1) Une clairière dans une forêt, où entre chênes et saules, un tronc couché, souvenir de la grande tempête, ferait un cheval d'arçon très convenable, trop bas, mais tellement rugueux.

2) Rajouter à l'écarteur deux bracelets pour les poignets de manière à les fixer près des chevilles.

3) Une femme aux yeux bandés attachée par les poignets au centre d'une pièce, légèrement frissonante, autant à cause de la fraîcheur de la pièce que de l'attente du fouet qui va la réchauffer.

4) A genoux, assise sur mes pieds, dos rond, tête au sol, les mains près des chevilles, le pan d'un kimono relevé sur les reins, une cravache à proximité, un grand silence.

5) Une femme attachée écartée sur une cheval d'arçon, avec pour seul paysage, posée au sol, la canne qui va la châtier cruellement.

6) Deux jumeaux grands et forts qui prennent en sandwich une femme au corps zébré, ses mains attachées derrière le dos de celui qui lui fait face. L'autre a gardé un fouet en main.

7) Des larmes, comme des bijoux de douleur et de bonheur. Un don.

8) Des mains dont les doigts se prennent pour des cordes et qui serrent un sein jusqu'à en faire une grenade trop mûre. (Et qui laisseront leurs marques de longs jours...)

9) Le jeu du chapeau : la femme à quatre pattes, un chapeau posé sur les omoplates. Elle est fouettée, si le chapeau tombe, c'est la punition assurée.

10) Un sablier comme arbitre. Le temps de caresses sera gagné par un temps identique de coups. Combien de temps pour arriver à la jouissance ?

11) Retirer à la cravache toutes les goutelettes de cire rouge qui pollockisent seins et fesses.

12) Tu te réveilles pour le trouver enchevêtrée de chanvre, à la parallèle de ton corps allongé, et pris encore dans les filets du sommeil, tu vois que je ne suis pas tout à fait à portée de tes bras.

13) Obliger la punie à préparer l'intrument de son châtiment : chercher en forêt une baguette de coudre par exemple, et en retirer soigneusement l'écorce.

14) Des fesses très blanches, on ne voit qu'elles, et un feutre pour dessiner les lignes où tomberont les coups. A quoi pense-t-on pendant que le crayon passe et repasse ?

15) Passer un pack de gel glacé sur les fesses jusqu'à ce qu'elles soient plus que froides. S'empresser de les réchauffer vivement. Recommencer autant de fois que nécessaire. Peut se faire avec les seins. Ou le sexe.

16) Aller nuitamment couper quelques jeunes sujets dans les plantations de bambous qui font le joint entre trottoirs et immeubles neufs. A utiliser de suite.

17) Attacher, par la même corde que les seins, les poignets réunis derrière les omoplates, les bras passant par dessus la tête.

18) L'homme est chevauché par la femme à qui il imprime rythme et mouvement en la dirigeant exclusivement par les seins sévèrement empoignés.

19) Attachés tout autour d'elle, des ballons gonflés à l'hélium, comme s'il y avait un anniversaire. Et ses fesses, comme un autre ballon qui jouerait à Philippine. Parfois, le martinet fait éclater un ballon, et elle sursaute plus que si les lanières l'avaient frappée.

20) Elle est écartelée sur une table, il est à califourchon sur elle, et suce, pince, mord et tord ses tétons si bien et longtemps qu'elle en jouit.

21) Elle fait semblant de dormir, alanguie, molle, sans nerfs ni muscle, poupée de chiffon qu'il lui faudra réveiller, animer, aviver.

22) Le 69 serait banal s'il ne lui emprisonnait la tête entre ses cuisses et la taille entre ses deux bras, jusqu'à ce que lui aussi ait la bouche comme pénétrée par son sexe.

23) Son corps nu, en partie ligoté, en pleine neige. A lui de le maintenir à température.

24) Une loge de théâtre, l'homme derrière la femme lui martyrise les seins sans qu'elle ne puisse manifester douleur au risque de voir 500 paires d'yeux la fixer. Quand il la fera jouir, ce sera le même silence obligé. Au fait, l'a-t-il attachée à sa chaise ?

25) On dirait que ce serait Noël et que le père Fouettard arriverait avec tout un démoniaque attirail de bois, de chanvre, de cuir, de métal mais aussi de velours, de soie, de satin, de plumes, dans sa hotte pour jouer une version particulière des douze coups de ma nuit.

26) Il l'oblige à définir elle même ce que sera sa punition, en le regardant dans les yeux, et à intelligible voix. Pour cela, il tient fermement sa tête entre ses mains.

27) Ils dorment enlacés, lui encore en elle. Croit-on. C'est du velours qui l'attache à lui, poignet à poignet, cheville à cheville.

28) Elle est attachée en croix. La croix est mobile. Selon son envie, il a ses seins ou son sexe à portée de mains, d'yeux, de pinces.

29) Elle est nue, fors des longs gants de satin. Elle réunit ses bras dans son dos pour qu'il puisse coudre ensemble les deux gants, brisant ses défenses.

30) Elle est écartée au plus large, à plat ventre sur le lit, ses fesses zébrées qui lui rappellent ses seins marbrés. Assis à quelques centimètres, il fume une cigarette avec vue.