Résolution 8ème : apprendre à lire
ÇA ne peut pas faire de mal. Ensuite, je me mettrai à écrire.
Et qui sait, reviendra le désir, sale anguille.
mardi 26 janvier 2010 / Un grain de sel
ÇA ne peut pas faire de mal. Ensuite, je me mettrai à écrire.
Et qui sait, reviendra le désir, sale anguille.
mardi 26 janvier 2010 / Un grain de sel
C'EST trop reposant, j'adore. #feignasse
(On aura remarqué que j'ai récupéré mon mot de passe Google Analytics)
(Google rit de nouveau)
(Colonne de droite droite)
dimanche 24 janvier 2010 / Rien à dire ?
PÉCHERESSE plutôt que pêcheuse, quoique même pas, le sens du péché ne s'entend qu'à condition de croyances en une quelconque calotte, et je n'aime pas plus la calotte que le prépuce (voir les épisodes précédents). Pêcher des compliments, à la rigueur. Hameçonner des hommes en leur faisant croire que c'est dans leurs filets que je me suis égarée, vieille figure de style féminine indémodable. Leur montrer mes pêches, à la peau satinée.
Mais, je vous arrête tout de suite, n'allez ni me traiter de thon, ni de morue.
Jadis, un bdsmeur et bricoleur m'avait pincé les tétons dans une espèce d'oeuf métallique qui s'avéra être un plomb de pêche. Un pont était alors jeté entre mes pratiques et les poissons.
Pont qui s'agrandit avec cette délicieuse composition que m'a adressé M***.
Allez, à l'eau.
On ne sait jamais (ce) qui va mordre quand on laisse traîner le bouchon, au hasard de l'onde.
vendredi 22 janvier 2010 / Un grain de sel
JE t'attends en lisant, mais j'ai un mal fou à me concentrer.
jeudi 22 octobre 2009 / 4 grains de sel
De cette année-là, et ce qu'elle a enfanté, j'ai gardé l'amour déculpabilisé. J'ai compris que ce serait compliqué, un peu secret, mais j'ai réussi à me construire avec mon masochisme, en surfant sur la libération sexuelle.
J'en ai gardé non pas une désinhibition totale, mais les termes de perversion, de vice, de péché, ne sont pas dans mon dictionnaire, et si je sais mes pulsions singulières, elles ne sont ni anormales ni destructrices. Ni même transgressives.
Gimme an F...
samedi 15 août 2009 / Un grain de sel
DAHLIA est une voisine de blogue, une fleur qui pousse parfois dans les grains de sel, une amie et aujourd'hui une écrivaine qui publie son premier roman.
Elle écrit comme elle pense, elle écrit comme on sait qu'elle sait faire quand on la lit depuis un moment, elle écrit comme on parle, elle écrit comme on se venge.
Un jeune écrivain la largue au bout de deux mois par SMS (très tendance). Ils se connaissent depuis peu, mais leurs jeux comptaient triple. Au moins. Pour reprendre la main, la voix et l'ascendant, elle le drogue, le bâillonne, le ligote, et lui balance son ressenti(ment) tandis qu'il se refait le film.
Il se souvient de leurs étreintes vénéneuses, elle lui crache son amour.
J'avais hâte de le lire et je l'ai lu comme il est destiné à l'être, je pense, d'un souffle et un seul, jusqu'à être moi aussi haletante. Je l'ai lu comme si je l'avais écoutée, je l'ai lu comme si on m'avait largué par SMS, je l'ai lu comme si elle m'avait vengée, et j'y pense encore souvent.
C'est d'emprise qu'il s'agit, ce lien invisible qui attache et suspend mieux que les shibaris les plus sophistiqués.
Et je l'ai refermé, excessivement heureuse de connaître cette brune fetish model et aussi black devil (sous des airs angéliques) que les cigarettes noires qu'elle se plaît à fumer.
(Pour les grincheux, oui, j'adore Dahlia et son "Adore", et re oui, l'objectivité n'existe pas.)
jeudi 11 juin 2009 / 3 grains de sel
J'AI failli titrer ce billet Oulipopo. Et puis je me suis ravisée.
Pas tout à fait.
La preuve.
Il y a dans mon masochisme un goût des contraintes, des belles contraintes. N'ayant guère envie de me prendre pour un punching-ball, les coups ont besoin de cette épice.
La plus simple est un rapide bondage qui me présente ouverte, immobile. Le plus facile aussi. Elle ne me demande aucun effort, elle me repose. Donc ce n'est plus une contrainte.
Plus corsée est celle qui demande une attention de tous les instants, qui frôle l'impossible. La contrainte exigeante. Ma perversion est de trop aimer les perverbes, j'ai le goût de l'oblique, je m'accroche aux acronymes (surtout ceux avec des "Y" branchus), j'aime explorer les lipossibles.
J'avais inventé le jeu du chapeau, qui devient trop facile, mon dos s'est élargi, mes chapeaux ont grandi, je sais tanguer des épaules aux lombes pour rattraper le bibi fricoteur.
Mais des livres, mazette ! Pas un, mais plusieurs. Qui obligent à l'apprentissage, un d'abord, plusieurs ensuite, au repos, en marchant, le cou délié, les épaules basses, la colonne droite. Et qui sait si même une danseuse étoile au premier coup de canne, ou au troisième, dans un souffle sentira l'édifice s'égailler. Et choir.
Plus dure seront les chutes.
Mais chuuuut. Interdiction de crier.
[Il n'y a pas une image de Frédéric Fontenoy qui ne m'inspire un désir ou un soupir. Les femmes y sont gainées de bas couture, de corsets, de gants longs, de bondage. Un violon, un miroir, une canne, un plumeau arrangé, une plume de paon tout oeil dehors sont les accessoires. Les références, sans aucune forfanterie, sont aussi bien les frères Klossowski (Pierre et Balthazar dit Baltus), Helmut Newton ou Vincent Van Gogh. Il donne du baroque, du rococo, de la perspective et des lettres au sadomasochisme. Elles sont d'aujourd'hui, elles semblent d'avant-hier. Il fait valser les femmes à la baguette ou les expose sur un lit à barreaux.]
jeudi 28 mai 2009 / 4 grains de sel
OUI, je généralise. Oui, je tire la réponse par les cheveux. Oui, j'exagère.
Et alors ? Je me comprends.
J'ai plus de mal à me faire comprendre.
En lisant attentivement cet article de Libération hier, en repensant aux expériences de Milgram, je trouve une piste de mon rejet total de l'idée de soumission, quand bien même elle serait un jeu. Alors qu'elle n'est qu'un jeu.
L'autorité, avec ou sans majuscule (déjà l'écrire avec une majuscule m'écorche), me fait vomir. Je ne la comprenais pas à 5 ans quand j'ai intégré le système scolaire, pas plus que je ne pouvais encadrer les 10 commandements. J'ai picoré avec plaisir les 7 péchés capitaux que je trouvais capiteux et je crois que je n'aurais même pas pu tenir mes 3 jours (qui n'en duraient qu'un et demi) si j'avais été un homme.
L'autorité, qu'elle soit haute, autre, sacrée ou alien a toujours pour moi les traits d'un monstre muet et aveugle, d'une hydre à la tentation totalitaire. L'histoire m'a appris à m'en méfier. L'école aussi.
Je n'accepte pas qu'on me tourmente, je l'exige. Avec beaucoup de bémols à la clef, parce que j'aime avoir l'impression que l'on m'offre ces attentions.
À suivre
dimanche 26 avril 2009 / 7 grains de sel
LE seul neuf qu'en ce jour de cloches (dont la plus grosse se pseudonymise Benito) je suis prête à quêter, c'est le nombre de fessées, mon péché mignon, qui ferait ma fête, maintenant que je suis de retour aux affaires.
dimanche 12 avril 2009 / 3 grains de sel
Elle aspirait après ce secret besoin de souffrance, qui pousse certaines femmes, non point vulgaires par l'éducation, à se soumettre à la poigne robuste d'un maître qui les frappant comme on peut frapper une enfant.
PIERRE Mac Orlan qui signait cette Petite Dactylo sous son pseudonyme de jeune fille, Sadie Blackeyes en 1914, considérait que les flagellées de ses romans étaient plus honteuses et excitées si la correction s'apparentait à celle que l'on donne aux enfants. Aujourd'hui qu'on ne fouette plus les enfants et que des lois nationales voire internationales, l'interdisent, et c'est tant mieux, il faut un Jacques Serguine pour tenir semblables langage et pensée.
Autant tout ce qui peut s'apparenter à la pédophilie, fût-elle fantasmée, me plonge dans un malaise révolté, autant cet aspect de la fessée, et partant, de la flagellation, purement régressif me charme (faut-il le redire, je ne l'ai jamais été enfant).
Ce qui appartient à l'enfance dans ce geste dévoyé, c'est (à mes yeux évidemment) l'impuissance, l'impossibilité de se révolter, ou de se révolter en vain et d'appeler un châtiment encore plus appuyé. C'est l'abandon forcé, la sensation que c'est "pour ton bien", la projection dans un no man's land. Et cette superposition enfant/adulte, cette substitution, dans son inexplicable paradoxe est d'un érotisme furieux.
samedi 21 février 2009 / 6 grains de sel
POUR s'amuser, en regardant la ville blanche, quelques couleurs sur fond noir (merci wordle). Les mots d'un autre, jetés en vrac depuis un cornet à dés, un texte pas tout à fait révélé, un auteur à deviner, à découvrir.
J'ai butiné des extraits de textes numérisés au hasard de Google. Mon coeur, c'est à dire mon con, puisque le plus central giron, a fondu un peu, comme le blanc dehors qui pourtant fouette le visage. Une fois de plus, le pouvoir des mots me réveille.
Alors, des Sadie Blackeyes sont quelque part entre la FNAC et moi.
samedi 7 février 2009 / 3 grains de sel
À vous les jeunes gens qui pensent transgresser (enfin, là, y en a eu un, mais tellement flou dans sa tête que ça ne veut plus rien dire) ou m'honorer en me choisissant comme objet de vos attentions, passez votre chemin.
Je ne peux pas imaginer un seul instant me faire dominer par quelqu'un qui pourrait être mon fils. Un jeune homme a pour moi les mêmes atours qu'un soumis : aucun.
Quant à cette phrase qui se voudrait un compliment dans la bouche d'un trentenaire "mais j'aime les femmes mûres"* est le pire repoussoir qui soit (avec les hommes mariés, ceux qui refoulent du goulot et ceux qui ont un prépuce "à la Reiser").
Quand je dis dominer, ce n'est évidemment pas juste le geste, mais l'ensemble. J'ai besoin, en toute histoire qui impliquera le sexe, d'un lieu commun. Et ce lieu commun, l'histoire y participe. Mon âge (qui ne me pose pas de souci particulier contrairement à celui de certaines donzelles de 28 ans qui sont persuadées que passée, même pas la ménopause, mais seulement la quarantaine, elles ne seront plus qu'un tas de mou imbaisable) ne ressort que quand un gamin me propose de venir me frotter à son corps plein de sève et de fraîcheur musculaire. Face à lui, je réalise quand j'avais son âge, il n'existait pas. Je me dis que si on allait faire des courses ensemble, on le prendrait pour mon fils. Ou un gigolpince. La différence d'âge est une douve infranchissable.
Un jeune est comme l'arthrose, il me fait me sentir vieille. Un quadra est mon commensal. Pourtant, je suis bien plus âgée que lui.
Et aussi soit séduisant le jeune homme, il lui manquera quelque chose qui n'arrive aux hommes qu'après 40 ans, voire 45. La masculinité, les épaules, l'épaisseur. Je vois longtemps l'enfant dans l'homme, et les enfants m'ennuient.
Les gérontes aussi ! Je ne suis pas rendue.
Et pourquoi pas blette, tant qu'on y est ? Ou framboise ?
jeudi 5 février 2009 / 7 grains de sel
J'AI encore envie de changer mon annonce, ras le bol des blablas, de toute manière, personne ne la lit.
Evidemment, le baltringue (non point celui qui monte les chapiteaux, tous les autres) est toujours ostracisé.
Finalement, c'est toujours la même recherche.
mercredi 28 janvier 2009 / 10 grains de sel
Tu écris sur moi. Ton stylo est un fouet. Tu écris sur moi. Le cuir pèse comme plomb. Tu écris sur moi. Le son me soulève. Tu écris sur moi. |
lundi 26 janvier 2009 / 4 grains de sel
VOILÀ qui ferait de belles lettrines, mais dommage, cette police de caractères n'existe qu'à l'état de dessin, stilettos pour le show, talons hauts et chauds en guise de travaux d'école.
Alors, juste pour le plaisir des regarder sans pouvoir toucher, la cambrure exagérée d'une sandale pour J très sexy, la bride au vent pour un T droit comme un "i", une talon plus court pour un S mutin.
Enjoy !
samedi 10 janvier 2009 / 2 grains de sel
ILS demandent tous, ou presque, et d'entrée de jeu
Quelles sont vos limites ?
Et bien que péremptoire, mais sans certitudes aucunes, je ne sais que répondre. J'ai bien bricolé une phrase toute faite, "rien qui ne perce ou coupe", "rien qui n'attaque mon intégrité morale et physique" (donc pas de pervers narcissiques ou de pierceurs), mais comme toutes les phrases toutes faites, ça ne veut rien dire. Pas plus que "quelles sont vos limites".
Parler en introït de limites, c'est comme commencer à lire un roman par la fin (je ne parle pas d'un journal, je lis toujours mes journaux en commençant par la fin). Avant d'en arriver aux limites, que ce soit dans le dialogue ou dans les actes, il y a un sacré long chemin à faire.
Celui de l'envie, celui du désir, celui de la quête de la jouissance. Et ce chemin, il se fait à deux, jamais il ne ressemble pas au précédent. La route du sexe, quelle que soit la forme qu'elle emprunte, ce n'est pas le GR 20. Elle se dessine par l'envie de l'autre, le déclic sur un mot, un geste, un regard. Rien de rationnel. Ni de chimique, on ne cherche pas (dans le cas de ces "tchats" destinés à satisfaire une ou plusieurs paraphilies) le meilleur procréateur possible. C'est physique (non, pas au sens bradpittien du terme, quoique...).
Alors, le désir entre dans la danse, et fait basculer par delà le bien et mal, dans cette parenthèse érotique où tout est permis, pour peu qu'il y ait, a minima, du sentiment. Les lignes bougent, comme dirait l'autre. Ce qui était inconcevable devient excitant. Même après 35 ans de sévices dans le (dés)ordre du bdsm (ou quelle que soit la manière dont il convient d'appeler cette envie de souffrir, de s'abandonner, de se prêter à la cruauté de l'autre), j'ignore encore quelles sont mes limites. Je ne sais pas ce que veut dire, dans un contexte érotique, ce mot de limite. En fait, je n'ai pas envie de le savoir. Je trouve cela tarte. Ça oblige à retomber dans une vision sportive de la sexualité. Je ne suis pas la Laure Manaudou du sm et je ne cherche pas un Philippe Lucas. Je suis dans la pulsion, l'intuition, pas l'impulsion. L'impulsivité parfois.
Allez, après les phrases toutes faites, un truisme, c'est la fête : mes limites, je les connaîtrais quand je les aurais atteintes. Mais comme je prends les choses à l'endroit, je ne commence pas par elles. Je commence, à tâtons, du bout des doigts et des tétons à apprendre le corps de l'autre et lui faire habiter le mien. De là, de ces hésitations entre chair et cuir, lèvres et liens, les limites, elles sont comme la ligne d'horizon.
Je suis aussi incapable de dire quelles sont mes limites que de toucher l'horizon, même les jours d'arc-en-ciel.
vendredi 2 janvier 2009 / 8 grains de sel
COMME mes deux derniers ex, comme mon meilleur ami, comme mon inspecteur des impôts, comme un boulanger qui n'est que rarement le mien, il s'appelait P***. Il avait débarqué dans ma vie par des commentaires, puis par des courriels.
Très vite, nous nous sommes aimés. D'amitié. Comme moi, il était masochiste. Bien plus que moi. Nous en parlions beaucoup, mais pas seulement. Il ne se remettait pas de la perte de sa dernière dominatrice, il en était malade, il somatisait.
Nous nous écrivions des lettres si longues qu'il me fallait parfois plus d'une heure pour lui répondre. Il avait une intelligence exigeante. Cruelle souvent. Il était à fleur de peau. Il n'a, un jour, pas supporté que je ne prenne pas sa défense avec véhémence, à ciel ouvert. Comme je suis têtue, j'en ai souffert, mais je ne lui ai pas tendu la main. J'en crevais, mais j'avais encore plus peur de ce que serait ma souffrance s'il me rejetait. Lui aussi, mais il a fait le premier pas. Et nous avons repris ces conversations épistolaires infinies, plusieurs courriers en parallèles souvent, abordant tous les sujets, des plus graves aux plus futiles.
Nous avons créé un langage à nous, des jeux d'enfant, des réflexions d'adultes. Quand le temps nous manquait, nous nous adressions des petits mots brefs pleins de chaleur. Nous dressions des listes, de peintres surestimés, de parfums importables, des rires de ses filles quand elles étaient enfants, des conneries de mes dominamants quand le naturel revenait au galop.
Artiste, avec "un petit nom dans le milieu" disait-il, il n'a jamais voulu me le donner, ce patronyme, de crainte que je n'aime pas son oeuvre. C'est avec mille réticences, mais sans que je le lui demande qu'il m'a envoyé sa photo (parce qu'il avait vu les miennes, il voulait cette égalité). Je connais les prénoms de ses filles, le sien, mais pas son nom. Je ne le connais pas au regard de l'état civil.
Je parle à l'imparfait. Je pleure en parlant à l'imparfait. Cet imparfait qui porte bien son nom et qui fait le deuil du présent et du futur. J'ai eu de ses nouvelles pour la dernière fois à la fin du mois de juillet, il avait été hospitalisé, et repassait chez lui brièvement chercher ses anciennes analyses. Son coeur qui avait tant battu dans ce corps qui avait tant été battu gardait, en plaie ouverte de celle dont il avait tant de mal à même prononcer le prénom, un virus vorace.
J'ai failli appeler un écrivain, aujourd'hui reclus et en assez mauvaise santé, dont il était l'ami pour tenter de savoir ce qui se passait (mais sachant l'état de l'auteur et l'absurdité de ma demande, du moins dans sa formulation, j'ai chassé cette idée). J'ai lu sur internet tout ce qu'on pouvait trouver sur ce que je supposais être sa maladie. Je lui ai écrit, de plus en plus comme on envoie des bouteilles à la mer, sans attendre de réponse. Parano à mes heures (heureusement de manière non pathologique, juste agaçante pour mes plus proches), je me disais qu'en revenant de convalescence, il fuyait tout ce qui pouvait lui rappeler l'autre, donc aussi moi qui savais. Une envie de s'éclipser, de faire le deuil de son masochisme ? Internet est un superbe outil pour tisser des liens, c'est aussi une formidable usine à mensonges et dissimulations, et on y casse les relations sans faire d'omelette, adieu Berthe. Et que, comme certains qui retournent leur veste pour un oui pour un non, qui sait, il riait de ma candeur.
J'ai lu tout ce qui se disait sur sa maladie, on en guérit en un mois en général. Sauf si on en meurt.
Cinq mois, et chaque jour, il me manque. Les fêtes me sont particulièrement pénibles cette année. J'ai toujours plus souffert des chagrins d'amitié que d'amour. Ils ne guérissent jamais. Aujourd'hui, je maudis l'imparfait, que n'ai-je écrit au passé simple au lieu de ce temps qui décompose la vie.
Il a été ma plus belle rencontre de 2008. J'aimerai tant apprendre qu'il va bien, qu'il exerce son art avec fougue, qu'il retrouve le bonheur. Quelque part.
mardi 23 décembre 2008 / 13 grains de sel
TANDIS que dans le métro, un comédien barbu au chapeau melon me faisait me réjouir d'avoir abandonné ma petite reine pour quelques heures, en récitant un court texte de Hanock Levin, "je veux te voir nue, juste en bas" ; tandis que dans "Le chant des mariées", Karin Albou nous rappelle que les barbus (de toutes obédiences, talibans, haredim ou amis de germanicus) ont toujours trouvé les poils sales ; tandis que de retour en surface, une publicité récurente pour Chaumet encense les liens (un amour de liens, et oublions la crise...), je trouve le dernier Jalouse dans ma boîte aux lettres...
...je vois, non sans quelque tendresse, le chapô de l'article consacrée à la Paz de couverture, où fesser rimer avec embrasser. Enfin !
mercredi 17 décembre 2008 / 4 grains de sel
JE lui parlais des coups et des caresses, ces deux faces, pour moi, d'une même action.
A l'exception près qu'un jeudi après-midi, en buvant un thé à la menthe avec des amies en sortant du hammam, on peut dire à la cantonade "mmmmm, je n'ai qu'une envie là, c'est de rentrer et que mon amoureux me couvre de câlins pendant des heures" et elles approuveront ce désir. En revanche, si je dis la même chose en manifestant mon envie qu'il profite de ma langueur molle pour me rouer de coups jusqu'à ce que je sois vraiment moulue, alors là, je n'ose penser à ce qui traversera leurs regards. (Si ça se trouve, j'ai tort, elles pensent à la même chose.)
Il m'a dit
Dans les deux cas, on entoure. Et il y a de chaleur.
C'est cela.
J'étais éteinte, tu m'as embrasée d'une étreinte. Tes mots qui caressent laissent imaginer combien cinglants seront les coups, et il me faut rêver que ta cruauté future sera à l'aune de ta tendresse présente.
Il m'a dit
Je veux vous voir doulheureuse.
J'aime tes mots valises. Je t'ai parlé du sac à malices resté dans le boxe, des crémaillères, des tawses, du chat à neuf queues et de l'autre à rayures, et de l'ex-baba cool qui travaillait si bien le cuir.
Il m'a dit
Tout en moi te tutoie.
Moi aussi, je l'avoue, à vous-toi, cela faisait un moment que je te tutoyais, comme une évidence.
dimanche 23 novembre 2008 / 2 grains de sel
J'AI fait mentir mon nom de guerre : j'ai rangé ma bibliothèque. C'était un sacré bazar, il faut le reconnaître. Doublé d'un nid à poussière. Trois lombaires au champ d'honneur et la surprise de découvrir mon nez toujours en place malgré des éternuements dignes de la saison des foins plus tard, tomba ma récompense.
Sous la forme de la page 245, une reproduction d'une toile de Molinier, qui essayait de s'échapper d'un petit livre au pâle ocre jaune. Suivie d'un décollement de la 247 : chapitre IV, SADO-MASOCHISME.
Publié en 1971 chez Idées/NRF, il s'agit de l'épuisé Surréalisme et sexualité, de Xavière Gauthier. Je croyais l'avoir prêté, perdu, je l'avais pleuré. Je n'imaginais pas le feuilleter à nouveau.
Ce livre a été essentiel dans ma vie. J'avais presque 17 ans, tous mes fantasmes encore intacts, j'oscillais entre un très précis et douloureux sentiment d'anormalité et un solide sentiment de singularité et d'exception. Ce n'était pas le mouvement féministe qui allait me réconcilier avec cette sexualité tellement différente que personne n'en parlait. La liberté sexuelle n'allait pas jusqu'aux "perversions" (peu de temps avant, faire l'amour sans penser à procréer en était aussi une, de perversion). Et voilà que cette femme, professeure, féministe, militante, abordait, à travers les surréalistes, l'Éros sous toutes ses formes. Bien que j'ai tout lu de la première à la dernière page, certaines parties des 247 et suivantes ont supporté mes masturbations (je n'avais besoin que de lire et de serrer les cuisses, look mom, no hands) quotidiennes.
La croupe frémissante se contractait spasmodiquement.
Et toujours dans le même Desnos
La croupe sonore avait été cinglée par le plat de la main et ses muscles seraient bleus le lendemain.
J'étais fascinée par Luxure, un tableau de Clovis Trouille, et son Dolmancé a affirmé mon goût fétichiste pour les costumes XVIIIe, les costumes masculins.
J'aimais déjà les surréalistes. Ils m'ont aidée à aimer ma sexualité. Je me suis mise à en lire certains en pensant trouver mille et un récits de verges, et j'ai découvert des univers littéraires tellement séduisants.
De ces émois restent des paillettes d'orgasmes et des pages de mots. Et c'est aussi depuis Surréalisme et Sexualité que je sais que sans les mots, les maux ne sont rien.
Je peux faire l'amour comme on fait la guerre. Je peux accepter qu'on me fasse l'amour comme on commet un crime.
Ma madeleine aujourd’hui se prénomme Xavière.
vendredi 21 novembre 2008 / 3 grains de sel
HÉLAS, on ne trouve pas ce dessin chez Leroy Merlin à qui MissTic a vendu son pochoir. Il aurait fait une belle tête de lit.
mercredi 19 novembre 2008 / Un grain de sel
Monsieur m'az attaché les jambes et les bras j'ai du ramper juska la porte d'entrée pour ke ceux ki passe sache kil se cachait une chienne derriere la porte.
Il n'y a pas à tortiller, les récits ainsi troussés, ça ne donne pas envie. En même temps, si Monsieur a oublié de la détacher, écrire avec le menton, c'est certainement un handicap. Ouah alors !
lundi 17 novembre 2008 / 2 grains de sel
À part le blog d'Agnès Giard, et parfois Sexactu mais je commence à décrocher, je ne suis pas très lectrice de la prose sexuelle, quelle qu'elle soit, ludique, graphique, poétique... Cela doit se voir puisque même mes élucubrations, je les relis de moins en moins laissant des coquilles que M*** relève parfois dans un rire, 48 heures minimum après mes monstrueuses co(q)uilles.
Mais depuis que Stéphane Rose (un garçon forcément bien puisqu'on lui doit les indispensables et déconnants "Gérards") a lancé un webzine "L'autre sexe" (à ne pas confondre avec "Le second sexe" où j'ai musardé, mais malgré les moyens mis en oeuvre, il me laisse un peu sur ma faim et mon quant-à-soi, et qui clôt sèchement le débat en supposant qu'il n'y a que deux sexes...), je sens que je vais devenir une assidue.
Notamment parce qu'il présente ce site comme, entre autres, militant. Et la militance, ça me manque. Pas pour faire un plaidoyer pro domo (le sm, ça va fort, surtout rapport à la jouissance, refrain connu des connasses en mal de reconnaissance) mais parce que dans une époque tiède et fade, il faut ressortir les piques. Et les discours. Il prône aussi une sexualité joyeuse, ce qui me va comme un monogant.
Parlant de discours, le mien n'a aucun intérêt, donc je laisse le maître des lieux s'exprimer, il fait ça de belle façon.
C'est fou ce que je les aime déjà ! La rubrique mondo sexo a pour le moment ma préférence, mais je crois que je n'ai pas encore fini le tour du propriétaire. M'sieur Rose a raison, un tel sexzine manquait dans le paysage.Ne nous en cachons pas: notre ambition est également militante. Parler cul, certes, mais d'abord en parler à tout le monde: les hommes, les femmes, les hétéros, les homos, les bi, les travestis et les transexuels, mais aussi les enfants, les ados, leurs parents et grands-parents, sans oublier les grosses et les gros, les pas beaux, les chauves, les nains, les handicapés et autres exclus du marché de la séduction. Parler à tous sans discriminer, chômeurs et patrons, strip-teaseuses et mères au foyer, athées et pratiquants, ni-putes ni-soumises, putes et soumises, dominatrices, fétichistes et paraphiles divers... tout le monde est le bienvenue dans nos pages, y compris les serviteurs passifs ou actifs des modèles dominants de la sexualité que nous entendons bousculer, pour ne pas dire combattre. Car qui dit militantisme dit combat, et le nôtre est bien résolu à se décliner sur tous les fronts: pornographie fascisante, sexualité consommatrice, uniformisation des codes de séduction, individualisme libertin, eugénisme, âgisme, hygiénisme, homo-phobie, bi-phobie, hétéro-phobie (les minorités ne sont pas exemptes de critiques)... la guerre à l'uniformisation sexuelle est ouverte.
lundi 8 septembre 2008 / Un grain de sel
photo Masteringdesires
AUJOURD'HUI, un nouveau lapsus, un beau, très beau élevé sous la mère, 100 % bio et d'une opiniâtreté réjouissante.
Le fourgon ,à l’endroit où l’allée se partageait, bifurqua sur l’aine gauche afin de rejoindre le pignon orienté Est de la bâtisse où se trouvait l’accès à la remise.
C'est vrai qu'une bifurcation sur l'aine gauche, sans omettre de changer de vitesse, ou de pignon, afin d'escalader le mont le plus proche, celui qui cache la remise, peut si les doigts sont agiles, ou si le voyageur a un petit vélo dans la langue, s'avérer des plus agréables. D'une aine à l'autre, en évitant d'abord les ravins... et puis, au moment où l'on s'y attend le moins même si on le réclame silencieusement depuis un moment, en avant toute dans le garage, porte grande ouverte, pour y faire un balthazar dont on se souviendra.
La preuve que celui qui raconte cette histoire, donc je ne sais plus si elle est fiction ou réalité tant cela n'a que peu d'importance, pense bien à la même chose que tout le monde, un corps de femme, et non point quelque gothique édifice, c'est la suite
Encore un instant, le moteur ronronna pendant que l’homme faisait coulisser la grande porte. puis le fourgon s’engouffra roulant à même le rocher nu poli qui avait été arasé il y a bien longtemps pour en faire un plateau sur lequel s’était fondée l’imposante bâtisse
Un pubis rasé, de toute éternité, doux comme celui d'une prépucelle, comme un rocher poli par la mer, comme un plateau sans risque.
vendredi 15 août 2008 / Un grain de sel
IL y a des jours comme ça, où un inconnu vous offre son coeur, sans maime le savoir.
merci vous de maime
samedi 9 août 2008 / Un grain de sel
EN musardant à la recherche du prince fessant, en bas à gauche de mon écran, une phrase m'appelle haut et fort (alors que lorsqu'il y a à cet endroit l'image d'une fausse blonde au minou ixé en train de se faire mettre, je ne vois quasiment rien) :
Image non disponible.
Française, sodomisée à coup de courgette
De retour du magasin d'informatique le plus proche où j'ai pu me procurer un clavier neuf et en état de marche, j'essaie d'imaginer la scène. Une courgette, c'est certes original, on pense toujours au concombre dans ces moments où l'on aime très fort les légumes. Un seul coup, c'est un peu décevant, mais qui sait, c'était peut-être le bon. Quant à la nationalité de la femme, faut il penser que le modèle est disponible en pin's parlant et qu'elle crie "Oh oui, je le sens bien ton gros pédoncule" ? À moins qu'elle ne proteste "J'avais pourtant demandé une aubergine, foutredieu !"
En même temps, je suis un peu triste pour celui venu là trouver une Suissesse enconnée par un esquimau au chocolat ou encore une Belge suçant avidement un radis noir encore pourvu de ses fanes ?
Comme quoi, en l'absence d'images, l'imagination galope bien plus vite et loin.
jeudi 7 août 2008 / 3 grains de sel
IL a mordu ma bouche, il l'a tordue entre ses doigts avant d'y remettre les dents, ne la relâchant que quand mes cris devenaient trop stridents.
Pour tenter de l'oublier plus vite, j'ai mis de l'immortelle* sur chacun des bleus qu'il m'avait laissés avant de partir.
Ma bouche enflammée avait envie de l'appeler.
Il y a des hommes qui ne se retournent pas. Mieux vaut se mordre les lèvres.
*Hélichryse, mais c'est moins joli
dimanche 3 août 2008 / Un grain de sel
C'est sans la moindre malice que j'aime les lapsus, les miens comme ceux de mes interlocuteurs. Ils disent si bien la vérité. J'ignore si ce qui suit est lapsus ou faute d'orthographe (le contexte laisse planer un léger doute), mais je l'ai pris comme un de ces fourchages calami.
je suis un maître zen le fist et ce que je pratique le mieux car j'ai passer tout les secret en me fessant fister moi même, mais je ne me bloque pas dessus.
En effet, le fist, vaut mieux pas bloquer dessus, parce qu'ensuite, pour sortir travailler ou aller danser, c'est un peu encombrant.
dimanche 20 juillet 2008 / 4 grains de sel
JE connaissais "Douleur Exquise" de Sophie Calle, le livre, puis l'installation, la douleur du titre étant celle d'un rendez-vous manqué à New-Dehli, avec un coup de fil en guise de rupture.
Douleur exquise était pour moi un oxymore au même titre qu'intelligence militaire.
Jusqu'à ce que, hier, sur une ordonnance destinée à un radiologue, je lise "douleur exquise à la palpation".
Je me demande si mon masochisme est soudain sorti du bois dont on fait les baldaquins et les paddles, et qu'un traumatisme me procurait ces sensations contrastées et jouissives dont une généraliste finaude aurait compris l'ambiguïté.
Mais non.
Les douleurs ont des jolis noms, même quand elles ne sont pas exquises. Elles peuvent être lancinantes, fulgurantes, térébrantes, pulsatives, pongitives, tensives, erratiques, tormineuses, ostéocopes...
Comme certains rêvent de traverser l'arc-en-ciel, le masochiste sera comblé par un parcours entre toutes ces douleurs, jusqu'à en oublier les noms, mais se souvenant des coups de badine, des chairs écartées, d'un poing dans le cul, d'une pince ôtée après avoir été portée jusqu'à l'anesthésie, d'un fouet qui passe le mur du son avant de s'enrouler, de muscles endoloris, d'un battoir qui tente d'aplatir des rondeurs...
Tout cela est exquis, mais la médecine a plus de vocabulaire.
Lance-moi des piques de feu et de glace, entraîne-moi dans tes ténèbres, fait grimper mon pouls, tambourine-moi de raquettes, étire-moi en long et large, balade-moi dans des contrées incognita, tourmente-moi jusqu'à ce que je me torde, fais-moi osciller contre ton corps...
Comme je préfère l'exquise douleur (l'inversion devient indispensable pour bien différencier) à la douleur exquise, surtout quand elle devient lancinante et qu'à la veille d'un long week-end, les radiologues sont sur répondeurs saturés, je vais bonder bander ma douleur exquise et espérer croiser D*** pour d'exquises douleurs... et beaucoup de succulents plaisirs partagés.
samedi 12 juillet 2008 / 4 grains de sel
DANS ce dictionnaire, le malheur côtoie le mamelon, le machisme les maisons closes, les messes noires les métrorragies, et le mensonge est "l'art de refinancer une confiance insolvable".
Comme j'aime bien rigoler de temps en temps, je suis passée sur le site du sexologue Jacques Waynberg, et je découvre son dictionnaire de l'amour et des pratiques sexuelles.
J'adore les dictionnaires, je les lis comme des romans. Mais pas dans l'odre. Alors, j'ai filé, on l'a vu à la lettre aime comme
Masochisme
Prédilection pour un érotisme avilissant. Que le terme pérennise la violence autodestructrice des romans de Leopold von Sacher Masoch (1836-1895) n’indique nullement que ces conduites datent de l’instant où elles sont nommées par les psychiatres : la recherche de la souffrance et de la déchéance fait partie intégrante, partout et depuis toujours, de l’angoisse des pulsions de mort qui alimentent l’inconscient et qui, pour certains, sert d’unique viatique pour jouir.
Je suis contente d'apprendre qu'il n'a pas fallu attendre le nom pour que la chose existe. Je vais aller méditer sur l'avilissement. Et toutes ces petites cases dans lesquelles en ce moment je cherche à m'enfermer. Ou relire Pierre Daco (nettement plus accessible, parce que complètement gland, que Assoun). Et organiser un fight Daco/Waynberg.
(Voilà un bon blogue de feignasse dont je ne suis pas fière.)
mardi 13 mai 2008 / 10 grains de sel
(Merci à P' - qui n'est ni P***, ni P***, ni P. - dont la patience et l'amitié m'ont bouleversée.)
mardi 15 avril 2008 / 7 grains de sel
PARMI les liens qui mènent vers moi, il y en est un qui revient régulièrement (beaucoup moins que les perles du chat) et qui semble violemment spécialisé dans la chose sexuelle et explicite (et qui est aussi beaucoup mois agréable à feuilleter que les perles du chat). Ce qui m'intrigue, c'est que je ne vois pas comment je suis tombée dedans, je ne m'y suis pas autoréférencée, et quand je m'y cherche, je ne m'y trouve pas, ce qui est troublant dans un premier temps, et dans un second m'ouvre, non point les cuisses, mais un abîme existentiel.
Je l'ai parcouru ce matin, et à défaut me trouver, je ne dois pas avoir les bons mots clés en ce moment, abstinente que je suis, en me demandant si le cadavre était exquis.
Queue noire enorme pour une blonde etroite en anal
Je ne suis pas blonde, même si certains de mes gestes pourraient le laisser penser.
Le con !!!!!!!!!!!!!
L'admirable est évidemment dans les points d'exclamation (13 pile poil, non point à table mais alignés comme à la parade)
Jolie petite chatte mouillée
On y revient toujours. Que d'eau. Qu'on les envoie au Sahel, vite !
Rouquine aux gros nichons se godant
Que voilà de nombreux prérequis.
Une asiatique sexy suce une longue queue, elle la branle, l'avale entièrement jusqu'à ce que le keum déverse son foutre chaud dans sa bouche....
On se croirait au cinéma. (C'est Pierre Bachelet qui chantait Emmanuelle, aussi...)
Une chatte fontaine défoncée au maximum!
Au Sahel, disais-je ! Je salue l'allitération au passage.
Cette fichue belle meuf, munie d'un bas filet et de son collier au cou, a tout pour être une vraie chienne!! Dotée d'un arrière-train parfaitement rond et ferme et de nibards tout à fait radieux, elle a su attirer...
Pour savoir la suite, il faudra l'aide de Google... du croustillant de cette tenue, ça se mérite. Rhôôôô, le cliffhanger qui déchire !
Blonde en corset prete pour la levrette
Han ! Ouah ouah.
Une blondasse super bonne avec un corps parfait et très sexe . Elle a une paire de seins magnifique et un cul bien rond qui n’attend qu’à se faire défoncer.
Les blondasses, c'est toujours comme ça (voir supra)
Mon prof me gode bien à fond
C'est purement éducatif.
Ce qui nous donne mis bout à bout (puisqu'il faut bien se rendre à l'évidence, il s'agit de mettre non pas les bouts mais le gros bout)
Queue noire enorme pour une blonde etroite en anal. Le con !!!!!!!!!!!!! Jolie petite chatte mouillée, Rouquine aux gros nichons se godant, Une asiatique sexy suce une longue queue, elle la branle, l'avale entièrement jusqu'à ce que le keum déverse son foutre chaud dans sa bouche....
Une chatte fontaine défoncée au maximum! Cette fichue belle meuf, munie d'un bas filet et de son collier au cou, a tout pour être une vraie chienne!! Dotée d'un arrière-train parfaitement rond et ferme et de nibards tout à fait radieux, elle a su attirer... Blonde en corset prete pour la levrette, Une blondasse super bonne avec un corps parfait et très sexe . Elle a une paire de seins magnifique et un cul bien rond qui n’attend qu’à se faire défoncer.
Mon prof me gode bien à fond
Ma vie sexuelle, même dans ses élans les plus débridés n'a jamais ressemblé à cela.
Ni mon blogue.
Mais en deux minutes, j'ai bien compris que la blonde défoncée et trempée était une valeur très sûre.
mercredi 26 mars 2008 / 6 grains de sel
IL faut s'attendre à tout de ses soi-disant amis, surtout qu'un jour où l'autre, ils vont vous coller de trop près et vous filer des saloperies qui se développent en chaîne. Donc concomitamment à une invasion de puceron sur mon genêt que j'aime tant (alors que merde, il gèle la nuit, le puceron est vraiment une saleté qui résiste aux températures négatives et qui vient bouffer mes futures floraisons avant l'heure des amours des coccinnelles), Fièvres (avec un tel nom, j'aurais pu me douter de sa non-innocuité) vient de me passer une maladie contagieuse avec règlement.
Voici les oukases :
- Mettre le lien de la personne qui vous tague (c'est fait. J'appelle pas ça tague, mébon).
- Mettre le règlement sur votre blog (c'est fait).
- Mentionner six choses/habitudes/tics importants chez votre petite personne (ci-fait ci-dessous).
- Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant le lien de leur page perso (ça va viendre)
- Avertir directement les personnes taguées (ça aussi).
Or donc, pour les psychiatres et les abritres des élégances qui me lisent :
1) Je dors la fenêtre ouverte et avec une bouillotte. Mais pas le premier soir. Je me contente d'attendre qu'il dorme pour aller entrebâiller la fenêtre.
2) Je me parfume deux fois par jour (mais je n'ai jamais d'atomiser sur moi pour les raccords qui empuantissent un entourage qui n'a rien demandé et qui porte déjà son propre poison qui cocotte le litchi et le poivre rose, les deux grandes tendances du moment), le matin/midi avant de sortir et la nuit avant de dormir, mais seulement si je dors seule.
3) Je ne cire jamais mes chaussures, j'ai horreur de ça, je ne sais d'ailleurs pas le faire malgré un apprentissage poussé à l'enfance, ça esquinte mon vernis et salit tout, donc je m'en sors avec les éponges dépoussiérantes vendues au rayon cirage, et je ruine mes pompes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Un soumis m'avait proposé de venir le faire, mais les soumis, il faut leur donner quelque chose en échange et regarder leur corps souvent disgracieux seulement vêtu d'un risible tablier de soubrette. Je préfère avoir des chaussures moches. Ou en nubuck.
4) J'ai toujours un petit et ravissant Laguiole sur moi, à manche en argent ou en verroterie, juste pour faire genre, et parfois pour le sortir dans les restaurants chics ou pas où les couteaux sont juste bons pour du beurre. Mais comme je préfère la cuisine japonaise ou thaïlandaise, il n'a pas servi depuis longtemps, sauf à ouvrir les pages du Robbe-Grillet.
5) Je ne peux pas vivre sans le Canard Enchainé dans lequel j'ai appris à lire avant l'école et je ne supporte pas qu'on l'ouvre avant moi. Ça me rend féroce.
6) Je jette tout ce qui pourrait me rendre sentimentale, les photos, les souvenirs, les cadeaux inutiles (alias attrape-poussières). Pas tout de suite, non, mais assez vite, et bien avant la rupture.
Je passe la maladie contagieuse à (pour changer de mes habituelles victimes qui seront bien assez tôt contaminées, sinon, qu'elles vivent heureuses et en bonne santé) :
Maïa
(Parce que je la lis avec un plaisir infini et que je n'ose pas le lui dire).
Comme une image
(Monsieur CUI trouvera bien 5 minutes dans sa migration d’H&F à WP pour faire plaisir à son auditoire féminin en haleine.)
Personnellement, j'aurais bien envoyé le bébé à Jean-Luc Mélenchon, Guy Birenbaum, La morue, L'apathique Mouloud Achour et Jean Véronis, mais je n'aime pas les râteaux plus que cela. Pourtant, eux six, je les aime et j'ai envie de mieux les connaître.
(Je suggère à tous, infectés ou non, d'aller voir le travail, sur les spams ou les livres pour enfants de Linzie Hunter, l'un de mes récents et absolus coups de coeur.)
lundi 18 février 2008 / 3 grains de sel 1 rétrolien
MARIE Menges, que l'on peut voir dans Secousses internes dont Agnès Giard parle très bien ici, a tricoté une jolie réponse à Boublil qui me met en joie.
J'ai assez envie de reprendre (sans jeu de mot) ses propos à mon compte, pour la dérision, pour aussi toutes les promesses gonflées de vent des dhommes à gros klaxon et petit moteur. J'aime les mots, mais je me demande si je ne devrais pas les mettre en veilleuse au bénéfice des actes.
Jamais contente.
lundi 28 janvier 2008 / 7 grains de sel
C'EST M. qui a commencé. Je n'ai pas tardé à le suivre. Il faut dire que nous partageons le goût douteux du jeu de m'O à la mords moi l'O...nion.
Aujourd'hui, nous faisons blog commun, comme on partage une O'rangeade pour jeter les bases de ce qui deviendra sans nul doute le triomphant Almanach Verm'O du bdsm.
(Je salue au pasage les deux dames en "ine" que je ne connais pas.)
Douze mois de l’année, douze maximes :
Janvier tes marques.
Février ce plug.
Mars bien ce bâillon boule.
En Avril n'ôte pas ta cagoule.
Mai où est passé ma cravache.
Juin ai mis 10 coups.
Juillet donné une bonne fessée.
Août a tu caché mon martinet.
Septembre sur la croix de Saint André.
Octobre bien membré. (On se lève pour maître TTBM).
Novembre pas ta soumise, garde là plutôt.
Décembre à la cave.
Autour d’O
O, ces dards, fait reluire
...Pour tous les San-Antonio que j’ai pu lire.
O, pain
...O peine aussi.
Perle d’O
...Merci Corselyne.
Vibre O ma sœur
...Car Amel au carmel.
O, range
...Je n’ai pourtant pas l’abonnement.
Au sol est mi O
...Une pensée pour Mélie.
O, bel X
...Onomatopée du maître présentant sa croix de Saint André.
O tempura, aux mors est-ce
...Latinisme japonisant, coucou Alicine.
D’O, mina
...Je n’ai pas pu m’en empêcher.
O, my gode, it’s a rabbit
...Ahh, Charlotte dans Sex and the City.
O, si tôt
...Aux âmes bien nées, valeur n’attend point…
O près de ma blonde, qu'il fait bon dormir
...Zzzz
O rage, en voyant les éclairs
...Café ou chocolat ? Rose ou violette ?
La goutte d'O qui fait déborder le vase
...Ces femmes fontaines, tout de même...
N’oublions pas les maîtres
K dom
...Le savon des vrais doms.
Dom, mage
...Il fait passer des vessies pour des lanternes.
Do mi, si la !
...Présence notable.
Dominator ton cul n’est pas en or
...Sur un air bien connu (désolé Mélie).
(ni en argent, c’est agaçant)
Dom, mais niqua
...Parlarè Italiano BàB ?
Dim, dame, dom
Tout simplement.
Dom, O tique
...High tech.
Dom ni O
...Ni maître !
Torturons quelques proverbes
Fesse échaudée craint l'O froide.
...C’est pourtant bon une fessée.
Tant va la cruche à l’O qu’à la fin elle se casse.
...Le bon conseil de BàB.
Fouettera bien qui fouettera le dernier.
...Switchons à la bonne place.
Méfiez vous de l'O qui dort.
...Elle risque de ne pas se réveiller.
Qui veut voyager loin ménage sa ponygirl.
...On les oublie beaucoup ces temps-ci.
On ne fait pas d'O molette sans caser des noeuds.
...Shibarira bien le dernier.
Bonne re nOmmée vaut mieux que ceinture dorée.
...Change pas de pseudo !
Abondance de liens ne nuit pas.
...Bondage, quand vient le soir.
Les inexcusables
Martine est.
...Indicatif présent.
Fou était.
...Imparfait.
Sue sera.
...Futur glauque.
Bah, dîne !
...Mmpff.
Et pour (se) finir
- Ou doit on placer O sur un bateau ?
- Sous le mât, car mât cache bonne O.
(Spéciale dédicace à Frank et Marcel, mes photographes et aficionados des vermoteries, qu'ils en soient remerciés par cette O pétillante)
jeudi 24 janvier 2008 / 9 grains de sel
SOUVENT, sur les sites de rencontre, on me demande pourquoi j'ai choisi Bricabrac comme pseudo (quand on me connaît, étrangément, ça ne choque personne...). Parmi les raisons, toutes aussi valides les unes que les autres (ce n'est pas glamour, ça n'a rien de sexuel, ça ne ressemble à rien...), il y a aussi l'absence d'O dans ce nom.
Ce n'est pas nouveau, mais il me semble que cela va en s'amplifiant, le bon pseud'O est celui qui glisse plus ou moins subtilement la lettre emblématique, symbolique, métonymique et tout ce qu'on veut en ique... en son sein.
Aurais-je dû, parce que parfois un peu forte de café, me nommer Nespress'O ? Ou alors, parce que je gronde et j'explose, Orage ? A moins que, en référence à l'un des plus sublimes films de l'histoire du cinéma, je ne fixe mon choix sur Or-Ore ? Ou alors, pour les petits matins difficiles, Oreur. Paran'O ne manque pas de panache, et ne serait pas de trop à l'heure où trop de jeunes femmes se laissent abuser. Comme nous sommes dimanche, je serais coupable si j'oubliais la pieuse O'mélie.
Si j'avais la gambette alerte, je serais Olala, avec mon petit tralala. Si j'étais fumeuse, Oxycartoblindé, bien sûr, Océbé pour les intimes. En quête de fusion avec le dhomme charmant, Osmose, évidemment, et enfin, risque tout, je serais Opeine.
Bon, assez rigOlé pour Ojourd'hui, JM*** m'attend et c'est une Otre histoire.
(À suivre, désormais avec la complicité de mon ami M., grand spécialiste et amoureux du jeu de mot laid.)
dimanche 20 janvier 2008 / 6 grains de sel
PLUS courants aux USA qu'en France, mais perçant à Paris depuis quelques mois, les munch sont des réunions bavardes et éloquentes autour d'un thème, ici le bdsm, d'où j'imagine le nom valise de SMunch. Pas de dresscode, pas de cravache en bandoulière, juste des mots, et des gens, curieux, intéressés, pratiquants. A priori rien n'est obligatoire.
À l'ordre de la soirée d'après-demain, dans un café de l'est parisien, écriture et BDSM, et les liens qui les unissent. Sade y côtoiera les blogs, c'est du grand-écart, quelle souplesse ! Mais ça donne envie, pour voir, enfin, pour entendre.
Pour ceux que cela intéresse, un site (minimaliste) et un myspace (je n'arrive pas à aimer myspace).
lundi 14 janvier 2008 / Un grain de sel
MERCI à tous ceux qui sont allés faire mumuse avec le générateur de couvertures Martine.
Voici donc celles que m'ont envoyées Fièvres, M et Billeversée, très en forme, tous.. Ne pouvant être en reste avec autant de créativité, je n'ai pu m'empêcher de glisser une référence à notre ami maître TTBM.
mercredi 7 novembre 2007 / 6 grains de sel
IL y a quelques jours, en librairie, un nouveau livre (par là, il convient de signifier qu'il s'agit de pages reliées sous une couverture glacée et nullement de littérature) au titre aussi accrocheur qu'un article dans Marie-Claire. Pourquoi les femmes font-elles peur aux hommes ? (Il est d'emblée gravé dans le marbre que les meufs terrorisent les keums, pas d'alternative, pas de nuance.)
Les auteures, justement journalistes dans la presse féminine, ont fait le choix du grand reportage, de la percée en terre étrangère, du safari dans l'autre moitié du monde. Elles sont allées interviewer des hommes. Wow. Fallait y penser.
Parce que ça pense. Ca ne pense que du poncif (si je me la pétais, je dirais qu'on patauge dans la doxa jusqu'aux aisselles), ça égrène le cliché comme un chapelet, ça postule que les femmes d'aujourd'hui veulent tout, que les hommes ont peur de ne pas être à la hauteur. Alors qu'en vrai, les hommes pensent que la cellulite (improprement nommée, ce sont des capitons) c'est rien que des fossettes et que la petite nouvelle de la compta, c'est une chaudasse (qui elle n'a que deux fossettes au bas du dos, les salières de Vénus...).
Y en a un qui voulait liquider 68, y en deux qui veulent en finir avec le féminisme.
Mais là où ça devient franchement croquignolet, c'est la couverture.
Mouarf. Et même MouaaaaaAAAAARRRRFFFF.
Colossale rigolade.
Chéries, ces femmes-là, les hommes n'en ont pas peur ! Bien au contraire ! Ils versent même leur écot sur des minitel, des réseaux, des sites de rencontres, pour trouver des maîtresses cuissardées, cuirées et cravacheuses.
(Bon, cela dit, une maîtresse de mes amies est persuadée que je fais peur aux hommes, moi l'agnelle qui rêve de poigne et d'empoigne.)
jeudi 25 octobre 2007 / 9 grains de sel
LE vocabulaire du gourmet et du masochiste emprunte les mêmes sentes.
On l'a vu avec une pub qui a fait mordre les chiennes de garde et qui était plutôt bon enfant (sauf à vouloir sucer la roue du politiquement correct et donc castrer non seulement le langage, la fleur devenant une compagne botanique, mais encore plus la pensée). La marque de la crème étant un prénom à la Perette, il était prévu de la lier, de la battre, de la fouetter.
À ce compte-là, bonne crème, double crème même, je signe des deux mains pour être Perette, toute fraîche.
H*** avait très vite compris combien le simple mot de "déguster", associé depuis quelque lecture approximative, au fouet ou à la cravache, me faisait littéralement saliver, me mettant la bave aux lèvres (comme je ne cherche pas à faire monter mes statistiques, je ne parle pas de cyprine), et il en usait avec beaucoup d'à propos, ni trop, ni trop peu, et je crois qu'avec lui, ce mot résonnait particulièrement parce qu'il le pensait vraiment, et ne s'en servait pas comme un gentil perroquet. Je numérotais mes abattis avant de passer à la casserole.
N*** prétend me faire mijoter, mais il oublie d'attiser le feu, alors je reste froide, il ne me fait même pas suer, c'est dire. Je marine ? Je ne crois pas. Court-circuit plus que court-bouillon !
Certains aiment mortifier leur partenaire pour l'attendrir, je ne marche pas, je préfère la méthode active, toutes mains dehors. Qu'on me pile, qu'on me pique, qu'on me pousse, qu'on me concasse. J'allais dire qu'on me panne, mais c'est tanne, et son sort de la cuisine, même si on reste du côté de la vache.
D'autres m'ont laissée, après des heures pile et face, cuite, pas saignante puisque comme exsangue, mais bleue. À point en même temps. La cuisine sm permet des licences que les fourneaux ne permettent pas.
Je n'irais pas comparer le bondage au saucissonnage, même si pour certains qui confondent shibari et ici bardé, il y aurait de quoi. Les connaisseurs des rondeurs féminines se plaisent à pétrir seins et fesses, monts et merveilles, car comme certains vins de qualité, j'ai du corps et de la cuisse. Pour faire lever la douleur, ou alors, l'enfoncer encore plus profond. Et c'est totale volupté que d'être ainsi traitée, comme une pâte souple et ferme. Avant de se faire embrocher à la hussarde.
Enfin, je frémis, je me détends, je me débride, multipliant luxure et gourmandise pour pécher au carré.
lundi 27 août 2007 / 8 grains de sel
EN vrac, des choses entendues, ou plutôt lues, depuis quelques semaines. Mon annonce a l'avantage, dans ce qu'elle a d'exclusif et de décourageant, outre de me faire passer pour une agressive psychorigide, de m'éviter les "à poil, chienne, suce-moi !" si tant est que certains en usent encore. Mais il reste un drôle de cocktail dont on pourrait faire un cadavre exquis (plus cadavre qu'exquis), ou un puzzle à pièces manquantes (le jeu du jour : trouver lesquelles).
Le mixer à remonter les citations est lancé !
Je pense à tes fesses.
J'adore vos chaussures.
Les ongles rouges, c'est terriblement chic, vous êtes coquette.
Et vos dessous ?
Puisque vous êtes maso, on peut tout vous faire sauf vous arracher les poils par touffe ou vous brûler ?
Tu as des gros seins ?
Et les dilatations, vous acceptez, parce que je suis expert ?
Vous devez être terriblement malheureuse.
Les vrais dominateurs sont masochistes.
Quel est votre IMC ?
Si c'est vous sur la photo, je veux bien vous parler.
Juste avant de quitter... quelle pourrait être une situation de correction... qui vous exciterai terriblement?
Réponds-moi avec des mots de soumise !
bjr.
bricabrac c'est une référence au rayon bricolage de leroy merlin et à toutes les idées associées ou c'est pour autre chose ?
J'ai un rituel, vous m'attendez dans la salle de bain, ...si je baisse votre culotte c'est la fessée si je l'ôte...alors c'est une vraie correction au martinet baillon boule en bouche...! pour ensuite être examinée longuement avec gants de latex...
Mauvaise dialectique, passe à la praxis !
Suis plutôt en recherche ce matin d'un massage rapide de mon sexe, une envie subite.
Le mixer continue de brasser mots, phrases, idées. Je tourne aussi vite que lui.
Je prête mes ongles et mes talons à l'un, mon numéro de téléphone à celui dont la femme est absorbée par son travail et qui ne peut donner le sien parce qu'il risque gros, ma culotte en coton et la Chantal Thomass au troisième, je cherche dans tous mes dicos où trouver des mots de soumises, je baille parce que j'ai envie de dormir, je suis étonnée, étant plutôt dodue de là, que l'on me parle de mes petites fesses, et j'ai la nausée, un peu, devant tant de morceaux qui ne sont pas moi, je crois, mais dont on croit qu'ils le sont.
Excitants au début, par l'afflux de nouveaux contacts tous beaux parce que passés au Mirror, les sites de rencontres deviennent vite, si l'on y passe trop de temps, une plate-forme où bruissent les mêmes mots dans des sens différents, les mêmes demandes (moi vouloir toi puis moi vouloir toi encore plus ou moi pas vouloir toi ou pourquoi toi pas vouloir moi) maladroitement formulées on informulées, la même merchandisation des corps et des esprits.
(Mais aussi des rencontres douces, des échanges surréalistes, des cousinages. Étrangement, c'est quand il ne s'agit pas de sexe que ça communique le mieux, et pourtant, on ne vient pas là pour se faire de nouveaux amis. Du moins, en ce qui me concerne.)
Je leur dis que j'ai envie d'avoir l'impression que l'on s'intéresse à moi, à ce que je suis, à mes défauts autant qu'à mes qualités supposées ou mes postures imposées. Je leur parle de feeling, d'étincelle, d'atomes qui se crochent et tout le tralala sentimentique. Je ne cherche ni un double, ni une moitié, juste un complément de sujet direct. Ensuite, on verra bien si c'est pour un verre, pour deux heures, pour un brunch réparateur de corps repus, pour deux mois, pour deux ans.
(Le titre est bien entendu une référence au, particulièrement ses premières minutes, film de Jean-Luc Godard.)
dimanche 8 juillet 2007 / 10 grains de sel
C'EST mal, et presque en contravention avec la netiquette, de se moquer des fautes d'orthographe de son prochain. Mais quand au détour de l'annonce d'un monsieur, je trouve cette perle magnifique, je ne peux m'en empêcher.
Ce don, vous le sacrifiez sur l'hotel de l'indecence et du vice.
De la même manière que pour la culture, il y a des maisons, pour l'indécence et le vice, il y a l'hôtel. Tant qu'on ne va pas à l'hôtel pour sacrifier des vierges ou causer latin avec monsieur Pape...
vendredi 6 juillet 2007 / 8 grains de sel
QUELQU'UN m'a dit, le nez sur des idéogrammes chinois, que j'aurai avantage à porter du vert, parce que je suis de bois. Ca je le savais déjà, mais je pensais que j'étais de ce bois dont on fait les pipes, ou les chaleureuses flambées, mais non, je suis du bois yin, celui, petit, qui rampe et s'étend, le lierre par exemple. Ca me plaît bien, d'être lierre, symbole de fidélité, plante attachante (jusqu'à en faire des dégâts) entre toutes.
J'aimerais plus volontiers le rouge, mais j'ai déjà trop de feu dans mon thème, il m'est fortement conseillé de l'éviter. Ce qui me chaut peu. Et que dire alors des rougeurs à coeur et à cru dont j'aime qu'on enlumine mon corps ?
Monsieur Rouge, toujours prompt en verbe, a trouvé la solution à tous mes maux : une volée de bois vert.
Je sais désormais comment rédiger ma petite annonce :
Cherche donneur, pas trop blet (pourquoi tous les hommes de mon âge me semblent des vieillards ?), encore vert mais sevré, pour volée de même couleur (je n'ai pas dit de même métal, ce n'est pas de circonstances, il couperait mes radicelles), dans l'espoir de faire des étincelles.
Et si jamais ça fait quand même du rouge, il suffira de le fixer longtemps puis de fermer les yeux, on n'y verra que du vert !
Il ne me reste plus qu'à changer de pseudo. Je vais remplacer cul-brique par vert-maux.
samedi 26 mai 2007 / 4 grains de sel
PARTAGEANT avec moi, et quelques autres, le fantasme de "la lectrice", Azraël me suggère quelques lectures pour jouir ad libitum, des curiosités d'entre-deux guerres (dits romans de flagellation) alors éditées dans la bien nommées collection orties blanches. D'autant qu'il semble facile de trouver dans Sévérités perverses, Les deux Camille, La guinguette aux orties de quoi faire correspondre très exactement lecture et correction, une forme de stéréo entre les lignes et la badine, les mots et les maux parfaitement en phase.
J'aime aussi beaucoup les séances de lecture et je ne manque pas d'en insérer une dans les soupers fessatoires. C'est un intermède culturel très pimenté.
Le souper fessatoire, dont on trouvera un exemple de menu ci-dessous (made in Azraël, comme l'image ci-dessus), prouve que pour quiconque pratique le bdsm en freestyle, il y a une jubilation de chaque instant associée à un assaut d'imagination pour que, sans aller jusqu'à faire l'école du rire ou sucer un clown, et malgré la douleur bien réelle et la férocité non simulée, le plaisir s'accompagne d'une joie immense. À en rire de bonheur.
Souper fessatoire
Règles du jeu de la fessée apéritive
Lance le dé
Si tu fais 1, tu rejoues
2 = 10 claques + 10 coups de martinet
20 coups c’est peu. Rejouer et additionner le nouveau score au score précédent.
3 = 10 claques + 10 coups de martinet + 10 coups de paddle
4 = 20 claques + 10 coups de martinet + 10 coups de paddle
5 = 20 claques + 20 coups de martinet + 10 coups de paddle
6 = 20 claques + 20 coups de martinet + 10 coups de paddle + 10 coups de cravache
Variante pour fessiers aguerris et gourmands pour celles qui aiment les fessées longues et cuisantes administrées en plusieurs fois avec un maximum d’intruments.
Avec 3 dés (score minimal 30, maximal : 216)
Lancer 3 dés. Les scores sont à multiplier entre eux.
ex : 3 x 5 x 6 = 90
Si l’on a 2 dés (ou exceptionnellement 3 dés) avec le score 1 , relancer les 2 ou 3 dés.
Si le score est inférieur à 30, relancer les 3 dés et additionner au score précédent.
dimanche 22 avril 2007 / 3 grains de sel
PAR hasard, j'ai retrouvé K*** il y a deux semaines. Cela faisait bien onze ans... De sa belle voix grave, dont il sait si bien jouer, enjôleur, allumeur, joyeux perturbateur, après les nouvelles d'usage, nous sommes repartis sur nos lectures, nos envies, nos jeux pas encore passés à l'acte.
Un peu moins en cale sèche qu'il y a un mois, mais encore un peu poussive, je lui ai confié avoir de nouveau envie d'être lectrice, sous la cravache ou la badine, voire les mains, dans une certaine position que j'affectionne, d'un texte érotique que je découvrirai à la lecture, sans pour autant baisser le ton ou l'interrompre de cris, fussent-ils de plaisir.
Entre Hummmm et Mmmmm, la voix en mode vibrato baryton basse, K*** me parle d'Esparbec, hétéronyme auteur de romans X, que je ne connaissais pas.
Commande-le, lis-le, ce n'est pas exclusivement sm, mais tu vas te branler comme une petite folle...
En trois clics chez mon dealer de prédilection, je récupère trois ouvrages du dit Esparbec, et deux jours plus tard, je me lance non point dans Amour et Popotin, au titre attirant (en ce qui concerne les illustrations de couv', pas de jaloux, ce ne sont que popotins rondelets, culs tendus, proses convexes...) mais dans La foire aux cochons, une sorte de Fantasmasia chez les ploucs vicelards.
Roman pornographique, c'est écrit dessus. Tels sont invariablement présentés tous les romans d'Esparbec. Et pareillement que K*** est un érotomane qui connaît tout ce qui peut encourager ses contondances priapiques, dessins, livres, vidéos... Esparbec est un pornographe. Il insiste là-dessus. Et en effet.
Je n'avais pas lu (ou entendu) le mot cramouille (qui rime avec mouille, pas de cyprine ici) depuis des lustres. Espaerbec n'est pas chic. Il n'a que foutre de la périphrase. En revanche, chez ces affreux, sales et méchants façon parodie de la littérature de gare (et de lard) américaine, tout est laid, vicieux, tordu, sale et truculent, hénaurmément. Inceste, viol, domination, tout y passe et tout le monde passe à la casserole, les filles avec leurs pères, les femmes offertes à d'autres par leur mari, les institutrices et les pasteurs. C'est de la collection rosse.
Bref, cela n'a rien à voir avec les érotiques élégants, les confessions de fausses jeunes filles ou les trucs mal écrits à la va-vite, mais avec leur comptant de bites couilles poils fouets. Esparbec a une truculence et un style étonnant de crudité sans jamais être vulgaire, même s'il est d'une grossièreté parfois roborative. Les sexes des femmes ne sont pas des coquillages nacrés, ni des puits d'amour, ls liqueurs ne sont pas poivrées ou iodées. Les béances sont couleur sang et sentent la moule pas toujours fraîche. Autant pour les sexes des messieurs, triques certes, mais mal lavés. Bref, la pornographie qui se revendique comme telle, qui ne veut pas de la joliesse, qui prend la chair comme elle vient, de la plus fraîche à la plus blette. Surtout, ça jouit à chaque page.
Et c'est là qu'on voit que le livre, les phrases, ont quelque chose de proprement magique, c'est qu'on (je) n'a plus besoin des mains pour se branler. Quelques phrases lues, alanguie sur le flanc, les cuisses qui se serrent, une fois, deux fois, trois fois tout au plus, et c'est parti. Le canard reste là, à regarder de ses yeux ronds, muet et au repos.
mercredi 18 avril 2007 / 6 grains de sel
FAIRE l'œuf quand on se referme sur soi, toute en replis et creux mais offrant aux regards, si regards il y a, une surface lisse et bombée, sans aspérité. La tête dans les genoux, yeux fermés, sexe scellé, doigts crispés. Pas la moindre place pour insinuer une feuille de papier cigarette. On peut se faire emballer, pas besoin de peser, on tient en boîte, en valise ou en malle. Même en sac de sport. Une serrure ou une fermeture éclair de plus ou de moins, circulez, y a rien à voir. Noli me tangere.
Faire l'œuf pour garder les endorphines et la chaleur après une sévère correction. Pour dire tout en vrac c'est fini, c'était bon, ça a fait tant mal, j'ai trop de bien, laisse-moi régresser, passe moi une couverture de doux mohair, veille sur moi, entoure-moi, encercle-moi, sussure moi des petites bêtises tendres à l'oreille. Tu as fais de moi un bébé poussin, un bébé tout court. Je suis tendre et craquante comme un chocolat avec du lait en excédent, d'ailleurs, presse-moi le nez et tu verras.
Faire l'œuf pour s'endormir comme quand on était plus que petit, pour emprisonner ses rêves et avoir l'impression de flotter dedans, pour prendre un tout petit peu de place, le moins possible, devenir une capsule prête à décoller, petit vaisseau spatial en direction de Morphée, qui serait cette nuit, et cette nuit seulement, la planète de l'oubli. Ne même pas rêver . Ou alors érotique.
Faire l'œuf pour se protéger des coups, dérober ses seins et ses fesses, pour que le corps dise stop quand la bouche ne veut pas crier "rouge", à moins que ce ne soit encore mais seulement si tu es capable de me déplier. Sors tes muscles. J'ai perdu, tu m'as vaincue, je suis perclue, je n'en peux plus, ne frappe plus. Ne profite pas de ce que j'offre à ta vindicte mes parties les plus tendres, les côtes fragiles, les mollets détendus, la nuque ployée. Tu peux me rouler, bouler, blackbouler.
Retour à la case départ, et mise en boîte.
Faire l'œuf pour avoir la paix ou proposer un joli nœud à défaire ?
dimanche 8 avril 2007 / 2 grains de sel
A*** m'envoie cette photo, il ne sait plus d'où elle vient. Elle me rappelle un livre, paru l'an dernier, sur les arbres ou les plantes érotiques. Impossible de me souvenir d'un nom, d'un titre, d'un éditeur. Je demande à Google. Je hasarde des mots-clefs pour rester dans les arbres sans que l'érotique (surtout collé en meta-tag à tout bout de champ) ne les déracine.
Et voilà que sans sommation, je me fais cueillir par un ou plutôt une nécrodendrophilie. Ouvrir nouvel onglet, regoogueuliser un coup et hop, direction Wikipedia qui me traduit cette paraphilie (merci à l'Amérique et au politiquement correct, on ne parle plus de perversions) par attirance sexuelle pour les arbres morts.
Est-ce que vouloir se faire badiner de coudre dur sur une souche ou un tronc renversé par une tempête s'apparente à la nécrendrophilie ? Ou faut-il qu'il y a une anfractuosité dans l'arbre mort, genre glory hole, pour qu'il puisse y avoir intromission d'un membre viril ? Quelle différence avec un arbre vivant et vert ? Pareil pour une tribade contre un tronc, ça change quoi, l'état des racines. Quoi qu'il en soit, je préfère les arbres vivants, philie ou pas. Surtout en ce moment, quand le saule balance au couchant.
Décidément, j'adore Wikipedia. D'abord, il n'y a pas tant de conneries que cela, même si une Ariane Massenet (qui a dû aussi décolorer son cerveau depuis qu'elle passe à la télé, misère, il n'y a pas que TF1 à rouler pour des sodas à blaireaux) s'est amusée en direct à y écrire n'importe quoi en oubliant de préciser que sa prouesse blonde avait été éjectée en quelques minutes. Ensuite, à chacun de se servir de ses neurones et d'apprendre à recouper ses informations.
Tout ça pour parler des extases dans lesquelles m'a plongé la découverte de certaines paraphilies dont je ne connaissais pas l'existence, on dont j'ignorais qu'elles étaient dûment répertoriées et nommées.
Telle la sidérodromophilie, un truc très madone des sleepings, et qui consiste à voir son désir sexuel fortement augmenté par les trains. Le godivisme, qui souscrit à notre époque moderne en acceptant d'y inclure l'exhibition à vélo, et non seulement à cheval (et les poneys ?). La pédiophilie (ne pas manquer de lire le "i"), qui ne fait de mal qu'aux poupées et aux nounours. Et enfin, la plus belle, la plus sisyphienne, la trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins.
mercredi 14 mars 2007 / 2 grains de sel
Je n'ai jamais réussi à lire ce livre, Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de V énus, et tous les autres du même tonneau, Pourquoi les hommes mentent. Pourquoi les femmes pleurent... Je sais les différences, celles qu'on a apprises en cours d'éducation sexuelle, et celles qu'on a comprises en se cognant contre.
D'une nature fantaisiste, écervelée, instinctive, bavassière et extravertie, je ne supporterai jamais un homme qui me ressemble, je crois. Alors, je suis attirée (n'ayant jamais voulu faire d'enfant, je crois que la théorie du meilleur reproducteur possible ne tienne pas me concernant) par les froids, les introspectifs, les raisonneurs, les cartésiens. Les laconiques et les semi-autistes au final. Après tout, s'ils supportent mes flammèches, mes pétards, mes étincelles, j'apprécie leurs glaçons, leurs monosyllabes, leurs silences.
Alors forcément, au bout d'un moment, moi qui m'abreuve de mots (autant que de maux), qui barbote dedans, qui ne m'en désaltère jamais, j'en manque. Il y a des livres pour cela. Oui, je sais, j'en fait grand usage. Mais ce que je réclame, ce sont des mots tissés pour moi, sur mesure. Des mots dits à l'oreille, zone hautement érogène. Des mots glissés sur des billets pliés en douze, tellement ils sont secrets et impudiques. J'en veux un peu, beaucoup, follement. Tout le temps. Jusqu'à aujourd'hui, où j'ai la pépie. C'est dur à dire, à mendier, à quémander, parle-moi, parle-moi de toi, dis-moi ce que tu ressens, dis-moi ce qui te meut et t'émeut...
J'ai une éruption existentielle et on ne fait pas parler les taiseux en leur jetant du vinaigre sur la queue ou en leur chauffant la plante des pieds avec un reste de bougie.
Je marche sur des oeufs alignés dans une impasse et j'ai peur de casser une coquille. Et ceux-ci ne vibrent pas.
J'ai bien failli changer mon annonce, en déshérence sur sensationsm. La rédiger ainsi peut-être, en espérant attirer chaland de bonne compagnie :
Femme masochiante cherche intellectuel dominateur, non point pour jouer au bdsm, j'ai celui qu'il me faut pour cela, mais pour causer bdsm. Le pourquoi et le comment de votre plaisir et de votre désir m'intéresse, votre parcours, vos envies, votre vie. Pourquoi la vision d'un corps badiné et néanmoins badin vous fait bander ? Ca se passe comment entre le cerveau et le corps ? Et plus d'interrogations si affinités. Je peux répondre à des questions aussi, juste retour des choses.
Bref, le truc idéal pour se faire traiter de fantasmeuse. Alors que le fantasme, loin d'empêcher l'acte, en est la nourriture, le carburant.
Je n'ai pas encore bien formulé tout cela, mais je sais, de chaque fibre qui me compose, par ma peau, mes neurones, mes pores et mes pulpes que si personne ne me parle, je vais me déshydrater et ne plus faire qu'un petit cône de triste poussière.
Alors, pour me tirer d'embarras, P*** (pas Dominamant, l'autre, le troisième homme qui fût naguère le seul) m'a envoyé des rations de survie. C'est un début.
Oui je sais tu as besoin des mots pour les maux.
Le plaisir de recevoir...
En fait, je ne sais pas comment tu ressens les choses.
Quand je frappe, quand je te frappe, ce n'est pas moi qui donne.
C'est toi
Toi qui me donnes ta douleur.
Toi qui donnes ton corps.
Toi qui t'offres. Toi qui fais le don de ta personne.
Tu ne reçois pas. Tu ne reçois pas de coups. Tu n'es pas passive.
Tu es active comme toute personne qui donne.Quand ta peau vibre et se strie, c'est toi qui vibres et qui veux vibrer. C'est toi qui veux te couvrir de stries.
jeudi 8 février 2007 / 7 grains de sel
Je termine l'année avec entre mes lèvres (non, pas celles-ci) une envie dingue. Juste comme ça. Une envie énorme, excessive, énervée. Un vide à combler. Une envie duende. Comme si le cerveau n'avait pas son mot à dire. Pourtant, il en a sous la semelle, l'inconscient, si j'en crois ces rêves dont je ne me souviens pas, mais peuplés d'hommes connus (Dominamant, M*** avec qui j'ai longuement parlé hier) et inconnus. Etais-je une guitare et ses cordes à la fois, attendant d'être pincée et frappée, des menottes en guise de capodastre ?
L'excitation m'a prise avant que tu ne me dises, hier soir, ces mots à maux que j'aime entendre, que tu ne délivres, pudeur ou stress, que trop rarement. Pendant que l'agneau, ou du moins son épaule, mijoterait (trois heures, selon ta recette), j'allais, ou plutôt mes fesses, cuire aussi. Sans oublier, au mitan de la nuit et du passage dans l'année électorale, notre traditionnelle "grosse" (douze douzaines, et non pas une amie enrobée venue tenir la chandelle) de happy slappy new sexy year.
Plus d'une fois, j'aurais voulu me branler, décharger cette tension qui grandissait et grandit encore, fourrer le premier jouet venu dans ma chatte, jouir et jouir encore, comme une mécanique emballée. Pas même besoin de broder une historiette, clitoris + vibro = orgasme. Simple comme 1 et 1 font 2. Et je me rendormais en franchissant un cercle supplémentaire dans des rêves salés soufrés sucrés. Aucun ne m'a conduite au plaisir. Morphée n'a pas été généreux.
L'excitation mûrit de plus en plus, se nourrissant d'elle-même, et à quelques heures de ta venue, comme une vierge folle, je ne me touche pas, j'attends tes mains, ta bouche, ta queue, je laisse cette chaleur agaçante monter dans mes reins, mes seins. Je trépigne intérieurement, je suis en amadou, déjà amadouée, presque animale. Je pourrais t'ouvrir, me mettre à quatre pattes, te tendre le cul comme une chatte qui n'en peut plus, pour que là, dans le couloir, tu m'embroches et me cingles.
Que l'agneau se débrouille, qu'il attende sur le carreau, et que tu me balances, me badines, me barattes.
Ensuite, ensuite seulement, on pourra commencer la fête.
Et demain, demain seulement, je te lirai le dernier Jacques Serguine.
dimanche 31 décembre 2006 / 2 grains de sel
Eurêka ! Je l'ai trouvé ! Tadam ! Mieux, il est arrivé à moi, sur le coup de midi, que je n'ai pas cherché à quatorze heures. Il est made un USA. Je suis à lui. Il est à moi. J'ai même le code barre...
Désolée, je sors.
vendredi 29 décembre 2006 / 4 grains de sel
J'ai souvent cherché un bracelet d'esclave, quelque chose d'ancien, ou plutôt une copie d'ancien, qui parlerait de Rome ou de Nubie, qui se porterait à la cheville (passant pas mal de temps sur un clavier, je me débarrasse de tout ce qui est bracelet aussi souvent que possible, ce qui ne m'empêche pas d'en avoir une collection respectable), et qui serait assez lourd pour ne pas se confondre avec l'habituelle chaînette. Un bracelet qui obligerait à mesurer ses pas pour ne pas se fracturer la malléole, un bracelet qui ne se laisserait pas oublier, à la limite de la gêne.
J'aime les symboles, j'aime que dans les objets que j'offre, ou que je reçois, il y ait une histoire, une autre histoire que le décrochez-moi-ça-nouelle-réclame-son-dû. L'objet peut-être anodin en apparence, c'est sa charge qui m'importe. Charge, poids... Le poids des symboles, la charge des bracelets ? Dans ce qui peut lier une femme à un homme, une soumise à son dominant, une maso à son bourreau, il y a les symboles. D'où tout le foin du mariage, et le rituel encore plus lourd de la rupture. Mais quand on ne veut pas se marier, mais pourtant porter sur soi ce qui ne représente pas une alliance mais une emprise, quelque chose de lourd s'impose à moi (donc pas la médaille + qu'hier - que demain, qu'est-ce que Rosemonde Gérard et son "Car vois-tu chaque jour, je t'aime d'avantage..." a pu inspirer la joaillerie et les amoureux de Peynet-like).
J'aime sentir le poids d'un homme. Au propre autant qu'au figuré. J'aime quand il s'écroule sur moi, que ma respiration se fasse plus courte sous l'oppression de son laisser-aller. Je me sens bien sous ce corps un peu trop pesant pour le mien. J'aime que mes muscles s'endolorissent sous sa force de frappe, et c'est sans doute pour cela que je préfère les instruments de bois ou de cuir épais aux fines lanières et badines champêtres. Je préfère être meurtrie que cinglée. J'aime que quelque chose dans ou sur mon corps, me rappelle ce poids à chaque instant, courbature ou bijou.
Ces bracelets de Ben, aux lignes pures, déclarent de son écriture ronde, esclave pour toujours. Selon la manière dont il sera porté, dont le poignet bougera, dont le regard le saisira, on en lira tout ou partie. Pour toujours. Toujours esclave. Esclave. Pour. On en lira peu car il n'en existe que huit exemplaires. (3 000 €)