Envie d'été et d'être (Narcisso Summer Show part eight)
Etre une proie. Pour avoir suscité une ire contagieuse, non plus seulement
de mon dominamant mais aussi de toute la fratrie, parentèle, invités.
M'enfuir dans un parc, assez grand pour courir loin, suffisamment clôt
pour ne pouvoir s'échapper.
Me cacher, entendre les branches qui craquent, me fondre avec le paysage, m'aplatir
dans une théorie de fossé, me rouler dans un fourré, me
coller à un tronc. Retenir ma respiration.
(J'ai toujours regretté de ne pas avoir de grands frères, trois ou quatre pas moins. Pour qu'ils me tourmentent.)
Les bruits la nuit. Ces petits riens amplifiés par l'obscurité et
la peur. Le vent, les effraies, les feuilles. Une écorce sèche,
un roncier agressif.
Alentours, une battue.
Lasse, je fais comme les enfants, les autruches et les chats. Je cache mon
visage, pensant faire disparaître tout le corps, devenir invisible.
Se faire avoir, bien sûr, toujours.
Bientôt, la battue, ce sera moi, trophée de celui qui m'aura trouvée.
Qui pourra ou non me partager.
jeudi 3 août 2006 / 4 grains de sel