Rue Bricabrac

Coaching de cheval

Rue Bricabrac, bdsm, pony girl
photo Edward Olive

DE plus en plus à la mode, le coaching. Hier, après avoir fini Libé qui consacrait une page aux coachs pour ado lycéens qui moyennant une somme coquette remplaçaient des conseillers d'orientation débordés et une éducation nationale rendue exsangue par des lois et décrets de plus en plus absures, je musarde ici et là en quête d'autres nouvelles du monde et de mon quartier.

Et paf, le cheval !

"Horses and Coaching a développé une approche exclusive pour coacher les dirigeants grâce à l’art équestre. Prochaine séance découverte début 2009 à Paris Porte  Xxxxxx au Club de l’Xxxxx."

Ça me laisse rêveuse. Parisot en pony girl ? Messier monté par un canasson ? Fouette cocher 101 pour les DRH ? Boute-en-train 202 pour les seniors ? À dada sur mon Copé ?

Un dom, c'est un dirigeant, non ?

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Damoiseaux

Rue Bricabrac, bdsm, Saint-Valentin
photo Parakeetpeach

À vous les jeunes gens qui pensent transgresser (enfin, là, y en a eu un, mais tellement flou dans sa tête que ça ne veut plus rien dire) ou m'honorer en me choisissant comme objet de vos attentions, passez votre chemin.

Je ne peux pas imaginer un seul instant me faire dominer par quelqu'un qui pourrait être mon fils. Un jeune homme a pour moi les mêmes atours qu'un soumis : aucun.
Quant à cette phrase qui se voudrait un compliment dans la bouche d'un trentenaire "mais j'aime les femmes mûres"* est le pire repoussoir qui soit (avec les hommes mariés, ceux qui refoulent du goulot et ceux qui ont un prépuce "à la Reiser").

Quand je dis dominer, ce n'est évidemment pas juste le geste, mais l'ensemble. J'ai besoin, en toute histoire qui impliquera le sexe, d'un lieu commun. Et ce lieu commun, l'histoire y participe. Mon âge (qui ne me pose pas de souci particulier contrairement à celui de certaines donzelles de 28 ans qui sont persuadées que passée, même pas la ménopause, mais seulement la quarantaine, elles ne seront plus qu'un tas de mou imbaisable) ne ressort que quand un gamin me propose de venir me frotter à son corps plein de sève et de fraîcheur musculaire. Face à lui, je réalise quand j'avais son âge, il n'existait pas. Je me dis que si on allait faire des courses ensemble, on le prendrait pour mon fils. Ou un gigolpince. La différence d'âge est une douve infranchissable.
Un jeune est comme l'arthrose, il me fait me sentir vieille. Un quadra est mon commensal. Pourtant, je suis bien plus âgée que lui.
Et aussi soit séduisant le jeune homme, il lui manquera quelque chose qui n'arrive aux hommes qu'après 40 ans, voire 45. La masculinité, les épaules, l'épaisseur. Je vois longtemps l'enfant dans l'homme, et les enfants m'ennuient.

Les gérontes aussi ! Je ne suis pas rendue.

 

Et pourquoi pas blette, tant qu'on y est ? Ou framboise ?

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Éros et Mercatos

Rue Bricabrac, bdsm, Saint-Valentin
photo AngelDragonfly

C'EST consternant. La Saint-Valentin approchant à grands pas, c'est à qui se fera le plus remarquer en convoquant Éros pour tenter d'inciter le futur pauvre à faire péter le Codevi afin de contenter son aimé(e).

Les mièvres "Mon Chéri" de mon enfance, chocolats de la même famille que les immondes Ferrero de l'ambassadeur, n'ayant plus trop la cote, une grande surface de produits culturels (comme on appelle les livres, les disques et les consoles Nintendo) propose tout un tas de manuels, de romans érotiques, de DVD même pas ixés et une double sucette (aucune parenté avec la double pén' ou la double peine) à partager.

Une autre échoppe va distribuer gratos devant un nouveau lieu branché du Marais vibros et menottes, pour lutter contre le prix exorbitant des sextoys. Cours camarade, le vieux gode est derrière toi. Car fini le romantisme gnian-gnian des amoureux de Peynet, finis lespetits coeurs qui remplaçaient les points des I, maintenant, la Saint Valentin, c'est la Saint Coquin. Le XXIe siècle n'a pas peur de ses érections.

Et je n'ai pas fait le tour des boutiques de lingerie, mais la coquinerie doit aussi jouer les voitures-balais.

Éros ! Mon cul, comme dirait Zazie. Éros, c'est donc cela maintenant, une sucette, un cône de silicone à piles, des gadgets roses Barbie. L'imagination n'est pas plus au pouvoir qu'au parloir.

Vanilles ou bdsm, la société de consommation est en train de vous tuer l'inventivité. Faites fondre vos esquimaux dans le sexe de vos compagnes et sucez-le avant qu'il ne se répande. Attrapez-la pour la plaquer sur une table et armé de votre ceinture, n'arrêtez pas avant que ses cris soient devenus des pleurs.

Et si vous devez tout de même téter du sirop de glucose coloré à l'E160c, parlez d'euro, pas d'Éros, merci.

(Je me demande si dans les clubs SM, on fête la Saint Valentin, ou son équivalent rouge, la Saint Diablotin, la Saint enlève tes frusques, hein !)



Digression dominicale

JIMMIE Durham qui expose en ce moment à Paris, lapide un réfrigérateur jusqu'à ce qu'il prenne une autre forme, ou assomme une automobile d'une pierre immense qui a fini de rouler sur son toit.

Rue Bricabrac, bdsm, D/s

Il y a une vingtaine d'années, il a imaginé ce couple. Il s'agit de Cortès et de la Malinche, le premier étant le conquistador que l'on sait, la seconde, l'une des vingt femmes à lui offertes par un chef désireux de s'attirer ses grâces. La Malinche deviendra la maîtresse et la traductrice de Cortès. (Cherokee installé en Europe, Durham a une vision assez aiguë des luttes sociales, quelles qu'elles soient.)
Chez Walt Disney, ce genre d'histoire devient Pocahontas (qui a d'ailleurs existé).
Dans ma rue, ça ressemble à la D/s.

Le dimanche étant propice au coq et à l'âne, j'ai vu ces deux-là comme le couple maître/soumise tel que défini par moult petites annonces ou désirs blogués. Leur sexe n'est présent que par les signes extérieurs, mais pas par le principal signifié. Pas plus qu'ils n'ont de coeur. Ils sont apparences et codes. Ils sont bric-à-brac, ce qui ne pouvait que m'amuser.

Je l'imagine bien arrivant à toute blinde sur ses roulettes, la fumée sortant de tous ses tuyaux, fulminant littéralement, un seul bras vaillant, le sinistre. Tandis qu'elle, toute fine (il l'a mise au régime jusqu'à l'amener à la taille souhaitée), décolletée, en bas et sûrement sans culotte, l'attend sur un méchant siège. Presque une mariée. Ou une vierge. Résignée. Peut-être, après tout, a-t-elle un coeur, un petit coeur d'artichaut, caché sous le soutien-gorge. Quant à lui, il a dû perdre son bras droit à force de penser Heil ou Hail.

C'est assez flippant.
(Et si, vu de l'extérieur, tout le bdsm était un peu flippant, alors que jouissif quand vécu de l'intérieur ? C'était la tautologie du jour.)



Fouette coaché !

Avant
Rue Bricabrac, bdsm, coach
photo Tattoodanieldavid

ENTRE Rosine, la coach de Laurence Parisot à 300 000 euros le mi-temps et Julie, qui apprend à Talonnette 1er comment muscler son périnée, on reparle des coachs, cette profession étrange et autoproclamée, où l'on trouve pêle-mêle des profs de gym et des DRH au chômedu et qui sont à ce début de XXIe siècle ce que les sexologues ont été à la fin du XXe, des gogologues de première bourre. (Il y a évidemment des exceptions, généraliser c'est mal, mais dans l'ensemble, il y a beaucoup à dire et la plupart de ceux que j'ai rencontrés étaient de sacrés imposteurs.)

Riche en pygmalions sans crinière et en maîtres de tout poil, le BDSM n'a pas encore ses coachs... Et pourtant, il en faudrait, et en nombre, pour apprendre aux tchatteurs à rédiger une annonce percutante, aux dominateurs à maitriser leurs instruments, aux soumis à ne pas la ramener... et aux masos à être moins chiantes me couine dans le cornet le Jiminy Cricket qui a pris pension sur mon épaule droite.

Un coach qui pourrait éviter les résidus de CV genre "H ayant l'habitude de diriger des équipes et pratiquant le SM depuis 10 ans" ce qui laisse penser que les équipes ne doivent pas être à la fête et que ses partenaires sexuels sont comme des employés (un mot qu'on n'emploie plus, ça fait trop prolo, tandis que collaborateurs, tout de suite, ça fait plus classe... Pétain nous voilà).

Un coach qui apprendrait aux maladroits de la cravache à fouetter une femme à quatre pattes sans lui niaquer le tendon d'Achille ou à faire un bondage sans lui envoyer l'extrémité durcie de la corde dans l'oeil.

Un coach qui saurait enseigner l'art de lécher une chaussure sans vomir, de sucer une queue de TTBM sans mordre, de porter avec chien un tablier de soubrette, de se faire le maillot à la dernière minute sans en porter les stigmates, de faire couler la cire sans en mettre à côté, de savoir aller au coin mains sur la tête sans exploser de rire, de choisir son maquillage pour être sûre qu'il coule quand on pleure, bref, tous ces petits détails qui cassent l'ambiance quand on ne les maîtrise pas.

Un coach pour ces jeunes maîtres débutants qui ne trouvent aucune soumise prête à les éduquer, et qui ainsi feraient leurs premières armes sous contrôle et perdraient leur master virginité sous la houlette du coach, et non pas sur les reins et les seins d'une compagne.

Un coach pour ces photographes amateurs qui ne savent pas cadrer leurs ébats, et laissent dans le champ qui le hochet du bébé, qui la douche de la salle de bain transformée sur le pouce en donjon.

Un coach...

Après
Rue Bricabrac, bdsm, coach
photo Estelle de Triste
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Yes we can

Rue Bricabrac, bdsm, Obama

LE nouveau mâle dominant du monde a prêté serment, et dans ses discours semble s'adresser à l'intelligence de ses auditeurs. Sa femme, un sourire radieux, respirait le bonheur et la fierté.

Pendant ce temps, le nano maîtraillon Talonette 1er s'agite en disant tout et son contraire, sous les yeux d'un mannequin choisi sur catalogue.

Deux visions du pouvoir, deux attitudes qui rappellent celles que choisissent les hommes que je croise sur les tchats. La majorité braille à l'image du nain de jardin de l'Elysée.

En fait, ce billet sans aucun sens pour profiter de l'instant et du symbole, parce qu'après demain, hélas, il y a fort à croire qu'Obama, real politik oblige, fera comme Clinton, de l'eau tiède. Ce qui sera toujours mieux que Dobbelyou Braindead.

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Brève de tchat'

Rue Bricabrac, bdsm, soumise

j'ai un peu de materiel et je compte m'equiper dès que ma soumise sera validée

BON.
Je ne suis pas sûre de comprendre. Je sais qu'il existe en entreprise un truc (on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du VAE) qu'on appelle "validation des acquis".
Et le sens de la phrase laisse en effet penser que la soumise est une acquisition, et une fois celle-ci réalisée, il sera temps d'investir dans de l'équipement. Le faire avant d'avoir collé l'oiselle dans sa cage serait investir à perte, car si soumise pas validée, ou si soumise invalide, fouet sans objet.
Et un équipement sans le cul kivabien (ci-dessus, spéciale dédicace à celui dont j'ai oublié le pseudo, une soumise en attente de validation, et ce depuis les années folles), c'est comme un maître sans marteau.
Ou quelque chose de ce genre.



Le père Noël est une ordure (refrain connu)

Rue Bricabrac, bdsm, Noël

CONTRE-poison ici

Ce qui vaut mieux que de recevoir cela et de le prendre pour une variation spéciale vierges de la chenille qui vibre.

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Qu'on revienne au morse !

Rue Bricabrac, bdsm, parano
D.R.

ALSO sprach Frédéric Lefebvre :

La mafia s’est toujours développée là ou l’État était absent ; de même, les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid.

Ben mon Fredo, on a une petite baisse de forme ? On oublie tous ces pervers que sont les maîtres avinés qui fistent de traviole, les dominas vénales qui se font passer pour des soumises très chiennes, les professeures de volupté sérieuses comme des papesses surfant sur la misère sexuelle, les fantasmeurs flacides qui espèrent enlarger leur péniche...

Pendant ce temps, les rues sont sûres et chauffées, personne n'y meurt, et les bijoux d'Harry Winston sont en vente sur eBay.



Je crise (et toi aussi)

Rue Bricabrac, bdsm, crise

JE ris jaune, en rose.

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Je ne suis pas Jalouse

Rue Bricabrac, bdsm, chienne

BOMBASSE mode d'emploi, c'est le dossier du mois, paraît-il sérieusement étayé par les garants modernes de la mode, de la culture, du savoir-vivre et de l'élégance.

De la même manière que je ne doute pas une seule seconde des qualités de coeur de la demoiselle entre les lettres roses, pas plus que de son intelligence soigneusement cultivée. Toutefois, quelque chose dans la posture et dans les shoes (torture plus que platform) me laisse penser que la beubon est une ienche dont la laisse et la gamelle sont restées hors-champs.

Le nom de la conseillère ès séduction (autoproclamée grande-prêtresse de l'amour) réquisitionnée pour faire de la lectrice la vraie bombasse promise en première de couv', Betony Vernon, qui chérit autant le végétarisme que le SM (son amour du cuir lui mettant le fouet entre deux chaises), est l'explication de cette pose plus soumise que cagole.

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Parole de maso !

Rue Bricabrac, bdsm, masochiste
D.R.

HÉLAS, on ne trouve pas ce dessin chez Leroy Merlin à qui MissTic a vendu son pochoir. Il aurait fait une belle tête de lit.



SM...S

Rue Bricabrac, bdsm, écriture
D.R.

Monsieur m'az attaché les jambes et les bras j'ai du ramper juska la porte d'entrée pour ke ceux ki passe sache kil se cachait une chienne derriere la porte.

Il n'y a pas à tortiller, les récits ainsi troussés, ça ne donne pas envie. En même temps, si Monsieur a oublié de la détacher, écrire avec le menton, c'est certainement un handicap. Ouah alors !

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Larmes d'Eros

Chères soumises
Si on se réunit Place de l’étoile le 11 novembre pour ranimer la flamme en hommage aux soldats disparus, que pensez vous de l’idée de se réunir un soir (date à fixer) pour verser dans la Seine quelques gouttes en mémoire de nos larmes inconnues, disparues au champs d’honneur de nos moments de bonheur ?

J'AI lu cela tout à l'heure, et cela m'a touché. Je me suis demandée si les larmes de soumises coulaient plus fort ou pesaient plus lourd que celles des femmes vanilles plaquées, méprisées, oubliées. Goethe a dit quelque chose comme "quand on aime, on n'aime qu'une fois" ou "on reconnaît le grand amour à ce qu'il n'arrive qu'une fois", j'ai un peu oublié. Mais à chaque fois qu'on pleure d'amour, c'est comme si c'était la première fois parce qu'à chaque fois qu'on aime, sincèrement ou non, c'est aussi comme la première fois. Et la soumise, c'est dans le package, a besoin d'aimer. Corzéame même que. À donf' quoi.

Je ne suis pas soumise, mais je sais quel est l'investissement dans une relation, a fortiori si elle est D/s puisque dans le lien de dépendance, pas seulement amoureux, est dans ses prémices mêmes, dans ses fondements. Alors forcément, la rupture est un monde qui s'écroule. Mais n'est-ce pas le principe même de toute rupture et du deuil qu'elle entraîne ?

Rue Bricabrac, bdsm, larmes
photo Lionel Bodilis

Quand on pleure, et les enfants le savent bien, notre chagrin est le plus gros du monde. Sauf de celui de Soraya bien sûr. Et je sais de quoi je parle, je suis une grande pleureuse, j'ai la larme facile, abondante, un caractère chagrin et comme m'a dit le premier homme de ma vie, "tu me fais penser à l'héroïne d'un mauvais roman russe.". C'était méchant, mais parfaitement visé. Je pleure plus que nécessaire, peut-être est-ce parce que je bois beaucoup d'eau, faut bien éliminer. Qu'on pleure l'amour perdu (il est vrai que dans tout ce qui touche aux sexualités particulières, on se dit en prime que cela va être une sacrée galère que de retrouver le complément de sujet direct, minorité oblige). Je crois que la mère de famille, la chômeuse, l'accidentée, la cancéreuse et la soumise pleurent toutes les mêmes larmes. Qu'elles sont soeurs en douleur et en grandes eaux (on peut mettre cela au masculin, c'est juste que je parle mieux au féminin).

La perte du bonheur est une déchirure qui n'est pas soluble dans l'eau salée. Le bonheur a plusieurs noms, visages, formes. Quand il part, c'est l'horreur. Alors, sans réunions, on fait le bouchon sur la vague salée. En attendant de pleurer à chaudes larmes sous la brûlure du fouet.


Édit du 22 novembre : Oyez, oyez !
Comme tous ceux qui lisent les commentaires l'ont remarqué, l'auteure des lignes sus-citées est a.mateuse, et son texte (qui est nettement plus long que les trois lignes que je lui ai subtilisées) ayant été publié sur sensationsm, site privé, payant, et à destination d'adultes majeurs capables de se créer un login et un mot de passe, la convention de Berne ne s'applique pas.
J'espère que la plaignante (au sens de "qui est allée se plaindre pour vol de prose et recel de syllabes) sera rassérénée, et longue vie à sensationsm.
(Et qu'on me fouette sévèrement pour avoir ainsi bafoué un auteur vivant !)

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Le sm, c'était mieux avant

Rue Bricabrac, bdsm, nostalgie

NOSTALGIE, nostalgie, quand tu nous tiens...
Sur les sites de rencontres bdsm, quelques vieux de la vieille qui ont enfoncé des roses dans l'urètre de Molinier ou qui ont assisté aux premiers sermons de Madame Robbe se répandent en lamentations amères.

Où est-il ce temps où des gens du monde vanille claquaient leurs SICAV en Minitel tant le niveau intellectuel des discussions sur les 3615 JEFOUETTE était élevé ? Et même pas pour coucher ! Car du Marquis divin aux jeunes hégéliens, il n'y avait qu'un pas qu'on franchissait sans besoin de pony-girl et, une fois attaché à la conversation, on ne voyait plus le temps passer avec la philosophie. Parfois, des atomes se crochaient et l'on invitait l'autre à un thé au logis (ce jeu de mots à 2 balles n'est même pas de moi, il est de Messiaen). Alors qu'aujourd'hui, si l'on croise un Marquis (ou un Vidame, mais les pauvres entendent vît dame et pensent travelo, les paltoquets !), le mieux qu'on puisse en faire, c'est de l'inviter à dîner un soir où François Pignon ne sera pas libre.

Je vous le dis, le SM c'était mieux avant.

Avant que Cosmo, Elle et Marie-Claire n'interviewent la soumise de référence, si blonde et jolie comme une fée de contes dans s a guêpière immaculée et ses bas blancs, avant que des lycéennes plus belles que toutes les lolitas du monde littéraire s'offrent corps et âmes et plume à des hommes en bottes à la voix grave et la cravache chic.
Ah, jadis ! Quand on se retrouvait, dans des appartements cossus de notables et gradés de ce monde, avec des dames habillées d'uniforme à tournure de gouvernantes victoriennes et les cheveux coiffés d'une voilette, si ça se trouve, c'est Jeanne, mais si, vous savez bien, la femme de l'agronome ! Quand on se faisait bourriquer par des messieurs replets à la queue courte, mais au long CV et au portefeuille encore plus rond que leur bedaine. Des psys renommés venaient conjurer leur complexe de castration tandis que des acteurs et des politiques ne se masquaient même pas, on était entre gens du monde, du même, celui de la connivence et du silence, et pas des gazettes et de l'internet haut débit pour tous ou presque.

Aujourd'hui, n'importe quel sagouin bercé par ses fantasmes et une violente envie de baiser peut se déclarer dominateur, avec une cravache en plastique acheté dans une enseigne sportive à succursales multiples. N'importe quelle pétasse contrefaite en surpoids conséquent qui trouve une paire de bas autofixants en XXXL et qui dispose d'une webcam peut s'offrir à des maîtres qui craignent leur épouse. Il y a même des couples qui se forment, et qui s'aiment, et qui durent, sans avoir été bénis par sainte Berg ou l'un des curés de saint DAF. Si ça se trouve, il la fouette mollement sans lui arracher les chairs ou des cris, il ne lui a jamais cousu le sexe (il a peur du sang, le jean-foutre), elle a discrètement craché sa semence après l'avoir sucé même pas à fond et elle lui jure qu'il a une grosse queue alors que comme tout le monde, il affiche quand il est aux taquets les 15 cm réglementaires de la moyenne nationale. Et s'il lui offre des boules de geisha, il a les a commandées chez Concorde.

Comme dans le métro depuis qu'il n'y a plus de première classe, il faut fréquenter cette populace mal éduquée qui ne sait pas faire un bondage selon les règles de l'art, qui ne possède pas de donjon secondaire, et qui parfois même, pouah, ignore ce qu'est un rosebud ou un bukkake.

Le sm est tombé bien bas, mes amis. On ne dira jamais assez fort le mal que Chantal Thomass lui a fait en sortant des menottes en dentelle.
3133t roxe ! Mainstream sux !

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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Les mots
Flash-back
À lire
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L'oeil
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Le cliquodrome
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