Rue Bricabrac

Tu l'as vue, ma belle nation ?

Spéciale dédicace au traître de service dont le nom salirait ma rue.

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Dessin Tomi Ungerer

Pièce à rajouter au dossier.

(J'en profite pour signaler aux Parisiens que l'exposition Ungerer de la petite galerie rue Martel est prolongée jusqu'au 11 novembre. Pour les autres, plein d'infos ici.)



Un collant, ça danse toujours un peu

RÉ sol la si♭ ré mi♭... Les six notes de la petite musique si souvent entendue, fredonnée, cette scie qui fait pa da pa da pa pa, résonnent, je reviens sur mes pas, une nouvelle pub Dim passe à la télé, cinq ou six filles en collants, avec des jambes jusqu'aux épaules et de la joie de vivre plein le pa da pa da pa pa.

Considéré comme anti-érotique au possible, et pas seulement dans le monde bdsm, le collant quand il est vu par Dim (et non pas le collant Dim qui est d'une qualité piètre, d'un contact désagréable et d'une tenue nulle, même au rayon bas, ses stay up sont des fall down) est formidablement sexy.
Si en plus, il est transgressif grâce à la psychorigidité de maîtremarquis, trop belle la vie (en collant).

J'ai toujours aimé les collants, qui ont accompagné la libération de la femme, la mini-jupe, le short, le vent fripon sur le pont des Arts... Un collant, c'est être nue mais pas tout à fait. C'est la possibilité de jouer dessus et dessous. Ça ne tient qu'à un fil, ça se déchire comme un rien.

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Merci madame, de venir à l'appui de ma démonstration.

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Le plastique c'est fantastique

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IL lui avait ordonné de venir au RV, une terrasse de café dans un lieu passager, en chemisier blanc très échancré, mini-jupe droite et sans culotte.

Un grand classique.

Il lui a dit qu'elle l'attendrait cuisses légèrement écartées, ce qui l'obligerait à remonter sa jupe déjà peu couvrante, et qu'il se chargerait de vérifier au plus vite en arrivant si sa mouille trahissait son excitation de chienne en chaleur.

La routine.

Elle rêvait depuis longtemps de cette première expérience. Mais tout de même, la chatte à l'air rue de Rennes, à deux pas de son lieu de travail, malgré un printemps rayonnant, elle avait comme une réticence.

Appel au viol ?

Alors, elle a pris l'Eurostar, a foncé Oxford Street chez Selfridges, rayon lingerie, pas même le temps d'aller chez Harvey's Nicks, what a pity. À 16 heures, elle était au rendez-vous, qu'elle confirmait par un texto.

Il pleuvait, ça tombait bien, le plastique, c'est hermétique.

Les petites culottes transparentes, continentes et collantes se trouvent ici.



Éros et Mercatos

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photo AngelDragonfly

C'EST consternant. La Saint-Valentin approchant à grands pas, c'est à qui se fera le plus remarquer en convoquant Éros pour tenter d'inciter le futur pauvre à faire péter le Codevi afin de contenter son aimé(e).

Les mièvres "Mon Chéri" de mon enfance, chocolats de la même famille que les immondes Ferrero de l'ambassadeur, n'ayant plus trop la cote, une grande surface de produits culturels (comme on appelle les livres, les disques et les consoles Nintendo) propose tout un tas de manuels, de romans érotiques, de DVD même pas ixés et une double sucette (aucune parenté avec la double pén' ou la double peine) à partager.

Une autre échoppe va distribuer gratos devant un nouveau lieu branché du Marais vibros et menottes, pour lutter contre le prix exorbitant des sextoys. Cours camarade, le vieux gode est derrière toi. Car fini le romantisme gnian-gnian des amoureux de Peynet, finis lespetits coeurs qui remplaçaient les points des I, maintenant, la Saint Valentin, c'est la Saint Coquin. Le XXIe siècle n'a pas peur de ses érections.

Et je n'ai pas fait le tour des boutiques de lingerie, mais la coquinerie doit aussi jouer les voitures-balais.

Éros ! Mon cul, comme dirait Zazie. Éros, c'est donc cela maintenant, une sucette, un cône de silicone à piles, des gadgets roses Barbie. L'imagination n'est pas plus au pouvoir qu'au parloir.

Vanilles ou bdsm, la société de consommation est en train de vous tuer l'inventivité. Faites fondre vos esquimaux dans le sexe de vos compagnes et sucez-le avant qu'il ne se répande. Attrapez-la pour la plaquer sur une table et armé de votre ceinture, n'arrêtez pas avant que ses cris soient devenus des pleurs.

Et si vous devez tout de même téter du sirop de glucose coloré à l'E160c, parlez d'euro, pas d'Éros, merci.

(Je me demande si dans les clubs SM, on fête la Saint Valentin, ou son équivalent rouge, la Saint Diablotin, la Saint enlève tes frusques, hein !)



Parfum d'hier

JE lisais hier les propos d'une jeune femme qui a choisi de devenir esclave dans la grande tradition goréenne. Je ne détaille pas, Google fait cela très bien.

(Déclameur : je n'ai pas la moindre envie de polémiquer avec des adeptes de telle ou telle religion/secte/coterie, et une fois de plus, mes lectures quelles qu'elles soient ne servent que de support à mes vagabondages verbaux, je parle de moi ici, pas des autres, même si je m'appuie parfois sur leurs discours.)

Je lisais, jusqu'à ce que je me rende compte que ses mots décrivaient, en parallèle, une réalité tout autre que la sienne. Servir, faire l'amour, absence de moyens matériels, dévotion, soin de soi, que sais-je encore... Cette réalité, c'était celles des femmes du temps de ma mère, qui jusqu'en 1946 (pour les Françaises du moins) n'avaient pas le droit de vote, ne pouvaient ouvrir un compte bancaire sans la bénédiction du mari, se démerdaient avec l'argent des courses pour faire bouillir la marmite, affichaient un visage aimable, maquillé et bien coiffé à l'heure du retour du turbin et en toutes circonstances étaient sous la tutelle du mari. D'ailleurs, Cunégonde Brasero (le nom a été changé) était pour le reste du monde Madame Prince Charmant ou Madame Tyran Domestique (les noms ont là aussi été changés).
Certes, elles n'étaient pas marquées dans leur chair, juste dans leurs cheveux, mises en plis encagées à grands coups de Cadonett.

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Curieusement, de repenser à cette époque m'a mis une sorte de vague à l'âme, qui ne s'est dissipé que sur les merveilles vintage de Melle Fred. Je retrouve avec bonheur cette couleur saumon, triomphante et omniprésente avant l'invention du "chair" (qui était tout sauf chair). Dans le chiffonnier maternel, il y en avait deux tiroirs, dans lesquels je fouillais dès que ma mère avait le dos tourné. Là aussi, mais tellement plus gai, j'ai retrouvé ces années des femmes au foyer inféodées, quand les soutiens-gorges faisaient les seins comme des obus et que les culottes montaient haut avec un petit plastron anti-bidon. D'un modèle à l'autre, je retrouve sous mes doigts la caresse glissante du satin patiné et da touffeur capiteuse de Femme de Rochas.

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Da Dressi Code

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D.R.

JE comprends bien le fétichisme, beaucoup moins le conformisme. En feuilletant presque conjointement le catalogue des chères tentations d'une boutique chic et les galeries et/ou annonces de mes congénères, je suis surprise par l'uniformité de ce petit monde, dont certains pourtant fraîchement émoulus de la pulsion.
Des femmes, d'une géographie plus ou moins semblable à la mienne, se coupent le mollet avec une moche bottine récupérée soit dans un magasin d'après-skis antédiluviens, soit dans une boutique fetish en plein déstockage, juste pour satisfaire au dress-code (ou aux injonctions du mémètre "mets des bottes, soumise, m'en fous que ce soient des Aigle ou qu'elles aient appartenu à ta tante podagre"). D'autres à qui les cuissardes vont aussi bien qu'une ceinture de bananes à un carlin, lâchent en vagues successives de peau d'orange des bourrelets conséquents. Quant au corset de vinyle, sans doute aussi confortable qu'une sudisette trop serrée, no comment.

Je ne vise pas les amoureux du latex, les adorateurs du cuir. Mais ce fichu code édicté on ne sait même pas par qui et qui, comme tous les ouvrages religieux, privilégie le laid dans la norme et le dogme au beau qui marche hors des clous.

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Et juste au moment où j'écris ces lignes, je tombe sur un magnifique récit qui commence par cette phrase :

La première fois que Julia me reçut chez elle, elle portait, comme nous en avions convenu, un kimono d'intérieur bordeaux, très simple, qui se mariait parfaitement avec son teint pâle et ses cheveux très noirs

(Pour éviter de nouveaux ennuis avec d'autres réincarnations de René Char, je précise que l'auteur de ces lignes et de beaucoup d'autres, puisque son texte en trois parties est une véritable nouvelle, se pseudonymise Kazuo, et qu'il est hautement recommandable, textuellement parlant, pour le reste, je n'en sais rien, et d'ailleurs, il pourrait être mon fils, donc je n'ai aucune vue sur autre chose que ses mots. Fin du déclameur voulu par notre société qui marche sur des oeufs, en plus de courir sur la tête.)

Disposant moi-même de plusieurs kimonos, en ayant toujours aimé la fluidité élégante et la traîne qui oblige à une démarche prudente, je me souviens du plaisir que prenait H*** lorsque je le recevais ainsi, avant de m'agenouiller sur les cordes qu'il n'aurait plus à lier, à proximité d'un plateau de laque sur quoi étaient posés les instruments qu'il avait réclamés, ou qu'il m'avait ordonné de choisir, ou dont je lui faisais la surprise. Il lui suffisait d'un doigt pour me dénuder. Et de deux bras pour me rhabiller à ses couleurs.

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Les couleurs. Précisément. De plus en plus, j'ai envie de sortir du rouge et noir (sauf pour une paire de Louboutin bien sûr), de vomir ces obligatoires en forme de chanson de Jeanne Mas, de préférer un serre-taille chatoyant de couleurs insolites comme le plumage d'un oiseau des îles, d'oser le talon turquoise d'une chaussure parfaite et imaginative, de jouer plus subtilement avec le code subliminal qu'avec les signes ostentatoires d'un passage sonnant et trébuchant dans la boutique de référence. J'ai souvent fait part ici de mon goût du violet, des mousselines, de la toile denim, des jupes à froufrou et des bas courts. Je trouve qu'une peau pivoine ressort tellement belle entre deux jarretelles immaculées, que le sous-texte "innocence" de la couleur blanche s'entrechoque heureusement avec l'insolence affichée des marques de coups assumés. Qu'un académique de danseuse est un premier pas vers le zentaï et permet d'offrir son corps sans donner l'essentiel, de se sceller du plus fin des tissus, de le voir se mouiller de plus en plus large des taches du plaisir. Le corail donne envie de rivaliser avec ses nuances, il faut oser le mordoré, ne pas hésiter à s'envelopper d'un souffle de soie, porter des dessous comme s'ils étaient des tatouages.

Le dress-code est une manière de céder à la mode (fashion soumise), de se rassurer aussi (toi et moi et le ghetto). Dans les clubs (que je ne fréquente pas), le minimum requis est une tenue noire. Donc si je venais avec les dessous ci-dessus, les chaussures itou, une voilette violette, et au lieu d'un collier, une immense broche araignée d'argent aux cristaux adamantins qui me mange le cou, prête à faire le show en me tordant sous des fouets inconnus autant que cinglants, on me refoulerait ?
J'exagère un peu le look perroquet, mais chacune de ces parures a une connotation totalement fétichiste. Stiletto effilé comme un rasoir. Voilette comme Madame veuve Robbe. Serre-taille et string comme tout le monde. Bijou d'appartenance. Une connotation. Pas une ostentation. Et c'est là que ça commence à m'intéresser. Et que j'aimerai que cela, le détournement, la litote, touche aussi mon futur partenaire.

(La lingerie est de Carine Gilson et les souliers de Nicholas Kirkwood.)



Miscellanées liées de septembre

TOTAL shopping ou presque ce mois-ci. Puisqu'il paraît (que j'aime de plus en plus violemment notre gouvernement) que l'alloc de rentrée à servi à certains à s'acheter un écran plasma, voici, pour ceux qui ne regardent pas la télé, d'autres moyens de la claquer (au lieu d'acheter des cahiers et des plumiers aux gniards qui de toute manière seront au chômage et asthmatiques à cause de la pollution).

Voici le premier martinet qui se présente comme végétarien friendly. Outre qu'il est laid avec ses couleurs pastel façon Hello Kitty, il est aussi en fibre synthétique. Cachez ce cuir que je ne saurais voir, mon seigneur, et fouettez-moi avec du plastique (rapport au développement durable, c'est criminel, mais passons).

Non, ceci n'est pas un fouet, mais une lampe de salon dont malheureusement, j'ai perdu les références. Ça ne se marie pas avec tous les intérieurs, pas même dans un donjon, mais ce peut-être suggestif. (Si on passe outre une laideur très présente.)

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Sous les jupes des filles, il s'en passe des drôles. Pour avoir toujours des mains bien placées, les culottes Carole Malony (la créatrice se réclame du chic, on en jugera ici, il y a du froufrou sympathique, mais du chic, hum) sont là pour ça. Tu reprendras bien une poignée de bonheur*, ma poule.

On ne sait trop ce qui s'est passé dans la tête de Cyril Koskas. Pratiquant un sm aussi peu safe que consensuel.

Alice explique s’être laissé ligoter et enfoncer un bâillon muni d’un gode dans la bouche «pour lui faire plaisir. Plus j’avais mal, plus il était content, plus il allait loin. Quand je lui disais "j’ai mal, je peux plus respirer", il disait "continue, continue à dire ça" et il se branlait».

Les deux qui ne peuvent témoigner, non pas à cause du bâillon gode, sont celles qu'il a balancées à la baille, dans le canal de l'Ourq. Comme le garçon a le sens de l'humour, il signe les pv de son instruction d'une "petite bite avec deux sacoches". Pourquoi pas une grosse ?
La prochaine fois, on offrira à tous les Cyril une jolie chaise. En plus, elle est déjà rouge.

* C'est ainsi que les étudiants des Beaux-Arts nommaient la main au cul.



LHOOQ

SUIS-JE seule à voir ici notre amie l'immarcescible soumise, se branlant comme une petite fille sur son crazy horse, jusqu'à laisser au sol une flaque de ses humeurs intimes (que je me garderai de nommer cyprine), dont elle glissera quelques gouttes derrière le lobe, comme si c'était du champagne.

La gaine ne fait plus scandale et les ligues de vertu étaient trop occupés à enquiquiner une marque de matelas qui avait eu l'heur, parmi cinq affiches, d'en imaginer une avec deux hommes lovés l'un à l'autre en plein sommeil, pour s'offusquer de cet explicite jusqu'au risible spot porno-chiquissime de David LaChapelle.
Uro, masturbation, sm, femme fontaine, n'en jetez plus !

Bada bing bada boum, piece of cake for sure, et la musique donne certes envie de s'élancer et de chevaucher un étalon, à condition que celui-ci tienne la cravache. Et ne fonde pas trop vite.

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Miscellanées liées de mars

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Serre-taille Louise Feuillère

COMME tout le monde, j'ai lu voilà un mois cet article de Libération, ensuite relayé par à peu près tous les médias dits sérieux, sur ce nouveau mode de location à prix d'amants, tu me fais une, deux, trois, quatre, douze gâteries.... par jour, semaine, mois, année, et tu as la studette ou une pièce dans l'appart entre pas cher et gratos, de la main à la queue. De la belle grosse soumission sociale en Sarkozye, aux nouveaux pauvres les rapports ancillaires. Plus je lis cela, moins j'aime les soumises, je ne peux m'empêcher de faire des liens épais entre sexe et politique. Sauf que dans le premier cas, c'est l'économie libérale galopante qui porte le bada et pas une pauvre brêle qui se pique le cul avec une fourchette parce qu'un demeuré le lui a ordonné.
Quand même, je suis allée mater à la lorgnette le site craspec (use the web, Luke, celui-ci, je le linke pas) où l'on trouve ces charmantes et peu onéreuses propositions de logements sans baux. Dans la partie plus directement sexuelle de ce site de petites annonces, le masochisme se monnaie. Finalement, en Sarkozye, la misère est aussi sexuelle.

Pour chasser cette légère envie de vomir puis de mourir, je suis partie en Italie où le sport national est désormais réprimé, réglementé et pénalisé. Le mâle transalpin, celui qui quand il ne serre pas la mamma dans ses bras, ne mange pas la pasta all'arrabiata, ne chante pas l'opera ou n'enfourche sa mythologique vespa, se tripote les oeuvres vives pour les remettre d'aplomb ou conjurer le mauvais oeil (chat noire, chatte blonde, échelle, sel...). Le maschio italiano, subit une nouvelle castration, ni symbolique ni chimique mais inique : 1000 euros pour attentat à la pudeur (on parle bien de replacer ses propres couilles et pas celles d'un camarade). On ne saurait trop leur conseiller de sortir accompagné de leur cage de chasteté pour coincer les gosses une fois pour toute, et de se mettre des élastiques aux épaules pour éviter l'automatisme de ce geste ancestral. Vergogna ! Bon, dans un sens, faudra surveiller de près voir si le taux de demande de ballbusting en provenance des pénis péninsulaires augmente.

Le célèbre monsieur Darkplanneur (j'en ai été flattée deux minutes avant de me rappeler que c'est sans doute Maître Google qui nous a dénoncés, moi et mon passage en Enfer) m'a envoyé une électronique missive me faisant savoir qu'il allait continuer sa série de podcast dans le cadre de l'Enfer, cette prochaine fois avec Maïa Mazaurette, qui bien que peu civile en matière de correspondance, n'en reste pas moins une sexblogueuse de compète, drôle comme tout. Quitte à lire des blogues de filles, mieux vaut dix mille fois le sien que celui où des nanas, certes souvent dotées de jolies plumes qu'elles se gardent toutefois de se fourrer dans le cul, comparent les mérites du démaquillant X et de Jex Four spécial contour des yeux. En attendant, ici l'interview "sérieuse" avec les commissaires de l'expo et le 10 mars prochain, celle de Maïa.

Google, qui ne manque pas de ressources, scelle dans un coin ses trends, amusants en matière de bdsm et qui permettent de perdre un bon moment de productivité en jouant avec les graphiques et les articles (à condition de ne pas chercher bdsm a Antingua en 1997 ou au Botswana en 2002, le graphique resterait plat). Et l'on y apprend que certaines soumises ont échappé à la mort en jouant avec un serial killer qui respectait leurs limites. En vérité, il n'aurait dû avoir commerce qu'avec des sub. Ou encore une interprétation tout à fait exhaustive (façon monsieur Plus) des quatre fatidiques lettres qui deviennent 6 tout en restant quatre Bondage and Discipline, Domination and Submission, Sadism and Masochism et que l'on pourra, si l'on veut faire son cuistre, écrire désormais ainsi, BDD/sSM. CQFD etc.

Parlant de bdsm mais pas seulement, un site lancé depuis quelques mois propose une sorte de portail du sexe, attention, du sexe chicos, livres bien écrits, serres-taille en tulle transparent réalisés par Louise Feuillière meilleur ouvrier de France, sex toys bling bling, films à télécharger faits par et pour des femmes... Pour dire si c'est chic, au rayon sm, on y trouve le bandeau de soie, le masque de cuir et la cravache à cristaux. L'anti sous-sol du BHV, le contre-pied de Concorde, tout aussi germanopratin mais plus web 2.0 que le boudoir de la fille Rykiel.

Allez, je retourne à mes coloriages (mais pour ceux qui aiment l'habillage de mon blog, il faut acquérir dans la minute ce très rétro recueil à lire sous le manteau disent-ils).



La culotte à laquelle vous avez échappé

C'EST laid. Incroyablement, incommensurablement, immarcesciblement laid. Grâce soit toutefois rendue à la douce Columbine qui m'a indiqué ce lien. Parce qu’à ce stade, la laideur devient intéressante.

Unquestionably racy a déclaré le Daily Candy. Je vais me m'abonner à cette feuille pour savoir ce qu'ils repoussent, ce doit être exquis.

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C'est un site de lingerie américain qui essaye de se la jouer françaoui, total look ça c'est Paree, cet endroit lointain et encore un peu rustre où toutefois les femmes sont des coquettes, limite poules (je n'ai pas dit dindes, quand bien même nous en connaîtrions tous aussi), et n'hésitent pas à lever la jambe pour un cancan ou encan. (Ne pas manquer la kitchissime page d'accueil avec téléphone en bakélite et exemplaire du grand quotidien du soir de référence.)

Nona de Samim crée de la lingerie pour dames, inspirée dit-elle, du XVIe siècle, français, bien sûr. Avec des noms dans un français aussi torturé que supposé affriolant. L'une des trois lignes de la collection est ainsi intitulée La couture de pâtisserie, ce qui laisserait présager des dessous aériens et dansants, chantilly de mousseline et de satin, ruché de soie et d'organza, un déluge déraisonnable de fanfreluches. Las, des culottes hautes sans sex-appeal, mal coupées, assorties de jarretières, qui ferment comme des soutiens-gorge pour dévoiler le haut des fesses, si loin pourtant de Mireille Darc dans Le grand blond (rendez-nous Guy Laroche !). C'est juste vilain.

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Autre modèle, pour Sans culottes, le jock-strap adapté pour les filles, en guise d'alternative au string. L'avantage, c'est de ne plus avoir de ficelle qui cisaille la raie. Mais la forme arrière rappelle une version light du baudrier de l'alpiniste. La maison ne reculant devant aucune horreur propose même une couleur dite "dirty bleu".
Quand on arrive aux jupons, on touche le fond. Là encore, découpe en O qui se veut scandaleuse et qui n'est même pas coquine. Pour le reste, forme droite à panneaux grossiers terminés par des volants sans grâce au genou, c'est à hurler.

Je pousse un cri, d'ailleurs.

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Mais au fin fond de la ligne L'atelier parisien, un bloomer cul nul en trois couleurs dont ce rouge baroque totalement de saison (la fameuse culotte rouge des Italiennes).



(Dé)culottée

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photo Mélimélo

QUI l'eût cru ? Mélie, qui à force de parier ses petites culottes à tout va et à tout bout de champ, les a hypothéquées jusqu'à la 7ème génération, m'a envoyé ce très joli présent, qu'on croirait taillé sur mesure, à l'aune de mes fantasmes.

Une culotte, chinée dans un vide-grenier.

J'étais déjà vêtue de probité candide, je pourrais enfin, zeugme oblige, l'être aussi de lin blanc. Ou de coton brodé.

En sortant le vêtement très découpé de son papier de soie, j'ai immédiatement avisé les jambes mi-longues, me réjouissant de cet atour qui viendrait compléter ma panoplie de Vélibérée (robes courtes, talons effilés ou Doc coquées, réflecteur à la cheville). Je n'avais pas tout vu. Ce ne serait pas prudent, on est quand même trop loin du cuissard. Vêtue de coton et de candeur, mais surtout cul nul.

Parce que de culotte, certes fendue, si elle en a le nom, cette pièce s'intéresse à tout, c'est-à-dire la taille et les cuisses, mais pas au cul. On devrait l'appeler lotte, mais c'est déjà pris par un succulent poisson. Jamblotte ? On pense plus à de la charcu(l)terie qu'à des froufrous. Alors, va pour culotte.

Alors, je la garde précieusement, comme un signe d'amitié et comme un signal de fessée. Un dessous qui permet de porter la culotte tout en étant parfaitement déculottée, voilà un joli paradoxe. Une culotte blanche qui ne soit pas un souvenir d'enfance mais une remontée dans le temps autrement plus de sept lieues, une culotte blanche de ces arrières arrières grands-mères qu'on n'a pas connues. La culotte d'une autre, échappée d'un trousseau de campagne, une culotte qui va retrouver une vie libertine et prendre des bonnes couleurs, celles des joues qu'elle refuse de cacher. Une culotte entre quatre murs, entre quatre yeux, entre les mains et les fesses. Une culotte à fessées. Une culotte presque pour rire, et pour crier.

Une déculotte.

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La secrétaire, le retour

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photo Alice Hawkins

ENFIN, façon de parler puisque cette photo sens dessous-dessous sensuels de Maggie Gyllenhaal est extraite de la série très mode et tout autant clin d'oeil d'Agent Provocateur et non d'une suite du film La secrétaire.

Toujours aussi à croquer, l'actrice, avec son air d'ingénue coquine, de sainte y touche, de pouponne libertine... Et en plus, il est question qu'elle tourne dans Le complexe d'Icare, d'après le roman d'Erica Jong, une auteure précurseuse du féminisme, un livre clef de mes jeunes années.



Cochonne pendue

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Hilton McConnico

Au départ, il y avait un dessin mutin d'Hilton McConnico qui essayait de faire rimer glamour, puisque telle est cataloguée la lingerie très froufrou de Chantal Thomass, avec humour, une jeune femme faisant du trapèze sur une corde à linge, jusqu'à en perde son chapeau et montrer ses dessous, tandis que leurs jumeaux, sans personne dedans, sèchent à deux pinces à linge de là.
Sur le papier, il n'y a rien à dire, c'est plutôt primesautier, pas de quoi fouetter une chienne, fut-elle de garde.

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À l'arrivée, ce "sans dessus dessous" n'est plus qu'une confusion entre signifiant et signifié, la femme ne valant pas mieux que ses dessous, pareillement attachée sur la corde, cochonne pendue aux cuisses écartées, plus même de robe, objet de consommation offert en pâture comme la parure.

Et votre culotte en dentelle, vous la prenez avec ou sans femme ?

 

(Merci à Serac)



L'ordre de la jarretière

EN matière de porte-jarretelles, qui pour peu pratique qu'il soit possède tout de même plus de coquinerie et de tenue que le silicone des bas autofixants (ou devrais-je dire autoglisseurs ?), il y a deux écoles. Le sexy des deux se défend.

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Celle, dont Azraël est un fervent zélateur, des larges ceintures avec moult et larges jarretières ( jusqu'à 10, enlever ses bas devient un supplice de Tantale), que l'on trouve ici.
L'autre, plus peep-show, qui préfère le presque rien, l'attache fine et la dentelle arachnéenne, la lingerie légère que l'on ouvre en soufflant dessus (dans tes rêves !)

Fight !

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Personnellement, je viens d'opter pour une troisième voie, et j'attends la livraison pour tester. Au pire, ça servira de garrot. Ou de jouet pour le chat. Ou de masque pour un casse.

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Mauvais esprit de nouelle (9)

L'indispensable culotte rouge de bonne augure est cette année un petit modèle façon corset de chez Damaris, styliste grand-breton.
Sexyssime, elle renvoie tous les strings aux oubliettes, même fermée, elle est ouverte, et donne envie de tirer sur le cordon pour lever le rideau sur des plaisirs rubis. A celui qui saisira, des doigts ou des dents, le lacet couleur sang, on dira "que votre volonté soit fête !".

Quant au petit Jésus, dont certaines voix vaticanes prétendent qu'il aurait existé, il sera en culotte de velours, ou sans-culotte, simplement paré de sa peau carnation nouveau-né. Parlant de culotte, celle-ci est en soie. (280 €)

Cliquez-moi !
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Education anglaise

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Même si la portée érotique des petites capes (sauf pour lire au lit les rudes nuits d'hiver) tend à m'échapper, les fanfreluches de Mint Siren, aussi rétro que fetish ne me laissent pas indifférente, loin de là.

Ambiance boudoir d'hier, voire d'avant-hier, terriblement anglaise jusqu'aux dimettes, et ce bloomer rouge qu'il n'était même pas besoin de présenter avec une cravache pour que j'ai envie de le porter, le temps de le voir dépenaillé au fouet pour découvrir un séant du même cramoisi si seyant. La gaine noire à contrainte, quant à elle, fait domina en diable.

Cette collection très Rule Britannia ("Britons never shall be slaves"... peut-être, mais "submissive" ?) me permet en plus de faire joujou avec le dernier flickrtoy sorti.

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Les dessous chics

Bien né, génétiquement mode par sa mère et musique par son père, punk de tous les côtés, Joseph Corre, le fils de Vivienne Westwood et de Malcolm McLaren, a choisi d'attaquer la mode, il y a 10 ans et avec sa femme Serena Rees, par la face dessous. Avec un nom qui annonce la couleur : Agent Provocateur.

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Chics, les siens le sont sans conteste. Avec des noms qui ravissent. Et magnifiquement mis en scène, sur le thème de la magie, avec un site plus que bien fait, des photos impeccables signées Tim Bret-Day, du placement de produit dans le film Chicago, une campagne de pub avec Kylie Minogue...
Noir et rose, invariablement. Délicieusement rétros. Furieusement Gwendoline. Totalement pin-up. Tout ça mélangé à un goût un peu particulier pour la France. Le garçon aime les petites femmes de Paris, celles qui portaient du Poiret ou du Grès non point à même la peau mais à bras le corps, arpètes qui livraient les bourgeoises et qui, histoire d'arrondir les fins de soirées, et ne pas monter l'escalier pour des prunes, vendaient leurs charmes au bourgeois, en passant.

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Cocottes, danseuses, petites bonnes ou existentialistes, entre claque et scène, les gisquettes de Agent Provocateur sont également fetish, on ne se refait pas. Si la cravache à poignée strass figurera mieux négligemment posée sur une coiffeuse comme un signe d'appartenance, ou au poignet d'une domina d'opérette invitée à une soirée SM chic™ que cinglant quelque corps lié et délié à la fois, le collier/menotte aux rubans exubérants de pur plastique accessoirisera à la perfection la petite robe noire que chaque élégante, fût-elle canidée certaines nuits, garde par devers elle.

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Que les rondes se réjouissent, le bonnet d'Agent Provocateur est généreux, le D y est monnaie courante et mon espionne ès lingerie (merci Miss K. pour les infos) me signale que du E (ou DD) aurait été vu. La bonne nouvelle étant que dorénavant, foin de la boutique en ligne, du voyage à Soho ou sur Melrose Boulevard, pour les parisiennes en tous cas.
La marque a posé corner au Printemps de la Mode qui a revampé de fond en comble son rayon lingerie (avec des animations et des défilés jusqu'au 8 octobre) ce qui lui donne maintenant plus que jamais des allures de boudoir.

(La wishlist des cadeaux au Père Fouettard est ouverte ?)

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Culottée (Invitation à mettre la main à la pâte)

Culottée !

Dès le premier septembre, on pourra craquer, moyennnant 15 euros pièce, ou 25 les deux (corner Créateur, ça se paye), pour cette culotte d'un goût exquis et sm :

J'ignore si cette petite culotte (et ses trois frangines "sucrée" (avec fraise), "j'ai besoin d'amour" (avec nounours) ou "croque moi (avec pomme)) marquera un net recul du string dans nos écoles, mais pour les élégantes d'ici, la marque est Lala Rose. La Rosse, en revanche, si elle est radine et dispose d'une imprimante adéquate, pourra sans peine imaginer un modèle plus perso, un message plus salé et le transférer d'un coup de fer à repasser.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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