Rue Bricabrac

La mire

Rue Bricabrac, bdsm, chaînes

À la suite de l'immobilisation d'une partie du personnel à moins qu'il ne s'agisse en vérité de toutes les parties du personnel, il n'y aura pas de billet ce week-end. Les programmes reprendront bientôt sur cette même chaîne.

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Domina's fight

J'EN parle rarement, mais les dominas sont des femmes de choix dans le bdsm.

Deux représentations d'icelles publicitent l'une le service beta Q&A de Microsoft (il semblerait que depuis que je l'ai croisée, elle ait disparu, pourtant, elle menait son monde à la baquette), chose virtuelle toute d'octet, et l'autre, Madonna de muscle et de botox, mène cravache battante la nouvelle collection H&M. Le clip, qui vaut le détour dans le genre la domina s'habille cheap, est visible sur le site de la marque.

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Alors, qui de l'instit de Billou ou de la madonne des shopping à votre préférence ?

Fight !

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Enchaînée (part 2)

L'AVANTAGE quand on ne cherche personne ni rien, en tout cas rien d'autre que du temps de cerveau disponible pour faire causette (et non pas Cosette ou Calimero, même si l'humeur est parfois au bleu), c'est qu'on croise tout un tas de gens charmants, décontractés, avec qui les idées se crochent comme les notes d'une partition très libre.

C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Riff, photographe, avec qui j'ai entre autres échangé sur mon obsession de la semaine, les chaînes. Très aimablement, il m'a informée que ce que je prenais pour une chaîne rouillée était une chaîne de marine, made in BHV.
Une occasion de se rendre sur la riffzone.

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Et une autre d'aller au BHV dont je me demande pourquoi ils ne profitent pas des travaux en cours pour se décider a ouvrir un corner BDSM ce qui éviterait de courir en tous sens pour trouver la chaîne galvanisée à froid, tout en ayant à portée de main liens divers, cadenas, martinets...

Car ces derniers (très festifs avec leurs lanières multicolores) se trouvent rue de la Verrerie où le BHV a ouvert à grand tintamarre un Magasin Homme, et plus discrètement, deux numéros plus haut, une Niche (sic) pour chiens et chats. La caissière à qui je suggérais qu'ils auraient pu faire d'un magasin deux coups n'a pas eu l'air de trouver ça drôle. La Samar pourtant, en son temps, le déclin commençait, avait rangé le chien sous l'homme. D'un étage.

Et pendant que je continue mes studieuses révisions, que je n'insastisfait pas de la rareté de l'intermittent, que je me soûle d'images de chaînes et de conversations avec des photographes (mon futur enchaîneur qui va enfin sortir de la virtualité, Riff le fan de catacombes et M. l'inconnu si bien conu), il y en a une qui continue de traîner son boulet.

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(Spéciale dédicace ubuesque à nos amis polonais qui vont ranger cette petite annonce d'un érotisme immarcescible dans leur partie "fessée".)

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Enchaînée

DANS une semaine, plus ou moins vers cette heure, avant sept heures d'été, j'aurais fini de poser avec des chaînes, comme promis, pour m'sieur Virtualie.
Alors, le dimanche d'avant, je révise.

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photo Chained by TheShadowsAreRising
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First Blood

Rue Bricabrac, bdsm, sang

AZRAËL est venu à mon secours, en dessin, mais aussi en mots. Ma perle de sang qu'on se partage comme une framboise trop mûre a été la goutte de raisiné qui fait déborder le Graal...

Le sang, on ne le cherche pas, il vient sans prévenir, parfois quasiment sans douleur (encore une fois, je parle de nous, c'est à dire ceux qui ne cherchent ni à faire délibérément éclater la peau, ni n'usent de cutter ou de couteaux et ne considèrent pas l'hémorragie comme une fin). La preuve par Azraël :

Sans forcément l'avoir cherché, il m'est arrivé de fouetter jusqu'au sang notamment en utilisant des verges de genêt. La tige fine est particulièrement mordante (bien que peu douloureuse) et sans appuyer particulièrement les coups, il arrive fréquemment qu'un peu de sang perle. Et je dois avouer qu'y tremper mes lèvres pour venir ensuite prendre la bouche de celle qui vient d'être fouettée procure à l'un comme à l'autre des sensations particulièrement voluptueuses.

J'avoue que si parfois le sang a affleuré, de souterrain est venu prendre l'air à même la chair, si galamment l'homme l'a léché, sucé aspiré, cette action de s'en barbouiller la bouche comme des enfants gloutons dans les ronciers ne m'est jamais arrivée. Mais en regardant les images de ce couple sur fesrouge, en imaginant mes fesses dans le même état que les siennes, j'ai trouvé subitement sensuel qu'on partage ce fluide. Sans plus de dégoût, de mystique ou de chichis que quand on s'embrasse à pleine bouche, boit aux lèvres d'un sexe, avale une giclée de sperme. Ou même quand on se suce le bout du doigt, piqué plus qu'au vif.
Ou pourrait appeler cela se rouler une perle...
Et rire, en regardant nos lèvres maquillées.

Et en cette journée de Sidaction, je précise que lorsque j'ai proposé à l'intermittent du fesstacle ce partage purpurin, je lui ai bien mentionné que je pouvais me faire faire un joli test tout neuf. Parce c'est la moindre des choses et qu'on ne déconne pas avec ça.

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Primesaut

JE lui ai écrit, en rentrant d'une promenade olfactive

Mon jasmin ne fleurit pas encore, mais un peu de l'odeur sucrée et suave de l'osmanthus commence à envahir terrasses et rues. Et je pense à la canne, réflexe pavlovien.

Il a répondu d'un ton ô combien badin et faussement menaçant

La canne, hummmm. À voir. C'est assez douloureux. Mais tu pourrais faire une expérience intéressante. Faire une virée à moto dans une forêt. Chercher une belle tige de bois vert. Mince et flexible. Et puis, te pencher en avant pour recevoir une correction. Tous les vingt pas, tu devrais t'appuyer à un arbre, relever ta jupe et tendre ta croupe. Recevoir un nombre de coups à déterminer par un jeu. Et ensuite, tu rapporteras la branche chez toi. Tu la planteras ou tu t'en serviras comme d'un tuteur. Comme ça tu pourras la contempler à loisir. Une branche d'arbre au milieu d'autres, personne ne pensera à mal. Sauf toi, bien sûr.
Et puis, le retour de la promenade cannée se fera à moto. Un délice pour des fesses copieusement traitées....

Rue Bricabrac, bdsm, marques, cannephoto Andreas Andersson

La canne est douloureuse, dit-il. Oui, nous le savons tous deux, longtemps, il ne voulait pas me donner du bambou. C'est pourtant bien le même homme qui, deux jours avant d'évoquer les souffrances cannées, m'envoyait ici, comme en présage, voir ces cent six photos-là, cent coups de badine cisaillant la chair d'une belle et saisis par l'objectif de son d'homme (chênes a raison, on va parler de d'homme)les uns après les autres. J'ai regardé ces photos, troublantes dans leur décomposition méthodique, un "work in progress" mille fois plus excitant que ces photos "finales" qu'on connaît trop bien sans pour autant qu'elles laissent indifférent, loin de là. J'ai senti les coups, chacun, j'ai imaginé le tic-tac du temps pendant le clic-clac, l'attente tandis que la brûlure faisait son chemin, entendu l'appareil qu'on pose et le sifflement du rotin.
Il m'avait particulièrement parlé de la dernière, celle où perle le sang.

Je ne suis pas pour les jeux de sang, lui non plus, même s'il s'agissait de s'arrêter au first blood comme dans les duels. Aucun de mes partenaires ne l'a été, même si parfois, presque par hasard, sans qu'il y ait eu violence particulière, le sang soit apparu, incongru sur une hanche ou gouttant d'un téton. Comme beaucoup de femmes, j'ai un rapport assez décontracté avec le sang, je n'en ai pas peur, même si je ne le recherche pas. Alors, j'ai imaginé ces gouttes de sang qui, au bout du bout de la correction, à l'ultime coup, à l’antépénultième pourquoi pas, les deux derniers n'en étant que plus cruels, affleureraient en effet sur une chair trop meurtrie, rendue fragilissime par tant d'attentions.
Et sa langue, ses lèvres, viendraient lécher ce sang, s'en maquiller et m'embrasser d'une bouche rubis et brillante, pour qu'à mon tour, je le goûte sur ses lèvres.

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Le kitsch ne tue pas

OU alors très lentement, comme le ridicule.

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Reléguée, au fond du magasin, de la vitrine où elle trônait au milieu de tout ce qu'on pouvait trouver de rose et de sucré une fois la saint décapité passée, chez le marchand de couleurs, cette lampe d'un goût et d'une facture exquises n'a toujours pas trouvé acquéreur. On se demande vraiment pourquoi. Les fétichistes seraient ils devenus des poètes (n'oublions pas cette merveilleuse parole dans Paris Match du taulier du club de référence "tous mes clients sont des poètes.") ou des écolos, et refuseraient d'orner leurs intérieurs de plastoc et de nylon peinturé en criard ?

Plus sobre, plus jeune designer aussi, voici une table basse qui va bien et qui les soirs de murge, peut laisser penser qu'une soumise est chaude et prête, les quatre fers au sol, et le dos prêt à accueillir repas ou talons.

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Un dom et une femme (anamnèse)

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photo Dmitry

Comment tout a commencé ?
Comme ça.
Plus ou moins.
Mais pourquoi ?

Pourquoi un dom plutôt qu'un homme tout court ?

Un dom pour ce frisson quelque part derrière le nombril qui creuse le ventre, pour une voix à laquelle on ne saurait dire non, pour un nez auquel on ne saurait rire, sauf pour la provocation, sauf parce qu'on est deux et que ce n'est pas sérieux. Sauf quand ça le devient.
Un dom comme une poigne, pour maltraiter un corps incapable de sentir la caresse sans cela. Pour l'enflammer avec esprit, imagination et désir. Un dom qui bande quand il tape dur. Un type qui éjacule quand il câline aussi.
Un dom qui frappe et ordonne avec autant de naturel que je me ploie et reçois. Parce que c'est ainsi depuis toujours, inscrit dans les cellules, gravé dans l'ADN, légué par les gènes. Pas pour chercher le piment qui manque dans une relation fade, pas pour être sûr de se faire piper façon gorge profonde, pas pour la mode, pas pour le plaisir de traverser en dehors des clous, pas pour chasser l'ennui, la banalité et la routine. Pour soi, pour l'autre, pour le jouir, pour le jour et la nuit.
Un dom pour la surprise de se faire renverser sans préavis sur le dos d'un canapé, ou sur une cuisse solide, ou sur le buvard d'un bureau. Un dom est un bourreau qui assume et contrôle, pas une brute bourrée, quelqu'un qui sait jouer des sens, qui en a bien plus que cinq sûrement, qui jongle avec les miens et les siens et qui charme la peau comme d'autres les serpents.
Un dom, ce n'est pas qu'un bras armé dans une chemise de soie, c'est un cerveau qui connaît les mots par coeur comme les maux, qui organise les coups de théâtre, qui a fait de l'injustice le joker de ses parties de fouet en l'air, et qui contrairement au poker, même s'il tient les cartes, ne bluffe jamais.
Un dom, c'est quelqu'un qui pour s'endormir compte toutes les nuances de rouge qu'on trouve au monde et se donne du plaisir à les peindre sur chair.

Une femme qui cherche un dom plutôt qu'un homme tout court, c'est un être de palpitations qui a envie qu'on lui extorque les sentiments et la douleur pour mieux les offrir et les dédier. Mais ce dom-là, faut pas qu'il s'imagine qu'elle lui sera servie toute liée toute rôtie. Il lui faudra savoir frapper les silex pour mettre le feu, embrocher la donzelle, tourner la broche, lui cuire le cuir avant qu'elle n'accepte son joug.
Une femme qui cherche un dom, c'est aussi parfois un roseau un peu bêta qui pense trouver son chêne alpha, ou aleph, ou ce qu'on voudra.

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Histoire d'O...mbre (c'est pas gagné)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

Nous espérions toutes et tous ce happy end presque annoncé, les choses à se dire en face que nous, lecteurs voyeurs haletants des PA de Libé et d'XXXB ne pourrions entendre, ne devions savoir, et voilà que quand il n'y en a plus, il y y en a encore, du départ avancé, de l'amour, des vacances décalées, des contrariétés précipitées... Sigh

Bon côté de la chose, un site polonais qui aspire (en les liant toutefois, c'est un metamoteur de recherche) moult photos noires et blanches de sites azimutés fessée, pêchant sur Fesrouge, Discipline domestique, d'autres et d'autres encore, dont Rue Bricabrac, se retrouve avec l'intégralité de sibyllines missives d'XXXB, entre une héroïne fessue de Crumb et une élégante avec canne de China Hamilton. Et même Katharine Hepburn, Charlie Chaplin et Belphégor. C'est d'une absurdité bouffonne qui me met de bonne humeur.

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Votre arbre, vous le prenez vivant ou mort ?

Rue Bricabrac, bdsm, arbre, paraphilies

A*** m'envoie cette photo, il ne sait plus d'où elle vient. Elle me rappelle un livre, paru l'an dernier, sur les arbres ou les plantes érotiques. Impossible de me souvenir d'un nom, d'un titre, d'un éditeur. Je demande à Google. Je hasarde des mots-clefs pour rester dans les arbres sans que l'érotique (surtout collé en meta-tag à tout bout de champ) ne les déracine.

Et voilà que sans sommation, je me fais cueillir par un ou plutôt une nécrodendrophilie. Ouvrir nouvel onglet, regoogueuliser un coup et hop, direction Wikipedia qui me traduit cette paraphilie (merci à l'Amérique et au politiquement correct, on ne parle plus de perversions) par attirance sexuelle pour les arbres morts.

Est-ce que vouloir se faire badiner de coudre dur sur une souche ou un tronc renversé par une tempête s'apparente à la nécrendrophilie ? Ou faut-il qu'il y a une anfractuosité dans l'arbre mort, genre glory hole, pour qu'il puisse y avoir intromission d'un membre viril ? Quelle différence avec un arbre vivant et vert ? Pareil pour une tribade contre un tronc, ça change quoi, l'état des racines. Quoi qu'il en soit, je préfère les arbres vivants, philie ou pas. Surtout en ce moment, quand le saule balance au couchant.

Décidément, j'adore Wikipedia. D'abord, il n'y a pas tant de conneries que cela, même si une Ariane Massenet (qui a dû aussi décolorer son cerveau depuis qu'elle passe à la télé, misère, il n'y a pas que TF1 à rouler pour des sodas à blaireaux) s'est amusée en direct à y écrire n'importe quoi en oubliant de préciser que sa prouesse blonde avait été éjectée en quelques minutes. Ensuite, à chacun de se servir de ses neurones et d'apprendre à recouper ses informations.

Tout ça pour parler des extases dans lesquelles m'a plongé la découverte de certaines paraphilies dont je ne connaissais pas l'existence, on dont j'ignorais qu'elles étaient dûment répertoriées et nommées.

Telle la sidérodromophilie, un truc très madone des sleepings, et qui consiste à voir son désir sexuel fortement augmenté par les trains. Le godivisme, qui souscrit à notre époque moderne en acceptant d'y inclure l'exhibition à vélo, et non seulement à cheval (et les poneys ?). La pédiophilie (ne pas manquer de lire le "i"), qui ne fait de mal qu'aux poupées et aux nounours. Et enfin, la plus belle, la plus sisyphienne, la trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins.



Déchaînée ! (Bis et Bijouterie)

Rue Bricabrac, bdsm, bague, rupture

ELLE aussi, elle est déchaînée.
C'est une bague Boucheron, de la série des symboles, et qui avait été publicitée par une belle mannequine grimée en Mata-Hari période danseuse érotique exotique javanaise.

Puisque la mode est au rose, y compris pour l'or (pimp me pink),voici un modèle d'entrée de gamme (le modèle usuel a le carré constellé de diamants). Je cherche le déchaînement. Il est subtil. Ou pas évident. Sens dessus dessous Llanneau ? Moebius est passé par là et s'est arrêté en chemin pour écouter un vieux sketche de Rymond Devos ?

En tous cas, c'est un joli nom pour une bague... de rupture (en gras pour ceux qui n'auraient pas suivi les épisodes précédents).

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The Punisher

Un clou chasse l'autre, on dit. Comme d'hab, "on" dit n'importe quoi, faisant appel à la sagesse populaire ou au truisme pour proférer sottises et billevesées. Non seulement un clou ne chasse pas l'autre, mais il ne faut surtout pas qu'un clou chasse l'autre. Dans mon écosystème en tout cas. J'ai besoin d'un vide, d'un sas, d'une ambassade, d'une terre neutre. Pour apprendre à oublier. Non pas remettre la page en blanc, d'un coup de gomme ou de peinture, mais au contraire, la gribouiller, la griffonner, la griffer, jusqu'à ce qu'elle en devienne illisible et en lambeaux. Le temps qu'il faut.

La page, c'est ma peau, mon nez, mes yeux, ma tête.
Le crayon, c'est the punisher, P*** (alias l'ancien, le 3e homme, le gougnafier, en ce jour, aucune de ces appellations ne lui rendent justice, il a été le seul, le compréhensif, l'homme-pansement), mon vieux complice. Dix ans, dans un mois, que nous nous connaissons et que nous conjuguons, de temps à autres, nos fantasmes au plus proche.

Je l'ai appelé à l'aide il y a une semaine. J'ai bafouillé en apnée ma tristesse, la disparition dans quelqu'éther contemplatif de dominamant, l'odieuse peine de mon exil et ma décision définitive de le quitter, parce que je ne reste jamais avec les hommes qui me font pleurer hors contexte-bdsm. Et puis, je lui ai volé dans les plumes, parce que j'avais mal, sans doute. Je me suis piètrement excusée, et je l'ai rappelé au secours. Sous forme d'une courte prière obscène, de désirs crus.

Oui, je sais que tu es chiffonné par mon agression de harpie, mais j'ai envie d'être battue, de partir sur le tapis volant du subspace, de redevenir animale et plus moi sociale, d'un fessial poursuite, d'un café cravache, de dés qui décident de mes sévices, de fermer les yeux et de ne les ouvrir que sur ordre.

Il a répondu.

Es-tu libre samedi matin pour recevoir ton châtiment ?
Je pourrais venir vers 9h30.
Tu ouvriras sans dire un mot,
Tu me présenteras les diverses cravaches que tu possèdes.
Je te donnerai des dés. Tu lanceras les dés. Tu liras le résultat.
Sans dire un mot tu iras te mettre en position. Debout, penchée en avant,
les mains posées sur le rebord de la table ou du canapé.
Tu porteras une jupe ou une robe. Un vêtement assez ample pour qu'il puisse être soulevé.
Tu recevras le nombre de coups indiqué par les dés.
Tu n'auras pas le droit de te plaindre.
Si tu ne suis pas les instructions, tu seras punie.

Tu m'enverras ta réponse en précisant que tu sais que les coups de cravache sont très douloureux et que tu acceptes la punition.

La tenue imposée n'avait rien de spectaculairement fétichiste, il fallait juste assez de fluidité pour que le bas se trousse aisément et que la culotte se baisse sans barguigner. Les deux cravaches seraient prêtes. Les dés, les siens, décideraient du compte. Les deux chiffres les plus forts une fois multipliés ont donné le nombre de coups, trente, distribués en cinq séries. Le quatre du troisième dé ce que j'aurais le droit de faire, compter, crier, mais pas bouger. Je comptais déjà, les dés me fascinent parce qu'ils inscrivent et prescrivent admirablement.

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Le premier coup est juste tombé pour que je me rende compte de l'intensité de la punition à venir. J'avais oublié je crois qu'on puisse avoir aussi mal.
Crié, je l'ai fait. Et pleuré. Qu'il s'agisse de la cravache, ou de vigoureuses fessées présentées comme des interludes ou des desserts, j'ai sangloté comme jamais, jusqu'à ce que mes cheveux soient trempés de larmes.
P***, la cinquième série finie, m'a fait remarquer, m'entourant de son corps comme emprisonne une amante, alors que je reprenais mon souffle, ma respiration, sûrement pas ma contenance sous ses doigts inquisiteurs, que j'étais bien trop humide pour que l'on puisse décemment considérer ce qui se passait comme une punition. Pourtant, c'en était une, et je n'ai pas non plus échappé à la punition dans la punition. Avais-je bougé ? Oui, bien sûr, décollée du sol par presque chaque coup, déplacée parfois même.

Je pensais lui avoir tout donné en matière de souffrance et de sanglots, j'imaginais savourer la fin. Il m'a redressée, éloignée de l'accoudoir du canapé, conduite à la chambre, allongée sur le lit.
Les cravaches ont repris leur manège. Ses mains, sa ceinture, le strap aussi.

Alors qu'il se reposait sur moi, sa queue encore dans mon cul, mes mains sur ses bras, j'ai su que je ne pleurerai plus jamais sur l'histoire passée. Parce que mes dernières larmes pour celle-ci ont coulé à flots, jusqu'à se tarir, sous les assauts du cuir. Si je grimace aujourd'hui, si j'essuie une goutte d'eau salée au coin de l'oeil, c'est que je ne peux plus m'asseoir.
J'ai déjà envie que P*** revienne me faire mal aussi bien et accepter avec cette même ferveur ma douleur. Jusqu'à ce que la page soit noire d'encre.

Alors, après, bien après seulement, mes sentiments pourront à nouveau s'éveiller, au delà des sensations fortes.

(Edit du 11 mars : quelques courriels reçus me laissent penser qu'il y a une ambiguïté qui subsiste. Les initiales du 3e homme et de dominamant sont identiques : P***. Il n'en demeure pas moins que c'est avec dominamant, mon homme des ces trois dernières années, qu'il y a rupture et que the punisher est P***, que j'ai connu il y a beaucoup plus longtemps. Il ne s'agit donc pas du récit d'une réconciliation mais de celui d'une catharsis et d'un retour progressif au désir.)

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Journée de la chienne

Matthew Gale est un designer qui a de la suite dans les idées, et beaucoup d'idées, trop parfois pour leur donner une suite.

Comme par exemple cette ravissante laisse, totalement surréaliste avec ses piquants côté poignet, qui ne sera jamais commercialisée.

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Rue Bricabrac, bdsm, chienne, laisse

 

Je la dédie aujourd'hui à tous les hommes qui traitent les femmes comme des chiennes (sans le consentement d'icelles, car même si je refuse les appellations chienne, pute ou salope, chacun sa vie, ses désirs, ses plaisirs et leurs satisfactions).
Et il y en a beaucoup plus hors du bdsm que dans le microcosme (parce que dans le microcosme, le mémètre est plus souvent un branleur qu'un oppresseur, et qu'une pichenette le fait tomber de son socle (voir chapitres précédents).



Déchaînée !

Depuis trois jours, je voulais, à grandes sonneries de trompettes, de roulements de tambours, de claquements de fouets et de cliquetis de chaînes, annoncer la réouverture d'un site qui manquait à pas mal d'entre nous, le fameux Virtualie et ses femmes enchaînées.
Le revoilà donc, un peu dans le désordre et avec une navigation qui ne plaît pas toujours à mon renard de feu (mais ce sont peut-être les entes diverses que je lui ai collées et qui ne sont pas bien compatibles entre elle, ce qui le rend chatouilleux, le renard...). Pour voir Virtualie ressuscitée, c'est ici et dans les liens ci-contre.

L'auteur est un infotographe. Il photographie et il bricole ensuite. Et il magnifie des univers. Il m'a donné envie de poser pour lui (ce n'est pas encore fait, et la partie bric-a-brac du site n'a rien à voir avec moi, j'ignore s'il s'agit de ce site dont parlait l'agente 006...). Ses images m'ont donné envie d'aimer les chaînes. Alors, j'en ai acheté quelques mètres et ma peau les a goûtées. Son regard m'a soufflé le désir violent de me plier à cette relation dominant/dominé qui unit l'artiste au modèle. Je veux connaître cela, et avec lui, en toute connivence, puisque nous partageons bien des goûts et une correspondance.

Marc Chêne, puisque c'est ainsi qu'il aime à se pseudonymiser, avec un goût certain qui ravira les amateurs de jeux de mots laids, était curieux de savoir quelle(s) image(s) je lui ravirai pour mon blogue, et quel serait mon commentaire. Voici.

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Je me suis arrêtée sur une ex-captive du désert. Je m'y suis identifiée. Cette image vient clore, presque sans le vouloir, la trilogie commencée ici, continuée . Les chaînes sont rompues, elles n'ont plus d'usage, je serai bientôt prête à les tendre à qui saura les remailler. Je cache mon visage dans l'écharpe sombre d'un touareg parce que je me sens un peu laide en ce moment et mes pensées sont aussi sèches et dures que le sable craquelé. Ainsi déchaînée, je vais enfin pouvoir m'en aller vers d'autres contrées, toujours aussi rouges, brûlantes, joyeuses, imaginatives, fertiles, pyrotechniques. Un pays de cogne gagne où les dés roulent, où les tapis volants voguent, où les hommes sont des guerriers.

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On achève bien les tops

Le grand prix toutes catégories du bdsm dans la mode, et surtout dans les défilés, va cette année à Viktor & Rolf qu'on avait pourtant connus plus pacifiques et qui ont fait preuve en cette fashion week prêt-à-porter automne/hiver 2007/2008 d'une imagination digne des maîtres les plus bricolos.

Or donc, pendant une semaine où brocards, noeuds-noeuds et pois passaient et lassaient, voilà que le couple batave dote des malheureuses maigrichonnes (qui avaient, c'est la coutume au maquillage, siroté deux trois coupettes en coulisse) d'une paire de sabots en chêne massif et à talons (la paire devant peser à peu près une jambe de paysanne) mais pire encore, d'un exo-squelette de métal qui permettait à la fois de déployer le vêtement, mais aussi de promener ses sunlights individuels (idée à noter pour "comment briller dans les dîner en ville", en plus pour l'hiver, les floods, ça tient chaud).

photos Vogue
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Chez les chétives top, chancelantes, suantes, trébuchantes, vacillantes,toute la concentration allait dans un seul sens "comment ne pas me casser la margoulette" (au moins, en cas de malheur, les attelles étaient déjà prêtes). Du coup, on a oublié la façon des toilettes pour ne garder en tête que l'exploit.

(Spoiler : personne n'est tombé.)

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
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Le cliquodrome
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