LA soumise n'a pas de journée, ou en tout cas, surtout pas celle de la femme, donc demain, ceinture chérie !, puisqu'elle n'a plus de papiers, plus d'identité, plus de rond de serviette (allez, les soumises, protestez que non seulement vous l'avez votre bon rond de serviette, mais aussi le lave-vaisselle, et ne voyez dans ces lignes qu'infâme jugement et surtout pas la provoc déconnante) tout au plus peut-on lui accorder celle, vers fin juin, où l'artiste précédemment connue sous le nom de Brigitte Bardot, demande à ce qu'on n'abandonne pas ses chiennes sur le bord de la route.
Quant à la, en hausse de fréquentation, soumise rebelle, l'oxymore ne vaut pas tripette.
Néanmoins, à celles qui se réclament de cette étiquette, voici une petite idée de loisir créatif.
Je lisais il y a quelques années un ou deux récits, signés du même homme, présentés dans une rubrique témoignage ce qui incitait, même s'il s'agissait de fictions, à les prendre pour argent comptant. Connaissant un peu l'individu, s'il n'avait jamais encore pratiqué ce qu'il racontait, il n'attendait qu'une oiselle disponible pour passer le fantasme à l'acte.
Or donc, il était une fois une soumise ou une chienne ou une esclave ou une demeurée qui venant dans son donjon, acceptait le lavement, le buttplug, l'huile de ricin ou les dragées Fuca, bref, un bon laxatif pour avoir une incoercible envie d'aller mais l'ordre de seigneur et maître, pas du genre laxiste, de tout garder. Ce qu'évidemment elle faisait pour éviter l'humiliation supplémentaire de se conchier, de nettoyer la chienlit, de «décevoir» mémètre et si ça se trouve, de se faire jeter pour cause de mauvaise soumission.
En lisant cela, je me demandais pourquoi (il faut croire qu'il y en a qui se sont juste trompées d'addiction) la jeune personne ne lâchait pas les vannes, envoyant la purée au nez et à la barbe de son tortionnaire avant de le laisser la serpillière à la main et la pince à linge sur le nez.
En ce moment, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (celui siamois du Palais de Tokyo où l'on peut voir des oeuvres moins originales, mais plus reposantes), les Gelitin m'ont vengée (les Gelitin, ou Gelatin en français, sont très scato/uro régressif enfantins et totalement insoumis, ceci explique cela), avec une joie champagnisée, comme on peut le voir (la toile initiale doit faire une douzaine de mètres, ceci n'est qu'un détail, mais on doit la trouver sur le site de la galerie Perrotin ou des Gelitin eux-mêmes)