Rue Bricabrac

Un marcel nommé désir

J'AI demandé à Marcel, l'autre jour, alors qu'il venait de garer son camion dans une rue de piétonne et de chasser à coup de lattes un roquet qui compissait sa roue, s'il savait que le tricot de peau (comme dit si délicatement dans un portrait de Libération, la ministre Christine Albanel, agrégée de lettres modernes, je n'avais pas entendu cette expression depuis longtemps, rien que pour ça, grâce soit rendu à Tsarkozy de l'avoir nommée à la Culture) homonyme se traduisait en anglais par "wife beater". Évidemment, Marcel n'en savait rien, c'est un révolutionnaire qui chie à la raie de l'impérialisme tazunien.

Rue Bricabrac, bdsm, marcel

Sur l'affiche d'Un tramway nommé désir, enfin, sur certaines affiches, Marlon Brando porte le marcel sérieusement déchiré et sa musculature est dessinée comme par Michel-Ange. Dans le film, je ne l'ai pas revu depuis un moment, c'est mauvais pour mon coeur, son t-shirt (nommé ainsi à cause de sa forme en T) est maculé, trempé de sueur, marquant des pectoraux très touristiques et dispensant phéromones et testostérone à la tonne, l'écran n'empêche rien. Son t-shirt dis-je, car possédant des petites manches. Point de marcel. Pourtant, wife beater, il l'était sans aucun doute dans le film. (Des féministes grondent là-bas que c'est un scandale d'appeler ainsi un maillot de corps). Comme quoi, l'habit ne fait pas forcément le moine. Si le marcel bien dégagé derrière les aisselles porte ce nom aux USA, c'est en référence à leur quart-monde WASP (oxymore ?), les whites trash. Mais la mode, Jean-Paul Gaultier et Gymnase Club sont passés par là, et le maillot marcel se retrouve, depuis qu'il n'est plus utilisé pour des raisons d'hygiène et de pudeur sous une chemise (cachez ce torse poil que je ne saurais voir et gardez votre transpiration pour vous), en vêtement à part entière, symbole gay (avec la petite manche est plus classe sauf si on veut faire le kakou avec ses triceps) ou prolétaire (marcel congépé).

Marcel m'harcèle, chantait Boby mais dans deux chansons différentes (la harceleuse avait deux l, et Marcel le masculin n'était pas un intellectuel, mais ça m'arrange mieux comme ça pour mon jeu de mots à deux balles)... Je ne fétichise ni sur les marcels, ni sur les wife beater, mais un beater en t-shirt pourquoi pas, s'il a la bestialité brute d'un Brando ? Pour le plaisir de courir des doigts sur un biceps et de remonter sournoisement sous la manche, sentir le jeu des muscles à l’aveugle. En matière de deltoïde comme d'entre cuisses, en cacher un peu de nuit pas.



Hello Dolly !

Rue Bricabrac, bdsm, zentaï, poupée
D.R.

LE résultat est d'une laideur rare, mais l'idée est tellement tordue qu'elle pourrait être presque sublime (dans le sens durassien, forcément...).

C'est l'histoire d'un zentaï qui s'appelle Dolly, comme la brebis clonée, mais aussi comme poupée en anglais. Un zentaï qui reprend le dessin d'une poupée gonflable, couleur rose soi-disant chair, yeux écarquillés, bouche grande ouverte dans un étonnement factice.
À l'entrecuisse, une ouverture permet en revanche de retrouver un authentique vagin (ou une tulipe si c'est un monsieur, car cela existe pour hommes).

Je me demande qui utilise des poupées gonflables. Pour ce que j'en connais, c'est à dire pas grand-chose. Je me souviens du dauphin gonflable que j'avais gagné à un concours de plage et qui crissait de tout son plastique. Le contact n'en était pas super agréable, à l'époque, certains matelas pneumatiques de luxe avaient un petit aspect velouté pour éviter ce méchant plastique peu amène. Mais je m'éloigne, quoique, tenir dans ses bras une poupée gonflable, c'est quand même un peu comme tenter de copuler avec un flipper gonflable, les trous en plus.
Je serais un homme, je pense que je préférerais un gant de toilette rempli de spaghettis tièdes plutôt qu'une poupée dans laquelle j'aurais forcément craché mes poumons, ce qui ne doit pas être l'idéal pour se mettre en condition.

Mais je ne suis pas un homme.

Je suis une femme qui aimerait, parfois, être une poupée, qui ferme les yeux quand on la couche, qui ronronne quand on la touche, et qui se laisse faire et défaire, fers aux mains et aux pieds.
J'aime aussi les zentaïs. Quand bien même je n'aurais pas encore le mien, qui me suffit largement, je ne suis pas sûre que j'aurais envie de me glisser dans un tel appareil. Se faire foutre comme un objet, rien d'autre.
Qu'est-ce qui différencie ma pelure de lycra noire, dans quoi je me sens mystérieuse, à la fois exposée et cachée, de l'autre. L'humiliation ? La mocheté ? Le kitsch ? Le ridicule ?

Et si c'était encore le bon Tom Ford qui donnait la bonne réponse ?

Rue Bricabrac, bdsm, parfum, pub, Tom Ford
D.R.

Quelque chose du domaine de la vulgarité...

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Nitouche

Rue Bricabrac, bdsm, bijoux, Locher's

ON jurerait des médailles pieuses pour babies, mais à y regarder de plus près, sous leurs dehors angéliques, les breloques sont nasty nasty nasty...

Mon coeur balance. Pas pour la petite salope, mais si la casse-pieds me va comme un gant, la petite coquine est adorable, et pas uniquement parce qu'elle a, côté fermoir, un petit ciseau doré.
J'en verrais bien deux sur la même chaîne...
Elles sont juste craquantes, ces fillettes d'un autre âge, avec le détail qui tue, le petit trait noir qui caviarde les yeux, comme des photos de presse de caniveau.

De la même maison, il y a des tops délurés, non point par leur coupe on ne peut plus bon enfant, comme d'ailleurs les petits médaillons dignes d'un baptême ou d'une communion, mais par leur message, lui aussi saute-au-paf et, pour le paradoxe, finement brodé en pures cursives, entre des frises fleuries. En anglais cette fois-ci (à noter que si le site web est américain et en dollars, Locher's est une marque française que l'on peut trouver à Paris chez Joy, rue du roi de Sicile), ce qui les rend un peu plus portable en ville : Insatiable Little Thing (les macarons ne sont pas fournis avec le modèles), I don't play nice, Dirty Little Lovemaker, I like it rough...
À porter évidemment en toute ingénuité, avec l'air de n'y pas toucher.

(Sur la wishlist, of course)

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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