Rue Bricabrac

J'en peux plus de criser

Rue Bricabrac, bdsm, crise

ÇA m'amuse trop... et comme on va en bouffer, de la crise.

tags technorati :


Je suis à toi (ou plutôt, elle est à lui)

En prévision d'une Nuit Blanche (avec des majuscules pour se référer à une manifestation parisienne, et je ne vais pas m'excuser d'habiter la capitale), parce que les photos sont belles dans leur euphémisme, pour la voix grave à souhait du chanteur, avec un petit rien de son à la Kat Onoma. Et par flemme, as usual.

Et pour que reviennent les désirs.

tags technorati :


Olga et son oligarque

Rue Bricabrac, bdsm, photo
© Bettina Rheims

JE suis un nouveau russe, je suis pété de thune, et ma femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est mannequin, tellement que je l'aime, je l'ai fait prendre en photo par Bettina Rheims dans des situations d'un érotisme torride, même que sur une elle est à côté d'une voiture rouge, sur une autre elle a un peu de lait qui lui coule de la commissure des lèvres, et encore une autre, on dirait Mylène Farmer qui chante "pourvu qu'elles soient douces".

Le mari d'Olga Rodionov a très envie de montrer sa femme, tellement qu'elle est belle, tellement qu'elle est jet-setteuse, tellement qu'elle a une bouche de suceuse. Le blaireau de base, il amène sa meuf après lui avoir rasé le minou aux Chandelles ou au Moon City, quand il a envie de l'exhiber. L'oligarque, lui, fait venir l'une des plus grandes photographes du monde, contacte une maison d'édition (Taschen) et offre (enfin, moyennant 350 neuneus et à hauteur de 1000 exemplaires,faudrait pas que des miséreux se rincent l'oeil) sa femme en marquise, en pinup ou en maso.

Je ne sais pas à quel moment le léninisme a foiré (ha oui, avec Staline), mais y a un gros bug.

tags technorati :


Je te queene, tu couines

Rue Bricabrac, bdsm, Harukawa Namio
Harukawa Namio

IL m'est arrivé, à leur demande, de m'asseoir sur le visage de mes partenaires, fussent-ils dominateurs. Pour un 69 bête comme chou ou parfois, juste comme ça. Comme le plaisir me rend un peu tulipe, molle, penchée, je finissais toujours par perdre l'attitude d'assise triomphante qui fait les facesittings réussis (je ne savais même pas un temps que c'était un fétichisme particulier).

En cherchant dans Google ce synonyme de face-sitting dont m'avait parlé F***, queening, voilà (et même kinging, vive les néologismes), je croise des bribes d'annonces (je n'ai pas visité les sites, j'ai juste parcouru les résultats).

j'adore le face sitting,surtout quand c une femme ronde qui s'asseois sur ma face.

Tandis que Wikipedia france me rappelle Otto Rank.

Cette pratique est aussi très présente chez les Fat Admirers (amateurs de femmes corpulentes), qui y recherchent soit une sensation d’écrasement extrême, soit une forme d’humiliation. Et surtout un désir de retour au ventre maternel.

Le livre (publié chez United Dead Artists) qui regroupe des dessins d'Harukawa Namio s'appelle Callipyge. C'est sans doute plus vendeur que stéatopyge, qui caractérise pourtant ces dames aux fesses considérables et à l'opulence généreuse.
Impressionnantes comme les bobonnes bonbonnes de Dubout qui toise et écrasent leur petit mari, hypersexuées comme les pépées poitrinaires de Pichard, elles pratiquent le face sitting avec une imagination débordante et pourraient casser entre leurs fesses la tête de leurs esclaves comme une modeste noisette.
Ce n'est pas du tout ma came, mais alors pas du tout (dominer les hommes à grands coups de cul et de chatte), et pourtant, ces dessins me ravissent. Par la voluptueuse sensualité de ces énormes femmes, par leur plaisir malicieux, par leur corps hors-norme.

J'imagine leur orgasme, à leur image, tellurique.



Fessées publiques, fessées ludiques

Rue Bricabrac, bdsm, martinet heureux
photo Panavatar

JE ne suis pas, mais alors pas du tout, fan des skyblogs, mais il se trouve que le professeur Larue, un sacré personnage que je chéris (même s'il ne le sait pas), en tient un, et organise un petit fessetival ainsi présenté :

La Compagnie du Martinet Heureux vous convie à sa manifestation annuelle.
Programme du samedi 27 septembre :
Départ des Papillons, à la hauteur du 126 rue Mouffetard, vers 15h30.
Munis de vos martinets, veuillez suivre avec votre équipe, les différents points de rencontre indiqués sur le plan. Il est bien entendu que vous pouvez faire tous ces bars dans l'ordre que vous voudrez, évitez ceux où vous êtes tricards, l'important est de propager la bonne parole et de distribuer des fessées gratuites.
Choisissez votre slogan, des panneaux seront à votre disposition.
Quoi qu'il arrive, nous nous retrouvons aux Pipos pour un dernier verre avant de nous égayer dans la nature

Alors oui, je sais que le propos du pro-fesseur refuse toute perversion ou érotomanie, tout sadomasochisme et sévices, juste du ludique et de la gourmandise, de l'exorcisme des vieilles peurs enfantines et l'épanouissement.

Je ne suis pas sûre que cette frontière existe vraiment (je n'en suis peut-être pas sûre parce que je suis incapable de ne pas la franchir, et donc je n'irai pas fessetoyer, je risquerai d'y prendre un plaisir trop sexuel pour la philosophie de la compagnie du martinet heureux).

Mais l'association des mots martinets et heureux me réjouit. Quand bien même ce serait parfumé à la vanille.

(La photo n'a rien à voir avec la Mouff' mais avec le Folsom Street Fair de Frisco où les martinets et les fouettés sont pareillement heureux.)



Sexe bavard

Rue Bricabrac, bdsm, magazine

À part le blog d'Agnès Giard, et parfois Sexactu mais je commence à décrocher, je ne suis pas très lectrice de la prose sexuelle, quelle qu'elle soit, ludique, graphique, poétique... Cela doit se voir puisque même mes élucubrations, je les relis de moins en moins laissant des coquilles que M*** relève parfois dans un rire, 48 heures minimum après mes monstrueuses co(q)uilles.

Mais depuis que Stéphane Rose (un garçon forcément bien puisqu'on lui doit les indispensables et déconnants "Gérards") a lancé un webzine "L'autre sexe" (à ne pas confondre avec "Le second sexe" où j'ai musardé, mais malgré les moyens mis en oeuvre, il me laisse un peu sur ma faim et mon quant-à-soi, et qui clôt sèchement le débat en supposant qu'il n'y a que deux sexes...), je sens que je vais devenir une assidue.

Notamment parce qu'il présente ce site comme, entre autres, militant. Et la militance, ça me manque. Pas pour faire un plaidoyer pro domo (le sm, ça va fort, surtout rapport à la jouissance, refrain connu des connasses en mal de reconnaissance) mais parce que dans une époque tiède et fade, il faut ressortir les piques. Et les discours. Il prône aussi une sexualité joyeuse, ce qui me va comme un monogant.

Parlant de discours, le mien n'a aucun intérêt, donc je laisse le maître des lieux s'exprimer, il fait ça de belle façon.

Ne nous en cachons pas: notre ambition est également militante. Parler cul, certes, mais d'abord en parler à tout le monde: les hommes, les femmes, les hétéros, les homos, les bi, les travestis et les transexuels, mais aussi les enfants, les ados, leurs parents et grands-parents, sans oublier les grosses et les gros, les pas beaux, les chauves, les nains, les handicapés et autres exclus du marché de la séduction. Parler à tous sans discriminer, chômeurs et patrons, strip-teaseuses et mères au foyer, athées et pratiquants, ni-putes ni-soumises, putes et soumises, dominatrices, fétichistes et paraphiles divers... tout le monde est le bienvenue dans nos pages, y compris les serviteurs passifs ou actifs des modèles dominants de la sexualité que nous entendons bousculer, pour ne pas dire combattre. Car qui dit militantisme dit combat, et le nôtre est bien résolu à se décliner sur tous les fronts: pornographie fascisante, sexualité consommatrice, uniformisation des codes de séduction, individualisme libertin, eugénisme, âgisme, hygiénisme, homo-phobie, bi-phobie, hétéro-phobie (les minorités ne sont pas exemptes de critiques)... la guerre à l'uniformisation sexuelle est ouverte.

C'est fou ce que je les aime déjà ! La rubrique mondo sexo a pour le moment ma préférence, mais je crois que je n'ai pas encore fini le tour du propriétaire. M'sieur Rose a raison, un tel sexzine manquait dans le paysage.


Inju sans injure

Rue Bricabrac, bdsm, Inju
© UGC

POUR ceux qui regrettaient (grains de sel d'un billet flemmard) l'absence de scènes de flagellation dans les films mainstream, Inju (que je considère comme grand public puisqu'élu "film Inter" après sa présentation à la Mostra de Venise et ayant droit à ce titre à des spots de pub répétés) vient réparer ce manque.

Inju, c'est un Barbet Schroeder (d'après Edogawa Ranpo), et de la part de l'auteur de Maîtresse, ce Soumise ne vient ni par hasard ni par surprise. Je m'abstiens délibérément de toute critique de ce film, pour décontextualiser "la" scène, et ne parler que d'elle. Ou plutôt des scènes, puisque ce n'est pas celle de flagellation qui m'a le plus troublée

Or donc une femme, aponaise, et qui plus est, une geiko (ainsi qu'on appelle les geishas à Kyōto), suspendue par chevilles et poignets au-dessus d'une table massive que son ventre plat effleure à peine, gagballée et fouettée avec une sévérité qui ne tient pas du grand guignol (car au cinéma, les quelques références au sm tiennent souvent plus du grotesque que du sensuel, de l'érotique ou du réaliste). Schroeder, qui n'a jamais caché sa fascination pour le sadomasochisme, profite visiblement de ce que l'action se déroule au Japon pour adopter l'attitude décomplexée qui convient au lieu. Le plaisir de la jeune femme n'est pas non plus masqué, et elle engueulerait presque son "sauveur" qui interrompt la séance.

À mes yeux, la scène la plus troublante se situe en amont, quand face à Benoît Magimel, Lika Minamoto saisit une longue corde noire qu'elle noue à son poignet (son regard coulé est d'une éloquence excitante), avant de la passer à un premier anneau, puis un second, astucieusement placés derrière la tête du lit, et d'enfin d'enserrer son poignet libre avec l'extrémité. S'allongeant alors, elle attrape la corde entre les deux anneaux, la remet à son amant qui comprend qu'il lui suffit de tirer pour désarticuler sa poupée, pour étirer déraisonnablement son amante.

Rue Bricabrac, bdsm, Inju
© UGC

C'est simple, peu banal, c'est typiquement masochiste, je t'apprends à me faire mal, à jouer avec moi, je prends le contrôle, pour que tu me le fasses perdre.

tags technorati :


La route du sel est réparée

Rue Bricabrac, bdsm, perles
Digital DI

EN principe, les commentaires sont comme neufs et désormais, sauf s'il reste encore des effets de bord de mes tentatives de remettre ce blogue en état de marche, chacun peut laisser son grain de sel sans page blanche, essais pas forcément transformés et autres capcha désagréables.

Il y a bien un autre anti-spam en place qui fera sûrement des siennes... N'hésitez pas à m'écrire si des grains de sel récalcitrants vous font monter la moutarde au nez !

Ce qui me dispense de délirer sur les dernières perles d'un été sur la pente finale, malgré le vrai talent d'un suppositoire volontaire pour me travailler analement avant de m'asperger de son sperme abondant qui gicle très fort et loin ou de celui qui se demandait s'il ne risquait pas de faire du mal à sa soumise qui réclamait toujours plus de douleurs et voulait être suspendue par les seins alors qu'elle pèse 60 kilos.

Quant à l'amoureuse audacieuse qui fait richement rimer yeux perçants avec chat persan (la poésie m'insupporte, à de très rares exceptions près), il faudrait qu'elle sache que le chat, particulièrement le persan qui compte-tenu de son nez quasi-inexistant a les canaux lacrymaux toujours embouteillés, n'a pas le regard perçant du tout. Le chat est presbyte. Et daltonien. Mais il voit très bien la nuit, quand les humains peuvent seulement voir la lumière dans ses yeux, mais pas son regard.

tags technorati :


Ça c'est du meuble !

Rue Bricabrac, bdsm, chaises
photo Ron Steemers

GRACE à Libération, j'apprends cette exposition de sièges, Please do not sit.

Quelque chose à glaner ?

La Master Chair, d'Ineke Hans, pour maître à grosse tête et grandes oreilles, me conduit tout droit à latrès intéressante Fracture Chair, au dessin qui flatte le fantasme (beaucoup d'angles, des bandages, quelque chose de médiéval...), et que l'on pourrait dédier à Romain Slocombe qui aujourd'hui, à droit au dévoilement de sa poupée Akiza, le veinard.
C'est à partir de 17 heures, à la galerie Nadine et Tom Verdier, dans le cadre de la Garden Party.



Fesstich (Waldomania)

JE voulais, pour signaler la remise en forme (et en formes) des dessins de Waldo sur le site de Karen, en choisir une.

J'y suis depuis hier soir. Je n'arrive pas à me décider. Il y a celles qui me rappellent des souvenirs, fesses zébrées comme un problème de géométrie, pattes en l'air d'oiselle épinglée et plumée, escapades champêtres de pas sainte y touche. Il y en a d'autres qui me donnent envie de ne faire, en sueur, qu'un avec un cheval d'arçon, d'être fouettée au pilori, de passer de mains en mains.

C'est qu'il y en a 600, tout rond, bien rangée, tellement évocatrices, avec toutes les nuances du rouge, même celles qu'on ne connaissait pas.

On dit que choisir c'est renoncer. En voici une, au plaisir de ne jamais renoncer.

Rue Bricabrac, bdsm, Waldo
dessin Waldo
tags technorati :


Gilles et Georges

Rue Bricabrac, bdsm, masochisme, Gilles Deleuze
Klaus Kinski dans la Vénus à la Fourrure

HIER, conversation au sommet avec dame Bas Bleu (dompteuse de hérissons de son état, entre autres). Elle remet notre cher Bataille sur le tapis. À cause de moi, elle l'a relu de pied en cap sans y trouver la phrase, "je préfère être touchée que vue, et vue que parlée", que je citais il y a quelques mois. Elle recherchait le contexte, elle a fait chou blanc.

Cela dit, elle l'a relu avec plaisir, et son Prince qui était de passage en a profité.

D'où sort donc cette phrase, si ce n'est de l'œuvre de Bataille ? Je demande à M'sieur Googleman, mon fidèle secrétaire, mon indéfectible maître, mon indispensable mémoire.
Queude.
Rebelote en omettant le "je préfère".
Et là, bingo !

La pudeur n'est pas liée à un effroi biologique. Si elle l'était, elle ne se formulerait pas comme elle le fait : je redoute moins d'être touchée que vue, et vue que parlée. Que signifie alors cette conjonction de la violence et de la sexualité dans un langage aussi abondant, aussi provocant que celui de Sade ou de Masoch ? Comment rendre compte de cette violence qui parle d'érotisme ? Georges Bataille, dans un texte qui aurait dû frapper de nullité toutes les discussions sur les rapports du nazisme avec la littérature de Sade, explique que le langage de Sade est paradoxal parce qu'il est essentiellement celui d'une victime.

Il s'agit de Deleuze, dans les premières lignes de son Introduction à Sacher-Masoch, parlant de l'algolagnie, puis se référant à Bataille. Et mon neurone ne s'est souvenu que de Georges, oubliant de rendre à Gilles ce qui lui appartenait.

J'aime que l'algo soit lagnie et pas seulement philie. Car si j'aime la douleur, c'est quand elle est voluptueuse. Inutile de penser me faire prendre mon pied en marchant dessus. Ni en visant mon tendon d'Achille à l'heure du backlash.
Et là, je languis de l'algie.



Miscellanées liées d'avril

Rue Bricabrac, bdsm, miscellannées
photo Donna Trope pour Christofle

LE gros Douillet s'est offusqué des anneaux de RSF. On lui a cassé son beau symbole olympique, ses anneaux toucouleurs, son monde meilleuR. Il faut dire qu'au niveau visuel, il a fait très fort, Ménard (ou plutôt les créatifs de l'agence Alice qui ont dessiné ces menottes en quintette). J'attendais que les flicards, fort nombreux hier pour protéger le VIIe arrondissement de l'irruption des lycéens qui réclament inlassablement des profs et des options, c'est dire leur dangerosité, ne protestent à leur tour contre ce détournement de l'un des attributs majeurs de leur fonction. Mais non, rien. Alliance muet. Pas plus de son du côté du club des poètes de Cris et Chuchotement (oui, interviewé par Elle ou Match, Monsieur Pascal le tenancier avait déclaré "tous mes clients sont des poètes", on ne s'en lasse pas) non plus. Je suis sûre que cette après-midi, autour du buffet gratuit de gâteaux, on ne verra pas un seul fanion "touche pas à mon fetish".

Parlant de poulets, les nombreux CRS et gendarmes mobiles croisés hier (non, je n'habite pas le VIIe, je me contente d'avoir parfois à le traverser, même quand les forces de l'ordre s'installent dans mes pistes cyclables et me laissent passer d'un air plein de commisération pour une plouquesse à deux roues), portaient, entre autres coquetteries à la ceinture, un masque à gaz leur battant la fesse. J'ai alors regardé de plus près ce terrorisant sextoy en vente chez nos amis britons. Je m'interroge sur l'usage. Qui dit masque à gaz, dit gaz. Qui dit tuyau, dit conduite. Qui dit gode dit intromission. Cette chose hybride est-elle destinée à obliger la porteuse à respirer les pets cherchés à même la source ? C'est une version bdsm de Pereflat ? Je reste perplexe. (Sur le même site, on trouve aussi la poupée gonflable E.T. à trois seins et toute verte. Jouissons sans entraves !)

Une autre histoire d'ann...O, loin de celle qui parle d'un monde pourrave. Le très bourge Christofle, agrandit sa gamme et la vante par une image du plus beau porno chic, empruntant la métaphore chevaline jusque-là propre à Hermès, sellier aux origines, et surtout, calquant son visuel sur celui des images de pony-girls. Le mors au dents, oui, mais en argent massif. La chalande de la rue de Passy va frémir en déposant sa liste de mariage. C'est autre chose que du Guy Degrenne, palsambleu ! Hue cocotte !

Le pompon du mois, question grosse déconne, c'est ce sublime site qui explique comment réconcilier une âme chrétienne et un corps bondé. C'est grand. Merci de croire en Dieu, c'est toujours un plaisir de rigoler avec vous, les mecs. Le pire, c'est quand il est dit que les rapports de D/s s'apparentent assez à ce que la Bible dit du mariage : car c'est rigoureusement exact. L'oppression de la femme par l'homme, c'est cela la D/s, rien que cela. Je ne sais pas comment ils vont s'en sortir avec les dominatrices et leur soumis, même dans le cadre du mariage, parce que sur ce coup, la Bible n'a pas trop moufté, mais avec un peu de talent herméneutique, ça doit pouvoir se faire en trois coups de cuiller sur le popotin. Il va falloir attendre que le site se soit étoffé pour s'en repayer une tranche. Idem pour le sadomasochisme. Sans doute un rapprochement avec les châtiments corporels comme juste expiation des fautes de la meuf qui a fait cramer le rôti ou pris une prune en dépassant la limitation de vitesse. Sur une page voisine, des adeptes ont lu les Écritures et s'ils y ont trouvé tout ce qu'il faut pour condamner l'inceste, la bestialité, l'homosexualité et tout le tralala, ils n'ont rien trouvé qui bannisse le BDSM. Gloria et amen, fouette mon fils. (Il faudrait penser à les mettre en contact avec la fille de Moshe Dayan, Yael, députée à la Knesset et féministe militante qui a aussi lu la Bible à la loupe et qui y a trouvé tout ce qu'il faut pour prouver par David + Jonathan que Dieu était à donf' pour l'homosexualité.)

Pour finir sur une bonne nouvelle, la France est championne du monde de baguette. Ce qui ne signifie hélas pas que le Français dans sa majorité sache la manier d'une manière un minimum jouissive, mais on peut rêver. Bien moulée, pour moi !



Capotaction

J'IGNORE si Jan Vincenz Krauze, le petit chimiste ci-dessous, commercialisera un jour son invention lépinesque (ça dure depuis deux ans bientôt), et une fois cela en vente, si les messieurs introduiront volontiers leur contondance la plus intime et précieuse pendant 10 à 20 secondes dans une espèce de thermos pour se faire recouvrir de latex, mais le coup de la capote sur mesure qu'on ne risque pas de bousiller avec les ongles où qu'on ne sent pas obligée d'enfiler avec la bouche pour la jouer affranchie (et garder un goût de vieu pneu au fond de la gorge) est suffisament farfelue pour qu'on lui souhaite moult vœux de réussite.

C'était évidemment ma modeste et dérisoire contribution au Sidaction qui, s'il se termine ce soir, ne doit pas faire oublier que le SIDA court toujours, et que ça n'arrive pas qu'aux autres, et que toute forme de sexualité est à risque.

tags technorati :


Sapphotographe

Rue Bricabrac, bdsm, photographie
photo Sappho

J'AI pris hier soir en cours l'émission d'ARTE sur le porno au féminin, et je l'ai malheureusement regardée/écoutée distraitement, occupée à finir le journal du matin ou à essayer de comprendre pourquoi Éric/Fuzz avait été condamné, glanant quelques images ici, apprenant que l'éjaculation faciale était considérée comme humiliante pour la femme (je trouvais cela juste collant en général et enfantin de la part de l'homme, genre j'aime salir mes jouets et j'adore mater mon foutre), écoutant Ovidie et une militante et réalisatrice allemande. Je ne suis pas très cliente de films pornos, mais quelques-unes des scènes que j'ai entraperçues hier soir m'ont excitées. Je me suis même demandée, pourtant farouchement hétérosexuelle parce que j'ai fini par trouver du goût à la pénétration et que la force physique de certains hommes me chavire, si j'aimerais me faire dominer et câliner par une femme, si j'apprécierais de boire entre ses lèvres et de caresser ses seins avec ma joue, ses tétons avec mes cils.
(Il me faut avouer que la brochette d'hommes que je croise en ce moment ayant , je suis prise par un léger ras-le-bol de la gente masculine, entre l'ex passé en coup de vent vérifier que je ne m'étais pas ouvert les veines et qui se cure les oreilles en m'écoutant et l'inconnu, qui le restera, incapable d'aligner douze phrases...)

Je suis toujours gênée quand il s'agit de définir une écriture, ou un style, comme féminin. Je vomis la chick lit, et comme je l'ai dit il y a peu, les blogs de filles me gavent rapidement, les parfums présumés "très féminins" me saoulent... alors que j'adore la compagnie des femmes. En attendant l'occasion de voir les films de Catherine Corringer que j’ai loupés à Créteil (si tu me lis, c'est quand tu veux), je suis allée sur les galeries de Crowgirl (également peintre) regarder des photos sm prises par une femme.

Rue Bricabrac, bdsm, photographie
photo Sappho

Il y a une série, Elle, avec brune, gants, corset, éventail, qui cache pour mieux montrer, à la texture claire et granuleuse qui donne envie de toucher, comme on le fait avec certaines statues, qui s'attache à des détails qui parlent plus de l'abandon que de pornographie.
(Ou n'y vois-je que ce dont j'ai envie ?)
Une vraie et belle sensualité, de la pudeur, de l'évocation. Les corps comme des paysages, et les paysages, perdus et patinés, comme des corps. Le regard de Sappho caresse ses sujets, donne de la vie à l'immobile, et du minéral au vivant.
Des photos qui, si elles ne tutoient pas le sublime de la technique, donnent envie d'aimer.

tags technorati :


Fashion submissive

DONC journée des femmes, blabla, chaque 8 mars ça recommence, c'est aussi les Victoires de la musique, d'où un nouveau jukebox qui fout pas le souk (mais pourra mettre du zouk) avec Flickrbadge et cette grosse daubasse d'Internet Explorer (pléonasme redondant) et ouverture de la pêche (on mangera des sushis, mais pas au thon rouge en voie de disparition).

La femme.
L'autre moitié du ciel qui ne fait pas pipi debout (même si nos ancêtres paysannes écartaient les cuisses et hop).
Numéro 2 à la sécu.
Les fendues.
Une journée, pas deux, sauf si on compte la fête des mères, mais la camarade Kolontaï n'est plus là pour nous dire si tout cela est compatible.

Rue Bricabrac, bdsm, journée des femmes, escarpin

Naturellement et socialement opprimée, la femme en rajoute. Modasse, elle va se jucher sur des talons de 12 cm parce que c'est le diktat de l'hiver 2009. La fashion victim est une fashion submissive. Et comme la fashionweek est terminée, j'ai eu envie de comparer deux modèles tout aussi sexy l'un que l'autre, un Miu Miu (qui a en ce moment en vitrine des robes de rêves) avec son talon torturé avant même d'être crucifiant (sans doute est-ce pour cela que dans la campagne de pub, Kirsten Dunst est à moitié allongée) et un Repetto, l'éternelle ballerine qui se décline dans tellement de couleurs, toutes et les autres, et de matière, bout plat ou rond, lurex ou chèvre, qui donne une démarche libre et légère.
Cet après-midi, je brûle mes stilettos.

(J'aurais pu évidemment gloser sur Ingrid Bétancourt à qui cette journée est dédiée, mais j'aurais trouvé cela vraiment obscène ici, compte tenu de la futilité de mes habituels propos. Et je n'ai pas besoin de surligner mes idées qui me semblent assez évidentes pour quiconque a lu trois lignes de ce blogue.)

Rue Bricabrac, bdsm, journée des femmes, Repetto


¶
L'oreille
Juke Boxabrac
¶
La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

¶
Les mots
Flash-back
À lire
¶
L'oeil
Des images pas sages
www.flickr.com
Voici un module Flickr utilisant des photos publiques de Flickr comportant le(s) tag(s) bdsm. Cliquez ici pour créer votre module.
¶
Le cliquodrome
Agrégation
  • allerfil RSS 1.0

  • allerfil RSS Commentaires

  • allerfil Atom 0.3

  • allerfil Atom Commentaires

Meta
  • allerGet Firefox!

  • allerAction Mondiale Contre la Faim

  • allerCombattez les spams : Cliquez ici

  • allerEt la propriété intellectuelle, c'est du poulet ?

  • allerHalte au copillage !

Épistole

aller Si vous souhaitez m'écrire, il suffit d'ouvrir votre courrielleur préféré, et d'adresser le tout à b.ricabrac chez free, en france. (On a le brouilleur de robot qu'on peut, logiquement, les humains devraient décoder.)

¶
Les rubriques
Classement

Parse error: syntax error, unexpected T_STRING, expecting ')' in /mnt/116/sdb/f/6/blogue.bricabrac/dotclear/ecrire/tools/bbclone/var/access.php on line 4305