Annliz vient d'ajouter deux nouvelles séries (cliquer sur series, justement) à ses galeries, Zircus et Ballerine-automate.

Rue Bricabrac, bdsm, Annliz

Son garçon de cirque à la tête prise en cage comme un petit oiseau piégé par un carcan et qui ne sortira plus, plaira aux maîtresses esthètes et qui aiment les symboles. Aliéné à une demoiselle Isa, c'est à dire tenu en laisse et bavant comme un dogue anglais contrarié, encamisolé dans quelque suaire plus que chemise, il tire la langue. C'est tout ce qu'il tirera. Bernique.

Rue Bricabrac, bdsm, Annliz

La Galatée dérouillée par son Pygmalion parle aux soumises malléables et puppets. Articulations - à l'ancienne - de porcelaine, pupilles et poitrine humaines, enfermée dans un ailleurs où personne n'a de prise, le maître (de ballet ?) tente vainement d'encorbeller ses bras, lace un chausson et se lasse de son jouet. Animée sans anima, de vie elle n'a pas, il ne sait pas faire.

J'aime depuis toujours (c'est à dire depuis qu'il ma sauté aux yeux alors que je feuilletais la toile en cherchant des femmes marionnettes, j'en ai d'ailleurs déjà parlé, mais quand on aime on ne compte pas) le travail sur les poupées de cette jeune femme, qui s'intéresse aussi aux insectes et aux réveils, et qui explore de plus en plus finement les univers automates ou les tendresses troubles. Et de plus en plus, j'apprécie de me promener dans ses allées aux senteurs étrangères, comme si le soufre devenait suave, et de rêver à partir d'une photo.

Certains trouveront cela en effet anxiogène. Pour moi, comme pour elle, anxiogène, ça sonne vraiment comme un nom de fleur, une fleur rouge un peu vénéneuse mais au pollen psychotrope. Pour les veinards qui zonent du côté de Bruxelles ou d'Avignon, elle y expose.

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