Pink my dungeon
À la demande de soumise Barbie, très exigeante sur le code couleur et totalement ignorante de la ringardise du total look, Maître Ken a repeint le donjon en rose.
Alors, on rit, ces cuissardes, cette chaise de contention, ces martinets invariablement roses, du rose le plus layette qui se puisse trouver, ne sont-ils pas ridicules ? La même chose en noir aurait-elle suscité l'admiration (pas autant qu'en pourpre, violet et vert, mais j'ai rencontré peu d'adeptes du color blocking dans le sm), quelle veine tout de même, avoir une pièce dédiée à nos jeux ?
Et si dans le fond, ce rose mettait le doigt (comme l'aurore) sur ce qui cloche dans la scène, le sm comme un théâtre, forcément. Il faut passer de l'autre côté du miroir, pas question de mélanger, c'est inacceptable, par les gardiens du temple, par les dogminateurs frais émoulus, par les psys. Le mélange, c'est la confusion, c'est une dimension en moins, c'est petit bras, que sais-je.
Alors oui, quand on ne franchit pas les portes du donjon, il arrive qu'on finisse la nuit, pourtant riche de promesses de chanvre et de cuir, de cris et de râles, à pleurer... de rire, parce qu'on n'est pas sérieux, qu'on n'a pas planté le décor, que le monsieur n'a pas son pantalon de cuir et son sérieux de pape et la dame est sans bâillon ni harnais. Et qu'on n'est pas sérieux...
samedi 26 septembre 2009 / 2 grains de sel