Rue Bricabrac

Blason de la - grosse - fesse

© Botero
La toute première claque est toujours exquise
A nulle autre pareille, inédite et libératrice
Rafraîchissante comme l'été un saut dans l'eau
Surprise de la peau saisie par la main rouge
Terrain pâle en voie de tannage, c'est son karma
Sur des fesses SM (small/medium), on peut en compter quatre
Des claques initiales, six tout au plus, en poussant au L
Alors je rêve de joues pantagruéliques
Des XXXL bien au delà des expos de Botero
Amples, vastes. Vierge géographie géante
Qui permettrait de renouveler longtemps
Cette sensation unique de glace et de feu
Une première fois encore et toujours propagée
Car en revenant au point de départ après ce long voyage
Le globe aura oublié même le rose
Seule à l'approche de la paume métronome
Une chair de poule accueillera la sonore visiteuse


La malle des dingues

Il y a une dizaine d'années, quand je fréquentais des newsgroups américains comme alt.sex.spanking (dont l'acronyme donnait ironiquement "ass") puis soc.sex.spanking (existe aussi en version bdsm et bondage), je me souviens d'un couple dont l'une habitait Seattle et l'autre Halifax. Un soir, sur IRC, il m'avait dit, parlant de son voyage le lendemain même "tant de bagages pour si peu sortir de l'hôtel".
Comme quoi, nos jouets, on les aime. Je me sens si nue sans ma cravache made in GB... Et quelle punition tiendrait sans le martinet de latex ? Et l'auréole aux sensations si particulières ? Et au moins une paire de pinces, et la corde là, oui, celle-ci...

Je comprends bien le point de vue de Stéphane, au diable la routine et exploitons les ressources locales. Un séjour au ski ? Les bâtons feront parfaitement l'affaire (ceux de ski de fond, naguère en bambou, aujourd'hui en fibre de carbone, se nomment toujours familièrement "cannes") et la neige offre des possibilités de chaud-froid infinies. La campagne, pas de soucis, orties, branches de tout poil et calibre, balançoires dans le jardin, souches propices... La mer et ses chemins de contrebandiers peuplés de genêts, bondage d'algues, corrections sur peau mouillée (et oui, si on trouve un saumon, gifles à gogo). J'aime tout autant la valise franche du collier de Gilles, son côté rangé comme à la parade qui dit "oui, et alors ?" mais perso, toute seule, je me métamorphoserai en tomate avant même de monter dans le taxi supposé me déposer à l'aéroport. Même si, si si Aurora, les sacs géants à roulettes ont fait des progrès depuis mon vieux Kipling. En lieu d'une simple sangle en guise de poignée, ils sont dorénavant équipés d'une tirette façon trolley. Donc supposément plus maniables.

Sur les groupes de discussions cités plus haut, un intervenant avait un jour posé la question suivant "Dans quels états américains avez-vous déjà été fessé ?" Moi qui raisonnait plus en termes d'émotions qu'en terre géographiques, j'imaginais les uns et les autres devant une carte du pays, ambiance état major après Pearl Harbor, plantant leurs petits drapeaux. Fais tes valises, moumoune, on part dans le Wisconsin !


Et si les étiquettes sur cette malle du temps jadis signifiaient plus qu'un simple séjour dans un hôtel de luxe mais le souvenir cuisant d'un jeu bruyant ?
Bon voyage !

Bon voyage à Françoise d'Eaubonne, so long sista !

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Sac à mal...ice

A moins de vivre dans une maison, sans visiteurs indiscrets ni femme de ménage, d'y être sans enfants, ou d'avoir son donjon bien aménagé et solidement verrouillé défense d'entrée sans le sésame qui va bien, le rangement des accessoires de nos délices pose un jour ou l'autre problème.

Pas au tout début. Le ou la débutant n'a besoin que de son corps. Une main, un bras armé d'une envie de frapper, deux mains voire, et le tour est joué, quelques beaux moments percutants sont à venir. Mais de la même manière que s'il peut-être doux de vivre de pain et d'eau fraîche, l'envie ne tarde pas de découvrir d'autres sensations. Tant qu'on s'en tient au martinet made in France, celui qui tient dans la main et presque dans la poche, la cachette sera assez simple à trouver. Surtout qu'il se prête à merveille à l'effet lettre volée ou au jeu de mot, et j'en connais une qui le laisse en permanence dans sa cuisine, dans une cage à oiseaux.

Comme de bien entendu, on n'en restera pas au martinet des familles. Et c'est ainsi, en matière d'équipement bdsm comme de trousseau pour les filles à marier du temps jadis, que les pièces s'accumulent. On ramène des tawse ou paddle de ses voyages, on craque devant la vitrine d'un sellier, on part acheter un agitateur de rechange, on revient avec 20 mètres de chanvre, le temps passe, le sac grossit, la cache n'en peut mais.

Il y a trente ans, je ne possédais aucun jouet. Maître Stéphane qui en réalité se prénommait Franck me visitait avec un de ces sacoches anciennes et joufflues que les médecins affectionnent parfois et qu'on appelle baise-en-ville. Dans le cas de Franck Stéphane, c'était un fouette-en-ville. Aucune cravache ne pouvait y tenir, mais l'ensemble permettait déjà une foultitude de variations.

Dominamant possède un de ces petits cartables en toile que l'on reçoit à toutes sortes de congrès, pauvre cartable crevé de partout et qui ne peut plus contenir les nouveautés, l'essentiel étant qu'il soit à l'abri des yeux innocents...

Je ne sais plus très bien quand et pourquoi j'ai commencé à me constituer ma propre panoplie. Je me souviens juste de la surprise d'un dominateur, il y a longtemps, devant mon équipement. Longtemps, il a tenu dans un - grand - sac FNAC, caché dans un placard haut perché. Les cravaches se glissaient facilement individuellement dans la bibliothèque, derrière les livres. Il suffisait de se rappeler si c'était Platon ou Brétécher. A l'occasion d'un déménagement, le sac de plus en plus joufflu a changé d'armoire, au grand dam de mes jupes et robes.

Les chaînes lui furent fatales. Il avait bien 20 ans ce sac, il était mal rangé, mais je l'aimais bien. Après quelques cogitations, imaginant que la boutique de référence ferait bien de penser à vendre des sacs spéciaux, avec languettes, velcro, anneaux, rembourrage..., j'ai descendu de son perchoir un gros sac de voyage à roulettes tellement peu ergonomique - et suffisament grand pour que je puisse y loger - qu'un départ en voyage avec icelui se transformait en jeu désagrable de bagage tamponneur. Une fois dépoussiéré, les laisses et colliers se nichent dans une poche comme faites exprès, tout ce qui est métal trouve aussi son logement en extérieur, et cravaches incluses, des cordes XXXL au bandeau pour les yeux, tout est enfin rangé. Et comme rien ne ressemble plus à un sac de voyage préformé qu'un sac plein, les chastes regards des vanilles de passage sont épargnés.

Parlant de voyage, ce n'est pas gagné de trimballer tout le toutim quand on n'a pas la remorque. Et en ces temps de vigipirate rouge, même au nom de la couleur, la maréchaussée risque de sourciller à la vue de tant de ferraille et de cuir. C'est embarassant. On le sait, les cravaches, cannes et autres choses longues et semi-rigident se placent parfaitement dans les tubes pour plans. Un bullwhip se roule et se case entre deux pulls. L'imagination au pouvoir, le choix aussi.

Et vous, vos joujoux, vous les casez où ? Dans une vieille malle genre navigateur au long cours ? Ici et là, un peu partout selon l'opportunité ? Dans le coffre de la voiture ? À la cave dans une caisse marquée "archives compte postal" ? Sur la cheminée ? Dans la cheminée ? Dans un tiroir sous le lit ? Plutôt Prada ou carrément Prisu .

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
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presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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