Rue Bricabrac

Enfin !

Rue Bricabrac, bdsm, fessée, facebook

CE n'est pas trop tôt !

(Un encombrant et banal virus m'empêche de développer plus avant sur l'autoflagellation et la flagellation virtuelle. Ce sujet ne perd pourtant rien pour attendre.)

(J'adore de plus en plus fessebouc.)

(Je suis tellement dans le coaltar que j'ai failli coder spank class=. geek joke)

(Comme tout cela est merveilleusement bon enfant.)

(C'est tout mon portrait, ma bouche, mes oreilles...)

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"Tu vas prendre"

MARIE Menges, que l'on peut voir dans Secousses internes dont Agnès Giard parle très bien ici, a tricoté une jolie réponse à Boublil qui me met en joie.

J'ai assez envie de reprendre (sans jeu de mot) ses propos à mon compte, pour la dérision, pour aussi toutes les promesses gonflées de vent des dhommes à gros klaxon et petit moteur. J'aime les mots, mais je me demande si je ne devrais pas les mettre en veilleuse au bénéfice des actes.

Jamais contente.



Johnny (ou quelque soit ton nom), fais moi mal !

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo Neufleisch

J'AVAIS un jour, intitulé un billet Maso chic ?, en réaction (comme quoi, la réaction, c'est toujours mauvais, seule vaut l'action) à la parole psychanalytique "posture masochique".

Guère plus avancée sur ma posture (le plus souvent, au propre comme au figuré, dans celle de la dinde qui se fait farcir, croupion frétillant dans un cas, cul désolé dans l'autre, invariablement pointé vers un mâle dominant, un indice, dans le deuxième, il porte des talonnettes et n'a, en ce qui me concerne, aucune ambition sexuelle), je m'aperçois, qu'Utena en soit remerciée, qu'un sex-shop douillet propose des toys (tout de suite, en anglois, ça passe mieux) pour maso-chic.
Il y a bien plus d'un tiret qui me séparer de ce chic-là (le mien n'étant qu'un tribut un peu pitoyable aux jeux de mots à deux balles - JDMA2B - digne des derniers billets Verm'O). Je n'ai jamais été tentée par les menottes gold (encore moins baby rose ou aubergine), même pas pour me rendre à un cocktail mondain histoire d'être ton sur ton avec les chocolats de l'ambassadeur, et les martinets qui ne font presque pas mal m'ennuient.

Moi, je veux avoir mal. Pour de vrai. Bien mal, comme je le dis souvent, et mal bien. J'assume que je puisse, parfois, pleurer de douleur (quand bien même je dois reconnaître qu'à chaque fois que j'ai pleuré, c'était plus par amour, par culpabilité ou une raison tierce, mais jamais par la douleur pure, car personne n'aurait voulu cela, en vérité, pleurer de douleur, c'est bon pour la littérature). Je ne veux pas jouer à faire semblant. J'accepte sans peur ni pudeur de porter les marques de ces jeux dangereux. Je veux haïr, dans un bref éclair, celui dont j'aime les tracas. Je ne sortirai pas de mes gonds, de mes nerfs, de mes muscles, de ma chair, de ma peau, si on me fait juste "un peu" mal. Je n'en serais que rapidement frustrée.

Masochic oui, j'assume la pirouette, mais je ne suis pas maso-chic. Mon masochisme, qui remonte presque à avant le vocabulaire, est indissociable de l'érotisme. Et l'érotisme, ce n'est pas chic (d'ailleurs, le porno-chic est un oxymore). C'est trop vivant, trop grouillant, trop puant, trop mal élevé pour être chic. Ce n'est pas non plus "un peu", mais trop. C'est une affaire d'odeurs, de fluides, de rictus, de borborygmes. Quand j'implore la pitié, ce n'est pas du cinéma, du chiqué, du cliché. Quand je crie, je ne tiens pas la note, je ne fais pas d'harmonie. Quand je me tords, je ne me demande pas si la photo sera bonne. D'ailleurs, on ne fait pas de photos.

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Verm'O (la totale)

Rue Bricabrac, bdsm, jeux de mots, O
photo Yuridojc

C'EST M. qui a commencé. Je n'ai pas tardé à le suivre. Il faut dire que nous partageons le goût douteux du jeu de m'O à la mords moi l'O...nion.
Aujourd'hui, nous faisons blog commun, comme on partage une O'rangeade pour jeter les bases de ce qui deviendra sans nul doute le triomphant Almanach Verm'O du bdsm.
(Je salue au pasage les deux dames en "ine" que je ne connais pas.)


Douze mois de l’année, douze maximes :

Janvier tes marques.
Février ce plug.
Mars bien ce bâillon boule.
En Avril n'ôte pas ta cagoule.
Mai où est passé ma cravache.
Juin ai mis 10 coups.
Juillet donné une bonne fessée.
Août a tu caché mon martinet.
Septembre sur la croix de Saint André.
Octobre bien membré. (On se lève pour maître TTBM).
Novembre pas ta soumise, garde là plutôt.
Décembre à la cave.

Autour d’O

O, ces dards, fait reluire
...Pour tous les San-Antonio que j’ai pu lire.

O, pain
...O peine aussi.

Perle d’O
...Merci Corselyne.

Vibre O ma sœur
...Car Amel au carmel.

O, range
...Je n’ai pourtant pas l’abonnement.

Au sol est mi O
...Une pensée pour Mélie.

O, bel X
...Onomatopée du maître présentant sa croix de Saint André.

O tempura, aux mors est-ce
...Latinisme japonisant, coucou Alicine.

D’O, mina
...Je n’ai pas pu m’en empêcher.

O, my gode, it’s a rabbit
...Ahh, Charlotte dans Sex and the City.

O, si tôt
...Aux âmes bien nées, valeur n’attend point…

O près de ma blonde, qu'il fait bon dormir
...Zzzz

O rage, en voyant les éclairs
...Café ou chocolat ? Rose ou violette ?

La goutte d'O qui fait déborder le vase
...Ces femmes fontaines, tout de même...

N’oublions pas les maîtres

K dom
...Le savon des vrais doms.

Dom, mage
...Il fait passer des vessies pour des lanternes.

Do mi, si la !
...Présence notable.

Dominator ton cul n’est pas en or
...Sur un air bien connu (désolé Mélie).
(ni en argent, c’est agaçant)

Dom, mais niqua
...Parlarè Italiano BàB ?

Dim, dame, dom
Tout simplement.

Dom, O tique
...High tech.

Dom ni O
...Ni maître !

Torturons quelques proverbes

Fesse échaudée craint l'O froide.
...C’est pourtant bon une fessée.

Tant va la cruche à l’O qu’à la fin elle se casse.
...Le bon conseil de BàB.

Fouettera bien qui fouettera le dernier.
...Switchons à la bonne place.

Méfiez vous de l'O qui dort.
...Elle risque de ne pas se réveiller.

Qui veut voyager loin ménage sa ponygirl.
...On les oublie beaucoup ces temps-ci.

On ne fait pas d'O molette sans caser des noeuds.
...Shibarira bien le dernier.

Bonne re nOmmée vaut mieux que ceinture dorée.
...Change pas de pseudo !

Abondance de liens ne nuit pas.
...Bondage, quand vient le soir.

Les inexcusables

Martine est.
...Indicatif présent.

Fou était.
...Imparfait.

Sue sera.
...Futur glauque.

Bah, dîne !
...Mmpff.

Et pour (se) finir

- Ou doit on placer O sur un bateau ?
- Sous le mât, car mât cache bonne O.

(Spéciale dédicace à Frank et Marcel, mes photographes et aficionados des vermoteries, qu'ils en soient remerciés par cette O pétillante)

Rue Bricabrac, bdsm, jeux de mots, O
photo Ruurmo
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Tu, toi, à tâtons

Rue Bricabrac, bdsm, premières fois
photo Raquel Santana

TU ne me connais pas.
Tu ne connais pas mon corps.

Tu me connais un peu, parce que tu poses beaucoup de questions, auxquelles je réponds volontiers. Nous savons tous les deux qu'il n'y a que les réponses à être indiscrètes.
Tu ne connais de mon corps que cette partie que tu découvres et qui occupe ton champ quand je verse sur tes genoux.
Tes paumes ont ce claquement plein des mains habituées aux arts martiaux, elles ont le sens du rythme et me donnent le tempo.
Je prends la mesure de ton sexe, flèche de silex au gland velours.

Tu connais des brèves parties de mon corps.
Je ne connais qu'à peine de ta chair.

Tu découvres mon dos, mes orteils.
Je caresse ton nombril, ton torse.

Tu m'échauffes, je te liquéfie.
Je suis rouge jusqu'aux joues, dis-tu.
Mes doigts courent dans ta toison.
Ma peau ne t'a pas encore dit grand-chose.
Je cherche ton odeur.
On n'ose, on ose, sans au secours.

Nous sommes nus, allongés côte à côte.

Me connais-tu un peu mieux ?
Que sais-je déjà de toi ?

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Verm'O (que d'O, que d'O)

Rue Bricabrac, bdsm, pseudo, O
photo Stu 1965

SOUVENT, sur les sites de rencontre, on me demande pourquoi j'ai choisi Bricabrac comme pseudo (quand on me connaît, étrangément, ça ne choque personne...). Parmi les raisons, toutes aussi valides les unes que les autres (ce n'est pas glamour, ça n'a rien de sexuel, ça ne ressemble à rien...), il y a aussi l'absence d'O dans ce nom.

Ce n'est pas nouveau, mais il me semble que cela va en s'amplifiant, le bon pseud'O est celui qui glisse plus ou moins subtilement la lettre emblématique, symbolique, métonymique et tout ce qu'on veut en ique... en son sein.

Aurais-je dû, parce que parfois un peu forte de café, me nommer Nespress'O ? Ou alors, parce que je gronde et j'explose, Orage ? A moins que, en référence à l'un des plus sublimes films de l'histoire du cinéma, je ne fixe mon choix sur Or-Ore ? Ou alors, pour les petits matins difficiles, Oreur. Paran'O ne manque pas de panache, et ne serait pas de trop à l'heure où trop de jeunes femmes se laissent abuser. Comme nous sommes dimanche, je serais coupable si j'oubliais la pieuse O'mélie.

Si j'avais la gambette alerte, je serais Olala, avec mon petit tralala. Si j'étais fumeuse, Oxycartoblindé, bien sûr, Océbé pour les intimes. En quête de fusion avec le dhomme charmant, Osmose, évidemment, et enfin, risque tout, je serais Opeine.

Bon, assez rigOlé pour Ojourd'hui, JM*** m'attend et c'est une Otre histoire.

(À suivre, désormais avec la complicité de mon ami M., grand spécialiste et amoureux du jeu de mot laid.)



Elle portait un itsi bitsi maxi burqini...

Rue Bricabrac, bdsm, burqini, latex
D.R.

AMIS fétichistes, ceci est pour vous ! Ce n'est pas parce que je n'ai aucun goût pour le latex (même si dans le doute, toujours présent sauf testage et suspicion de fidélité, je sacrifie au rite de la chemise de Vénus) que je ne me tiens pas au courant des dernières tendances en matière des dérivés de l'hévéa.

Rue Bricabrac, bdsm, burqini, latex

Si le latex liquide donne des magnifiques résultats presque tentants, le prix des vêtements permettant d'être la plus belle à la nuit élastique est proprement prohibitif.

C'est donc dans le cadre du mélange des cultures et de la fashion week aquatique que je vous propose le burqini, qui théoriquement permet aux dames musulmanes de fréquenter les piscines ou de prendre des bains de mer sans offenser les représentants barbus de leur Dieu (qui n'en demandait peut-être pas tant, mais ceci est un autre débat). Réalisé par Aneda Zanetti dans le caoutchouc le plus fin, existant dans une grande variété de tailles (et de couleurs, mais je ne sais pas si le turquoise ou le magenta sont dans le dogme des dress codes), en modèle près du corps ou au contraire masque formes, le burqini a le mérite de 150 €. Au pire, on le recycle en sudisette ou en vêtement amphibie.

Merci qui ?

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J'adore les sites de rencontres... (Part 1)

Rue Bricabrac, bdsm, site de rencontres
photo Aby Garner

maso plus des seins ou du cul ?

D'habitude, j'ai de la répartie, mais là, j'en reste coite, comme un Flanby à moitié gobé.
Je n'ai toujours pas la réponse d'ailleurs.

Je sens qu'un doute existentiel me tripote.



On s'fait un SMunch

Rue Bricabrac, bdsm, SMunch

PLUS courants aux USA qu'en France, mais perçant à Paris depuis quelques mois, les munch sont des réunions bavardes et éloquentes autour d'un thème, ici le bdsm, d'où j'imagine le nom valise de SMunch. Pas de dresscode, pas de cravache en bandoulière, juste des mots, et des gens, curieux, intéressés, pratiquants. A priori rien n'est obligatoire.

À l'ordre de la soirée d'après-demain, dans un café de l'est parisien, écriture et BDSM, et les liens qui les unissent. Sade y côtoiera les blogs, c'est du grand-écart, quelle souplesse ! Mais ça donne envie, pour voir, enfin, pour entendre.

Pour ceux que cela intéresse, un site (minimaliste) et un myspace (je n'arrive pas à aimer myspace).

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Méfait divers

Rue Bricabrac, bdsm, fait divers, homicide
Photo Lapinfille

ÇA commence comme une petite annonce sur un site BDSM, ça se termine comme une chanson de Brel. (Il s'agit en vérité d'un ancien fait divers destiné à illustrer ce péché capital qu'est la luxure, dans le cadre d'une série de la rubrique "Grand angle".)

Une jeune femme d'une trentaine d'années, en costume de soubrette, est découverte morte et portant des traces de strangulations au rez-de-chaussée d'une location transformée en donjon.

On me rapporte qu'une soumise (épanouie jusqu'à l'hystérie) aux mains d'un homme marié a loué, à sa demande, un studio qu'elle a, toujours à ses frais, équipé en donjon. Mon interlocutrice doute qu'il ne s'en serve qu'avec elle.

L'enquête dénoue les fils, la jeune femme était la soumise d'un notable du coin, ainsi que de sa première concubine et soumise, plus âgée, éperdue d'amour pour lui, qui pour l'occasion, s'était faite maîtresse. Elle aurait convoqué la jeune pour une punition, raté son bondage, laissé la victime seule comme cela se fait fréquemment et retrouvé 10 mn plus tard la soubrette toute bleue. On parle de jalousie. Homicide involontaire.

Combien de maîtres envoient leur soumise à la recherche de chair fraîche, la number one se découvrant pour l'occasion des nouvelles pulsions, tourmentant de conserve avec son maître la nouvelle venue. Évidemment, tout se passe bien, nulle jalousie. Juste la première qui se bourre de Nutella (par exemple, tout le monde ne tue pas). Ou la seconde, quand elle n'est pas décérébrée, qui tire sa révérence.

L'avocat a déclaré, à propos de sa cliente, coupable mais victime "Ces relations triangulaires étaient perverses, néfastes, très sinistrogènes."

Une annonce de couple, copiée/collée à la volée : "Recherche - En Particulier une femme soumise et masochiste, pour relation suivie et privilégiée à trois." Ou encore "Lui : dom exclusivement, 1m.80, 70 kg - Elle : soumise (ou domina avec jeune femme ou couple) 1m.70, 60 kg."

Les habitués parisiens de leurs jeux sont venus à la barre. Esclaves et maîtres. Lunettes de soleillisés, perruqués, enfoulardisés, casquettés, un peu comme les témoins chez Delarue. À la fin des débats, l'entrepreneur du cru, tandis que son amante risquait la prison, a entraîné ses amis mémètres ou mémères démasqués. "Allez, au bistrot, je vous paye un pot !"

Une jeune femme raconte sa sinistre histoire sur son blog. Elle a rencontré un homme, s'est donnée à lui comme dans une chanson des années 80, le fist s'est fini dans le sang, il ne maîtrisait rien, sous l'emprise de l'alcool. On serait tenté de lui dire que si elle avait pris le soin de lire le blog de son partenaire (qui aujourd'hui joue les agneaux voués à la vindicte par des vilains méchants ligués contre lui, si imaginatif, si beau, si intelligent, si supérieur à tous ses contempteurs...), elle aurait pu entre les lignes deviner la mythomanie, la haine de l'autre et de soi, la psychopathie... (mais de la même manière que les aigreurs d'une divorcée de président, les propos post love-story sont toujours à prendre avec des pincettes).

Tout ça pour pas grand-chose, juste pour le sourire que j'ai eu en imaginant quelques Dafs, Stephen, Marquis, ici photographiés en pantalons de cuir, ventre rentré et sous leur meilleur profil, là en lunettes Emmanuelle Kahn, perruque de poupée Corolle, parlant dans leur barbe pour dire que non, monsieur le juge, tout cela était badin et soft, pensez, juste des petites innocences entre amis, Sade kissa... Si cela se trouve, c'est un de ceux-là lui un jour m'a abordée par un "bonjour chienne".

(Calypso semblant mal recevoir ce texte qui ne lui est pas essentiellement consacré - voir les commentaires, je viens de retirer le lien vers son blog.)


Histoire d'O...mbre (Scrabble)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

COMME au Scrabble, mais avec des mots à la place des lettres, sans doute 26 et deux jokers, XXXB annonce en fonction du tirage de la quinzaine. Invisible, aimer, apprivoiser, revoir, attendre.

Si ce n'est pas le zonzon, si malgré le "prends soin de toi", ce n'est pas Sophie Calle, peut-être est-il un chimiste maladroit qui a raté son expérience révolutionnaire. Le voilà invisible et impalpable, incapable de parler au téléphone, cordes vocales elles aussi atomisées. Il ne reste qu'à attendre que l'effet se dissipe. Si...

Comment lit-il l'annonce ? Assis au bistro à côté d'un consommateur en quête d'une colocation ? Ou alors, directement rue Béranger , derrière le maquettiste.

L'invisibilté, c'est chiant.

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Faux cul

LA tension de Marcel a grimpé en flèche devant une telle splendeur, les féministes se sont révoltées contre une énième utilisation mercantile de la nudité féminine, Mélie a pensé à la poupée en instance d'adoption rue Lacépède.
Tout le monde en parle.
Moi aussi, du coup, je moutonne.

Rue Bricabrac, bdsm, Beauvoir, cul

Tout ce remue-méninges à cause du Castor, agrégée de philosophie, plus célèbre pour ses romans et ses turbans, ses essais et ses épistoles, son "deuxième sexe" et son binôme, Jean-Paul, que pour son admirable cul pâle qui raconte les maillots de bain de l'époque, enveloppant bien le bas de la fesse, avec une petite jupette plaquée devant, découvrant largement le dos. Il y a quelque chose d'émouvant dans cette photo, parce qu'au delà de la femme célèbre, de la femme tout court (dont on peut se demander jusqu'à la fin des temps ce qu'elle aurait pensé de l'utilisation de cette image), ce pourrait être, sortie de l'album de famille, une grand-mère, une tante, une mère.

Le Nouvel Obs a frappé fort, il a trouvé cette photo de Simone de Beauvoir de dos, et à l'occasion du centenaire de sa naissance, titre "La scandaleuse", laissant penser au vu de la couverture, qu'en plus de rédiger "Le deuxième sexe", Momone se prêtait à des photos coquines, de celles que collectionnait Michel Simon. (Je n'ai pas lu l'article, mais j'imagine qu'on doit y parler de son amant américain, des frasques de l'existentialiste et surtout de ses maîtresses, vieilles antiennes mais tellement croustillantes). Plus fort qu'Arielle Dombasle au Crazy, mieux que les confessions de Catherine Millet, mille fois plus transgressif que le manifeste des salopes, introducing The Beaver, côté pile.

J'essaie d'imaginer une couverture avec le cul large et flasque de Jean-Sol Parte, ou mieux, celui de Raphaël Enthoven, gossebo comme pas possible, philosophe également, encore très frais et précédent mari de Carla.

Au delà de la querelle sur le cul qui dope le commerce, des grosses blagues sur le beaver qu'on ne voit justement pas, de la gêne palpable que génère cette couverture, de son paradoxe qui en voulaint désacraliser ne fait qu'icônifier (Sainte Simone, a oualpé et rebelle), je me fiche en rogne contre le révisionnisme photographique.

Car, à la direction artistique de l'hebdo, on a emmanuellebéarisé Simone, légèrement liposucée via la retouche d'image. Un coup de lumière par ici, un petit gommage par là, et voilà Simone de Beauvoir affichant un revers lisse. Ton postère à la postérité, mais aux normes du XXIe siècle et de Karl Lagerfeld.

Le cul fait vendre, mais pas la peau d'orange.

Voici la photo, telle quelle. Avant la réforme.

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Photo Art Shay


Code barbar(r)e

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Ralph Schenck

JE pensais avoir tout lu en parcourant ici et là des contrats de soumission, qui sans notaire, mais avec signature sanguine, mais pas loin, se donnent sans concessions, mais à ses (celles du maître qui s'écrit avec une majuscule, comme dieu quand on suit les bonnes règles de la typo, ou le Roy, du temps où...) conditions. Après tout, chacun est libre de contracter, et libre de penser qu'il peut renoncer à la liberté, aussi morbide cette pensée soit-elle (si je me base sur l'alternative свобода или смерть, la liberté ou la mort).

De l'homme, de l'amant, comme patron tout puissant. Droit de cuissage, droit de servage. Et le sevrage comme licenciement sec. C'est peut-être cela le maître. Je digresse. Je voulais aller ailleurs aujourd'hui, même si, dans le fond, il s'agit toujours de la même chose.

Comme si, or donc, le contrat d'opérette ne suffisait pas, qu'un tatouage aux armes de la maison, voire un branding pareillement constitué, n'étaient pas encore assez explicites pour prouver son appartenance, des petits malins ont mis en place le Slaveregister(après tout, on trouve sur la toile des cimetières de sites morts, une boîte à meuh, un blog d'authentiques rebelz (âmes sensibles s'abstenir, c'est violent) et mille autres conneries, alors pourquoi pas le registre des esclaves).

En plus du contrat et des petits Mickey en encre ou feu, les soumis(es) ont un numéro d'ordre à neuf chiffres, inscrit dans un grand livre (bonjour la symbolique) virtuel, assorti des mesures anthropométriques (souvenirs, souvenirs), celles qui comptent au royaume du BDSM, tailles de cou, de chevilles, et de poignets. En cas de litige entre nouveau et ancien propriétaires, les administrateurs de Slaveregister pourront arbitrer (penser à faire attention à ce que le soumis ou la soumise ne varie de poids) sur pièces justificatives. Lequel aura eu soin de faire imprimer ses étiquettes à code-barre, voire son mug et bien sûr, don suprême, en tatouage, sur la nuque ou au bas des reins. Je suis ton (vôtre plutôt, chez ces gens-là, on vouvoie la divinité suprême) numéro pour la vie.

(J'ai voulu en savoir un peu plus sur les animateurs de cette fumisterie fasciste. À l'origine de TSR, House of Tanos, tenu par un gars bien allumé qui ne kiffe rien tant que les prisons et l'esclavage, le vrai.)

Alors que pendant sa campagne électorale, l'actuel amant de Carla Bruni, avait déclaré "L'homme n'est pas une marchandise comme les autres", ce qui supposait qu'il était une marchandise, particulière certes, mais marchandise bel et bien, ce genre de site prend tout son sel.
Je dis site, façon de parler, ce qui me brutalise et que je fustige, c'est l'esprit qui lui est assorti. Des hommes et des femmes qui se reconnaissent comme une marchandise, ou comme le propriétaire d'une marchandise. Un BDSM, qui prétend à grands cris de ouistitis se situer du côté libertaire (qu'il appelle en abusant à tout bout de champ du terme transgression), alors qu'il traîne ses guêtres douteuses du côté le plus libéral qui soit. SirStephen/Parisot, même combat. Maître/MEDEF, même marigot. Dresscode dans l’entreprise et à la maison.

C'est pour cela que je le fuis, ce BDSM, que je ne m'y retrouve pas (d'autant qu'en autodidacte de la chose, je me suis construite sans dogme, avec des bribes de littérature et une tonne de fantasmes que je croyais personnels, et qui heureusement, ne l'étaient pas). Je ne cherche ni à choquer le bourgeois, ni à abdiquer mon humanité. Je ne suis pas de la chair à code-barre. Si je suis un objet, c'est pour mieux redevenir sujet. Et c'est parce que je suis un sujet que je peux m'offrir le luxe, ô combien reposant, de me laisser réifier.
Mon BDSM, est-il encore besoin de l’affirmer, c'est la sensualité, l'érotisme, le jeu. Rien d'autre. Pas de théorie, juste des envies.

(Le code-barre, on peut aussi l'avoir dans la tête, et là non plus, je n'en ai pas.)
(Pour éviter le point Godwin, je n'ai pas disserté sur ce que m'évoquait un numéro tatoué sur la peau.)



L'enfer ne sent plus le soufre

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© BNF

ACCOMPAGNÉE par JM***, intéressé autant que moi par le sujet, nous nous sommes glissés à une heure creuse dans "L'enfer" de la BNF, espérant débusquer cet "Éros au secret" (lequel est sorti du zonzon en 1969, non pas pour cause d'année érotique, mais dans la foulée du décrispement post soixante-huitard et n'est plus qu'une cotation pour faciliter les recherches). L'interdiction, assez exceptionnelle, aux moins de 16 ans, a créé autour de la BN curiosité, effervescence et affluence.
L'affluence, c'est ce qui pouvait arriver de pire, cet enfer en est un, non pas tant en termes de fréquentation (en ce qui me concerne, plus les gens vont dans les musées, quels qu’en soient les thèmes, plus je trouve cela agréable), mais de contemplation.
"L'enfer" demande à être vu de près. Beaucoup d'ouvrages fragiles sous vitrines contre lesquelles il est interdit de se vautrer, et dont la distance gêne autant les myopes que les presbytes (ça fallait quand même le faire !). Des photographies coquinettes format cartes de visite ou des estampes aux détails subtils aux murs.

Le lieu est rose et pourpre, des écrans passent des films cochons du temps du muet, "La religieuse de Diderot" ou "Histoire d'O" (chercher la faute de goût). À côté d'un manuscrit autographe de Sade, une lettre de son fils qui ne sait pas que papa est en prison. Quelques curiosas, on peut les compter sur les doigts de la main, dans une petite baraque, avec au mur (rose) peint en (pourpre) quelques instruments accrochés sans trompe-l'oeil, une tawse qui semble calquée sur un toy en forme de main, une cravache qui a l'air d'un petit fouet et un knout qui ne ressemble à rien.

En fait, c'est une exposition sociétale en trois parties. Les héros, les éditeurs, les écrivains. Une sorte de lecture en creux de la censure. Le temps des éditions closes, des livres factices, des premières de couverture trompeuses.

Je me souviendrai des tampons rouges signalant l'origine du livre, don, saisie, ou inconnu. D'une nonne béate visitée par des diables qui sucent ses doigts de pied, mordent ses seins, ouvrent son sexe ("Le ravissement de soeur Marie-Alacoque" du magnifique Félicien Rops), et dans une encyclopédie érotico-coloniale, d'un missionnaire introduisant profondément sa religion. Des rapports de police sur l'activité des bordels et des horizontales, d'une prime gravure de Dali, du fouet, par un "Traité", présenté comme un aphrodisiaque externe, de l'expression "édition adoucie", tellement plus jolie qu' "édulcorée" (comme le sucre à la saccharine). De deux photos (pas assez) licencieuses de femmes travesties en hommes sur les genoux de leurs compagnons. Et l'envie d'en lire plus de Gaston Vincennes ("L'amour fouetté"), d'en voir plus d'Achille Devéria.

Rue Bricabrac, bdsm, Sade, enfer
© BNF

Et puis, en addendum, une correspondance tellement agréable autour, très autour, de cet événement avec E***.

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La main chaude de Marcel

Comme il y a de fortes chances pour que la vie ne soit pas mauve tous les jours en 2008, on en reprendra bien une petite volée.

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photo Red Charls

Chauffe, Marcel !

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
Des images pas sages
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Voici un module Flickr utilisant des photos publiques de Flickr comportant le(s) tag(s) bdsm. Cliquez ici pour créer votre module.
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Le cliquodrome
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Épistole

aller Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)

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