Rue Bricabrac

SM2.0

Spéciale dédicace au presse-citron

Depuis des mois, le web bruit d'un écho persistant qui serine 2.0, 2.0, 2.0... Tout le monde n'en parle pas, parce que beaucoup s'en fichent, d'autres l'utilisent sans même le savoir (par exemple en ayant un compte Netvibes ou Flickr ou Dailymotion), certains n'y comprennent rien et vivent admirablement sans aucune notion à la geek.
Alors en gros, en très gros (pour le très fin, c'est ici), le web 2.0 sera bourré d'ajax (non point la poudre à laver mais un langage qui permet de faire plein de trucs rigolos mais pas très W3C friendly comme repositionner ou redimensionner des étiquettes), avec des logos arrondis couleur bonbecs aux légers reflets, et plus d'interactivité, d'interopérabilité, moins de surcharge.

Par exemple, et en restant dans le domaine du BDSM, avant, on avait ça. C'était vieillot, lourdaud, pas très sexy et assez moche à regarder.

Rue Bricabrac, bdsm, web2.0

Rue Bricabrac, bdsm, web2.0

Avec la version 2.0, tout s'allège, s'épure, et surtout, ça participe. Si vous en avez le temps et l'envie, vous pouvez maintenant faire du RueBricabrac 2.0 en écrivant à dominamant arobase gmail point com (je pense que tout le monde saura reconstituer avec ces éléments une adresse gmail valide). Faites-lui part de vos suggestions de châtiments, tourments, scénarios... Et en retour, je raconterai comment il est passé à l'acte.

C'est comme ça, le BDSM 2.0. C'est peut-être encore bêta, mais c'est pas bête du tout.

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Oh, shocking ! (Ballbusting)

Grand raout mardi dernier à Leicester Square, London, où entre Elton John et Mohamed Al-Fayed, la Reine et son consort Philip étaient conviés à assister à l'avant-première de James Blond dans Casino Royale.
On pouvait se demander ce que Sa Gracious Queen allait faire avec la roture, histoire de voir ce que l'on pourrait prendre de prime abord pour un long spot de pub pour la gamme VAIO de chez Sony (une belle gamme, y a pas à dire) à moins qu'il ne s'agisse de découvrir les créations décolletées et satinées d'un nouveau couturier dyslexique qui a trop vu Dynasty dans son enfance. En tous cas, pour aller déposer son appointment à celui que toute la ville de Londres fêtait en cette semaine, Elizabeth II était en robe de bal. Mais sans VAIO.

Elle aura pu, ainsi vêtue d'un ivoire so chic, se rendre compte du coup de jeune qu'à pris cette chère vieille chose de 007, puisque remis à l'heure des origines, un peu voyou, très sentimental, pas trop joli mais tanké largement ce qu'il faut, et blond oui, comme Bowie. Quant au réalisateur Martin Campbell et à ses producteurs, c'est clair, ils ont calculé que John Woo et Quentin Tarantino étaient les nouvelles références du cinéma d'action.

Et c'est à cela que je veux arriver, et non pas faire oeuvre de pédanterie cinéphilique, à la violence. Dans le livre, il y a une scène de torture pas piquée des vers. A l'écran aussi. Et ça ne rigole pas. Surtout dans la salle (sauf peut-être quelques femdoms pratiquantes ou girls next door larguées de fraîche date et en mal de vengeance cuisante). Tandis que tous les hommes ne savaient réprimer un frémissement (pour les mieux élevés) et serrer les cuisses comme une communiante saisie d'un frisson mystique, Sa Royale Présence était parfaitement raccord avec son ball frock.

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Car débarrassé de son froc et du reste, enfoncé sans ménagement sur une chaise percée pour l'occasion par un nervi à couteau, en tête à tête (si l'on peut dire, on n'en verra pas plus, pas question de se taper une interdiction pour cause de full monty) avec the villain de service (Mads Mikkelsen l'acteur tout droit sorti des danois Bouchers Verts, un clone de Christopher Walken qui aurait pris des leçons de stoïcisme chez Kaurismäki), James est en très fâcheuse posture. Car cette enflure de Chiffre, muni d'une corde (de la largeur d'un avant-bras, on ne fait pas dans le bolduc ici) terminée par un nœud proportionné (gros comme une tête hydrocéphale), imprime à celle-ci un balancement menaçant et précis, en laissant tomber d'une voix lasse et froide "Les méthodes sophistiquées d'interrogatoire m'ennuient." Et de corde à nœud, il n'y a qu'un élan.

Alors, joignant l'outil au désagréable, il entreprend la séance de ballbusting la plus sévère jamais vue dans un film. (Si l'on n'était pas au cinéma, nul doute que ce pauvre James, définitivement débarrassé de son appareil urogénital, pourrait tenter une conversion du côté du chant lyrique, sous section musique baroque.)

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Haut la main !

Anticipant sur la victoire sans conteste de Ségolène Royal aux primaires, une boutique en ligne de produits chics, chers et coquins avait hier finalisé le BAT de sa campagne pub de nouelle.

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Le vocabulaire des élections cousine avec celui du bdsm. On y domine l'adversaire, on gagne haut la main, le perdant est battu. Du sm ou de la guerre... Alors, surtout pour Ségo qui derrière ses cheveux parce que je le vaux bien et son sourire réclame pour othodontiste, a quelques sérieux gènes de dominatrice - les enseignants au taf, les cailleras sous encadrement militaire et le string dans le tiroir mais pas à l'école (elle a même assigné jadis son père pour qu'il s'acquitte de sa pension alimentaire), les menottes, ça ne choque pas.

Mais que pourrait-elle en faire ? A part, comme le laisse entendre le message, coller le nain haineux, s'il perd la main, à un radiateur d'un sous-sol place Beauvau.
Menotter Fabius aux barreaux du lit de la petite Flora pour lui apprendre à garder les enfants ?
S'attacher les soutiens indéfectible du même Fafa et de DSK ?
Les remiser au fond de son sac, pour garder les mains libres ?

Si le petit Nicolas S. était toutefois jaloux de ces jolis joujoux rose mais qu'il n'aime ni la couleur ni la fleur, il trouvera chez ce même chambre69 un ravissant modèle serti de cristaux turquoise (il y a même une cravache assortie pour le nouelle de Cécilia).

Tiens, ce soir, je me laisserais volontiers menotter et malmener, la politique, c'est érotique (assez rarement, tout de même).



Histoire d'O...mbre (la liste orange, c'est pas fait pour les iench)

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Chère XXXB,

Il faut que je vous parle. Honnêtement. Et même si ça fait mal.

De la même manière que le père Noël n'existe pas et que c'est en vérité papa/maman qui vont à La Grande Récré acheter les joujoux convoités, et même si ce qui reste de la Poste tente de faire croire le contraire, les appels raccrochés sur un répondeur ne viennent pas d'un fiancé imaginaire, qu'il s'agisse de George Clooney ou du petit Nicolas S. mais de lâches entreprises de télémarketing qui se gardent bien de dévoiler leur numéro de téléphone, ce sens du secret allant de pair avec leur irrespect de la liste orange, mise en place par ce qu'il reste de France Telecom. Donc il y a fort à parier que le premier morse ait tenté de vous vendre des cuisines Spatial, le deuxième des portes-fenêtres Isorama et le dernier vous proposer une autre assurance que la vôtre.

Je suis un peu peinée de briser vos rêve. Si vous le voulez bien, la quinzaine prochaine, on parlera de la petite souris et des Teletubbies.

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Mois de la photo : Annliz

Annliz vient d'ajouter deux nouvelles séries (cliquer sur series, justement) à ses galeries, Zircus et Ballerine-automate.

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Son garçon de cirque à la tête prise en cage comme un petit oiseau piégé par un carcan et qui ne sortira plus, plaira aux maîtresses esthètes et qui aiment les symboles. Aliéné à une demoiselle Isa, c'est à dire tenu en laisse et bavant comme un dogue anglais contrarié, encamisolé dans quelque suaire plus que chemise, il tire la langue. C'est tout ce qu'il tirera. Bernique.

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La Galatée dérouillée par son Pygmalion parle aux soumises malléables et puppets. Articulations - à l'ancienne - de porcelaine, pupilles et poitrine humaines, enfermée dans un ailleurs où personne n'a de prise, le maître (de ballet ?) tente vainement d'encorbeller ses bras, lace un chausson et se lasse de son jouet. Animée sans anima, de vie elle n'a pas, il ne sait pas faire.

J'aime depuis toujours (c'est à dire depuis qu'il ma sauté aux yeux alors que je feuilletais la toile en cherchant des femmes marionnettes, j'en ai d'ailleurs déjà parlé, mais quand on aime on ne compte pas) le travail sur les poupées de cette jeune femme, qui s'intéresse aussi aux insectes et aux réveils, et qui explore de plus en plus finement les univers automates ou les tendresses troubles. Et de plus en plus, j'apprécie de me promener dans ses allées aux senteurs étrangères, comme si le soufre devenait suave, et de rêver à partir d'une photo.

Certains trouveront cela en effet anxiogène. Pour moi, comme pour elle, anxiogène, ça sonne vraiment comme un nom de fleur, une fleur rouge un peu vénéneuse mais au pollen psychotrope. Pour les veinards qui zonent du côté de Bruxelles ou d'Avignon, elle y expose.

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Clavardage

Au hasard de mes lectures dominicales, je vois qu'un digg-like de plus s'est ajouté à la déjà longue liste des digg, del.icio.us, fuzz... (ce sont des sites, parfois spécialisés, tendance web 2.0, qui permettent aux internautes de proposer, et donc de classer, les nouvelles qu'ils lisent et de les envoyer sur des sites qui les collationnent). Chez les grands maniaques (et je n'en suis pas, si l'on trouve au niveau des commentaires un lien digg, c'est qu'il était fourni avec le thème et que je ne suis pas arrivée à l'enlever sans tout casser au contraire d'autres options, statistiques par exemple, que j'ai pu effacer sans douleur), voilà ce que l'on peut trouver en bas de certains billets.

boutons digglike

Dans le tas, je vois une petite main, fatalement, mon oeil de buse obsédée zoome avant, suivi de près par la souris, et que lis-je, le lien renvoie vers un site nommé tapemoi. J'y clique, plutôt deux fois qu'une, espérant trouver un repaire de sites orientés bdsm, un palais de blogs doms et soums. Nada. Ce n'est qu'un digg-like comme un autre, dont la seule spécificité semble être une traduction pour le moins exotique autant qu'ésotérique.

Comment j'obtiens le lien 'au TapeMoi!' sur mes liens de la barre d'outils ?

Le lien 'au TapeMoi!' est réellement un 'bookmarket' qui signifie qu'il y a Javascript dans le lien et que c est lui qui rend TapeMoi si facile à employer. Pour ajouter le lien 'au TapeMoi!' à vos liens de la barre d'outils dans votre navigateur, suivez ces étapes:

1. Clic droite sur ce lien 'au TapeMoi!' et choisi ajoutez ce lien aux favoris ou bookmark (selon votre navigateur)
2. Dans l'Internet Explorer tu peux avoir un avertissement de sécurité au sujet d'ajouter le lien, tu dois cliquer OUI pour continuer d'ajouter le lien
3. Si vous avez des liens dans la barre d'outils, placez le lien dedans et il apparaîtra sur votre barre d'outils
4. Quand vous trouvez une nouvelle que vous aimez, sur n'importe quel site Web dans le monde, cliquez sur le lien 'au TapeMoi!' dans votre favouis/bookmarks/barre d'outils
5. Finissez d'écrire la nouvelle et ça y est!

C'est méchant de se moquer, mais c'est dimanche, un dimanche moche, triste, nul (sauf le jeu oulipien de Richard, mais sa saleté de blog a mangé par participation écrite à la volée et hautement spirituelle, donc je suis en train de recommencer). Et rien qu'à l'idée de penser aux fous du référencement qui vont lire ce que précède, lancer leur maître Gougueule et passer la soirée à se lier à tapemoi, scoopeo, pioche, blinkbits, NewsVine, Furl, rawsugar... je me gondole.

En vérité, je préfère quand toi vous tape moi, en cadence et hors blog.

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Sexbus

Rue Bricabrac, bdsm, cinéma
photo Bac Films

Il y a quelques semaines, j'ai lu sous sa propre plume qu'une dominatrice avait été priée de s'abstenir de fréquenter je-ne-sais-quelle soirée dédiée, parce qu'elle ne présentait pas suffisamment bien, rapport aux critères de l'hôtesse.
Ne connaissant ni l'une ni l'autre, je me garderais bien de juger (d'autant que je tape suffisamment sur les dogminateurs de tout poil).

Cela me permet juste de me demander si Severin, la dominatrice du film Shortbus* (de John Cameron Mitchell) qui sort aujourd'hui, serait bien reçue dans cette soirée. Severin (l'actrice Lindsay Beamish est aussi une danseuse et chorégraphe), qui sort plus d'une bande-dessinée ponque, qui mélange le rose bonbon au noir gothique, le mauve au violet, le brun au blond, est une pro comme on l'appelle là-bas, une vénale comme on dit ici. Et dans cette fiction, elle cherche l'amour.

La beauté de Shortbus, un film qui parle de sexe, et le montre, d'une manière on ne peut plus explicite sans jamais être pornographique ou même érotique (ce qui veut juste dire qu'il ne procurera aucun orgasme à personne), est qu'il a la liberté d'un certain cinéma expérimental des années soixante-dix (qu'il s'agisse d'un Rosa von Praunheim ou d'un Dusan Makavejev) mais sans la joie de ces années-là, de ces films-là. Le SIDA, le 11 septembre et le XXIe siècle sont passés par là. Et dans ce film indispensable et décomplexé, lucide et choral, à l'image de Severin, chaque personnage cherche quelque chose que sa manière d'être ne laisse pas supposer.

Shortbus est un film pour les désaxés, les amoureux, les moutons noirs ou à cinq pattes, les vilains petits cygnes, les canards boiteux. Pour nous autre, quoi.

* où l'on peut voir en introït, qu'une pratique assidue du yoga permet de se faire une pipe tout seul, ou en tous cas, de réunir furtivement lèvres et gland. Voilà, c'est dit. On peut passer à autre chose.

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Mois de la Photo : Jean-Paul Four

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Il est impossible, quand on a les yeux curieux d'images qui flattent le fétichisme bdsm d'ignorer le travail de Jean-Paul Four. Je ne connais, comme toute promeneuse voyeuse au porte-monnaie infibulé, que la partie libre d'accès de son travail. On me dit que du côté des galeries payantes, tout ça est moins glacé, et ce que l'on peut voir en échantillons laisse présager moins de douceur et plus de sel.

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Il y a quelque chose d'un défilé de monde ici. Avec ce côté glacé comme le papier, comme le blanc qui accompagne si bien le noir, comme la beauté hiératique des modèles. Ce n'est pas un défaut, c'est une manière de faire. Les photos de Jean-Paul Four sont un théâtre, on y trouve les lourds rideaux, des miroirs, des chandelles, des poupées, des anneaux et des tables comme des autels.

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Soigneusement posées, ombrées, étirées, talonnées (une partie du site est consacrée aux shoes et à rien d'autre), ses femmes sont presque statufiées, même les pony-girl ont des corps d'amazones, figées dans des corsets, des menottes, des bondages. J'aime particulièrement toutes celles où le déséquilibre de la position est patent. Un front, un genou, et rien d'autre. Les cheveux se mélangent aux cordes, les serre-tailles aux colliers. Comme des bibelots vivants, comme un arrêt du temps. L'objectif, comme une baguette magique, les a épinglées pour l'éternité, offertes, vaincues, tourmentées. Et si calmes en même temps. La tempête est ailleurs, avec le mouvement, hors champ ou dans son propre imaginaire.

Pour les (a)mateurs qui ne craignent pas les regards indiscrets, quelques fonds d'écran délicatement explicites et délictueusement artistiques sont en libre-accès...

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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L'oeil
Des images pas sages
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Voici un module Flickr utilisant des photos publiques de Flickr comportant le(s) tag(s) bdsm. Cliquez ici pour créer votre module.
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Le cliquodrome
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