Rue Bricabrac, bdsm, màme
photo Freddy Moraz

L'OISEAU siffleur m'a "taggée", comme on dit maintenant, à l'anglaise. J'aurais pu filer. J'aurais peut-être dû. Mais j'ai accepté la contamination. Se définir en trois billets.
Qu'il énonce comme suit :

La plupart des burpeurs ont de nouveaux visiteurs tous les jours [NDLR, tu m'étonnes ! 46 % du trafic en provenance des moteurs de recherche]. La plupart de ces visiteurs ne se tapent pas tout le burp à rebours [NDLR, tu m'étonnes, ils tombent sur une page qui n'avait rien à voir avec ce qu'il cherchait dans 68 % des cas alors ils se barrent vite fait – et puis y a quand même plus de 600 articles postés ici déjà]. Un burpeur a souvent deux ou trois billets passés qu’il aimerait qu’on lise pour mieux le comprendre. Il est temps de les ressortir.

Comme même dans tes rêves il est hors de question que je me relise, ou que je parcoure quelque table des matières, ce n'est pas négociable, voici de mémoire (avec l'aide du moteur de recherche pour localiser les billets) trois bidules qui peuvent donner une photographie de mon univers fantasmatique, narcissique, obsessionnel.

Le premier, c'est Un dom et une femme (Anamnèse) qui, comme son nom l'indique raconte, surtout si on clique sur le lien qui mène à un numéro du Fessogramme que la douce Mélie m'avait demandé de rédiger, mon besoin d'avoir un "d'homme" plutôt qu'un amant vanille. On y croisera la comtesse de Ségur et Sade (je les confonds tous les deux), et surtout moi, moi et moi. Ce qui est le but du jeu.

Le deuxième, qui pourrait être de saison en cette période d'Avent, c'est Le calendrier de l'avant. Pendant ce mois de mai là, j'étais amoureuse comme je l'ai rarement été avant et plus jamais depuis, d'un homme que son métier avait appelé ailleurs pendant quelques semaines. Pour que son désir de moi reste aussi intact que possible, voire se creuse encore un peu plus, j'avais décidé, vaniteuse, de lui envoyer chaque jour un fantasme. Le mois terminé et l'homme revenu, j'ai compilé les trente courriels. Nous nous sommes quittés peu de temps après. Il a été mon dernier homme marié. J'espère qu'il ne sera pas mon dernier amour fou.

Le troisième, je pourrais le botter en touche et renvoyer à la rubrique rétroviseur, dans la colonne de droite, qui ressort au petit bonheur la chance, un billet ancien, à chaque fois que l'on recharge la page. Mais pour ce dernier, je vais choisir le premier. Quand j'ai commencé à tenir ce blogue, c'était sur une autre plate-forme, celle d'un chat en ligne. Pour amorcer ce que j'ignorais alors n'être que le début de plus de 5 ans d'écriture, j'avais repris une lettre envoyée à un amant. Car de tout temps, j'ai écrit à mes d'hommes, pour les faire bander, pour les obséder, pour les retenir, pour les séduire, pour les esbaudir et pour leur dire mon désir. Cent lignes est une histoire que j'avais envoyée à P***, qui m'a téléphoné dès réception du poulet érotique. "Je te vois quand ?" Et en lui donnant un jour et une heure, j'espérais qu'il se souviendrait de ce texte pour que nous le jouions ensemble... avec ses didascalies pour me surprendre.


* Ce titre pour faire plaisir à CUI qui subodorait un énième jeu de mots à deux balles sur mème

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