Rue Bricabrac

Boîte à musique

Rue Bricabrac, bdsm, fouet
photo D.R.

CE n'est pas une robe abîmée. C'est une robe pour cet été. Elle a été imaginée par le jeune créateur Cengiz Abazoğlu. Elle a une soeur presque jumelle, dans tes tons silver.

Je me plais à imaginer que cette robe a été un jour intacte. Que je la portais.

Comme une danseuse de boîte à musique, les talons aussi hauts que rivés sur un podium. Au centre d'une piste de cirque. Au son d'un menuet, une petite musique de nuit, du Mozart, du Lully. Déchirant les arpèges sucrés, sur un rythme plus sauvagement jazz, des lanières sifflent en dièse et lacèrent en sol. Ma parure part peu à peu en lambeau. J'ai le loisir d'imaginer que ce serait ma peau.

Mais ce n'est pas.

De moins en moins protégée, toujours poupée pirouettante, je m'envole en transe, comme un derviche, le cuir se rapproche de ma chair de poule, j'en sens le souffle, les tresses m'effleurent, le trac grandit.

Ça tournoie, le socle et moi, je perds la tête.

Ma robe n'est plus que charpie, et ma peau frisson. Je suis prête à tomber dans les bras du premier qui s'approchera.



Pourtant, je n'aime pas les films de Lelouch

Rue Bricabrac, bdsm, retrouvailles
photo principale Eric Freitas

UN bonjour et puis revient. Il y a 28 ans, presque 30, tes pulsions te faisaient peur, ta femme et tes enfants me faisaient mal. Nous avons terminé les années Giscard ensemble, presque exclusivement indoor, à l'horizontale. Tu es resté l'une de mes deux plus grandes histoires.

Un bonjour et puis revient. À ma rencontre. Je te demande "comment vas-tu ?" et tu m'embrasses à pleine bouche, pleine langue, belles dents, mes cheveux dans ta poigne, ma tête renversée, ton autre main dans mes seins, mes pensées chavirées. Par toi, je suis à nouveau cette "belle petite fille dans l'émotion".

Un tour de périph et puis revient. Je me soûle de ton odeur identique, de tes mains plus sûres, tes cheveux caressent mes cuisses, ta langue passe de mon sexe à ma bouche, je lèche tes doigts. Tu te sers de ta ceinture en esthète. Ma peau est ta toile bayadère.

Deux chevauchées et puis revient. Ta main très doucement a giflé ma joue. J'ai saisi ton poignet. "N'aie pas peur". Je n'avais pas peur. Jamais je n'avais laissé personne me gifler. Pourtant, j'avais déjà envie que tu recommences. Ton autre main, dans mon con, le savait.

Un au revoir et puis revient. Dans mes pensées en cavale, dans mon sexe qui palpite, sur ma peau trop pâle. J'ai rattrapé le virus de toi.
Tu m'érotises, tu m'électrises,tu me creuses, tu me combles.

Reviens encore, j'aime tant te regarder jouir.

(Merci à M*** et à M*** pour leur maîtrise... dans le traitement d'image)



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Rue Bricabrac, bdsm, envie
photo Thisismyalias

À B*** qui me demandait un fantasme, ou un début de scénario, d'envie.

Voilà.

Il ne manque qu'un bandeau pour les yeux. Et son souffle, ses mains, sa peau.

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Et on rasera tous les barbus

DANS le temps, quand j'avais le coeur mieux accroché, je lisais, évidemment indignée, mais soucieuse de connaître mes ennemis, les rapports d'Amnesty International, dans les années 70, du temps des colonels à lunettes noires, grecs ou chiliens, quand le roi du garrot, Franco, n'était pas encore mort.

Je me faisais déjà fouetter avec délices, mais n'était pas capable d'employer alors le mot torture parce qu'une fois par an, j'avais sous les yeux le détail de ce que des bourreaux sadiques (au sens le plus propre, c'est à dire le plus sale, salaud et criminel, et pas du tout sexuel quoique rien ne disait de ce qui se passait dans le pantalon de ces professionnels). Aujourd'hui que je ne les lis plus, sans pour autant cesser de cotiser pas plus que de me tenir au courant des infamies de mes contemporains, j'arrive à donner au mot torture des connotations aimantes. Quand c'est lui, le bourreau, et que je l'ai supplié de me mettre à mal. Mais j'arrive à dénoter un peu, à recevoir des coups de canne et de fouet en oubliant l'orient lointain, parce que de celui-ci, je n'ai que le tapis volant qui m'emporte vers mes paradis piquants, loin de ce réel qui m'englue.

Rue Bricabrac, bdsm, torture

Et puis, paf, une BD, la récupération, je craque (pour ceux qui douteraient du sens de ce craquage, c'est du côté de la nausée qu'il faut chercher, et des yeux sales). (Ç'aurait pu être pire, la couv', z'auraient pu se branler en la lapidant, une sorte de nouvelle marquisade, roc'n'bukkake.)



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
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