Rue Bricabrac, bdsm, poupée
photo Roys

MA connivence. Tu as besoin que je te l'exprime, affirme, surligne, assure... Tu attends mon approbation de tes pulsions. Tu souhaites mon aval sur ton emprise. Tu veux la certitude de ma reddition sans condition. Pour que tu puisses me lier, je dois briser tes chaînes.

Alors, je te dis combien j'ai envie d'être ton jouet, ta poupée, languide comme un rêve de nécrophile, jouissant intérieurement de cette passivité comme tu ne peux même pas l'imaginer, comme quand on fait l'école buissonnière et qu'on a la double joie de la liberté tout court et de la liberté volée. Je me délecte de ton ravissement évident tout autant que de cacher le mien, jusqu'à ce que, torturée par tes aiguillons caressants ou cinglants, dolente de trop de plaisir, heureuse de tant de douleur, je commence à réagir, à bondir, à fuir malgré moi. Comme si des ressorts invisibles et des moteurs cachés se déclenchaient sous tes assauts.
Je ne suis pas ta victime, je suis ta complice.
Je ne me décrète pas marionnette pour te plaire, j'en rêvais bien avant de te connaître.

Alors, rasséréné, tu m'appelles Poupée, et tu acceptes enfin ce que tu appelles ton scandale et mon obscénité. Tu es un peu tragique, je suis très joyeuse. J'ai envie de t'inciter à aborder à mon corps offert (et non pas défendant) les rives heureuses d'un SM vivant et exultant, avec de vrais cris, de vraies marques, de vraies suppliques. Et les rires de bonheur de notre complétude.

Alors enfin, tu peux me dire, dans un sourire doux

Ma soeur chérie je veux t'utiliser pour mon bon plaisir jusqu'à l'exploitation et ensuite venir observer, attentif et étonné, le résultat dans tes yeux, dans tes cuisses et sur tout ton corps de cette singulière mise en relation.

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