Rue Bricabrac, bdsm, fauteuil
photo Araki

VISAGE impassible, à peine hautain, un peu détaché, elle trône sur son siège immatériel, oiseau de paradis à la longue queue kimono.

Suspendue, comme on l'est aux lèvres de quelqu'un qui raconte une histoire particulièrement palpitante, sans que les cordes semblent n'y être pour grand chose, plus légère que l'air, corps sublimé par le défi à la gravité, pudique dans son inaccessibilité, elle s'en balance.

On ne sent pas ici le bondage-contrainte mais la poésie des cordes. C'est comme un effet spécial, une machinerie de théâtre, une pose dans un ailleurs peu pratiqué.

Il est un habile maestro du chanvre, elle est une plume sereine. Cette représentation est toute de gentillesse.

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