Rue Bricabrac

Les bêtises

Finalement, je suis peut-être une soumise qui s'ignore... Parce que quand tu n'es pas là, en retraite dans un monastère ou en goguette dans un séminaire, en vacances familiales ou en méditation transcendantale, je suis vide comme un petit sac en papier. Le silence me saccage, l'absence m'aspire, la décadanse me manque.
À Cent ans de solitude, j'ai toujours préféré Belle du Seigneur.

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Je n'ai plus mon corset qui m'aide à me tenir altière, je n'ai plus de fil aux pattes et mes gestes sont désordonnés, j'ai n'ai plus ta main dans mon sexe qui m'ordonne la direction, je n'ai plus le bâillon de ta bouche et je dis n'importe quoi.

Alors, je fais rien que des bêtises.

(Puique les vacances sont à la mode, les prochains billets, précuits donc, seront déposés grâce à un plug-in qui quand il tombe en marche les fait apparaître comme par magie. Ou pas.)

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La pépie

Je n'ai jamais réussi à lire ce livre, Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de V énus, et tous les autres du même tonneau, Pourquoi les hommes mentent. Pourquoi les femmes pleurent... Je sais les différences, celles qu'on a apprises en cours d'éducation sexuelle, et celles qu'on a comprises en se cognant contre.

D'une nature fantaisiste, écervelée, instinctive, bavassière et extravertie, je ne supporterai jamais un homme qui me ressemble, je crois. Alors, je suis attirée (n'ayant jamais voulu faire d'enfant, je crois que la théorie du meilleur reproducteur possible ne tienne pas me concernant) par les froids, les introspectifs, les raisonneurs, les cartésiens. Les laconiques et les semi-autistes au final. Après tout, s'ils supportent mes flammèches, mes pétards, mes étincelles, j'apprécie leurs glaçons, leurs monosyllabes, leurs silences.

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photo WomanChild

Alors forcément, au bout d'un moment, moi qui m'abreuve de mots (autant que de maux), qui barbote dedans, qui ne m'en désaltère jamais, j'en manque. Il y a des livres pour cela. Oui, je sais, j'en fait grand usage. Mais ce que je réclame, ce sont des mots tissés pour moi, sur mesure. Des mots dits à l'oreille, zone hautement érogène. Des mots glissés sur des billets pliés en douze, tellement ils sont secrets et impudiques. J'en veux un peu, beaucoup, follement. Tout le temps. Jusqu'à aujourd'hui, où j'ai la pépie. C'est dur à dire, à mendier, à quémander, parle-moi, parle-moi de toi, dis-moi ce que tu ressens, dis-moi ce qui te meut et t'émeut...
J'ai une éruption existentielle et on ne fait pas parler les taiseux en leur jetant du vinaigre sur la queue ou en leur chauffant la plante des pieds avec un reste de bougie.
Je marche sur des oeufs alignés dans une impasse et j'ai peur de casser une coquille. Et ceux-ci ne vibrent pas.

J'ai bien failli changer mon annonce, en déshérence sur sensationsm. La rédiger ainsi peut-être, en espérant attirer chaland de bonne compagnie :

Femme masochiante cherche intellectuel dominateur, non point pour jouer au bdsm, j'ai celui qu'il me faut pour cela, mais pour causer bdsm. Le pourquoi et le comment de votre plaisir et de votre désir m'intéresse, votre parcours, vos envies, votre vie. Pourquoi la vision d'un corps badiné et néanmoins badin vous fait bander ? Ca se passe comment entre le cerveau et le corps ? Et plus d'interrogations si affinités. Je peux répondre à des questions aussi, juste retour des choses.

Bref, le truc idéal pour se faire traiter de fantasmeuse. Alors que le fantasme, loin d'empêcher l'acte, en est la nourriture, le carburant.

Je n'ai pas encore bien formulé tout cela, mais je sais, de chaque fibre qui me compose, par ma peau, mes neurones, mes pores et mes pulpes que si personne ne me parle, je vais me déshydrater et ne plus faire qu'un petit cône de triste poussière.

Alors, pour me tirer d'embarras, P*** (pas Dominamant, l'autre, le troisième homme qui fût naguère le seul) m'a envoyé des rations de survie. C'est un début.

Oui je sais tu as besoin des mots pour les maux.
Le plaisir de recevoir...
En fait, je ne sais pas comment tu ressens les choses.
Quand je frappe, quand je te frappe, ce n'est pas moi qui donne.
C'est toi
Toi qui me donnes ta douleur.
Toi qui donnes ton corps.
Toi qui t'offres. Toi qui fais le don de ta personne.
Tu ne reçois pas. Tu ne reçois pas de coups. Tu n'es pas passive.
Tu es active comme toute personne qui donne.

Quand ta peau vibre et se strie, c'est toi qui vibres et qui veux vibrer. C'est toi qui veux te couvrir de stries.

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En voir de toutes les couleurs (encore)

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Photo Kairos Photo

En ce jour gris, un de plus, nuages plus brume, j'apprends au détour d'une lecture qu'il existe un Comité Français de la Couleur. J'en reste baba, avant de me rappeler qu'il y a sans doute plus de comités, y compris théodules, d'assos et de commissions que d'habitants aux six coins du pays. Mais alors là, je rêve debout, surtout quand je vois leur logo. Collusion !!!

Le Comité Français de la Couleur, voilà des gens avec qui je prendrais volontiers langue. J'aime la couleur, même si j'en porte peu. Je pourrais m'endormir en feuilletant les nuanciers Pantone©. Les noms de couleurs ont toujours chanté à mes oreilles, et je me réjouis quand je découvre l'appellation exotique d'une nuance inconnue. Trouver chez Claesz Heda un jaune de quercitron et ou un jaune de massicot chez Van Gogh me ravit. Apprendre que Les Nymphéas de Monet, sous les cimaises du MOMA, sont d'un bleu zinzolin me grise. La petite Altesse de Diego Velasquez est parée d'un rouge de carthame, et ça m'enivre. Et que dire du vert de vessie parmi les danseuses de Degas, j'en pâlis.

Alors, si ce Comité Français de la Couleur se penchait sur celles du bdsm ?

Je prends soin de choisir mes bougies (ça fait longtemps, tiens, que chair et cire n'ont pas dansé de sabbat ensemble) en fonction de la texture et de la teinture, un vieux rouge passé, un anthracite veiné, un orange d'orage pour que mon dos se fasse crépusculaire.
J'aime, de même, les feux d'artifesses.
Pourquoi ne pas requalifier tous ces bleus, violets, rouges, verts, jaunes ? On dit bien, après une volée bien administrée "j'en ai vu de toutes les couleurs". P*** (le troisième homme), proposait il y a deux jours, en ces temps préelectoraux, de me repeindre la croupe aux couleurs du drapeau populaire.
Je proposerais volontiers au Comité ad hoc, un bleu badine, un rose cire brûlante, un rose rosse, plus soutenu, un rouge cravache, un violet pince sans rire, un rouge, encore, forcément, rougemâtin martine, un autre rouge empreinte...

Tiens-toi prêt, Comité, nos douleurs et nos bonheurs pourraient remplir de leurs couleurs tout un catalogue.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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