Rue Bricabrac

Miscellanées liées de janvier

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J'AI beaucoup marché hier, mes souliers sont usés, mes jambes fatiguées, entre deux slogans, je rêvais.

Ici, on se joue de tout, les pièges à loup font bracelet, les soutien-gorge boucles d'oreilles, et tout un tas d'autres petits bijoux suggestifs et transgressifs (gentiment). Dont des escarpins intacts et des gambettes alertes.

, des ronces semblent avoir poussé sur les jambes du modèles, ombres chinoises, magie du pinceau, érotisme total. La chair nue s'habille d'encre, Stéphane Blanquet c'est de la haute écriture.

Rien de tout cela dans les services publics zürichois, le dress code a encore frappé.

Je ne rêve plus. Il faudra être plus de deux millions pour rêver ensemble.



Cocotte ou cocodette* ?

Photos Daryl Banks
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À Galliera, on se promène entre des robes d'hier, revenues du passée sans que jamais leur âge ne se lise dans la richesse des tissus et la folie des formes. Sous les projecteurs, les crinolines ondulent du pouf et du panier, transformant les rayures colorées de leurs étoffes en abondance en serpents sensuels. (Contrairement à ce que pourraient penser des âmes pressées, la robe à paniers ne facilite pas du tout la main au cul, loin de là, même portées par des cocottes et autres poules.)

Depuis toujours, étaient-ce des souvenirs d'Ingres au Louvre ou la lecture des Dumas, les films avec Sissi ou les déguisements de marquises, j'ai eu envie d'appartenir à l'époque des crinolines. L'organe créant la fashionista, j'ai les épaules rondes, du monde au balcon, la taille fine et la cuisse charnue. Je suis donc nettement plus faite pour ces appareillages de baleines et de bouillonnés que pour les shorts de tweed et les paletots de laine bouillie. C'est juste notre époque qui n'est plus faite pour, car il en est des traînes des robes comme des laisses des chiennes (clin d'oeil amical à C***, dans quelque galaxie elle se trouve...), elles se coincent dans les portes du métro. Quant à vélo, je ne vous raconte pas.
Enfin si.
L'autre jour, dans les frimas, alors que je cherchais à me garder à ma droite, à ma gauche et à mon catadioptre, une fliquette qui confondait son sifflet avec l'embout d'un test de capacité pulmonaire, me fit des remarques sur ma vêture (pourtant dépourvue, au contraire de ma bicyclette, de tout panier) tout en m'incitant à porter, comme elle, le gilet d'abeille réfléchissant, pour ma sécurité.

Remonter le temps, s'étouffer les côtes, marcher suivie par le crissement de la soie, tournoyer jusqu'à tomber comme une fleur qui s'ouvre, être relevée par une main large tandis que l'autre chercher la tirette de ma polonaise.

En cherchant une robe pour illustrer ce texticule, je tombe sur les photos de Daryl Banks, femmes fleurs sexy aux jambes pistils, et j'oublie ciel gris et page blanche pour ces soleils multicolores.

* femme à l’élégance provocante qui cherche l’aventure dans les lieux publics, elle monte sur des vélocipèdes et porte volontiers des robes courtes et des bottines à talons

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Publicité mensongère

Shocking Britney Bondage video

Ça traîne dans ma boîte à spam. J'ai toujours trouvé Britney (Spears) très choquante, sans qu'elle ait besoin d'être saucissonnée, ce qu'elle est d'ailleurs dans ses robes et sa vulgarité.

Evidemment, point de Britney mais des liens vers des sites douteux situés en Chine qui dans le meilleur des cas, vendent des pilules bleues de contrebande destinées à enlarger des péniches.

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Photo Terry Richardson

Alors, je me suis rabbatue sur le calendrier Vogue 2009 qui donne à donf' dans le porno chic (pas si chic que cela, assez trivial en vérité, c'est du Terry Richardson tout craché), mais sans honorer les promesses de sa couverture). Il y a bien Miss Octobre, Lakshmi en bunny, qui se rape le biscuit sur une carotte géante, mais pas de quoi fouetter un chaton (celui immaculé qui nous dissimule la blondeur supposée mais pas certaine d'Erin, Miss Juin).



La police a du caractère

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Dessin de Zummi

VOILÀ qui ferait de belles lettrines, mais dommage, cette police de caractères n'existe qu'à l'état de dessin, stilettos pour le show, talons hauts et chauds en guise de travaux d'école.

Alors, juste pour le plaisir des regarder sans pouvoir toucher, la cambrure exagérée d'une sandale pour J très sexy, la bride au vent pour un T droit comme un "i", une talon plus court pour un S mutin.

Enjoy !

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Da Dressi Code

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D.R.

JE comprends bien le fétichisme, beaucoup moins le conformisme. En feuilletant presque conjointement le catalogue des chères tentations d'une boutique chic et les galeries et/ou annonces de mes congénères, je suis surprise par l'uniformité de ce petit monde, dont certains pourtant fraîchement émoulus de la pulsion.
Des femmes, d'une géographie plus ou moins semblable à la mienne, se coupent le mollet avec une moche bottine récupérée soit dans un magasin d'après-skis antédiluviens, soit dans une boutique fetish en plein déstockage, juste pour satisfaire au dress-code (ou aux injonctions du mémètre "mets des bottes, soumise, m'en fous que ce soient des Aigle ou qu'elles aient appartenu à ta tante podagre"). D'autres à qui les cuissardes vont aussi bien qu'une ceinture de bananes à un carlin, lâchent en vagues successives de peau d'orange des bourrelets conséquents. Quant au corset de vinyle, sans doute aussi confortable qu'une sudisette trop serrée, no comment.

Je ne vise pas les amoureux du latex, les adorateurs du cuir. Mais ce fichu code édicté on ne sait même pas par qui et qui, comme tous les ouvrages religieux, privilégie le laid dans la norme et le dogme au beau qui marche hors des clous.

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Et juste au moment où j'écris ces lignes, je tombe sur un magnifique récit qui commence par cette phrase :

La première fois que Julia me reçut chez elle, elle portait, comme nous en avions convenu, un kimono d'intérieur bordeaux, très simple, qui se mariait parfaitement avec son teint pâle et ses cheveux très noirs

(Pour éviter de nouveaux ennuis avec d'autres réincarnations de René Char, je précise que l'auteur de ces lignes et de beaucoup d'autres, puisque son texte en trois parties est une véritable nouvelle, se pseudonymise Kazuo, et qu'il est hautement recommandable, textuellement parlant, pour le reste, je n'en sais rien, et d'ailleurs, il pourrait être mon fils, donc je n'ai aucune vue sur autre chose que ses mots. Fin du déclameur voulu par notre société qui marche sur des oeufs, en plus de courir sur la tête.)

Disposant moi-même de plusieurs kimonos, en ayant toujours aimé la fluidité élégante et la traîne qui oblige à une démarche prudente, je me souviens du plaisir que prenait H*** lorsque je le recevais ainsi, avant de m'agenouiller sur les cordes qu'il n'aurait plus à lier, à proximité d'un plateau de laque sur quoi étaient posés les instruments qu'il avait réclamés, ou qu'il m'avait ordonné de choisir, ou dont je lui faisais la surprise. Il lui suffisait d'un doigt pour me dénuder. Et de deux bras pour me rhabiller à ses couleurs.

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Les couleurs. Précisément. De plus en plus, j'ai envie de sortir du rouge et noir (sauf pour une paire de Louboutin bien sûr), de vomir ces obligatoires en forme de chanson de Jeanne Mas, de préférer un serre-taille chatoyant de couleurs insolites comme le plumage d'un oiseau des îles, d'oser le talon turquoise d'une chaussure parfaite et imaginative, de jouer plus subtilement avec le code subliminal qu'avec les signes ostentatoires d'un passage sonnant et trébuchant dans la boutique de référence. J'ai souvent fait part ici de mon goût du violet, des mousselines, de la toile denim, des jupes à froufrou et des bas courts. Je trouve qu'une peau pivoine ressort tellement belle entre deux jarretelles immaculées, que le sous-texte "innocence" de la couleur blanche s'entrechoque heureusement avec l'insolence affichée des marques de coups assumés. Qu'un académique de danseuse est un premier pas vers le zentaï et permet d'offrir son corps sans donner l'essentiel, de se sceller du plus fin des tissus, de le voir se mouiller de plus en plus large des taches du plaisir. Le corail donne envie de rivaliser avec ses nuances, il faut oser le mordoré, ne pas hésiter à s'envelopper d'un souffle de soie, porter des dessous comme s'ils étaient des tatouages.

Le dress-code est une manière de céder à la mode (fashion soumise), de se rassurer aussi (toi et moi et le ghetto). Dans les clubs (que je ne fréquente pas), le minimum requis est une tenue noire. Donc si je venais avec les dessous ci-dessus, les chaussures itou, une voilette violette, et au lieu d'un collier, une immense broche araignée d'argent aux cristaux adamantins qui me mange le cou, prête à faire le show en me tordant sous des fouets inconnus autant que cinglants, on me refoulerait ?
J'exagère un peu le look perroquet, mais chacune de ces parures a une connotation totalement fétichiste. Stiletto effilé comme un rasoir. Voilette comme Madame veuve Robbe. Serre-taille et string comme tout le monde. Bijou d'appartenance. Une connotation. Pas une ostentation. Et c'est là que ça commence à m'intéresser. Et que j'aimerai que cela, le détournement, la litote, touche aussi mon futur partenaire.

(La lingerie est de Carine Gilson et les souliers de Nicholas Kirkwood.)



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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