Faite aux pattes !
DANS la série des bijoux fortement connotés, cette menotte solo à la bobinette qui cherre d'un clic lourd de sous-entendus n'est pas anodine. Pour une fois prolétaire et hype, puisque ni Love de chez Cartier, ni Mata Hari de chez Boucheron, elle m'a sauté à l'oeil dans une dépendance Abraxas, entre l'avenue de l'Opéra et le Faubourg Saint-Honoré. Il y a avait d'ailleurs, quelque peu endiamantée, une alliance du même tonneau, mais sans doute pas du même métal (acier). Chez les keufs, déjà du temps où on les appelait poulets, bourrins ou schmitts, on a toujours passé les bracelets aux présumés coupables. Juste retour des choses pour des signaux pas innocents.
Pourtant, voilà trois mois que je porte au cou et au poignet la parure cadenas de chez Tiffany's, et personne, sauf un homme aussi dominateur qu'expert en ordinateur, n'a remarqué le sens. Ou alors, comme il le pense, les autres n'osent rien dire. Ou bien, comme je le crois, tout est dénoté.
Soupir. Moi qui pensais, ainsi parée, déclencher vocations et coming out parmi quelques attirants bipèdes de mon entourage...
vendredi 22 juin 2007 / 5 grains de sel