Maîtresse Campari a de la bouteille
C'EST un calendrier. Un de plus. Sa rime en i n'en fait même pas une copie du fastueux Pirelli, et pourtant, il est pareillement distribué aux vieilles pies (mais d'ici quelques jours, il sera sur Internet, et avec une bonne imprimante, n'importe quel beauf pourra en orner les vitres fumées de son 4x4).
Campari, boisson sucreuse et désuète, a choisi Eva Mendès pour figurer douze fois dans des robes si laides qu'on les croirait dessinées par une autre rime en i, Roberto Cavalli, le couturier qui taille ses vêtements dans les rideaux de chez Roméo meubles.
La bombasse latina y est une meneuse d'hommes, tous à ses pieds. Dans la page d'octobre où elle est censée incarner Gepetto, je me demande si la créature chippendalesque qui la regarde a le paf qui pousse quand il dit des mensonges. Ce serait son seul intérêt. (La cage ci-dessus illustre mai, le mois où il faut impérativement mettre ses amours en cage pour éviter qu'ils ne fassent ce qui leur plaît, que ce soit boire plutôt du Martini, rouler en Pirelli ou séduire Rachida Dati.)
Les spécialistes de la publicité apprécieront la bouteille bandante, à chaque fois mise en valeur comme une corde de chanvre dans le consommé. On sent que monsieur Campari veut en avoir pour ses euros. Size does matter, again.
dimanche 18 novembre 2007 / 9 grains de sel