Rue Bricabrac

Quand

QUAND quelques heures auront passé, que la fanfare, le balthazar et la bagarre seront calmés.
Quand ma peau sera rougie, loin du blanc, sur ses zones les plus pleines et tendres.
Quand ce rouge sera non pas uniforme, mais lumineux et nacré de nuances fortes.
Quand la peau ainsi cramoisie sera fragile, l'épiderme comme abrasé par tant de coups joyeux et vigoureux.
Quand pile ou face, mes seins, mes fesses, mon sexe, mes hanches chaufferont tes mains sans même qu'elles aient à me toucher.
Quand tes mains s'amuseront à approcher tout mon corps, à deux centimètres, que je sente à mon tour la chaleur de tes paumes endolories.
Quand ton genou m'ordonnera de me tourner et retourner, ce que je ferai dans des soupirs.
Quand tes yeux seront repus.
Quand je serai un peu plus écarlate de cette exhibition.
Quand tes doigts auront envie de douceur et ta bouche de baisers.

Rue Bricabrac, bdsm, rouge
Red Charls

Alors, tu me caresseras, câlineras, gâteras et j'adorerai ces brûlantes volutes qui dessinent ton désir.

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Elle voit du SM partout (c'est informatique)

À l'heure de remplacer le Tigre par un Leopard dans le moteur de mon Mac, je fais un peu de ménage, je déblaie les vieux papiers, je sauvegarde l'essentiel, je mets à jour les applications, j'en essaie des nouvelles et je tombe sur des pépites.

Rue Bricabrac, bdsm, informatique

J'avais un gode, me voilà avec le master. De quoi faire mentir mon Internationale.



Entre (les) deux

Rue Bricabrac, bdsm, dédoublement
photo Rekha is Batman

Mon corps balance

Ici, les caresses, les tendresses
Là, les ivresses, les rudesses

Mon corps hésite

Ici, les délices, les malices
Là, les sévices, les supplices

Mon corps vacille

Ici, la luxure, les murmures
Là, les morsures, les brûlures

Mon corps tangue

Ici, l'exubérance, la danse
Là, la souffrance, les remontrances

Mon corps s'affole

Ici, les chuchotements, les gémissements
Là, l'affrontement, les hurlements

Mon corps succombe

Ici et là ne font qu'un.
Toi.
Et tu me réunis.



Les miquettes à zéro

Rue Bricabrac, bdsm, guerre des sexes

IL y a quelques jours, en librairie, un nouveau livre (par là, il convient de signifier qu'il s'agit de pages reliées sous une couverture glacée et nullement de littérature) au titre aussi accrocheur qu'un article dans Marie-Claire. Pourquoi les femmes font-elles peur aux hommes ? (Il est d'emblée gravé dans le marbre que les meufs terrorisent les keums, pas d'alternative, pas de nuance.)

Les auteures, justement journalistes dans la presse féminine, ont fait le choix du grand reportage, de la percée en terre étrangère, du safari dans l'autre moitié du monde. Elles sont allées interviewer des hommes. Wow. Fallait y penser.
Parce que ça pense. Ca ne pense que du poncif (si je me la pétais, je dirais qu'on patauge dans la doxa jusqu'aux aisselles), ça égrène le cliché comme un chapelet, ça postule que les femmes d'aujourd'hui veulent tout, que les hommes ont peur de ne pas être à la hauteur. Alors qu'en vrai, les hommes pensent que la cellulite (improprement nommée, ce sont des capitons) c'est rien que des fossettes et que la petite nouvelle de la compta, c'est une chaudasse (qui elle n'a que deux fossettes au bas du dos, les salières de Vénus...).

Y en a un qui voulait liquider 68, y en deux qui veulent en finir avec le féminisme.
Mais là où ça devient franchement croquignolet, c'est la couverture.

Mouarf. Et même MouaaaaaAAAAARRRRFFFF.
Colossale rigolade.
Chéries, ces femmes-là, les hommes n'en ont pas peur ! Bien au contraire ! Ils versent même leur écot sur des minitel, des réseaux, des sites de rencontres, pour trouver des maîtresses cuissardées, cuirées et cravacheuses.

(Bon, cela dit, une maîtresse de mes amies est persuadée que je fais peur aux hommes, moi l'agnelle qui rêve de poigne et d'empoigne.)



Et une belle paire de plus !

Rue Bricabrac, bdsm, Corpus Christi, menottes

CORPUS Christi, une marque de bijoux fantaisie a connu récemment quelques menus soucis quand une association bien pensante a trouvé que franchement, ce n'était pas des manières d'associer le corps de Monsieur Jésus, présumé fils de Dieu dit le Père, à des futilités de fashionistas. Tout ça à cause d'un squelette en argent (depuis qu'Alexander McQueen a relancé la tête de mort dans le colifichet et la fanfreluche mainstream, c'est plus que hype) avec une couronne de guingois, que vantait Mademoiselle Lou Doillon, people invitée pour booster les ventes et rajeunir l'enseigne. Oui, mais la marque, ventrebleu ! La marque, ces choses-là ne peuvent exister dans notre beau pays laïque, républicain et politiquement correct, nom d'une hostie ! Du coup, La Redoute a retiré, sans retirer, tout en retirant de la vue des ouailles papistes et néanmoins titulaires d’une connexion internet, le collier incriminé.

Mais avant la vogue des squelettes, Thierry Gougenot, le créateur de la marque blasphématoire a un petit pendentif tout simple, dont la beauté résidait justement dans cette épure.

(Note à l'attention des monothéistes militants, les menottes ne sont pas une métaphore des clous, mais comme les têtes de mort, c'est un truc de gothopouf.)
(Note pour celles et ceux qui voudraient se procurer le bijou online pour 90 écus et la joie d'emmerder le F haine, il suffit de le commander avec la référence du catalogue papier, soit 5922372.)



L'arctualité me confuse

Rue Bricabrac, bdsm, art
photo Annasinger

POUR changer un peu de la quête du détail bdsm dans les expos de la FIAC, l'anti FIAC ou la FIAC hors les murs-du-Grand-Palais (du maxi escarpin super glitter des jardins aux jeunes créateurs de la Cour Carrée du Louvre), voici l'image d'une admiratrice d'art... qui se réconcilie avec le cochon (d'ailleurs, un cochon, on en trouvait à la FIAC, et je ne parle pas de la tirelire des galeristes).

Prudente, elle se contente d'une métaphore et d'un bon angle. Mais elle donne parfaitement l'illusion de boire à même la toile. Au sein. Dans mon souvenir, elle faisait bien plus et autrement.

On le sait, on ne peut pas embrasser une toile, surtout si l'on porte le 22 ou le 60 de Chanel, sous peine d'être ruinée à vie en se rendant coupable de vandalisme (le seul qui a le droit de faire n'importe quoi - et quand je dis n'importe quoi, je peux le prouver - de sa toile, c'est l'artiste, c'est ainsi. Casser le pissoir de Duchamp pour faire à son tour oeuvre de dadaïsme est également châtié). Mais si du foutre sortait ainsi d'un tableau, comme du petit lait, dans quelque réécriture du glory hole, y aurait-il interdiction d'en siroter la substance et semence artistique ? Ceci est mon sperme.

Qu'a fait d'autre cette femme qui a baisé le tiers d'un tryptique que de se fondre fougueusement avec Twombly ? Ou ces autres qui cherchent à se faire inséminer par quelque surdéveloppé du cerveau ou célébrité du cinéma ? En quoi sont différents ces hommes qui vouent révérence à leur spermatique fluide ? Ceux-ci sont mes gènes, mange mon ADN.

Se soumettre à l'art comme à un cochon. Lécher la toile ou le papier à défaut du peintre, du photographe et de l'écrivain. Se subsumer à la substitution.

Chercher l'imposture.
Trouver le mélange de genre.
Confusion oun infusion ?
L'arctualité et les télescopages.

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Histoire d'O...mbre (Coup de théâtre)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

À l'image de la nouvelle formule de Libération qui se veut moins "anxiogène" (dixit Laurent Joffrin), et pour inaugurer elle aussi la toute nouvelle police Soho qui remplace la Franklin, XXXB frappe très fort. Si les premiers mots de l'annonce de cette semaine font radotage et fonds de tiroir, le reste mériterait la Une, que lui a volée une autre amoureuse dépitée (de la tendance inverse, ras-le-bol de cet homme-là)

XXXB aussi prend le taureau par les cornes, le téléphone par le fil (ou les touches, selon le modèle), nous apprend enfin clairement qu'elle ne sait comment joindre son distant et que ça suffit comme basta cosi, un rancard rapido et à eux un avenir de vaches grasses et de champ de roses sans bouses.

Le 17 octobre, à sa manière, a été la journée des femmes.
De certaines femmes.

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(Dé)culottée

Rue Bricabrac, bdsm, culotte
photo Mélimélo

QUI l'eût cru ? Mélie, qui à force de parier ses petites culottes à tout va et à tout bout de champ, les a hypothéquées jusqu'à la 7ème génération, m'a envoyé ce très joli présent, qu'on croirait taillé sur mesure, à l'aune de mes fantasmes.

Une culotte, chinée dans un vide-grenier.

J'étais déjà vêtue de probité candide, je pourrais enfin, zeugme oblige, l'être aussi de lin blanc. Ou de coton brodé.

En sortant le vêtement très découpé de son papier de soie, j'ai immédiatement avisé les jambes mi-longues, me réjouissant de cet atour qui viendrait compléter ma panoplie de Vélibérée (robes courtes, talons effilés ou Doc coquées, réflecteur à la cheville). Je n'avais pas tout vu. Ce ne serait pas prudent, on est quand même trop loin du cuissard. Vêtue de coton et de candeur, mais surtout cul nul.

Parce que de culotte, certes fendue, si elle en a le nom, cette pièce s'intéresse à tout, c'est-à-dire la taille et les cuisses, mais pas au cul. On devrait l'appeler lotte, mais c'est déjà pris par un succulent poisson. Jamblotte ? On pense plus à de la charcu(l)terie qu'à des froufrous. Alors, va pour culotte.

Alors, je la garde précieusement, comme un signe d'amitié et comme un signal de fessée. Un dessous qui permet de porter la culotte tout en étant parfaitement déculottée, voilà un joli paradoxe. Une culotte blanche qui ne soit pas un souvenir d'enfance mais une remontée dans le temps autrement plus de sept lieues, une culotte blanche de ces arrières arrières grands-mères qu'on n'a pas connues. La culotte d'une autre, échappée d'un trousseau de campagne, une culotte qui va retrouver une vie libertine et prendre des bonnes couleurs, celles des joues qu'elle refuse de cacher. Une culotte entre quatre murs, entre quatre yeux, entre les mains et les fesses. Une culotte à fessées. Une culotte presque pour rire, et pour crier.

Une déculotte.

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Nus sous verre

VITE, vite, il ne reste plus que quinze jours pour aller voir l'exposition Denise Bellon à la galerie Inknight. Des négatifs tirés pour la première fois, des inédits de celle dont on connaissait les portraits de Beauvoir ou de Langlois (éventuellement via le film que Chris Marker lui a consacré il y a quelques années).

Rue Bricabrac, bdsm, fétichisme
photo Denise Bellon

Denise Bellon a, pendant les années trente à cinquante, photographié des modèles ou ses amies, dans le plus simple appareil, parfois à peine voilées, ou corsetées d'une large ceinture, beautés anonymes et désirables, callypiges et innocentes. Elles posent comme on se propose, avec une ingénuité qui enlève tout soupçon d'impudeur. En décor naturel ou dans son appartement, qu'importe, le sens de l'étrange de Denise Bellon s'impose. Il tient à presque rien, un regard, un détail, un angle, une courbe. Compagne de route du mouvement surréaliste, elle avait évidemment ce goût du bizarre, sans ostentation pourtant.

Nus et désirs, tel est le titre. J'aime bien cette idée de désir, qui ressort dans la beauté simple des clichés. Aux antipodes du pornglam qui nous inonde depuis les années 80. Rien de clinquant, mais du charnel triomphant. Un noir et blanc qui nacre les peaux. Le fétichisme en creux mais terriblement présent. Et le trouble naît devant ces photographies.

Désirs de la photographe, des femmes qui posent, des visiteurs. Désirs d'être, en chair cette fois-ci, la femme nue de Meret Oppenheim sur qui on dînait à l'orée des années soixante. Sentir la griffe d'une fourchette, le pincement de doigts étrangers.

Rue Bricabrac, bdsm, fétichisme
photo Denise Bellon

Et de là, quittant ces fruits, traverser la Seine, aller voir les merveilleux Arcimboldo, oublier la FIAC, trop foire décidément, pour zigzaguer dans les galeries d'ici et là, grapiller des émotions dans des cadres plus feutrés. Imaginer une écologie de la consommation d'art.



Chéri, plaque-moi !

Rue Bricabrac, bdsm, machisme

ÉRIC Zemmour, journaliste politique au Figaro et chez Ruquier, qui partage avec Jean-Michel Aphatie un anti anti-sarkozisme prononcé et un physique de traître de comédie (oui, c'est mal de se moquer du physique des gens, je sais, mais je serais directeur de casting, je les embauche pour le prochain Astérix dans le rôle des frangins Felonix et Foderchix), est un frêle petit bonhomme réactionnaire qui ne supporte pas les papas poules et les femmes (vé)libérées. Pour la faire courte.

Sa dernière sortie remonte au 1er octobre, dans ELLE, qui est vraiment bonne fille d'inviter ce sinistre sire (sauf à le considérer comme une sorte de clown repoussoir), à propos de rugueubi et d'homme rugueux. Chabal Powa ! Et là, le Ricounet se débonde.

Mais les femmes se moquent, au fond, du rugby. Et pourquoi faudrait-il considérer comme bien en soi qu’elles s’y intéressent ? (...) est au contraire la bête, le mâle hirsute, qui fait tomber les femmes à la renverse ! (...) Il va bouter les Anglais hors de France, peut-être. Alors, bien sûr, il fait frissonner les femmes.

Si j'avais en commentaire d'un joli post de Dame, imaginé quelques secondes être un ballon entre les mains des Blacks, c'était du fantasme. Une envie de me faire plaquer (pour une fois que ce serait source d'agrément) , de laisser l'empreinte de mes seins dans le sol, de sentir le poids des muscles et le choc des mains. Je ne me suis pas pour autant précipitée sur le terrain pour me fourrer entre leurs pattes. Je n'ai d'ailleurs pas regardé le match, ni aucun autre, pas plus que je ne regarderai celui de soir. Je n'entends rien aux règles, et par-dessus tout, je vomis cette ambiance panem & circenses qui veut que l'humeur d'un pays ("nous avons gagné, marqué, buté..." dit le beauf qui a tout perdu) soit accordée à celle des coups de pieds d'une équipe tricolore, il y aurait beaucoup à dire... Mais je ne suis pas autiste, et j'ai une vague idée de la géographie d'un rugbyman. Et je ne suis pas sûre qu'un néanderthalien like donnera aux femmes l'envie d'être dominées (ce qui ne veut pas dire se prendre une bonne fouettée et autres délictueux délicieux jeux de vilains, mais dans l'acception zemmourienne rester au foyer et au four, sortir au supermarché ou au bras de son époux), sauf peut-être dans ces obscurs fantasmes de viol dont elles ne seront pas fières. (Oui, Ricounet and Co, le viol est un tel cauchemar dans l'esprit des femmes, qu'elles l'aient été ou pas, que si on le fantasme, c'est avec une icône pipole, dans une suite de palace et le rouge post-orgasmique au front aussi.)

Enfin, je ne connais pas personnellement Madame Chabal (pas plus que Madame Zemmour, même si mon illustration est insultante pour cette dernière) mais rien ne dit que ce petit bout de femme haute comme trois ballons ne mène pas son grand mâle par le bout de la mèche.
Car je suis sûre qu'Annick Chabal n'a pas épousé son Sébastien parce qu'il était son fantasme, mais parce qu'elle avait envie de faire un bout de chemin avec lui, dans la norme. Car un fantasme, Ricounet, ça ne s'épouse pas. On joue avec. Juste.

 

Il convient de ne pas confondre Éric Zemmour avec Éric Zemmour®, coiffeur marque déposée sur la côté d'Azur (where else ?).



Maso chic ?

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo Rosmarinetta

ENTRE deux, deux eaux, deux hommes, deux zoos, deux O ou deux 0, selon la police de caractères, on peut se tromper, je me demande.
Je me demande pourquoi. Pourquoi le masochisme (ainsi nommé pour les commodités du langage, la psychanalyse parle de posture masochique, la bourgeoisie de perversion, je ne me retrouve pas bien dans ces mots) ? Pourquoi depuis si longtemps ?

Je me présente comme joyeuse, dans mon masochisme en tout cas. j'insiste sur la jouissance qu'il me procure, sur le fait que je ne fasse rien qui laisse trace pérenne. Je clame ni dieu ni maître, ni tsar(kozy), ni mari. Pas d'alliance, juste des cordes. Pas de bague d'O, un cadenas suffira. Pourtant, déjà, le cadenas... serais-je un peu faux jeton.

Et si je bouffonnais ? Et si forcément, les choses n'étaient pas aussi claires que cela ? (Je vais essayer de ne pas rejouer la finale du match Eros/Thanatos à Olympie qui s'est terminé comme on la sait sur une déculottée des roses par les noirs 7/0.) Il y a quelque chose de sombre dans le bdsm que je refuse, mais refuser n'est pas effacer.

Je rêve de larmes, de baisser les armes. Pourtant, je ne me laisse pas faire. Je saute à la gorge, j'agresse, je me cramponne à mon piédestal. Si l'on me bat, c'est que je l'ai demandé, ordonné presque. Je mène le jeu, donc je ne trouve pas l'abandon.

Je me demande si je n'ai pas égaré mon mode d'emploi.

(À suivre)

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La secrétaire, le retour

Rue Bricabrac, bdsm, lingerie
photo Alice Hawkins

ENFIN, façon de parler puisque cette photo sens dessous-dessous sensuels de Maggie Gyllenhaal est extraite de la série très mode et tout autant clin d'oeil d'Agent Provocateur et non d'une suite du film La secrétaire.

Toujours aussi à croquer, l'actrice, avec son air d'ingénue coquine, de sainte y touche, de pouponne libertine... Et en plus, il est question qu'elle tourne dans Le complexe d'Icare, d'après le roman d'Erica Jong, une auteure précurseuse du féminisme, un livre clef de mes jeunes années.



Lynch et Louboutin dans le même chausson

LE rouge, celui du théâtre, des lampes ON AIR, du sang et du lipstick, pourrait être leur point commun. Celui des bouches des actrices pour l'un, celui des semelles de souliers parfaits pour l'autre.

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Photos David Lynch - Chaussures Christian Louboutin

David Lynch et Christian Louboutin font Fetish commun à La Galerie du Passage (dans ce lieu exquis qu'est le passage Véro-Dodat). Pour les photographies du premier, le second a réinterprété la torture-shoe jusqu'à doter un escarpin purpurin d'un talon pic à glace de 26 cm, au-delà même de la possible longueur d'un pied 40 monté sur chausson pointe.
Les chairs très blanches de deux danseuses du Crazy, au cou de pied cambré comme une chute de reins, émergent d'ombres palpables comme le cinéma du réalisateur en regorge.
On est à la fois en terre familière, fascinante et dans un autre monde, fantasmatique, fétichiste.

La fashion week ? Ha oui, la fashion-week... À part les pirates de Jean-Paul Gaultier aux bustiers ceintures et poignards en guise d'épingles à chapeau, plus Jack Sparrow que Bounty, mais de quoi réveiller tous les souvenirs d'enfance portés par un cinéma friand du genre, pas grand chose à signaler, des pastels, du pop-art, des fleurettes.



Anastasie, ta censure m'anesthésie

LE long-métrage japonais Quand l'embryon part braconner de Koji Wakamatsu est un de ces films tout à la fois sublimes, malades, sombres, engagés, dérangeants, excitants, révoltants, étouffants, érotiques, politiques, esthétiques, chaotiques... et tout un tas d'autres choses que la morale réprouve et que la liberté approuve.

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Zootrope Films

Un homme et une femme, lui vengeur, elle consentante pour une nuit d'amour, mais pas pour le fouet, la fessée, les insultes, la laisse, enfin, la corde, et les humiliations. Une nuit d'humeurs, d'horreurs. Le corps de la femme est désirable. Sa douleur est palpable. Le noir et blanc est sensuel. Oui, le film est violent. Il est sadien, aussi, dans un huis-clos qui renvoie à des oppressions subies par la jeunesse japonaise dans la société des années 60 et qui nous sont inconnues. L'image de la femme n'y est pas plus dégradée (l'une des raisons de la censure française, avec la "violence morale") que celle de l'homme (d'ailleurs, la Ligue des Droits de l'Homme s'insurge contre l'interdiction aux mineurs). En tout cas, la dignité des uns et des autres est mille fois moins attaquée que dans des émissions comme La roue de la fortune ou la Star Ac'.

Et voilà que l'agrégée de lettres échappée du château de Versailles (son haut fait d'armes fut d'avoir facilité le tournage in situ du Marie-Antoinette de Sofia Coppola) qui siège actuellement à la Culture a suivi l'avis de la commission de censure et a interdit ce film, distribué dans un circuit art et essai, aux moins de 18 ans, ce qui équivaut à un arrêt de mort par étouffement (pas de diffusion sur Arte par exemple, donc pas de droit télé, et vu que le film est dépourvu de toute séquence de pénétration, ce n'est pas Canal+ qui le prendra pour sa séance du samedi nuit, d'ailleurs, pas de sm sur canal... on fait dans le porno mais faut pas déconner non plus).

Le distributeur fait appel. Espérons que les conseillers d'État auront un peu plus de raison que la ministre.

On remarquera que les films qui se font ainsi sanctionner ne sont jamais ceux, connement violents et salement dégradants pour ceux qui les font et qui les regardent, distribués par un grand circuit. En attendant, ceux qui habitent Paris (deux salles rive gauche) ou Toulouse (Utopia évidemment) peuvent le voir.



Birmanie Libre/Free Burma

Rue Bricabrac, bdsm, Free Burma
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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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