Rue Bricabrac

Des shoes et des couleurs

TOUJOURS mollement occupée à chercher le fes-soeur, j'ai été abordée par un shoes fetish lover, qui sans se soucier de ma recherche, s'est tout de go enquis des qualités de mes souliers.

Sincère comme toujours, à sa demande sur la qualité de mes stilettos, au lieu de lui répondre que je tournais entre Prada quand j'étais fauchée, Jimmy Shoe quand j'étais branchée, et Manolo quand j'allais chercher du sex dans la city, j'ai avoué un fort faible pour une autre marque célèbre : Doc Martens.

Il a dû crier derrière son écran. Blêmir. Défaillir. Chercher ses sels. Se klaxonner au whisky/camomille pour oublier cette vision d'horreur. Il a eu une remarque très désobligeante. Quelque chose comme beurque, tue l'amour. Comme je ne voulais pas le laisser sur ce cauchemar, quand bien même je ne cherchais pas son amour, j'ai essayé de l'adoucir en lui confiant que parfois, tout de même, les jours de fête et de beau temps, je portais des Camper. Vaines paroles.

Alors, je dédie ce coussin à tous les fétichistes du pied qui vivent dans un monde où les femmes sont descendues de leurs talons aiguilles. On peut le mordre comme un oreiller, le traîner partout comme un doudou, y enfouir son nez et ses larmes de rage après avoir croisé une belle en bottes Aigle.

Rue Bricabrac, bdsm, fétichisme pieds
(Il n'échappera à personne qu'une paire de menottes s'est glissée parmi les shoes. Tout le sel de ce coussin aux couleurs un peu moches, mais tellement mode, taupe et vieux rose, est d'ailleurs dans cette signature fétichiste.)


Cette époque me pique (au vif)

Rue Bricabrac, bdsm, lit

TOUTE occupée que je suis à chercher le lit à barreaux idéal, je néglige ce blogue. Et ça risque de continuer un moment, car je vais devoir penser à acquérir aussi un congélateur pour conserver quelques hymens de rechange, une jurisprudence salement ordre moral nous pend au nez.

L'avocat dit que la question n'est pas celle de la virginité, mais du mensonge. Les épouses vanilles dont les maris soumettent des malheureuses en loucedé, les maris benêts dont les régulières vont se faire quelques émotions fortes dans les bras musclés de mémètres partageurs, les futurs de quelques belles qui ont connu le rollercoaster du sm avant de se ranger des fouettures, les sages mères des enfants de soumis repentis revenus au conjuguo plan plan, tous ceux-là vont ils aussi pouvoir casser les liens sacrés (au contraire de ceux, profanes et jouissifs, tissés de chanvre) ?

Notre société de demi-sel penche dangereusement vers le missel. Je n'aime pas du tout cela.

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Complètement timbrée !

Rue Bricabrac, bdsm, petites filles modèles
D.R.

JE faisais de l'ordre. Non, même pas. De l'ordre, la bonne blague. Je cherchais un papier, la garantie de tel appareil pseudo électronique, ou le téléphone de je ne sais qui, ou une recette, quoique, une recette, ça m'étonnerait. Enfin, je brassais du papier dans des tiroirs foutoirs, des classeurs déclassés, des trieurs en vrac

Et puis, même pas sous papier cristal, je ne suis pas philatéliste pour un sou mais totalement fétichiste, j'ai exhumé ces deux timbres de la fin des francs, quand La Poste rendait un hommage naïf à la Comtesse de Ségur. Camille... souvenir... et surtout, pas modèle mais si souvent battue et punie, Sophie Fichini. J'en avais acheté des kilomètres, et deux sont restés, dans un coin, en mémoire de mon enfance.

La comtesse de Ségur, en bibliothèque rose, a été mon tout premier auteur érotique. Alors que je ne savais même pas que c'était de l'érotisme. J'avais 6 ans, je ne jouais pas à la poupée, je bouquinais tant que je pouvais, et c'est dans ces pages-là que j'ai dû apprendre, comprendre, désirer les punitions.



Lit à rêves

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
photo MHK Annai

C'EST en voyant ce genre d'images que je sais pourquoi je tiens tellement à posséder un lit à barreaux, même si avec des poutres, ça fera très très donjon comme chambre à coucher.

Pour quiconque tutoie un peu le bdsm, ce genre de lit, ce lit de genre barbare, est la chose la plus érotique qui se puisse trouver. Même quand on y dort seul, il est doux d'agripper l'une des barres de métal, y laisser sa main et espérer les rêves orientés dont le laiton voudra bien se faire l'émissaire.

Si par hasard, un innocent vanille passe par ces draps, et qu'un foulard entortillé dans une volute attire son regard, il saura peut-être quoi en faire (l'une des options étant qu'il propose sa cravate pour que sef aire attacher l'autre bras, découvrant l'envie voluptueuse de se faire chevaucher sans défense, en pacha, potent mais impuissant, ce qui n'était pas mon idée initiale, mais c'est le jeu).

Mais si c'était toi, prévenu, imaginatif, marin malin, fer friendly, je frémirais comme jamais quand ta main se posera sur ma cheville. Je suspendrais mon pouls pour que cet instant si fragile, si ténu, s'étire et que chacun de mes sens s'en imprègne comme une éternité de suspens. Ensuite, ça ira vite, trop vite, et je louerais mon lit à barreaux.

Demain, je penserai au baldaquin. Pas tout à la fois. Faire durer le fantasme.

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Miscellanées liées de mai

Rue Bricabrac, bdsm, O
D.R.

Ça c'est Palace ! Madonna, venue à Cannes enlacer Sharon Stone a déposé sa wishlist à la réception du Carlton, une auberge locale. Parmi ses desiderata, quelques crochets au plafond. Pour faire ses étirements. Maintenant, nous saurons quoi dire aux curieux qui se demandent ce que font ces accessoires tellement donjons sans dragons à nos poutres apparentes. Stretching et abdos. Et pas fessiers et maso.

Pour les équipements, il y a outre atlantique, j'avais passé l'une de ses vidéos bricolo, un vrai fan du do it yourself. Son sous-sol du BHV s'appelle Waltmart, et en suivant ses instructions, on peut faire pareil avec Leroy Merlin ou Casto. J'en connais qui adoreront l'idée du nonosse en caoutchouc pour chien à détourner en baillon. Des idées pour la prochaine campagne de pub Bricorama, après les pizzas et les pompiers ?

Tourner les pages, c'est manuel aussi, et à l'occasion de la réédition d'un Dumas père rare, "Le trou de l'enfer", j'apprends que son auteur même le considérait comme le plus sadien de ses livres. Ce que j'en ai lu, car l'ouvrage est numérisé ici, est sombre, mais ce n'est pas Salo. J'adore Dumas, mais j'ai du mal à lire en ligne, j'attendrais pour poursuivre la publication papier.

Un week-end à Londres, peut-être, pour aller tester le Spankometer comme d'autres vont à Eurodisney dans l'ascenseur (il y a aussi un mannequin masculin qui tend tout aussi bien la croupe, mais la très joyeuse et tonique jeune femme de la photo préfère la femme). Amora n'est pas le paradis de la moutarde mais celui de l'amour, au sens le plus sexuel du mot (comme dans faire l'amour). Une sorte de sex-shop éducatif et convivial où avant d'acheter, on explore ses fantasmes et savoir-faire (il n'y a pas que le Spankometer, il y a aussi l'orgasme et le point G).

Oui mais non. Une loi vient de passer en Grande-Bretagne. On ne peut plus montrer "des actes qui peuvent provoquer de graves blessures à l'anus, la poitrine ou les parties génitales d'une personne." Exit les photos de tits torture. Heureusement, les magnifiques paddles, singletail, cannes, straps et tawse que nous achetions joyeusement à London avant l'Eurostar, ne sont pas assimilées à des armes violentes (ce qu'elles sont, il n'y a qu'à voir Indiana Jones).

Je reste ici, finalement, et je cesse de piercer la nourriture. Dorénavant, ce sera bondage pour tout le monde.



No n'O, Nonnette

Rue Bricabrac, bdsm, soumise
photo Red Charls

Puisque dans un commentaire, Billeversée m'ôte presque les mots du clavier, j'y vais de mes comparaisons.
Je n'en lis presque plus, mais une compulsion me fait aller lire les récits de soumises. Et de dominateurs, mais les soumises sont plus disertes. Et plus expressives. Et si merveilleusement prévisibles donc rassurantes.
Et plus je les lis, plus je leur trouve des analogies avec les grandes (ou les petites) mystiques.
On remplace le fouet par la discipline, le maître par Dieu ou Jésus (pas le saucisson, quoique...), la soumisson par la dévotion, la bénédiction par la punition (dans les deux cas, il y a imposition des mains). Et les deux images se superposent très exactement. Je crois que c'est aussi pour cela, alors que je rêve secrètement et bien évidemment qu'un jour quelqu'un sache de façon naturelle me faire plier, que je ne peux me dire soumise.

Aveugles comme des croyantes, elles ont investi dans un et un seul (même si parfois, l'incarnation dans le maître universel change, c'est de la même entité dont il s'agit, ce "Vous" qu'elles rêvent de voir au bois, d'où sans doute la facilité qu'ont certaines à passer de queue en queue en reproduisant les mêmes rituels). Leur existence n'est que par rapport à lui, qu'elles écrivent Lui tant il est tout et qu'elles ne sont rien. C'est la soumise qui a créé le maître, bonne fille.

Il leur faut leur bure plébéienne, leur uniforme d'appartenance, un collier, synecdoque épatante, fera l'affaire. Au lieu de coiffer la cornette, elles ôtent leur culotte. Les plus enflammées se feront brûler un bout de peau, leur médaille, leur bataille. Elles sont fières (que ce mot revient souvent dans leur discours en boucle, fières de leur collier, de leur tatouage, de leur douleur, de leur abnégation, fières comme elles sont folles, péché d'orgueil, mesdemoiselles, que vous semblez préférer encore à celui de luxure). Parfois, bien après avoir parlé de fierté (de porter le collier je le répète, c'est vrai qu'il y a de quoi ! quel exploit !), elles avouent leur bonheur.

Qu'elles soient deux, trois, une légion, une division sur le même coup, qu'importe, plus le maître à de fidèles, plus c'est la preuve ultime de sa puissance, et de leur choix judicieux de la vraie religion. Et pas d'une piètre imitation, d'un ersatz, un faux messie. Alors, dans cette extase profane qu'elles appellent subspace (les hippies en avaient aussi après deux taffes), elles prient la croix de Saint-André et crient à l'acmé, mon Maître, mon Maître, mon Maître, ô mon Maître !

Leur punition, c'est que le dieu d'opérette détourne les yeux et la badine, la messe est dite, la lumière n'est plus.
Je préfère qu'on m'entraîne (vigoureusement) à con fesse.

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Histoire d'O...GM

Rue Bricabrac, bdsm, O
photo Eti2811962

O a marqué, au point que certain(e)s se font marquer, pour perpétuer dans leur chair des fantasmes romanesques. O fait encore rêver, dans une villa palladienne pour les vacances pour que résonnent les cris sans peur des voisins. O n'enrage jamais, elle rêve de se donner, mise en croix par quelque Stéphane (qui doit s'appeler Franck). O s'efface doucement de l'imaginaire, mais reste dans le symbolique. Je, toujours terre-à-terre, m'intéresse à la réalité.

Que pourrait être O aujourd'hui ?
Génétiquement modifiée ? Sans aucun doute. Sous GBH pour accepter le parcours d'overabandon et d'esclavage (je n'ai pas relu ce mauvais manuel de bdsm domestique avant d'écrire mes pitreries). Au bord de l'extase quand elle baisse les yeux, prête à se signer avant de se mettre à genoux.
Globalement masochiste ? Ça oui ! Pour accepter le fouet et les colonnes, trouver volupté et jouissance dans la souffrance, réclamer le joug et les meurtrissures. Le féminisme est passé par là, elle (croit qu'elle) assume.
Génialement manga ? Petite poupée livrée prête à bonder, cheveux vifs, hautes chaussettes rayées et culotte blanche, lolita perverse qui se met en bouche une lolipop rouge vif, assortie à ses lèvres, les seins tatoués de roses et de cerises et sa chute de reins d'une guirlande d'épines.

Et Sir Stephen ?
Un ancien patron du MEDEF qui aurait gardé sa berline cuir et ronce de noyer de fonction, des dépendances et de la domesticité, et qui mettrait les dividendes de son golden parachute au service de son vice ? Un jour, il se retrouverait sur You Tube, c'est sûr.
Un internaute assidu inscrit sous des pseudonymes divers sur tous les sites de rencontres possibles, faisant patte de velours chez Meetic et gant de vampire sur joueraveclefantasme.
Un bon père de famille qui s'ennuie au logis, avec une femme qui le délaisse ou qui, en bonne frigide, le traite d'obsédé sexuel quand il veut la couvrir après le dîner. Alors, il lit, il mate, et il se rêve Stephen ou Indiana Jones (le fouet fait le dom). Mais à la vue du sang, il tombe dans les pommes.

Mais Roissy ?
À Roissy, il n'y a plus que les avions qui décollent et les humiliés sont dans des centres de rétentions, entre deux frontières, hors toute loi.

Qu'on colle O à Sèvres, avec le maître étalon, qu'on y repense, émus, comme à ces aimables aïeules qui en ont fait des vertes et des pas mûres, Olympe, Odile, Odette, mais pitié, qu'on casse sa statue, qu'on lui défonce le culte et qu'on n'en fasse plus un rÔle mOdèle.

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Histoire d'A...mertume

Rue Bricabrac, bdsm, blogobulle
photo Mecca8

ALORS que je travaille (mollement) à la V2 de ce blogue (en fait, il me faudrait des talents de webdesigner, je sais exactement ce que je veux mais je ne sais pas attaquer le code de manière à l'obtenir) et (tout aussi mollement) à la V3 de ma vie (ce qui est sans doute infiniment plus important qu'un blogue de cul et d'états d'âme), je rumine et je me sens des envies d'aquoibonisme.

Je n'ai jamais, mon narcissisme étant sévèrement borné par un sens relatif du ridicule, fêté quelqu'anniversaire de ce blogue. N'empêche qu'il a bientôt 5 ans (ou quatre, la première année ayant été dilettante) et que je frôle les 750 entrées (articles, pas places de cinéma). Tout ça pourquoi ?

- Pour me mettre en valeur, évidemment
- Pour partager quelques choses, des coups de gueules notamment
- Pour savoir un peu mieux ce qui me meut
- Pour faire bander les mecs, notamment ceux dont la bandaison me profite
- Pour me la péter grave

Oui mais non.

- Aucun de mes amants ne l'est devenu grâce à ce blog
- Des gens que j'aime ne le lisent pas (alors que souvent j'écris pour eux)
- Il accentue une tendance schizophrénique
- D'autres gens que je n'aime pas y puisent matière à griffonner leurs médiocrités
- Les blogs ça tue, c'est écrit dans le NY Times

Donc comment faire évoluer ce blogue en collant autre chose que

- Une boîte à meuh dans la colonne latérale
- Des photos de mon cul sur la commode
- Mes adieux au music-hall à chaque coup de grisou
- Des google ads pour payer les croquettes du chat
- Des échanges de lien avec des sites de daube

Il faudrait trouver des pistes créatives

- Travailler sur le langage et cesser de radoter
- Faire mes photos moi-même
- Jouer du podcast
- Sortir de la "maladie infantile de la page perso"
- Dire plutôt que réagir
- Et tout ce que à quoi je suis hélas incapable d'imaginer et qui me ferait passer l'aquoibonisme.

(Pour éviter de faire passer ce billet pour une grossière pêche aux plébiscites et autres téteries flagorneuses, les commentaires seront exceptionnellement fermés sur ce billet.)



Histoire d'O...mbre (en panne de vocabulaire)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

ELLE aime, elle est maudite, c'est pas du Lang, Fritz, juste une femme qui tire la langue, éperdue d'un amour qui se dit et ne se fait pas.

(Maudits jours, et quelques autres tournures, revient pour la 2e fois. En attendant les sacrées nuits ? Saperlipopette.)

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J'M les dicos

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo *Vic4U

DANS ce dictionnaire, le malheur côtoie le mamelon, le machisme les maisons closes, les messes noires les métrorragies, et le mensonge est "l'art de refinancer une confiance insolvable".

Comme j'aime bien rigoler de temps en temps, je suis passée sur le site du sexologue Jacques Waynberg, et je découvre son dictionnaire de l'amour et des pratiques sexuelles.
J'adore les dictionnaires, je les lis comme des romans. Mais pas dans l'odre. Alors, j'ai filé, on l'a vu à la lettre aime comme

Masochisme
Prédilection pour un érotisme avilissant. Que le terme pérennise la violence autodestructrice des romans de Leopold von Sacher Masoch (1836-1895) n’indique nullement que ces conduites datent de l’instant où elles sont nommées par les psychiatres : la recherche de la souffrance et de la déchéance fait partie intégrante, partout et depuis toujours, de l’angoisse des pulsions de mort qui alimentent l’inconscient et qui, pour certains, sert d’unique viatique pour jouir.

Je suis contente d'apprendre qu'il n'a pas fallu attendre le nom pour que la chose existe. Je vais aller méditer sur l'avilissement. Et toutes ces petites cases dans lesquelles en ce moment je cherche à m'enfermer. Ou relire Pierre Daco (nettement plus accessible, parce que complètement gland, que Assoun). Et organiser un fight Daco/Waynberg.

(Voilà un bon blogue de feignasse dont je ne suis pas fière.)

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LHOOQ

SUIS-JE seule à voir ici notre amie l'immarcescible soumise, se branlant comme une petite fille sur son crazy horse, jusqu'à laisser au sol une flaque de ses humeurs intimes (que je me garderai de nommer cyprine), dont elle glissera quelques gouttes derrière le lobe, comme si c'était du champagne.

La gaine ne fait plus scandale et les ligues de vertu étaient trop occupés à enquiquiner une marque de matelas qui avait eu l'heur, parmi cinq affiches, d'en imaginer une avec deux hommes lovés l'un à l'autre en plein sommeil, pour s'offusquer de cet explicite jusqu'au risible spot porno-chiquissime de David LaChapelle.
Uro, masturbation, sm, femme fontaine, n'en jetez plus !

Bada bing bada boum, piece of cake for sure, et la musique donne certes envie de s'élancer et de chevaucher un étalon, à condition que celui-ci tienne la cravache. Et ne fonde pas trop vite.

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Fesstich (Waldomania)

JE voulais, pour signaler la remise en forme (et en formes) des dessins de Waldo sur le site de Karen, en choisir une.

J'y suis depuis hier soir. Je n'arrive pas à me décider. Il y a celles qui me rappellent des souvenirs, fesses zébrées comme un problème de géométrie, pattes en l'air d'oiselle épinglée et plumée, escapades champêtres de pas sainte y touche. Il y en a d'autres qui me donnent envie de ne faire, en sueur, qu'un avec un cheval d'arçon, d'être fouettée au pilori, de passer de mains en mains.

C'est qu'il y en a 600, tout rond, bien rangée, tellement évocatrices, avec toutes les nuances du rouge, même celles qu'on ne connaissait pas.

On dit que choisir c'est renoncer. En voici une, au plaisir de ne jamais renoncer.

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo
dessin Waldo
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Punir, dit-elle

Rue Bricabrac, bdsm, punition
photo Simmer

ELLE m'a un jour raconté qu'il l'avait punie, à cause de sa fièvre acheteuse. Cinquante coups de ceinture. Attachée parce qu'elle essayait de se dérober. Qu'elle avait pleuré. Qu'elle l'avait insulté.
Et que depuis elle faisait gaffe à ne plus être à découvert.

Il m'a demandé si je n'étais pas en manque de punitions.

J'ai failli lui dire, avant-hier, alors qu'on se chicorait verbalement comme souvent, par provocation et de guerre lasse "et alors ? Punis-moi !"

M*** me confiait que B*** avait encore besoin de passer par la case punition pour s'en prendre une bonne, alors que lui savait jouir de la simple jubilation des lanières qu'on abat.

Je n'ai pas été souvent "punie". J'ai été châtiée, comme on est aimée, pour la beauté du geste, par consentement mutuel. L'idée de punition pourtant traînait là, toujours, puisque ma scène originelle, en maternelle et par le biais d'un garçon blond sévèrement fessé cul nul par la maîtresse, comme un petit théâtre, face public, était celle d'une punition. J'ai fantasmé sur la punition, sur ma jouissance honteuse arrachée, prodiguée, malgré moi.
Mais la punition pour de rire reste bien pour de rire. Et j'aurais peut-être voulu de la punition pour pleurer. Pas de jeu de rôle. Pas de jeu drôle. Du dur.
Et les "punitions" (il n'y en a pas eu cinq dans toute ma vie) que j'ai reçues m'ont toutes laissé un goût épicé de revenez-y. Au point que le mot seul est loin de me laisser indifférente (et ma différence se mesure en unités hygrométriques).

Fais-moi mal, dit le masochiste. Naaaaaaan, répond le sadique. Blague de cour de récré. La seule punition pour le masochiste, dans son attente éperdue de la douleur qui fait du bien, serait-elle de ne pas être touchée (ni regardée, ni parlée). J'existe quand tu me touches. Je me sens aimée quand tu me rudoies.

Fais-moi mal pour de vrai, c'est quoi ? Un direct à la mâchoire ? Un coup de pied dans les tibias ? Ou cent cinquante coups de ceinture sans safeword (et sans câlins post fouettum) pour deux points de permis en moins ou un poisson rose à l'arrête ?
Je ne sais pas ce que seraient ces punitions de chez punition, mais je pressens que, pour qu'elles puissent exister, sans sombrer dans le cliché, le crapoteux ou la discipline domestique, il faille beaucoup de complicité, de paix et sans doute d'amour. Ce n'est pas du domaine du one night stand (ou one croix de Saint-André stand), des premières fois, des quickies.

Dans une relation vanille, il n'y a pas besoin de prétexte aux caresses. Il n'y a pas de "tu as décroché le contrat des cuisines Kicuis aujourd'hui, chéri, je vais parcourir chaque parcelle de ton dos, tes fesses, tes cuisses et tes orteils de ma langue, mon héros" ou "m’amour, j'adore ta nouvelle paire de Louboutin et ta petite robe Manoush, vient que te pelote les seins".
Dans une relation SM, on pourrait aussi penser que, hors d'une codification trop précise, sans papier à musique, avec les moyens du bord et dans le mouvement, on se badinerait comme on se lutine. A deux mains, puisqu'on le veut bien. Pour le bonheur partagé de la douleur qui passe, repasse, vibre, chante, résonne. Pour l'absolue délictuosité de deux corps unis par cette douleur qui circule si bien. Là où il y a de la géhenne, il y a du plaisir.

Pourtant, à la prochaine occasion, je te le lâcherai, ce "Punis-moi" !
(Je suis incorrigible.)



Occupe-toi de mes fesses !

Il existe beaucoup de crèmes au rayon cosmétique des supérettes de la beauté. Pour adoucir, pour protéger, pour régénérer, pour assouplir, pour gommer, pour combler, pour revigorer, pour bronzer, pour pas bronzer, pour chauffer, pour calmer, pour respirer, pour apaiser, pour maigrir, pour décapitonner, pour repulper...

Rue Bricabrac, bdsm, crème

On en utilise certaines pour les mains, pour les pieds, pour le contour des yeux, pour celui des lèvres. D'autres contre les cuticules, les rougeurs, les bleus, la couperose, les boutons...

Il y a celles qui soignent les muscles, ou les hémorroïdes (qui font les meilleurs anti-cernes), ou les ulcères, ou les petites cicatrices, ou les vergeture, ou les coups de soleil, ou les bosses...

Mais encore jamais je n'avais vu, au titre de la coquinerie et pas de la cellulite, de crème soin pour les fesses. Un must que tou(te)s les spankees vont pouvoir négligemment laisser traîner à leur chevet. Du moins dans les rêves de YESforLOV.

(Je ne gloserai pas sur l'aspect marketing de la chose, et hormis les porteurs de couches, il n'est pas vraiment besoin d'une crème spécifique qui câline ces joues qui n'ont qu'une seule ride. Et les grains du gommage, je veux même pas penser où ils vont se fourrer. Une huile douce et deux mains fortes, allez au hasard, de judoka, et mes fesses sont les plus douces et les mieux câlinées.)

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Fait soif (de mal)

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme, cinéma

FAIS-MOI un plan-séquence, très long, très lent, en noir et lumière.
Pas besoin de motel, ni de caméra. Juste tes mains, tes doigts, des bougies, une bougie.
On est chez moi.
Ou chez toi.
On a froid, tous les deux.
Il faut que ça chauffe, comme au Mexique (ou à Venice, en vérité).
Impressionne mon corps, improvise, double les prises, de judo ou de vilain.
Les jours rallongent, on en prendra quarante s'il le faut.
Vole mon plaisir comme tu as kidnappé mon désir.
Zoome en moi, et qu'importe la focale.
Tes coups sont cut, tu me fais contre-champ, mon chant est diégétique
Tu m'enchaînes et je fonds.
Le festival de cannes va commencer, je vois des flashes à chaque coup, ce n'est pas le tapis qui est rouge.
Je te remercie.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
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Le cliquodrome
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