Rue Bricabrac

Cette époque me pique (au vif)

Rue Bricabrac, bdsm, lit

TOUTE occupée que je suis à chercher le lit à barreaux idéal, je néglige ce blogue. Et ça risque de continuer un moment, car je vais devoir penser à acquérir aussi un congélateur pour conserver quelques hymens de rechange, une jurisprudence salement ordre moral nous pend au nez.

L'avocat dit que la question n'est pas celle de la virginité, mais du mensonge. Les épouses vanilles dont les maris soumettent des malheureuses en loucedé, les maris benêts dont les régulières vont se faire quelques émotions fortes dans les bras musclés de mémètres partageurs, les futurs de quelques belles qui ont connu le rollercoaster du sm avant de se ranger des fouettures, les sages mères des enfants de soumis repentis revenus au conjuguo plan plan, tous ceux-là vont ils aussi pouvoir casser les liens sacrés (au contraire de ceux, profanes et jouissifs, tissés de chanvre) ?

Notre société de demi-sel penche dangereusement vers le missel. Je n'aime pas du tout cela.

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Complètement timbrée !

Rue Bricabrac, bdsm, petites filles modèles
D.R.

JE faisais de l'ordre. Non, même pas. De l'ordre, la bonne blague. Je cherchais un papier, la garantie de tel appareil pseudo électronique, ou le téléphone de je ne sais qui, ou une recette, quoique, une recette, ça m'étonnerait. Enfin, je brassais du papier dans des tiroirs foutoirs, des classeurs déclassés, des trieurs en vrac

Et puis, même pas sous papier cristal, je ne suis pas philatéliste pour un sou mais totalement fétichiste, j'ai exhumé ces deux timbres de la fin des francs, quand La Poste rendait un hommage naïf à la Comtesse de Ségur. Camille... souvenir... et surtout, pas modèle mais si souvent battue et punie, Sophie Fichini. J'en avais acheté des kilomètres, et deux sont restés, dans un coin, en mémoire de mon enfance.

La comtesse de Ségur, en bibliothèque rose, a été mon tout premier auteur érotique. Alors que je ne savais même pas que c'était de l'érotisme. J'avais 6 ans, je ne jouais pas à la poupée, je bouquinais tant que je pouvais, et c'est dans ces pages-là que j'ai dû apprendre, comprendre, désirer les punitions.



Lit à rêves

Rue Bricabrac, bdsm, lit à barreaux
photo MHK Annai

C'EST en voyant ce genre d'images que je sais pourquoi je tiens tellement à posséder un lit à barreaux, même si avec des poutres, ça fera très très donjon comme chambre à coucher.

Pour quiconque tutoie un peu le bdsm, ce genre de lit, ce lit de genre barbare, est la chose la plus érotique qui se puisse trouver. Même quand on y dort seul, il est doux d'agripper l'une des barres de métal, y laisser sa main et espérer les rêves orientés dont le laiton voudra bien se faire l'émissaire.

Si par hasard, un innocent vanille passe par ces draps, et qu'un foulard entortillé dans une volute attire son regard, il saura peut-être quoi en faire (l'une des options étant qu'il propose sa cravate pour que sef aire attacher l'autre bras, découvrant l'envie voluptueuse de se faire chevaucher sans défense, en pacha, potent mais impuissant, ce qui n'était pas mon idée initiale, mais c'est le jeu).

Mais si c'était toi, prévenu, imaginatif, marin malin, fer friendly, je frémirais comme jamais quand ta main se posera sur ma cheville. Je suspendrais mon pouls pour que cet instant si fragile, si ténu, s'étire et que chacun de mes sens s'en imprègne comme une éternité de suspens. Ensuite, ça ira vite, trop vite, et je louerais mon lit à barreaux.

Demain, je penserai au baldaquin. Pas tout à la fois. Faire durer le fantasme.

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Histoire d'A...mertume

Rue Bricabrac, bdsm, blogobulle
photo Mecca8

ALORS que je travaille (mollement) à la V2 de ce blogue (en fait, il me faudrait des talents de webdesigner, je sais exactement ce que je veux mais je ne sais pas attaquer le code de manière à l'obtenir) et (tout aussi mollement) à la V3 de ma vie (ce qui est sans doute infiniment plus important qu'un blogue de cul et d'états d'âme), je rumine et je me sens des envies d'aquoibonisme.

Je n'ai jamais, mon narcissisme étant sévèrement borné par un sens relatif du ridicule, fêté quelqu'anniversaire de ce blogue. N'empêche qu'il a bientôt 5 ans (ou quatre, la première année ayant été dilettante) et que je frôle les 750 entrées (articles, pas places de cinéma). Tout ça pourquoi ?

- Pour me mettre en valeur, évidemment
- Pour partager quelques choses, des coups de gueules notamment
- Pour savoir un peu mieux ce qui me meut
- Pour faire bander les mecs, notamment ceux dont la bandaison me profite
- Pour me la péter grave

Oui mais non.

- Aucun de mes amants ne l'est devenu grâce à ce blog
- Des gens que j'aime ne le lisent pas (alors que souvent j'écris pour eux)
- Il accentue une tendance schizophrénique
- D'autres gens que je n'aime pas y puisent matière à griffonner leurs médiocrités
- Les blogs ça tue, c'est écrit dans le NY Times

Donc comment faire évoluer ce blogue en collant autre chose que

- Une boîte à meuh dans la colonne latérale
- Des photos de mon cul sur la commode
- Mes adieux au music-hall à chaque coup de grisou
- Des google ads pour payer les croquettes du chat
- Des échanges de lien avec des sites de daube

Il faudrait trouver des pistes créatives

- Travailler sur le langage et cesser de radoter
- Faire mes photos moi-même
- Jouer du podcast
- Sortir de la "maladie infantile de la page perso"
- Dire plutôt que réagir
- Et tout ce que à quoi je suis hélas incapable d'imaginer et qui me ferait passer l'aquoibonisme.

(Pour éviter de faire passer ce billet pour une grossière pêche aux plébiscites et autres téteries flagorneuses, les commentaires seront exceptionnellement fermés sur ce billet.)



J'M les dicos

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo *Vic4U

DANS ce dictionnaire, le malheur côtoie le mamelon, le machisme les maisons closes, les messes noires les métrorragies, et le mensonge est "l'art de refinancer une confiance insolvable".

Comme j'aime bien rigoler de temps en temps, je suis passée sur le site du sexologue Jacques Waynberg, et je découvre son dictionnaire de l'amour et des pratiques sexuelles.
J'adore les dictionnaires, je les lis comme des romans. Mais pas dans l'odre. Alors, j'ai filé, on l'a vu à la lettre aime comme

Masochisme
Prédilection pour un érotisme avilissant. Que le terme pérennise la violence autodestructrice des romans de Leopold von Sacher Masoch (1836-1895) n’indique nullement que ces conduites datent de l’instant où elles sont nommées par les psychiatres : la recherche de la souffrance et de la déchéance fait partie intégrante, partout et depuis toujours, de l’angoisse des pulsions de mort qui alimentent l’inconscient et qui, pour certains, sert d’unique viatique pour jouir.

Je suis contente d'apprendre qu'il n'a pas fallu attendre le nom pour que la chose existe. Je vais aller méditer sur l'avilissement. Et toutes ces petites cases dans lesquelles en ce moment je cherche à m'enfermer. Ou relire Pierre Daco (nettement plus accessible, parce que complètement gland, que Assoun). Et organiser un fight Daco/Waynberg.

(Voilà un bon blogue de feignasse dont je ne suis pas fière.)

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Punir, dit-elle

Rue Bricabrac, bdsm, punition
photo Simmer

ELLE m'a un jour raconté qu'il l'avait punie, à cause de sa fièvre acheteuse. Cinquante coups de ceinture. Attachée parce qu'elle essayait de se dérober. Qu'elle avait pleuré. Qu'elle l'avait insulté.
Et que depuis elle faisait gaffe à ne plus être à découvert.

Il m'a demandé si je n'étais pas en manque de punitions.

J'ai failli lui dire, avant-hier, alors qu'on se chicorait verbalement comme souvent, par provocation et de guerre lasse "et alors ? Punis-moi !"

M*** me confiait que B*** avait encore besoin de passer par la case punition pour s'en prendre une bonne, alors que lui savait jouir de la simple jubilation des lanières qu'on abat.

Je n'ai pas été souvent "punie". J'ai été châtiée, comme on est aimée, pour la beauté du geste, par consentement mutuel. L'idée de punition pourtant traînait là, toujours, puisque ma scène originelle, en maternelle et par le biais d'un garçon blond sévèrement fessé cul nul par la maîtresse, comme un petit théâtre, face public, était celle d'une punition. J'ai fantasmé sur la punition, sur ma jouissance honteuse arrachée, prodiguée, malgré moi.
Mais la punition pour de rire reste bien pour de rire. Et j'aurais peut-être voulu de la punition pour pleurer. Pas de jeu de rôle. Pas de jeu drôle. Du dur.
Et les "punitions" (il n'y en a pas eu cinq dans toute ma vie) que j'ai reçues m'ont toutes laissé un goût épicé de revenez-y. Au point que le mot seul est loin de me laisser indifférente (et ma différence se mesure en unités hygrométriques).

Fais-moi mal, dit le masochiste. Naaaaaaan, répond le sadique. Blague de cour de récré. La seule punition pour le masochiste, dans son attente éperdue de la douleur qui fait du bien, serait-elle de ne pas être touchée (ni regardée, ni parlée). J'existe quand tu me touches. Je me sens aimée quand tu me rudoies.

Fais-moi mal pour de vrai, c'est quoi ? Un direct à la mâchoire ? Un coup de pied dans les tibias ? Ou cent cinquante coups de ceinture sans safeword (et sans câlins post fouettum) pour deux points de permis en moins ou un poisson rose à l'arrête ?
Je ne sais pas ce que seraient ces punitions de chez punition, mais je pressens que, pour qu'elles puissent exister, sans sombrer dans le cliché, le crapoteux ou la discipline domestique, il faille beaucoup de complicité, de paix et sans doute d'amour. Ce n'est pas du domaine du one night stand (ou one croix de Saint-André stand), des premières fois, des quickies.

Dans une relation vanille, il n'y a pas besoin de prétexte aux caresses. Il n'y a pas de "tu as décroché le contrat des cuisines Kicuis aujourd'hui, chéri, je vais parcourir chaque parcelle de ton dos, tes fesses, tes cuisses et tes orteils de ma langue, mon héros" ou "m’amour, j'adore ta nouvelle paire de Louboutin et ta petite robe Manoush, vient que te pelote les seins".
Dans une relation SM, on pourrait aussi penser que, hors d'une codification trop précise, sans papier à musique, avec les moyens du bord et dans le mouvement, on se badinerait comme on se lutine. A deux mains, puisqu'on le veut bien. Pour le bonheur partagé de la douleur qui passe, repasse, vibre, chante, résonne. Pour l'absolue délictuosité de deux corps unis par cette douleur qui circule si bien. Là où il y a de la géhenne, il y a du plaisir.

Pourtant, à la prochaine occasion, je te le lâcherai, ce "Punis-moi" !
(Je suis incorrigible.)



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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À lire
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L'oeil
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