Rue Bricabrac

Si avec ça le sapin n'a pas les boules... (1 - gonflant)

Rue Bricabrac, bdsm, lit gonflable
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D'UN goût exquis, ce matelas gonflable pur BDSM permettra, comme ceux bleu marine en vente dans les téléachats du monde entier, à condition de lui enfiler en guise de camouflage vanille une housse neutre pour le rendre un peu plus grand public, de dépanner des amis de passage.

Et pour les têtes à têtes très liés, hop, un donjon sort du placard.



Elfetish

Rue Bricabrac, bdsm, Noël

EN guise de convalescence, petit tour chez les voisins, admiration et applaudissements devant l'arbre de Noël tout frais décoré avec opulence et générosité.

Et toi qui m'envoie cette photo. Je n'en ai pas eu le temps depuis quelques semaines, mais en parcourant les galeries, les sites, je suis souvent étonnée, un peu émue même, du soin que certains apportent à nourrir leur délire. On est au delà du pur fétichisme, pour rejoindre quelque chose qui tient de Valérie Damidot, déco über alles.

Cette fraîche jeune fille par exemple, avec ses deux globes parfaitement conçus par la chirurgie. N'est-elle pas choucarde en elfe aux cuisses bondagées de vert printemps, pour s'accorder au feuillage qui lui sert de jupette ? Le premier Bébert venu se serait démerdé avec les moyens du bord, une vieille cravate, le cordon des rideaux, les ailes du spectacle de la cadette, et clic clac, en route pour les galeries. Ou alors, s'il avait voulu gagner ses galons de décimètre Bébert, il l'aurait attifée de cuir, l'aurait baillonnée d'une boule rouge enfournée dans la cagoule, peut-être semé quelques paillettes, écarlates toujours, pour l'esprit de nouelle.
Mais pas ici. Il y a du ruban, il y a un souci d'harmonie (même si on ne partage pas ces goûts-ci), ça a été pensé, préparé, je l'imagine, content de sa trouvaille, dévalisant une mercerie.

Soudain, loin de tout cynisme, je trouverai cela attendrissant. Ils sont à donf', ils s'éclatent. Son baillon tombe, alors elle l'accompagne, baisse la tête, lève les yeux, et dévoile un regard charmant.

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Avec ces yeux là !

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Aeric Meredith Goujon

IRRÉSISTIBLE regard du soir...

Trop fatiguée pour écrire, mais encore assez vaillante pour rêver.

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Journée de la gentillesse (soyons veaux)

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photo Araki

VISAGE impassible, à peine hautain, un peu détaché, elle trône sur son siège immatériel, oiseau de paradis à la longue queue kimono.

Suspendue, comme on l'est aux lèvres de quelqu'un qui raconte une histoire particulièrement palpitante, sans que les cordes semblent n'y être pour grand chose, plus légère que l'air, corps sublimé par le défi à la gravité, pudique dans son inaccessibilité, elle s'en balance.

On ne sent pas ici le bondage-contrainte mais la poésie des cordes. C'est comme un effet spécial, une machinerie de théâtre, une pose dans un ailleurs peu pratiqué.

Il est un habile maestro du chanvre, elle est une plume sereine. Cette représentation est toute de gentillesse.

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Fauteuil pour (a)mateur

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photo Oleg V. Dragon Semenets

J'avais juste envie de faire une pirouette, simplement une phrase, comme une légende.

Tiens, ça me fait penser que je dois aller chez IKEA.

Et puis, revirement. Outre la beauté de la photo, il y a dans cette position une simplicité admirable. Pas de liens, pas de noeuds savants, pas de connaissance shibaristique demandée. Simplement le plus basique des fauteuils, en plastique de jardin, en métal de square, en bois d'école ou en cuir de bureau.

Il n'a pas été designé comme certains pour favoriser le rapprochement entre les couples, il ne prétend pas être chargé de sensualité (il ne l'est pas d'ailleurs, mais il peut le devenir), il n'a aucune esthétique.

Mais une fois la femme lui faisant face, ses cuisses sous les accoudoirs, la poitrine contre le dossier, venue de son plein gré mais pas près de repartir, l'étroite liaison des deux met en valeur la croupe de la femme et le bel intérêt du fauteuil.

Elle si cambrée, lui tout droit, un raffinement de voyeur.

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Tous (les) seins

ET si l'on fleurissait, avec créativité, les vivants ? Si l'on veut faire d'une femme un vase, on lui colle un bouquet dans le con, et comme un beauf, on tweete son trophée. Ou alors, on pense ikebana et voilà, au nom de tous les seins.

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D.R.
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Tiré par les cheveux

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photo Terry Turner

AVOIR des cheveux qui n'en finissent pas, des tresses que les garçons pourraient tirer, des chignons flous et fragiles dont la moindre bourrade viendrait à bout, des pâtisseries à la Lautrec, une boucle tombant après l'autre, à chaque coup, une toison souple à soulever pour trouver le creux de la nuque, des mèches trempées de larmes qui cachent le visage, des couettes prises dans une corde de bondage, des belles-poules d'impératrice de Chine, avoir des cheveux qui cachent le corps telle la Godiva de Collier ou la Vénus de Botticelli.

Je ne sais pas si je vais quitter mon déguisement de Halloween.

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Histoire d'Arcimbold'O

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David Samson

OÙ à la casserole ?

Entre Arcimboldo et cannibalisme, j'aime ton appétit et ta manière de m'accommoder.

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Ton regard me regarde

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photo Aeric Meredith-Goujon

EN ce moment, sur les photos, ce ne sont ni les marques, ni les mains, ni les courbes, ni les déliés qui m'attirent.
Ce sont les regards qui m'aimantent, me subjuguent, me fascinent.

Ce que j'aime chez cette femme dont je ne vois pas réellement le regard sous la paupière amande mais qui me le fait deviner si bien, c'est sa calme résignation, son abandon mystique. Etirée plus que liée, on dirait qu'elle frôle ainsi l'extase.

Ce regard participe à l'implacable beauté et l'érotisme étourdissant de cette image.

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Objet femme

Rue Bricabrac, bdsm, réification

L'INGÉNIOSITÉ de mes contemporains me laisse pantoise autant que perplexe.
Il est vraiment temps, cette "installation" n'est qu'un exemple parmi des milliers, de créer un concours Lépine du bdsm.
Tant de créativité qui ne demande qu'à s'exprimer et être reconnue.



Exglusivité

LE bondage 2.0 est arrivé !

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photo Hart-Worx

(Ensuite, tout l'art réside dans le dosage et le mélange)

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Pour quelques cordes de plus

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photo Cziiki

LORSQUE j'ai vu cette photo, elle m'a immédiatement appelée, troublée, invitée. Je me suis demandé ce qu'elle avait de plus que toutes les autres qui mettent en scène dans des lumières plus sophistiquées et avec des angles plus aigus des femmes pareillement offertes.

Le style parfaitement élégant des liens qui laisse supposer une pratique affirmée du bondage ?
L'abandon parfaitement alangui de la jeune femme ?
Ce corps comme un paysage avec ses vallons pleins de fossettes et ses courbes qui donnent envie d'y mettre les mains ?
Les mains, précisément, dont on voit qu'elles n'ont pas négligé les fesses ?

Ce qu'elle a de plus, ce sont deux cordes.
Deux cordes de rien du tout en haut des cuisses qui, sans aller chercher l'écart latéral et l'exhibition gynécologique, leur interdisent de se fermer.

Deux cordes, tout simplement.

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Histoire (presque) sans paroles (Part 4)

QUE reste-il de nos amours ? Un vieux bondage abandonné, un fantôme dessiné...

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photo Florian Geldner
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Histoire (presque) sans paroles (Part 2)

J'ÉTAIS rompue, il avait la main verte. Comme dans un conte de fée, une plante grimpante, rampante, a servi de lien. De qui suis-je la prisonnière ?

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D.R.


Sous le soleil, exactement

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D.R.

SI la terre ne tournait pas, elle pourrait ainsi, après quelques heures de pose, de pause aussi, porter sur son corps les barreaux de sa condition, subsumée au dieu Hélios (ou Surya, ou Mithra, ou Belenos, en matière de paganisme, qu'importent les noms pourvu qu'on ait la lumière). Mais l'astre, pour être un brulant bourreau, est surtout mobile et volatil. Elle ne sera soumise et encagée que le temps d'un cliché.

Et puis s'en va.

Relevée, habillée, encore chaude, elle aura en tête l'idée subtile de la contrainte invisible.

(Merci à O*** pour cette photo, et toutes les autres encore)



Une pellicule qui impressionne

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photo Joël*

IL y a la plupart du temps plusieurs raisons d'aimer une photo. Le cadre, la lumière, la composition, la beauté du modèle, ce que l'on étudie dans les écoles d'art, ce que guide le sens artistique, ce qui révèle la sensibilité de l'auteur.

Celle-ci en plus de toutes ses qualités plastiques et esthétiques m'évoque deux choses.

La première, c'est que bientôt, un tel bondage ne sera plus possible. Attacher sa mie avec la pellicule impressionnée par une soirée ratée ou des vacances ennuyeuses, version duo et sado des soirées diapos pour masos est déjà une prouesse à l'ère du numérique. Cela donne envie d'acheter quelques rouleaux d'Ilford N&B sur eBay, car même en couleurs, la pellicule noire et blanche est plus belle. Cette photo cligne autant de l'oeil au fétichisme qu'à l'argentique.

La seconde, c'est que même si lâches et bonhommes en apparence, de tels liens interdisent aux mains de se mouvoir le moins du monde sous peine de sévères coupures. Prisonnière de l'objectif, du subjectif, de l'appareil et du film, la modèle est sage comme une image.


* le lien étant mouvant, cette superbe photo est datée du 29 juin 2009 et pourra être retrouvée ainsi.

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Manga gadget

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LE contenu et le contenant, raccords. Kawaï et bdsm. Choucard.

Peut-on, une fois l'ouvrage acquis, se glisser dans ce bondage tout fait comme dans un maillot de bain ?

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À bout de souffle

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photo Jaroslaw Kubicki

COMME la plupart des gens de ma génération, je regardais "Kung Fu" et j'aimais David Carradine en Kwai Chang-Caine, héros de western sans autres armes que son corps, dansant son art martial dans l'Ouest, le vrai, ascétique et asiatique.

Plus tard, pour un Bergman, je me suis tapé nombre de nanards pour retrouver cet homme que j'aimais bien, maillon d'une dynastie d'acteurs, il avait de la branche, et aussi de la blanche. Récemment, Tarantino qui a vu tous les films et toutes les séries, l'a réactivé.

Et puis il y a deux nuits, il s'est payé une petite mort qui avait tout de la grande. Je ne sais pas si les mandragores poussent en Thaïlande, dans les chambres d'hôtel.

Le manque d'air ne me procure aucune sensation exhilarante ou orgasmique. Il me fait tousser, étouffer, me dérange, me ramène sur terre.
Il y a deux mois, de ta main assez grande pour cela, tu as enserré mon cou, tu as repoussé ma propre main qui tentait de t'en empêcher. Pour rire, pour dédramatiser, j'ai laissé tomber ma tête sur le côté, j'ai tiré la langue, comme les pendus de caricatures et de westerns (et probablement les vrais, mais de nos jours, on leur masque la tête, et même ainsi, je n'en ai point vus, ne cherchant pas particulièrement le choc des photos ou les vacances en terrain miné).
Tu n'as pas dû aimer, parce de cette même main qui jouait à te faire peur, à me faire suffoquer, tu as repoussé ma tête jusqu'à ce qu'elle choque le mur.

Et je t'ai laissé partir en me disant que, décidément, le breath control, c'est pas mon érotisme, et ceux qui le pratiquent ne sont pas sur la même portée que moi.



Recommencer

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photo Thisismyalias

À B*** qui me demandait un fantasme, ou un début de scénario, d'envie.

Voilà.

Il ne manque qu'un bandeau pour les yeux. Et son souffle, ses mains, sa peau.

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En corps

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IL y en a qui déménagent. Moi j'emménage. Enfin, j'essaie. Je tente d'habiter ce corps qui est le mien et qui m'est devenu étranger, par négligence, par endormissement, par désamour. Pour ce faire, il n'est pas de corps de métier, juste des corps à corps, et encore. Avec de l'encordage.

Je ne le reconnais pas, ce corps. Je sais que c'est le mien, mais je trouve qu'il ne me va pas. Ou que c'est moi qui ne lui va pas. Je suis à côté de mon corps comme certains le sont de leurs pompes.
Doucement, je renais au désir, grâce à des Mr Danger et assimilé, des livres retrouvés, des tableaux revus. Mais je ne me sens pas d'imposer à un inconnu en quête de corps à adorer et torturer cette enveloppe à moi si pénible et dolente.

Dans des textes anciens, je suppliais dominamant de me faire sortir de mon corps, de ma peau. Aujourd'hui, je cherche à y rentrer, sans faire craquer les coutures, en assouplissant doucement les articulations, avec des mots doux, pour qu'il m'aille comment un gant, pour qu'entre ma peau et mes nerfs, il n'y ait plus de hiatus, et pour pouvoir m'offrir de nouveau à l'autre. En souriant, en fermant les yeux. Non plus pour me cacher mais pour mieux me voir et me sentir. Et me laisser lier, limer, lisser.

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La corde au cou

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photo Paul Alexander-Alt Images

CETTE image me fascine.

Je me demande pourquoi. Je ne supporte pas plus les cols roulés qu'une main sur ma gorge. Parfois, je suis sur le point d'arracher mon collier, une chaîne et son charm made in Tiffany's.

En la regardant, je sens le contact râpeux de la corde.

Je passe ma main sur mon cou, caressante pour l'adoucir. Je suis étonnée de ne pas sentir sous mes doigts l'empreinte du chanvre dont l'odeur brute m'envahit.

Je pense aux femmes dites girafes qui m'inquiétaient quand j'étais enfant.

Ce n'est pas un livre d'ethnologie là, ni l'exploitation touristique d'une tribu, mais une image fetish. Doublement. Contrainte, déformation. Dérangeante, attirante.

Accepter de souffrir pour l'art.
L'art comme jouissance.

Le bel alibi, aussi. (Cette bouche pulpeuse si sereine.)

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Bien attachée qui croyait prendre

Rue Bricabrac, bdsm, soldes, bondage

ALORS qu'à deux pas de là, on avait pu voir peu avant Chanel via Lagerfeld (qui a délégué le gilet jaune à un joli jeune homme) habiller de plissés tuyautés mercure et titane ses mannequines, coincée sur un trottoir des Champs-Élysées à l'occasion du Sarkoshow président du monde sans possibilité de s'enfuir (la petite reine était de l'autre côté de l'avenue réquisitionnée par les forces de la Présipauté au nom de l'Europe), je m'attarde devant le Monoprix.

On savait la fashionista suffisamment victime de la mode pour se ruiner l'astragale sur des stilettos hors de propos, se mettre au rouge pour une petite robe Manoush et faire péter le Codevi (pardon, le Livret Développement Durable) pour le Lindy 30.

Enchaînée aux marques extérieures de paraître, la modeuse pense se déchaîner pendant les soldes. Las, même à - 50%, elle est bondée, dépouillée de son libre arbitre. Soumise de la mode, te est ton nom de code tada tada tadam...

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L'attache et le moment (part 2)

Rue Bricabrac, bdsm, chaînes
photo Venive

ÊTRE attachée, c'est épuisant.
Je lutte contre ces liens qui m'empêchent de te toucher, de me toucher, de me mouvoir. Mais pas de m'émouvoir.
Je peste contre ces cordes qui me râpent, m'écorchent, m'obligent à me soumettre. Pourtant, elles sont mon bel alibi.
Je mords mon mors, mes dents sont devenues de lait, mes muscles sont courbatus, ma révolte ne gronde plus.
Je suis à bout, pas tabou et prête à tout.

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Miscellanées liées de mai

Rue Bricabrac, bdsm, O
D.R.

Ça c'est Palace ! Madonna, venue à Cannes enlacer Sharon Stone a déposé sa wishlist à la réception du Carlton, une auberge locale. Parmi ses desiderata, quelques crochets au plafond. Pour faire ses étirements. Maintenant, nous saurons quoi dire aux curieux qui se demandent ce que font ces accessoires tellement donjons sans dragons à nos poutres apparentes. Stretching et abdos. Et pas fessiers et maso.

Pour les équipements, il y a outre atlantique, j'avais passé l'une de ses vidéos bricolo, un vrai fan du do it yourself. Son sous-sol du BHV s'appelle Waltmart, et en suivant ses instructions, on peut faire pareil avec Leroy Merlin ou Casto. J'en connais qui adoreront l'idée du nonosse en caoutchouc pour chien à détourner en baillon. Des idées pour la prochaine campagne de pub Bricorama, après les pizzas et les pompiers ?

Tourner les pages, c'est manuel aussi, et à l'occasion de la réédition d'un Dumas père rare, "Le trou de l'enfer", j'apprends que son auteur même le considérait comme le plus sadien de ses livres. Ce que j'en ai lu, car l'ouvrage est numérisé ici, est sombre, mais ce n'est pas Salo. J'adore Dumas, mais j'ai du mal à lire en ligne, j'attendrais pour poursuivre la publication papier.

Un week-end à Londres, peut-être, pour aller tester le Spankometer comme d'autres vont à Eurodisney dans l'ascenseur (il y a aussi un mannequin masculin qui tend tout aussi bien la croupe, mais la très joyeuse et tonique jeune femme de la photo préfère la femme). Amora n'est pas le paradis de la moutarde mais celui de l'amour, au sens le plus sexuel du mot (comme dans faire l'amour). Une sorte de sex-shop éducatif et convivial où avant d'acheter, on explore ses fantasmes et savoir-faire (il n'y a pas que le Spankometer, il y a aussi l'orgasme et le point G).

Oui mais non. Une loi vient de passer en Grande-Bretagne. On ne peut plus montrer "des actes qui peuvent provoquer de graves blessures à l'anus, la poitrine ou les parties génitales d'une personne." Exit les photos de tits torture. Heureusement, les magnifiques paddles, singletail, cannes, straps et tawse que nous achetions joyeusement à London avant l'Eurostar, ne sont pas assimilées à des armes violentes (ce qu'elles sont, il n'y a qu'à voir Indiana Jones).

Je reste ici, finalement, et je cesse de piercer la nourriture. Dorénavant, ce sera bondage pour tout le monde.



Fesstich (Waldomania)

JE voulais, pour signaler la remise en forme (et en formes) des dessins de Waldo sur le site de Karen, en choisir une.

J'y suis depuis hier soir. Je n'arrive pas à me décider. Il y a celles qui me rappellent des souvenirs, fesses zébrées comme un problème de géométrie, pattes en l'air d'oiselle épinglée et plumée, escapades champêtres de pas sainte y touche. Il y en a d'autres qui me donnent envie de ne faire, en sueur, qu'un avec un cheval d'arçon, d'être fouettée au pilori, de passer de mains en mains.

C'est qu'il y en a 600, tout rond, bien rangée, tellement évocatrices, avec toutes les nuances du rouge, même celles qu'on ne connaissait pas.

On dit que choisir c'est renoncer. En voici une, au plaisir de ne jamais renoncer.

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dessin Waldo
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Weltschmerz

Rue Bricabrac, bdsm, mal de vivre
photo Kaos Beauty Klinik

PARFOIS, je me sens double, comme si une partie de moi s'excentrait un peu, drôle de vertige désagréable, perte de point. Je suis une et deux, pas schizo, non, en écho qui ne résonne ni ne raisonne.
Alors, je te demande d'allumer une bougie et de me redessiner, une et une seule. Le feu qui me contoure et me cerne me réunit, ramène le sosie fugueur au giron. Monos à nouveau, je peux t'aimer.

Souvent, je me rencogne au fond de moi, dans un tréfonds planqué, une cave intime, inaccessible, ma peau, mes muscles, mes entrailles comme armure, pire qu'un mur. Plus rien ne m'atteint, ni les cris, ni les mots, surtout pas les sourires.
Alors, je me livre à tes coups, et ce n'est (presque) plus du jeu. Les outrages des lanières font tomber lentement les barrières. L'enfant effrayé s'apprivoise et se déterre de sa cachette pour que tu puisses le bercer.

Il y a des soirs, pas forcément de pleine lune, où je sors de moi, sorcière vociférante et éructante, méduse mal embouchée, toute de douleur et de haine. Le dos gros, les cheveux en bataille, les ongles menaçants.
Alors, tu m'entoures de cordes et d'affection, m'attachant étroitement en silence avec une immense patience. Tu bouches mes yeux, réunis mes poignets, fait jaillir mes seins, sépare mes lèvres, affine ma taille, arrondit ma croupe. Ainsi contenue, je te laisse m'aimer.

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Méfait divers

Rue Bricabrac, bdsm, fait divers, homicide
Photo Lapinfille

ÇA commence comme une petite annonce sur un site BDSM, ça se termine comme une chanson de Brel. (Il s'agit en vérité d'un ancien fait divers destiné à illustrer ce péché capital qu'est la luxure, dans le cadre d'une série de la rubrique "Grand angle".)

Une jeune femme d'une trentaine d'années, en costume de soubrette, est découverte morte et portant des traces de strangulations au rez-de-chaussée d'une location transformée en donjon.

On me rapporte qu'une soumise (épanouie jusqu'à l'hystérie) aux mains d'un homme marié a loué, à sa demande, un studio qu'elle a, toujours à ses frais, équipé en donjon. Mon interlocutrice doute qu'il ne s'en serve qu'avec elle.

L'enquête dénoue les fils, la jeune femme était la soumise d'un notable du coin, ainsi que de sa première concubine et soumise, plus âgée, éperdue d'amour pour lui, qui pour l'occasion, s'était faite maîtresse. Elle aurait convoqué la jeune pour une punition, raté son bondage, laissé la victime seule comme cela se fait fréquemment et retrouvé 10 mn plus tard la soubrette toute bleue. On parle de jalousie. Homicide involontaire.

Combien de maîtres envoient leur soumise à la recherche de chair fraîche, la number one se découvrant pour l'occasion des nouvelles pulsions, tourmentant de conserve avec son maître la nouvelle venue. Évidemment, tout se passe bien, nulle jalousie. Juste la première qui se bourre de Nutella (par exemple, tout le monde ne tue pas). Ou la seconde, quand elle n'est pas décérébrée, qui tire sa révérence.

L'avocat a déclaré, à propos de sa cliente, coupable mais victime "Ces relations triangulaires étaient perverses, néfastes, très sinistrogènes."

Une annonce de couple, copiée/collée à la volée : "Recherche - En Particulier une femme soumise et masochiste, pour relation suivie et privilégiée à trois." Ou encore "Lui : dom exclusivement, 1m.80, 70 kg - Elle : soumise (ou domina avec jeune femme ou couple) 1m.70, 60 kg."

Les habitués parisiens de leurs jeux sont venus à la barre. Esclaves et maîtres. Lunettes de soleillisés, perruqués, enfoulardisés, casquettés, un peu comme les témoins chez Delarue. À la fin des débats, l'entrepreneur du cru, tandis que son amante risquait la prison, a entraîné ses amis mémètres ou mémères démasqués. "Allez, au bistrot, je vous paye un pot !"

Une jeune femme raconte sa sinistre histoire sur son blog. Elle a rencontré un homme, s'est donnée à lui comme dans une chanson des années 80, le fist s'est fini dans le sang, il ne maîtrisait rien, sous l'emprise de l'alcool. On serait tenté de lui dire que si elle avait pris le soin de lire le blog de son partenaire (qui aujourd'hui joue les agneaux voués à la vindicte par des vilains méchants ligués contre lui, si imaginatif, si beau, si intelligent, si supérieur à tous ses contempteurs...), elle aurait pu entre les lignes deviner la mythomanie, la haine de l'autre et de soi, la psychopathie... (mais de la même manière que les aigreurs d'une divorcée de président, les propos post love-story sont toujours à prendre avec des pincettes).

Tout ça pour pas grand-chose, juste pour le sourire que j'ai eu en imaginant quelques Dafs, Stephen, Marquis, ici photographiés en pantalons de cuir, ventre rentré et sous leur meilleur profil, là en lunettes Emmanuelle Kahn, perruque de poupée Corolle, parlant dans leur barbe pour dire que non, monsieur le juge, tout cela était badin et soft, pensez, juste des petites innocences entre amis, Sade kissa... Si cela se trouve, c'est un de ceux-là lui un jour m'a abordée par un "bonjour chienne".

(Calypso semblant mal recevoir ce texte qui ne lui est pas essentiellement consacré - voir les commentaires, je viens de retirer le lien vers son blog.)


Ni rouge ni noir (violet powaaaa !)

Rue Bricabrac, bdsm, violet
photo Nathalie Addams

J'AI toujours aimé le violet, cette couleur qui se décline du mauve presque blanc, s'attarde à la saison des lilas, et finit en presque noir. Le premier habillage de mon blog était violet (et un peu vert aussi).

Cet hiver, le gris est le nouveau noir et le violet le nouveau rouge (à ongles). Le violet, c'est aussi la robe des évêques. Les violettes, c'est ainsi que se nommaient les lesbiennes au temps des garçonnes, depuis qu'au début du siècle, le XXe, Nathalie Barney ou Renée Vivien firent de cette fleur (qui ressemble à un clitoris), et de cette couleur donc, le symbole des dames saphiques.
Le violet, c'est un rouge qui va se transformer en bleu (puis en jaune), mais pour l'obtenir, il faut mettre du bleu dans le rouge, va comprendre. C’est un rouge refroidi, un bleu réchauffé, une couleur secondaire, c’est à dire double.
Le bouquet de violettes, de chez Lachaume, est un cadeau culte, souvenir patricien des plus modestes vendus par des petites fleuristes prolétaires, du temps justement où des violettes habillées en dandy s'embrassaient chez Moune.

En symbolique, il paraît que le violet est (entre sûrement mille autres, mais je plaide pro domo) la couleur de la passion, de la fusion et de la... soumission.

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I'm looking for trouble

Rue Bricabrac, bdsm, bondage, fantasmes
Photo Dominic Vincent

ALORS que je trouvais ma vie sexuelle bien terne, n'ayant d'autre monture que mon vélocipède et mes nouvelles lunettes (les secondes étant indispensables au roulage de nuit, quand tous les myopes voient gris), K*** m'appelle et, sa voix toujours aussi merveilleusement vibrante, me demande ce qui me fait fantasmer en ce moment.

Rien de bien neuf, toujours cette même envie d'y être sans y être, yeux masqués, poignets et chevilles entravés, oreilles bouchées. Pas d'ordres, pas d'action, que de la manipulation.
Nous sommes convenus d'un donnant/donnant gagnant/gagnant. Il me donnera des conseils professionnels dont j'ai besoin, et je le payerai en nature, en me livrant à ses fantaisies, sans le droit d'en refuser la moindre.

Sur ce pari en paroles, nous raccrochons, et tandis que sans doute il se branle, je rêvasse.

J'ai envie de bagarre, de baston, d'insolence. Je veux pouvoir me jeter à la tête d'un homme, je veux des joutes verbales, je veux des bras de fer intellectuels. Je veux être peste, chipie, saleté. Je veux le gifler, le puncher, le tacler. Je veux l'énerver, le pousser à bout, péter son flegme. Je veux sa colère, sa violence, sa revanche.

Je me vois défaite, suspendue au plafond par un pied, les épaules au sol. Je ne crie plus. J'attends la correction.

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La secrétaire, le retour

Rue Bricabrac, bdsm, lingerie
photo Alice Hawkins

ENFIN, façon de parler puisque cette photo sens dessous-dessous sensuels de Maggie Gyllenhaal est extraite de la série très mode et tout autant clin d'oeil d'Agent Provocateur et non d'une suite du film La secrétaire.

Toujours aussi à croquer, l'actrice, avec son air d'ingénue coquine, de sainte y touche, de pouponne libertine... Et en plus, il est question qu'elle tourne dans Le complexe d'Icare, d'après le roman d'Erica Jong, une auteure précurseuse du féminisme, un livre clef de mes jeunes années.



Paradoxal

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peinture Will Cotton

SA dextre triture et torture mon téton. Je dolore, j'ai envie de crier "stop".
Sa sinistre flatte et frotte mon bouton. Je palpite, j'ai envie de murmurer "encore".

Mais ses deux mains sont solidaires, comme son doux sourire ou la corde qui retient mes poignets derrière ma nuque.

Alors je ne dis rien et je déguste à droite, savoure à gauche, tout se mélange, le haut le bas, je ne suis que petits cris, grands chuchotis, pas si fragile.
Quoi de plus jouissif que quand bien et mal flirtent d'aussi près ?

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Pattes en l'air

Rue Bricabrac, bdsm, jambes
photo Itari

Tête en l'air
Non, c'est le contraire
Pattes en l'air
Attachées, bien écartées
L'air de quoi ?
Ne pas y penser
Fermer les yeux
Du cuir, une main.

Impossible de bouger
Se tordre un peu
Gémir
Le plaisir
Encore, plus fort
Perdre la tête
Si elle n'était déjà perdue
Plus bas que cul

Ouvrir les yeux
Voir les siens
Ce sont les mêmes
Exposée
Pour être fouillée
Ecartée
Un coeur qui bat dans mon sexe
Des paumes qui claquent sur mes fesses
Une queue qui revient au fourreau

Fermer les yeux
Pour repartir
Pieds glacés
Pas chatouilleux
Le martinet tombe
Les nerfs se réveillent
S'agacent
Ca glisse

Pourquoi en photo, tout est toujours parfait ?

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Qui trop embrase (figging, entre autres)

Rue Bricabrac, bdsm, figging
photo Lune-atik

PROGRAMME bien rempli, trop rempli peut-être, à force de se faire des propositions provocatives par courriel, à jouer la surenchère épistolaire, on se retrouve, faisant corps avec une chaise, basculée par-dessus le dossier, ligotée pieds et poings, chatte et cul offerts, ouverts, obscènes.
Sur le si petit bouton bien caché, pour le débusquer, du Baume du Tigre. Du blanc (aurait-il fallu prendre son faux jumeau rouge ?). Et dans l'oeil froncé, pour l'écarquiller, du gingembre très dragon. Le tout n'est pas d'écrire (putain, déjà deux ans !) ou de lire, encore faut-il passer à la praxis comme disait l'autre (the reality check, comme dirait son ennemi juré).

Parasitage total. Le menthol distille des sensations contrastées, subtiles. La ginger root brûle brute et tout mon corps ne demande qu'à l'expulser, et ce n'est pas la fine dentelle du string qui va l'en empêcher. Moi qui attendais l'ascenseur pour le 7e ciel, sans arrêt omnibus aux étages intermédiaires...

Donc tu t'es approché, quittant ta place un peu froide de voyeur, je me suis sentie moins seule, tu as enfoncé et joué lentement de ce plug de feu, ce qui a un peu érotisé la chose. Je crains (à moins que le figging ne soit une pratique mode mais totalement surfaite) que ce ne soit comme la sodomie, je l'accepte, j'aime par-dessus tout la jouissance de mon partenaire, mais ça ne me fait ni chaud ni froid (enfin, le gingembre, ça a fait chaud, au point qu'à force de gigotage et de révolte, j'ai délié mes bras). Je crois que j'aurais aimé que tu retires cette satanée racine pour immédiatement planter ta queue à sa place, en sachant que tu profiterais, si j'ose, dire, du feu qui me consumait. Aurais-tu eu le temps d'éjaculer avant d'être contaminé par la brûlure ? Aurais-tu partagé ma douleur ?

Le feu était trop fort à l'arrière pour que je puisse profiter des effets du tigre, qui ma foi, n'étaient pas sans intérêt et sous tes doigts agiles, gagnaient du terrain. (Penser à ne pas enfouir le baume au diable.)(Ne pas oublier qu'il y a aussi quelque part la version rouge, et surtout celui, ambré, dans une minuscule boîte rouge et or, rapporté de Pékin par boîte de dix ou vingt.)

Et puis tu as trouvé des lanières plus piquantes encore que l'épicerie et la parapharmacie associées, qui ont apporté une chaleur nouvelle. Enfin, comme nous sommes sages en bons amants de hasard, le latex même fin t'a isolé des sucs post gingerum. Je l'ai un peu regretté.

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Color Dolor (Bondage pour feignasses)

Rue Bricabrac, bdsm, rouge, bondage

EN ouvrant le paquet arborant fièrement les insignes du Royal Mail, et rempli à ras bord de mes dernières folies ebayeuses (dont ce monogant dont je rêvais depuis longtemps), j'ai vu chaque objet était emballé dans un sachet cristal arborant l'étiquette d'un site web, celui du vendeur. Je me suis évidemment précipitée, frétillant des doigts en tapant le seul mot de bondage.

Et là, en feuilletant la totalité de la production maison, je tombe sur le must have de tous ceux pour qui le kinbaku n'est que casse-tête et compagnie, qui passent deux heures à réaliser trois noeuds hésitants et quatre à les défaire, quand ils n'attaquent carrément pas le saucissonnage de guingois aux ciseaux. Le bondage n'est pas chose facile, surtout quand on n'a pas été marin, scout ou sensei stagiaire. Ou encore, quand on est fainéant.

Pour 20 £ moins un penny, et dans un rouge qui met tout de suite de bonne humeur, voici le bondage prêt à poser. Pour les nuls en somme. Un peu le plat préparé Marie du shibari, "c'est moi qui l'ai fait". Mais au moins, fier de son joli entrelacs rubis, le maladroit ne dira plus "nawashi port'nawak".

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À un fil

Rue Bricabrac, bdsm, fil
Photo Lovelypetal

ON m'a souvent attachée.
Solidement, avec des ceintures de judo ou du chanvre rugueux, écartelée extrêmement comme un X posé sur le flanc ou dans un croupeton obscène d'exposition. Même avec des chaînes si serrées qu'elles mordaient la peau.
D'autres fois, sans lien mais avec des mots secs, j'ai eu l'ordre de ne pas bouger, sans autre contrainte que la menace, jusqu'à ce que mes muscles en tremblent et que je ne sente même pas mon corps glisser comme une robe trop grande.

Il n'y avait pas de gaffer au sol pour vérifier que mes pieds étaient bien restés en place, pas de marque à la craie autour de mes doigts. Alors, on a dit que j'étais restée immobile, gentille fille obéissante, malgré les sanglots et les tressauts de mon corps enfiévré.

Je sais que j'ai bougé, et bien plus que d'un cheveu. Il faudra, une fois prochaine, m'attacher d'un de ces fils à coudre que l'on casse d'un coup sec pour le séparer de sa bobine d'attache, quand il ne se charge pas de rompre tout seul, dans l'action, entre l'étoffe et le bouton.
Pas besoin de serrer plus que de raison. Juste effleurer au plus près les poignets pour les enlacer à quelques mèches de cheveux, relier tendu chaque cheville aux pieds du lit, une fois la position imposée.

La correction terminée, la parole du fil, un rien de fil, un fil de lien, sera sans appel.

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Les petits brins

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
photo Mick Luvbight

Il n'aime pas faire rouler les dés, le hasard l'indispose, il dit. Alors, je fais semblant de le croire. Pourtant, c'est drôle, les dés, ça s'additionne, se multiplie, se juxtapose, ça désigne un instrument, ça définit le nombre des coups, ça peut même indiquer leur force, comme le vent, comme les tremblements de terre. On peut tricher aux dés, les coups trichés sont les meilleurs, ils comptent double. Il existe toute sorte de dés plus extravagants les uns que les autres, avec très peu de faces ou au contraire une vingtaine, dans les magasins de jeux de rôles. Ils ont des ravissantes couleurs ambrées, veinées, nacrées. Les vendeurs me regardent d'un air amusé piocher çà et là pour les assortir.
Mais bon, exit les dés, à moins de s'en servir pour apprendre à jongler. Jongleur de dés à l'heure du thé chez Alice, une idée, comme ça.

Alors, j'ai cherché dans un improbable grenier de grand-mère, une boîte à couture, un panier à tricot. J'ai prélevé tous les brins de laine que j'ai pu trouver. Comme pour les dés, j'ai joué des couleurs et des nuances et des matières. Je les ai chacun coupés un deux morceaux inégaux. Le plus petit pour entourer, faveur à saveur de cadeau, qui la cravache, qui le paddle, qui le martinet. Le plus long pour cercler une fesse, enserrer un sein, marquer le haut du dos, trancher une cuisse, signaler un pubis. Mon corps comme une zone militarisée, des collines à prendre, des terres à marquer au fanion de l'envahisseur, un pied à prendre. Il ne lui restait plus, loin de tout hasard (cette part m'appartenant, puisque je prenais les brins au petit bonheur la chance), à refaire les paires, cravacher un sein, fouetter un dos, se jouer d'un sexe avec une tawse.

Dans mes cris, mes larmes, mes supplications, il n'y avait en effet pas de hasard.

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Quelqu'un pour me fouetter ?

Rue Bricabrac, bdsm, fouet, rouge
Photo Spankemeeehard

Comme une envie d'être attachée
avec méticulosité
Menée par le bout des nénés
et de tout autre bouton
Saucissonnée et découpée
Malmenée tranche par tranche
Redessinée à la bougie
aux ongles ou au chat
jusqu'à perdre ma peau
Muer en Arlequine
des triangles qui racontent
chacun une histoire différente
sur une autre musique
Cri de surprise glacée
Gémissement pour baiser salé
Souffle coupé haleté

Pour enfin, enroulée sur mon incendie, collée par la sueur et les pleurs, je trouve le souffle pourpre du sommeil lourd.

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Que d'emotions !

Ils sont sans conteste ravissants, extatiquement nommés (abandon, esclave...), subtilement différents (s'attache à un bondage, flatte le clitoris)... mais titane ou pas, ce ne sont pas des Fabergés.

Et pourtant

Rue Bricabrac, bdsm, vibromasseurs
+
Rue Bricabrac, bdsm, vibromasseurs
=
Rue Bricabrac, bdsm, diamants

la dernière création de Mauboussin (et aussi l'une des moins clinquantes).

Le hasard veut que les oeufs vibratiles tout comme la fleur de diams fassent chacun partie d'une collection qui s'appelle émotion.
J'ai très envie d'être émue. Très très très émue même.

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Dicton du jour (ceci n'est pas une cigarette)

Rue Bricabrac, bdsm, corde
photo Geoffrey Transu

Attache-moi, je te suis
Détache-moi, je m'enfuis

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Embobinée

Rue Bricabrac, bdsm, Craig Morey, bondage
photo Craig Morey

Prends ton temps. Le mien t'appartient déjà. Suspends-le, étire-le, dilate-le. Fais-lui ce que tu aimes me faire. Installons-nous dans la durée. Mieux, abolis-le, tue-le, oublie-le, ce temps qui mange notre plaisir.
Il y a tant de mètres de chanvre qui t'attendent, et des bougies tendres à longues mèches.

Mes jambes disparaissent, mes bras aussi, tout comme ma bouche et mes yeux. L'entourage a pris le dessus, je suis dessous, comme une bobèche. Il ne reste visible de moi que les parties les plus redondantes, quatre balles de chair qui bondissent sous le corset des cordes.

Je suis comme dans un cocon prison. C'est réconfortant de ne pouvoir marcher, parler, voir, toucher. Je suis vulnérable et insouciante. Ce qui était le but.

Comme une cible au centre de la pièce, voguant en toupie au gré des mouvements de la corde qui me tient en équilibre, je reçois pareillement désarmée caresses ou claques.
Commence doucement s'il te plaît, échauffe-moi progressivement, surprends-moi d'une mèche sèche, imagine ma peau comme un nuancier dont il faut respecter les degrés, ma chair comme une pâte qui faut travailler en profondeur. Mesure au fur, à la brûlure extérieure sous ta paume, l'endolorissement des muscles.

Je t'en supplie, aide-moi à dépasser l'agacement des premiers coups, emporte-moi dans ton rêve de dom et laisse-toi enlever par les sensations paradoxales, fais-toi du bien en me faisant du mal, fais-moi bien mal, fais-moi ce mal qui fait du bien, qui nous fait du bien, allons vers un épuisement mutuel, un étourdissement commun, jusqu'à ce qu'enfin apaisés, nos corps collés par des liqueurs d'humeur, nos oreilles résonnent encore longtemps de gémissement et de sifflements.

Mais pour le moment, il faut oublier montre et fatigue, et m'enserrer dans cette grosse ficelle pas encore assez douce. J'en ai déjà le tournis.

Emballe-toi.
Embobine-moi.
Emballe-moi.

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Histoire d'O...mbre (XXXB passe son brevet d'expert comptable)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

Il fait moins chaud, mais XXXB, toujours en attente de lendemains torrides, couve toujours son répondeur, fidèle messager des appels non parlés mais passés.
Raccrocher n'est pas jouer, mais la comptable des actes manqués creuse l'absence à coups de petites annonces.
Rien de neuf sous le soleil.

Ah si, un film rarissime (en France du moins) de Masaru Konuma, qui flatte tous nos penchants sm, La vie secrète de madame Yoshino (et qui a beaucoup nourri mes fantasmes quatre saisons, ceux-ci, autour du tatouage).

Rue Bricabrac, bdsm, Masamaru Konuma
© Zootrope Films

avec la très belle Naomi Tani, dite la Marilyn Monroe du bondage, comme le prouve cette image

Rue Bricabrac, bdsm, bondage
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Charivirage

Rue Bricabrac, bdsm, suspension
Photo Björn Oldsen

Si veux me faire perdre la tête
Il te faudra me mettre les pattes en l'air
les autres sens dessus dessous aussi
et les dessous aux orties

Tu mordras mon pied
par dessus ta tête
je perdrais mes cris
entre tes cuisses

Si je trouve le sm
si sensuel
c'est que cul par dessus tête
je perds la boule enfin

Parle à ma fesse gauche,
mon cerveau droit t'entend
même la tête à l'envers
la perception est dextre

Bousculades, basculades
gambades et galipettes
j'sm comme j'aime
sans le chahut pas de salut

Ecosse ma peau
pour y laisser un tartan vif
pas tout à fait tartare
quand même barbare

Tes coups sur mes arrières
résonnent dans ma tête
c'est la raison que je préfère
tu claques donc je suis

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Bondage et bandage (de nouveau)

Romain Slocombe, écrivain et photographe, est indéniablement un fétichiste. Ses romans autant que ses photos le clament. Son double de fiction se promène volontiers dans un Japon où fleurissent lolitas pop stars, jeunes filles en uniformes, soumises enchevêtrées dans du chanvre. L'exposition parisienne, Medical Love, à la galerie Hors Sol reprend certaines des images de son livre La Japonaise de St John's Wood (Zulma) et du Femmes de plâtre de Stéphan Lévy-Kuentz (La Musardine)
Il suffit d'une lettre, de laisser tomber le o pour un a, et le bondage devient bandage, pour glisser d'un univers Shibari à celui plus trouble, plus cru, de Ballard et de son Crash. Ces plâtres, perfusion, bandes stériles parlent de fractures, de plaies, d'exsanguination. Des femmes mutantes, chairs meurtries et attelles neuves, les deux en fondus enchaînés. Des femmes qui portent la marque des éclats de verre, des contusions. S'agit-il de chercher l'érotisme dans ces coupures, comme on trouve l'excitation à suivre sur une croupe les rails parallèles d'une canne ?

Rue Bricabrac, bdsm, Romain Slocombe, geisha
photo Romain Slocombe

Aucune, femme bandée, femme bondée, femmes accidentée, femme fouettée, n'est au sens commun femme battue. Les femmes de Slocombe ne sont pas les victimes de violences conjugales, mais une petite voix traumatisante nous dit qu'elles n'ont pas choisi l'accident (même si tout cela n'est que mise en scène, et que les modèles sont reparties démaquillées et sautillantes sur leurs gambettes impecs) alors que les masochistes implorent leur bourreau de les châtier. Alors, on les regarde, gêné.

Elles sont toujours très belles, très calmes, pas douloureuses.

Quand on flirte avec le monde bdsm, forcément, ces images interpellent, sans pour autant séduire.(On aura remarqué que peu se servent du plâtre pour immobiliser alors que c'est très simple et efficace). Le corps malade et le corps sexué ont du mal à se confondre, et bien qu'offertes, ces femmes restent des vestales d'hôpital. Si l'on doit parler de transgression, une transgression douce comme on le dit de certaines médecines, c'est ici qu'on en trouve.

Voir des Slocombe, c'est aussi penser au Japon et à cette fascination des hommes et femmes de la galaxie sm pour ce pays. A cause du bondage, nawa shibari and co ? Oui, sûrement. Et de l'art du tatouage. J'ai été, un an, une erreur de casting dans le paysage d'un dominant qui n'aimait que les japonaises. J'ai toujours trouvé les monomanies, y compris les miennes, suspectes. Quel paradis perdu frôle-t-on au lit des japonaises ?

Rue Bricabrac, bdsm, geisha
photo noqontrol

Aujourd'hui, je croise des femmes soumises qui quand elles ne jouent ni aux chiennes ni au petits chevaux n'ont que deux mots à la bouche, maiko et geisha (et la sortie du très mauvais film de Rob Marshall n'a rien arrangé). En nous rappelant bien que la geisha n'est pas une pute et ne l'a jamais été, mais est une belle et intelligente jeune femme formée (dressée) depuis l'enfance aux arts décoratifs (danse, musique, séduction, bouquets) et de la table (cérémonie du thé, clichés) pour le repos (stipendié, d'où la confusion, elle n'est pas payée pour coucher mais pour divertir, ce n'est pas pareil n'est ce pas !) du guerrier. Un modèle de soumission, à qui on prête chasteté ou passion (toujours pour bien se démarquer de la prostituée, faut pas déconner). Oui, mais qui correspond à une vie de soumission absolue, d'idéal de femme poupée coupée du monde moderne qui la ferme et ne l'ouvre que pour chanter, qui sert le thé à la perfection, qui murmure derrière sa main, sait coudre, peindre, arranger les fleurs, et à défaut d'être voilée, est maquillée comme un masque, aucun sentiment apparent. Portrait de la soumise en nonne pas vierge, caparaçonnée dans d'invraisemblables kimonos dont elle ne peut sortir sans aide, bandée de soie, la marche entravée.

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De 6 à 9

Rue Bricabrac, 69, bdsm, danse
photo Raphael Class
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Blanche-Neige et les sept cordes

Rue Bricabrac, bdsm, Stéphane Blanquet, peinture sur corps
Stéphane Blanquet

Les contes de fées n'étaient pas plus que cela ma tasse de thé. Cendrillon, souillon au petit chausson ; la belle au bois dormant qui comate en attendant que Monsieur Charmant la baise ; le petit chaperon rouge qui a peur du loup... j'ai les bases mais pas le kif.
Pourtant, quand je vois ces sept (il y en a sûrement deux planqués derrière) petits priapiques made in Lilliput qui joue du cordeau comme s'ils n'avaient fait cela toute leur vie, le kiki (ils ont tellement l'allure enfantine de babies cupidons descendus de quelque voûte coquine que ce mot un peu bêta leur va bien) frétillant au vent, les bras bien affairés, hardi petit, je me dis que Blanche-Neige, finalement, surtout en version bondage plutôt que pomme pourrie, c'est assez sympathique comme perspective d'avenir.

D'autres peintures sur corps toutes aussi friponnes se nichent dans l'alcôve de Stéphane Blanquet. On dirait du théâtre d'ombres, du Méliès, un rêve surréel.

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Mais les voiles (Parce que je le veux bien)

Rue Bricabrac, voile, photo, Craig Morey

© Craig Morey

Avant d'en arriver aux sujets qui fâchent, quand on parle du voile, il y a l'érotisme. Pas forcément consensuel non plus, ce voile-là sait se révéler sensuel. Nous (les femmes chattes ou chiennes, soumises ou maso, sub ou kajira) jouons dans une cour où nos hommes sont souvent voyeurs et nous aiment plus que nues, au-delà d'ouvertes, exposées, forcées, écartées, spéculées (oui, je sais...), bref, exhibées. Pour leurs yeux seuls, pour ceux des autres, sujets de désir devenus objets de fierté (quand pas objets tout court, question de goût, de couleur, de saison, d'envie, d'opportunité). Combien demandent cette nudité (parfois parée de deux ou trois accessoires fétiches de base, talons, bas, collier, plug...) dès la première rencontre, dès avant (tu m'attendras etc.) ou la provoquent très vite, pour la gêne, pour leur plaisir.
Je me prépare, tu me dépares.

Rue Bricabrac, voile, photo, Craig Morey

© Craig Morey

Mais combien aussi connaissent ce trouble du presque vu, de l'entrevu, du promis mais pas tout de suite, de l'échantillon aguicheur. A poil, Salomé n'aurait jamais obtenu la tête de Jokanaan. Au bout de sept voiles, c'était dans la poche, ou plutôt, sur un plateau. T'obliger à m'éplucher pour trouver la peau, à ébouriffer trop de tissu, à fouiller soie et mousseline, c'est comme te faire monter l'escalier, ce meilleur moment de l'amour. Je me cache, un peu, si peu, pour mieux me découvrir, pour mieux te laisser me découvrir. Le vêtement, le voile, c'est le papier autour du cadeau, la pochette crissante de la surprise scellée. Certains très beaux bondages font bien comprendre qu'il suffit de cacher ceci pour mieux révéler cela. Dans cette optique, non seulement j'accepte le voile, mais encore je le réclame.
Pour nous, je prend le voile, le chanvre, le cuir, le satin...

Rue Bricabrac, masque, photo

photo Raven69637

Le voile peut aussi me permettre de voir sans être vue, il se fait alors masque ou voilette, éventail à la rigueur. Il met mon visage dans le flou, et ne laissera voir que ce que je cache à la ville, mon corps. On ne me reconnaîtra pas, il ne figure pas sur mes pièces d'identité, il ne fait pas partie de ma façade sociale, il est comme un pseudonyme qui recouvre mon patronyme. Si un jour, je devais aller à une soirée, dans un club, ce ne serait pas à visage découvert. Qui sait même, tellement peu voyeuse que je suis, si je ne voudrais pas avoir aussi les yeux bandés. Comme les enfants, ce que je ne vois pas ne peut pas m'atteindre. Surtout, je n'ai aucune envie d'être le témoin des regards des autres sur moi, fussent-ils appréciateurs. (Je ne reviendrai pas sur les bienfaits du bandeau qui dans les jeux de cire ou de fouet potentialise la surprise, attise la peur, renforce les sensations et m'isole dans un monde où je suis seule.)
Le voile ici est transparent.

(À suivre...)

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Le chanvre est un songe

© Chiho Aoshima

Être attachée dans un arbre. Pas à un arbre. Dans. Non plus tronc contre tronc, doublure d'écorce mais pas de bois.
Comme un nid d'oiselle, là-haut nichée, bras et branches confondues, le temps d'une nuit, ou le temps d'une vie, enfin, la vie comme elle est dans les songes, cette éternité de quelques dixièmes de seconde.

Au delà des nuages, au delà du réel, un rêve de bondage, un bondage de rêve. Glacée par la seule lumière des étoiles, mouillée de rosée, torturée par le cerisier tortueux, transie dans le désir de devenir végétale.

Dans l'attente de ta délivrance, de tes réchauffements, le souffle de ta bouche, le sifflet de la badine.

Au réveil, il y a moins de fleurs, bien plus d'oiseaux, et je t'attends.



Baby Doll

Akiza Tandis que je passais et repassais entre un chiffon rêche et raide, comme expliqué sur l'excellent Encordées, deux dizaines de mètres de chanvre, je lisais ça et là des blogues, sautant de liane en liane d'un simple clic.

Depuis le blog au nom japonais d'une traductrice un peu gothique, je me suis retrouvée sur une boutique en ligne face à un sweat-shirt de circonstance (il y en a quelques autres tout aussi craquants).

Au dos d'icelui, une jolie poupée fetish et kawaï, Akiza, une fille d'Hello Kitty et de Jean Tinguely, qui selon l'inspiration de son dessinateur (Robinson, du collectif "Tous les anges") et les désirs de ses amis, se retrouve plus ou moins corsetée, emprisonnée, forgée de fer.

Le mieux est d'aller sur son site pour la découvrir.

PS discret et sussurré à l'auteur s'il lit ces lignes... : dis monsieur Robinson, tu veux pas faire un petit boléro "Un corps sain dans un corset" ?



In the box 3 (Poupées désarticulées)

In the box 3 (Poupées désarticulées)

On les laisse jouer à la poupée, poupée de cire, poupée de son, poupée de chair, poupée pas de bois. Souvent, ils s'en lassent, elle n'est plus toute neuve, ils ont perdu la moitié de ses vêtements, ses cheveux n'ont pas été coiffés. C'est qu'une poupée, ça demande des soins constants, de l'attention, de la préoccupation.


Photo Annliz

Et patatras, ça se termine en miettes.
On leur prête un doigt, ils jettent la main. On leur tend la croupe, en un rien de temps, ils désarticulent les gambettes.
Tout ça pour finir emboîtée. Non pas l'un dans l'autre, enculée ou enconnée, mais enfournée dans quelque carton ou baisenville, d'où on ressortira dans un jour, dans un an, ou jamais.


Photo Mario A.

Dans les milieux chics qui ont été aux écoles et se la pètent, à l'énoncé des mots poupée et désarticulée, on sort sa carte Bellmer. Cambembert, comme on dit au Trivial Pursuit.

Les femmes de Bellmer m'ont toujours dérangée. Je n'ai pas envie de les voir. Je les connais pourtant, comment y aurais-je échappé ? Je me demande même si entre un coucher de soleil sur quelque plage pacifique, un Che en béret et un Freud à femme, le poster Bellmer n'a pas trôné au top ten des affiches convenues pour chambre de bonne d'étudiant frais émoulu.

Dans les milieux intellos qui ont été aux séminaires et qui l'étalent, à l'énoncé des mots poupée et désarticulée, on brandit son Lacan. Apporte-moi le stade du miroir, que je tâte mon corps morcelé.


Photo Etsuko Miura

Le bondage m'a souvent fait cet effet là. Par les liens coupants, par l'occultation de certaines parties du corps, par le jaillissement provoqué et surnaturel d'autres, par l'annulation du mouvement, par la position forcée, il me morcelle et me désarticule.

Cambrée au delà du raisonnable, écartelée comme si j'allais être rouée, dissociant mes seins ou ma vulve de mon tronc, le bien nommé tant mes membres oubliés, suis-je, un instant seulement, une des ces poupées cassées ? Est-ce à cause de mon plaisir, avant, pensant et après l'instant seulement, qu'elles me mettent si mal à l'aise, et que je ne peux m'empêcher de les regarder ? Et que j'évite de me regarder captive de tes cordes de toutes couleurs.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
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