Rue Bricabrac

De l'art et du cochon (suite et fin)

Envie de rien, ou plutôt envie d'envie, en vie bien sûr, mais sans envie, c'est enviable dans un sens, puisque quiet, ça manque d'épices, mais à force de se boulotter des piments à bec que veux-tu, on perd le goût.

Flotter sans eau, sur l'air, non, même pas, flotter quand même, petit bouchon (quand je pense que ça a été un terme affectueux), et à défaut de créer des désirs et des plaisirs, aller encore une fois mater la créativité d'autrui.

La FIAC a fermé ce soir. Voici un dernier souvenir, escarpin cramé écrasé, cheville guillotinée ou arrachée du corps, à faire passer le goût des stilettos, des Manolos, pas rigolo. Fétiche carbonisé.

               


De l'art et du cochon (FIAC 2004)

Page sans titre

"À chaque fois que je pense à toi, tu meurs un petit peu."

Je n'ai pas pu photographier le tableau très long, très tableau noir, qui proclamait cet assez juste aphorisme qui pour des raisons enfouies, me touche.

Mais voici quelques autres images empruntées à la FIAC 2004 qui prouvent, s'il en était besoin, que le monde bdsm est parfois aussi art que cochon.

merci aux artistes :
Laura Kikauka (photographie)
Esther Ferrer (La chute)
Ida Turic et Wilfred Mille (Golden Shower over the Ocean)
Manfred Ergautz (Mannequin)



À poil ! (comprendre : sans poils)

Il y a trente ans, en décrivant le derrière framboise d'une Michèle aimée dans Eloge de la fessée, Jacques Serguine m'avait ravie (comme on dit kidnappée). Non pas seulement parce que son playdoyer pro fesso (la claque comme variante appuyée de la caresse) me rassurait et m'excitait (oui, je me suis branlée sur cet essai, à n'en plus pouvoir, à en connaître des paragraphes par coeur, à n'avoir plus besoin du livre mais cette couverture rose qui portait l'empreinte d'une paume ouverte était devenue un objet du désir et de rite), mais encore parce qu'il maniait, une plume coruscante.

                        

Quelques Cruelle Zélande et Les Barbares (pour n'en citer que deux) plus tard, Jacques Serguine passe de pile à face avec De la coupe aux lèvres. Toujours aussi brillant sans faux semblants, érudit sans cuistrerie, il dédie ce livre trop court au sexe de la femme, au sexe nu, au sexe épilé.

                        

Perso, je revendique mon appartenance au MLF (Mouvement de Libération des Founes) et je ne m'épile que le "maillot échancré", comme dit l'esthéticienne (évitant le "ticket de métro" rebaptisé par mes soins "la moustache à Hitler"), mais à lire ces cinquantes pages, j'aurais presque envie, pour un homme, un homme qui me parlerait comme Serguine, avec cette envie succulente et gamine à la fois qu'il sait mettre dans les mots, de "...casser le noyau pour avoir l'amande, l'amande d'un sexe de femme..."

Serguine, contrairement à pas mal d'hommes friands d'épilation intégrale, ne nie pas ce qu'il y a d'enfantin dans un sexe épilé, et de nostalgie des petites fiancées des temps passés, quand on ne savait pas, quand on n'osait pas, ou si peu. On feuillette comme on effeuille De la coupe aux lèvres, (suivies d'Ecrire l'Eros, entretien avec l'auteur), passant d'hommage à bricolage, tour d'horizon des vulves et guide pratique des méthodes épilatoires.

"Enlève ta petite culotte, enlève ta petite fourrure, montre-moi dans ta confiance et dans la leur ton olive, ou ton amande, ton petit escargot rose. Oh, regarde-toi aussi, c'est trop mignon, il bave !"



Collier (Perles cultivées)

Collier

Voilà une posture paradoxale. Une main énervée, doigts écartelés tentant de s'enfoncer dans un mur qu'on suppose, une main qui dit non, une main qui cherche de la paume une porte pour s'enfuir. C'est la sinistre.
La dextre elle est mutine, ligne de vie et de coeur offerte, présentant un collier de perles plus long qu'une robe à traîne comme si c'était une chaîne, comme s'il était de chanvre. Une main qui dit oui, qui invite, qui se donne.
Et ce cou d'albâtre, long et droit sous un profil impeccable, comme sorti d'années de minerve, qui semble n'attendre qu'un autre collier.

Loulou et Lulu, éternelle Louise Brooks, prêtée malgré elle à cette sauvage interprétation.



L'homme chienne

Lu ce jour dans la chronique Nuits blanches d'Eric Dahan, Libération.

C'est un certain Marc, amateur de culs de footballeurs, pour remettre la phrase dans son contexte, qui parle.

"Il s'est empalé comme une chienne avant de se renverser les quatre fers en l'air. On dit que l'homme s'abaisse parfois au niveau de l'animal, mais c'est faux. Les animaux ont bien moins d'imagination. Une chienne ne hurle jamais "bourre-moi la chatte", en prenant des poses. Alors que l'homme, oui."

Spéciale dédicace ˆ Bitch, dont j'ai appris qu'avec lui, les godes ceintures ne faisaient pas long feu.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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