Rue Bricabrac

Les douze coups de ma nuit

Quand sonneront les douze coups de minuit, je voudrais que tu m'offres les douze coups de ma nuit.

Douze fois douze, n'est ce pas trop de gourmandise ? Le gué sous le gui justifie-t-il d'avoir le fantasme plus gros que les fesses ?

Qu'importe.

Pour toi, je prépare

1) le paddle de cuir

2) le martinet de la Samaritaine

3) une ceinture de croco

4) la cravache de latex

5) le chat ˆ bien plus de neuf queues

6) la cravache de cuir

7) le bambou pas encore teint en rouge

8) la cuiller africaine

9) le battoir de lingère

10) le petit fouet barcelonais

11) des branches de saule

12) l'autre chat, de latex mordant.

(Et de quoi m'attacher solidement au lit.)

Cinq minutes ˆ la douzaine, quand une heure sonnera et que 2005 sera jeune, tu me prendras contre toi, ton ventre contre mon cul bouillant, on oubliera peut-être de faire l'amour pour sombrer, repus, dans le premier sommeil de l'année, une année commencée sous le signe du houx et du doux.

D'autant que pour ne pas m'asséner cette dégelée ˆ froid, tu auras pris soin, manuel méthodique, de me faire rougir progressivement dès 23 heures pétantes, sur tes genoux, ou couchée sur toi, ton sexe dans ma bouche, ou renversée sur une chaise, ou ployée sur la table ˆ portée de champagne, ou gémissante au sol. Pour que l'année se termine comme elle allait commencer, sous les auspices du clac et des claques.



Je t'haine

Je rêve qu'un jour tu me fouettes jusqu'à ce que je déteste. Jusqu'à ce que j'aie envie de te frapper. Jusqu'à ce que je te maudisse. Jusqu'à ce que mes larmes deviennent de la haine.

Je me contente de rêver, parce que je ne sais pas si je le supporterais. Ni toi. Le supporteras.

De la même manière qu'il y a le safe sex, il y a le safe bdsm. Celui qui, quelles que soient la complicité et la confiance entre les amants, permet de safeworder. Ce mot totalement hors contexte et qui signifie stop. Rouge en l'occurrence, comme le feu (au cul aussi, oui, bien sûr).

J'adore supplier, je me délecte à hoqueter, je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque tu me fais danser au gré de ton vouloir, et de mon pouvoir. Parfois, ton bras se fait plus léger, tes caresses plus précises, le temps que je reprenne mon souffle. Et qu'un instant plus tard, trop tôt tant grande est mon avidité de me laisser branler à l'infini, je replonge du côté obscur, pas noir non, juste très rouge, cette zone où je rugis plus que je ne crie, où je jappe plus que je ne pleure, où sans m'en rendre compte, je suis la partition que tu composes pour moi pas à pas, posant d'avance la place d'un soupir, le poids d'un gémissement, la longueur d'un silence, la langueur d'une plainte. Non seulement tu peins sur mon corps mais encore tu composes la bande son. Jusqu'à mes rires de jouissance. (Et si le "m" de bdsm était là pour "multimedia" ?)

Je ne sais pas si j'aimerais te haïr. Si j'en serais capable. De te laisser faire, de refuser l'usage du safeword, d'être sérieusement baillonnée pour que même toi ne cède pas à mes hurlements de sirène massacrée, de me laisser aller, de ne faire qu'une avec la douleur submergeante sans réclamer de douceur apaisante.

Pourtant, je te voudrais inflexible (j'aime depuis toujours faire siffler les syllabes de ce mot tellement érotique à mes oreilles), froid, sec, distant. Si je suis ta monture, tu es celui qui peu! m'aider à faire ce saut, de notre univers consensuel et sensuel vers ces terres rugueuses et égoïstes. Autant pour l'un que pour l'autre. Quand la fusion laisse la place au combat.

Tu me marqueras pour de longs jours, et encore plus de nuits. Je ne serai que contusions et lacérations, boursouflures et brûlures, je n'aurai pas le temps d'accuser le premier coup, que le quatrième me déchirera déjà. Je serai sous mes liens tendue et contractée, un bloc de souffrance incapable de faire front.

Et avant que tu ne mettes fin au supplice, quand ton mon corps t'aura enfin crié ma détestation, avant de me serrer contre toi, me calmer pas tes mots tendres et boire mes larmes, je saurai que si j'ai réussi à te haïr, c'est que je t'aime.

Je t'haine.



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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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