu'une peau pivoine ressort tellement belle entre deux jarretelles immaculées, que le sous-texte "innocence" de la couleur blanche s'entrechoque heureusement avec l'insolence affichée des marques de coups assumés. Qu'un académique de danseuse est un premier pas vers le zentaï et permet d'offrir son corps sans donner l'essentiel, de se sceller du plus fin des tissus, de le voir se mouiller de plus en plus large des taches du plaisir. Le corail donne envie de rivaliser avec ses nuances, il faut oser le mordoré, ne pas hésiter à s'envelopper d'un souffle de soie, porter des dessous comme s'ils étaient des tatouages.

Le dress-code est une manière de céder à la mode (fashion soumise), de se rassurer aussi (toi et moi et le ghetto). Dans les clubs (que je ne fréquente pas), le minimum requis est une tenue noire. Donc si je venais avec les dessous ci-dessus, les chaussures itou, une voilette violette, et au lieu d'un collier, une immense broche araignée d'argent aux cristaux adamantins qui me mange le cou, prête à faire le show en me tordant sous des fouets inconnus autant que cinglants, on me refoulerait ?
J'exagère un peu le look perroquet, mais chacune de ces parures a une connotation totalement fétichiste. Stiletto effilé comme un rasoir. Voilette comme Madame veuve Robbe. Serre-taille et string comme tout le monde. Bijou d'appartenance. Une connotation. Pas une ostentation. Et c'est là que ça commence à m'intéresser. Et que j'aimerai que cela, le détournement, la litote, touche aussi mon futur partenaire.

(La lingerie est de Carine Gilson et les souliers de Nicholas Kirkwood.)



Miscellanées liées de décembre

Rue Bricabrac, bdsm, parano

JE ne vois pas pourquoi, alors que les magasins sont ouverts et achalandés ce dimanche, je ne reparlerai pas de la crise. Le Times présente comme une panacée la french maid, celle qui fait tellement fantasmer les Anglais : "Bend over, Fifi !" (dans les fantasmes des Anglais adeptes de la discipline domestique au sens ancillaire, la petite bonne frenchie s'appelle de préférence Fifi). De quoi devenir vénale ? Non, ce n'est pas le fond de l'article. Ce sont des propos de Laurent Wauquiez sur les emplois de service avec super discount sur les impôts, tenus avant l'arrivée de l'arrogant sinistre de la "Relance" (si j'en avais, je me les boufferais). Et puis à mi-article, on apprend que la femme de ménage d'aujourd'hui ne porte plus la petite robe noire, le tablier blanc et le plumeau. Pour Fifi, il faudra continuer d'aller dans les urinoirs des pubs, elle prend la position contre quelques dizaines de £.

À défaut de porter le corset sévèrement lacé dans le dos, celui-ci ne demande qu'à se pencher vers l'avant ("Bend over, Fifi", again) ou à lever le pied, et satisfait mon goût pour les grolles oversized, vélocipède oblige.
En revanche, je ne suis pas sûre que le dessin du vibromasseur Touché™ (marque qui aime le rose et le mauve plus que les forains des stands à guimauve, qui a collé un rasoir dans un vibro, et une couronne sur un autre, ces Hollandais fument vraiment du bon gazon) apporte quelque plaisir supplémentaire en chassant sur les terres du laçage tous azimuts dont Chantal Thomass fait son miel.

De la canne à sucre dont elle a fait son nom, on garde la canne et quelques breloques. Pour annoncer la couleur et la pliure, tout est bon. Je l'aime chaud, au cul. Nobody's perfect, surtout pas moi. J'ai trop lu les liaisons dangereuses pour me contenter d'un missionnaire et puis dodo.



Des petits riens qui font grand plaisir

TANDIS que dans le métro, un comédien barbu au chapeau melon me faisait me réjouir d'avoir abandonné ma petite reine pour quelques heures, en récitant un court texte de Hanock Levin, "je veux te voir nue, juste en bas" ; tandis que dans "Le chant des mariées", Karin Albou nous rappelle que les barbus (de toutes obédiences, talibans, haredim ou amis de germanicus) ont toujours trouvé les poils sales ; tandis que de retour en surface, une publicité récurente pour Chaumet encense les liens (un amour de liens, et oublions la crise...), je trouve le dernier Jalouse dans ma boîte aux lettres...

...je vois, non sans quelque tendresse, le chapô de l'article consacrée à la Paz de couverture, où fesser rimer avec embrasser. Enfin !

Rue Bricabrac, bdsm, fesser
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Je ne suis pas Jalouse

Rue Bricabrac, bdsm, chienne

BOMBASSE mode d'emploi, c'est le dossier du mois, paraît-il sérieusement étayé par les garants modernes de la mode, de la culture, du savoir-vivre et de l'élégance.

De la même manière que je ne doute pas une seule seconde des qualités de coeur de la demoiselle entre les lettres roses, pas plus que de son intelligence soigneusement cultivée. Toutefois, quelque chose dans la posture et dans les shoes (torture plus que platform) me laisse penser que la beubon est une ienche dont la laisse et la gamelle sont restées hors-champs.

Le nom de la conseillère ès séduction (autoproclamée grande-prêtresse de l'amour) réquisitionnée pour faire de la lectrice la vraie bombasse promise en première de couv', Betony Vernon, qui chérit autant le végétarisme que le SM (son amour du cuir lui mettant le fouet entre deux chaises), est l'explication de cette pose plus soumise que cagole.

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Les talons dans le cou

Rue Bricabrac, bdsm, talons aiguilles

LE temps que se calme la petite tempête qui a soufflé dans la rue, m'a dégommé mon brush', et a failli renverser mon vélo.

Et si à défaut de les porter aux pieds, pour montrer mon attachement aux codes fetish de la grande confrérie BDSM & fils, je portais des talons au cou ?

On remarquera que le pendentif escarpin coûte à peu près autant que des escarpins (moches) à pendentif*. Comme c'est la crise, on peut se rabattre sur le modèle économique.

 

* "Une paire de pure élégance italienne" qu'ils disent. La dernière fois que j'ai vu une paire de etc, Lorenzo (ou était-ce Giuseppe ?) était en train de se la gratter.

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CRS Latex !

Rue Bricabrac, bdsm, cuissardes
photo Millsawm

EN ces temps de crise, et sans avoir jamais regardé l'émission spéciale pauvres de Julien Courbet, je sais qu'il faut rogner sur tout. C'est ainsi que, passant régulièrement aux abords du musée Rodin (ou de Matignon, comme on le voudra, question de références), que je vois gardé par des armadas de CRS (ont-ils peur pour Camille ou pour François ?), j'ai pensé à ces dominas qui ne peuvent plus s'offrir les tenues de leurs rêves.

Ces messieurs ont la cuissarde intéressante, pour qui affectionne un certain fétichisme gothico-cordonnier. Il y a aussi dans le package des espèces de porte-jarretelles où ils accrochent leurs grenades, mais on peut facilement détourner l'objet. Reste à dissocier les pièces convoitées du bonhomme. J'ai bien regardé (le vélo à ceci de pratique qu'il permet de genre de choses. Surtout aux feux.). Sous le treillis, la plupart d'entre eux, s'ils affichent la mine revêche qui convient à la fonction et aux portes de prison, ne sont pas très impressionnants et certains sont si jeunes qu'on leur pincerait le nez qu'ils en pisseraient du lait.

Mesdames, venez en groupe, conviez quelques dragqueens qui cette fois-ci auront exceptionnellement leurs talons aiguilles à la main, décolletez-vous au moment stratégique, demandez votre chemin puis visez les couilles et servez-vous.

Ne me remerciez pas, j'adore rendre service.

(Pour les provinciaux, j'avoue ne pas connaîtrela localisation précise de tels nids, mais je suis certaine qu'à chaque déplacement de Talonnette 1er ou de l'un de ses courtisans ministres, un grumeau de CRS doit pareillement se trouver dans les parages. Attendre qu'ils se soient calmés après le passage de la CGT et attaquez à l'heure du repos des guerriers.)

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Miscellanées liées d'octobre

Rue Bricabrac, bdsm, violence, parfum

PARFOIS, quand je croise des gens qui se prétendent "pervers" et "vicieux" comme d'autres arborent ordre du Mérite et Palmes académiques, je me demande s'ils savent bien ce qu'ils veulent dire. En revanche, je suis sûre que ceux qui se déchirent la tête et le reste en besognant sauvagement la poupée gonflable aux traits de Sarah Palin le sont (j'aimerai vraiment voir la poupée sortie de sa boîte, histoire de me rendre compte à quel point la ressemblance est dans la poupée et pas dans les neurones de l'acheteur). À quand une poupée Rachida Dati enceinte ? Avec pour slogan "soyez tous le père de l'enfant de Rachida". Plus fort que la poupée vaudou de Talonnette 1er.

Un peu de douceur dans ce monde de brute. Je ne l'ai encore vu qu'en photo, il me faudra attendre jeudi soir pour le voir en vrai dans un nouveau sex shop genre boudoir, le fauteuil de courtisane avec poignées latérales et pouvant supporter le poids de deux adultes en rut est l'oeuvre d'une créatrice. En matière de bdsm et d'accessoire totu confort (paradoxe ou oxymore), je ne vois pas ce qu'il apporte de plus (rien ne vaut un triangle de mousse) mais tout ce qui peut inciter les gens à faire l'amour est bon à prendre. Je serais IKEA, je lorgnerai sur ce marché.

Camilla a offert à son prince Charles 60 cadeaux pour son 60e anniversaire, ce qui est une belle idée. Parmi la foison, une gaule. Je suis perplexe.

On peut suivre sur Internet le processus de création d'un futur parfum "Violence". Pour le moment, la chimiste plasticienne à l'origine du projet récupère des tee-shirts de participants à des combats de type "fight club" pour en analyser les remugles et les resynthétiser.

Rue Bricabrac, bdsm, belle de jour

D'ici là, pour faire appel aux instincts sexys et sm de son prochain, il reste le collier avec la médaille Belle de jour (de Delphine Pariente), si avec ça, ils ne comprennent pas, c'est qu'ils n'ont pas de lettres, ou alors, dans le genre de celles-ci :
Suite a ses dire nous partîmes recherché un endroit calme .Une fois arrivé elle enlevas son chemisier , se couchas et remontas sa jupe

Ce qui prouve bien que le passé, c'est pas toujours aussi simple qu'on l'espérerait.


Olga et son oligarque

Rue Bricabrac, bdsm, photo
© Bettina Rheims

JE suis un nouveau russe, je suis pété de thune, et ma femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est mannequin, tellement que je l'aime, je l'ai fait prendre en photo par Bettina Rheims dans des situations d'un érotisme torride, même que sur une elle est à côté d'une voiture rouge, sur une autre elle a un peu de lait qui lui coule de la commissure des lèvres, et encore une autre, on dirait Mylène Farmer qui chante "pourvu qu'elles soient douces".

Le mari d'Olga Rodionov a très envie de montrer sa femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est jet-setteuse, tellement qu'elle a une bouche de suceuse. Le blaireau de base, il amène sa meuf après lui avoir rasé le minou aux Chandelles ou au Moon City, quand il a envie de l'exhiber. L'oligarque, lui, fait venir l'une des plus grandes photographes du monde, contacte une maison d'édition (Taschen) et offre (enfin, moyennant 350 neuneus et à hauteur de 1000 exemplaires,faudrait pas que des miséreux se rincent l'oeil) sa femme en marquise, en pinup ou en maso.

Je ne sais pas à quel moment le léninisme a foiré (ha oui, avec Staline), mais y a un gros bug.

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Je te queene, tu couines

Rue Bricabrac, bdsm, Harukawa Namio
Harukawa Namio

IL m'est arrivé, à leur demande, de m'asseoir sur le visage de mes partenaires, fussent-ils dominateurs. Pour un 69 bête comme chou ou parfois, juste comme ça. Comme le plaisir me rend un peu tulipe, molle, penchée, je finissais toujours par perdre l'attitude d'assise triomphante qui fait les facesittings réussis (je ne savais même pas un temps que c'était un fétichisme particulier).

En cherchant dans Google ce synonyme de face-sitting dont m'avait parlé F***, queening, voilà (et même kinging, vive les néologismes), je croise des bribes d'annonces (je n'ai pas visité les sites, j'ai juste parcouru les résultats).

j'adore le face sitting,surtout quand c une femme ronde qui s'asseois sur ma face.

Tandis que Wikipedia france me rappelle Otto Rank.

Cette pratique est aussi très présente chez les Fat Admirers (amateurs de femmes corpulentes), qui y recherchent soit une sensation d’écrasement extrême, soit une forme d’humiliation. Et surtout un désir de retour au ventre maternel.

Le livre (publié chez United Dead Artists) qui regroupe des dessins d'Harukawa Namio s'appelle Callipyge. C'est sans doute plus vendeur que stéatopyge, qui caractérise pourtant ces dames aux fesses considérables et à l'opulence généreuse.
Impressionnantes comme les bobonnes bonbonnes de Dubout qui toise et écrasent leur petit mari, hypersexuées comme les pépées poitrinaires de Pichard, elles pratiquent le face sitting avec une imagination débordante et pourraient casser entre leurs fesses la tête de leurs esclaves comme une modeste noisette.
Ce n'est pas du tout ma came, mais alors pas du tout (dominer les hommes à grands coups de cul et de chatte), et pourtant, ces dessins me ravissent. Par la voluptueuse sensualité de ces énormes femmes, par leur plaisir malicieux, par leur corps hors-norme.

J'imagine leur orgasme, à leur image, tellurique.



Miscellanées liées de septembre

TOTAL shopping ou presque ce mois-ci. Puisqu'il paraît (que j'aime de plus en plus violemment notre gouvernement) que l'alloc de rentrée à servi à certains à s'acheter un écran plasma, voici, pour ceux qui ne regardent pas la télé, d'autres moyens de la claquer (au lieu d'acheter des cahiers et des plumiers aux gniards qui de toute manière seront au chômage et asthmatiques à cause de la pollution).

Voici le premier martinet qui se présente comme végétarien friendly. Outre qu'il est laid avec ses couleurs pastel façon Hello Kitty, il est aussi en fibre synthétique. Cachez ce cuir que je ne saurais voir, mon seigneur, et fouettez-moi avec du plastique (rapport au développement durable, c'est criminel, mais passons).

Non, ceci n'est pas un fouet, mais une lampe de salon dont malheureusement, j'ai perdu les références. Ça ne se marie pas avec tous les intérieurs, pas même dans un donjon, mais ce peut-être suggestif. (Si on passe outre une laideur très présente.)

Rue Bricabrac, bdsm, miscellanées

Sous les jupes des filles, il s'en passe des drôles. Pour avoir toujours des mains bien placées, les culottes Carole Malony (la créatrice se réclame du chic, on en jugera ici, il y a du froufrou sympathique, mais du chic, hum) sont là pour ça. Tu reprendras bien une poignée de bonheur*, ma poule.

On ne sait trop ce qui s'est passé dans la tête de Cyril Koskas. Pratiquant un sm aussi peu safe que consensuel.

Alice explique s’être laissé ligoter et enfoncer un bâillon muni d’un gode dans la bouche «pour lui faire plaisir. Plus j’avais mal, plus il était content, plus il allait loin. Quand je lui disais "j’ai mal, je peux plus respirer", il disait "continue, continue à dire ça" et il se branlait».

Les deux qui ne peuvent témoigner, non pas à cause du bâillon gode, sont celles qu'il a balancées à la baille, dans le canal de l'Ourq. Comme le garçon a le sens de l'humour, il signe les pv de son instruction d'une "petite bite avec deux sacoches". Pourquoi pas une grosse ?
La prochaine fois, on offrira à tous les Cyril une jolie chaise. En plus, elle est déjà rouge.

* C'est ainsi que les étudiants des Beaux-Arts nommaient la main au cul.



Vue sur geisha

Rue Bricabrac, bdsm, geisha
© UGC

EN regardant Inju de Barbet Schroeder, et bien que nourrie de cinéma japonais, notamment celui de Mizoguchi (pour rester en thème), j'ai prêté une attention particulière à ses geikos, un oeil un peu plus "technique".

J'ai connu des hommes qui ne cachaient pas leur attirance pour les femmes asiatiques en général, japonaises en particulier, à cause de leur tendance naturelle, disaient-ils, à la soumission. J'ai croisé des femmes qui piaulaient vouloir être maikos, qui se déguisaient en geisha pour faire une surprise à leur maître.

C'est à eux, à elles, que je pensais en voyant ces créatures (comme d'un autre âge tant le rite et le costume sont immuables) s'agenouiller prestement pour ouvrir une porte, rentrer dans une pièce, déposer une tasse, se relevant avec une même aisance gracieuse, comme si ce mouvement (je mets quiconque au défi d'essayer, c'est plus compliqué qu'un télémark, on ne peut s'aider des mains, ça demande de l'entraînement) était aussi simple que lever le bras. Pour tous ces hommes qui adulent la soumission de tous les instants, la femme à genoux est un délice. Et la geisha est l'archétype de la femme à genoux. Ensuite, seulement, vient la pénitente.

La geisha (qui n'est pas une pute, se plaît-on à répéter, même si elle, où plutôt la maxé de la maison de thé et autres plaisirs vend très cher sa virginité) excelle dans les arts de compagnie tels que danser, chanter, arranger les fleurs et servir le thé. Rien qui ne dérange la parole et la geste masculine.
La geisha (qui n'est toujours pas une travailleuse du sexe multiqualifiée même si elle se choisit un protecteur thuné qui lui fera des tas de cadeaux coûteux et se paiera sur la bête si l'envie avinée s'en fait sentir) ne moufte pas, on ne l'entend pas respirer, elle est maquillée jusqu'au masque, entravée dans ses kimonos compliqués qui ne lui permettent que des pas menus et interdisent la fuite.

La geisha d'Inju, qui n'est donc pas une prostituée, se prosterne aux pieds de l'homme qu'elle veut séduire et lui suce langoureusement les orteils, l'un après l'autre, pendant un temps suspendu. C'est cette image précise de la geisha (dont il est certainement très réconfortant pour l'ego de penser qu'elle fait cela par amour et non pour l'argent) que portent, gravée au fond de l'inconscient, les hommes qui rêvent de faire jouir une femme (figée dans des codes ancestraux, frigide de tout sentiment personnel) au chignon laqué et au teint de neige.

Reste à savoir si cette femme existe, même quand une soumise murmure des mots qui se terminent en sha ou en ko.

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Les perles de l'été (4)

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TANDIS que je ferraille avec mes doutes existentiels (pourquoi mon feeling pour l'autre sexe est à ce point rouillé qu'il ne se réveille que tous les 36 du mois, en général pour un être cabossé mais à ma convenance qui ne m'en repousse pas moins à plus ou moins long terme, généralement très court d'ailleurs), un homme, un vrai, qui va droit à l'essentiel lui, me pose la question de confiance

Avez-vous une mini-jupe en cuir ?

J'en ai eu une de jupe en cuir, pas mini, mais au-dessus du genou, en agneau plongé noir, superbement coupée et dégottée pour trois fois rien à Berlin en fin de soldes, dans une des nombreuses petites rues qui faisaient l'angle avec le Kudam.
Je ne l'ai plus.
Je n'en veux plus.
Je ne considère pas la peau de vache comme un objet de désir. En fait, l'homme qui peut me faire envie n'a pas de panoplie préétablie, ni n'attend de moi un attirail de carnaval.

J'ai envie d'être désirée en top et corsaire ou en kimono made in Japan, à oualpé ou entourée d'une serviette, en dessous ou sens dessus, en zentaï ou en harnais, en fetish baby ou en femme un peu fatiguée.
J'ai envie d'être désirée, moi, et non pas un arsenal qui fera office de Viagra.

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Les perles de l'été (3)

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photo Valerio Napoletano

Lundi matin, la guêpière, la forte poitrine et le haut talon sont venu chez moi, pour me serrer la pin(c)e, le p'tit maître a dit

guepiere, haut talon, et forte poitrine bien venu.

J'imagine, pas bien loin de la table de dissection, du parapluie et de la machine à coudre, une guêpière altière lacée à craquer, juchée sur un vertigineux et sinueux talon orphelin, surmontée d'une poitrine russmeyerienne comme seules les blondes savent s'en faire faire, qui se dandine tant bien que mal vers celui qui a bien précisé, tant qu'à rester dans les détails anatomiques qu'

Un message n engage a rein

Rein de rien, la femme du fétichiste est réduite à trois signes. Et puis s'en va.

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La cage de la liberté

Photos Vogue
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"LA femme se sent tellement libre qu'elle remet la cage" dit Jean-Paul Gaultier à propos de sa dernière collection qui a vu plusieurs robes porter la crinoline dessus, comme ces dessous qu'il y a 20 ans il avait transformés en vêtements de ville.
Le corset se montre, et ce faisant, protège, révèle.

La femme aussi ne peut se soumettre que si elle se sent libre (certaines, plus à fond que d'autres, ne se sentent jamais aussi libres qu'enchaînées ou qu'encagées, libres de ne plus agir, libres de ne plus penser). Sinon, elle ne se soumet pas, elle est soumise, au sens d'opprimée. Elle subit, dans une douleur diffuse qui n'a rien d'excitant.

Porter le corset dessus et non dessous, le clamer au lieu de le cacher, le revendiquer au lieu de le rejeter, est une manière d'affirmer ses choix.
Mais sera-t-il pour autant confortable et seyant ? Et enverra-t-il le bon message ?



Miscellanées liées de juin

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Alyz

IL fait chaud, les risques d'incendie nous guettent, il est temps d'acquérir ce livre tellement typiquement américain sur les dangers des donjons et comment agir okazou. Écrit par une figure de la scène sm de San Francisco, Jay Wiseman, dont la péremptoire compagne Verdant, bien connue de ceux qui fréquentaient alt.sex.spanking il y a 15 ans (et peu avare de conseils sur comment désinfecter sa cravache), on y retrouve ses habituelles préoccupations très très safe. Tellement que s'en devient drôle plus que dissuasif.

Il fait toujours aussi chaud, c'est le moment de sortir ses tee-shirts. Pourquoi pas celui-ci, qui permet de prendre un homme en otage sans le moindre risque. Et d'afficher la couleur (il y en a des centaines sur ce site, quelques autres assez amusants comme la fille en hot-dog, cul levé, jeu de mot sur doggy style).

On peut aussi aller reprendre un coup de chaud, mais au moral, au Cabinet des Curieux, un beau lieu qui reprend l'idée des cabinets de curiosités, en l'axant sur l'érotisme bizarre. On y retrouve quelques chouchous de la rue (Akiza, Anxiogène), et les univers sublimes et inquiétants d'Alyz et Natalie Shau. Tous ces artistes sont originaux, singuliers, jeunes, tordus et attisent en effet la curiosité.

Pour se refroidir les idées, ce gode caméra qui permet de se donner du bonheur tout en permettant à un partenaire gynéco refoulé de voir l'origine du monde comme même Courbet ne l'avait pas pensée.

Écologie oblige, un petit coup de Green Porno made in Isabella Rossellini, Sex to die for, hilarant, sur Youtube en attendant que les Français puissent le voir sur le site de Sundance.

Et puisqu'on est dans le cinéma, direction la cinémathèque dare-dare pour profiter du cycle Jess Franco, et tout à l'heure de son Sadique Baron von Klaus. Y a la clim'. Heureusement, parce que Franco est un spécialiste des adaptations kitsch de Sade, des prisons de femmes et du gore-érotique, le tout à grand renfort de zoom et sans un rond.



Une épine dans le pied

Si jamais le coussin ne suffisait pas à faire oublier toutes ces femmes en sneakers, baskets, charentaises et babouches, voici l'ultime objet branlatoire, le "it foot", le deux en un (non point deux pieds, mais ça existe aussi), le pied sans la tête, le talon sans l'estomac, le fetish réduit aux acquêts pour le footlover au taquet.

Quand prendre son pied équivaut à lui faire du rentre dedans. C'est plus du sexe, c'est du Devos. Le corps morcelé n'en a pas fini d'avoir des horizons qui déchantent. (Plus laid, ça va être coton.)

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Des shoes et des couleurs

TOUJOURS mollement occupée à chercher le fes-soeur, j'ai été abordée par un shoes fetish lover, qui sans se soucier de ma recherche, s'est tout de go enquis des qualités de mes souliers.

Sincère comme toujours, à sa demande sur la qualité de mes stilettos, au lieu de lui répondre que je tournais entre Prada quand j'étais fauchée, Jimmy Shoe quand j'étais branchée, et Manolo quand j'allais chercher du sex dans la city, j'ai avoué un fort faible pour une autre marque célèbre : Doc Martens.

Il a dû crier derrière son écran. Blêmir. Défaillir. Chercher ses sels. Se klaxonner au whisky/camomille pour oublier cette vision d'horreur. Il a eu une remarque très désobligeante. Quelque chose comme beurque, tue l'amour. Comme je ne voulais pas le laisser sur ce cauchemar, quand bien même je ne cherchais pas son amour, j'ai essayé de l'adoucir en lui confiant que parfois, tout de même, les jours de fête et de beau temps, je portais des Camper. Vaines paroles.

Alors, je dédie ce coussin à tous les fétichistes du pied qui vivent dans un monde où les femmes sont descendues de leurs talons aiguilles. On peut le mordre comme un oreiller, le traîner partout comme un doudou, y enfouir son nez et ses larmes de rage après avoir croisé une belle en bottes Aigle.

Rue Bricabrac, bdsm, fétichisme pieds
(Il n'échappera à personne qu'une paire de menottes s'est glissée parmi les shoes. Tout le sel de ce coussin aux couleurs un peu moches, mais tellement mode, taupe et vieux rose, est d'ailleurs dans cette signature fétichiste.)


Cette époque me pique (au vif)

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TOUTE occupée que je suis à chercher le lit à barreaux idéal, je néglige ce blogue. Et ça risque de continuer un moment, car je vais devoir penser à acquérir aussi un congélateur pour conserver quelques hymens de rechange, une jurisprudence salement ordre moral nous pend au nez.

L'avocat dit que la question n'est pas celle de la virginité, mais du mensonge. Les épouses vanilles dont les maris soumettent des malheureuses en loucedé, les maris benêts dont les régulières vont se faire quelques émotions fortes dans les bras musclés de mémètres partageurs, les futurs de quelques belles qui ont connu le rollercoaster du sm avant de se ranger des fouettures, les sages mères des enfants de soumis repentis revenus au conjuguo plan plan, tous ceux-là vont ils aussi pouvoir casser les liens sacrés (au contraire de ceux, profanes et jouissifs, tissés de chanvre) ?

Notre société de demi-sel penche dangereusement vers le missel. Je n'aime pas du tout cela.

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Complètement timbrée !

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D.R.

JE faisais de l'ordre. Non, même pas. De l'ordre, la bonne blague. Je cherchais un papier, la garantie de tel appareil pseudo électronique, ou le téléphone de je ne sais qui, ou une recette, quoique, une recette, ça m'étonnerait. Enfin, je brassais du papier dans des tiroirs foutoirs, des classeurs déclassés, des trieurs en vrac

Et puis, même pas sous papier cristal, je ne suis pas philatéliste pour un sou mais totalement fétichiste, j'ai exhumé ces deux timbres de la fin des francs, quand La Poste rendait un hommage naïf à la Comtesse de Ségur. Camille... souvenir... et surtout, pas modèle mais si souvent battue et punie, Sophie Fichini. J'en avais acheté des kilomètres, et deux sont restés, dans un coin, en mémoire de mon enfance.

La comtesse de Ségur, en bibliothèque rose, a été mon tout premier auteur érotique. Alors que je ne savais même pas que c'était de l'érotisme. J'avais 6 ans, je ne jouais pas à la poupée, je bouquinais tant que je pouvais, et c'est dans ces pages-là que j'ai dû apprendre, comprendre, désirer les punitions.



Lit à rêves

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
photo MHK Annai

C'EST en voyant ce genre d'images que je sais pourquoi je tiens tellement à posséder un lit à barreaux, même si avec des poutres, ça fera très très donjon comme chambre à coucher.

Pour quiconque tutoie un peu le bdsm, ce genre de lit, ce lit de genre barbare, est la chose la plus érotique qui se puisse trouver. Même quand on y dort seul, il est doux d'agripper l'une des barres de métal, y laisser sa main et espérer les rêves orientés dont le laiton voudra bien se faire l'émissaire.

Si par hasard, un innocent vanille passe par ces draps, et qu'un foulard entortillé dans une volute attire son regard, il saura peut-être quoi en faire (l'une des options étant qu'il propose sa cravate pour que sef aire attacher l'autre bras, découvrant l'envie voluptueuse de se faire chevaucher sans défense, en pacha, potent mais impuissant, ce qui n'était pas mon idée initiale, mais c'est le jeu).

Mais si c'était toi, prévenu, imaginatif, marin malin, fer friendly, je frémirais comme jamais quand ta main se posera sur ma cheville. Je suspendrais mon pouls pour que cet instant si fragile, si ténu, s'étire et que chacun de mes sens s'en imprègne comme une éternité de suspens. Ensuite, ça ira vite, trop vite, et je louerais mon lit à barreaux.

Demain, je penserai au baldaquin. Pas tout à la fois. Faire durer le fantasme.

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Miscellanées liées de mai

Rue Bricabrac, bdsm, O
D.R.

Ça c'est Palace ! Madonna, venue à Cannes enlacer Sharon Stone a déposé sa wishlist à la réception du Carlton, une auberge locale. Parmi ses desiderata, quelques crochets au plafond. Pour faire ses étirements. Maintenant, nous saurons quoi dire aux curieux qui se demandent ce que font ces accessoires tellement donjons sans dragons à nos poutres apparentes. Stretching et abdos. Et pas fessiers et maso.

Pour les équipements, il y a outre atlantique, j'avais passé l'une de ses vidéos bricolo, un vrai fan du do it yourself. Son sous-sol du BHV s'appelle Waltmart, et en suivant ses instructions, on peut faire pareil avec Leroy Merlin ou Casto. J'en connais qui adoreront l'idée du nonosse en caoutchouc pour chien à détourner en baillon. Des idées pour la prochaine campagne de pub Bricorama, après les pizzas et les pompiers ?

Tourner les pages, c'est manuel aussi, et à l'occasion de la réédition d'un Dumas père rare, "Le trou de l'enfer", j'apprends que son auteur même le considérait comme le plus sadien de ses livres. Ce que j'en ai lu, car l'ouvrage est numérisé ici, est sombre, mais ce n'est pas Salo. J'adore Dumas, mais j'ai du mal à lire en ligne, j'attendrais pour poursuivre la publication papier.

Un week-end à Londres, peut-être, pour aller tester le Spankometer comme d'autres vont à Eurodisney dans l'ascenseur (il y a aussi un mannequin masculin qui tend tout aussi bien la croupe, mais la très joyeuse et tonique jeune femme de la photo préfère la femme). Amora n'est pas le paradis de la moutarde mais celui de l'amour, au sens le plus sexuel du mot (comme dans faire l'amour). Une sorte de sex-shop éducatif et convivial où avant d'acheter, on explore ses fantasmes et savoir-faire (il n'y a pas que le Spankometer, il y a aussi l'orgasme et le point G).

Oui mais non. Une loi vient de passer en Grande-Bretagne. On ne peut plus montrer "des actes qui peuvent provoquer de graves blessures à l'anus, la poitrine ou les parties génitales d'une personne." Exit les photos de tits torture. Heureusement, les magnifiques paddles, singletail, cannes, straps et tawse que nous achetions joyeusement à London avant l'Eurostar, ne sont pas assimilées à des armes violentes (ce qu'elles sont, il n'y a qu'à voir Indiana Jones).

Je reste ici, finalement, et je cesse de piercer la nourriture. Dorénavant, ce sera bondage pour tout le monde.



LHOOQ

SUIS-JE seule à voir ici notre amie l'immarcescible soumise, se branlant comme une petite fille sur son crazy horse, jusqu'à laisser au sol une flaque de ses humeurs intimes (que je me garderai de nommer cyprine), dont elle glissera quelques gouttes derrière le lobe, comme si c'était du champagne.

La gaine ne fait plus scandale et les ligues de vertu étaient trop occupés à enquiquiner une marque de matelas qui avait eu l'heur, parmi cinq affiches, d'en imaginer une avec deux hommes lovés l'un à l'autre en plein sommeil, pour s'offusquer de cet explicite jusqu'au risible spot porno-chiquissime de David LaChapelle.
Uro, masturbation, sm, femme fontaine, n'en jetez plus !

Bada bing bada boum, piece of cake for sure, et la musique donne certes envie de s'élancer et de chevaucher un étalon, à condition que celui-ci tienne la cravache. Et ne fonde pas trop vite.

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Fesstich (Waldomania)

JE voulais, pour signaler la remise en forme (et en formes) des dessins de Waldo sur le site de Karen, en choisir une.

J'y suis depuis hier soir. Je n'arrive pas à me décider. Il y a celles qui me rappellent des souvenirs, fesses zébrées comme un problème de géométrie, pattes en l'air d'oiselle épinglée et plumée, escapades champêtres de pas sainte y touche. Il y en a d'autres qui me donnent envie de ne faire, en sueur, qu'un avec un cheval d'arçon, d'être fouettée au pilori, de passer de mains en mains.

C'est qu'il y en a 600, tout rond, bien rangée, tellement évocatrices, avec toutes les nuances du rouge, même celles qu'on ne connaissait pas.

On dit que choisir c'est renoncer. En voici une, au plaisir de ne jamais renoncer.

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo
dessin Waldo
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Incertain regard

IL m'arrive encore, quand je m'ennuie sur un tchat, de lire les annonces des autres inscrits, quand elles s'affichent aléatoirement sur la page d'accueil.

Photo assez chaste à l'appui, une jeune femme décrit comment, chaîne à cadenas en guise de ceinture de chasteté light à la taille et au sexe, appareil qu'elle a choisi de porter et d'en confier la clé au d'homme, elle "assume" désormais les regards des nageuses et des docteurs.

En l'espèce, qui regarde qui ?
Est-ce elle qui subit des regards qu'elle invite par son libre choix, en toute conscience, en presque provocation en exhibitionnisme jouissif, ou bien regarde-t-elle les regards de ces gens, curieux ? choqués ? complices ? qui n'ont pas demandé, venus pour l'aquagym ou les bébés nageurs, pour une piqûre de Biotine ou un dites 33, à être informé de sa soumission par des signes extérieurs, au demeurant plutôt gracieux (la chaîne de taille a longtemps été l'accessoire coquet et dénoté de bien des jeunes filles, avant d'être détrônée par le piercing au nombril).

"Assumer".
Hum.
Qu'en est-il vraiment de ces regards... Sont-ils subis, forcés, sollicités, espérés ?

Suivez mon regard.
Philippe Faure, avec sa série des Soubrettes abusives, et la performance autour de sa série de photos, interroge ce regard.

Je préfère personnellement m'attarder sur les photos qui sont visibles ici, pour la beauté du cadrage et de l'ironie, mais c'est la vidéo qui parle le mieux des regards des spectateurs (même si ici, le propos est biaisé puisque les visiteurs sont prévenus de ce qui les attend). Des spectateurs qui en vérité sont plutôt ceux qui sont regardés par les deux créatures qui ne perdent rien de leur perplexité.



Saint Va-t-en,'tain ! (au cul, les cœurs)

GRÂCE à la nouvelle égérie Dior la Garde des Sceaux la Ministre de la Justice Maîtresse Rachida, à qui sa meilleure amie d'enfance Cécilia a offert deux coeurs en or blanc et diamants croisés au bout d'un lien de cuir, et au site d'information de pointe (là, je ne suis pas ironique, avec rue89 et Mediapart, Bakchich fait partie des bonnes adresses) qui en rendait compte, j'ai appris que le bijoutier Dinh Van déclinait sa gamme cœurs en menottes, à l'identique.

Rue Bricabrac, bdsm, menottes, coeurs

Ce qui au terme d'une intense cogitation (est-il bien raisonnable de claquer 4 000 euros pour une paire de menottes ? Combien vaut la bague menottes martelées ? T'as pas fini de penser au fric ? Elle retourne quand à la bonne adresse de la place Vendôme, la Garde ?), j'en suis arrivée à un plus petit dénominateur en forme de raccourci saisissant

M(enottes) = C(œurs)
(on remarquera qu'à un puissance 2 près, je suis Einstein, pas moins.)

Ado, déjà, je ne supportais pas les cœurs. Je dormais sur le flanc droit parce qu'un entraîneur sportif (une sorte de Philippe Lucas light) m'avait dit quelques années auparavant qu'il ne fallait pas dormir à gauche, ce serait mauvais pour le cœur qu'on écrase (je pense que cette assertion ne repose sur rien, peut-être la sagesse populaire, mais plus de quarante ans après, je n'en ai jamais retrouvé trace). Je refusais tout pendentif en forme de muscle cardiaque, qu'il soit en verroterie ou en or. J'abhorrais sa cuculterie militante qui rejoignait au panthéon de la guimauve la médaille de Rosemonde Gérard (avec le moins en rubis) et les poupées de Peynet. Je collais, en toutes circonstances, des points sur les I et pas des cœurs. Avec le recul, j'aurais su dessiner, j'aurais volontiers mis des culs, mais côté cul, à part mes fantasmes déjà plus rudes et pink pivoine plutôt que rose bonbon, je n'étais pas encore super éveillée.

L'amour avec des cœurs ne m'a jamais bottée, le pied, je le préfère ailleurs et je le prends autrement. Celui plus vache, avec liens et cravache m'assommait nettement moins en me mettant pourtant K.O.
Les menottes, j'ai dit ici mille fois ce que j'en pensais, trop connoté, flicaille et compagnie. Mais aujourd'hui, elles seront à la fois synonyme et métaphore de toutes formes de liens, qu'ils soient de cuir, de fer, de chanvre ou de soie.

Je porte avec plaisir un cadenas au cou, au bout d'une fine et courte chaîne. Et pas une clef, parce que là encore, la clef est côté cœur, et le cadenas plus cul. La clef des songes, la clef de mon royaume... balivernes. Et puis la clef, je ne l'ai pas encore trouvée.

Il y a encore quelques semaines, j'aurais aimé ce collier, ce bracelet. Mais si, de tendance "coquine" (comme écrit sur le site bijoutier) en glissement de sens, M(enottes) = C(œurs), il va me falloir trouver des nouveaux signes qui flattent ma sexualité, me parlent d'amour, mais n'appartiennent pas à la récupération bourgeoise du SM. (Quoique, la bague stylisée ait du chien.)

(Pour celles et ceux qui y tiennent, on doit trouver à vil prix des bracelets, colliers, boucles d'oreilles menottes dans ces magasins cheaps à succursales multiples tels que "Claire" et autres.)

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Durs temps pour les chiennes (Post scriptum)

Rue Bricabrac, bdsm, chienne

Tasha, si elle avait porté l'un de ces colliers, d'un bling-bling absolu et dans les matières les plus connes nobles, telle la fourrure, aurait-elle pu monter à bord du fameux bus ?

Bien que vendu par Doggidog, une de ces échoppes qui voguent sur la dog attitude, autrement dit sur le fait que l'homme préfère son chien à son voisin, je n'arrive pas à croire que ces colliers soient destinés aux clébards. Ils sont évidemments pensés pour les chiennes, quel que soit le sexe d'icelles puisque nous avons le modèle bad boy et bad girl.
Mais ce qui prouve défintivement qu'ils sont pour humains et non pour canins, c'est que jamais au grand jamais un ami des animaux n'ira affubler sa bestiole chérie d'un collier, tout svarowski qu'il soit, le présentant en toutes lettres comme loser (avec l'inévitable faute d'orthographe de bon gros franchouillard en prime). En revanche, un soumis pas bien fini, en guise de punition, ira à la soirée Donjon et Drague ainsi minervé.

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Miscellanées liées de février

SANS nouvelles de XXXB, pas de livraison fin janvier, rien depuis trois semaines. Je m'inquiète. Alors, je trompe l'angoisse en musardant. Des lianes et du name dropping.

On peut désormais trouver, hors circuit mais sur le territoire national les films de Maria Beatty et de Monica Treut, et évidemment aussi des japonais sulfureux. De bien belles soirées en perspective.

Histoire de parfums dévoile 1740, ainsi nommé puisque date de naissance du marquis de Sade. Présenté comme un masculin (et en vente exclusive au Printemps de Paris où pas mal de parfums de niche ont trouvé un havre), il a sur la peau, en tout cas la mienne, une odeur de prune vieillie en fût de chêne et posée sur un fauteuil de cuir. Il se porte très bien au féminin. Mais si l'on préfère pour une domina, une rose pleine d'épines, enfin, d'épices, 1876, le parfum d'une épique dame de pique. C'est la date de naissance de Mata-Hari mais il ne tient pas ses promesses pimentées.

Après avoir habillé une machine à laver de satin rose bonbonnière, Chantal Thomass signe des meubles. Super inspirée, elle décline le laçage des corsets et les dentelles. Triste. Sauf une coiffeuse triolique. Ça me donne envie de peindre sur les portes d'immenses trous de serrure d'un beau noir mat. Ou de laque colorée.

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Beau portrait dans Libé de l'excellent Alex Taylor qui se confesse en livre. La journaliste le découvrir SM, "versant soumis" (sic), alors que sa "gayté"(resic) n'a jamais fait de doute. J'avais entendu le bel Alex en parler, de ce livre, avec une totale décomplexion et beaucoup de gaité. Ce qui change des bêlements de soumises en vente dans les librairies spécialisées ou pas.

Et Pierre Hardy fait des baskets, rien ne va plus (la nouvelle collection est peu inspirée) certaines sans talon (moins laides qu’avec, mais l'attendait-on sur ce terrain ?). Comme ça, on a tous les inconvénients, le talon qui coince entre deux pavés et la mocheté des sneakers. Le pire étant la botte tong en coloris gold.

Enfin, si l'on ne sait pas comment décorer son gourbi, on peut aller chercher de l'inspiration au bordel.



Elle portait un itsi bitsi maxi burqini...

Rue Bricabrac, bdsm, burqini, latex
D.R.

AMIS fétichistes, ceci est pour vous ! Ce n'est pas parce que je n'ai aucun goût pour le latex (même si dans le doute, toujours présent sauf testage et suspicion de fidélité, je sacrifie au rite de la chemise de Vénus) que je ne me tiens pas au courant des dernières tendances en matière des dérivés de l'hévéa.

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Si le latex liquide donne des magnifiques résultats presque tentants, le prix des vêtements permettant d'être la plus belle à la nuit élastique est proprement prohibitif.

C'est donc dans le cadre du mélange des cultures et de la fashion week aquatique que je vous propose le burqini, qui théoriquement permet aux dames musulmanes de fréquenter les piscines ou de prendre des bains de mer sans offenser les représentants barbus de leur Dieu (qui n'en demandait peut-être pas tant, mais ceci est un autre débat). Réalisé par Aneda Zanetti dans le caoutchouc le plus fin, existant dans une grande variété de tailles (et de couleurs, mais je ne sais pas si le turquoise ou le magenta sont dans le dogme des dress codes), en modèle près du corps ou au contraire masque formes, le burqini a le mérite de 150 €. Au pire, on le recycle en sudisette ou en vêtement amphibie.

Merci qui ?

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Des nouvelles du pays

Rue Bricabrac, bdsm, Rachida Dati
D.R.

POUR Villepin, la France était une femme qu'il fallait prendre à la hussarde.

En Sarkozie, s'il faut en croire un ancien (de peu) numéro de Paris Match, la France change de visage. En fait de visage, c'est tout une silhouette qu'elle nous propose, avec dans le rôle de la Marianne, maîtresse Rachida, qui jamais mieux n'a mérité ce sobriquet inamical.

Dans un palace, comme toutes les poules de luxe, vêtue en hiver d'une robe d'été magenta mais surtout imprimée panthère (et comme chacun le sait, surtout les fashionistas qui en ont fait leur slogan, le panthère, ce n'est jamais vulgaire). Comme si l'envie prédatrice n'était pas assez surlignée, celle dont on se demande ce qu'elle a fait des sceaux porte collant (mais pense bas qui veut) résille et bottes (beurque) à talons aiguilles.

La France n'a plus le bassin qui la démange (toujours selon l'élégant Goulouzeau), mais la schlague qui frétille. Elle a de quoi mordre, percer et prendre dans ses filets. La France te domine, tu la sers ou elle t'émiette.



Ni rouge ni noir (violet powaaaa !)

Rue Bricabrac, bdsm, violet
photo Nathalie Addams

J'AI toujours aimé le violet, cette couleur qui se décline du mauve presque blanc, s'attarde à la saison des lilas, et finit en presque noir. Le premier habillage de mon blog était violet (et un peu vert aussi).

Cet hiver, le gris est le nouveau noir et le violet le nouveau rouge (à ongles). Le violet, c'est aussi la robe des évêques. Les violettes, c'est ainsi que se nommaient les lesbiennes au temps des garçonnes, depuis qu'au début du siècle, le XXe, Nathalie Barney ou Renée Vivien firent de cette fleur (qui ressemble à un clitoris), et de cette couleur donc, le symbole des dames saphiques.
Le violet, c'est un rouge qui va se transformer en bleu (puis en jaune), mais pour l'obtenir, il faut mettre du bleu dans le rouge, va comprendre. C’est un rouge refroidi, un bleu réchauffé, une couleur secondaire, c’est à dire double.
Le bouquet de violettes, de chez Lachaume, est un cadeau culte, souvenir patricien des plus modestes vendus par des petites fleuristes prolétaires, du temps justement où des violettes habillées en dandy s'embrassaient chez Moune.

En symbolique, il paraît que le violet est (entre sûrement mille autres, mais je plaide pro domo) la couleur de la passion, de la fusion et de la... soumission.

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La culotte à laquelle vous avez échappé

C'EST laid. Incroyablement, incommensurablement, immarcesciblement laid. Grâce soit toutefois rendue à la douce Columbine qui m'a indiqué ce lien. Parce qu’à ce stade, la laideur devient intéressante.

Unquestionably racy a déclaré le Daily Candy. Je vais me m'abonner à cette feuille pour savoir ce qu'ils repoussent, ce doit être exquis.

Rue Bricabrac, bdsm, lingerie

C'est un site de lingerie américain qui essaye de se la jouer françaoui, total look ça c'est Paree, cet endroit lointain et encore un peu rustre où toutefois les femmes sont des coquettes, limite poules (je n'ai pas dit dindes, quand bien même nous en connaîtrions tous aussi), et n'hésitent pas à lever la jambe pour un cancan ou encan. (Ne pas manquer la kitchissime page d'accueil avec téléphone en bakélite et exemplaire du grand quotidien du soir de référence.)

Nona de Samim crée de la lingerie pour dames, inspirée dit-elle, du XVIe siècle, français, bien sûr. Avec des noms dans un français aussi torturé que supposé affriolant. L'une des trois lignes de la collection est ainsi intitulée La couture de pâtisserie, ce qui laisserait présager des dessous aériens et dansants, chantilly de mousseline et de satin, ruché de soie et d'organza, un déluge déraisonnable de fanfreluches. Las, des culottes hautes sans sex-appeal, mal coupées, assorties de jarretières, qui ferment comme des soutiens-gorge pour dévoiler le haut des fesses, si loin pourtant de Mireille Darc dans Le grand blond (rendez-nous Guy Laroche !). C'est juste vilain.

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Autre modèle, pour Sans culottes, le jock-strap adapté pour les filles, en guise d'alternative au string. L'avantage, c'est de ne plus avoir de ficelle qui cisaille la raie. Mais la forme arrière rappelle une version light du baudrier de l'alpiniste. La maison ne reculant devant aucune horreur propose même une couleur dite "dirty bleu".
Quand on arrive aux jupons, on touche le fond. Là encore, découpe en O qui se veut scandaleuse et qui n'est même pas coquine. Pour le reste, forme droite à panneaux grossiers terminés par des volants sans grâce au genou, c'est à hurler.

Je pousse un cri, d'ailleurs.

Rue Bricabrac, bdsm, lingerie



Mais au fin fond de la ligne L'atelier parisien, un bloomer cul nul en trois couleurs dont ce rouge baroque totalement de saison (la fameuse culotte rouge des Italiennes).



Mets la gomme !

LES Brits ont toujours été des cadors du film publicitaire. Et ce n'est pas cette petite merveille (dégottée via fluctuat) de folie, d'humour et de créativité qui va démentir mon affirmation enthousiaste.

Bienvenue dans la famille fetish sado maso où même le nain de jardin porte du latex.

Moi qui suis généralement hermétique à la pub, ça me donnerait presque envie de me fournir chez Rubber 55. Comme je n'aime pas le latex à la folie, je ne m'en sers qu'en prophilaxie, je me retiens.

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Maîtresse Campari a de la bouteille

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© Campari - Photo Marino Parisotto

C'EST un calendrier. Un de plus. Sa rime en i n'en fait même pas une copie du fastueux Pirelli, et pourtant, il est pareillement distribué aux vieilles pies (mais d'ici quelques jours, il sera sur Internet, et avec une bonne imprimante, n'importe quel beauf pourra en orner les vitres fumées de son 4x4).

Campari, boisson sucreuse et désuète, a choisi Eva Mendès pour figurer douze fois dans des robes si laides qu'on les croirait dessinées par une autre rime en i, Roberto Cavalli, le couturier qui taille ses vêtements dans les rideaux de chez Roméo meubles.

La bombasse latina y est une meneuse d'hommes, tous à ses pieds. Dans la page d'octobre où elle est censée incarner Gepetto, je me demande si la créature chippendalesque qui la regarde a le paf qui pousse quand il dit des mensonges. Ce serait son seul intérêt. (La cage ci-dessus illustre mai, le mois où il faut impérativement mettre ses amours en cage pour éviter qu'ils ne fassent ce qui leur plaît, que ce soit boire plutôt du Martini, rouler en Pirelli ou séduire Rachida Dati.)

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© Campari - Photo Marino Parisotto

Les spécialistes de la publicité apprécieront la bouteille bandante, à chaque fois mise en valeur comme une corde de chanvre dans le consommé. On sent que monsieur Campari veut en avoir pour ses euros. Size does matter, again.

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On tombe toujours sur Waldo (et ça fait du bien)

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WALDO est un obsessionnel joyeux, un dessinateur compulsif, un fesseur de paume et de pointe de plomb. Comme d'autres cliquent, il croque. Des pin-up callypiges aux lunes invariablement rousses, des libertines renversées aux globes cinglés, des petites dames coquettes carrément rougissantes.

C'est délicieusement érotique et évocateur, ça donne envie de lever le bras ou de retrousser la jupe, de faire des bêtises ou dire des sottises, de basculer sur des genoux ou un bureau. Ça donne envie. Tout court. Très fort.

Jusqu'à présent, on pouvait voir les dessins de Waldo sur son écran. Aujourd'hui, pour les Parisiens, il suffit de passer dans une jolie librairie de la rue Lacépède, pour les découvrir sur papier, avec les vraies couleurs. Et en prime, la maison de poupée si minutieuse, si délicieuse, pour adulte fétichiste et fortuné, est exposée et en vente. (On peut en voir quelques images sur le blogue de Mélie, ici et , et encore . Mélie, qui m'a fait découvrir Waldo, est aussi la préfacière du beau catalogue que les amateurs peuvent commander à l'adresse ci-dessous.)

Ensuite, dit la femme qui avait envie d'être une poupée, je rentrerai chez moi où m'attendra un homme en chemise, manches retroussées, premier bouton du col ouvert. Il me demandera de lui raconter ce que j'ai vu, scrupuleusement, sans omettre aucun détail. Si j'oublie quelque chose, je serais fouettée avec la ceinture. Si je n'oublie rien, on jouera aux tableaux vivants. J'aime bien jouer à qui perd gagne à tous les coups.

Librairie de Fabrizio Obertelli, 8 rue Lacépède 75005 Paris, jusqu' au 9 décembre.
Horaires d'ouverture : de 14 h 30 à 19 h. Tél : 01 47 07 18 42/06 74 89 16 06

(XXXB qui a publié hier attendra donc demain, Waldo, c'est tout de même nettement plus intéressant et nourrissant.)

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Et une belle paire de plus !

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CORPUS Christi, une marque de bijoux fantaisie a connu récemment quelques menus soucis quand une association bien pensante a trouvé que franchement, ce n'était pas des manières d'associer le corps de Monsieur Jésus, présumé fils de Dieu dit le Père, à des futilités de fashionistas. Tout ça à cause d'un squelette en argent (depuis qu'Alexander McQueen a relancé la tête de mort dans le colifichet et la fanfreluche mainstream, c'est plus que hype) avec une couronne de guingois, que vantait Mademoiselle Lou Doillon, people invitée pour booster les ventes et rajeunir l'enseigne. Oui, mais la marque, ventrebleu ! La marque, ces choses-là ne peuvent exister dans notre beau pays laïque, républicain et politiquement correct, nom d'une hostie ! Du coup, La Redoute a retiré, sans retirer, tout en retirant de la vue des ouailles papistes et néanmoins titulaires d’une connexion internet, le collier incriminé.

Mais avant la vogue des squelettes, Thierry Gougenot, le créateur de la marque blasphématoire a un petit pendentif tout simple, dont la beauté résidait justement dans cette épure.

(Note à l'attention des monothéistes militants, les menottes ne sont pas une métaphore des clous, mais comme les têtes de mort, c'est un truc de gothopouf.)
(Note pour celles et ceux qui voudraient se procurer le bijou online pour 90 écus et la joie d'emmerder le F haine, il suffit de le commander avec la référence du catalogue papier, soit 5922372.)



(Dé)culottée

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photo Mélimélo

QUI l'eût cru ? Mélie, qui à force de parier ses petites culottes à tout va et à tout bout de champ, les a hypothéquées jusqu'à la 7ème génération, m'a envoyé ce très joli présent, qu'on croirait taillé sur mesure, à l'aune de mes fantasmes.

Une culotte, chinée dans un vide-grenier.

J'étais déjà vêtue de probité candide, je pourrais enfin, zeugme oblige, l'être aussi de lin blanc. Ou de coton brodé.

En sortant le vêtement très découpé de son papier de soie, j'ai immédiatement avisé les jambes mi-longues, me réjouissant de cet atour qui viendrait compléter ma panoplie de Vélibérée (robes courtes, talons effilés ou Doc coquées, réflecteur à la cheville). Je n'avais pas tout vu. Ce ne serait pas prudent, on est quand même trop loin du cuissard. Vêtue de coton et de candeur, mais surtout cul nul.

Parce que de culotte, certes fendue, si elle en a le nom, cette pièce s'intéresse à tout, c'est-à-dire la taille et les cuisses, mais pas au cul. On devrait l'appeler lotte, mais c'est déjà pris par un succulent poisson. Jamblotte ? On pense plus à de la charcu(l)terie qu'à des froufrous. Alors, va pour culotte.

Alors, je la garde précieusement, comme un signe d'amitié et comme un signal de fessée. Un dessous qui permet de porter la culotte tout en étant parfaitement déculottée, voilà un joli paradoxe. Une culotte blanche qui ne soit pas un souvenir d'enfance mais une remontée dans le temps autrement plus de sept lieues, une culotte blanche de ces arrières arrières grands-mères qu'on n'a pas connues. La culotte d'une autre, échappée d'un trousseau de campagne, une culotte qui va retrouver une vie libertine et prendre des bonnes couleurs, celles des joues qu'elle refuse de cacher. Une culotte entre quatre murs, entre quatre yeux, entre les mains et les fesses. Une culotte à fessées. Une culotte presque pour rire, et pour crier.

Une déculotte.

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Nus sous verre

VITE, vite, il ne reste plus que quinze jours pour aller voir l'exposition Denise Bellon à la galerie Inknight. Des négatifs tirés pour la première fois, des inédits de celle dont on connaissait les portraits de Beauvoir ou de Langlois (éventuellement via le film que Chris Marker lui a consacré il y a quelques années).

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photo Denise Bellon

Denise Bellon a, pendant les années trente à cinquante, photographié des modèles ou ses amies, dans le plus simple appareil, parfois à peine voilées, ou corsetées d'une large ceinture, beautés anonymes et désirables, callypiges et innocentes. Elles posent comme on se propose, avec une ingénuité qui enlève tout soupçon d'impudeur. En décor naturel ou dans son appartement, qu'importe, le sens de l'étrange de Denise Bellon s'impose. Il tient à presque rien, un regard, un détail, un angle, une courbe. Compagne de route du mouvement surréaliste, elle avait évidemment ce goût du bizarre, sans ostentation pourtant.

Nus et désirs, tel est le titre. J'aime bien cette idée de désir, qui ressort dans la beauté simple des clichés. Aux antipodes du pornglam qui nous inonde depuis les années 80. Rien de clinquant, mais du charnel triomphant. Un noir et blanc qui nacre les peaux. Le fétichisme en creux mais terriblement présent. Et le trouble naît devant ces photographies.

Désirs de la photographe, des femmes qui posent, des visiteurs. Désirs d'être, en chair cette fois-ci, la femme nue de Meret Oppenheim sur qui on dînait à l'orée des années soixante. Sentir la griffe d'une fourchette, le pincement de doigts étrangers.

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photo Denise Bellon

Et de là, quittant ces fruits, traverser la Seine, aller voir les merveilleux Arcimboldo, oublier la FIAC, trop foire décidément, pour zigzaguer dans les galeries d'ici et là, grapiller des émotions dans des cadres plus feutrés. Imaginer une écologie de la consommation d'art.



La secrétaire, le retour

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photo Alice Hawkins

ENFIN, façon de parler puisque cette photo sens dessous-dessous sensuels de Maggie Gyllenhaal est extraite de la série très mode et tout autant clin d'oeil d'Agent Provocateur et non d'une suite du film La secrétaire.

Toujours aussi à croquer, l'actrice, avec son air d'ingénue coquine, de sainte y touche, de pouponne libertine... Et en plus, il est question qu'elle tourne dans Le complexe d'Icare, d'après le roman d'Erica Jong, une auteure précurseuse du féminisme, un livre clef de mes jeunes années.



Lynch et Louboutin dans le même chausson

LE rouge, celui du théâtre, des lampes ON AIR, du sang et du lipstick, pourrait être leur point commun. Celui des bouches des actrices pour l'un, celui des semelles de souliers parfaits pour l'autre.

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Photos David Lynch - Chaussures Christian Louboutin

David Lynch et Christian Louboutin font Fetish commun à La Galerie du Passage (dans ce lieu exquis qu'est le passage Véro-Dodat). Pour les photographies du premier, le second a réinterprété la torture-shoe jusqu'à doter un escarpin purpurin d'un talon pic à glace de 26 cm, au-delà même de la possible longueur d'un pied 40 monté sur chausson pointe.
Les chairs très blanches de deux danseuses du Crazy, au cou de pied cambré comme une chute de reins, émergent d'ombres palpables comme le cinéma du réalisateur en regorge.
On est à la fois en terre familière, fascinante et dans un autre monde, fantasmatique, fétichiste.

La fashion week ? Ha oui, la fashion-week... À part les pirates de Jean-Paul Gaultier aux bustiers ceintures et poignards en guise d'épingles à chapeau, plus Jack Sparrow que Bounty, mais de quoi réveiller tous les souvenirs d'enfance portés par un cinéma friand du genre, pas grand chose à signaler, des pastels, du pop-art, des fleurettes.



Un marcel nommé désir

J'AI demandé à Marcel, l'autre jour, alors qu'il venait de garer son camion dans une rue de piétonne et de chasser à coup de lattes un roquet qui compissait sa roue, s'il savait que le tricot de peau (comme dit si délicatement dans un portrait de Libération, la ministre Christine Albanel, agrégée de lettres modernes, je n'avais pas entendu cette expression depuis longtemps, rien que pour ça, grâce soit rendu à Tsarkozy de l'avoir nommée à la Culture) homonyme se traduisait en anglais par "wife beater". Évidemment, Marcel n'en savait rien, c'est un révolutionnaire qui chie à la raie de l'impérialisme tazunien.

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Sur l'affiche d'Un tramway nommé désir, enfin, sur certaines affiches, Marlon Brando porte le marcel sérieusement déchiré et sa musculature est dessinée comme par Michel-Ange. Dans le film, je ne l'ai pas revu depuis un moment, c'est mauvais pour mon coeur, son t-shirt (nommé ainsi à cause de sa forme en T) est maculé, trempé de sueur, marquant des pectoraux très touristiques et dispensant phéromones et testostérone à la tonne, l'écran n'empêche rien. Son t-shirt dis-je, car possédant des petites manches. Point de marcel. Pourtant, wife beater, il l'était sans aucun doute dans le film. (Des féministes grondent là-bas que c'est un scandale d'appeler ainsi un maillot de corps). Comme quoi, l'habit ne fait pas forcément le moine. Si le marcel bien dégagé derrière les aisselles porte ce nom aux USA, c'est en référence à leur quart-monde WASP (oxymore ?), les whites trash. Mais la mode, Jean-Paul Gaultier et Gymnase Club sont passés par là, et le maillot marcel se retrouve, depuis qu'il n'est plus utilisé pour des raisons d'hygiène et de pudeur sous une chemise (cachez ce torse poil que je ne saurais voir et gardez votre transpiration pour vous), en vêtement à part entière, symbole gay (avec la petite manche est plus classe sauf si on veut faire le kakou avec ses triceps) ou prolétaire (marcel congépé).

Marcel m'harcèle, chantait Boby mais dans deux chansons différentes (la harceleuse avait deux l, et Marcel le masculin n'était pas un intellectuel, mais ça m'arrange mieux comme ça pour mon jeu de mots à deux balles)... Je ne fétichise ni sur les marcels, ni sur les wife beater, mais un beater en t-shirt pourquoi pas, s'il a la bestialité brute d'un Brando ? Pour le plaisir de courir des doigts sur un biceps et de remonter sournoisement sous la manche, sentir le jeu des muscles à l’aveugle. En matière de deltoïde comme d'entre cuisses, en cacher un peu de nuit pas.



Au fouet et au parfum

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TANDIS que Robert Piguet réédite son fameux Cravache (fragrance pour homme, mais que la belle Dahlia va acquérir, just for fun, et moi aussi sûrement, passez uscade), chez Hermès, c'est à la cravache qu'une amazone rose et cartoon mène son nouveau jus, une eau de toilette plus florale que cuirée, nommée Kelly Calèche, en souvenir de deux standards de la maison.

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L'animation flash ingénue perverse en diable, une cavalière façon poney magique décalotte le parfum d'un fouet en volutes, assortie d'un son sifflant claquant vaut le détour sur le site américain (qui depuis fin juin a la primeur de l'odeur), bien plus que la publicité traditionnelle et photographique, genre retour de cavalcade sur la plage de Cabourg (le parfum est plus inspiré par Giono que par Proust, si l'on en croit son "nez", Jean-Claude Ellena).

Nul doute que la cavalière de dos porte au poignet le bracelet étrivières (Hermès évidemment, who else) pour que la panoplie soit bien complète. On frôle la faute de goût des total look. Que j'aimerai qu'un jour, telle publicité serve à un parfum homme...
Mais encore plus, je convoite cette cravache (tirage limité ?) éditée par la maison du 24 Faubourg, une pièce de toute beauté, d'un brun sombre, siglée Kelly 2007.

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Chausse-trape

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Illustration Audrey Beardsley

JE n'ai aucune fascination pour les geishas, pas plus leur maquillage qui dessine la nuque que leur, paraît-il, merveilleux sens artistique et courtisan, sans parler de la soumission, je ne veux pas être maiko, même une heure, juste peut-être parfois une kokeshi, pour quelqu'un de bien précis qui aurait envie de jouer à la poupée.

Mais j'aime porter ces takageta trop hautes qui tiennent sur presque rien, deux étroites lames de bois et qui, sans même besoin d'une longue jupe entravée, forcent la démarche à se faire menue et déséquilibrée. Une marche qui n'a rien à voir avec celle, coutumière, sur stilettos. Il faut se tenir très droite, très prudente, sous peine de basculer (ce qui est un plaisir souvent, mais pas quand le goudron ou le granit sont à l'accueil) en avant.

Moi qui vais vite, je suis alors obligée à la lenteur, à déjouer les chausses-trape des pavés parisiens (il en reste), à prier si je suis en compagnie pour un bras charitable ou à prêter ma taille à l'enlacement protecteur. Je me sens fragile, contrainte, différente, j'entre en dépendance.



Soudain, un homme vous offre un Petit Bateau

- Mais qu'est ce que vous avez tous avec les culottes en coton blanc ? Ru Bricabrac, bdsm, culotte, coton - Il y a de la matière. Et quand on la baisse, c'est plus joli.
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Trop shoes !

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CE ne sont pas des Pierre Hardy, certes. Elles n'ont d'ailleurs pas grand chose de fetish. Elles coûtent tout de même un bras. Leur vintage est sans pedigree. Pas une seule seconde, elles ne torturent le pied et font tout de même la belle jambe.
Mais dans le genre Betty Boop, ne sont-elles pas adorables ?

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L'anorme iso

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QUATRE cents iso, c'est sensible. 400iso, alias Vivien, aussi. Très. Comme d'autres, cet homme de regard a pour métier de prendre en photos (mais jamais en clichés) ceux qui veulent bien passer dans son atelier d'artiste (forcément d'artiste). Comme d'autres aussi, déjà moins nombreux, ce qui est bdsm ne lui est pas étranger. En solo ou en duo, en je ne sais combien d'iso, en noir et blanc ou en couleurs, sans flash mais avec fetish, il clicclac sans crainte de l'explicite, sans chercher le choc des photos. Chic !

Evidemment, il a sa singularité, en partie due à son style, quelque chose de très doux dans la lumière, d'à la limite du flou dans le grain, de très calme même dans la furie des corps.

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Mais encore ?

Ce qui se dégage de manière palpable et tellement émouvante, c'est l'amour que se portent les couples dont il attrape les étreintes, les combats, les approches, les accroches.

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L'ordre de la jarretière

EN matière de porte-jarretelles, qui pour peu pratique qu'il soit possède tout de même plus de coquinerie et de tenue que le silicone des bas autofixants (ou devrais-je dire autoglisseurs ?), il y a deux écoles. Le sexy des deux se défend.

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Celle, dont Azraël est un fervent zélateur, des larges ceintures avec moult et larges jarretières ( jusqu'à 10, enlever ses bas devient un supplice de Tantale), que l'on trouve ici.
L'autre, plus peep-show, qui préfère le presque rien, l'attache fine et la dentelle arachnéenne, la lingerie légère que l'on ouvre en soufflant dessus (dans tes rêves !)

Fight !

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Personnellement, je viens d'opter pour une troisième voie, et j'attends la livraison pour tester. Au pire, ça servira de garrot. Ou de jouet pour le chat. Ou de masque pour un casse.

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Le kitsch ne tue pas

OU alors très lentement, comme le ridicule.

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Reléguée, au fond du magasin, de la vitrine où elle trônait au milieu de tout ce qu'on pouvait trouver de rose et de sucré une fois la saint décapité passée, chez le marchand de couleurs, cette lampe d'un goût et d'une facture exquises n'a toujours pas trouvé acquéreur. On se demande vraiment pourquoi. Les fétichistes seraient ils devenus des poètes (n'oublions pas cette merveilleuse parole dans Paris Match du taulier du club de référence "tous mes clients sont des poètes.") ou des écolos, et refuseraient d'orner leurs intérieurs de plastoc et de nylon peinturé en criard ?

Plus sobre, plus jeune designer aussi, voici une table basse qui va bien et qui les soirs de murge, peut laisser penser qu'une soumise est chaude et prête, les quatre fers au sol, et le dos prêt à accueillir repas ou talons.

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Rince Cochon

Fêter l'anniversaire d'un dragon de bois un soir de réveillon chinois dans une débauche de plats sichuanais aussi gras que relevés et succulents, ça laisse forcément des traces, année du cochon de feu oblige.

Pour le feu, ma peau qui en a vu d'autres fait très bien disparaître les marques toute seule, mais pour les deux cochons gloutons, il faut voir rose.

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La mère Denis n'y retrouverait pas ses petits, dans ces deux Vedettes barbiesques tunées par Chantal Thomass, fidèle à elle même, liens corsets et rose forever. La première des deux machines n'existe qu'en un seul exemplaire mis aux enchères, la seconde est éditée en 300, pas un de plus.

La vraie paire de manches, c'est comment ne pas salir le satin damassé qui fait de cette machine à laver un meuble de boudoir (ou de pouffoir).

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La ligne claire

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Dans la bande-annonce d'un film de Raphael Sibilla, No Body is Perfect, un documentaire sur les fantasmes hélas visible seulement en Suisse, semble-t-il, un primitif moderne tient ces propos :

Il n'y a pas de souvenir de la douleur

Juste avant lui, un autre adepte des mêmes pratiques (suspension par la chair même) dit que la douleur lui apporte les mêmes sensations que le sexe.

J'écoutais cela en repensant à des commentaires récents, tout en m'interrogeant sur cet oubli de la douleur.

Voulait-il dire qu'elle se confond tellement avec plaisir que ce n'est que ce dernier dont on se souvient ? Dans le masochisme tel que je le vis (ou essaie en tout cas), j'ai un total souvenir de la douleur, et de sa fusion, quand ce miracle se produit. Oui, je trouve que cela tient d'une chimie fragile et en aucun cas du stoïcisme ou de la résistance, chimie étant bien le mot puisque le mélange existe quand les endorphines sont de la partie, endorphines plus difficiles à faire surgir du corps qu'un lapin d'un chapeau.

Je me souviens très exactement de toutes les fois où j'ai basculé dans un ailleurs où j'étais consciente qu'il y aurait dû avoir douleur alors que je ne ressentais qu'éblouissement euphorique.

Mais je ne suis pas un primitif moderne...

Dans le film, enfin, sa bande-annonce toujours, il y a des belles promesses de bougies sur poitrine offerte et un trop rapide aperçu d'une flagellation d'une femme suspendue. Que ce doit être bon d'être ainsi écartelée en araignée, entre sol et plafond, fesses et fente à hauteur des yeux de l'autre, et cinglée/balancée tout à la fois, sans poids ni foi.

Presque à la fin de la bande-annonce, cette citation de Tahar Ben Jelloun

On est tous à la recherche d'une frontière, une ligne claire entre le rêve et la réalité

Ma ligne claire, je l'espère, ressemble à la marque d'une cravache.

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Hot couture été 2007 (les miettes)

Les plus visibles de cette semaine, les plus spectaculaires des dresseurs de tissus ont été John et Jean-Paul. Le premier montrait chez Dior sa maîtrise des plis et des obis pour des robes origamis (cocottes en papier donc) de geishas contemporaines tandis que la maison Gaultier, en plein trip plus près de toi Pierre et de toi Gilles, déclinait le calendrier des saintes kitsch, avec auréoles et larmes de sang, de ciel ou de suie. Sortie de ces belles images, qui ne me parlent guère, je n'ai pas la moindre fascination pour les geishas, pas plus que pour les saintes, martyres ou pas, quelques détails qui me donnent envie de causer.

Chez Martin Margiela, une fille dont je me demande ce qu'elle a subi comme sévices et pourquoi on a brûlé toutes ses fringues, a juste eu le temps de récupérer quelque carré de soie pour cacher sa nudité, vite fait et vintage, et si une autre tombe des torture-cothurnes entre Japon et touriste teuton, elle aura le choix plus bas pour cacher ses coquards.

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Le napperon de mère-grand, celui sur la télé et sous la Madonne rapportée de Lourdes, permet un bâillon façon Hannibal Lecter et vieilles dentelles (ou une manière de dire "je n'embrasse pas"). Tout aussi vain pour masquer que le regard, le bandeau de tulle de Chanel rappelle les sombres maxilunettes du Meister et donne un faux air de raton-laveur aux petits poissons de podium.

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Heureusement, chez Lacroix, ce je ne sais quoi d'aérien et de duveteux qui doit se soulever par le seul souffle de l'air déplacé par une main menaçante qui se lève, découvrant deux soeurs charnues quand elle retombe. Ou alors, un serre-taille comme l'enrubannage d'un paquet-cadeau, qui ne sert que si on a déjà une taille de sablier.

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Et enfin, aussi éolienne que la petite robe multicolore Lacroix, une blanche houppette de chez Sorbier (si des vidéos de la présentation dans un théâtre devenu cabaret de curiosité sont disponibles, il faut regarder ce spectacle enchanteur, c'était magique, il semblerait qu'il y ait quelque chose ici, mais un diktat de Microsoft m'interdit d'y accéder).

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Les photos sont de chez Vogue.com et je laisse volontiers le poney à l'excellent Bon pour ton poil.



Hot couture été 2007 (have one's cake and eat it too)

Le Café de Paris va proposer du 1er mars au 16 septembre (à vos agendas) ce goûteux gâteau lancé hier à l'occasion de la semaine de la haute couture, et imaginé par Gaspard Yurkievich (pour ma part, je resterai plutôt cliente du gâteau).

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Dans ce carton à chapeau en chocolat dont le noeud, souvent décliné par le couturier, n'est pas là pour évoquer le bondage mais "le cliché de la frivolité et la féminité", on trouve du coulis de framboise et de gingembre (pour la sexytude, on nous dit) ainsi qu'une fève (l'une des lettres du patronyme du jeune créateur, où l'ego va se nicher tout de même, si on a un copain qui s'appelle Yuri, ou Vic, ça peut le faire, faudra juste en manger assez souvent).
Et sur le carton à chapeau, l'objet fetish, c'est l'escarpin en chocolat noir saupoudré d'or fin.
Cream Passionnel ça s'appelle, tout un programme. Et pour ensuite rentrer dans ses tenues évidemment 00 (le nouveau 34) mesdames, les dominas se déchaineront aux fouets, un dans chaque main, tandis que les soumises reprendront deux fois de la fessée, plus un jogging à la badine. Ainsi, on pourra avoir la robe et manger le gâteau.

Moi, je reprends deux fois du carcan puisqu'Azraël, toujours lui, m'a fait passer ce dessin de Waldo, assez proche de celui de Tonton Ficelle (ce dernier ayant toutefois prévu un petit soutien de buste du meilleur confort). Ca donne assez envie d'avoir une résidence secondaire (pour la place) et un dominamant menuisier ou bricoleur (pour la maîtrise d'oeuvre).

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Hot couture été 2007 (hors d'oeuvre)

Tandis que l'on parle presque plus d'anorexie (enfin, surtout ailleurs qu'en France où Didier Grumbach, grand maître de la maison haute-couture, botte en touche) que d'organza, et avant de voir quels seront les fétiches fetish de la prochaine saison, voici quelques images (à paraître dans le prochain numéro de W) de Stefano Gabbana et Domenico Dolce, shootés par Steven Klein à Portofino, leur joli nid.
Au sommaire, pas de brides et du fantasme à tous les étages (on peut trouver l'intégralité des dix clichés sur le site officiel de D&G).

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Amusant de voir comment le couple traite la femme, créature d'une pâleur de défunte, plus mannequin qu'humain. Qu'a donc fait celle-ci ? Pris deux kilos chez McDo ? Brisé net un stiletto en dérapant sur un pétale de rose lors du dernier catwalk ? Insinué que tous les couturiers italiens sont des tafioles ? Prétendu que les modèles en jeans de la dernière collec' étaient immondes ? Elle porte un petit ensemble de chez H&M ? En tout cas, c'est sa fête, à la chérie.

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Parlant de talons, les deux hommes n'en font pas le même usage, mais il est clair qu'ils aiment les shoes. Encore plus que les crucifix.

Qui s'y colle maintenant ? John, Jean-Paul, Karl... non, pas Karl. Mais les deux autres, oui.

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Fetisso

Bande annonce d'un projet de Broken Prod, embryon d'un documentaire à venir, ces 7'55 de Fetisso sont parmi les plus intéressantes vues sur le sujet. Juxtapositions d'images quotidiennes, de pub, de séances photo, de soirées, d'interviews d'acteurs ou de théoriciens, avec une excellente musique en prime (Nick Cave, Peaches).

7'55 qui rendent tout trépignant à l'idée de voir le film bouclé par son réalisateur Xavier Legrand. Du talent et un discours, ça manquait un peu parfois, dans le secteur !

via Sexe, love'n gaudriole

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Histoire de pêches

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Les weekends pluvieux prennent des couleurs plus accortes quand, sous la couette, on feuillette un gros beau bon livre. Comme celui d'Agnès Giard, L'imaginaire érotique au Japon (chez Albin Michel). Spécialiste autant du sexe zarbi (elle a déjà pas mal écrit sur les fétichismes, et hors la presse main stream, on peut la retrouver sur le site magazine de Dèmonia) que familière du Japon, elle allie les deux. Comme elle est bdsm friendly, et que le Japon ne néglige pas cet aspect de la sexualité, bukkake, shibari et autres pratiques dominatrices ont leur belle part. Certaines plus obscures que les précitées.

"J'ai rêvé plus d'une fois de dépouiller ton visage de sa peau pour te la faire goûter en même temps que mon amertume." (Kobo Abe)

Richement illustré (plus ou moins 25 artistes ont laissé leur empreinte) comme on dit quand on parle d'un livre qui est autant d'images que de mots (et ici, ils ne manquent pas, chaque chapitre comporte en noir et parfois blanc sur rouge, à la la limite de la lisibilité, un glossaire japonais ce qui permettra au touriste, même s'il est incapable de commander un tempura ou de trouver sa rue, de décliner toutes les pratiques sexuelles dans un nippon de qualité, il y a même un précis de prononciation), ce livre appelle le regard sur le texte. On aura beau le feuilleter pour se faire une idée par images interposées, les mots s'imposent vite. Tout est si intrigant, même quand cela touche à des frontières que l'ont croit avoir déjà franchies. Si des images des films d'Ishii, ou des photos d'Atsushi Sakai, des ligotages chaînés de Miyabi Kyudu se rappellent à nos bons souvenirs, le discours que tient l'auteure, qui creuse patiemment et passionnément le pourquoi du comment, est indispensable. Comme la dame a de l'humour, on est loin, très très loin, des cuistreries pontifiantes, et ça se lit comme on voyage dans un pays mi-familier, mi-étranger, en s'extasiant,en frémissant, en poussant des oh, des aaaah, des ha bon, et hé bé.

Et à travers ce parcours qui va des culottes de nymphettes sailor moon aux poupées prostituées, des chiennes très loin des nôtres et des viols simulés, des zentaïs aux travelos, des fantômes aux tabous, du pastel à l'obscur, je me suis laissée aller au tourbillon, attrapant d'une main un lambeau de honte, caressant l'idée de la flétrissure, touchant la fesse d'une sumo sexy...

"Les talons en l'air, les orteils crispés." (Ihara Saikaku)

Le sexe, l'esthétique et la culture sont indissociables, ça ne fait pas mal, chacun éclaire l'autre, sans oublier le bouddhisme et le shintoïsme. Le livre refermé, outre la couche d'érudition tout fraîche qui repeint les neurones au couleurs du drapeau japonais, en rouge sang et blanc culotte petit bateau, avec une pointe de rose pour les fleurs de cerisers et d'ivoire pour le sperme, une floppée de fantaisies sexuelles titille et donne envie de d'acheter des culottes en papier ou une kokeshi (quand je pense que je me demandais pourquoi, depuis quatre mois, je suis attirée par ces poupées de bois).
Oui, fatalement, j'ai aussi vu ce livre par le petit bout de ma lorgnette, plus touchée (à la peau et au cerveau) par les nawashis que les lolitas gothiques. Mais il mérite bien mieux et plus que cela.

Le titre est un jeu du mot, pêche et fesses, pour des raisons roses et charnues qui sautent aux yeux, portent le même nom : momo.

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Mois de la photo : Annliz

Annliz vient d'ajouter deux nouvelles séries (cliquer sur series, justement) à ses galeries, Zircus et Ballerine-automate.

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Son garçon de cirque à la tête prise en cage comme un petit oiseau piégé par un carcan et qui ne sortira plus, plaira aux maîtresses esthètes et qui aiment les symboles. Aliéné à une demoiselle Isa, c'est à dire tenu en laisse et bavant comme un dogue anglais contrarié, encamisolé dans quelque suaire plus que chemise, il tire la langue. C'est tout ce qu'il tirera. Bernique.

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La Galatée dérouillée par son Pygmalion parle aux soumises malléables et puppets. Articulations - à l'ancienne - de porcelaine, pupilles et poitrine humaines, enfermée dans un ailleurs où personne n'a de prise, le maître (de ballet ?) tente vainement d'encorbeller ses bras, lace un chausson et se lasse de son jouet. Animée sans anima, de vie elle n'a pas, il ne sait pas faire.

J'aime depuis toujours (c'est à dire depuis qu'il ma sauté aux yeux alors que je feuilletais la toile en cherchant des femmes marionnettes, j'en ai d'ailleurs déjà parlé, mais quand on aime on ne compte pas) le travail sur les poupées de cette jeune femme, qui s'intéresse aussi aux insectes et aux réveils, et qui explore de plus en plus finement les univers automates ou les tendresses troubles. Et de plus en plus, j'apprécie de me promener dans ses allées aux senteurs étrangères, comme si le soufre devenait suave, et de rêver à partir d'une photo.

Certains trouveront cela en effet anxiogène. Pour moi, comme pour elle, anxiogène, ça sonne vraiment comme un nom de fleur, une fleur rouge un peu vénéneuse mais au pollen psychotrope. Pour les veinards qui zonent du côté de Bruxelles ou d'Avignon, elle y expose.

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Masodora (part 2, reality check)

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photo Suya1978

Une fois de plus, c'est une immense joie de voir que le fantasme et le passage à l'acte coïncident.
À peu de choses près.

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photo Suya1978

Pour avoir rapidement glissé les yeux sous un bout de la cagoule du zentaï, sans l'étirer comme l'a fait mon visage, je pensais qu'on n'y voyait goutte. Pas du tout. On y voit comme ces cambrioleurs avec un collant 60 deniers sur le nez. Mais rien n'interdit de fermer les yeux. Et je me suis prise à rêver tout haut, relayée par un P. questionneur, à m'en aller fréquenter des endroits achanlandés et fetish ainsi vêtue, sûre de tout voir sans jamais être reconnue. Le carnaval de Venise sans Venise et sans carnaval, mais avec des verges et des cravaches.
Je n'ai pas de foulard rouge, mais un bandeau de cette couleur ferait une jolie décoration... et je ne serais pas tentée de voir les autres me regarder. Donc je serais invisible.

Malgré notre intimité, je me sentais (autosuggestion ?) différente, plus libre de mes gestes, de mes soupirs. Plus espiègle, plus à fleur de peau. Je m'amusais de ton envie de ma bouche, je te mordillais la langue comme je pouvais. Je me donnais en me refusant, j'étais innocente de ce refus, ce n'était que ma parure.
Tandis que je te sevrais de mes lèvres, je t'overdosais de mes doigts gantés, cherchant la caresse plus profond, remplaçant la proximité de chair par la multiplication du geste.

Comme je l'imaginais, tu as mis plus de vigueur dans tes coups. Ta paume rebondissait avec assiduité. Tu semblais relire ma géographie. J'étais une autre histoire, en tous cas, plus cette femme de peau et de nerfs mais un masque un peu abstrait. La preuve ? Avec un zentaï, l'éjaculation faciale (si les stats montent, on saura pourquoi) n'existe pas.

Hier soir, tu as pointé un trio de bleus parfaitement ronds sur mon sein droit.

C'est le zentaï, ça ?

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Masodora (part 1, minimaliste)

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photo Suya1978

Après, alors que j'avais envie de connaître tes sensations, que j'étais friande de tes émotions, tu m'as dit

C'est comme de chercher quelque chose dans le noir alors que la lumière est allumée.

Il y a de ça. J'aime bien ton image.

Tu m'as soigneusement cherchée, je n'étais pas vraiment cachée, d'ailleurs, je t'ai trouvé.

(À suivre)

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Maso Musidora

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photo Suya1978

Le temps fraîchit et mon zentaï, après des péripéties retardatoires frustrantes, est enfin arrivé. Va-t-il me tenir chaud en attendant que je brûle décidément trop ? Cette mince frontière de tissu va-t-elle faire de moi une autre un peu différente, une Masodora, une ratte d'hôtel prise au rets ? Pourrais-je me laisser mieux aller sous ce masque intégral ?

Je ne verrai rien, sauf la lumière. Je sentirai tout, l'amplification du nylon. Je serai moi, évidemment, plus loin, plus proche. Je serai là et ailleurs, en moi, pour toi.
J'aime cette idée de tour d'ivoire en spandex noir.

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photo Suya1978

Tandis que je parcours de la pulpe des doigts le lycra soyeux et crissant, réfrénant mon impatience, j'attends que tu sois là pour l'inaugurer, pour que ce soit quelque chose à nous, à deux, je me demande comment tu vas appréhender mon corps ainsi moulé, dissimulé autant que provocateur, appelant tes mains, interdisant tes doigts (les onze, oui), acceptant tes dents, refusant ta langue.

Tu ne verras ni mes pupilles ni ma peau. Tu ne sauras quel feu m'étreint, ou quel froid me saisit. Te serais-je alors vaguement étrangère ? Comment et combien seront tes coups quand leurs marques ne seront plus là pour te servir d'indicateurs ? Vas-tu le lâcher, soudain désinhibé par mon allure de jouet lisse ? Auras-tu au contraire des attentions de lady face à de la bone china ?
J'aimerais entendre tes désorientations.

J'ai hâte de cette surprise, quand tu me feras sortir de ma gangue, et que tu savoureras le spectacle abstrait de notre combat à l'aveugle, de ce trouble jeu. Avant d'incliner la psyché pour que j'en profite.

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Mois de la Photo : Jean-Paul Four

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Il est impossible, quand on a les yeux curieux d'images qui flattent le fétichisme bdsm d'ignorer le travail de Jean-Paul Four. Je ne connais, comme toute promeneuse voyeuse au porte-monnaie infibulé, que la partie libre d'accès de son travail. On me dit que du côté des galeries payantes, tout ça est moins glacé, et ce que l'on peut voir en échantillons laisse présager moins de douceur et plus de sel.

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Il y a quelque chose d'un défilé de monde ici. Avec ce côté glacé comme le papier, comme le blanc qui accompagne si bien le noir, comme la beauté hiératique des modèles. Ce n'est pas un défaut, c'est une manière de faire. Les photos de Jean-Paul Four sont un théâtre, on y trouve les lourds rideaux, des miroirs, des chandelles, des poupées, des anneaux et des tables comme des autels.

Rue Bricabrac, bdsm, Jean-Paul Four

Soigneusement posées, ombrées, étirées, talonnées (une partie du site est consacrée aux shoes et à rien d'autre), ses femmes sont presque statufiées, même les pony-girl ont des corps d'amazones, figées dans des corsets, des menottes, des bondages. J'aime particulièrement toutes celles où le déséquilibre de la position est patent. Un front, un genou, et rien d'autre. Les cheveux se mélangent aux cordes, les serre-tailles aux colliers. Comme des bibelots vivants, comme un arrêt du temps. L'objectif, comme une baguette magique, les a épinglées pour l'éternité, offertes, vaincues, tourmentées. Et si calmes en même temps. La tempête est ailleurs, avec le mouvement, hors champ ou dans son propre imaginaire.

Pour les (a)mateurs qui ne craignent pas les regards indiscrets, quelques fonds d'écran délicatement explicites et délictueusement artistiques sont en libre-accès...

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S ou M ?



Pour la taille, je ne sais pas laquelle choisir, S ou M ?
Rue Bricabrac, bdsm, zentaï Vous avez vu ce que vous venez de dire ?

Le modèle ci-dessus, Gaultier évidemment, n'est hélas pas celui dont je parlais. Mais le mien n'est pas mal non plus... et il est en S.

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Le rouge et le bronze

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Plaisir par Azraël

Soudain, un ange vous offre une image... Azraël, sur qui Mélie a récemment blogué, le décrivant avec une infinie tendresse, m'a envoyé un de ces dessins en 3D, synthétique et esthétique, dont il a le secret et qui colle aussi bien que les sensuels gants de dentelle aux bras de son personnage, à mon récent et précédent billet d'ombre et d'onanisme.

J'aime me reconnaître dans ce dessin, j'aime ces lianes qui font sens (et retour) dans deux imaginaires, j'admire de pouvoir aussi bien raconter, sans mots, une histoire. Je suis confuse devant ces très exacts rouges, confondants, animés d'un feu intérieur.

Rue Bricabrac, bdsm, bronze, fouets

Et comme je l'ai un peu agité, l'ange Azraël enfin sorti de sa forge, c'est avec une modestie de rosière et des effarouchements d'homme de l'ombre, qu'il m'a adressé un cliché de quelques bronzes. Pour se faire une idée, le plus grand fait 17 cm. Les autres font de fort jolis pendentifs d'une taille et d'un poids plus modestes, d'une originalité bien plus folle que ce qu'on trouve dans les boutiques fetish et qui annoncent franchement la couleur. Bronzée tendance écarlate. Avis aux amateurs, l'adresse du diabolique créateur se trouve en signature du dessin. (La coller dans ce billet en ferait une proie trop facile pour les robots collecteurs d'adresses à spammer.) Et pour les curieux, on trouve beaucoup plus de photos de ses créations dans la partie du site fesrouge qui lui est consacrée.

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Le film du dimanche soir

Désormais, le dimanche, celle qui n'en a qu'une, a décidé, révolution, de troquer en prime time le sacro-saint film du soir chômé pour deux épisodes d'une série américaine. On reconnaît bien là les effets de bord de la vente de cerveau disponible, le temps n'est plus ce qu'il était pour des neurones noyés de soda gazeux, et le cerveau répond mieux à une histoire en 52 minutes qu'en 102.

Mon nouvel outil de statistique, celui qui garde la mémoire éternelle des googleries, me donne aussi le temps moyen passé en ces lieux par le visiteur (et encore, sans Columbine et les nombres, cette moyenne serait indiscutablement plus minable). Pour doper artificiellement ce chiffre et me soumettre à la mode du moment, voici une petite vidéo trouvée sur youtube, signée mirandathebalance et plutôt jolie. Parfaite pour finir la semaine. Même pas deux minutes, et sans une seule goutte de publicité.

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Ma coussine Bécassine

Rue Bricabrac, bdsm, poupée

On a le Graal qu'on mérite.
Ici et là (annonces, tchattes, récits) on entend parler d'une impossible quête de la soumise parfaite, celle qui cause en latin et prend les positions officielles, qui garde les yeux baissés et retient ses gémissements. Toujours prête, jamais lasse, invariablement offerte, forcément modeste, elle sera, selon les critères très définis de son futur acquéreur, blonde à forte poitrine ou asiatique menue de partout (sauf le sexe qui doit être capable d'engloutir un avant-bras sans broncher et sans péridurale).

Rue Bricabrac, bdsm, poupée

Des femmes comme moi, c'est à dire avec mauvais esprit, fond et langue, se gaussent à gorge déployée (la gorge déployée, toi qui cherche ta soum sur catalogue, ça te fait bicher, hein ?) des dediderata ratés de pauvres hères qui confondent rêve et réalité.

Rue Bricabrac, bdsm, poupée Rue Bricabrac, bdsm, poupée

Et pourtant, un petit tour chez les nippons rabat mon caquet. La soumise idéale existe, elle est tunable à volonté, l'oeil manga ou la bouche démaquillée, les cheveux d'une elfe ou sans tête, le kilt d'écolière ou les lunettes de secrétaire, sans bras mais avec des gambettes. Poupée de chiffon avec vagin opérationnel (existe en deux modèles), elle peut se réduire au plus petit dénominateur, un coussin qu'il n'est pas forcément nécessaire de couvrir d'une nuisette.

Enjoy !

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Montres émoi

J'ai beau savoir que cet automne, la tendance est aux montres XXXL, j'ai peine à croire qu'en jetant sur le marché ce modèle destiné aux femmes (kitschissime, la moumoute et les cristaux Swarovski), Tommy Hilfiger n'ait pas pensé à des menottes. Et à rien d'autre.

Rue Bricabrac, bdsm, montres, fetish

Au moins, la collection moche de Nike ne biaise pas et se nomme Cuff (alors que Tennis semblait tout approprié).

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Mais je m'en fiche, fourrure ou éponge me laissent de pierre, je préfère comme d'habitude, les montres Calvin Klein. La toute nouvelle, entre donjon et cyber, glace le poignet.

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Jawohl, mein Herrin !

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Spéciale dédicace à Dame et Sophie, deux dominas dont je sais qu'elles hantent ces lieux (depuis que je fais boudoir avec Punitions à volonté, évidemment, ça attire le chaland par millions, d'ailleurs, va falloir que je pense à un logo, deux B liés par un à, genre bête à quatre dos, dommage que je ne sois pas graphiste). Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à nos maîtresses furieusement high tech.

Elle va faire fureur, elle vient de sortir en Allemagne, fruit des efforts conjoints d'une société informatique et d'un marchand de sacs à main qui passe du veau à l'hevéa. Elle, c'est la clé USB dominette en latex, avec seins façon Gaultier. "La maîtresse des bits et des bytes" (Die Herrin der bits und bites en VO teutonne), qu'elle s'appelle. Dompter les bites, un rêve de domigeekette ? (Tout de même, faudrait voir à lui augmenter la profondeur de bonnet, parce que la petite chérie ne dépasse pas les 256 Mo, mais sur la wishlist quand même).

Au moment de poster, je vois que l'un de mes blogs préférés vient de publier la même nouvelle, moi qui me croyait originale...

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Vintage

De liane en liane, je me suis arrêtée dans l'équivalent ouaibesque d'une cabane dans un arbre. Un site exclusivement dédié aux images vintage, images de fessées presque exclusivement. Un site où l'on s'installe pour feuilleter ces pages toutes d'images pas sages, mais en understatment. Elles donnent peu à voir, mais beaucoup à rêver. Elles sont les prémices de scènes à venir, cuisantes et jubilantes.

La plupart du temps, ce sont des femmes entre elles, avec une bonne humeur et un sourire comme on en trouve dans les séries Bettie Page (laquelle Bettie a une place de choix sur le site, postergirl du bdsm sans façons). Pyjama parties ou matronnes châtiant leurs petites bonnes, duo de fesses sur canapé ou dentelles qui découvrent des lunes comme s'ouvre un rideau de théâtre, c'est une valse de postérieurs rebondis et rayonnants. Quelques messieurs manient les verges, mais ils sont minoritaires (et mes préférés).

Un petit teaser ci-dessous (pour la voir en plus grand, cliquer sur l'image) qui me permet aussi de tester les raffinements de la technique.

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Education anglaise

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Même si la portée érotique des petites capes (sauf pour lire au lit les rudes nuits d'hiver) tend à m'échapper, les fanfreluches de Mint Siren, aussi rétro que fetish ne me laissent pas indifférente, loin de là.

Ambiance boudoir d'hier, voire d'avant-hier, terriblement anglaise jusqu'aux dimettes, et ce bloomer rouge qu'il n'était même pas besoin de présenter avec une cravache pour que j'ai envie de le porter, le temps de le voir dépenaillé au fouet pour découvrir un séant du même cramoisi si seyant. La gaine noire à contrainte, quant à elle, fait domina en diable.

Cette collection très Rule Britannia ("Britons never shall be slaves"... peut-être, mais "submissive" ?) me permet en plus de faire joujou avec le dernier flickrtoy sorti.

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Baisse un peu l'abat-jour (encore)

Pour les fashionistas qui n'ont que le mot vintage à la bouche, une bonne nouvelle sur le front du fétichisme décoratif.
Les Tramp Lamps de Kelly recyclent nuisettes démodées ou maillots de bains des années soixante, combinaisons coquines ou corsets trop justes en abat-jour de lampes qui ne dépareraient pas dans un claque (qui pour les plus jeunes n'est pas une cave dédiée aux fessées, fouettades et autres jeux sonores et tambourinesques mais un bordel). C'est d'ailleurs l'œil aigu et balladeur d'une maîtresse (mais pas maxé du tout), Dame Saïda, qui a débusqué ce site pour que je puisse le détrousser.

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C'est un peu beaucoup chargé, totalement Avec son tralala ou La grande Zoa, ça ne va avec rien donc avec tout, c'est tellement profondément kitsch et assez touchant, donc totalement indispensable pour mettre un peu de fanfreluches dans le boudoir et du tamis dans la lumière du soir. Bonsoir.

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Madonnamazone

Après la série de Steven Klein pour W, Libération dévoile aujourd'hui dans son cahier tendances (l'article, sans les croquis, est consultable gratuitement quelques jours en ligne) les costumes de scène de Louise Ciccone, d'Esther, de Ms Ritchie, de Madonna quoi, tels que dessinés par Jean-Paul Gaultier pour son Confessions Tour qui débute le 21 mai.

Beaucoup de croquis et une longue interview du créateur, on retrouve notre amazone baptisée ici "écuyère dominatrice", clairement référencée sado-maso par Djipigi qui lui avait déjà, il y a seize ans, inventé des corsets aux bonnets exocets. Les messieurs danseurs portent la selle sur l'épaule ou sur le dos, évidemment, moulés dans des jodhpurs que ça va en être un bonheur. (Il y a aussi des tableaux bédouins, et une passion qui va faire plaisir à Mel Gibson...)

Au risque de faire subir les pires outrages au copyright, voici un trop beau dessin... Une cravache en jais noir, retenez-moi...

Rue Bricabrac, bdsm, Jean-Paul Gaultier, Madonna


Meuh

Rue Bricabrac, bdsm, Vach'art

En ces temps de célébration zodiacale des taureaux, les vaches sont entrées dans Paris, c'est Vach'art, une Cow Parade parigote traduite en françaoui.

Parfois, les mémètres à chiennes filent plus vaste la métaphore animale. Leur pute est une truie aux mammelles pendantes (éloge de la ptose), leur soumise a des pis plutôt que des seins (animale, on est mâle). Chacun son trip.

Est-ce pour eux que Chantal Thomass, sponsorisée, on se marre un brin, par Madame Figaro, a posé sa brouteuse en début d'avenue Montaigne, enrubannée de jarretières roses autour des cuissots et de la queue, et les pis pris dans un string (à ce sujet, elle n'est pas la première à culotter les ruminantes) finement dentelé.

C'est de l'art, pas du cochon, de la vache un peu follasse qui pâture le bitume sous le soleil et la lune, un clin d'oeil côté pile, une parmi 150 autres...



Blanche-Neige et les sept cordes

Rue Bricabrac, bdsm, Stéphane Blanquet, peinture sur corps
Stéphane Blanquet

Les contes de fées n'étaient pas plus que cela ma tasse de thé. Cendrillon, souillon au petit chausson ; la belle au bois dormant qui comate en attendant que Monsieur Charmant la baise ; le petit chaperon rouge qui a peur du loup... j'ai les bases mais pas le kif.
Pourtant, quand je vois ces sept (il y en a sûrement deux planqués derrière) petits priapiques made in Lilliput qui joue du cordeau comme s'ils n'avaient fait cela toute leur vie, le kiki (ils ont tellement l'allure enfantine de babies cupidons descendus de quelque voûte coquine que ce mot un peu bêta leur va bien) frétillant au vent, les bras bien affairés, hardi petit, je me dis que Blanche-Neige, finalement, surtout en version bondage plutôt que pomme pourrie, c'est assez sympathique comme perspective d'avenir.

D'autres peintures sur corps toutes aussi friponnes se nichent dans l'alcôve de Stéphane Blanquet. On dirait du théâtre d'ombres, du Méliès, un rêve surréel.

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Shopping (j'ai toujours rien à me mettre)

Il fait toujours aussi froid, les marches de l'Est sont prises dans les neiges, les trains roulent mal et les avions ne décollent pas, les présentations du prêt-à-porter automne/hiver 2006/2007 se terminent et je n'ai toujours rien à me mettre.

Rue Bricabrac, Zara, cordes, vitrine

La corde, de Zara, grande distribution, à Viktor & Rolf, spécialistes des noeuds haute-couture, est tendance. Akiza l'avait bien dit, Bondage is not a crime. C'est même une crème, quiconque a essayé ne dira jamais le contraire. Entre chiper la déco des vitrines de l'un, ou s'accrocher le masque d'escrimeur de l'autre derrière les oreilles, j'ai choisi un tour chez Japan Rope, et à toi de m'enrober. Il y a de biens jolis modèles chez Alamut, notamment une robe de bal, mmmm... J'en rêve depuis si longtemps. J'ai eu la danse, les danses, mais pas la robe.

Viktor & Rolf, Rue Bricabrac, fetish, fashion, masque




(Parlant de cordes, il fallait bien que je colle des liens comme s'il en pleuvait.)

Chez Mesdames Anne Demeulemeester et Vivienne Westwood, c'est plus net, retour à la burqua. Beurque. Ce n'est plus le cordon, c'est tout le rideau qui est réquisitionné pour un emballage en règle. Je vais encore me promener toute nue.

Photos vogue.com
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En plus, il y en a qui ne sont pas joueurs, on ne peut même plus se faire un plan cabine !

Muji, cabines d'essayage, Rue Bricabrac
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Mardi-gras (ou bien faire maigre ?)

Il est des moments dans la vie d'une femme où les abîmes métaphysiques deviennent abyssaux.

Que vais-je bien pouvoir porter ? Car demain, personne ne l'ignore, c'est le mardi gras.
En quête de quelque costume (je ne sais pas coudre, et mon appartement est totalement dépourvu de rideaux, donc le coup de la romaine, c'est rapé), je tombe sur une véritable mine. Certes, au vu des prix, la qualité ne doit pas être top moumoute, mais je pense que les frusques en question sont faites pour être déchirées. Au rayon soubrette, le choix est vertigineux, en tête caracole ma copine Fifi, un mythe de l'autre côté du chunnel. De la métaphysique (voir supra) à la sémantique, il n'y a qu'un pas, on pourra donc s'interroger sur les nuances entre la Frenchie et la Sexy French Maid.

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Mais il n'y a pas que les Maids, il y a les mermaids et autres créatures de contes. Et même, après tout, Carnaval est synonyme de licence, des filles de chantier, des cowgirls (donc aussi des squaws) et tout un tas de panoplies plus invraisemblables et présumées sexy les unes que les autres (présentées sur ce site par des jeunes femmes dont on remarque immédiatement l'extrême distinction et la candeur immaculée).

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Et puis, si je n'e reçois pas en temps utile ma tenue de secrétaire salope, je trouverais bien des ciseaux pour te couper ta cravate, selon la coutume saxonne qui autorise, quelques jours par an, les geishas à se faire mégères.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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À lire
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L'oeil
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