Rue Bricabrac

Résolution 2ème : prendre de la hauteur

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D.R.

LE poids des choses et le choc de la sarkoze m'ont considérablement avachie et chiffonée. C'es décidé, c'est juré, je serai moins terre à terre et je défendrai aussi souvent que possible le point de vue de Sirius.

Je lâche prise, du lest et mes cheveux. Sans arrogance, je prendrai la vie d'un peu plus haut.
Toujours plus haut.

Hisse. (Et O ?)



Si avec ça le sapin n'a pas les boules... (6 - piquant)

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UN collier en fil de fer barbelé, oui, tout de suite, mais de la chiquissime maison Burberry. En cuivre doré ou en noir mat. Presque le même que certains dogues particulièrement rogues.

Dans la même série, une double bague, et un bracelet, entrelacé de cuir. Porter les trois serait too much. Mais un ras du cou permet de lancer la conversation sur des sujets qui piquent.

J'adore de plus en plus les anglais !



Si avec ça le sapin n'a pas les boules... (5 - habillant)

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ATTENTION pépites ! Ce marchand de tee-shirts dépasse allègrement les bornes, fait preuve d'un humour a deux balles et de slogans douteux.

Mais en ces temps où l'on appelle le niqab un voile, la jouer provo et explicite n'est pas désagréable.

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Jamais sans (ma) culotte !

SI je n'en portais pas, tu n'aurais pas le plaisir de jouer avec, de tirer dessus, de glisser dessous. D'en faire une ficelle agaçante, un lien pour mes chevilles, une boule de dentelle qu'on retrouve au matin. Ou de la découper aux gros ciseaux de couture avant de la déchirer.

Si elles n'en portaient pas, on n'aurait pas eu droit à ce fait divers fétichiste. À Castres (sic).

Un homme d’une trentaine d’années a été arrêté après avoir, à plusieurs reprises, soulevé les jupes et arraché les culottes de femmes dans la rue. Interrogé par les forces de l’ordre, l’homme explique ses gestes comme des "pulsions incontrôlables".

Si les victimes de la mode y avait renoncé, leurs couturiers les ont réinventées. Ce printemps/été, le short fera figure de bermudas tant le petite culotte se montre.

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photo Vogue.fr


Fashion code (conduite fetish)

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photo Richard Avedon

EN cette fashion week débutante, je ne sais pas si je vais reprendre ma revue de détail et de bdsm dans la mode, c'est amusant une fois, deux fois, trois fois et encore, ensuite, oui, on retrouvera toujours les mêmes tortures shoes, les corsets, les enlaçages et quelques détails fetish chez Galliano, Gaultier et Givenchy.
La crise ne donne pas non plus très envie de parler de cela, en tout cas pas comme ça.

Cette photo de Richard Avedon qui aura bientôt dix ans, la photo, pas le photographe, où une Malgosia Bela très métallique ne porte qu'un bijou, un pectoral à ses formes, un anti-corset, et un bonnet à pointes, est un joli tremplin pour profiter de ce que des femmes défilent hanches en avant et cuisses croisées, pour penser au corps, à sa nudité ou au dress-code.

Quand les corps étaient couverts et contraints, la nudité totale était un éblouissement, une rareté, les hommes guerriers prenaient les femmes comme ils montaient à cheval, bottés et culottés. Quand la nudité est devenue banale, on a vu des hommes jeunes avoir le fantasme de cocottes en bas, dentelles, froufrous. Dans les clubs, le pantalon de cuir ou le bustier sont un minimum.

Ce soir, je vais m'endormir en me demandant si je te préfère à moitié déshabillé, nu ou en pirate. Et demain, j'essaierai de réfléchir à tout cela.



Une table de publicité

LES escarpins passent à table, c'est un coup de Louboutin.

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photo Peter Lippmann

Et du photographe Peter Lippmann célèbre autant pour ses natures vivantes ou mortes que ses nourritures terrestres.

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photo Peter Lippmann

Ces natures n'ont de mortes que de nom, ces chaussures sont tout art.

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photo Peter Lippmann

(Sur son site, Christian Louboutin est beaucoup plus farceur et animé.)



Miscellannées liées de juin

J'AVAIS envie de broder, à partir d'un parfum, sur la Vénus à la fourrure, ambre épicée, freesia et vanille, rien de bien gothique ni de dominatrice à l'évocation de ces trois notes mais peut-être une forme de masochisme olfactif à supporter tant de sucrosités sur un renard argenté, celui qui hiver comme été étreint le cou de Madame .

J'avais envie mais j'ai découvert, comme si le tankini de l'an passé n'avait pas suffit, les tongs montantes.

Trop c'est trop. Pauvre Vénus, à bas la fourrure, heureusement que Barbarella a été tourné il y a longtemps (imaginons Anna Mouglalis en tongs montantes silver)...

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Heureusement, Locher's fait tourner le code pour bénéficier de leurs soldes, 30% de réduc moyennant un SUGARDADDY bien placé.

(Je suis presque mûre pour les blogues de filles)

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Glissements progressifs des désirs

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DES menottes de perles vêtues. Un collier de perles au fermoir menottes. Perles et menottes, les unes de synthèse, les autres de culture, un objet coquin, un bijou chérubin.

Depuis plusieurs années, le sm grignote du territoire, se niche dans la mode, se dévoile en littérature, s'expose sur les scènes des théâtres, se vulgarise au cinéma, s'exhibe dans la publicité. Autant de mondes qui appartiennent (pour la plupart) à une minorité décomplexée et bourgeoise, qui se fait un devoir de ne plus s'offusquer des avant-gardes, de peur de rater le train (qu'elle rate de toute manière, mais c'est une autre histoire). sssss

Dans un autre microcosme, celui du bdsm, les tenants du dogme, les réincarnations des grands inquisiteurs, les marquis marron et les mètres étalons sont tout chiffonnés de voir les lignes ainsi bouger. Alors que Galliano ne faisait pas encore la différence entre de la viscose et de l'organza, eux portaient déjà le cuir et le latex. Et collaient des vibros archaïques au clito de leurs soumises ou enculaient vaillamment des soumis avec des plugs de la première génération (en os). Le vulgum piétine leur pré carré, le pecus s'approprie leurs codes.

Ça me rappelle le temps de la suppression de premières classes dans le métro. À la lanterne, les wagons rouges, les heures de pointe pour tout le monde !
Maintenant, ce sont les pinces à seins pour tout le monde, et la tapette dans le tiroir de la table de chevet. Tous sans-culotte (sous les jupes). Les gueux !
Évidemment que je me marre quand je tombe sur un site de sex-toys très Madame Figaro. Il y a de quoi.
Je suis moqueuse, faut dire.

Pourtant, plus le sm deviendra quelque chose non pas de naturel, mais de passé dans les moeurs, de plus ou moins accepté, sans rien perdre de sa différence, et sans doute de sa marginalité, cela évitera, je l'espère, à des ados de se croire anormaux. Et les novices ne craindront pas de rire au nez des dogminateurs fin de race.



Boîte à musique

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photo D.R.

CE n'est pas une robe abîmée. C'est une robe pour cet été. Elle a été imaginée par le jeune créateur Cengiz Abazoğlu. Elle a une soeur presque jumelle, dans tes tons silver.

Je me plais à imaginer que cette robe a été un jour intacte. Que je la portais.

Comme une danseuse de boîte à musique, les talons aussi hauts que rivés sur un podium. Au centre d'une piste de cirque. Au son d'un menuet, une petite musique de nuit, du Mozart, du Lully. Déchirant les arpèges sucrés, sur un rythme plus sauvagement jazz, des lanières sifflent en dièse et lacèrent en sol. Ma parure part peu à peu en lambeau. J'ai le loisir d'imaginer que ce serait ma peau.

Mais ce n'est pas.

De moins en moins protégée, toujours poupée pirouettante, je m'envole en transe, comme un derviche, le cuir se rapproche de ma chair de poule, j'en sens le souffle, les tresses m'effleurent, le trac grandit.

Ça tournoie, le socle et moi, je perds la tête.

Ma robe n'est plus que charpie, et ma peau frisson. Je suis prête à tomber dans les bras du premier qui s'approchera.



L'éthique (et toc !)

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Pour Madame: Jupe ou Robe. Le short et le pantalon ne correspondant pas à l'éthique du club.

(Lu sur le mode d'emploi d'un lieu dont le nom m'échappe)

EN ces temps de déréliction, savoir qu'il reste des défenseurs de l'éthique, est infiniment réconfortant. Tandis qu'un président de la République fait bronzette au Mexique pour tenter de rattraper des points de sondage pendant qu'une partie de plus en plus grande de ses compatriotes fait les fins de marché et les poubelles pour tenter de croûter, un taulier de boîte fetish en appelle à l'éthique, et voilà que je recommence à croire en l'homme.

Je l'imagine bien cet homme, relisant Saint-Thomas-d'Aquin, Plotin, Aristote, Platon, voire les présocratiques, le soir, quand les bougies sont éteintes et le latex talqué. Et le lendemain, entre deux réservations et le retressage d'un fouet délacé, il discute de Kant et de Spinoza, de Wittgenstein et de Hume. L'impératif hypothétique, le fondement des religions, la morale politique enflamment les débats.

Et au nom de cette éthique qui n'a de sens que si elle est rigide (elle n'est bonne que dure, elle aussi), il refoulera sans état d'âme les modasses en short ou en slim.
Catégorique.

Je serais à sa place, je pousserais le principe encore plus loin. Je refuserais toute femme qui se laisserait aller pour des raisons de fashionisme ou de praticité à porter de telles vêtures, en quelque lieu et à quelque occasion que ce soit. Car déjà, le ver est dans le fruit et l'amoralité dans sa tête. La loi est bafouée, la morale souillée.
La fourbe quelques minutes avant était en jean, et au prix d'un tortillage sur la banquette arrière de la voiture a ni vu ni connu troqué le denim et les socquettes (vade retro ! je jette une jarretelle derrière l'épaule gauche tout en enfilant un string en collier) pour des dim-up et une mini. Si ses cuisses sont libres sous la jupette, son cerveau lui, aliéné et amoral, porte culotte.
Pouacre.

En 1909, le port du pantalon cesse d’être un délit pour une femme quand elle tient un guidon de vélo ou les rênes d’un cheval.

(Le cheval vapeur, ça compte ?)

Bashung est mort, le coeur n'y est pas.

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Identification d'une femme

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À quel sein se vouer ?
À quelle image de la femme s'identifier en cette veille de 8 mars 2009 ?Une Beth Ditto dodue à la nudité insolente ou une Barbie de chair qui supplie "pimp me pink, c'est tellement girly" ? Une anorexique sur plaform shoes de Ricci vêtue ou une strip-teaseuss burlesque qui assume, assure et tutoie le queer ?

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(J'ai délibérément omis des modèles telles Rachida Dati ou Christine Lagarde, l'ambitieuse et la nageuse, femmes de pouvoir, de parloir et de dollars.)



Cocotte ou cocodette* ?

Photos Daryl Banks
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À Galliera, on se promène entre des robes d'hier, revenues du passée sans que jamais leur âge ne se lise dans la richesse des tissus et la folie des formes. Sous les projecteurs, les crinolines ondulent du pouf et du panier, transformant les rayures colorées de leurs étoffes en abondance en serpents sensuels. (Contrairement à ce que pourraient penser des âmes pressées, la robe à paniers ne facilite pas du tout la main au cul, loin de là, même portées par des cocottes et autres poules.)

Depuis toujours, étaient-ce des souvenirs d'Ingres au Louvre ou la lecture des Dumas, les films avec Sissi ou les déguisements de marquises, j'ai eu envie d'appartenir à l'époque des crinolines. L'organe créant la fashionista, j'ai les épaules rondes, du monde au balcon, la taille fine et la cuisse charnue. Je suis donc nettement plus faite pour ces appareillages de baleines et de bouillonnés que pour les shorts de tweed et les paletots de laine bouillie. C'est juste notre époque qui n'est plus faite pour, car il en est des traînes des robes comme des laisses des chiennes (clin d'oeil amical à C***, dans quelque galaxie elle se trouve...), elles se coincent dans les portes du métro. Quant à vélo, je ne vous raconte pas.
Enfin si.
L'autre jour, dans les frimas, alors que je cherchais à me garder à ma droite, à ma gauche et à mon catadioptre, une fliquette qui confondait son sifflet avec l'embout d'un test de capacité pulmonaire, me fit des remarques sur ma vêture (pourtant dépourvue, au contraire de ma bicyclette, de tout panier) tout en m'incitant à porter, comme elle, le gilet d'abeille réfléchissant, pour ma sécurité.

Remonter le temps, s'étouffer les côtes, marcher suivie par le crissement de la soie, tournoyer jusqu'à tomber comme une fleur qui s'ouvre, être relevée par une main large tandis que l'autre chercher la tirette de ma polonaise.

En cherchant une robe pour illustrer ce texticule, je tombe sur les photos de Daryl Banks, femmes fleurs sexy aux jambes pistils, et j'oublie ciel gris et page blanche pour ces soleils multicolores.

* femme à l’élégance provocante qui cherche l’aventure dans les lieux publics, elle monte sur des vélocipèdes et porte volontiers des robes courtes et des bottines à talons

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Miscellanées liées de décembre

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JE ne vois pas pourquoi, alors que les magasins sont ouverts et achalandés ce dimanche, je ne reparlerai pas de la crise. Le Times présente comme une panacée la french maid, celle qui fait tellement fantasmer les Anglais : "Bend over, Fifi !" (dans les fantasmes des Anglais adeptes de la discipline domestique au sens ancillaire, la petite bonne frenchie s'appelle de préférence Fifi). De quoi devenir vénale ? Non, ce n'est pas le fond de l'article. Ce sont des propos de Laurent Wauquiez sur les emplois de service avec super discount sur les impôts, tenus avant l'arrivée de l'arrogant sinistre de la "Relance" (si j'en avais, je me les boufferais). Et puis à mi-article, on apprend que la femme de ménage d'aujourd'hui ne porte plus la petite robe noire, le tablier blanc et le plumeau. Pour Fifi, il faudra continuer d'aller dans les urinoirs des pubs, elle prend la position contre quelques dizaines de £.

À défaut de porter le corset sévèrement lacé dans le dos, celui-ci ne demande qu'à se pencher vers l'avant ("Bend over, Fifi", again) ou à lever le pied, et satisfait mon goût pour les grolles oversized, vélocipède oblige.
En revanche, je ne suis pas sûre que le dessin du vibromasseur Touché™ (marque qui aime le rose et le mauve plus que les forains des stands à guimauve, qui a collé un rasoir dans un vibro, et une couronne sur un autre, ces Hollandais fument vraiment du bon gazon) apporte quelque plaisir supplémentaire en chassant sur les terres du laçage tous azimuts dont Chantal Thomass fait son miel.

De la canne à sucre dont elle a fait son nom, on garde la canne et quelques breloques. Pour annoncer la couleur et la pliure, tout est bon. Je l'aime chaud, au cul. Nobody's perfect, surtout pas moi. J'ai trop lu les liaisons dangereuses pour me contenter d'un missionnaire et puis dodo.



Je ne suis pas Jalouse

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BOMBASSE mode d'emploi, c'est le dossier du mois, paraît-il sérieusement étayé par les garants modernes de la mode, de la culture, du savoir-vivre et de l'élégance.

De la même manière que je ne doute pas une seule seconde des qualités de coeur de la demoiselle entre les lettres roses, pas plus que de son intelligence soigneusement cultivée. Toutefois, quelque chose dans la posture et dans les shoes (torture plus que platform) me laisse penser que la beubon est une ienche dont la laisse et la gamelle sont restées hors-champs.

Le nom de la conseillère ès séduction (autoproclamée grande-prêtresse de l'amour) réquisitionnée pour faire de la lectrice la vraie bombasse promise en première de couv', Betony Vernon, qui chérit autant le végétarisme que le SM (son amour du cuir lui mettant le fouet entre deux chaises), est l'explication de cette pose plus soumise que cagole.

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Le collier au cou

Rue Bricabrac, bdsm, collier Si un jour, quelqu'un, qui ne s'appellera pas maître, faut pas déconner, veut me passer le collier au cou et plus seulement la corde à la taille, je verrais bien quelque chose dans le genre de cette chaîne oversized de la maison Margiela.
(Juste pour le plaisir geek, il faut absolument aller voir le site de Margiela qui est un modèle d'humour informatique.)
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La muscu sur le bout de la langue

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D.R.

TANDIS que j'enfile mon petit ensemble haillon chic de lolita écuyère agace-pissette de chez Betsey Johnson, histoire de lui donner des fourmis dans la main dès que je me pencherai trop bas pour tirer sur mes chaussettes hautes, j'espère qu'il est en plein dans sa séance de muscu linguale, car il n'y a pas que le feu au cul dans la vie... il y a aussi l'eau à la bouche et au bouton.

Ignition !



Miscellanées liées de septembre

TOTAL shopping ou presque ce mois-ci. Puisqu'il paraît (que j'aime de plus en plus violemment notre gouvernement) que l'alloc de rentrée à servi à certains à s'acheter un écran plasma, voici, pour ceux qui ne regardent pas la télé, d'autres moyens de la claquer (au lieu d'acheter des cahiers et des plumiers aux gniards qui de toute manière seront au chômage et asthmatiques à cause de la pollution).

Voici le premier martinet qui se présente comme végétarien friendly. Outre qu'il est laid avec ses couleurs pastel façon Hello Kitty, il est aussi en fibre synthétique. Cachez ce cuir que je ne saurais voir, mon seigneur, et fouettez-moi avec du plastique (rapport au développement durable, c'est criminel, mais passons).

Non, ceci n'est pas un fouet, mais une lampe de salon dont malheureusement, j'ai perdu les références. Ça ne se marie pas avec tous les intérieurs, pas même dans un donjon, mais ce peut-être suggestif. (Si on passe outre une laideur très présente.)

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Sous les jupes des filles, il s'en passe des drôles. Pour avoir toujours des mains bien placées, les culottes Carole Malony (la créatrice se réclame du chic, on en jugera ici, il y a du froufrou sympathique, mais du chic, hum) sont là pour ça. Tu reprendras bien une poignée de bonheur*, ma poule.

On ne sait trop ce qui s'est passé dans la tête de Cyril Koskas. Pratiquant un sm aussi peu safe que consensuel.

Alice explique s’être laissé ligoter et enfoncer un bâillon muni d’un gode dans la bouche «pour lui faire plaisir. Plus j’avais mal, plus il était content, plus il allait loin. Quand je lui disais "j’ai mal, je peux plus respirer", il disait "continue, continue à dire ça" et il se branlait».

Les deux qui ne peuvent témoigner, non pas à cause du bâillon gode, sont celles qu'il a balancées à la baille, dans le canal de l'Ourq. Comme le garçon a le sens de l'humour, il signe les pv de son instruction d'une "petite bite avec deux sacoches". Pourquoi pas une grosse ?
La prochaine fois, on offrira à tous les Cyril une jolie chaise. En plus, elle est déjà rouge.

* C'est ainsi que les étudiants des Beaux-Arts nommaient la main au cul.



Mutterseelenallein

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© Lila Jang

LES objets détournés m'ont toujours attirée. Ce canapé du plus pur style Louis les pattes en l'air, et qui ferait un pas si mauvais siège de lecture (je ne sais ce qu'il en serait du dos au bout de quelques dizaines de livres), mais ne serait d'aucune utilité dans un contexte sm, me réjouit depuis que je l'ai aperçu, de passage, dans une galerie germanopratine.

Et parfois, il y a des jours où le monde entier semble ainsi distordu. Sans avoir approché de près ou de loin un quelconque dérivé de l'ergot de seigle. Même pas du pain de seigle. C'est dire. Et pourtant, les murs avancent, les fenêtres disparaissent, tout comme les serrures, les meubles deviennent miniatures. La réalité se fait cauchemar, la voix des autres arrive de si loin, au ralenti.

Il y en a qui prétendent que la réalité peut se redresser à coups de fouet. C'est pourtant quand la réalité ressemble à autre chose qu'une nouvelle du docteur Seuss que je peux me départir de la posture droite comme un "i" (exigée par la société, au même titre que la factice joie de vivre) pour me tordre et danser sous un fouet.

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Où la domination va se nicher...

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JE me demande toujours, enfin, souvent, ce qui pousse les créateurs à choisir tel ou tel nom pour leurs modèles. Par exemple cette série Swarovski (j'ai shunté le pendentif et une autre paire de boucles d'oreilles) qui est référencée comme "Domination". (Ils ont bien une montre nommé "Bordeaux" et qui n'est ni de cette couleur, ni avec un quelconque lien avec la région ou le vin.)

J'y avais vu des arbres, des branches, ou en essayant de raccorder à la couleur, aquatique, des algues. Sauf peut-être les boucles clipées qui ressemblent à des mimines avec des doigts en moins, des mains de bébé qui agrippent, pas des mains de dominateur qui empoignent.

Mais j'ai regardé un moment cette parure en pensant à la domination. Ce serait la domination vue comme une prise, comme une emprise. C'est l'arbre vivant des contes de fées et de sorcières qui attrape son otage et l'attache dans ses branches et ses racines, jusqu'à ce qu'elle se fige et ne fasse plus qu'un avec lui, qu'elle devienne sa sève et son écorce. C'est la domination en route pour une sorte de fusion. Ou pour la disparition, je ne sais pas.

À quoi ressemblent les contes et légendes dans la vie et la réalité ? Là où les arbres vivent sans enlacer de prisonniers...



La cage de la liberté

Photos Vogue
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"LA femme se sent tellement libre qu'elle remet la cage" dit Jean-Paul Gaultier à propos de sa dernière collection qui a vu plusieurs robes porter la crinoline dessus, comme ces dessous qu'il y a 20 ans il avait transformés en vêtements de ville.
Le corset se montre, et ce faisant, protège, révèle.

La femme aussi ne peut se soumettre que si elle se sent libre (certaines, plus à fond que d'autres, ne se sentent jamais aussi libres qu'enchaînées ou qu'encagées, libres de ne plus agir, libres de ne plus penser). Sinon, elle ne se soumet pas, elle est soumise, au sens d'opprimée. Elle subit, dans une douleur diffuse qui n'a rien d'excitant.

Porter le corset dessus et non dessous, le clamer au lieu de le cacher, le revendiquer au lieu de le rejeter, est une manière d'affirmer ses choix.
Mais sera-t-il pour autant confortable et seyant ? Et enverra-t-il le bon message ?



Bien attachée qui croyait prendre

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ALORS qu'à deux pas de là, on avait pu voir peu avant Chanel via Lagerfeld (qui a délégué le gilet jaune à un joli jeune homme) habiller de plissés tuyautés mercure et titane ses mannequines, coincée sur un trottoir des Champs-Élysées à l'occasion du Sarkoshow président du monde sans possibilité de s'enfuir (la petite reine était de l'autre côté de l'avenue réquisitionnée par les forces de la Présipauté au nom de l'Europe), je m'attarde devant le Monoprix.

On savait la fashionista suffisamment victime de la mode pour se ruiner l'astragale sur des stilettos hors de propos, se mettre au rouge pour une petite robe Manoush et faire péter le Codevi (pardon, le Livret Développement Durable) pour le Lindy 30.

Enchaînée aux marques extérieures de paraître, la modeuse pense se déchaîner pendant les soldes. Las, même à - 50%, elle est bondée, dépouillée de son libre arbitre. Soumise de la mode, te est ton nom de code tada tada tadam...

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La jupe qu'il te faut

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LE temps peu clément ne permettant pas aux chiennes d'aller cul à l'air comme il est habituel l'été, et comme j'aime rendre service aux espèces protégées, voici une adresse tout ce qu'il y a de chou, qui propose quelques petits modèles de jupes (mais aussi de colliers dorés et strassés, de laisses à motif dentelle dans un rose qui ferait vomir une pouponnière et de pendentifs en forme de couronne qui feraient un joli piercing sur les bijoux de famille) tout ce qu'il y a de seyant.

On n'en fera jamais trop pour ses chiennes. Qui sont, c'est connu, les meilleurs amies des hommes. Au contraire des femmes.

(À titre personnel, et hors des blagues bdsm alacon, si j'étais MAM, je rajouterai un petit article à sa loi contre les chiens méchants, l'obligation pour les pit de porter le petit débardeur marcel et les rot le pantalon turquoise avec le collier star. Avec un peu de veine, il bouffera son maître qui essaye de lui enfiler ces monstruosités.)



Des shoes et des couleurs

TOUJOURS mollement occupée à chercher le fes-soeur, j'ai été abordée par un shoes fetish lover, qui sans se soucier de ma recherche, s'est tout de go enquis des qualités de mes souliers.

Sincère comme toujours, à sa demande sur la qualité de mes stilettos, au lieu de lui répondre que je tournais entre Prada quand j'étais fauchée, Jimmy Shoe quand j'étais branchée, et Manolo quand j'allais chercher du sex dans la city, j'ai avoué un fort faible pour une autre marque célèbre : Doc Martens.

Il a dû crier derrière son écran. Blêmir. Défaillir. Chercher ses sels. Se klaxonner au whisky/camomille pour oublier cette vision d'horreur. Il a eu une remarque très désobligeante. Quelque chose comme beurque, tue l'amour. Comme je ne voulais pas le laisser sur ce cauchemar, quand bien même je ne cherchais pas son amour, j'ai essayé de l'adoucir en lui confiant que parfois, tout de même, les jours de fête et de beau temps, je portais des Camper. Vaines paroles.

Alors, je dédie ce coussin à tous les fétichistes du pied qui vivent dans un monde où les femmes sont descendues de leurs talons aiguilles. On peut le mordre comme un oreiller, le traîner partout comme un doudou, y enfouir son nez et ses larmes de rage après avoir croisé une belle en bottes Aigle.

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(Il n'échappera à personne qu'une paire de menottes s'est glissée parmi les shoes. Tout le sel de ce coussin aux couleurs un peu moches, mais tellement mode, taupe et vieux rose, est d'ailleurs dans cette signature fétichiste.)


Occupe-toi de mes fesses !

Il existe beaucoup de crèmes au rayon cosmétique des supérettes de la beauté. Pour adoucir, pour protéger, pour régénérer, pour assouplir, pour gommer, pour combler, pour revigorer, pour bronzer, pour pas bronzer, pour chauffer, pour calmer, pour respirer, pour apaiser, pour maigrir, pour décapitonner, pour repulper...

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On en utilise certaines pour les mains, pour les pieds, pour le contour des yeux, pour celui des lèvres. D'autres contre les cuticules, les rougeurs, les bleus, la couperose, les boutons...

Il y a celles qui soignent les muscles, ou les hémorroïdes (qui font les meilleurs anti-cernes), ou les ulcères, ou les petites cicatrices, ou les vergeture, ou les coups de soleil, ou les bosses...

Mais encore jamais je n'avais vu, au titre de la coquinerie et pas de la cellulite, de crème soin pour les fesses. Un must que tou(te)s les spankees vont pouvoir négligemment laisser traîner à leur chevet. Du moins dans les rêves de YESforLOV.

(Je ne gloserai pas sur l'aspect marketing de la chose, et hormis les porteurs de couches, il n'est pas vraiment besoin d'une crème spécifique qui câline ces joues qui n'ont qu'une seule ride. Et les grains du gommage, je veux même pas penser où ils vont se fourrer. Une huile douce et deux mains fortes, allez au hasard, de judoka, et mes fesses sont les plus douces et les mieux câlinées.)

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Fashion submissive

DONC journée des femmes, blabla, chaque 8 mars ça recommence, c'est aussi les Victoires de la musique, d'où un nouveau jukebox qui fout pas le souk (mais pourra mettre du zouk) avec Flickrbadge et cette grosse daubasse d'Internet Explorer (pléonasme redondant) et ouverture de la pêche (on mangera des sushis, mais pas au thon rouge en voie de disparition).

La femme.
L'autre moitié du ciel qui ne fait pas pipi debout (même si nos ancêtres paysannes écartaient les cuisses et hop).
Numéro 2 à la sécu.
Les fendues.
Une journée, pas deux, sauf si on compte la fête des mères, mais la camarade Kolontaï n'est plus là pour nous dire si tout cela est compatible.

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Naturellement et socialement opprimée, la femme en rajoute. Modasse, elle va se jucher sur des talons de 12 cm parce que c'est le diktat de l'hiver 2009. La fashion victim est une fashion submissive. Et comme la fashionweek est terminée, j'ai eu envie de comparer deux modèles tout aussi sexy l'un que l'autre, un Miu Miu (qui a en ce moment en vitrine des robes de rêves) avec son talon torturé avant même d'être crucifiant (sans doute est-ce pour cela que dans la campagne de pub, Kirsten Dunst est à moitié allongée) et un Repetto, l'éternelle ballerine qui se décline dans tellement de couleurs, toutes et les autres, et de matière, bout plat ou rond, lurex ou chèvre, qui donne une démarche libre et légère.
Cet après-midi, je brûle mes stilettos.

(J'aurais pu évidemment gloser sur Ingrid Bétancourt à qui cette journée est dédiée, mais j'aurais trouvé cela vraiment obscène ici, compte tenu de la futilité de mes habituels propos. Et je n'ai pas besoin de surligner mes idées qui me semblent assez évidentes pour quiconque a lu trois lignes de ce blogue.)

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Saint Va-t-en,'tain ! (au cul, les cœurs)

GRÂCE à la nouvelle égérie Dior la Garde des Sceaux la Ministre de la Justice Maîtresse Rachida, à qui sa meilleure amie d'enfance Cécilia a offert deux coeurs en or blanc et diamants croisés au bout d'un lien de cuir, et au site d'information de pointe (là, je ne suis pas ironique, avec rue89 et Mediapart, Bakchich fait partie des bonnes adresses) qui en rendait compte, j'ai appris que le bijoutier Dinh Van déclinait sa gamme cœurs en menottes, à l'identique.

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Ce qui au terme d'une intense cogitation (est-il bien raisonnable de claquer 4 000 euros pour une paire de menottes ? Combien vaut la bague menottes martelées ? T'as pas fini de penser au fric ? Elle retourne quand à la bonne adresse de la place Vendôme, la Garde ?), j'en suis arrivée à un plus petit dénominateur en forme de raccourci saisissant

M(enottes) = C(œurs)
(on remarquera qu'à un puissance 2 près, je suis Einstein, pas moins.)

Ado, déjà, je ne supportais pas les cœurs. Je dormais sur le flanc droit parce qu'un entraîneur sportif (une sorte de Philippe Lucas light) m'avait dit quelques années auparavant qu'il ne fallait pas dormir à gauche, ce serait mauvais pour le cœur qu'on écrase (je pense que cette assertion ne repose sur rien, peut-être la sagesse populaire, mais plus de quarante ans après, je n'en ai jamais retrouvé trace). Je refusais tout pendentif en forme de muscle cardiaque, qu'il soit en verroterie ou en or. J'abhorrais sa cuculterie militante qui rejoignait au panthéon de la guimauve la médaille de Rosemonde Gérard (avec le moins en rubis) et les poupées de Peynet. Je collais, en toutes circonstances, des points sur les I et pas des cœurs. Avec le recul, j'aurais su dessiner, j'aurais volontiers mis des culs, mais côté cul, à part mes fantasmes déjà plus rudes et pink pivoine plutôt que rose bonbon, je n'étais pas encore super éveillée.

L'amour avec des cœurs ne m'a jamais bottée, le pied, je le préfère ailleurs et je le prends autrement. Celui plus vache, avec liens et cravache m'assommait nettement moins en me mettant pourtant K.O.
Les menottes, j'ai dit ici mille fois ce que j'en pensais, trop connoté, flicaille et compagnie. Mais aujourd'hui, elles seront à la fois synonyme et métaphore de toutes formes de liens, qu'ils soient de cuir, de fer, de chanvre ou de soie.

Je porte avec plaisir un cadenas au cou, au bout d'une fine et courte chaîne. Et pas une clef, parce que là encore, la clef est côté cœur, et le cadenas plus cul. La clef des songes, la clef de mon royaume... balivernes. Et puis la clef, je ne l'ai pas encore trouvée.

Il y a encore quelques semaines, j'aurais aimé ce collier, ce bracelet. Mais si, de tendance "coquine" (comme écrit sur le site bijoutier) en glissement de sens, M(enottes) = C(œurs), il va me falloir trouver des nouveaux signes qui flattent ma sexualité, me parlent d'amour, mais n'appartiennent pas à la récupération bourgeoise du SM. (Quoique, la bague stylisée ait du chien.)

(Pour celles et ceux qui y tiennent, on doit trouver à vil prix des bracelets, colliers, boucles d'oreilles menottes dans ces magasins cheaps à succursales multiples tels que "Claire" et autres.)

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Durs temps pour les chiennes (Post scriptum)

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Tasha, si elle avait porté l'un de ces colliers, d'un bling-bling absolu et dans les matières les plus connes nobles, telle la fourrure, aurait-elle pu monter à bord du fameux bus ?

Bien que vendu par Doggidog, une de ces échoppes qui voguent sur la dog attitude, autrement dit sur le fait que l'homme préfère son chien à son voisin, je n'arrive pas à croire que ces colliers soient destinés aux clébards. Ils sont évidemments pensés pour les chiennes, quel que soit le sexe d'icelles puisque nous avons le modèle bad boy et bad girl.
Mais ce qui prouve défintivement qu'ils sont pour humains et non pour canins, c'est que jamais au grand jamais un ami des animaux n'ira affubler sa bestiole chérie d'un collier, tout svarowski qu'il soit, le présentant en toutes lettres comme loser (avec l'inévitable faute d'orthographe de bon gros franchouillard en prime). En revanche, un soumis pas bien fini, en guise de punition, ira à la soirée Donjon et Drague ainsi minervé.

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Miscellanées liées de février

SANS nouvelles de XXXB, pas de livraison fin janvier, rien depuis trois semaines. Je m'inquiète. Alors, je trompe l'angoisse en musardant. Des lianes et du name dropping.

On peut désormais trouver, hors circuit mais sur le territoire national les films de Maria Beatty et de Monica Treut, et évidemment aussi des japonais sulfureux. De bien belles soirées en perspective.

Histoire de parfums dévoile 1740, ainsi nommé puisque date de naissance du marquis de Sade. Présenté comme un masculin (et en vente exclusive au Printemps de Paris où pas mal de parfums de niche ont trouvé un havre), il a sur la peau, en tout cas la mienne, une odeur de prune vieillie en fût de chêne et posée sur un fauteuil de cuir. Il se porte très bien au féminin. Mais si l'on préfère pour une domina, une rose pleine d'épines, enfin, d'épices, 1876, le parfum d'une épique dame de pique. C'est la date de naissance de Mata-Hari mais il ne tient pas ses promesses pimentées.

Après avoir habillé une machine à laver de satin rose bonbonnière, Chantal Thomass signe des meubles. Super inspirée, elle décline le laçage des corsets et les dentelles. Triste. Sauf une coiffeuse triolique. Ça me donne envie de peindre sur les portes d'immenses trous de serrure d'un beau noir mat. Ou de laque colorée.

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Beau portrait dans Libé de l'excellent Alex Taylor qui se confesse en livre. La journaliste le découvrir SM, "versant soumis" (sic), alors que sa "gayté"(resic) n'a jamais fait de doute. J'avais entendu le bel Alex en parler, de ce livre, avec une totale décomplexion et beaucoup de gaité. Ce qui change des bêlements de soumises en vente dans les librairies spécialisées ou pas.

Et Pierre Hardy fait des baskets, rien ne va plus (la nouvelle collection est peu inspirée) certaines sans talon (moins laides qu’avec, mais l'attendait-on sur ce terrain ?). Comme ça, on a tous les inconvénients, le talon qui coince entre deux pavés et la mocheté des sneakers. Le pire étant la botte tong en coloris gold.

Enfin, si l'on ne sait pas comment décorer son gourbi, on peut aller chercher de l'inspiration au bordel.



Elle portait un itsi bitsi maxi burqini...

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D.R.

AMIS fétichistes, ceci est pour vous ! Ce n'est pas parce que je n'ai aucun goût pour le latex (même si dans le doute, toujours présent sauf testage et suspicion de fidélité, je sacrifie au rite de la chemise de Vénus) que je ne me tiens pas au courant des dernières tendances en matière des dérivés de l'hévéa.

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Si le latex liquide donne des magnifiques résultats presque tentants, le prix des vêtements permettant d'être la plus belle à la nuit élastique est proprement prohibitif.

C'est donc dans le cadre du mélange des cultures et de la fashion week aquatique que je vous propose le burqini, qui théoriquement permet aux dames musulmanes de fréquenter les piscines ou de prendre des bains de mer sans offenser les représentants barbus de leur Dieu (qui n'en demandait peut-être pas tant, mais ceci est un autre débat). Réalisé par Aneda Zanetti dans le caoutchouc le plus fin, existant dans une grande variété de tailles (et de couleurs, mais je ne sais pas si le turquoise ou le magenta sont dans le dogme des dress codes), en modèle près du corps ou au contraire masque formes, le burqini a le mérite de 150 €. Au pire, on le recycle en sudisette ou en vêtement amphibie.

Merci qui ?

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Des nouvelles du pays

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D.R.

POUR Villepin, la France était une femme qu'il fallait prendre à la hussarde.

En Sarkozie, s'il faut en croire un ancien (de peu) numéro de Paris Match, la France change de visage. En fait de visage, c'est tout une silhouette qu'elle nous propose, avec dans le rôle de la Marianne, maîtresse Rachida, qui jamais mieux n'a mérité ce sobriquet inamical.

Dans un palace, comme toutes les poules de luxe, vêtue en hiver d'une robe d'été magenta mais surtout imprimée panthère (et comme chacun le sait, surtout les fashionistas qui en ont fait leur slogan, le panthère, ce n'est jamais vulgaire). Comme si l'envie prédatrice n'était pas assez surlignée, celle dont on se demande ce qu'elle a fait des sceaux porte collant (mais pense bas qui veut) résille et bottes (beurque) à talons aiguilles.

La France n'a plus le bassin qui la démange (toujours selon l'élégant Goulouzeau), mais la schlague qui frétille. Elle a de quoi mordre, percer et prendre dans ses filets. La France te domine, tu la sers ou elle t'émiette.



Maîtresse Campari a de la bouteille

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© Campari - Photo Marino Parisotto

C'EST un calendrier. Un de plus. Sa rime en i n'en fait même pas une copie du fastueux Pirelli, et pourtant, il est pareillement distribué aux vieilles pies (mais d'ici quelques jours, il sera sur Internet, et avec une bonne imprimante, n'importe quel beauf pourra en orner les vitres fumées de son 4x4).

Campari, boisson sucreuse et désuète, a choisi Eva Mendès pour figurer douze fois dans des robes si laides qu'on les croirait dessinées par une autre rime en i, Roberto Cavalli, le couturier qui taille ses vêtements dans les rideaux de chez Roméo meubles.

La bombasse latina y est une meneuse d'hommes, tous à ses pieds. Dans la page d'octobre où elle est censée incarner Gepetto, je me demande si la créature chippendalesque qui la regarde a le paf qui pousse quand il dit des mensonges. Ce serait son seul intérêt. (La cage ci-dessus illustre mai, le mois où il faut impérativement mettre ses amours en cage pour éviter qu'ils ne fassent ce qui leur plaît, que ce soit boire plutôt du Martini, rouler en Pirelli ou séduire Rachida Dati.)

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© Campari - Photo Marino Parisotto

Les spécialistes de la publicité apprécieront la bouteille bandante, à chaque fois mise en valeur comme une corde de chanvre dans le consommé. On sent que monsieur Campari veut en avoir pour ses euros. Size does matter, again.

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Et une belle paire de plus !

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CORPUS Christi, une marque de bijoux fantaisie a connu récemment quelques menus soucis quand une association bien pensante a trouvé que franchement, ce n'était pas des manières d'associer le corps de Monsieur Jésus, présumé fils de Dieu dit le Père, à des futilités de fashionistas. Tout ça à cause d'un squelette en argent (depuis qu'Alexander McQueen a relancé la tête de mort dans le colifichet et la fanfreluche mainstream, c'est plus que hype) avec une couronne de guingois, que vantait Mademoiselle Lou Doillon, people invitée pour booster les ventes et rajeunir l'enseigne. Oui, mais la marque, ventrebleu ! La marque, ces choses-là ne peuvent exister dans notre beau pays laïque, républicain et politiquement correct, nom d'une hostie ! Du coup, La Redoute a retiré, sans retirer, tout en retirant de la vue des ouailles papistes et néanmoins titulaires d’une connexion internet, le collier incriminé.

Mais avant la vogue des squelettes, Thierry Gougenot, le créateur de la marque blasphématoire a un petit pendentif tout simple, dont la beauté résidait justement dans cette épure.

(Note à l'attention des monothéistes militants, les menottes ne sont pas une métaphore des clous, mais comme les têtes de mort, c'est un truc de gothopouf.)
(Note pour celles et ceux qui voudraient se procurer le bijou online pour 90 écus et la joie d'emmerder le F haine, il suffit de le commander avec la référence du catalogue papier, soit 5922372.)



La secrétaire, le retour

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photo Alice Hawkins

ENFIN, façon de parler puisque cette photo sens dessous-dessous sensuels de Maggie Gyllenhaal est extraite de la série très mode et tout autant clin d'oeil d'Agent Provocateur et non d'une suite du film La secrétaire.

Toujours aussi à croquer, l'actrice, avec son air d'ingénue coquine, de sainte y touche, de pouponne libertine... Et en plus, il est question qu'elle tourne dans Le complexe d'Icare, d'après le roman d'Erica Jong, une auteure précurseuse du féminisme, un livre clef de mes jeunes années.



Lynch et Louboutin dans le même chausson

LE rouge, celui du théâtre, des lampes ON AIR, du sang et du lipstick, pourrait être leur point commun. Celui des bouches des actrices pour l'un, celui des semelles de souliers parfaits pour l'autre.

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Photos David Lynch - Chaussures Christian Louboutin

David Lynch et Christian Louboutin font Fetish commun à La Galerie du Passage (dans ce lieu exquis qu'est le passage Véro-Dodat). Pour les photographies du premier, le second a réinterprété la torture-shoe jusqu'à doter un escarpin purpurin d'un talon pic à glace de 26 cm, au-delà même de la possible longueur d'un pied 40 monté sur chausson pointe.
Les chairs très blanches de deux danseuses du Crazy, au cou de pied cambré comme une chute de reins, émergent d'ombres palpables comme le cinéma du réalisateur en regorge.
On est à la fois en terre familière, fascinante et dans un autre monde, fantasmatique, fétichiste.

La fashion week ? Ha oui, la fashion-week... À part les pirates de Jean-Paul Gaultier aux bustiers ceintures et poignards en guise d'épingles à chapeau, plus Jack Sparrow que Bounty, mais de quoi réveiller tous les souvenirs d'enfance portés par un cinéma friand du genre, pas grand chose à signaler, des pastels, du pop-art, des fleurettes.



Cochonne pendue

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Hilton McConnico

Au départ, il y avait un dessin mutin d'Hilton McConnico qui essayait de faire rimer glamour, puisque telle est cataloguée la lingerie très froufrou de Chantal Thomass, avec humour, une jeune femme faisant du trapèze sur une corde à linge, jusqu'à en perde son chapeau et montrer ses dessous, tandis que leurs jumeaux, sans personne dedans, sèchent à deux pinces à linge de là.
Sur le papier, il n'y a rien à dire, c'est plutôt primesautier, pas de quoi fouetter une chienne, fut-elle de garde.

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À l'arrivée, ce "sans dessus dessous" n'est plus qu'une confusion entre signifiant et signifié, la femme ne valant pas mieux que ses dessous, pareillement attachée sur la corde, cochonne pendue aux cuisses écartées, plus même de robe, objet de consommation offert en pâture comme la parure.

Et votre culotte en dentelle, vous la prenez avec ou sans femme ?

 

(Merci à Serac)



Un marcel nommé désir

J'AI demandé à Marcel, l'autre jour, alors qu'il venait de garer son camion dans une rue de piétonne et de chasser à coup de lattes un roquet qui compissait sa roue, s'il savait que le tricot de peau (comme dit si délicatement dans un portrait de Libération, la ministre Christine Albanel, agrégée de lettres modernes, je n'avais pas entendu cette expression depuis longtemps, rien que pour ça, grâce soit rendu à Tsarkozy de l'avoir nommée à la Culture) homonyme se traduisait en anglais par "wife beater". Évidemment, Marcel n'en savait rien, c'est un révolutionnaire qui chie à la raie de l'impérialisme tazunien.

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Sur l'affiche d'Un tramway nommé désir, enfin, sur certaines affiches, Marlon Brando porte le marcel sérieusement déchiré et sa musculature est dessinée comme par Michel-Ange. Dans le film, je ne l'ai pas revu depuis un moment, c'est mauvais pour mon coeur, son t-shirt (nommé ainsi à cause de sa forme en T) est maculé, trempé de sueur, marquant des pectoraux très touristiques et dispensant phéromones et testostérone à la tonne, l'écran n'empêche rien. Son t-shirt dis-je, car possédant des petites manches. Point de marcel. Pourtant, wife beater, il l'était sans aucun doute dans le film. (Des féministes grondent là-bas que c'est un scandale d'appeler ainsi un maillot de corps). Comme quoi, l'habit ne fait pas forcément le moine. Si le marcel bien dégagé derrière les aisselles porte ce nom aux USA, c'est en référence à leur quart-monde WASP (oxymore ?), les whites trash. Mais la mode, Jean-Paul Gaultier et Gymnase Club sont passés par là, et le maillot marcel se retrouve, depuis qu'il n'est plus utilisé pour des raisons d'hygiène et de pudeur sous une chemise (cachez ce torse poil que je ne saurais voir et gardez votre transpiration pour vous), en vêtement à part entière, symbole gay (avec la petite manche est plus classe sauf si on veut faire le kakou avec ses triceps) ou prolétaire (marcel congépé).

Marcel m'harcèle, chantait Boby mais dans deux chansons différentes (la harceleuse avait deux l, et Marcel le masculin n'était pas un intellectuel, mais ça m'arrange mieux comme ça pour mon jeu de mots à deux balles)... Je ne fétichise ni sur les marcels, ni sur les wife beater, mais un beater en t-shirt pourquoi pas, s'il a la bestialité brute d'un Brando ? Pour le plaisir de courir des doigts sur un biceps et de remonter sournoisement sous la manche, sentir le jeu des muscles à l’aveugle. En matière de deltoïde comme d'entre cuisses, en cacher un peu de nuit pas.



Nitouche

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ON jurerait des médailles pieuses pour babies, mais à y regarder de plus près, sous leurs dehors angéliques, les breloques sont nasty nasty nasty...

Mon coeur balance. Pas pour la petite salope, mais si la casse-pieds me va comme un gant, la petite coquine est adorable, et pas uniquement parce qu'elle a, côté fermoir, un petit ciseau doré.
J'en verrais bien deux sur la même chaîne...
Elles sont juste craquantes, ces fillettes d'un autre âge, avec le détail qui tue, le petit trait noir qui caviarde les yeux, comme des photos de presse de caniveau.

De la même maison, il y a des tops délurés, non point par leur coupe on ne peut plus bon enfant, comme d'ailleurs les petits médaillons dignes d'un baptême ou d'une communion, mais par leur message, lui aussi saute-au-paf et, pour le paradoxe, finement brodé en pures cursives, entre des frises fleuries. En anglais cette fois-ci (à noter que si le site web est américain et en dollars, Locher's est une marque française que l'on peut trouver à Paris chez Joy, rue du roi de Sicile), ce qui les rend un peu plus portable en ville : Insatiable Little Thing (les macarons ne sont pas fournis avec le modèles), I don't play nice, Dirty Little Lovemaker, I like it rough...
À porter évidemment en toute ingénuité, avec l'air de n'y pas toucher.

(Sur la wishlist, of course)

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Gnaveu !

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IL y en a eu des défilés, un vrai carrousel, du prêt-à-porter, de la haute-couture, la femme, l'homme, encore la femme, des créatures, des anniversaires, 20 ans ici, 60 ans là, et des créateurs, mais je n'ai rien gardé, même pas ce défilé d'un jeune invité, dont j'ai le nom sur le bout de la mauvaise mémoire, vers la fin de la fashion week, en rouge et noir... Ça intéresse qui encore, à part Jeanne Mas ? Je n'ai pas envie de ressembler à un mauvais site perso SM avec des couleurs volées à Stendhal.

En revanche, celui-ci, je le veux !

Délicieusement androgyne, hommage à Picasso, il paraît, avec le masque pour le carnaval ou l'anonymat, la taille corsetée serrée au dessus du pouf qui annonce un vrai cul, et ces losanges à qui il ne manque que d'être amovible. Le premier ôté, à la charge de monsieur de colorer la peau en rose. Le suivant, pas forcément son voisin, il obtiendra une teinte plus rouge du bout de la cravache, méthodique. Un troisième losange et les baguettes réclament du bleu mais n'obtiennent que du pourpre. Et ainsi de suite.
Le corsaire enlevé, l'arlequinade sera sur la peau, sur les cuisses et les fesses, ombrées par ce joli faux-cul qui semblera bien pâle.
Avec le loup, il essuiera les larmes.
Avec une lame, il dénouera le corset.

Quant au chapeau, on le réservera pour un autre jeu. Six indices : quatre pattes et deux omoplates.



Faite aux pattes !

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DANS la série des bijoux fortement connotés, cette menotte solo à la bobinette qui cherre d'un clic lourd de sous-entendus n'est pas anodine. Pour une fois prolétaire et hype, puisque ni Love de chez Cartier, ni Mata Hari de chez Boucheron, elle m'a sauté à l'oeil dans une dépendance Abraxas, entre l'avenue de l'Opéra et le Faubourg Saint-Honoré. Il y a avait d'ailleurs, quelque peu endiamantée, une alliance du même tonneau, mais sans doute pas du même métal (acier). Chez les keufs, déjà du temps où on les appelait poulets, bourrins ou schmitts, on a toujours passé les bracelets aux présumés coupables. Juste retour des choses pour des signaux pas innocents.
Pourtant, voilà trois mois que je porte au cou et au poignet la parure cadenas de chez Tiffany's, et personne, sauf un homme aussi dominateur qu'expert en ordinateur, n'a remarqué le sens. Ou alors, comme il le pense, les autres n'osent rien dire. Ou bien, comme je le crois, tout est dénoté.
Soupir. Moi qui pensais, ainsi parée, déclencher vocations et coming out parmi quelques attirants bipèdes de mon entourage...

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Soudain, un homme vous offre un Petit Bateau

- Mais qu'est ce que vous avez tous avec les culottes en coton blanc ? Ru Bricabrac, bdsm, culotte, coton - Il y a de la matière. Et quand on la baisse, c'est plus joli.
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La baballe à Garros

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QUE fait la Société Protectrice des Enfants ? N'est-ce pas scandaleux, révoltant, de voir ces pas encore ados, tétanisés sur la ligne blanche, les pieds comme dans des starting blocks, le cul en l'air, guettant la fin de l'échange pour aller vite vite ramasser les balles. Il paraît même que c'est un honneur que d'être choisi par la FFT pour cette tâche ingrate et épuisante mais qui permet de voir les joueurs de près. Trop de la balle !

Tandis que cette petite chienne si fashion (chapeautée comme il faut rue François 1er) est toute dressée à ça, et en prime, elle remuera la queue, ce qui est toujours bon à prendre (à ce qu'on m'a dit, je ne parle que par ouïe dire, puisque je suis plutôt ouille-aille que ouah-ouah).

En ces temps de ace, smash, vlan, haaaan, j'aime m'imaginer suspendue à une haute branche tandis que munis de paddles, deux vaillants gaillards se renvoient mon corps via le train-arrière, imprimant des jeux, set et match hauts en couleurs. A concurrencer la terre battue.

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Espèce de pouf-fesse !

DANS la lignée du "fantasme de la lectrice", il semble acquis par tous que le siège est important.

Personnellement, j'avais il y a longtemps expérimenté une position assez confortable pour tout le monde (à condition que l'homme n'ait pas les genoux pointus). Ce dernier est assis, où bon lui chante, et la femme s'installe à plat ventre sur ses cuisses, les mollets et pieds derrière son dos, le cas échéant attachés, le livre sur sol, devant ou entre ses pieds, le cul à portée de paume, vue imprenable sur... (Les liens peuvent se justifier si les ardeurs percussives du perturbateur sont par trop vives, et puis les liens se justifient toujours, per se.)

Mais d'aucuns préfèrent jucher la femme sur un tabouret, façon tabouret de bar, bien haut perché. Ou alors, à défaut sur quelque chose de plus courtaud, façon diabolo tam-tam le bien nommé ou plus orientalisant, chargé de velours et d'argenture.

Des designers italiens ont imaginé celui-ci, qui me ravit, explicite et de la bonne couleur, mais ne serait-ce pas redondant ?

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Trop shoes !

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CE ne sont pas des Pierre Hardy, certes. Elles n'ont d'ailleurs pas grand chose de fetish. Elles coûtent tout de même un bras. Leur vintage est sans pedigree. Pas une seule seconde, elles ne torturent le pied et font tout de même la belle jambe.
Mais dans le genre Betty Boop, ne sont-elles pas adorables ?

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On achève bien les tops

Le grand prix toutes catégories du bdsm dans la mode, et surtout dans les défilés, va cette année à Viktor & Rolf qu'on avait pourtant connus plus pacifiques et qui ont fait preuve en cette fashion week prêt-à-porter automne/hiver 2007/2008 d'une imagination digne des maîtres les plus bricolos.

Or donc, pendant une semaine où brocards, noeuds-noeuds et pois passaient et lassaient, voilà que le couple batave dote des malheureuses maigrichonnes (qui avaient, c'est la coutume au maquillage, siroté deux trois coupettes en coulisse) d'une paire de sabots en chêne massif et à talons (la paire devant peser à peu près une jambe de paysanne) mais pire encore, d'un exo-squelette de métal qui permettait à la fois de déployer le vêtement, mais aussi de promener ses sunlights individuels (idée à noter pour "comment briller dans les dîner en ville", en plus pour l'hiver, les floods, ça tient chaud).

photos Vogue
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Chez les chétives top, chancelantes, suantes, trébuchantes, vacillantes,toute la concentration allait dans un seul sens "comment ne pas me casser la margoulette" (au moins, en cas de malheur, les attelles étaient déjà prêtes). Du coup, on a oublié la façon des toilettes pour ne garder en tête que l'exploit.

(Spoiler : personne n'est tombé.)

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Hot couture été 2007 (les miettes)

Les plus visibles de cette semaine, les plus spectaculaires des dresseurs de tissus ont été John et Jean-Paul. Le premier montrait chez Dior sa maîtrise des plis et des obis pour des robes origamis (cocottes en papier donc) de geishas contemporaines tandis que la maison Gaultier, en plein trip plus près de toi Pierre et de toi Gilles, déclinait le calendrier des saintes kitsch, avec auréoles et larmes de sang, de ciel ou de suie. Sortie de ces belles images, qui ne me parlent guère, je n'ai pas la moindre fascination pour les geishas, pas plus que pour les saintes, martyres ou pas, quelques détails qui me donnent envie de causer.

Chez Martin Margiela, une fille dont je me demande ce qu'elle a subi comme sévices et pourquoi on a brûlé toutes ses fringues, a juste eu le temps de récupérer quelque carré de soie pour cacher sa nudité, vite fait et vintage, et si une autre tombe des torture-cothurnes entre Japon et touriste teuton, elle aura le choix plus bas pour cacher ses coquards.

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Le napperon de mère-grand, celui sur la télé et sous la Madonne rapportée de Lourdes, permet un bâillon façon Hannibal Lecter et vieilles dentelles (ou une manière de dire "je n'embrasse pas"). Tout aussi vain pour masquer que le regard, le bandeau de tulle de Chanel rappelle les sombres maxilunettes du Meister et donne un faux air de raton-laveur aux petits poissons de podium.

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Heureusement, chez Lacroix, ce je ne sais quoi d'aérien et de duveteux qui doit se soulever par le seul souffle de l'air déplacé par une main menaçante qui se lève, découvrant deux soeurs charnues quand elle retombe. Ou alors, un serre-taille comme l'enrubannage d'un paquet-cadeau, qui ne sert que si on a déjà une taille de sablier.

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Et enfin, aussi éolienne que la petite robe multicolore Lacroix, une blanche houppette de chez Sorbier (si des vidéos de la présentation dans un théâtre devenu cabaret de curiosité sont disponibles, il faut regarder ce spectacle enchanteur, c'était magique, il semblerait qu'il y ait quelque chose ici, mais un diktat de Microsoft m'interdit d'y accéder).

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Les photos sont de chez Vogue.com et je laisse volontiers le poney à l'excellent Bon pour ton poil.



Hot couture été 2007 (have one's cake and eat it too)

Le Café de Paris va proposer du 1er mars au 16 septembre (à vos agendas) ce goûteux gâteau lancé hier à l'occasion de la semaine de la haute couture, et imaginé par Gaspard Yurkievich (pour ma part, je resterai plutôt cliente du gâteau).

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Dans ce carton à chapeau en chocolat dont le noeud, souvent décliné par le couturier, n'est pas là pour évoquer le bondage mais "le cliché de la frivolité et la féminité", on trouve du coulis de framboise et de gingembre (pour la sexytude, on nous dit) ainsi qu'une fève (l'une des lettres du patronyme du jeune créateur, où l'ego va se nicher tout de même, si on a un copain qui s'appelle Yuri, ou Vic, ça peut le faire, faudra juste en manger assez souvent).
Et sur le carton à chapeau, l'objet fetish, c'est l'escarpin en chocolat noir saupoudré d'or fin.
Cream Passionnel ça s'appelle, tout un programme. Et pour ensuite rentrer dans ses tenues évidemment 00 (le nouveau 34) mesdames, les dominas se déchaineront aux fouets, un dans chaque main, tandis que les soumises reprendront deux fois de la fessée, plus un jogging à la badine. Ainsi, on pourra avoir la robe et manger le gâteau.

Moi, je reprends deux fois du carcan puisqu'Azraël, toujours lui, m'a fait passer ce dessin de Waldo, assez proche de celui de Tonton Ficelle (ce dernier ayant toutefois prévu un petit soutien de buste du meilleur confort). Ca donne assez envie d'avoir une résidence secondaire (pour la place) et un dominamant menuisier ou bricoleur (pour la maîtrise d'oeuvre).

Rue Bricabrac, bdsm, carcan


Hot couture été 2007 (hors d'oeuvre)

Tandis que l'on parle presque plus d'anorexie (enfin, surtout ailleurs qu'en France où Didier Grumbach, grand maître de la maison haute-couture, botte en touche) que d'organza, et avant de voir quels seront les fétiches fetish de la prochaine saison, voici quelques images (à paraître dans le prochain numéro de W) de Stefano Gabbana et Domenico Dolce, shootés par Steven Klein à Portofino, leur joli nid.
Au sommaire, pas de brides et du fantasme à tous les étages (on peut trouver l'intégralité des dix clichés sur le site officiel de D&G).

Rue Bricabrac, bdsm, Dolce&Gabbana

Amusant de voir comment le couple traite la femme, créature d'une pâleur de défunte, plus mannequin qu'humain. Qu'a donc fait celle-ci ? Pris deux kilos chez McDo ? Brisé net un stiletto en dérapant sur un pétale de rose lors du dernier catwalk ? Insinué que tous les couturiers italiens sont des tafioles ? Prétendu que les modèles en jeans de la dernière collec' étaient immondes ? Elle porte un petit ensemble de chez H&M ? En tout cas, c'est sa fête, à la chérie.

Rue Bricabrac, bdsm, Dolce&Gabbana Rue Bricabrac, bdsm, Dolce&Gabbana

Parlant de talons, les deux hommes n'en font pas le même usage, mais il est clair qu'ils aiment les shoes. Encore plus que les crucifix.

Qui s'y colle maintenant ? John, Jean-Paul, Karl... non, pas Karl. Mais les deux autres, oui.

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Mauvais esprit de nouelle (9)

L'indispensable culotte rouge de bonne augure est cette année un petit modèle façon corset de chez Damaris, styliste grand-breton.
Sexyssime, elle renvoie tous les strings aux oubliettes, même fermée, elle est ouverte, et donne envie de tirer sur le cordon pour lever le rideau sur des plaisirs rubis. A celui qui saisira, des doigts ou des dents, le lacet couleur sang, on dira "que votre volonté soit fête !".

Quant au petit Jésus, dont certaines voix vaticanes prétendent qu'il aurait existé, il sera en culotte de velours, ou sans-culotte, simplement paré de sa peau carnation nouveau-né. Parlant de culotte, celle-ci est en soie. (280 €)

Cliquez-moi !
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Tenue de fessée

Rue Bricabrac, bdsm, fessée

C'est de saison, les tenues de fêtes. A mon grand étonnement, alors que pas mal de carcans de la société ont sautés, et qu'à part la montée des marches à Cannes, le smoking est de moins en moins de rigueur (sauf chez les maîtres d'hôtel) on continue de vendre, donc d'acheter, des robes à strass, paillettes, sequins, swarovski et j'en oublie, des trucs qui font bling bling et coûtent un bras, tout ça pour se réjouir d'entrée dans une année qui risque de voir le petit cocu arriver au pouvoir, avec Pomponette (comme un postiche plus qu'une potiche) au bras.

On a les dress code qu'on veut. On parle beaucoup des tenues fetish, de soirée, de cocktail, de mariage....
...mais jamais de tenues de fessée.

Rue Bricabrac, bdsm, fessée

La meilleure fessée est celle qui associe deux nudités, celle de la main, celle du cul. Peau à peau. Mais se présenter nue, d'emblée, ou presque, en hypocrite résille, en opaque zentaï, en bas, sans haut ou encore overmoulée de latex, est se priver du meilleur moment (lamontée de l'escalier), celui de l'approche, de l'allumage, de l'agacement, d'une légère frustration, des rênes que l'on tire, du plaisir à venir qui miroite, de la petite bête qui monte, monte, monte...
Les strip-teaseuses ont très bien compris la tactique de Tantale.
On pourrait le jouer efficace, façon armure ou sortie hors de l'igloo. String, slip, culotte, collant coton, legging de laine, jean baggy sont autant de couches à éplucher mais n'ont rien de gracieux, ça bloque aux hanches et aux genoux, et si un je ne sais quoi de dentelle au bout d'un stiletto ou autour d'une cheville est l'aveu d'une lutte, les tapons de polaire et de denim autour des mollets, c'est juste un constat de laideur lourde. Essayons l'esthétique.

Rue Bricabrac, bdsm, fessée

Je rêve de vêtements qu'on éplucherait d'un souffle comme les duvets d'une houpette, qui s'évanouiraient d'un coup de pinceau, qui s'arracheraient entre deux doigts. Mais dont le coeur, c'est à dire le cul, ne se trouverait qu'après un long voyage dans un ruché de voile, des volants plissés, du bouffant à crevés, du juponnant de tulle, de la faille de soie, de la mousseline immatérielle, du crêpe georgette pigeonnant, du taffetas crissant, de l'organza moiré, tout ça... De loin, ça n'aurait l'air de rien, tant aérien, si léger qu'on imaginerait jamais ce mille-feuille à dépétaler sans violence, cette rose centifolia à dévêtir avec tact, pour trouver la fève, les deux fèves, cossues, charnues, frémissantes.

Soulever chaque pan de tissu, un par un, comme on ouvre un paquet cadeau, fébrile et retenu, étirant un ruban, froissant le papier de soie, se perdant entre deux épaisseurs, prenant soin de ne rien déchirer, chercher où se niche l'objet convoité tant entouré... rituel qui prend le pouls de la tension ascendante, coeur qui s'emballe, cul qui se serre, jupes par dessus tête, derrière avide, mains impatientes.

Le déshabillage, c'est comme avant l'orage.

(Les robes sont de la dernière collection Franck Sorbier, bellement nommée "La piste aux étoiles".)

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S ou M ?



Pour la taille, je ne sais pas laquelle choisir, S ou M ?
Rue Bricabrac, bdsm, zentaï Vous avez vu ce que vous venez de dire ?

Le modèle ci-dessus, Gaultier évidemment, n'est hélas pas celui dont je parlais. Mais le mien n'est pas mal non plus... et il est en S.

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En plein dans le mille !

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De cette semaine et sous l'angle essème, je n'ai envie de garder que Givenchy, qui joue cette carte sans le moindre fard (ce qui était aussi le cas des mannequins, décapitées par ma mise en page, mais dont les têtes de poisson maquillées nude sont visibles sur tous les bons sites, dont celui de Vogue à qui j'ai emprunté les photos).

Ricardo Tisci livre une vision brutale de froideur et d'érotisme. Il n'y en a pas dans sa collection, mais on ne peut s'empêcher de penser à de l'acier, presque à jurer en avoir vu. Ses bustiers en entrelas de cordon XXL, ses poignets de force vernis prêts à attacher, ses serre-tailles de martiale attitude, ses minerves de femmes girafes, sans oublier les croquenots orthopédiques entre péplum et drag-queen font oublier les magnifiques fantômes théatraux, corsetés et romanesques de MacQueen, ou les anges aux sourcils sombres, bouches métal et chapeaux grillagés de Galliano, qui se ressource à la mesure et la modestie.

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Une poignée de punaises de sacristie et autres grenouilles de bénitier ont empêché le public d'aller admirer neuf robes de mariées baroques exposées à la chapelle royale du château de Versailles, nid d'intégristes et autres fins de race. La semaine de réduction des déchets commence qujourd'hui, la question restant de savoir si le calottin et l'aristo sont recyclables. On va finir par croire que dieu rend con.

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Hot les menottes !

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À l'heure où l'on assiste au rituel lâché d'anorexiques sur les podiums et que les rois du schmattes (c'est juste du prêt'ap, cette semaine) tiennent le haut du pavé (miam, la rétrospective de trente ans de Gaultier, avec ses corsets à clous, ses zentaïs pieds de coq, ses dominatrices létales...), fatalement, je replonge un peu mon blogue dans la mode.

La grande maison Cartier relance sa ligne LOVE (note à Columbine, le O devrait être barré mais à l'horizontale), dont quelques beaux bracelets et bagues en or rose, gris ou jaune, donc la particularité est de se fermer avec un tournevis du même métal qui peut se porter en pendentif.
On a compris l'idée, à chacun sa partie (le ou la dom a aussi son petit bout de joaillerie, au contraire de la bague d'O qui est unilatérale si j'ose dire). Pour les fauchés, un modèle existe avec un simple cordon, y a du lien toujours, et juste un petit anneau riquiqui mais totalement love - et tout aussi charity, puisque selon la couleur du bracelet, 100 dollars sont reversés à l'une ou l'autre parmi 8 œuvres caritatives.

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Né en 1969, adopté par Liz Taylor et Richard Burton (qui savait comment apprivoiser les louves), ce n'est pas un hasard si la grande maison relance cette ligne à grand coups de pub, sans céder à la tentation de visuels porno chic, tout étant dans le symbole. Je t'aime, je t'attache, on connaît l'antienne, elle est ancienne.
C'est quand même excessivement beau et moderne, lignes pures et parfaites, sous-texte provo. Ca donne envie d'entendre le cliquetis 18 carats, le crissement de la vis puis le glissement du tournevis dans son fourreau.

P.S. : Avant-hier, j'ai voulu filer la métaphore, et c'est elle qui m'a filé entre les doigts. J'ai associé Azraël à la forge, Hephaistos, le feu... Le travail du bronze n'a rien à voir avec celui du fer et de l'acier. Puisque je parle de bijoux, qu'il me permette de dire qu'il est un orfèvre (oui, je sais, ce n'est toujours pas approprié pour le bronze).

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Bague à part

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Bouteille de larmes - J.-M. Othoniel

Il y aurait de quoi se fâcher avec l'œuvre de Jean-Michel Othoniel quand, parisien, on passe devant le Kiosque des Noctambules, l'habillage extérieur de la station Palais-Royal place Colette, enfilage de perles (de Murano monseigneur, dont il ne faut pas oublier qu'avec Vallauris, c'est un haut lieu de la kitscherie hors de prix) qui tiennent plus du collier de nouilles enfantin que de Guimard, tout en rappelant que jadis, l'endroit était le rendez-vous des cocottes (et que l'art peut se faire hochet).

Pourtant, le Rêve de Peau d'âne, l'année dernière, était, sorti des petits kiosques et lits de verre, riche d'onirisme tordu et de sensualité dépravée. Surtout, ses Bouteilles de larmes, et avant les Lagrimas, parlaient bien à un imaginaire où les pleurs sont des fruits rares et suaves, comme les ludions qui nagent dans le flacon.

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Mais là où l'homme me comble, c'est dans ses bagues toutes simples, gravées de deux mots, un dedans, un dehors, pile caché sous une face anodine. Dont une qui m'irait comme alliance... un clin d'oeil entre quatre z'yeux.
Ou alors, porter une bague qui montre sans fard les lettres qui composent le mot plaisir. Et puis, surprise pour celui qui emprunte la bague pour la faire tourner entre ses doigts, et qui trouve larmes. Joli message... (Non, je n'ai pas envie d'y voir une quelconque antinomie corollaire qui veut qu'après le beau temps, la pluie.) Autre chose que la bague d'(alac)O(n).

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Montres émoi

J'ai beau savoir que cet automne, la tendance est aux montres XXXL, j'ai peine à croire qu'en jetant sur le marché ce modèle destiné aux femmes (kitschissime, la moumoute et les cristaux Swarovski), Tommy Hilfiger n'ait pas pensé à des menottes. Et à rien d'autre.

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Au moins, la collection moche de Nike ne biaise pas et se nomme Cuff (alors que Tennis semblait tout approprié).

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Mais je m'en fiche, fourrure ou éponge me laissent de pierre, je préfère comme d'habitude, les montres Calvin Klein. La toute nouvelle, entre donjon et cyber, glace le poignet.

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Jawohl, mein Herrin !

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Spéciale dédicace à Dame et Sophie, deux dominas dont je sais qu'elles hantent ces lieux (depuis que je fais boudoir avec Punitions à volonté, évidemment, ça attire le chaland par millions, d'ailleurs, va falloir que je pense à un logo, deux B liés par un à, genre bête à quatre dos, dommage que je ne sois pas graphiste). Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à nos maîtresses furieusement high tech.

Elle va faire fureur, elle vient de sortir en Allemagne, fruit des efforts conjoints d'une société informatique et d'un marchand de sacs à main qui passe du veau à l'hevéa. Elle, c'est la clé USB dominette en latex, avec seins façon Gaultier. "La maîtresse des bits et des bytes" (Die Herrin der bits und bites en VO teutonne), qu'elle s'appelle. Dompter les bites, un rêve de domigeekette ? (Tout de même, faudrait voir à lui augmenter la profondeur de bonnet, parce que la petite chérie ne dépasse pas les 256 Mo, mais sur la wishlist quand même).

Au moment de poster, je vois que l'un de mes blogs préférés vient de publier la même nouvelle, moi qui me croyait originale...

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La saga des marques

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David Bailly, Vanité aux portraits

Tu as dégrafé le col du lourd manteau Dior, que John m'avait offert à l'issue de la party d'après-défilé, il y a deux mois. Dans un souffle froissé, la faille de soie sombre rebrodée par Lepage s'effondra en vagues successives autour de mes mules Louboutin (Où étaient-ce mes Manolo, je ne me souviens plus, tant j'étais fascinée par la lourde chevalière aux armes de ta famille qui armurait ton auriculaire.) J'ai frissonné, la cheminée et son feu attisé était trop loin dans ce salon si grand, aux proportions de ton hôtel particulier de la villa Montmorency. Je n'avais pour toute parure que le tanga rouge de Sabbia Rosa, que tu m'avais offert à Florence, pour le Nouvel an, selon cette coutume italienne qui veut qu'une culotte rouge apporte du bonheur pour toute l'année. Le bonheur, et le rouge, c'était pourtant ta cravache Hermès qui allaient me le prodiguer...

J'imagine qu'en lisant les lignes qui précèdent, vous vous demandez si j'ai passé le ouiquende devant Fashion-TV en perfusions, ou alors si j'ai trop léché d'envie les pages glacées de Harper's Bazaar, une ivresse mythomane m'en montant à la tête. D'ailleurs, j'ai abrégé, ne parlant pas des huiles rares, argan et onagre, dont ma masseuse m'avait ointe pour rendre ma peau la plus douce possible en prévision de cette soirée, ni même de ma coiffure made in Tony and Guy London, ou encore, de ce sac Lacroix vintage que j'avais disputé à Sharon la semaine passée, sur Rodeo Drive. Et encore moins de notre escapade éclair à Kyoto pour ce petit boui-boui où les sushis sont incomparables.

En vérité, je me contente de parodier quelques récits authentiques (non point que je crois un traître mot de ce qui se trouve dans ces témoignages prétendument vécus mais ils existent bel et bien, quelque part sur la toile, et ne sont pas nés de mon cerveau fashion et malade).

D'ailleurs, en voici des extraits. C'est un homme qui signe.

O ferme les yeux, s’installe plus confortablement sur le cuir marron du canapé. Elle a retiré ses hautes bottes cavalières en cuir marron, cadeau d’Guillaume chez Hermès lors de son dernier week-end avec lui à Paris, et porte la tenue exacte qu’il a exigée ce matin et qu’elle a sagement enfilé devant lui, docile et silencieuse : une jupe de tweed beige chinée MAX MARA, légèrement trapèze et s’arrêtant juste au dessus du genoux, un pull à col roulé en cachemire blanc, qui moule parfaitement sa poitrine et sous lequel elle est nue, des bas de soie crème retenus par un porte-jarretelles blanc, LA PERLA, ainsi qu’une toute petite culotte blanche en dentelles, assortie.

On dit qu'un bon maître laisse des marques. C'est le cas. Elles sont même majuscules, c'est dire si c'est capital. On remarquera le souci du détail, la "jupe de tweed beige chiné". Hélas, on ne sait pas si le cashmere est trois ou quatre fils. Le lecteur reste sur sa faim. En même temps, c'est bien de garder du mystère.

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Allez, ça continue.

Elle sourit en regardant son poignet gauche et le cadeau de Guillaume: un bracelet d’esclave Hermès, en cuir marron incrusté de larges plaques d’or, dont l’une comporte un large anneau. Elle l’a reçu quelques jours auparavant, et se souvient avec une excitation naissante du moment ou Guillaume le lui a passé, dans la boutique, devant une jeune vendeuse blonde et hautaine, qui n’a rien perdu du ton sec du Maître pour sa soumise lorsqu’il lui a ordonné de tendre son poignet.

Le Maître est généreux (toutes ces dépenses sont peanuts pour lui) et connaît les bonnes maisons. En tous cas de nom. Et il est indéniablement, à ses propres yeux, un homme de goût. Et d'argent. Rien n'est trop beau pour lui, il lui faut le meilleur.

Le visage contre le sol, O ne voit rien de ce qui se passe derrière elle, elle reconnaît pourtant le bruit de la machine à expresso professionnelle que son Maître, grand amateur de café, à rapporté d’Italie au début de l’hiver.

Ce n'est pas possible, c'est un pastiche, à ce stade de précision, on est dans le fantasme. Et sa cuisinière 8 feux, il en parle quand ?
George Clooney, sort de ce corps et remballe ta Nespresso !
Toujours du même gazier, une autre histoire, d'un semblable tonneau. Cette fois-ci l'homme est à son bureau, en loupe d'orme évidemment.

Sur le grand lit est étalée une robe de soirée en soie noire, qu’elle reconnaît pour être un modèle Armani, et deux paquets, l’un est une boîte à chaussures de couleur noire, sur laquelle le sigle PRADA est inscrit en bleu, et l’autre un petit sac de papier blanc luxueux, DIOR.

Pourquoi Armani n'a pas droit aux majuscules ? C'est vrai que les robes Armani, hein, franchement quand on voit ce que fait Dolce et Gabbana ou alors, un Versace grande époque, avant que Donatella ne reprenne les rênes de la maison. Mais bon, je serais de chez Giorgio, j'enverrais mes avocats.
Allez, un petit coup d'autoportrait pour la route.

Elle jette alors un regard rapide sur sa tenue, le costume gris sombre, cintré, la chemise bleu pâle, la cravate en soie rouge sombre, les boutons de manchettes en argent qui dépassent de la veste, les chaussures en veau velours noir, probablement sur-mesure. Elle apprécie en femme de goût l’élégance des matières, l’impression de luxe qui se dégage de sa tenue. Une élégance qui n’est pas excessive, ne subit aucun diktat de la mode, mais au contraire celle d’un homme qui ne cherche rien à prouver, ni à afficher, celle d’un homme vraiment sûr de lui, frisonne-t-elle agréablement en se dirigeant vers le lit.

(On appréciera à sa juste valeur l'"homme qui ne cherche rien à prouver, ni à afficher...")
Les enfants ont des amis imaginaires, il n'y a donc pas de raison que les adultes ne se projettent pas dans des rôles magnifiques...
Ce qui affleure, dans ces descriptions, c'est qu'on reste dans le papier glacé, dans le name dropping, dans les signes extérieurs d'appartenance à une classe aisée, très aisée, dans les fantasmes de fauché donc (sur des forums, je ne sais où, j'avais lu un début de discussion sur "un maître peut-il être chômeur" et/ou "un dominant doit-il être blindé" La réponse, en résumé et entre les lignes, était "oui". Le monsieur qui se gargarise des marques doit être de cet avis, et s'évade au pays magique de Chanel et de Choo). Jamais cet homme, dans ses récits, ne parle du corps et de ses humeurs. Son kif, ce sont les signes extérieurs de richesses. Quand on lui parle d'ISF, il a un début d'érection. Sa soumise est une chimère, elle aussi livrée en boîte, enveloppée de papier de soie crissant, avec la marque dessus, non, pas celle du fouet, du fer ou feu. Le bdsm aseptisé est né, dans des habits du dimanche.

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photo Red Charls

Ta ceinture n'est pas de chez Gucci, et pourtant, je porte avec une joie endolorie ses marques. Et quand elles auront disparu, tu m'en feras des nouvelles, sans bolduc autour, avec juste la pointe de la langue qui en suit le dessin quand la brûlure devient intolérable.

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Education anglaise

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Même si la portée érotique des petites capes (sauf pour lire au lit les rudes nuits d'hiver) tend à m'échapper, les fanfreluches de Mint Siren, aussi rétro que fetish ne me laissent pas indifférente, loin de là.

Ambiance boudoir d'hier, voire d'avant-hier, terriblement anglaise jusqu'aux dimettes, et ce bloomer rouge qu'il n'était même pas besoin de présenter avec une cravache pour que j'ai envie de le porter, le temps de le voir dépenaillé au fouet pour découvrir un séant du même cramoisi si seyant. La gaine noire à contrainte, quant à elle, fait domina en diable.

Cette collection très Rule Britannia ("Britons never shall be slaves"... peut-être, mais "submissive" ?) me permet en plus de faire joujou avec le dernier flickrtoy sorti.

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Baisse un peu l'abat-jour (encore)

Pour les fashionistas qui n'ont que le mot vintage à la bouche, une bonne nouvelle sur le front du fétichisme décoratif.
Les Tramp Lamps de Kelly recyclent nuisettes démodées ou maillots de bains des années soixante, combinaisons coquines ou corsets trop justes en abat-jour de lampes qui ne dépareraient pas dans un claque (qui pour les plus jeunes n'est pas une cave dédiée aux fessées, fouettades et autres jeux sonores et tambourinesques mais un bordel). C'est d'ailleurs l'œil aigu et balladeur d'une maîtresse (mais pas maxé du tout), Dame Saïda, qui a débusqué ce site pour que je puisse le détrousser.

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C'est un peu beaucoup chargé, totalement Avec son tralala ou La grande Zoa, ça ne va avec rien donc avec tout, c'est tellement profondément kitsch et assez touchant, donc totalement indispensable pour mettre un peu de fanfreluches dans le boudoir et du tamis dans la lumière du soir. Bonsoir.

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Madonnamazone

Après la série de Steven Klein pour W, Libération dévoile aujourd'hui dans son cahier tendances (l'article, sans les croquis, est consultable gratuitement quelques jours en ligne) les costumes de scène de Louise Ciccone, d'Esther, de Ms Ritchie, de Madonna quoi, tels que dessinés par Jean-Paul Gaultier pour son Confessions Tour qui débute le 21 mai.

Beaucoup de croquis et une longue interview du créateur, on retrouve notre amazone baptisée ici "écuyère dominatrice", clairement référencée sado-maso par Djipigi qui lui avait déjà, il y a seize ans, inventé des corsets aux bonnets exocets. Les messieurs danseurs portent la selle sur l'épaule ou sur le dos, évidemment, moulés dans des jodhpurs que ça va en être un bonheur. (Il y a aussi des tableaux bédouins, et une passion qui va faire plaisir à Mel Gibson...)

Au risque de faire subir les pires outrages au copyright, voici un trop beau dessin... Une cravache en jais noir, retenez-moi...

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Je kiffe la vibe

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Onde, charmante personne attentionnée et lectrice attentive, a vu sa chasse aux œufs plus fructueuse que la mienne, puisqu'elle a dégotté deux spécimens vibrants télécommandables à grande distance. L'un via l'ordi (avec un peu de chance, ce ne sera pas mac-compliant), l'autre par GSM.

Il ne me reste plus qu'à attendre impatiemment qu'une de ces deux surprises pas Kinder tombe dans mon nid d'anniversaire.
Vibe me up, Scotty !

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Shopping (Colifichets)

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C'était la fin des soldes, l'affichette SOLDES elle-même était à moitié arrachée, plus personne n'y croyait à ces soldes, la collection d'été arrivait. Mais au milieu des perlouzes multicolores, de la verroterie gri-gri pour bobo-squaw et de saintes horreurs dont on ne voudrait pas même moyennant bakchich (enfin, ça se discute), un éclat de métal m'a fait de l'oeil.

Et pour un clin, c'en était un. Entre bijou de star de Bollywood, très épuré, juste martelé, et bague d'O que jamais O n'a portée, ces deux cercles bosselés vaguement en métargent, avec chaînette et anneau m'ont paru signe de connivence.

Quelle que soit la manière dont je le regarde, je pense aux liens, aux donjons, au travail rude de la matière. Ce bijou pas précieux me ressemble et me colle à la peau.

Sauf le temps de la photo.

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Shopping (savon, ça vient)

Puisque je n'ai rien à me mettre (voir les épisodes précédents), il est impératif que j'aie la peau douce, très très douce.

Le pain exfoliant SM (pour les anglophones, le nom est You Snap The Whip) de chez Lush* est fait pour moi.

"SM est notre beurre pour le corps pour les peaux ayant besoin d’une correction." Rue Bricabrac, bdsm, savon, Lush

* Lush, un temps béni, n'existait qu'à Londres, je l'ai connu par P. l'ancien qui m'avait rapporté des boules pour le bain pleines de parfums et de paillettes, et aux appellations extravagantes. Désormais, outre la vente en ligne, une boutique tentatrice a ouvert à Paris, rue de Buci.

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Shopping (j'ai toujours rien à me mettre)

Il fait toujours aussi froid, les marches de l'Est sont prises dans les neiges, les trains roulent mal et les avions ne décollent pas, les présentations du prêt-à-porter automne/hiver 2006/2007 se terminent et je n'ai toujours rien à me mettre.

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La corde, de Zara, grande distribution, à Viktor & Rolf, spécialistes des noeuds haute-couture, est tendance. Akiza l'avait bien dit, Bondage is not a crime. C'est même une crème, quiconque a essayé ne dira jamais le contraire. Entre chiper la déco des vitrines de l'un, ou s'accrocher le masque d'escrimeur de l'autre derrière les oreilles, j'ai choisi un tour chez Japan Rope, et à toi de m'enrober. Il y a de biens jolis modèles chez Alamut, notamment une robe de bal, mmmm... J'en rêve depuis si longtemps. J'ai eu la danse, les danses, mais pas la robe.

Viktor & Rolf, Rue Bricabrac, fetish, fashion, masque




(Parlant de cordes, il fallait bien que je colle des liens comme s'il en pleuvait.)

Chez Mesdames Anne Demeulemeester et Vivienne Westwood, c'est plus net, retour à la burqua. Beurque. Ce n'est plus le cordon, c'est tout le rideau qui est réquisitionné pour un emballage en règle. Je vais encore me promener toute nue.

Photos vogue.com
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En plus, il y en a qui ne sont pas joueurs, on ne peut même plus se faire un plan cabine !

Muji, cabines d'essayage, Rue Bricabrac
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Shopping (j'ai rien à me mettre)

Pas la peine de traverser le bras de mer et d'aller flâner sur Oxford Street, les fringues sont assez quelconques (pour pas dire carrément moches), mais la pub dépote.

Pur concentré de fantasmes masculins (et sur l'air de MLF vaincu), deux pépées se mettent moult pains, gnons et marrons avant de s'embrasser à bouche que veux-tu. La conjonction du catfight avec roulage de pelle en cerise sur le crêpage de chignon, c'est du sapho-maso servi sur un plateau.

Est-ce du french bashing que d'appeler cette collection frenchconnection ?



Dior de Sade

Placé sous le signe du sang (gouttes brodées de fil incarnat ou laque magenta au bas des robes et des chausses) et de la décapitation (voiles vermillons autant que métaphoriques, colliers cinq rangs aux perles pourpres dégoulinantes, 1789 tatoué près de la carotide blafarde de modèles aux coquards d'outre-tombe), le défilé Dior au premier jour de la fashion week était une fois de plus très hot couture. Diablement goth, certes, mais bien plus bdsm puisqu'ouvert par une représentation particulière du marquis de Sade et fermé par John Galliano lui-même, en cuir lacéré et fleuret moucheté zébrant l'air comme un fouet, non point Zorro, mais divin DAF lui aussi.

© Firstview pour Vogue.com
Rue Bricabrac, Dior 2006, bdsm, Sade Rue Bricabrac, Dior 2006, bdsm, Sade

L'été dernier, il a visité le château de Lacoste et voilà comment chez ce garçon, qu'il ne faut pas beaucoup pousser pour qu'il se roule dans le fetish, l'inspiration est venue. Une collection d'été torride dans l'évocation et chaude par les matières.

Les deux images ont été empruntées au site Vogue.com qui fait un magnifique travail plusieurs fois par an au moment des présentations couture et prêt-à-porter.

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Le sm en dentelles

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Décidément, je croyais en avoir fini avec le shopping et les dentelles, et ce sont eux qui me rattrapent.

Chantal, reine du froufrou sens dessous, n'allait pas laisser l'impératrice de la maille à l'envers coloniser seule les allées du sexe chic et coquin. Chez Sephora, dans le cadre de l'opération cadeaux et calembour "fête des voeux", trois objets made in Thomass sont de sortie. Et ça va décoiffer, foi de Sephora !

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Honnêtement, c'est mignon comme tout, ces jarretières de poignet, mais je ne suis pas sûre qu'elles résistent de leur strass unique à la pression décuplée par la douleur d'une torturée pas encore dolente. Maintenant, pour le passage en premier flocon sm... Guess what, daaaaaahling, Paul-Emile m'a attachée hier soir, c'était diiiiiiivin, il faut que j'aille toutes affaires cessantes chez Gucci voir si je trouve les mêmes en cuir.

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Chantal restera toujours Thomass, on le voit bien avec ce petit masque dors-bien en forme de soutien-gorge mini mimi. Sooooo lace, sooooo chiiiiiic. Je ne sais pas vraiment quel est l'effet d'un visage crispé et criant avec cette ravissante petite chose qui le barre d'une tempe à l'autre, sous les trempes, mais dans mon imagination, ça fait hiatus, hic et lol, morte de rire. Cela dit, le méfait accompli, pourquoi n'avoir pas décliné le concept et proposé la culotte assortie, déguisement undercover d'un bâillon boule ? Du culot, Chantal, du culot, n'oublie pas que tu as parlé de purs moments de folie (enfin, toi au as écrit purES, sans doute pensais-tu aux nuits de folie, et ça faisait trop Début de soirée, duo disco calamiteux). Le pur délire, on en est loin.

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Troisième objet de la gamme, l'éventail plumes à caresses pour mettre "votre homme à vos pieds". Tu as raison, Sephora, mon voeu numéro 10, c'est bel et bien "Oser le scandale".
Où est mon Stillnox que je le fasse rosir devant tant d'audace ?

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La France en haut

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J'avais, au risque de déclencher une bronca et me faire brocarder pour être prête à n'importe quoi pour la saveur d'un bon mot, à parler de la France en haut, autrement dit des jolis petits tops (top n'étant ici pas pris comme contraire de sub dans le langage bdsm d'outre Atlantique) qu'une soumise ou une domina peuvent avoir envie de porter (histoire de rester dans le ton général du lieu, si c'est pour passer en revue les caracos de l'été prochain, il y a sûrement des blogs qui font cela mieux que moi). Autrement dit des corsets. Tel celui-ci, brocard on s'en serait douté, d'un rouge qui va avec l'humeur du jour, en ces temps de flammes et de colères.

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Et puis, si c'était en talons hauts ? Histoire de découvrir les ébouriffantes créations de Vicente Rey, fichtrement fétish, qui manie la plume et le métal pour des stilettos menaçants en apparence, doux comme de l'agneau (en quoi ils sont doublés) au pied. Pour les parisiennes, il tient boutique rue des Tournelles. Ca vaut le détour, vraiment.

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Culottée !

Agent provocateur peut s'afficher dans les vitrines parisiennes du printemps à grand renfort de cages et de cravaches, Chantal Thomas peut froufrouter à n'en plus pouvoir, les strings se parer de perles fines ou de strass adamantins, la culotte que je préfère, celle qu'on n'a pas vue pendant la fashion week, celle que j'aimerai avoir dans un tiroir, c'est celle-ci.

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Pas sexy, pensent les partisans des brésiliens (je parle des slips) ? Trop couvrant ? Flou à fond ? Informe au lieu d'être collant, en coton plutôt qu'en soie, en blanc et pas en rouge et noir ? Justement. Pour qui aime être troussée, se demande quel effet ça fait de se retrouver basculée avec/sous une robe à panier, la culotte maxi longue, la culotte 1900, et peut-être même avant, c'est la certitude de présenter ses joues arrières dans un écrin de tissu immaculé et chiffonné, de n'exposer que le corps du délit, de délimiter un champ opératoire, de séparer, un instant seulement (et quelle que soit la durée de l'instant) le cul du corps. N'être qu'une paire de fesses dans un ruché de coton, de volants, de plissés.
Aimerais-tu ?
Sucrerie supplémentaire, le modèle s'appelle Crêpe Suzette. Fais-moi sauter sur des genoux, s'il te plaît, et assez longtemps pour m'enflammer.

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Fashion fiction

La fashion week, puisque c'est ainsi qu'on nomme en bon français la semaine des défilés de prêt-à-porter, s'achève. Qu'il s'agisse de prêt-à-p' et pas de haute couture, ne signifie pas que ce soit plus portable pour autant. Comme les modèles présentés sont ceux de la saison printemps/été 2006, ce n'est pas tout à fait de saison.

Comme d'habitude en ce lieu, ce sont les jumelles sado et maso qui ont servi de guide à travers les centaines de propositions des couturiers. Et on voit que les fétiches bdsm sont toujours très bien placés dans la mode, clin d'oeil volontaire (chez Gaultier/Hermès) ou signe inconscient (Margiela ?). Ce qui suit n'est en rien un résumé des tendances à venir, mais l'expression de mon obsession (qui commence, de FIAC en fashion) à prendre un fâcheux tournant identitaire, faudrait voir à ne pas voir du bsdm partout et me recentrer non point sur mon nombril mais sur mes fesses.

Pour les dominas, on délaissera les tailleurs cyclistes moulants de Chanel pour leur préférer ces deux modèles, le premier d'Alexandre McQueen, le second d'Yves Saint Laurent. Y a de la manade et du matador dans l'air, un rien de principale de pensionnat aussi. A les voir ainsi portés, on se dit que parfois, l'habit fait le moine. Ca ne rigole pas.

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Véritable invitation à se mettre cul par dessus tête, à se laisser tourbillonner, chambouler, retourner, crêpe qui ne s'appelle pas forcément suzette, les maîtres des noeuds Viktor&Rolf ont créés des robes froufroutantes comme des jupons à soulever qui ont la particularité d'être portés à l'envers, les jambes dans les emmanchures. Et ça passe comme une lettre à la poste. Parfait pour les distraites et les impudiques.

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Givenchy a forcé sur la chaussure, c'est de la torture shoe où je ne m'y connais pas. De la cothurne qui déséquilibre. Dessus, des poupées aux yeux creux et teint de porcelaine, posées sur le podium en attendant de trouver un joueur. Ou un coiffeur. Enfin, quelqu'un qui fasse quelque chose d'elles et les sauve de cette position debout pas de leur condition.
Jean-Paul Gaultier pour Hermès (pour sa propre collection, il a plus joué la carte belle des champs) a rappelé le côté cuir et cheval de la maison célèbres pour ses carrés de soie en terminant les manches de ses ombrelles par de mini-cravaches. C'est délicieux, très signe de piste et de reconnaissance.

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Mais le grand gagnant du trophée "pour moi s et m ne signifient pas que small et medium", c'est sans conteste Martin Margiela. Ses mannequins étaient toutes présentées accrochées à une armature et socle de métal, poussées par de vigoureux gros bras. Foulard soigneusement enroulé au poignet, pour en faire un bandeau ou un lien ; petit panneau qui prévient que la dame mouille, attention et enfin, preuve qu'elle le fait, une peau en sueur où le collier de cou et de taille ne fait plus qu'un, de gros maillons blancs.

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Tiens, il est l'heure d'aller faire les courses !

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Les dessous chics

Bien né, génétiquement mode par sa mère et musique par son père, punk de tous les côtés, Joseph Corre, le fils de Vivienne Westwood et de Malcolm McLaren, a choisi d'attaquer la mode, il y a 10 ans et avec sa femme Serena Rees, par la face dessous. Avec un nom qui annonce la couleur : Agent Provocateur.

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Chics, les siens le sont sans conteste. Avec des noms qui ravissent. Et magnifiquement mis en scène, sur le thème de la magie, avec un site plus que bien fait, des photos impeccables signées Tim Bret-Day, du placement de produit dans le film Chicago, une campagne de pub avec Kylie Minogue...
Noir et rose, invariablement. Délicieusement rétros. Furieusement Gwendoline. Totalement pin-up. Tout ça mélangé à un goût un peu particulier pour la France. Le garçon aime les petites femmes de Paris, celles qui portaient du Poiret ou du Grès non point à même la peau mais à bras le corps, arpètes qui livraient les bourgeoises et qui, histoire d'arrondir les fins de soirées, et ne pas monter l'escalier pour des prunes, vendaient leurs charmes au bourgeois, en passant.

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Cocottes, danseuses, petites bonnes ou existentialistes, entre claque et scène, les gisquettes de Agent Provocateur sont également fetish, on ne se refait pas. Si la cravache à poignée strass figurera mieux négligemment posée sur une coiffeuse comme un signe d'appartenance, ou au poignet d'une domina d'opérette invitée à une soirée SM chic™ que cinglant quelque corps lié et délié à la fois, le collier/menotte aux rubans exubérants de pur plastique accessoirisera à la perfection la petite robe noire que chaque élégante, fût-elle canidée certaines nuits, garde par devers elle.

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Que les rondes se réjouissent, le bonnet d'Agent Provocateur est généreux, le D y est monnaie courante et mon espionne ès lingerie (merci Miss K. pour les infos) me signale que du E (ou DD) aurait été vu. La bonne nouvelle étant que dorénavant, foin de la boutique en ligne, du voyage à Soho ou sur Melrose Boulevard, pour les parisiennes en tous cas.
La marque a posé corner au Printemps de la Mode qui a revampé de fond en comble son rayon lingerie (avec des animations et des défilés jusqu'au 8 octobre) ce qui lui donne maintenant plus que jamais des allures de boudoir.

(La wishlist des cadeaux au Père Fouettard est ouverte ?)

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Hot Coulture

Hot Coulture

Le boulevard Saint-Germain, à force de chercher à ressembler à l'avenue Montaigne en remplaçant les librairies par des couturiers ou des bijoutiers, est devenu un de ces lieux où l'on croise les élégantes chargées de paquets. Quelques uns des boutiquiers de luxe là établis n'oublient pas les racines culturelles du quartier, et tentent le métissage. Comme notre amie Sonya Rykiel (& fille, Nathalie), qui pour vendre les sextoys, certes dans de ravissants pochons noir et rose strassés, deux fois le prix des mêmes dans un catalogue de VPC ou une boutique roturière on line, n'oublie pas de surfer sur la tendance.

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Ne doutons pas que venant jeter un coup d'oeil sur sa nouvelle boutique homme, le mâle moyen appréciera cette confession de Pierre Molinier, exposé à deux pas. Déjà que le cher avait eu du mal à se faire à l'idée qu'il était métrosexuel et pouvait, que dis-je, devait abuser de la crème contour des yeux et des gels spécial peaux grasses, voilà que venu acheter un complet trois boutons, il se fait traiter d'homme putain. Hé oui, bonhomme, on (surtout toi) est peu de chose !

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En face, chez la femme, ça ne rigole pas. Pas de sac à menottes mais des minaudières clinquantes sur fond de vidéo, ballet et Théâtre de la Ville. Toutes en zentaï, les filles, alors pas de poches, d'où l'intérêt du petit pochon à cabochons au premier plan. Les belles tenues vertes ne sont pas encore disponibles en magasin, avec la griffe et tout le toutim. Mais en bonnes renardes de surface, l'une ou l'autre des hôtesses de la maison ne devrait pas tarder à surfer sur la combinaison intégrale.

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Pour les dominas malheureuses de n'avoir plus de jouet sur qui taper (comme cela fait longtemps que Molinier est son héros dans la vie réelle, il est parti faire le tapin du côté de l'Orangerie), pas de stress, la famille Rykiel a aussi tout ce qu'il faut, y compris le petit body qui une fois la séance de sport terminée montrera le chemin aux presbytes, myopes et autres mal comprenants de l'anatomie féminine et des préliminaires.

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Fait aux pattes (ou l'affaire est dans le sac)

L'une des raisons pour lesquelles je vais un jour arrêter de lire (sauf par amitié, évidemment) les blogues bdsm, du moins ceux de femmes soumises et masochistes (style "moi, mon con, ses aiguilles"), en tous cas, proches de mes préoccupations, de mon univers, c'est qu'on s'aperçoit, après le chaleureux réconfort à n'être pas seule dans son coin avec ses désirs et ses plaisirs, la confrontation des regads et des rêves, qu'on nage toutes dans la même mare, et qu'on raconte, avec plus ou moins de synchronicité, les mêmes choses. (Chacun est libre de trouver ce raisonnement idiot, à ce compte, les cordonniers marcheraient nu-pieds et les écrivains ne liraient aucun livre. J'assume.) Et on imagine la barbe que ce doit être pour le lecteur. (Déjà que j'ai parfois l'impression de radoter, alors quand je me rends compte que je ne suis que l'écho sonore d'une miniplanète montée en boucle... ça tétumesce mon ego en un rien de temps.)

Au point, la microcosmique studette, que via le cache de Google, incapable de garder un secret celui-là !, j'ai lu sur un forum le questionnement peu existentiel d'un participant, relayant l'info qu'un drapeau sm avait été inventé, dévoilé (jolie action, pour un drapeau, dévoiler le drapeau... envoiler plutôt) quelque part à une convention, sur la côte Ouest peut-être. L'homme demandait laquelle de nous quatre (Aurora, Mélie, Naybuleuse et moi-même), je cite tel quel, allait en parler en premier, en première. Comme si nous étions les bloggy girl de quelque hulky bdsm, à tirer le fil des mêmes infos et à se tirer des bourres comme le font les magazines féminins pour avoir la bonne couv' et le bon sujet avant les autres. Sans chercher à penser que derrière tout blog, qu'il soit d'une jeune geek ou d'une vieille photographe amatrice, il y a une personnalité qui a envie de s'exprimer, et qui ne chasse pas le scoop le soir à la veillée. Juste un narcissisme en jachère et qui a trouvé un clavier sur son chemin. Et que la société de l'information, surtout quand elle prend l'autoroute, butine fatalement le même miel. Comme tout organe d'information. La situation en Louisianne est tragiquement identique quel que soit le media. Ce qui change, c'est l'angle de traitement, le point de vue, la singularité de chacun.

Cuffz by Linz, Rue Bricabrac, bdsm, menottes

Donc retour à la mare (qui parfois devient marigot, comme ces piscines japonaises quand trop de monde s'y baigne). Et aux sac menottes puisque c'est de cela qu'il s'agit. Outre le site qui en fait commerce, ces minaudières ou besaces atame en diable, je les ai vu ici, et , comme quoi, le people a précédé le sm sur ce coup là... et les petites fourmis sm ont suivi leur reine. Donc, à l'image de tout un tas de blogs bdsm et vanilles, j'y vais de ma note d'humeur sur ces - assez vilains à y regarder de près (mais laids de toutes les couleurs et de toutes les matières, ce qui finit par être fascinant... dans le genre Dynasty meets Dallas, pas étonnant que la très distinguée Paris Hilton pose avec...), sacs.

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Fashionista, j'adore les sacs à main, j'en ai une collection. Mais le Oh Bondage ! (c'est son nom), n'aura jamais sa place à mon poignet ni à mon épaule. Pour ne rien aimer tant qu'être attachée, je suis définitivement allergique aux menottes (mais donne moi du chanvre, du coton, des chaînes, ta cravate, de la soie qui brûle...). Même si, à sa manière, je ne crois que le jeu de mot ne marche qu'en français, il est cohérent, ce moche sac. Sac à main, sac à menotte, puisque c'est ainsi qu'on parle des mains, surtout aux enfants. Les menottes, c'est quelque chose qui n'appartient pas à ma mappemonde érotique. C'est un accessoire de répression, un insigne de police, un ustensile de vigile, une décoration de faf. Les menottes appartiennent à ceux qui tabassent Rodney King, qui jettent (il y a 44 ans, qu'on s'en souvienne toujours) des algériens à la Seine, qui prennent le train dans une sale aube, en uniforme, avec un type blême, ainsi entravé entre eux. Je suis partiale ? Oui. La police est nécessaire à une démocratie ? Sans aucun doute. Mais je ne bat pas la campagne électorale. Ce sac ne me renvoie pas, avec un clin d'oeil coquin, au sexe et à mes goûts. Il me parle des forçats, il me parle des keufs, il me parle de répression. A ce sac, j'ai envie de dire mort aux vaches (ça tombe bien, il est en cuir).

A quoi ça tient tout de même...

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
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presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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