Histoire d'O...mbre (Merci Bernard)
XXXB - FIles : Régénération !
(Tous les garçons ne s'appellent pas Bernard)
Ça commence à swinguer ! Chic !
mercredi 30 juillet 2008 / 6 grains de sel
XXXB - FIles : Régénération !
(Tous les garçons ne s'appellent pas Bernard)
Ça commence à swinguer ! Chic !
mercredi 30 juillet 2008 / 6 grains de sel
J'ADORE les modes d'emploi.
De la même façon que les verges doivent séjourner dans l'eau vinaigrée pour garder leur verdeur (si j'en crois la comtesse de Ségur et quelques récits cheap de flagellations), que le cuir garde sa souplesse et son mordant quand bien nourri avec le lait idoine, les cannes réclament elles aussi leur hydratation.
Ce pourrait être une publicité pour un nouvel élixir de beauté, tiens... Tonifier, nourrir, hydrater, le secret de longévité de vos jouets.
Je sens à quoi je vais employer ma soirée...
lundi 28 juillet 2008 / 6 grains de sel
JE me demande toujours, enfin, souvent, ce qui pousse les créateurs à choisir tel ou tel nom pour leurs modèles. Par exemple cette série Swarovski (j'ai shunté le pendentif et une autre paire de boucles d'oreilles) qui est référencée comme "Domination". (Ils ont bien une montre nommé "Bordeaux" et qui n'est ni de cette couleur, ni avec un quelconque lien avec la région ou le vin.)
J'y avais vu des arbres, des branches, ou en essayant de raccorder à la couleur, aquatique, des algues. Sauf peut-être les boucles clipées qui ressemblent à des mimines avec des doigts en moins, des mains de bébé qui agrippent, pas des mains de dominateur qui empoignent.
Mais j'ai regardé un moment cette parure en pensant à la domination. Ce serait la domination vue comme une prise, comme une emprise. C'est l'arbre vivant des contes de fées et de sorcières qui attrape son otage et l'attache dans ses branches et ses racines, jusqu'à ce qu'elle se fige et ne fasse plus qu'un avec lui, qu'elle devienne sa sève et son écorce. C'est la domination en route pour une sorte de fusion. Ou pour la disparition, je ne sais pas.
À quoi ressemblent les contes et légendes dans la vie et la réalité ? Là où les arbres vivent sans enlacer de prisonniers...
samedi 26 juillet 2008 / Un grain de sel
LORSQUE j'étais enfant, il y avait des blagues en série (comme les blagues de belges, d'ampoules, de blondes, de monsieur et madame...). C'était des devinettes qui commençaient invariablement par "Quel est le comble de ... ?".
La première que j'ai entendue, dans la cour de récré de mon lycée, en 6e, j'avais 10 ans, je m'en souviendrai toujours, était : "Quel est le comble de l'architecte ? Tirer des traits avec les règles de sa femme." Je suis rentrée à la maison, j'ai interrogé mon père (le détenteur du savoir), lequel après avoir consulté ma mère, a décidé de m'emmener chez le pédiatre pour que l'homme de l'art m'explique les choses de la vie, histoire (j'imagine) d'être sûr que cela soit fait de la manière la plus scientifique possible.
XXXB, toute à ses projets immobiliers nous donne le comble de la petite annonce : passer une petite annonce pour être sûre que la précédente petite annonce a été lue.
jeudi 24 juillet 2008 / Rien à dire ?
ZEN. Le fist zen, ça existe. Plus zen que ces sex-toys, tu meurs. Le fist à portée de main, si j'ose dire.
Mention particulière au double fist qui n'est pas constitué de deux godes séparés, mais de deux poings successifs, ce qui est fortiche. Gourmandise ou goinfrerie ?
mardi 22 juillet 2008 / 3 grains de sel
C'est sans la moindre malice que j'aime les lapsus, les miens comme ceux de mes interlocuteurs. Ils disent si bien la vérité. J'ignore si ce qui suit est lapsus ou faute d'orthographe (le contexte laisse planer un léger doute), mais je l'ai pris comme un de ces fourchages calami.
je suis un maître zen le fist et ce que je pratique le mieux car j'ai passer tout les secret en me fessant fister moi même, mais je ne me bloque pas dessus.
En effet, le fist, vaut mieux pas bloquer dessus, parce qu'ensuite, pour sortir travailler ou aller danser, c'est un peu encombrant.
dimanche 20 juillet 2008 / 4 grains de sel
TOUT en mangeant des gyoza certainement trop gras, je lisais les nouvelles du jour. Roselyne de la Santé met sur les rails un clip qui assorti d'autres mesures est supposé empêcher les jeunes gens de se murger à mort.
Sachant que la fraise tagada est hors-la-loi, l'herbe à nicot vouée aux gémonies, le pinard, ha non, pas le pif, faut pas décourager les électeurs producteurs, la jeannette qui fait rire réservée aux bataves, les centrales nucléaires qui fuient, ha non, queude, circulez, y a rien à voir, les manèges de fêtes à Neu-neu mortifères... sachant donc tous ces dangers quotidiens qui nous menacent et sur lesquels un gouvernement qui nous veut du bien légifère à tour d'articles, je me demandais, savourant ces divins gyoza qui étaient en train de me retirer sans aucun doute cinq ans et demi d'espérance de vie, si un jour, après deux ou trois affaires sordides genre un baron enlatexé ou une petite ouvrière en soubrette retrouvés morts, quelque MAM n'allait pas se décider à nous expliquer comment baiser droit et sans risques (et je ne parle pas de la capote).
Seraient alors bannis les jeux d'aiguilles, de fouets, de martinets autres qu'en daim velours, les talons trop haut, les fleurs trop enivrantes...
Peut-être que manger trop riche donne vraiment des cauchemars !
vendredi 18 juillet 2008 / 3 grains de sel
EN ce mois où le théâtre est roi, en Avignon, où l'Enfer est beau et où Shakespeare parle néerlandais, ou à Ivry, ou partout sauf au Fou du Puits, il y a cette pensée de Diderot qui résonne, un comédien serait une structure vide dans laquelle on peut faire entrer n'importe quoi.
Je ne crois pas être comédienne, où si je le suis, je suis mauvaise dans cet art. D'où sans doute mon échec dans les quelques tentatives dans les jeux de rôles (les ou la, je ne me souviens guère qu'une soirée en tête à tête avec H*** où sur sa demande, j'avais revêtu un tablier de soubrette acheté, non sans embarras, dans une boutique spécialisée dans le vêtement professionnel, c'était amusant et piquant, ces pudeurs violables). Mais souvent, est-ce propre au masochisme, je me sens comme une structure vide dans laquelle j'attends que l'on fasse entrer non pas n'importe quoi, mais quelque chose.
J'ai souvent, ici ou ailleurs, au risque de radoter, parlé de la marionnette qu'une main adroite meut, et émeut, ou de la poupée (non point Galatée, surtout pas elle !) inerte qui attend un souffle, que dis-je une tempête organisée par les lanières, pour reprendre vie.
Ce quelque chose, des quelques choses, ce sont des sensations, des sentiments, des sensualités. C'est ce qu'une vie vaine (je ne parle pas de la mienne spécifiquement, mais de ce que propose la vie à l'enfant déjà, quelque chose d'assez peu excitant du moins à mes yeux d'alors et d'aujourd'hui, et ce n'est pas le saut à l'élastique, le zazen ou un boulot passionnant qui me feront changer d'avis) où le libre arbitre n'est peut-être qu'une vaste blague (à 99 %) ne peut offrir.
Les coups m'attendrissent, sûrement. La douleur me dessine, me remplit, et par une chimie qui m'échappe déploie une palette de petites et grandes molécules qui me recomposent, me reconstituent, me rassasient. Dès que la douleur s'estompe, que les muscles se détendent, que la peau retrouve sa couleur claire, le vide me dévore à nouveau. Mon masochisme fonctionne comme le désir. Mon masochisme est un désir béant.
Donne-moi quelque chose pour nourrir mon paradoxe.
mercredi 16 juillet 2008 / 5 grains de sel
LE 14 juillet, en accord avec Georges (et P*** C***), je reste dans mon lit douillet. Loin de la ferveur mirlitaire (comme je ne fais pas de parisianocentrisme, je ne me demande pas ici dans quel était je vais trouver la chaussée après que des chars de 56 tonnes l'ont chenillée en cadence) et des feux, je préfère d'autres flammes, d'artifesses évidemment.
Alors je rêve (cet article a réveillé cet ancestrale coutume dont j'entendais parler enfant) de me faire fouetter au sortir du sauna ou du chaudron par deux vigoureux jeunes gens, à Sotchi, bien que le sanatorium Maurice Thorez n'existe plus et avant que la ville soit métamorphosée pour cause de JO d'hiver de 2014.
Ce ne sont pas les JO mais on n'en est pas loin, ce ne sont pas des pony girls non plus mais elles s'en approchent. En queue de cheval et bikini, ces nanas courent sans que personne ne les y oblige. Un comble.
Le prix du sextoy con du mois revient sans conteste à ce con, ce concon, ce concombre. Qui une fois son job acompli ne pourra même pas être recyclé en salade. (À ne pas rater à la même adresse, des chaussons d'un goût exquis, comme la douleur, amusez vos amis, ambiance coussin péteur garantie.)
That's all folks, je retourne à ma couette.
lundi 14 juillet 2008 / Un grain de sel
JE connaissais "Douleur Exquise" de Sophie Calle, le livre, puis l'installation, la douleur du titre étant celle d'un rendez-vous manqué à New-Dehli, avec un coup de fil en guise de rupture.
Douleur exquise était pour moi un oxymore au même titre qu'intelligence militaire.
Jusqu'à ce que, hier, sur une ordonnance destinée à un radiologue, je lise "douleur exquise à la palpation".
Je me demande si mon masochisme est soudain sorti du bois dont on fait les baldaquins et les paddles, et qu'un traumatisme me procurait ces sensations contrastées et jouissives dont une généraliste finaude aurait compris l'ambiguïté.
Mais non.
Les douleurs ont des jolis noms, même quand elles ne sont pas exquises. Elles peuvent être lancinantes, fulgurantes, térébrantes, pulsatives, pongitives, tensives, erratiques, tormineuses, ostéocopes...
Comme certains rêvent de traverser l'arc-en-ciel, le masochiste sera comblé par un parcours entre toutes ces douleurs, jusqu'à en oublier les noms, mais se souvenant des coups de badine, des chairs écartées, d'un poing dans le cul, d'une pince ôtée après avoir été portée jusqu'à l'anesthésie, d'un fouet qui passe le mur du son avant de s'enrouler, de muscles endoloris, d'un battoir qui tente d'aplatir des rondeurs...
Tout cela est exquis, mais la médecine a plus de vocabulaire.
Lance-moi des piques de feu et de glace, entraîne-moi dans tes ténèbres, fait grimper mon pouls, tambourine-moi de raquettes, étire-moi en long et large, balade-moi dans des contrées incognita, tourmente-moi jusqu'à ce que je me torde, fais-moi osciller contre ton corps...
Comme je préfère l'exquise douleur (l'inversion devient indispensable pour bien différencier) à la douleur exquise, surtout quand elle devient lancinante et qu'à la veille d'un long week-end, les radiologues sont sur répondeurs saturés, je vais bonder bander ma douleur exquise et espérer croiser D*** pour d'exquises douleurs... et beaucoup de succulents plaisirs partagés.
samedi 12 juillet 2008 / 4 grains de sel
IL fait froid pour tout le monde (à quelques bouffées de chaleur près, comme si l'anticyclone des Acores nous faisait sa ménopause), et la brise n'a rien d'angélique, le vent serait plutôt à décorner les beufs. Un vent qui a dû arracher les lignes téléphoniques, pas de journal d'appels.
Pour la référence à Brassens, en effet, le temps ne fait rien à l'affaire et quand on brasse de l'air, on brasse de l'air.
Moi, depuis deux/trois jours, c'est Histoire de faussaires que je me sifflote intérieurement (je ne sais siffler qu'intérieurement, extérieusement, c'est juste pathétique).
Ici, sans petites annonces, j'attends que la tempête m'apporte autre chose que des feuilles de rosiers (j'ai failli dire de rose, avant d'éviter le double-sens) et du sable dans les yeux.
jeudi 10 juillet 2008 / 3 grains de sel
QUAND j'ai commencé à faire mumuse, "pour de vrai" comme disent les enfants, dans les allées vénéneuses du bdsm, Portier de nuit de Liliana Cavani venait tout juste de sortir.
Maître Stéphane qui s'appelait Franck (c'est un running gag, mais oui le tout premier était un mémètre, ce qui m'a permis d'évacuer assez vite le sujet, et tout ce qui pourrait ressembler à un mémètre ou un Stephen) en avait sans doute conçu des idées qui j'espère ne lui étaient pas venus à l'esprit en visionnant Nuit et Brouillard. (Par un de ces drôles de hasards, Cavani a situé l'action de son film quasiment l'année de la sortie du Resnais.)
Un soir, au téléphone, il m'a parlé de tortures et de camps de concentration. Ce qui compte tenu de mon histoire personnelle et surtout de mon rapport très lourd au réel (il aurait été question de gégène et d'Algérie, de rats et de tortionnaires chiliens, de viols et de Milošević, mon sang aurait évidemment tourné de la même manière et dans le même sens) était pour le moins maladroit.
Je sais jouer avec moi, avec ce que je suis (et pas à la soubrette ou à l'écolière), mais je ne sais pas muser avec l'Histoire.
Alors, moi qui ne fréquente ni les clubs, ni les donjons, ni les soirées (et encore moins les goûters), ni le milieu, ni l'empire, ni les sectes, je me suis demandée avec le grand Ingrid Circus (je suis bien sûr ravie de la libération des quatorze otages, mais trop de médiatisation nuit, et quand on sait que nous attend encore la médaille, la béatification in vivo par monsieur Pape, le film, la pièce, les bios... je crains l'explosion de la vésicule, les nausées néphrétiques et frénétiques, la crise de foi - l'absence d'e est volontaire) déclenché la semaine dernière à la veillée, si quelques-uns des fanas de fantasmes à la noix et de scénars à la petite semaine allaient donner des séances très privées d'Ingrid chez les FARC comme ils s'éclataient, il y a 35 ans, avec de très intimes Portier de nuit.
Et je me suis sentie d'un coup pas dans mon assiette.
(Penser à retourner voir La belle captive de feu l'agronome.)
Pour P*** C*** qui se reconnaîtra s'il passe par ici.
mardi 8 juillet 2008 / 2 grains de sel
"LA femme se sent tellement libre qu'elle remet la cage" dit Jean-Paul Gaultier à propos de sa dernière collection qui a vu plusieurs robes porter la crinoline dessus, comme ces dessous qu'il y a 20 ans il avait transformés en vêtements de ville.
Le corset se montre, et ce faisant, protège, révèle.
La femme aussi ne peut se soumettre que si elle se sent libre (certaines, plus à fond que d'autres, ne se sentent jamais aussi libres qu'enchaînées ou qu'encagées, libres de ne plus agir, libres de ne plus penser). Sinon, elle ne se soumet pas, elle est soumise, au sens d'opprimée. Elle subit, dans une douleur diffuse qui n'a rien d'excitant.
Porter le corset dessus et non dessous, le clamer au lieu de le cacher, le revendiquer au lieu de le rejeter, est une manière d'affirmer ses choix.
Mais sera-t-il pour autant confortable et seyant ? Et enverra-t-il le bon message ?
dimanche 6 juillet 2008 / Un grain de sel
GRACE à Libération, j'apprends cette exposition de sièges, Please do not sit.
Quelque chose à glaner ?
La Master Chair, d'Ineke Hans, pour maître à grosse tête et grandes oreilles, me conduit tout droit à latrès intéressante Fracture Chair, au dessin qui flatte le fantasme (beaucoup d'angles, des bandages, quelque chose de médiéval...), et que l'on pourrait dédier à Romain Slocombe qui aujourd'hui, à droit au dévoilement de sa poupée Akiza, le veinard.
C'est à partir de 17 heures, à la galerie Nadine et Tom Verdier, dans le cadre de la Garden Party.
vendredi 4 juillet 2008 / 3 grains de sel
ALORS qu'à deux pas de là, on avait pu voir peu avant Chanel via Lagerfeld (qui a délégué le gilet jaune à un joli jeune homme) habiller de plissés tuyautés mercure et titane ses mannequines, coincée sur un trottoir des Champs-Élysées à l'occasion du Sarkoshow président du monde sans possibilité de s'enfuir (la petite reine était de l'autre côté de l'avenue réquisitionnée par les forces de la Présipauté au nom de l'Europe), je m'attarde devant le Monoprix.
On savait la fashionista suffisamment victime de la mode pour se ruiner l'astragale sur des stilettos hors de propos, se mettre au rouge pour une petite robe Manoush et faire péter le Codevi (pardon, le Livret Développement Durable) pour le Lindy 30.
Enchaînée aux marques extérieures de paraître, la modeuse pense se déchaîner pendant les soldes. Las, même à - 50%, elle est bondée, dépouillée de son libre arbitre. Soumise de la mode, te est ton nom de code tada tada tadam...
mercredi 2 juillet 2008 / Un grain de sel
Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.
Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)