Rue Bricabrac, bdsm, photographie, rouge
photo Swirlingthoughts

IL a plu sur mon corps comme il a plu sur Paris. Et ça m'a plu. Plus que plu. J'étais en eau.

Bruine légère d'une badine, averse claquette d'une baguette de noisetier ou orage grondant de quelque règle rigide, vent d'un martinet tournoyant ou tempête d'une cravache à cru, j'en ai vu des bleues et des trop mûres, oh la belle rouge, et quelle confusion quand de la même main, les plus douces onctions rendaient mon corps confit.
À l'heure de la messe, j'étais à con-fesse, j'ai hurlé quand ses doigts ont tordu mon mont, j'ai ronronné quand son index a caressé mon bouton.

La Callas chantait Casta Diva, la camera obscura lançait des éclairs.

Il y a des hommes, des magiciens, des qui aiment tellement s'en servir sensuellement que ça devient un don, qui devraient assurer leurs mains, tant elles semblent animées d'un esprit propre. Un petit génie sadien et câlin qui connaît toutes les étapes de chair à cuir et les nuances d'ivoire à incarnat, qu'aucune branlée, gamahuchage ou fouettage, ne leur est inconnue. Des mains de mateur, d'amateur, de masseur. Des mains comme j'en redemande, à genoux s'il le faut, que je bisse, trisse, ho et hisse, pour qu'elles reviennent applaudir et jazzer sur ma peau.

Je pensais être verte, je suis violette.

(Tout cela ayant évidemment été fait pour l'art, et uniquement pour l'art, même si celui-ci n'a pas été, pour des raisons évidentes d'espace-temps, répertorié par Hegel, il reste à savoir qui a été le plus impressionné de la pellicule - des électrons plutôt - et des participants - un Rouge et une Prune, question purement rhétorique et destinée à rester sans réponse.)

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